La petite porte
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abstract
Chako Noir
conselia
Rebecca
silene82
Plotine
Ba
CROISIC
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La petite porte
Ceci est la suite d'Un deuil en province. Nous sommes en 1966.
J'ai peu de distractions.
Les livres et quelques escapades à bicyclette.
Je n'ai pas d'amis, ma mère m'interdit de ramener à la maison des camarades d'école pour le goûter.
Pour ne pas avoir à refuser d'éventuelles invitations, je m'enferme dans une profonde solitude et je joue les belles indifférentes dans la cour de l'école.
Un seul îlot de couleurs et d'amitié s'offre à moi, le dimanche matin lorsque je reviens de la messe.
L'homme en ' bleus ' cultive un jardin potager sur le chemin, entre la maison et l'église.
Tous les dimanches, je m'arrête pour le saluer, avant le triste déjeuner qui m'attend en tête à tête avec ma mère.
Ce potager est clos de murs en pierre et possède deux attraits.
Régularité des rangées de légumes, arbres fruitiers et surtout le bassin, récoltant les eaux de pluie qui, selon les dires du jardinier – toujours de bleus vêtu – abrite une très vieille anguille de plus de cent ans d'âge que je rêve de voir un jour.
Cependant, c'est un jardin sans fleurs !
L'homme en ' bleus ' aime et soigne son jardin – il y passe tout son temps libre. Il aime également l'heure à laquelle je pose ma bicyclette le long du mur et entrouvre la petite porte verte en fer.
A son sourire, je devine qu'il s'agit d'un moment important et très attendu – peut-être le meilleur moment de sa semaine...
Mon babillage devant les plates-bandes semble charmer l'homme en ' bleus ' - un dimanche de Juin, nous terminons ensemble la visite du jardin par la cabane à outils.
Il m'assoit sur un tas de sacs de jute, vides, posés sur des caisses en bois et il s'installe en face de moi.
Ses mains tremblent.
Je continue mon discours puéril et semble ne pas remarquer le silence étrange qui s'installe et le regard humide de l'homme en ' bleus '. Nos genoux se touchent presque, les mains de l'homme se posent sur mes cuisses et je n'interromps pas mon bavardage.
Ses pouces glissent sur ma chair et s'insinuent sous les élastiques de ma culotte... Ils arrêtent un moment leur progression....mais je regarde dehors – continuant mon bavardage – les deux pouces doivent se sentir encouragés et entament un mouvement de massage sur le renflement découvert. Je me sens toute engourdie et vaguement coupable – mais sans rien en laisser paraître – j' apprécie la caresse !
Cela pourrait durer l'éternité, mais l'homme se penche pour m'embrasser, alors je saute sur mes deux pieds et m'enfuis...
L'été se passe sans que je ne m'arrête.
Puis un soir d'octobre, au retour du catéchisme, alors que la nuit est déjà tombée, la chaîne de ma bicyclette 'saute' devant le jardin.
Je demande de l'aide à l'homme en 'bleus' qui s'empresse et fait rouler le vélo jusqu'à l'entrée du jardin.
La petite porte verte en fer se ferme avec un bruit sonore.
Je sens la peur m'agripper. Il est trop tard. Deux mains qui ne tremblent pas m'ont saisi et jeté sur le tas de sacs de jute.
Je crie : Non, je ne veux pas. Quoi ? Je ne sais pas. Mais ma chair se révulse, se débat. La douleur est au-delà du supportable. Il est trop tard pour regretter. Je me relève péniblement, rabaisse ma jupe sur mes cuisses meurtries. Un liquide chaud coule sur mes mollets. Je sors de la cabane en passant devant l'homme pétrifié qui murmure : tu ne diras rien, dis ? tu vas te taire ? tu promets ?
Je me tais. Je me tairai, toujours. J'ai compris que je suis seule responsable de cette étrange et douloureuse initiation. Je suis coupable. Je suis toujours coupable du plus loin qu'il m'en souvienne.
Ma mère contemple mes mollets ensanglantés et semble satisfaite par l'explication donnée. Elle choisit de croire à la chute provoquée par le saut de la chaîne.
- Cette enfant est tellement étrange depuis son retour de Pen Bron.
J'ai peu de distractions.
Les livres et quelques escapades à bicyclette.
Je n'ai pas d'amis, ma mère m'interdit de ramener à la maison des camarades d'école pour le goûter.
Pour ne pas avoir à refuser d'éventuelles invitations, je m'enferme dans une profonde solitude et je joue les belles indifférentes dans la cour de l'école.
Un seul îlot de couleurs et d'amitié s'offre à moi, le dimanche matin lorsque je reviens de la messe.
L'homme en ' bleus ' cultive un jardin potager sur le chemin, entre la maison et l'église.
Tous les dimanches, je m'arrête pour le saluer, avant le triste déjeuner qui m'attend en tête à tête avec ma mère.
Ce potager est clos de murs en pierre et possède deux attraits.
Régularité des rangées de légumes, arbres fruitiers et surtout le bassin, récoltant les eaux de pluie qui, selon les dires du jardinier – toujours de bleus vêtu – abrite une très vieille anguille de plus de cent ans d'âge que je rêve de voir un jour.
Cependant, c'est un jardin sans fleurs !
L'homme en ' bleus ' aime et soigne son jardin – il y passe tout son temps libre. Il aime également l'heure à laquelle je pose ma bicyclette le long du mur et entrouvre la petite porte verte en fer.
A son sourire, je devine qu'il s'agit d'un moment important et très attendu – peut-être le meilleur moment de sa semaine...
Mon babillage devant les plates-bandes semble charmer l'homme en ' bleus ' - un dimanche de Juin, nous terminons ensemble la visite du jardin par la cabane à outils.
Il m'assoit sur un tas de sacs de jute, vides, posés sur des caisses en bois et il s'installe en face de moi.
Ses mains tremblent.
Je continue mon discours puéril et semble ne pas remarquer le silence étrange qui s'installe et le regard humide de l'homme en ' bleus '. Nos genoux se touchent presque, les mains de l'homme se posent sur mes cuisses et je n'interromps pas mon bavardage.
Ses pouces glissent sur ma chair et s'insinuent sous les élastiques de ma culotte... Ils arrêtent un moment leur progression....mais je regarde dehors – continuant mon bavardage – les deux pouces doivent se sentir encouragés et entament un mouvement de massage sur le renflement découvert. Je me sens toute engourdie et vaguement coupable – mais sans rien en laisser paraître – j' apprécie la caresse !
Cela pourrait durer l'éternité, mais l'homme se penche pour m'embrasser, alors je saute sur mes deux pieds et m'enfuis...
L'été se passe sans que je ne m'arrête.
Puis un soir d'octobre, au retour du catéchisme, alors que la nuit est déjà tombée, la chaîne de ma bicyclette 'saute' devant le jardin.
Je demande de l'aide à l'homme en 'bleus' qui s'empresse et fait rouler le vélo jusqu'à l'entrée du jardin.
La petite porte verte en fer se ferme avec un bruit sonore.
Je sens la peur m'agripper. Il est trop tard. Deux mains qui ne tremblent pas m'ont saisi et jeté sur le tas de sacs de jute.
Je crie : Non, je ne veux pas. Quoi ? Je ne sais pas. Mais ma chair se révulse, se débat. La douleur est au-delà du supportable. Il est trop tard pour regretter. Je me relève péniblement, rabaisse ma jupe sur mes cuisses meurtries. Un liquide chaud coule sur mes mollets. Je sors de la cabane en passant devant l'homme pétrifié qui murmure : tu ne diras rien, dis ? tu vas te taire ? tu promets ?
Je me tais. Je me tairai, toujours. J'ai compris que je suis seule responsable de cette étrange et douloureuse initiation. Je suis coupable. Je suis toujours coupable du plus loin qu'il m'en souvienne.
Ma mère contemple mes mollets ensanglantés et semble satisfaite par l'explication donnée. Elle choisit de croire à la chute provoquée par le saut de la chaîne.
- Cette enfant est tellement étrange depuis son retour de Pen Bron.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La petite porte
Personnellement, les histoires de viols de gamines commencent à me gonfler.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La petite porte
Plotine a écrit:Personnellement, les histoires de viols de gamines commencent à me gonfler.
Pourquoi, tu préfères ceux de gamins? Fallait le dire...
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Ton écriture est dure et nette, sans lamentations et poses théâtrales; c'est la réalité d'un quotidien, et c'est presque anodin: la preuve, la mère, toute à son deuil, ne voit qu'une étrangeté supplémentaire.
Le silence emmuré de cette môme, qu'on imagine dans cette geôle "familiale" fait aussi mal que les faits eux-mêmes.
Le silence emmuré de cette môme, qu'on imagine dans cette geôle "familiale" fait aussi mal que les faits eux-mêmes.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Brut et brutal. Je ne peux pas commenter sous le coup de l'émotion comme ça.
Invité- Invité
Re: La petite porte
Tout un décor extérieur ramassé en quelques mots, tout un univers intérieur esquissé d'un coup de plume léger et précis à la fois, je trouve ton écriture trés efficace!
On se trouve dans un monde "de peu" de "rien" ,où l'on est menacé d'anéantissement, fragile comme de la faïence et dur comme du béton, et où la vie toujours continue.
On se trouve dans un monde "de peu" de "rien" ,où l'on est menacé d'anéantissement, fragile comme de la faïence et dur comme du béton, et où la vie toujours continue.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Aie !
Un malaise profond et une première difficulté à commenter : si la réponse à la brûlante question "ça vous est vraiment arrivé ?" est positive, alors le texte prend une allure de défouloir psychanalitique et je rejoins Easter dans le silence géné.
Si, par contre, il y a fiction, je regrette profondément que le point de vue du narrateur disparaisse devant la cruauté du fait brut. Un minimum de contrepoint m'aurait rendu la lecture moins dérangeante.
Encore que cela puisse signifier que je n'ai rien compris à la démarche...
Si, par contre, il y a fiction, je regrette profondément que le point de vue du narrateur disparaisse devant la cruauté du fait brut. Un minimum de contrepoint m'aurait rendu la lecture moins dérangeante.
Encore que cela puisse signifier que je n'ai rien compris à la démarche...
Re: La petite porte
Je n'ose même pas imaginer que ce soit autre chose que de la fiction, étant donné que ça fait déjà la 2ème fois que cette pauvre gamine se fait culbuter et pas par la même personne !
Nous sommes carrément dans "Justine", là !
Nous sommes carrément dans "Justine", là !
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La petite porte
Et elle y retourne... en sortant du catéchisme.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La petite porte
Ah bon, c'était quand la première fois?Plotine a écrit:Je n'ose même pas imaginer que ce soit autre chose que de la fiction, étant donné que ça fait déjà la 2ème fois que cette pauvre gamine se fait culbuter et pas par la même personne !
Nous sommes carrément dans "Justine", là !
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Elle n'y est pas retournée, elle a demandé de l'aide.Plotine a écrit:Et elle y retourne... en sortant du catéchisme.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Disons que là, elle avait déjà une expérience "chaude" :silene82 a écrit:Ah bon, c'était quand la première fois?Plotine a écrit:Je n'ose même pas imaginer que ce soit autre chose que de la fiction, étant donné que ça fait déjà la 2ème fois que cette pauvre gamine se fait culbuter et pas par la même personne !
Nous sommes carrément dans "Justine", là !
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-prose-f1/le-blockhaus-t4764.htm
Et quand je dis "elle y retourne" c'est parce que moi, après la première expérience avec le jardinier, je n'y serais pas retournée, même pour demander de l'aide !
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La petite porte
Je ne vois aucun rapport entre une gamine punie sadiquement et pour un motif sordide pour une scène qu'elle n'aurait pas du voir, et la même subissant un viol qualifié. Si pour toi c'est la même chose, parle en à des victimes: il serait étonnant qu'elles cautionnent tes affirmations.
En tous cas, personnellement, ça me dérange beaucoup qu'on prenne à la légère et qu'on tourne en dérision des faits qui ne sont pas anodins: une des fonctions de la littérature, et c'est une de celles que je trouve essentielles, est de faire avancer les consciences et de lutter contre les oppressions et les injustices. Je crois qu'en l'occurrence, c'est bien le cas. J'admire Hugo et Zola comme écrivains certes, mais comme pourfendeurs de la veulerie, des passe-droits et de la domination aveugle d'une manière générale.
Quant aux raisons pour lesquelles la petite retourne, elles sont complexes, comme l'est l'âme humaine: pourquoi les enfants martyrs aiment-ils leurs parents bourreaux et les protègent-ils? Tu ne serais pas retournée, toi, peut-être, mais toi, tu n'as pas connu ni Pen Bron, ni le lazzaret ni le reste. Le texte ne parle pas de toi, mais de quelqu'un qui est passé par un itinéraire particulier: comment peux-tu en juger de ta place?
En tous cas, personnellement, ça me dérange beaucoup qu'on prenne à la légère et qu'on tourne en dérision des faits qui ne sont pas anodins: une des fonctions de la littérature, et c'est une de celles que je trouve essentielles, est de faire avancer les consciences et de lutter contre les oppressions et les injustices. Je crois qu'en l'occurrence, c'est bien le cas. J'admire Hugo et Zola comme écrivains certes, mais comme pourfendeurs de la veulerie, des passe-droits et de la domination aveugle d'une manière générale.
Quant aux raisons pour lesquelles la petite retourne, elles sont complexes, comme l'est l'âme humaine: pourquoi les enfants martyrs aiment-ils leurs parents bourreaux et les protègent-ils? Tu ne serais pas retournée, toi, peut-être, mais toi, tu n'as pas connu ni Pen Bron, ni le lazzaret ni le reste. Le texte ne parle pas de toi, mais de quelqu'un qui est passé par un itinéraire particulier: comment peux-tu en juger de ta place?
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Un chat, un chat.
« J'ai compris que je suis seule responsable de cette étrange et douloureuse initiation. Je suis coupable. Je suis toujours coupable du plus loin qu'il m'en souvienne. »
Je sais bien que le lecteur est toujours plus intelligent qu’on ne le suppose, mais je suis malgré tout gêné lorsque pointe la bévue psychologique de base (la victime est coupable), sans qu’aucun éclairage ne vienne en préciser la nature fautive. S’il est efficace, en littérature, de laisser le lecteur faire son chemin sans le guider tel un aveugle, il est cependant dangereux (à mon humble avis) de laisser subsister, dans l’esprit des moins agiles, le doute sur un sujet aussi dramatique.
Pour être totalement prosaïque, j’énoncerai donc : « jamais une victime de viol ne devrait avoir à se sentir coupable » et « le consentement d’un enfant à un acte sexuel avec un adulte n’existe tout simplement pas ».
Je sais bien que le lecteur est toujours plus intelligent qu’on ne le suppose, mais je suis malgré tout gêné lorsque pointe la bévue psychologique de base (la victime est coupable), sans qu’aucun éclairage ne vienne en préciser la nature fautive. S’il est efficace, en littérature, de laisser le lecteur faire son chemin sans le guider tel un aveugle, il est cependant dangereux (à mon humble avis) de laisser subsister, dans l’esprit des moins agiles, le doute sur un sujet aussi dramatique.
Pour être totalement prosaïque, j’énoncerai donc : « jamais une victime de viol ne devrait avoir à se sentir coupable » et « le consentement d’un enfant à un acte sexuel avec un adulte n’existe tout simplement pas ».
Re: La petite porte
La petite a subi une caresse déplacée de l'homme: elle a été dressée à obéir aux adultes, comme cela se passait en ces temps. Dans ces années-là, la parole d'un enfant n'avait pas l'ombre de la moindre valeur; les flics de commissariat, à l'époque, demandaient aux femmes violées qui, courageusement, portaient plainte, si elles avaient aimé.conselia a écrit:« J'ai compris que je suis seule responsable de cette étrange et douloureuse initiation. Je suis coupable. Je suis toujours coupable du plus loin qu'il m'en souvienne. »
Je sais bien que le lecteur est toujours plus intelligent qu’on ne le suppose, mais je suis malgré tout gêné lorsque pointe la bévue psychologique de base (la victime est coupable), sans qu’aucun éclairage ne vienne en préciser la nature fautive. S’il est efficace, en littérature, de laisser le lecteur faire son chemin sans le guider tel un aveugle, il est cependant dangereux (à mon humble avis) de laisser subsister, dans l’esprit des moins agiles, le doute sur un sujet aussi dramatique.
Pour être totalement prosaïque, j’énoncerai donc : « jamais une victime de viol ne devrait avoir à se sentir coupable » et « le consentement d’un enfant à un acte sexuel avec un adulte n’existe tout simplement pas ».
Donc la seule chose qu'on puisse dire, c'est qu'elle sait que l'homme l'a touché en un endroit tabou, et qu'elle a aimé la sensation; pas forcément le cadre, ni la situation: peut-être tout simplement ne connaît-elle rien de son corps. C'est même probable, et le viol n'arrive, à mon avis, que parce qu'elle est d'une naïveté ahurissante de petite fille à qui sa mère n'a jamais rien expliqué, et les bonnes soeurs, encore moins.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Siléne82, maitrisant à la perfection l'art de la réplique juste et intelligente, a rempli mon rôle. Je l'en remercie. Il sait replacer les évènements dans le contexte social et religieux de l'époque - nous parlons de 1966 et de la province - dite France profonde maintenant.
Je remercie également Easter (Island) et Rébecca, l'une pour sa réserve, l'autre pour son délicat commentaire.
Conselia, si vous connaissez Silène autrement qu'à travers V.E, vous aurez sûrement des réponses.
Je remercie également Easter (Island) et Rébecca, l'une pour sa réserve, l'autre pour son délicat commentaire.
Conselia, si vous connaissez Silène autrement qu'à travers V.E, vous aurez sûrement des réponses.
Re: La petite porte
ce qui me turlupine c'est la ritournelle : l'homme "en bleus".
En bleus de travail ? En bleus de quoi ?
En bleus de travail ? En bleus de quoi ?
Invité- Invité
Re: La petite porte
Je me demande si vous n'avez pas un grain tous autant que vous êtes.silene82 a écrit:Donc la seule chose qu'on puisse dire, c'est qu'elle sait que l'homme l'a touché en un endroit tabou, et qu'elle a aimé la sensation; pas forcément le cadre, ni la situation: peut-être tout simplement ne connaît-elle rien de son corps. C'est même probable, et le viol n'arrive, à mon avis, que parce qu'elle est d'une naïveté ahurissante de petite fille à qui sa mère n'a jamais rien expliqué, et les bonnes soeurs, encore moins.
D'abord ce n'est pas vrai qu'elle est d'une naïveté ahurissante (encore une fois lire "le blockaus").
Désolée Croisic mais je n'entrerai pas dans ton délire. Je ne peux pas concevoir qu'un enfant se comporte de cette façon. Pour moi, tu t'amuses juste en tant qu'auteur à inventer n'importe quoi et ça n'a pas beaucoup d'intérêt parce que ce n'est pas crédible.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La petite porte
Plotine, tu ne sais pas de quoi tu parles.
Le blockhaus relate un évènement choquant pour la petite, évidemment, mais qui n'a pas de signification par rapport à son propre être de chair, son corps à elle: elle a été témoin involontaire d'une scène d'accouplement, quel rapport avec le texte ici? Qui plus est, à la campagne, des accouplements d'animaux, elle a pu en voir: aucun rapport avec ce qui se joue là. Elle est tout à fait naïve, ou peut-être plus exactement incapable de mesurer ce qui se joue.
Croisic rend extrêmement bien, avec une acuité, un réalisme et une économie de moyens ce que n'importe qui de compétent dans le domaine te confirmera comme parfaitement vraisemblable. C'est bien au contraire parfaitement crédible, je peux te le garantir.
Le blockhaus relate un évènement choquant pour la petite, évidemment, mais qui n'a pas de signification par rapport à son propre être de chair, son corps à elle: elle a été témoin involontaire d'une scène d'accouplement, quel rapport avec le texte ici? Qui plus est, à la campagne, des accouplements d'animaux, elle a pu en voir: aucun rapport avec ce qui se joue là. Elle est tout à fait naïve, ou peut-être plus exactement incapable de mesurer ce qui se joue.
Croisic rend extrêmement bien, avec une acuité, un réalisme et une économie de moyens ce que n'importe qui de compétent dans le domaine te confirmera comme parfaitement vraisemblable. C'est bien au contraire parfaitement crédible, je peux te le garantir.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Elle empoigne mes cheveux et colle ma bouche sur son entre-jambe.
L'odeur étrange me saisit à la gorge et je vomis sur ses cuisses.
Elle me flanque deux calottes sonores et me traite de « petite salope ».
C'est plus qu'être témoin, ça !
Je ne considère pas ça comme de la littérature en tout cas.
Et pour moi le sujet est clos : aucun intérêt.
L'odeur étrange me saisit à la gorge et je vomis sur ses cuisses.
Elle me flanque deux calottes sonores et me traite de « petite salope ».
C'est plus qu'être témoin, ça !
Je ne considère pas ça comme de la littérature en tout cas.
Et pour moi le sujet est clos : aucun intérêt.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La petite porte
Plotine a écrit:Elle empoigne mes cheveux et colle ma bouche sur son entre-jambe.
L'odeur étrange me saisit à la gorge et je vomis sur ses cuisses.
Elle me flanque deux calottes sonores et me traite de « petite salope ».
C'est plus qu'être témoin, ça !
Je ne considère pas ça comme de la littérature en tout cas.
Et pour moi le sujet est clos : aucun intérêt.
Tu as raison, elle est déjà victime, et de manière particulièrement sordide: je ne me souvenais pas. Ce qui ne fait qu'expliciter encore davantage la culpabilité.
Je me réjouis pour toi de ce que tout ça te soit étranger, et que tu n'y aies pas été soumise; mais cela ne veut pas dire que ça n'existe pas. Aucun intérêt pour toi, très bien; mais tu ne représentes que toi-même, pas plus.
Pour moi, en tous cas, plus on parlera de ces choses, avec le talent de Croisic, et moins ce genre de violences banales, hélas, risqueront de se perpétuer. L'écriture a une fonction d'éveilleur de conscience: sans Hugo et Zola, les gosses de 8 ans bosseraient, en Europe, comme cela a lieu en Asie, dans des boulots dangereux et exténuants.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Plotine a écrit:Personnellement, les histoires de viols de gamines commencent à me gonfler.
Je ne sais pas où tu les as lues, car ici c'est la première que je lis. Si tu fais allusion à mon texte Cautère, la gamine a été victime d'une tentative de viol, ce qui différent...
Invité- Invité
Re: La petite porte
Quand j'avais 8 ans, un ouvrier qui faisait des travaux dans ma maison est entré dans ma chambre et m'a déposé dans mon lit puis il s'est couché à côté de moi sous les draps ! Il ne m'a rien fait mais je crois parce que ma mère était au rez de chaussée et m'a appelée. Si il avait fait quoique ce soit je n'aurai pas protesté je crois....A huit ans je n'étais pas la grande gueule que je suis devenue !
Ma mère a voulu me mettre au courant des choses de la vie quand j'ai eu 9 ans avec un livre sur les papillons et gentils oiseaux!!!!
Heureusement que les filles de 14 et 15 ans de la classe du certificat d'étude passaient le plus clair de la récréation à nous raconter leurs prouesses sexuelles réelles ou imaginaires !!!
J'étais trés avertie grâce à elles et en même temps je n'aurai jamais parlé de ces choses là avec ma mère!!!! Encore moins avec mon père !(et je ne savais pas qu'un jour j'aurai à faire cesser ses gestes déplacés...je n'y suis pas arrivée tout de suite )!!!
Je ne leur racontais pas quand j'étais suivie par des exhibitionnistes sur le chemin de l'école ou du collège...Ni comment j'ai failli être violée à 11 ans par une bande de mecs de troisième qui m'avait enfermée dans une salle de classe un soir après les cours...
Ni à 15ans comment j'ai été enlevée avec ma copine dans une forêt par deux mecs...pas de portes derrière....bon là on était con...faire du stop et monter dans une voiture sans portes derrière !!!!
Pour aller au cinéma à parly deux ....et se retrouver à Fontainebleau...Morte de rire rétrospectivement...
J'ai battu mes records de course à pied ce jour là, je sais comment une bonne décharge d'adrénaline influence certains exploits!!!Bip bip !!!
Bref tout ce genre de choses banales , je ne vois pas pourquoi ça ne se retrouverait pas en littérature !!!
Plotine, je n'ai pas vécu la vie de Brigitte Bardot ou de -au hasard - Marlon Brando( :-)) ), pour autant j'accepte de croire qu'ils existent ou ont existé et qu'ils sont crédibles et plausibles !
Ma mère a voulu me mettre au courant des choses de la vie quand j'ai eu 9 ans avec un livre sur les papillons et gentils oiseaux!!!!
Heureusement que les filles de 14 et 15 ans de la classe du certificat d'étude passaient le plus clair de la récréation à nous raconter leurs prouesses sexuelles réelles ou imaginaires !!!
J'étais trés avertie grâce à elles et en même temps je n'aurai jamais parlé de ces choses là avec ma mère!!!! Encore moins avec mon père !(et je ne savais pas qu'un jour j'aurai à faire cesser ses gestes déplacés...je n'y suis pas arrivée tout de suite )!!!
Je ne leur racontais pas quand j'étais suivie par des exhibitionnistes sur le chemin de l'école ou du collège...Ni comment j'ai failli être violée à 11 ans par une bande de mecs de troisième qui m'avait enfermée dans une salle de classe un soir après les cours...
Ni à 15ans comment j'ai été enlevée avec ma copine dans une forêt par deux mecs...pas de portes derrière....bon là on était con...faire du stop et monter dans une voiture sans portes derrière !!!!
Pour aller au cinéma à parly deux ....et se retrouver à Fontainebleau...Morte de rire rétrospectivement...
J'ai battu mes records de course à pied ce jour là, je sais comment une bonne décharge d'adrénaline influence certains exploits!!!Bip bip !!!
Bref tout ce genre de choses banales , je ne vois pas pourquoi ça ne se retrouverait pas en littérature !!!
Plotine, je n'ai pas vécu la vie de Brigitte Bardot ou de -au hasard - Marlon Brando( :-)) ), pour autant j'accepte de croire qu'ils existent ou ont existé et qu'ils sont crédibles et plausibles !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: La petite porte
Le silence vaut mieux que tes remarques, Plotine ! Tu es juste à côté d'une réalité que tu veux ignorer. Tu ne peux pas comprendre.Plotine a écrit: Je me demande si vous n'avez pas un grain tous autant que vous êtes.
D'abord ce n'est pas vrai qu'elle est d'une naïveté ahurissante (encore une fois lire "le blockaus").
Désolée Croisic mais je n'entrerai pas dans ton délire. Je ne peux pas concevoir qu'un enfant se comporte de cette façon. Pour moi, tu t'amuses juste en tant qu'auteur à inventer n'importe quoi et ça n'a pas beaucoup d'intérêt parce que ce n'est pas crédible.
Je suis travailleuse sociale, 20 ans de métier, j'ai reçu les confidences de dizaines de femmes, dont certaines violées à l'adolescence. Le traumatisme, la honte, la culpabilité sont toujours là des années après, des dizaines d'années après...
Tu aurais mieux fait de te taire. Tes commentaires sont inutiles, ils n'apportent rien au texte de Croisic.
Invité- Invité
Re: La petite porte
Je suis content qu'une femme confirme ce que je disais plus haut. J'ai la même expérience que dusha, je sais que ce que raconte Croisic est parfaitement cohérent et plausible. Coline? Tu es là? Tu confirmes aussi?dusha a écrit:Le silence vaut mieux que tes remarques, Plotine ! Tu es juste à côté d'une réalité que tu veux ignorer. Tu ne peux pas comprendre.
Je suis travailleuse sociale, 20 ans de métier, j'ai reçu les confidences de dizaines de femmes, dont certaines violées à l'adolescence. Le traumatisme, la honte, la culpabilité sont toujours là des années après, des dizaines d'années après...
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Comment veux-tu que je confirme quelque chose que je n'ai pas connu ?
A vous lire, les ouvriers du bâtiment et les jardiniers sont tous des cochons, les pères ne pensent qu'à sauter leurs enfants et on risque le viol à chaque coin de rue.
J'en déduis que nous ne sommes pas sur la même planète.
Je ne vais quand même pas raconter des horreurs uniquement pour être acceptée par votre petit cercle !
J'ai beaucoup apprécié de lire "Lolita" ou de voir le film "Festen" mais les aventures de la "croisic" petit fille ne m'intéressent absolument pas, trop crades. Cela dit, c'est toi qui me relances, je ne voulais plus en parler.
A vous lire, les ouvriers du bâtiment et les jardiniers sont tous des cochons, les pères ne pensent qu'à sauter leurs enfants et on risque le viol à chaque coin de rue.
J'en déduis que nous ne sommes pas sur la même planète.
Je ne vais quand même pas raconter des horreurs uniquement pour être acceptée par votre petit cercle !
J'ai beaucoup apprécié de lire "Lolita" ou de voir le film "Festen" mais les aventures de la "croisic" petit fille ne m'intéressent absolument pas, trop crades. Cela dit, c'est toi qui me relances, je ne voulais plus en parler.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La petite porte
Plotine insistante..
Et Silene chef de bande!
Je ne saurais trop commenter le texte, juste dire qu'il est touchant, et cruellement efficace.
Je pense que, pour être pleinement touché par ce texte, il faut avoir connu des situations d'abus, peut-être pas à ce point, mais des situations où on est forcé contre son gré à quelque chose que l'on refuse corps et âme, sans même savoir pourquoi.
L'écriture est un bon moyen de s'alléger l'esprit, c'est un mystère pour personne - ce qui ne veut pas dire que j'interprète La petite porte comme un témoignage vécu, mais le réalisme demeure saisissant.
Et Silene chef de bande!
Je ne saurais trop commenter le texte, juste dire qu'il est touchant, et cruellement efficace.
Je pense que, pour être pleinement touché par ce texte, il faut avoir connu des situations d'abus, peut-être pas à ce point, mais des situations où on est forcé contre son gré à quelque chose que l'on refuse corps et âme, sans même savoir pourquoi.
L'écriture est un bon moyen de s'alléger l'esprit, c'est un mystère pour personne - ce qui ne veut pas dire que j'interprète La petite porte comme un témoignage vécu, mais le réalisme demeure saisissant.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: La petite porte
Mais personne ne t'a rien demandé, Plotine ? Tu lis de travers, c'est à Coline que Silène s'adresse, pas à toi ! Il n'y a pas que Plotine au monde... *rire*Plotine a écrit:Comment veux-tu que je confirme quelque chose que je n'ai pas connu ?
Invité- Invité
Re: La petite porte
Bien ce qu'il me semblait, j'avais pas compris la réponse de Plotine sur le coup.. Et la tienne me fait rire aussi, dusha. ^^
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: La petite porte
Coline... Plotine... j'ai confondu. Je me disais : "mais qu'est-ce qu'il a à insister comme ça".dusha a écrit:Mais personne ne t'a rien demandé, Plotine ? Tu lis de travers, c'est à Coline que Silène s'adresse, pas à toi ! Il n'y a pas que Plotine au monde... *rire*Plotine a écrit:Comment veux-tu que je confirme quelque chose que je n'ai pas connu ?
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: La petite porte
Tes réactions sont incompréhensibles!Plotine a écrit:Comment veux-tu que je confirme quelque chose que je n'ai pas connu ?
A vous lire, les ouvriers du bâtiment et les jardiniers sont tous des cochons, les pères ne pensent qu'à sauter leurs enfants et on risque le viol à chaque coin de rue.
J'en déduis que nous ne sommes pas sur la même planète.
Je ne vais quand même pas raconter des horreurs uniquement pour être acceptée par votre petit cercle !
J'ai beaucoup apprécié de lire "Lolita" ou de voir le film "Festen" mais les aventures de la "croisic" petit fille ne m'intéressent absolument pas, trop crades. Cela dit, c'est toi qui me relances, je ne voulais plus en parler.
Ce n'est pas parce que l'infanticide existe (et il n'y a qu'à lire le journaux pour en être convaincu) qu'on se met à penser que toutes les mères sont des assassins en puissance!
Ce n'est pas parce que Roméo et Juliette a été écrit et abondamment lu qu'on en déduit que la seule issue des histoires d'amour est la mort !
etc.....
Qui te demande de raconter des horreurs ?
Et même d'en lire ?
Moi il y a des films et des livres que je ne lis pas ou plus ou ne vois pas pour me protéger de leur violence (tout ce qui parle des camps de concentration par exemple) mais je sais que ces "fictions" font état de choses bien réelles et je ne nie pas la réalité!!!!
Donc tu peux faire des commentaires ,critiques ,littéraires ,mais pas révisionnistes!
Tu peux aussi dire "je passe mon chemin c'est trop insupportable pour moi" et ça peut parfaitement se comprendre!
En tout cas, ne nous accuse pas de dire des choses que nous ne disons pas!
En effet, j'ai rencontré des ouvriers du bâtiment et même des jardiniers et tiens j'irai plus loin, même des pères non pédophiles ...:-))))
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: La petite porte
Je suis de ton avis Rebecca, Plotine interprête nos paroles de façon incompréhensible et surtout outrancière, mais elle lit très mal, nous en avons la preuve. Faut lui pardonner... peut-être...
Je ne lui pardonne pas pourtant, trop c'est trop !
Je ne lui pardonne pas pourtant, trop c'est trop !
Invité- Invité
Re: La petite porte
Croisic, j’aime toujours autant ton écriture et d’ailleurs j’aimerais en revenir au texte. Que l’histoire soit réelle ou non, romancée ou pas, arrivée à une seule personne ou à plusieurs, sincèrement, en tant que lectrice je m’en contrefiche. Pour moi, tu en es l’auteur et donc tu as tous les droits sur tes personnages, même de les torturer et de les couper en petits morceaux si ça te chante. Cette histoire me porte d’épisodes en épisodes, même si je ne les commente pas tous, je les lis. Ce que j’aime particulièrement dans tes textes c’est qu’il n’y a pas de jugement de valeur (contrairement aux commentaires qu’ils occasionnent). Bien qu’écrit en « je », il ya une grande distanciation par rapport aux faits et tu évites le mélodrame. J’ai beaucoup aimé le jeu sur les couleurs, le bleu de travail et la porte verte, ça donne le ton de l’été.
Bref, j’apprécie vraiment. S’il y a juste une critique que je peux faire ici c’est l’utilisation des points d’exclamation. J’ai l’impression qu’ils appuient trop le texte et que du coup ils atténuent toute la subtilité que tu mets dans la manière dont tu relates les événements. Pour moi ton texte n’en a nullement besoin. L’histoire se passe en 1963 mais à moi, elle me parait intemporelle et universelle.
Bref, j’apprécie vraiment. S’il y a juste une critique que je peux faire ici c’est l’utilisation des points d’exclamation. J’ai l’impression qu’ils appuient trop le texte et que du coup ils atténuent toute la subtilité que tu mets dans la manière dont tu relates les événements. Pour moi ton texte n’en a nullement besoin. L’histoire se passe en 1963 mais à moi, elle me parait intemporelle et universelle.
abstract- Nombre de messages : 1127
Age : 55
Date d'inscription : 10/02/2009
Re: La petite porte
Tu t'enfonces, submersible Plotine: Lolita, aucun rapport. Tu es sûre de l'avoir lu? A moins que Nabokov ne l'ait réécrit sans nous le dire, ce qui serait franchement vicieux.Plotine a écrit:J'ai beaucoup apprécié de lire "Lolita" ou de voir le film "Festen" mais les aventures de la "croisic" petit fille ne m'intéressent absolument pas, trop crades. Cela dit, c'est toi qui me relances, je ne voulais plus en parler.
Tu as apprécié Festen: fort bien. Il se trouve que, à mon sens, nous sommes exactement dans le même registre que Croisic, encore que dans Festen l'ombre de la mort et de la folie soient omniprésentes. Tu as très bien fait de le citer, puisque cela vient précisément en appui de ce que je disais plus haut: une des fonctions de l'art à travers la littérature entre autre est d'éveiller les consciences. Festen, de par sa puissance concentrée et son thème tragique, donne à voir ce qui se joue dans ce type de violences intra-familiales. Croisic fait exactement la même chose, dans un autre registre, avec un dépouillement et une sobriété remarquables: elle réussit à transformer un fait-divers sordide en véritable travail d'écriture.
Que les faits soient crades est indéniable; mais justement, ce n'est pas ce qu'elle met en relief.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite porte
Histoire d'huiler l'huis une lecture saine et agréable de :Jonathan Swift
MODESTE PROPOSITION
POUR EMPÊCHER LES ENFANTS DES PAUVRES
D'ÊTRE À LA CHARGE DE LEURS PARENTS
OU DE LEUR PAYS
ET POUR LES RENDRE UTILES AU PUBLIC.
Je crois que ça vaut le détour.
:-0 ()
MODESTE PROPOSITION
POUR EMPÊCHER LES ENFANTS DES PAUVRES
D'ÊTRE À LA CHARGE DE LEURS PARENTS
OU DE LEUR PAYS
ET POUR LES RENDRE UTILES AU PUBLIC.
Je crois que ça vaut le détour.
:-0 ()
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La petite porte
Oui, mais il parlait des petits irlandais: avec une petite Guinness, tout glisse: et voila l'huis huilé. Ba dis donc!
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
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