Exo roman en direct - Chapitre 3 pour le 10 janvier 2010

Courage Hali et Chako, seul le début est difficile.
En ce qui me concerne, j'ai rarement vu de début de roman réussi, en général il est même à refaire...
Là je parle de textes édités par des amis
Il faut démarrer, tant pis si c'est bancal, tant pis si vous n'avez pas trouvé votre souffle, tant pis si ça craint, il faut y aller...
Moi j'ai botté en touche en démarrant d'emblée un texte plus marrant et "clin d'œil" qu'un vrai roman...

Purée, j'ai même pas fini de lire les contraintes, alors je ne vous parle même pas de commencer à écrire !! Aller, dimanche, je m'y colle.

Peut-être j'ai une idée...

yessssssss

Krystelle a écrit :

Purée, j'ai même pas fini de lire les contraintes, alors je ne vous parle même pas de commencer à écrire !! Aller, dimanche, je m'y colle.

Idem. M'y colle au week-end. ^^

Zut, depuis que j'écris sur ordinateur, je ne peux même plus prétendre que j'ai été prise d'une envie pressante et de court en PQ !
Et j'ai pourtant une envie pressante de vous servir ce gros mensonge
-ne serait-ce que pour permettre à Easter de ne pas se farcir des trucs sans intérêt et aussi par égard pous vous.... j'ai un manque de feeling colossal !

Ça y est !
Premier chapitre avec six contraintes.
J'ai triché, car j'utilise un ancien scénario. Il suffit d'adapter.

Félicitations à toi ! Triche ou pas, j'aimerais bien en être au même point... -__-

coline Dé a écrit:Zut, depuis que j'écris sur ordinateur, je ne peux même plus prétendre que j'ai été prise d'une envie pressante et de court en PQ !
Et j'ai pourtant une envie pressante de vous servir ce gros mensonge
-ne serait-ce que pour permettre à Easter de ne pas se farcir des trucs sans intérêt et aussi par égard pous vous.... j'ai un manque de feeling colossal !

Qui parle de manque d'intérêt ? Pas moi en tout cas ! Allez Coline, hop hop hop, on active ;-)

yessss !!!! faut se remotiver : https://www.youtube.com/watch?v=d8-ypxiIsIM

Dis donc Chako, est-ce que je te pique ton boulot moi ! :-)
C'est pas le chanteur d'INXS qui sortait avec Jean-Claude Killy-Minogue ?
Comme quoi, quand on dit que l'argent ne fait pas le bonheur ! le pauvre a mal fini...

Non, je te pique pas ton boulot, je te supplée, c'est tout (on est plus efficace en collectif, non ?)
Pour Killie-M, j'en sais rien, pour la mauvaise fin, ça oui... C'est pas sa faute s'il avait une gueule à la Morrison... Apparemment, y aurait un film autobiographique prévu pour bientôt, avec Johnny Depp dans le rôle de Michael Hutchence : ça promet !

Ouais je sais, ils m'ont proposé le rôle mais j'ai refusé ; ils se sont rabattus sur Johnny... (bon j'arrête, on va finir par se faire engueuler !)

Tiens, ça pourrait faire un sujet sympa : on m'a proposé un rôle à la place de Johnny Depp..

Je sais bien que tu n'as pas dit ça, Easter ! Mais je me suis relue !!!!

avec les annotations ?

coline Dé a écrit:Je sais bien que tu n'as pas dit ça, Easter ! Mais je me suis relue !!!!

je n'ai pas encore trouvé l'ombre d'une idée, et quand je vais commencer à l'écrire (tiens ! je vais mettre mon réveil à quatre heures et me forcer) je vais trouver ça minable, et je te dis même pas quand je vais relire pour la seconde fois... Pure cauchemar.
Mais tout ça, c'est bougrement bon, transpirer, douter, vivre avec des personnages... Et savoir qu'on est plusieurs à partager ça, et qu'on a un chako virevoltant, et...

grieg a écrit:Pure cauchemar

c'est un cauchemar féminin

Pfiou... Presque fini la première page : ça, c'est du boulot. ^^
Bon sang, va falloir activer ( en plus, c'est plutôt mauvais ).
Bref, bon courage à tous et félicitations à Bertrand !!!

grieg a écrit:

grieg a écrit:Pure cauchemar

c'est un cauchemar féminin

naturellement.

Promis, après ça, je me remets au tricot !!! ;-)))

grieg a écrit:je n'ai pas encore trouvé l'ombre d'une idée, et quand je vais commencer à l'écrire (tiens ! je vais mettre mon réveil à quatre heures et me forcer) je vais trouver ça minable, et je te dis même pas quand je vais relire pour la seconde fois... Pure cauchemar.

Yes sir, le réveil à 4h du mat c'est de la bombe! ^^
(fait à deux reprises la semaine dernière pour de l'histoire et de l'anglais.. j'avoue que ça me viendrait pas à l'idée pour un roman, mais ça peut le faire! courage!)

grieg a écrit:Mais tout ça, c'est bougrement bon, transpirer, douter, vivre avec des personnages... Et savoir qu'on est plusieurs à partager ça, et qu'on a un chako virevoltant, et...

On se revoit à 4 heures alors ;o)

hé hé ^^ pour une fois je dormirai :-)

Chako Noir a écrit:hé hé ^^ pour une fois je dormirai :-)

Je croyais que tu avais le cour de philo pour ça ;o)

Faisant des recherches sur le Pento ( et oui !^^ ) je suis tombée sur un site dédié à la séduction en tout genre ( -_- ) du coup j'ai lu au lieu d'écrire ( pas bien ), mais me suis bien marrée !
C'était la réflexion inutile de la soirée.
Tout ça pour dire que je n'en suis qu'à la deuxième page et que ( de mon point de vue ) c'est mauvais. Me reste plus que mercredi soir pour boucler tout ça ( soirées prises par le boulot lundi et mardi ) = je le sens très mal !!!

Spoiler:

De notre point de vue, c'est toujours mauvais...

je pense que tout le monde se fout que le chapitre soit complet.
tu postes ce que tu as et puis, quelques jours après, tu postes la suite, et puis si t'en as pas tu la postes quand même

boc21fr a écrit:De notre point de vue, c'est toujours mauvais...

ce que lucy écrit ? :-) (pardon, je me réveille, déjà qu'au sommet de la forme mon humour ne vole pas haut...)

grieg a écrit:ce que lucy écrit ? :-) (pardon, je me réveille, déjà qu'au sommet de la forme mon humour ne vole pas haut...)

Effectivement c'était un peu facile :o)
Je parlais pour moi évidement : je trouve toujours non seulement nul mais aussi particulièrement lamentable ce que j'écris...
Je crois ne pas être le seul ;o)

tout pareil
d'où l'intérêt de l'exercice qui nous permet tout lancer avant de trifouiller encore et encore, à la recherche de la virgule perdue

Oui c'est vrai ce que tu dis là...
Lorsque l'on écrit un texte, et tout particulièrement un long, très long, on a de cesse d'y revenir, de changer un truc et un autre, on est jamais satisfaits et au final on balance le truc au placard...
ça te dit quelque chose ?
;o)

à vrai dire, je suis obligé de poser mes fringues au sol tellement mes placards sont pleins

Et on ose pas les montrer, même et surtout aux potes tellement on est persuadés qu'ils sont "pas finis'".
alors oui c'est pas con comme idée d'avancer pas à pas et de rectifier le texte en fonction d'un regard extérieur.

voilà
4 000 signes d'un truc pas fini
j'arrête pour ce matin, vais me faire un poker pour me vider la tête

Moi, je vais vider un verre pour me faire un pote ! Ca donnera pas deux sous de plus value à mon texte mais il coulera mieux !

En plus, j'aime pas le polar !

bonne grasse mat' à ceux qui ont fini à 7h et demie du mat, bon verre à celles qui boivent dès le matin, et bon courage à ceux qui rament encore !
de mon côté, ça avance doucement, mais j'aurai de la matière à poster. :-)

coline Dé a écrit:En plus, j'aime pas le polar !

ben ?!!!

Prologue




Pour une fois, ils ne pensent pas à mal. C’est assez rare chez eux. Ils finissent leurs sandwichs chauds, viande grillée, frites grasses. Un filet de sauce blanche goutte au coin de la lèvre de Sylvain. Leurs yeux brillent, rouges, reflètent les néons, ceux de la rue, des restaurants exotiques, des sex-shops, celui d’une boîte de nuit peu engageante, avec videur col remonté pour se protéger du vent, plots et cordons de velours, prêts à contenir une foule qui ne viendra pas.
Grégoire jette le papier gras du sandwich par terre. Au bout du mouvement, sa main tremble. Le papier roule sur le sol, décolle un peu et s’éloigne dans la rue.

- J’ai encore faim !
- Tu vas finir gras comme un porc.
- Y a des chances pour qu’on finisse autrement qu’obèse, mon gars.
- T’aurais pas une pensée positive, des fois ?
- Et c’était quoi, ça, d’après toi ?

Ils croisent une femme. Elle lutte. Son parapluie, retourné vers le ciel ressemble à une pieuvre griffue. Sa jupe noire se soulève à son tour pour aider le monstre à s’enfuir. Sylvain se penche, s’approche de la jupe.

- Un petit coup de main ?

La femme s’écarte, tend une main, paume ouverte, ses cinq doigts s’érigent en barrière dérisoire. Le parapluie en profite pour s’arracher, rejoindre les feuilles, papiers, chapeaux, exode au vent, tous dans le même sens. Grégoire se retourne pour vérifier s’ils ne fuient pas quelque chose ou quelqu’un. Tout va trop vite. Les gens poussés par rafales, les feuilles, les arbres, les bruits, cliquetis, claquements, sifflements, grondements, la rue fait une crise d’épilepsie.
La tête de Grégoire va exploser. Trop de pensées. Il a besoin de ses gouttes. Il a pris trop d’amphets aujourd’hui, la coke décuple sa sensibilité, bouscule l’effet du lithium. Une femme crie, un homme dit dans son téléphone qu’il n’entend rien, un couple passe en riant, à contre-vent, pliés, comme pour une mêlée.

- Allez ! Magne-toi ! On va être à la bourre. Faudrait pas qu’il décide de disparaître avec notre fric.

Sylvain le tire par le bras.

Ils sont déjà en retard. Très en retard. Un quart d’heure plus tôt, alors qu’ils s’apprêtaient à composer le code pour accéder à l’immeuble de Franck, Sylvain a pointé du doigt le cône de viande dans la vitrine du restaurant turc. La rue était encore calme. Pas eux. Ils avaient fêté le braquage réussi, s’étaient empiffrés de cachetons, avaient englouti quelques verres de whisky, quelques bières, quelques lignes. Ils avaient besoin de manger.
Grégoire regrette cette pause. Il se sent fébrile. Tout serait fini maintenant. Il vérifie que Sylvain n’a pas oublié le sac. Tout est là. Il observe son ami pousser la lourde porte cochère, s’engage derrière lui. Ils grimpent les marches. Sylvain se retourne.

- Tiens ! Prends ça. On va se marrer.

Il sort du sac un des passe-montagne qu’ils avaient utilisé le matin, lui tend un semi-automatique. Grégoire essaye de lire ses pensées mais n’y comprend rien. Il n’aime pas ça. Pourquoi ne se sont-ils pas débarrassés du barda de toute façon, ils jouent aux cons. Amateurs. Jeunes branleurs. Sylvain court devant. Grégoire suit. Une porte résonne sous un poing, l’escalier de bois grince, une télévision déverse des rires quelque part, l’encaustique lui fait tourner la tête, le flingue glisse sur ses doigts gras, il le coince sous un bras, s’essuie les mains sur son pantalon. Ne jamais faire un braquage après un grec-frites. Ils ont tous les deux le visage dissimulé sous la laine rugueuse de leurs masques. Ils sont devant la porte. Attendent. La porte bouge. Sylvain se jette à l’intérieur et hurle d’une voix suraigüe :

- Tu bouges pas ! Tu laisses tes mains où elles sont et tu t’allonges doucement.

Grégoire a tout juste eu le temps de voir le visage de Franck se décomposer. Mauvaise idée, mauvaise blague. Franck est au sol, sur le ventre, mains sur la tête, il a vu trop de séries américaines.