Versatile morceau de chair

Très réussi, cette description en instant de la femme qui désire seulement, insaisissable.

La sincérité des mots choisis et le ton, rendent ton texte vivant.

J'aime particulièrement :

Je ne vois rien pour la sortir
De sa démence, de son supplice !
Je ne m’aperçois qu’en complice
De sa folie, de son martyre !

Qu’importe !
Surveillant son ombre qui tremble et s’arc-boute,
J’émousse le désir de son cul vagabond.

C'est très bête mais je ne parviens pas à déglutir ce "morceau de chair" qui ne me parle pas alors que l'ensemble du poème m'émeut et me transporte, particulièrement :

La déferlante, l’oriflamme
S’abime dans une crevasse
D’éclipses et de déroutes.

Du très bon ;

C'est une angoisse hululée qui ricoche.
J’émousse le désir de son cul vagabond.

Et puis du descriptif qui perturbe le voyage :

Je la laisse valser derrière les dunes de son inconscience.

Pas convaincu par l'ensemble, de fait. L'intelligence, la froideur observatrice du propos surpasse le trouble que les mots avaient créé.

Petit bémol sonore personnel sur les mains minces, la répétition n'est pas heureuse.

Idem avec Contre ma peau dingue, un brin trop abrupt pour moi (mais ce n'est que mon avis, bien sûr).

Attention avec tous ces points d'exclamation, un peu trop.

Après lecture et relecture, je trouve qu'il y a une idée forte dans ton texte, mais que la puissance de ce message est atténuée par la richesse de l'emballage. Moins lyrique que dans d'autres de tes textes mais si on ressent la retenue, il y a tout de même de ci de là des élans qui s'échappent et ça finit par donner à l'ensemble une ampleur qui diminue le poids du contenu. Pas vraiment désagréable mais presque théâtral. Peut-être était-ce un effet volontaire, ceci dit ?

Sans le dernier vers, j'aurais juré que ce versatile morceau de chair était un pénis !!!
Cela peut paraître stupide et pourtant ! Tout prête à confusion...
Bon, vrai que pas facile à prendre dans ses bras tout de même ! :-)))

Ceci-dit, une fois que j'ai su qu'il s'agissait d'autre chose, j'ai relu et trouvé votre poème très beau.
Et ça en particulier :

Serait-ce la folie qui me pourchasse tel un manteau de feu ?
Serait-ce la débâcle béante de son cœur lunatique qui me transporte dans un puits de désarroi ?

Merci lu-k.

Mure a écrit:Sans le dernier vers, j'aurais juré que ce versatile morceau de chair était un pénis !!!

Evidemment, vu ton avatar... ça va bien ensemble :-)))

Sahkti a écrit:

Mure a écrit:Sans le dernier vers, j'aurais juré que ce versatile morceau de chair était un pénis !!!

Evidemment, vu ton avatar... ça va bien ensemble :-)))

Mais de quoi parle t-on ici ?
lu-k, pardonnez Sahkti, elle ne sait ce qu'elle dit... pauvre enfant ! ^o^

Hé hé écoutez l'innocente... :-)

Mure a écrit:

Sahkti a écrit:

Mure a écrit:Sans le dernier vers, j'aurais juré que ce versatile morceau de chair était un pénis !!!

Evidemment, vu ton avatar... ça va bien ensemble :-)))

Mais de quoi parle t-on ici ?
lu-k, pardonnez Sahkti, elle ne sait ce qu'elle dit... pauvre enfant ! ^o^

visiblement y a pas que le fer à repasser qui a des vapeurs...

le dernier vers vaut tout les points finaux du monde, j'ai adoré cette cadence finale

Même réaction que Mure à la première lecture...
Ceci dit, je détecte un inhabituel brin d'humour, de dérision dans ce poème alerte. Me tromperais-je ?

Vrai que le titre oriente plutôt l'imagination ...