Exercice en direct : jeudi 9 juillet 2009 à 21 heures

Zut ! faute d'ortho:
qui se faisait appeler Doris.

uu' manque cruel d'inspiration, et pis, formuler un truc correct à cette heure-ci, c'est pas demain la veille que ça m'arrivera! ><"
Enfin bref:
Lieu: Espagne
Objet: Aiguilles à tricoter

« Soyez les bienvenus à bord du vol A2928 en direction de Madrid […] Le commandant de bord et son équipage vous souhaitent un agréable voyage. »
Toujours la même rengaine, cette même voix sans nuances qui annonce un message que les habitués du vol doivent à présent connaître par cœur. Les passagers ne changent pas de tête d’un vol à l’autre non plus, toujours autant de jeunots les yeux plantés sur leurs jeux-vidéos et un nombre réduit de vieux. Passé un certain âge, ils préfèrent rester cloîtrés chez eux devant leur post de télé, préférant s’apitoyer des nouvelles communiquées aux infos plutôt que de se risquer à bord d’un amas de ferraille volant.

Deux heures. C’est le temps que dure le trajet. L’avion est secoué par de légères rafales. Déjà, les regards inquiets des novices se croisent, peur de tomber. C’est vrai, les crashs d’avions sont presque devenus une routine, entre les séries télévisées et la réalité, il devient difficile de les compter, alors il faut les comprendre, ça pourrait très bien arriver.
Je regarde défiler les nuages aux formes étranges par le hublot, comme hypnotisé. Une envie pressante me tire de ma contemplation. Je m’excuse auprès de la vieille dame qui se trouve entre le couloir et moi, et me rend aux toilettes. J’y vais souvent lorsque je prends l’avion, c’est le seul endroit où je peux lire le journal en paix, sans entendre les cris des gamins à droite et à gauche devoir lever la tête pour répondre aux hôtesses qui font mine de s’inquiéter pour notre santé.
Ça doit faire environ dix minutes que je me suis enfermé dans la petite pièce carrée, absorbé par la rubrique « faits divers » du « Parisien ». Les journalistes doivent prendre un plaisir fou à alimenter leur journal de mauvaises nouvelles diverses : accidents de voitures, incendies, meurtres, cambriolages… Il n’y a que ça, rien de très réjouissant. Tant mieux, c’est le plus intéressant !
Un type tente d’ouvrir la porte, ça doit être le troisième depuis que je suis là. Passablement énervé, je lui balance un : « OCCUPE » de plus inamicaux et me replonge dans ma revue. Un concert est annoncé sur une double page. Le nom du groupe est écrit en grande lettres rouges : « AC/DC ». Tiens, ils existent encore ? Dans mon esprit la bande était enterrée depuis bien longtemps. Un court article accompagne la pub, rappelant entre autres le parcours du groupe ainsi que le titre de leur denier album, et qualifiant ensuite leur passage à Bercy comme « le concert rock n’ roll de l’année ». Ma lecture est interrompue par un curieux dialogue juste derrière la porte. Intrigué, je parviens à saisir quelques bribes de mots :
« Je crois qu’on a un sérieux problème… » murmure un homme sur un ton grave.
« Est-ce qu’on doit en parler aux passagers ? » répond une voix féminine percée par un brin d’anxiété.
Je ne parviens pas à saisir la suite à cause du vacarme incessant des moteurs qui brouille les voix. Un énième passager frappe à la porte dans l’espoir d’accéder aux WC. Je finis par céder. De toute façon l’inconfort des lieux ne me plaît pas plus que ça. Je me glisse hors de la petite pièce et manque de me faire percuter par une hôtesse de l’air affolée. Cette dernière se jette sur sa collègue tel un fauve se jetterait sur sa proie, et l’entraîne un peu plus loin. Un membre de l’équipage se glisse derrière un rideau adjacent au cockpit à la manière d’un serpent. Les passagers ont tous levé la tête, comme un troupeau ayant repéré un danger. Une vraie jungle !
Je regagne ma place, dérangeant à nouveau la petite mémé pour retrouver mon hublot. Elle a abandonné son tricot et semble à présent fascinée par un article de son magasine vantant les qualités sans égales d’un pschitt anti-moustiques. Elle doit bien rester quelques minutes à dévorer le flacon des yeux, avant de refermer brutalement sa revue et de recommencer à tricoter son écharpe. Une hôtesse passe alors dans l’étroit couloir, pose ses yeux sur les aiguilles de la vieille dame et va échanger quelques mots avec une de ses associées avant de venir se planter devant la grand-mère, un faux-sourire d’ange gravé sur le visage.
« Excusez-moi madame mais nous devons vous retirer ceci. » fait-elle en tentant de prendre une voix désolée. Et sans laisser le temps à la doyenne de réagir, elle lui ôte le tricot des mains et retourne à l’arrière.
L’ancienne met quelques secondes à comprendre ce qui vient de se passer, et lâche alors un flot de protestations dans la cabine :
« Non mais pour qui vous prenez-vous madame ? De quel droit me retirez vous mes affaires ? Vous vous imaginez être dieu ma parole ?! Mon tricot ne vous plaît pas alors ça y est, ça roule ma poule, vous le confisquez, comme ça, sans explications ? C’est lamentable ! J’irai porter plainte contre vous madame ! Vous ne vous en tirerez pas ainsi je peux vous l’assurer ! Mon fils est dans la police, il ne va pas vous laisser vous en sortir indemne vous allez voir ! Votre carrière va se terminer rapidement et vous allez finir au chômage, comme les autres ! Et oui madame, vous irez mendier dans la rue afin de gagner votre vie ! Vous allez voir ! »
Tous les passagers s’étaient retournés vers elle. C’était à la limite du comique : une petite vieille avec des vêtements semblants provenir d’un vieux rideau, qui engueule de la sorte une hôtesse de sa voix chevrotante, ce n’est pas un spectacle que l’on a l’occasion de voir tous les jours !
C’est à ce moment qu’une voix nous apprend que l’avion ne pourra pas aller à Madrid et va se poser à Toulouse à cause d’un problème grave, sans donner de détails supplémentaires. Finalement je n’aurai pas quitté la France, adieu Espagne, bonjour ville rose !
C’est le lendemain que j’apprends ce qui est arrivé. C’est en première page des journaux :
« Un pilote d’avion trouve la mort hier, peu après le décollage.
[…]Alors que l’avion faisait route vers l’Espagne, Mr Jean-Jacques Deschamps, le pilote de l’avion, s’est retrouvé embroché par les aiguilles à tricoter d’une personne âgée. Mme Yvonne Fleuri souhaitait poser une question au personnel, mais ne voyant pas d’hôtesse, a décidé de se rendre dans le cockpit, tricot à la main. Une bourrasque plus violente que les autres a alors secoué l’appareil, provoquant la chute de Mme Fleuri. Les aiguilles à tricoter de la personne âgée sont allées se loger dans le cou du pilote alors qu’elle percutait le siège de ce dernier. […] »
Et moi qui avait parié que notre histoire aurait fini dans les faits divers!

Oui, Peter maintenant, ça existe !
Dommage, ça commençait bien !

Socque, si je ne connaissais pas votre horreur de l'humour, j'aurais bien fait un mauvais jeu de mots !
Peut-être un peu moins inspiré que d'habitude ? Néanmoins, plein de perles ( si j'ose dire !) Oh, le Purgatoire !!!

Sahkti, t'as un côté mille et une nuits : l'histoire dans l'histoire, ça donne des ailes !
Et le coup du texte du livre caché sent le vécu !!

Halicante : une superbe histoire belge ! Bien ri !
Silene : je suis toujours époustouflée par votre style , votre inventivité, chapeau !

Chako Noir, j'ai aimé le début, mais ensuite le délire était trop pour moi, je l'ai trouvé décousu, forcé, et la révélation de la fin donne trop dans le n'importe aouak à mon goût.

"La blonde hôtesse se figea en une stupeur blême" : j'ai adoré !
"- Dépêchez-vous de parler sinon je hurle en majuscules." : ça m'a bien fait rire.

Pili, j'ai eu l'impression que vous aviez recours à une pirouette... Pour moi, le texte avait un goût d'inabouti.

merci socque, c'est gentil, je vais réfléchir à tout ça.
Merci aussi à Halicante pour l'énergie déployée depuis quelques jours afin de nous réunir ici.

Je n'ai pas le temps ce soir (bien que je n'aime pas cette excuse puisque le temps peut toujours se prendre) de lire tout le monde mais reviendrai demain afin de prendre ce même bon temps (pas Yves ;-))

Socque: J'ai adoré votre texte! La chute m'a beaucoup plue, je ne m'y attendais pas.
(je voulais dire par comportement distinct moins poli, plus nerveux en fait, sinon, merci pour votre commentaire)

Sakti: J'ai surtout aimé le ton que vous employez pour raconter l'histoire, qui pourrait sembler banale. C'est votre style qui la rend originale. C'est ce que j'ai senti en lisant votre texte.

Saint-Georges: Votre chute m'a fait froid dans le dos, mais j'ai trouvé votre texte très agréable à lire!

Solene82: Les constatations de votre personnage semblent si réalistes qu'elles m'ont données l'impression de me retrouver à l'instant même dans cette situation!

Celine Dé: C'est surtout votre dernière réplique qui m'a fait beaucoup rire, votre texte est amusant et m'a plu.

Mentor: La dernière réplique de l'équipage est très réussie! Les juxtapositions des compléments donnent un effet d'accélération qui me semble bien adapté!

Et je crois que je vais aussi continuer demain!
Bonne nuit!

socque a écrit:Pili, j'ai eu l'impression que vous aviez recours à une pirouette... Pour moi, le texte avait un goût d'inabouti.

Oh oui, socque, pour moi aussi ;-)

boc21fr : bonne idée que d'avoir "raccordé" l'histoire avec Derringer ! J'ai aimé l'ensemble du texte, enlevé, et l'idée de la fin m'a bien plu.

Finirai lecture et commentaires demain, bonsoir à tous et merci Hali, pour ce MCnat !

honte à moi, j'ai écrit "celine" au lieu de "coline", je suis désolée!

j'ai du me planter pour poster le texte
il apparait ailleurs !
bon je recommence ...

bon...
Je vais lire vos textes immédiatement...
Mais il est clair que pour ma part, je ne suis pas fait pour écrire en si peu de temps !

Un petit passage qui a sauté... Je reposte avec la modification:

†ShAWn† a écrit:uu' manque cruel d'inspiration, et pis, formuler un truc correct à cette heure-ci, c'est pas demain la veille que ça m'arrivera! ><"
Enfin bref:
Lieu: Espagne
Objet: Aiguilles à tricoter

« Soyez les bienvenus à bord du vol A2928 en direction de Madrid […] Le commandant de bord et son équipage vous souhaitent un agréable voyage. »
Toujours la même rengaine, cette même voix sans nuances qui annonce un message que les habitués du vol doivent à présent connaître par cœur. Les passagers ne changent pas de tête d’un vol à l’autre non plus, toujours autant de jeunots les yeux plantés sur leurs jeux-vidéos et un nombre réduit de vieux. Passé un certain âge, ils préfèrent rester cloîtrés chez eux devant leur post de télé, préférant s’apitoyer des nouvelles communiquées aux infos plutôt que de se risquer à bord d’un amas de ferraille volant.

Deux heures. C’est le temps que dure le trajet. L’avion est secoué par de "légères" rafales. Déjà, les regards inquiets des novices se croisent, peur de tomber. C’est vrai, les crashs d’avions sont presque devenus une routine, entre les séries télévisées et la réalité, il devient difficile de les compter, alors il faut les comprendre, ça pourrait très bien arriver.
Je regarde défiler les nuages aux formes étranges par le hublot, comme hypnotisé. Une envie pressante me tire de ma contemplation. Je m’excuse auprès de la vieille dame qui se trouve entre le couloir et moi, et me rend aux toilettes. J’y vais souvent lorsque je prends l’avion, c’est le seul endroit où je peux lire le journal en paix, sans entendre les cris des gamins à droite et à gauche devoir lever la tête pour répondre aux hôtesses qui font mine de s’inquiéter pour notre santé.
Ça doit faire environ dix minutes que je me suis enfermé dans la petite pièce carrée, absorbé par la rubrique « faits divers » du « Parisien ». Les journalistes doivent prendre un plaisir fou à alimenter leur journal de mauvaises nouvelles diverses : accidents de voitures, incendies, meurtres, cambriolages… Il n’y a que ça, rien de très réjouissant. Tant mieux, c’est le plus intéressant !
Un type tente d’ouvrir la porte, ça doit être le troisième depuis que je suis là. Passablement énervé, je lui balance un : « OCCUPE » de plus inamicaux et me replonge dans ma revue. Un concert est annoncé sur une double page. Le nom du groupe est écrit en grande lettres rouges : « AC/DC ». Tiens, ils existent encore ? Dans mon esprit la bande était enterrée depuis bien longtemps. Un court article accompagne la pub, rappelant entre autres le parcours du groupe ainsi que le titre de leur denier album, et qualifiant ensuite leur passage à Bercy comme « le concert rock n’ roll de l’année ». Ma lecture est interrompue par un curieux dialogue juste derrière la porte. Intrigué, je parviens à saisir quelques bribes de mots :
« Je crois qu’on a un sérieux problème… » murmure un homme sur un ton grave.
« Est-ce qu’on doit en parler aux passagers ? » répond une voix féminine percée par un brin d’anxiété.
Je ne parviens pas à saisir la suite à cause du vacarme incessant des moteurs qui brouille les voix. Un problème ? C’est quoi encore ? Un réacteur est tombé ? Y’a plus d’essence ? On est perdus ? Bah, je verrai bien de toute façon… Au moins si je meurs j’aurais été prévenu un peu en avance.
Un énième passager frappe à la porte dans l’espoir d’accéder aux WC. Je finis par céder. De toute façon l’inconfort des lieux ne me plaît pas plus que ça. Je me glisse hors de la petite pièce et manque de me faire percuter par une hôtesse de l’air affolée. Cette dernière se jette sur sa collègue tel un fauve se jetterait sur sa proie, et l’entraîne un peu plus loin. Un membre de l’équipage se glisse derrière un rideau adjacent au cockpit à la manière d’un serpent. Les passagers ont tous levé la tête, comme un troupeau ayant repéré un danger. Une vraie jungle !
Je regagne ma place, dérangeant à nouveau la petite mémé pour retrouver mon hublot. Elle a abandonné son tricot et semble à présent fascinée par un article de son magasine vantant les qualités sans égales d’un pschitt anti-moustiques. Elle doit bien rester quelques minutes à dévorer le flacon des yeux, avant de refermer brutalement sa revue et de recommencer à tricoter son écharpe. Une hôtesse passe alors dans l’étroit couloir, pose ses yeux sur les aiguilles de la vieille dame et va échanger quelques mots avec une de ses associées avant de venir se planter devant la grand-mère, un faux-sourire d’ange gravé sur le visage.
« Excusez-moi madame mais nous devons vous retirer ceci. » fait-elle en tentant de prendre une voix désolée. Et sans laisser le temps à la doyenne de réagir, elle lui ôte le tricot des mains et retourne à l’arrière.
L’ancienne met quelques secondes à comprendre ce qui vient de se passer, et lâche alors un flot de protestations dans la cabine :
« Non mais pour qui vous prenez-vous madame ? De quel droit me retirez vous mes affaires ? Vous vous imaginez être dieu ma parole ?! Mon tricot ne vous plaît pas alors ça y est, ça roule ma poule, vous le confisquez, comme ça, sans explications ? C’est lamentable ! J’irai porter plainte contre vous madame ! Vous ne vous en tirerez pas ainsi je peux vous l’assurer ! Mon fils est dans la police, il ne va pas vous laisser vous en sortir indemne vous allez voir ! Votre carrière va se terminer rapidement et vous allez finir au chômage, comme les autres ! Et oui madame, vous irez mendier dans la rue afin de gagner votre vie ! Vous allez voir ! »
Tous les passagers s’étaient retournés vers elle. C’était à la limite du comique : une petite vieille avec des vêtements semblants provenir d’un vieux rideau, qui engueule de la sorte une hôtesse de sa voix chevrotante, ce n’est pas un spectacle que l’on a l’occasion de voir tous les jours !
C’est à ce moment qu’une voix nous apprend que l’avion ne pourra pas aller à Madrid et va se poser à Toulouse à cause d’un problème grave, sans donner de détails supplémentaires. Finalement je n’aurai pas quitté la France, adieu Espagne, bonjour ville rose !
C’est le lendemain que j’apprends ce qui est arrivé. C’est en première page des journaux :
« Un pilote d’avion trouve la mort hier, peu après le décollage.
[…]Alors que l’avion faisait route vers l’Espagne, Mr Jean-Jacques Deschamps, le pilote de l’avion, s’est retrouvé embroché par les aiguilles à tricoter d’une personne âgée. Mme Yvonne Fleuri souhaitait poser une question au personnel, mais ne voyant pas d’hôtesse, a décidé de se rendre dans le cockpit, tricot à la main. Une bourrasque plus violente que les autres a alors secoué l’appareil, provoquant la chute de Mme Fleuri. Les aiguilles à tricoter de la personne âgée sont allées se loger dans le cou du pilote alors qu’elle percutait le siège de ce dernier. […] »
Et moi qui avait parié que notre histoire aurait fini dans les faits divers!

Une bonne idée à mon avis, †ShAWn† ! J'ai bien aimé la description de la petite vieille en train de râler... Je m'étonne juste que cela ne l'ait pas gênée de tricoter avec des aiguilles pleines de sang ; ou bien c'était sa paire de rechange ?

Robert quitte les toilettes.
J'ai peut-être serré un peu trop fort le noeud de ma cravate, se dit-il.
Mission accomplie en tous les cas !
Tiens l'hôtesse se sauve !
Elle est givrée elle aussi .
Je lui ai fait peur probablement.
Un condensé de classe féminine défigurée par un rictus d'angoisse !
Qui l'eut cru ?
En tous les cas, moi je n'ai jamais aperçu un visage paniqué de la sorte.
Impressionnant cette petite, vraiment .


Bon essayons de nous intéresser à la situation ... Quelles questions poser maintenant à ma voisine ?
Quelques suppositions classiques feront l'affaire : une panne? la mort du pilote ? le réacteur en feu ? une femme qui va accoucher ? Que sais-je encore ?
Les médias nous rendent dingues avec leur inventions !
Pas envie de jouer aux devinettes pendant tout le vol.
Pas envie non plus d'importuner la malheureuse hôtesse par des questions embarrassantes.
J'ai rempli ma mission et basta !
De toutes façons , elle a d'autres chats à fouetter apparemment ; je n'ai jamais su parler aux femmes et elle a suivi le steewart qui s'est planqué derrière le rideau de velours gris. Allez roule ma poule ! Tu parles d'une discrétion !
Ils sont malins dans cette compagnie, ça fait peur !


J'avance dans l'allée centrale mais, ma voisine a disparu elle aussi. L'ambiance commence à être pesante ; c'est pas rock 'n'roll d'aller en Suède !
Je me sens seul là tout à coup.
Je vais prendre mes cachets dans ma sacoche. Six par jour maximum, il a dit le toubib. Tiens, les autres sièges sont vides aussi.
Mais que se passe t-il ? Ils se sont donné le mot ou quoi ?
Je deviens dingue !
J'ai embarqué sur le vol AF3219 à 10 h 36 ce matin et je n'étais pas tout seul bon sang !

Mon petit Robert, calme-toi !

Si je crie :
- y'a quelqu'un ?, ils vont me prendre pour un fou.

Bon fou je le suis un peu, je l'admets ; enfin on me l'a toujours dit, mais ça ils ne peuvent pas le savoir eux.
Ils ne me connaissent pas et ils ne connaissent pas mes missions.
Incognito.
Je fais ce voyage incognito.
Je l'ai répété au moins mille fois avant de monter à bord.
in co gni to
En articulant chaque syllabe.
in co gni to
Même qu'à force de rabâcher les syllabes, le mot y voulait plus rien dire.

Je me souviens comme ils riaient quand ils me demandaient de répéter leurs mots à l'hosto. soins de la dysphasie. Tu parles de soins !
Moi je n'ai jamais trouvé ça drôle mais bon, il fallait obéir hein !
Je leur ai toujours obéi ; je sais pas pourquoi ; c'était plus fort que moi.
Ca doit être les cachets, oui ça doit être ça.
Mais l'autre jour j'en ai eu marre ! Voilà , c'est simple.
Là, je suis fier de moi ; ça fait une semaine que je ne les prends plus et que je ne leur ai pas donné signe de vie .
Et toc !
Je vous le dis moi, partir loin, tout seul, sans que personne le sache, fallait le faire, et je l'ai fait !

Bon allez, assez cogité.
Ils sont tous planqués
Ils font mumuze.
Ils veulent pas me causer
Et bien moi je m'installe devant la télé !

J'ai choisi la vidéo des J.O. ; ce matin G.R.S. avec les championnes de cerceaux ; ça fait rêver ça ; c'est autre chose que ma routine je vous le dis !
Mettre des boites d'allumettes dans des cartons, six heures par jour, vous trouvez ça normal ?
Essayez vous verrez !

Bon je vais dormir un peu et attendre que le jeu de cache-cache soit terminé.
J'ai soif ! Y'a rien qui fait "pschitt" dans leur avion ?
Quelle misère ce service !

S'il vous plait ? Y'a quelqu'un ?
Mais , mais .. nooooon, laissez moi, nooooonnnnnnnnnnn... pas moi ! Je vous jure que ce n'est pas moiiiiiiiiiiiii ... Regardez bon sang ! J'ai toujours ma cravate autour du cou ...

pasdepannick, j'ai trouvé l'ambiance réussie, le monologue intérieur du personnage bien vu... mais je n'ai pas compris grand-chose, et la fin m'est restée complètement opaque ; cela m'a empêchée de bien apprécier le texte.

Socque : J’ai bien ri à : « Ainsi aujourd’hui, dans l’avion, à côté de la mignonne Éliane, j’apprends que je supporte mal le mélange guacamole-whisky-coca. », le « ton d’aéroport » de la femme, « Je ne m’étais jamais trop rendu compte à quel point elle était chiante, ma vie. »
Après, ça part un peu en vrille, mais j’ai bien aimé le coup des plateaux-repas drogués, et la dernière phrase, jolie.

Coline : La femme qui « tressautait comme un œuf en gelée parkinsonien », bien vu ! Mais je n’ai pas bien compris ce qui s’était passé, au final. En tout cas, entre la fusée et l’aquarium, fallait le faire ! Chapeau !

Sahkti : J’ai adoré le détournement de consigne, très fort ! Et puis la fin, irrésistible !

Mentor : « la tintinophile fébrile », « La Compagnie AirCrashOne », ça m’a fait sourire… Mais, comme les autres, je suis déçue de ne pas connaître le pourquoi… Et Pnc, qu’est-ce que c’est ? Et Chionosphéréphile ? Et… ? Bon, j’arrête là… Je chercherai demain !
Mais ça m’a donné l’idée que ça aurait pu être la mort de Mickël Jackson, le « sérieux problème » (certes, ça ne devrait pas rendre les gens malades, mais bon…)

Saint Georges : Une bonne tranche de rire ! (« J’ai un missile Sol-air dans les intestins qui rêve de faïence. » Ah ! Ah !)

Silene82 : J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, à cause du style, mais au final, il reflète bien la panique. J’ai préféré la fin.

et la fin m'est restée complètement opaque

Effectivement " vite et bien " ne vont pas encore ensemble pour moi !

Bonne nuit à tous ; je lirai et commenterai les textes demain.

Exo 08-07-09

Contraintes perso :

- Kochi, Kérala
- Gant de toilette

VOL 717 POUR KOCHI

Riche idée, qu’elle a eu, la Puce, pour nos vacs. Moi je voulais qu’on aille à Beaulieu sur mer, comme d’hab’. Ou au moins à Palavas. En terrain connu, quoi. Ou même rester chez nous en banlieue Ouest. Ca le fait bien, de rester chez soi quand les autres sont ailleurs. On a de l’air. Mais bon, ce que femme veut…

Kochi, Kérala. Quand elle m’a dit ça, j’ai cru qu’elle se foutait de ma tronche. Attends, je lui ai dit, déplane et rebricole-nous un Tom Collins. C’est quoi ce bintz ? Et oublie pas les glaçons, le zeste de citron et le trait d’angustura, tu s’ras aimable. Kochi, Kérala ! J’ai une tête à passer quinze jours dans un patelin qu’on dirait une réclame pour un laxatif ? Ca existe, au moins, ce bled ? Tu parles que j’ai illico vérifié sur Google. Pas de bol, ça existe ! C’est pas à côté de la porte, comme disent mes potes belges, faut une bonne loupe pour le repérer sur une planisphère (surtout par temps de mousson) et te faut trois escales depuis Paname pour y accéder en zinc, mais pas à tortiller, ça existe. Rock’n roll, les mecs, quand faut y aller faut y aller. Comme c’est la Puce qui rince avec la thune de son vieux, j’ai pas pu dire non, hein…

Kochi, Kérala, c’est où que ça se trouve ? C’est par Là, Mecque. Ou presque. Escale number one à Djeddah, Emirats Arabes Unis. Six heures de vol rien que pour se poser une centaine de minutes sur un tarmac au bord de l’ébullition, cinquante-quatre degrés à l’ombre – mais qui est assez con pour se mettre à l’ombre, tu vas me dire ? – et le sourire moustachu, jovial et accueillant des agents de sécurité passant l’appareil au peigne fin des fois que les petits rigolos d’Al Qaïda aient farci un casier à bagage de Semtex, histoire de faire péter l'audimat, tu parles d’une sinécure ! Heureusement que la Puce payait sa chute toutes les demi-heures, l’aurait plus manqué qu’on crève de soif !

Escale suivante, Karachi. Avec changement d’aéroplane, tu penses ! Y a pas de liaison directe entre Paris et Kochi. T’y vas pas par le RER avec changement à Nation, mon pote, faut pas rêver. Et Karachi, c’est peut-être le plus bath joyau d’une grande nation émergeante, mais je peux te dire que vu de l’intérieur de l’aéroport, entre les pélerins en gandourah qui reviennent de la Mecque avec la smala et le clébard pelé, les biznessmen asiates en complet Armani made in Taïwan qui débaroulent en horde serrée, et les douaniers du cru qui vocifèrent en urdu – une langue aux intonations éminemment propices à l’invective – ça fait plutôt World Company version orientale.

Changement de carrosse, donc, roule ma poule, et celui-là, il avait tout du genre à se métamorphoser en citrouille peu de temps après le décollage. Rien à voir avec l’airliner tout pimpant d’Air France qui nous avait convoyé jusque là. Là ça rigole plus. Pakistan Airlines, qui assure la liaison, dans un Antonov Antédiluviov racheté pour une poignée de roupies à une compagnie kirghize qui l’avait elle-même hérité d’Aéroflot à la chute du communisme, ce qui ne rajeunissait personne et surtout pas le coucou. Pour tout arranger, l’avion était réputé territoire pakistanais, ce qui veut dire qu’y règnait le code islamique, lequel prohibe expressément aussi bien le commerce que l’usage des boissons fortes. Pour te desquamer la menteuse, t’avais le choix cornélien entre le soda au gingembre, le thé assam aux épices douces et le lait de bique fermenté. Heureusement, y a des accommodements, sinon avec le Prophète – qu’Allah le Miséricordieux le garde en Son paradis – tout au moins avec certains de ses fidèles. La Puce, t’as beau dire, elle est pas haute comme trois kiwis, mais question suite dans les idées, y a personne pour lui filer le train, qu’elle porte fier nonobstant sa petite taille. Sitôt qu’elle a eu pigé que si on me faisait pas dare-dare une transfusion de globules éhyliques, y risquait d’y avoir péril en la demeure, code islamique ou pas, elle a alpagué le steward pour lui glisser quelques mots à l’oreille. Le digne préposé a toisé cette jeune roumie dévoilée aux cuisses à l’air sous le short, son regard ténébreux irradiant la légendaire bonhomie pashtoune, mais ce regard s’est mis à briller lorsqu’elle a tiré de son sac à main une liasse de roupies plus épaisse que l’annuaire du show-biz, qu’il a enfouillée avec une vivacité de mangouste se jetant sur un cobra. Quelques minutes après, le v’là de retour avec une théière de laiton ventrue et deux gobelets du même métal. J’ai reniflé avec suspicion le breuvage incertain qu’il nous a fait glouglouter dans les gobelets ; à vue de nez, ça paraissait un subtil mélange de kérosène et de white spirit, avec une nuance délicate de pisse de buffle qui n’était pas sans ajouter une fragrance exotique au cocktail. Sans doute le produit universel dont ils se servaient pour décaper les moteurs. Mais bon à condition de se boucher le nez et de serrer les dents, ça passait pas plus mal que le calva du tonton Gustave, celui qu’ils en mettent une lichouille dans le biberon du p’tiot pour qu’il s’endorme à son aise. Peut-être moins corsé, mais plus fruité. Fallait regoûter.

Kochi, Kérala, et on était pas encore arrivés. L’Antonov millésimé, ça tient peut-être la distance, mais mollo mollo. En Orient faut pas être pressé. A la troisième théière de décapant, l’a tout de même fallu que j’aille me vider la poche à bibine, sinon on courait droit au tsunami caleçonnier. Fatalitas, les deux cabinets d’aisance – si l’on peut dire – étaient occupés. De l’un d’eux provenaient des râles d’agonie, sans aucun doute consécutifs à l’absorption du curry de bouc aux épices de Madras qu’on nous avait servi en guise de remontant, de l’autre filtrait une controverse en anglais approximatif entre un homme et une femme. Selon le type, y avait comme un lézard dans le fromage, et la gonzesse se demandait s’il fallait en causer aux passagers. Moi, j’en avais rien à battre de leurs salades, tout ce que je voulais, c’est qu’y libèrent fissa le terrain, sinon moi je répondais plus de ma vessie. Heureusement, la porte s’est ouverte pour laisser passer une hôtesse voilée, qui a filé vers le poste de pilotage comme si elle avait eu tous les efrits du désert à ses trousses, tandis que le type, le steward qui nous avait servi, sortait en rajustant dignement son turban. A peine enfermé, j’ai lâché d’un coup les trois théières, comme ça, pshiitttt. Ouf, ça fait du bien par où que ça sort.

Finalement, le problème, on a su ce que c’était. Parmi les passagers se trouvait un brave industriel anversois, fabriquant de gadgets sexuels de son état, qui avait eu, le décapant aidant, l’idée lumineuse de présenter quelques échantillons de sa collection à l’hôtesse, musulmane de stricte observance, et vierge de surcroît. Le copilote et un steward encore plus débonnaire que le nôtre sont venus l’emmener poliment mais fermement vers la cabine de pilotage et on n’a plus entendu parler de lui, même à Kochi, Kérala.

GOBU

Je n'ai pas encore tout lu, mais déjà je suis heureusement surprise par la qualité des textes. Je poursuivrai la lecture et commenterai ce week end.

Bonne nuit à tous et toutes
et un grand merci à MC Hali.

socque a écrit:Une bonne idée à mon avis, †ShAWn† ! J'ai bien aimé la description de la petite vieille en train de râler... Je m'étonne juste que cela ne l'ait pas gênée de tricoter avec des aiguilles pleines de sang ; ou bien c'était sa paire de rechange ?

Merci.
C'était sa paire de rechange, les autres sont restées plantées dans le cou du pilote. :-D (enfin, on peut supposer, après, à chacun d'imaginer.)

Merci pour votre participation, je finirai de vous lire et de vous commenter demain. Je me suis rendu compte moi aussi, en faisant l'exo, que la contrainte de la situation était de trop - je ferai mieux la prochaine fois, j'espère !
Bonne nuit !
Merci spécialement à Peter Pan et à Shawn d'avoir été là !

Gobu : style jubilatoire (pardon pour cet adjectif de journaleux à la con, mais c'est le mot juste, qu'y puis-je ?) ! J'ai beaucoup aimé, du début à la fin où j'imagine que le représentant en cochoncetés a dû la sentir passer...

Mais, après relecture, je n'ai toujours pas vu le gant de toilette...

Socque : aussi rapide pour commenter nos textes que pour écrire les votres, félicitations…
Tout comme Sahki, le «éviter de faire rimer « semaine de rêve » avec « déluge de merde » m’a bien fait rire. Tout comme le « Les seuls vrais bonheurs sont organiques ».
L’ensemble m’a plus, jusqu’à la chutte

Sahkti : Impressionné par la taille du texte et son écriture…comme si vous aviez eu une semaine pour l’écrire…Vraiment vous n’aimez pas Dan Brown ? :o)

Coline dé : Sympathique le voyage à sensations pour 3ième âge…

Mentor : Mais elle est gerbante cette histoire ! ;o)

Saint Georges : Je suis sur les fesses…quand je pense que c’est à moi que vous devez de vous être pris le telescope dans la tronche…L’histoire est vraiment très très drôle et impeccablement écrite…

Hali : Marrante la pirouette de notre gentille organisatrice, un peu trop belge peut-être…mais pourquoi n’as-tu pas mis le mot « minou » dans les contraintes ?

Silène : C’est du putain de Ensor conditionné en texte ton truc

Miinda : Pas mal du haut de tes 15ans, Alice au pays des merveilles dans un avion direction goreland ! En fait c’était Groland, le pays de la beaufitude française….mais t’inquiète pas…ton texte est très bien comme ça…

Pour les autres, je fatigue…mais vous ne perdez rien pour attendre !

Socque: ouiiii, vive South Park!!! beaucoup aimé le début, le ton d’aéroport entre autres. Une petite baisse de régime au niveau de la révélation, trop franchement annoncée à mon goût, mais pas déçu au final, j'aime bien cet Hawaï purgatoire. Et au final, la jolie Eliane?

Sahk: jeunes + MJ + rock’n’roll = non! Mais pour le reste: +++ !!! Ai adoré Huguette.

Coline: zut, n'ai pas tout compris, et du coup un peu passé à côté… ce qui est dommage au vu de quelques perles (l'oeuf parkinsonien, destination aquarium.. glop glop!!)

Mentor: c’était quoi l’info? Merde, j’ai beaucoup aimé et même ri, alors j’ai le droit de savoir!!! (sinon je vomis.. bleûark!!..) ^^

Saint George: ah! y a pas que moi qui écrit des trucs complètement barrés! Ceci dit j'ai trouvé un peu dommage que l'annonce du délire arrive sans surprise, et les "rock'n'roll" et "roule ma poule" m'ont paru un peu poussifs. Sinon, dans l'ensemble, c'était bien sympa.

(la suite demain.. sauf si j'ai le courage?)

Halicante a écrit:Mentor : « la tintinophile fébrile », « La Compagnie AirCrashOne », ça m’a fait sourire… Mais, comme les autres, je suis déçue de ne pas connaître le pourquoi… Et Pnc, qu’est-ce que c’est ? Et Chionosphéréphile ? Et… ? Bon, j’arrête là… Je chercherai demain !
Mais ça m’a donné l’idée que ça aurait pu être la mort de Mickël Jackson, le « sérieux problème » (certes, ça ne devrait pas rendre les gens malades, mais bon…)

PNC: personnel naviguant commercial (terme scientifique pour désigner une hôtesse de l'air)
Par contre, quant au chionosphéréphile et neigenboulophile, je suis bien curieux de savoir où il a trouvé ça!

... C'est alors que google me donne: http://pagesperso-orange.fr/valetguy/noms%20collections.htm

Pfouaf! J'ai vraiment écrit n'importe quoi... Petite modif, si pas trop dérangeant:

Chako Noir a écrit:- Tuaoi, me voilà ! Nous allons découvrir les mystères perdus de l’Atlantide !

écrire "me voilàààà !" et "Atlantiiiide !"

(d'accord, c'est hyper futile, je sais, mais sinon ça colle pas au personnage..)

Halicante a écrit:Merci pour votre participation, je finirai de vous lire et de vous commenter demain. Je me suis rendu compte moi aussi, en faisant l'exo, que la contrainte de la situation était de trop - je ferai mieux la prochaine fois, j'espère !
Bonne nuit !
Merci spécialement à Peter Pan et à Shawn d'avoir été là !

Bonjour à tous, merci à toi d'avoir organisé Halicante !
Bon j'ai commencé à lire dans l'ordre chronologique, je suis un peu Suisse sur les bords alors bien que cela risque de prendre un certain temps je lirai néanmoins tout le monde !

Très sympa socque, je fus surpris de voir cité South Park dans votre écrit ! comme quoi et malgré ce que vous voulez nous faire croire, vous avez de l'humour ; l'ensemble de votre sympathique texte le confirme d'ailleurs.

Parfois on devrait oser choisir et ne pas remettre son destin au Dieu du hasard, si seulement elle avait pris le lave-vaisselle !

J’ai dû tirer à pile ou face – pile lave-vaisselle, face Hawaï. Pile.

ne vous êtes point trompée dans cette phrase, n'était-ce pas plutôt Face ?

Sinon avec l'ambroisie, je vous conseille un petit jus de nectar, il est paraît-il Divin.

Gobu a écrit:t on n’a plus entendu parler de lui, même à Kochi, Kérala.
GOBU

C'est une grande ville, babou. Et le gant de toilette?
Jubilatoire, indeed. Et maintenant que je connais ton culte pour l'inépuisable
Dard, je vois effectivement la filiation.
Bravo.

Sahkti a écrit:

Chako Noir a écrit:Tenez, ça c'était avant qu'il passe chez RTL2, à l'époque où il faisait des trucs vraiment bien. [url]http://www.deezer.com/#music/result/all/benabar le slow[/url] (Les Risques du métier, c'est la meilleure)

tu te caches ?

Excellent, Shakti, malin en ouistiti; ces filles, quand même...

Peter Pan a écrit:
(...)

J’ai dû tirer à pile ou face – pile lave-vaisselle, face Hawaï. Pile.

ne vous êtes point trompée dans cette phrase, n'était-ce pas plutôt Face ?

(...)

Non justement, la pseudo-hésitation entre les deux lots était ironique. Le choix était au contraire évident, pour un célibataire (parce que c'est un homme). Merci de votre lecture, Peter Pan, et j'espère que vous persévérerez pour nous offrir la suite !

boc21fr a écrit:Hali : Marrante la pirouette de notre gentille organisatrice, un peu trop belge peut-être…mais pourquoi n’as-tu pas mis le mot « minou » dans les contraintes ?

Oui, j'aurais pu mettre "minou"... En fait je pensais discuter des contraintes avant qu'on commence à écrire nos textes... Pas toujours facile d'MCiser ! ;-)
(En plus j'avais une 4è contrainte : inclure un passage érotique dans le texte, heureusement que je l'ai supprimée ! Pas pour le passage érotique, mais pour les contraintes qui étaient déjà trop... contraignantes, comme disait Socque !)
Pour ce qui est de ma pirouette finale, ça me le fait à chaque exo live : au bout d'une heure je me dis "mince c'est l'heure, il faut que je poste !", et du coup je termine dans l'urgence... enfin, dans le n'importe quoi ;-))

Sahkti: bravo une jolie idée, une écriture bien maitrisée, j'ai cependant trouvé la fin un peu abrupte.

Coline Dé: j'ai eu un peu de mal, je ne crois pas avoir tout compris.

Mentor: il m'a manqué le fin mot de l'histoire pour pleinement apprécier votre texte, mais la lecture fut malgré tout plaisante

silene82: J'ai bien aimé, l'écriture est fluide ce qui n'est pas évident quand on se place dans ce genre de focalisation interne poussée à l'extrême

Miina: le côté un peu invraisemblable des réactions des passagers m'a gêné et n'a pas été effacé par la chute, c'est dommage parce que je pense qu'en construisant un peu plus la partie centrale de votre récit vous seriez arrivé à quelque chose de très bon.

Chako noir: je suis totalement entré dans le délire au début, mais vous m'avez perdu par la suite. Je suis convaincu que ce qui rend un récit absurde hilarant c'est le maintien d'une certaine logique dans un élément de l'histoire, même si en elle-même cette logique est totalement absurde. J'ai trouvé la fin d'une incohérence quelque peu forcée.

Pili: assez touchant, mais je suis resté sur ma faim

boc21fr: sympa, j'ai bien aimé la fin avec le Falcon

Shawn: vous écrivez bien, je pense que vous pourriez prendre plus de risque, j'ai trouvé le tout un peu plat.

Pasdepannick: le monologue est vraiment bien construit, dommage que la fin soit inaccessible

Gobu: écriture maitrisée du début jusqu'à la fin, très efficace. Bravo.


Et merci à l'organisatrice du concours!

Saint Georges : Déjanté à souhait ! J'ai bien aimé le missile qui rêve de faïence ! Mais je me rallie à l'avis général pour la moto qui annonce trop tôt la chute.

Gobu : Gobuesque ! C'est pas normal, c'est toujours bien ce que tu écris, on jurerait que t'as eu huit jours de plus que le commun des mortels pour bosser ça !.......La classe, quoi !
Pili : C'est la panne d'inspiration que le stewart annonçait comme problème ? !

Chako : pas fumer avant l'exo, ça destructure grave !

Miinda : Sympa, avec des petites choses un peu maladroites, mais c'est ton premier et comme tel c'est déjà très bien ( suis pas sûre que mon premier n'était pas pire ! mon dernier non plus, d'ailleurs !)

Boc : Tu peux tirer la chasse au-dessus de ta modestie : il est très réussi, ton texte ! Je suis impressionnée par ta connaissance des moeurs sexuelles des avions !

Chako Noir a écrit:

Halicante a écrit:Mentor : « la tintinophile fébrile », « La Compagnie AirCrashOne », ça m’a fait sourire… Mais, comme les autres, je suis déçue de ne pas connaître le pourquoi… Et Pnc, qu’est-ce que c’est ? Et Chionosphéréphile ? Et… ? Bon, j’arrête là… Je chercherai demain !
Mais ça m’a donné l’idée que ça aurait pu être la mort de Mickël Jackson, le « sérieux problème » (certes, ça ne devrait pas rendre les gens malades, mais bon…)

PNC: personnel naviguant commercial (terme scientifique pour désigner une hôtesse de l'air)
Par contre, quant au chionosphéréphile et neigenboulophile, je suis bien curieux de savoir où il a trouvé ça!

... C'est alors que google me donne: http://pagesperso-orange.fr/valetguy/noms%20collections.htm

Merci pour le lien, Chako !
... Et qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?
- Buticulamicrophiliste !

Ha ! Ha !

ShAWn : Bien aimé cette petite dadame tricoteuse et râleuse, mais grosse problème de logique : elle est à sa place en train d'invectiver l'hôtesse qui vient de lui retirer son tricot...comment elle fait pour planter ses aiguilles dans le cou du pilote ?

Mentor : Pffff, on est des incompris, toi et moi ! Tu vas expliquer ou on les laisse crever dans l'ignorance ?

Pasdepannick : Un momnologue très convaincant ...mais j'ai pas compris le coup de la cravate ( tu peux nous rejoindre, Mentor et moi, on a décidé de former un club !)

Monologue