Exo roman en direct - Chapitre 3 pour le 10 janvier 2010

je ne veux pas l'envoyer à une seule personne, mais j'ai des questions...
les voilà

j'essaye de faire sobre, facile à lire... Est-ce réussi ?
je veux que le rythme soit intense, limite enivrant... est-ce réussi ?

Pour moi c'est une réussite sur tous les points ! le soucis c'est que je ne lis pas beaucoup, alors je ne peux pas te faire un commentaire analytique de spécialiste tout droit sorti de la Sorbonne ou de la cuisine de Jupiter , mais n'empêche que j'ai adoré ce prologue, que ce soit pour le rythme, l'histoire, la facilité à lire, la sobriété... en gros, j'ai passé un excellent moment à te lire grieg !

Pfff, je viens de lire Grieg, ça me fout les boules en chapelet, on dirait un collier, du coup j'ai vraiment plus envie de continuer de ramer alors qu'il y en a qui se lèvent à quatre heures du mat et qui, en toute élégance, te pondent un truc super bien écrit, que tu tiens même plus sur ta chaise après !!!!

Ne te décourage pas coline, tu sais pourtant bien que grieg est un célèbre joueur de Poker ! il n'arrête pas de bluffer, c'est une maladie chez lui, il ne peut pas s'en empêcher, déformation professionnelle comme on dit parfois...
Sûr que ça fait déjà plus de trois semaines qu'il est sur ce texte et qu'il a voulu te faire croire qu'il avait écrit tout ça en 6 heures rien que pour te démotiver :-))) (je plaisante hein grieg :-)))

Juste un truc qui me fait bizarre, Grieg : si Grégoire est sous lithium, même avec coke et amphets par dessus, ce serait plus plausible d'inverser les rôles avec Sylvain : il a l'air " " raisonnable"" par rapport à Sylvain, je trouve ...

vrai
mais ce n'est que le début, la moitié du prologue, les choses vont changer.
et puis grégoire est très particuliers, très particuliers

coline Dé a écrit:Pfff, je viens de lire Grieg, ça me fout les boules en chapelet, on dirait un collier, du coup j'ai vraiment plus envie de continuer de ramer alors qu'il y en a qui se lèvent à quatre heures du mat et qui, en toute élégance, te pondent un truc super bien écrit, que tu tiens même plus sur ta chaise après !!!!

du coup, moi aussi ça me fout les boules
pourquoi tu n'enverrais pas ton début là, qu'on juge sur pièce

Justement, je venais dire combien je le trouve crédible le personnage de Grégoire, complètement sous l'influence d'un Sylvain qu'on devine dangereux parce que moins timoré. Je n'avais toutefois et en effet pas pensé à l'agitation que devraient lui causer les amphets + autres substances...
Sinon, sobre et enivrant à la fois, tu en demandes beaucoup ! Mais oui, ça fonctionne... pour le moment ça fonctionne. Une écriture simple mais un bon rythme je trouve.

Il sort du sac un des passe-montagnes qu’ils avaient utilisés le matin,
je mettrais un "s" ici parce qu'il ont utilisé des passe-montagne, pas un seul.
Et puis je rajoute en plus un "s" à "montagne", c'est pas moi qui le dis mais le CNRTL : http://www.cnrtl.fr/definition/passe-montagne

noté easter
étrangement le s a montagne était sur mon texte word, mais j'avais oublié l'accord

Bon, allez, je vous balance mon truc, sinon, je le fous à la poubelle !!!



Le commissaire Franqueur avait le teint jaune.Il ne digérait pas le repas de la veille, ni, surtout la conversation qu'il avait surprise : cet empaffé de Duroux, qui en faisait des tartines sur la foirade des dernières enquêtes ! Qui ne se privait pas d'insinuer que la date de péremption du patron était dépassée et qu'il serait temps de mettre quelqu'un de compétent − lui en l'occurrence − à la tête de ce service. L'ordure ! Même le fait que le petit Blérot avait chaleureusement pris sa défense lui restait en travers du gosier.
Faut que je me sois salement vautré pour avoir besoin du secours d'un môme comme ça, couilles de vierge !
Qu'est-ce que j'ai ? Pourquoi je merde comme ça ?
La déprime bouffait Franqueur depuis six mois, attisant sa sensibilité à toutes les mesquineries inévitables dans le service. Il virait carrément parano, le commissaire, écoutait aux portes, se prenait chaque plaisanterie comme une baffe dans la gueule et soupçonnait ses collaborateurs de conspirer à son éviction. Il aurait bien posé un congé si cette crainte de laisser le champ libre à ses détracteurs ne l'avait taraudé.
− Ah, commissaire ! Y'a Carvavin qui veut vous voir. J'lai fait entrer dans votre bureau, l'accueillit le planton.
Franqueur détestait qu'on s'introduise dans son bureau lorsqu'il était absent, et ce salopard le savait bien !
Furieux, il n'avait même pas enregistré le nom du visiteur.
− Qui, ça ?
− Carvavin, le fouille-merde ! Il va mal finir, celui-là ! Ca sent jamais bon, les affaires où il enquête…
− Y'en a qui ont vraiment des blazes prédestinés, se dit Franqueur en découvrant le tarin rubicond du détective Carvavin…
Pull marin, paupières tombantes, cheveux trop longs, le détective lissait du doigt la dernière feuille d'un ficus trempant tristement dans son jus couleur pisse de dialysé.
− Meurt pas de soif, celui-là ! dit-il en accentuant son sourire.
Franqueur se détendit. La présence du détective lui offrait une agréable diversion. Carvavin le traitait toujours avec un respect amical et s'amusait de sa manie de jaspiner la langue verte comme un marlou alors qu'il arborait plutôt une tête de cureton patelin.
− Vire tes galoches de ton burlingue, descend à la Bodega et ramène-nous une boutanche de vinho verde et quelques tapas, Blérot. Et laisse pas la taulière te refiler sa daube d'hier, hein ? Si c'te morue s'imagine qu'elle peut me berlurer sur la fraîcheur, elle se fout le doigt dans l'œil jusqu'à Tombouctou !
− Faut dire que la fraîcheur et elle ! rigola Carvavin !
Franqueur se rembrunit imperceptiblement : en dépit de ses rodomontades, il ne pouvait se défendre d'une légère assuétude aux charmes opulents de Violetta et sa sympathie pour le détective décrut.
− Qu'est-ce qui me vaut le plaisir d'avoir le célèbre Carvavin dans ma turne dès l'aube ? demanda-t-il, un poil ironique.
Le détective leva un sourcil :
− L'aube ? Il est pas loin de onze heures !
− Avant le casse croûte, c'est l'aube, pour moi !
− Je m'en voudrais de vous couper l'appétit, dit Carvavin, mais…
Il tira de sa poche un sachet contenant une boucle d'oreille encore garnie d'un morceau de lobe et jeta le tout sur le bureau encombré
− Beau turbin, apprécia Franqueur. Vous faites collection ?
Carvavin se fendit la gueule :
−Vous l'auriez mauvaise si je collectionnais ce genre d'article : ça vient quasiment de chez vous ! Quatre grammes de Vilnot, en plus de la joncaille.
− Comment vous pouvez être sûr de ce que vous me bonnissez, là, renauda Franqueur exaspéré par l'assurance goguenarde du détective, c'est pas marqué Vilnot dessus !
− Parce que c'est Cuisse de mouche qui a trouvé ça dans sa boîte à lettres, assorti d'un post-it.
− Et Cuisse de mouche est capable de reconnaitre son julot rien qu'avec un bout d'esgourde ?
Chapeau, c'est de l'amour ça, ou j'y entrave que dalle !
Carvavin soupira :
− Vous ne me croyez pas ! La boucle d'oreille… c'est elle qui lui avait offerte; et elle avait fait graver ses initiales dessus, regardez.
− BHL ? s'interrogea le commissaire. Kezaco ?
− Béatrice Henriette de Legonzade dite Cuisse de mouche. Une fille de famille déclassée.
− Beau blaze ! Une roulure de première ! Entre nous, rien de tel que ces sauterelles de la haute pour vous dégorger le poireau dans les règles ! Mais j'entrave pas tout : comment ce morcif d'esgourde a atterri chez vous ? Elle vous a chargé de retrouver le clampin qui va avec ?
− Bingo, commissaire ! Elle m'a demandé si je pourrais prendre ça en main. La lettre lui a fait peur.
− Faites voir la bafouille… Je comprends qu'elle ait eu les foies ! L'Oignon a pas l'habitude de rigoler !
Deux mots d'une haute écriture pointue, serrée, élégante : dernier avertissement. Et c'était signé : Roscof.
− Couilles de vierge ! s'exclama Franqueur, si on arrive à serrer l'Oignon sur ce coup, je vous invite à un gueuleton où vous voudrez!
L'oeil de Carvavin s'alluma d'une brève étincelle. Il rêvait d'un dîner au Bristol, depuis que le chef avait décroché sa troisième étoile ; son larfeuille avait toutefois protesté qu'il était bien trop plat pour supporter la dépense ! Mais le bon sens reprit vite le dessus : jamais la paie du commissaire ne lui permettrait d'éponger l'addition.
− Et c'est la première pièce détachée qu'elle reçoit ? interrogea Franqueur. Dernier avertissement, ça veut dire qu'il y en a eu d'autres. Déballez-moi tout.
− Elle prétend qu'elle ne sait pas ce que l'Oignon lui veut. Mais elle crève de trouille, elle ne va plus au taf, elle reste bouclée chez elle… J'aurais besoin de quelques renseignements sur Vilnot. Il bosse pour vous régulièrement ?
− Pas vraiment. Des mouches, on en a à la pelle, et souvent bénévoles ! Bon, c'est vrai qu'on a appointé Vilnot dans le temps… mais vous savez ce que c'est, les budgets ont fondu… on le garde juste sous le coude ; mais pour l'oseille, macache, ou seulement en cas de tuyaux fumants !
− Et c'était le cas ces derniers temps ?
Les yeux de Franqueur se durcirent. Ce con qui remue la merde … Serait téléguidé par Duroux ? Ou je vire parano ?
Il décida de passer à l'offensive :
− C'est moi qui pose les questions, Carvavin ! Quand Cuisse de mouche a-t-elle vu Vilnot pour la dernière fois ?
− Il y a une semaine.
− Et c'est seulement maintenant qu'elle réagit ?
− Il était parti en Touraine, pour l'enterrement d'un oncle, je crois.
− A vérifier. Et elle a reçu la première bafouille combien de temps après ?
− Trois jours.
− Vous l'avez ?
− Non. Elle dit qu'elle l'a jetée.
− Et ça dégoisait quoi ?
− On tient Vilnot. Va falloir cracher le morceau. Suivait un numéro de téléphone.
− Qui correspondait à ?
− Un bistrot rue Jean Moulin. Le patron ne se rappelle pas avoir passé une communication à un monsieur l'Oignon, ni Roscof, ni même à qui que ce soit. Et je le crois.
− Couilles de vierge! Si cette morue veut qu'on lui retrouve son cabillaud, va falloir qu'elle nous en crache un peu plus !
Ah, Blérot ! Pose ça là et trouve-nous des verres propres. Vous partagerez bien mon pinard, mon vieux ? Vous allez voir, ça se laisse pitancher ! Humm, voyons ces tapas…
Carcavin jeta un œil désabusé sur l'assortiment. Si le jugement de Franqueur était aussi sûr en matière d'enquête que pour la fraicheur des tapas autant offrir tout de suite une couronne à Vilnot et aller consoler sa veuve !

J'ai trouvé le texte de grieg bien fichu moi aussi, et les personnages très crédible, toutefois l'écriture m'a paru un poil forcée dans le désir de se montrer ; j'en donne un exemple plus bas. Mais ça commence bien, j'en suis d'accord.

Mes remarques :
« Son parapluie, (à mon avis, il serait oréférable de compléter l’incise de « retourné vers le ciel », ou sinon de ne pas mettre de virgule du tout) retourné vers le ciel ressemble à une pieuvre griffue »
« Les gens poussés par rafales, les feuilles, les arbres, les bruits, cliquetis, claquements, sifflements, grondements, la rue fait une crise d’épilepsie. » : pour moi, cette phrase n’est pas intense, mais affectée, veut trop se faire voir
« Ne jamais faire un braquage après un grec-frites. » : j’aime beaucoup !
« hurle d’une voix suraiguë : »

coline Dé, je trouve que, dans ce début, la langue verte est trop appuyée. J'ai eu l'impression d'un dialogue entre deux truands d'après-guerre, et non deux flics. À mon avis, il faudrait diluer un peu de ce côté-là, sans pour autant renoncer à tout ! J'ai bien aimé l'idée du commissaire virant parano... Sinon, le texte m'a paru un poil long pour ce qu'il a à dire. Mais il ne faut pas se décourager, pour moi, c'est loin d'être mauvais !

Mes remarques :
« Ça sent jamais bon »
« Avant le casse-croûte »
« Cuisse de mouche est capable de reconnaître son julot »
« L'œil de Carvavin »
« pour la fraîcheur des tapas »

Ok
Je suis d’accord avec toi coline
C’est un excellent texte pour l’exo langue verte, pas pour l’exo roman

Parce que c’est une parodie, parce que tu as oublié ton style pour coller au genre, oublié la force de tes observations fines, intelligentes, la poésie des détails que ta prose engendre

D’abord, la succession de noms, caricaturaux, ne peut déclencher une quelconque empathie chez moi, ils prennent le dessus sur le caractère des personnages.
Ensuite, l’argot - maîtrisé somme toute – me fait oublier l’intrigue, je m’accroche et souris aux mots
Enfin, l’incipit me plonge trop tôt dans un univers de roman de gare, et la succession de dialogues qui suit ne fait rien pour m’entraîner au-delà de ce qui est écrit

La bonne nouvelle, c’est que tu as au moins un des exos
La seconde bonne nouvelle, c’est que tu vas pouvoir entamer l’autre avec tes mots

Et j’y tiens
J’y tiens parce que pour moi tu es une de celles, sur ce forum, qui a un vrai talent ; parce que j’aime te lire ; parce que je sais que tu pourrais nous épater encore, avec un roman cette fois.

Désolé d’être aussi direct (j’ai un nœud dans le ventre, là, en pensant à la façon dont tu pourrais réagir)

Presque désolé, parce que je serai comme ça pour tous les textes de cet exo ( et à la manière de socque, j’invite tous ceux qui n’auraient pas envie d’entendre ce que je pense de me le dire avant)

socque a écrit:J'ai trouvé le texte de grieg bien fichu moi aussi, et les personnages très crédible, toutefois l'écriture m'a paru un poil forcée dans le désir de se montrer ; j'en donne un exemple plus bas. Mais ça commence bien, j'en suis d'accord.

Mes remarques :
« Son parapluie, (à mon avis, il serait oréférable de compléter l’incise de « retourné vers le ciel », ou sinon de ne pas mettre de virgule du tout) retourné vers le ciel ressemble à une pieuvre griffue »
« Les gens poussés par rafales, les feuilles, les arbres, les bruits, cliquetis, claquements, sifflements, grondements, la rue fait une crise d’épilepsie. » : pour moi, cette phrase n’est pas intense, mais affectée, veut trop se faire voir
« Ne jamais faire un braquage après un grec-frites. » : j’aime beaucoup !
« hurle d’une voix suraiguë : »

noté
merci

C'est déjà jeudi ?
Il faut que j'achète un réveil. Il y a urgence !

Oui, grieg, c’est fort et ça a de la cogne. Dans la ligne de Palanhiuk, je dirais, mais avec ta touche à toi.
C’est très visuel-cinéma comme j’aime. Le rythme saccadé sert bien la vision décalée, explosée des deux zigues sous substances.

Réponse à tes questions :
1. J'essaye de faire sobre, facile à lire... Est-ce réussi ?
Oui, assurément. Excepté peut-être cette phrase :
« Son parapluie, retourné vers le ciel ressemble à une pieuvre griffue. Sa jupe noire se soulève à son tour pour aider le monstre à s’enfuir. »

L’image de « la pieuvre griffue » ne me parle pas trop mais, surtout, il m’a fallu plusieurs lectures pour comprendre que le « monstre » lui faisait référence.

Encore un truc :
Au tout début, je les ai vus attablés dans un snack ce qui a un peu perturbé la vision de la rue ensuite. Je pense que tu pourrais les y situer dès l’entrée, montrer s’ils marchent ou sont adossés contre un mur, …

2. je veux que le rythme soit intense, limite enivrant... est-ce réussi ?
Oui, très réussi.

J'ajoute que ça me donne envie de m'y mettre sérieusement.

Pili a écrit:Oui, grieg, c’est fort et ça a de la cogne. Dans la ligne de Palanhiuk, je dirais, mais avec ta touche à toi.
C’est très visuel-cinéma comme j’aime. Le rythme saccadé sert bien la vision décalée, explosée des deux zigues sous substances.

Réponse à tes questions :
1. J'essaye de faire sobre, facile à lire... Est-ce réussi ?
Oui, assurément. Excepté peut-être cette phrase :
« Son parapluie, retourné vers le ciel ressemble à une pieuvre griffue. Sa jupe noire se soulève à son tour pour aider le monstre à s’enfuir. »

L’image de « la pieuvre griffue » ne me parle pas trop mais, surtout, il m’a fallu plusieurs lectures pour comprendre que le « monstre » lui faisait référence.

Encore un truc :
Au tout début, je les ai vus attablés dans un snack ce qui a un peu perturbé la vision de la rue ensuite. Je pense que tu pourrais les y situer dès l’entrée, montrer s’ils marchent ou sont adossés contre un mur, …

2. je veux que le rythme soit intense, limite enivrant... est-ce réussi ?
Oui, très réussi.

noté aussi
et merci

Pili a écrit:J'ajoute que ça me donne envie de m'y mettre sérieusement.

yesss

bertrand-môgendre a écrit:C'est déjà jeudi ?
Il faut que j'achète un réveil. Il y a urgence !

pardon
c'est ma faute
j'ai toujours eu des soucis avec les calendriers et les montres

Pas le temps de lire, un rendez-vous, m'y met ce soir grieg...
a +

Pas de nœud à avoir, Grieg. Je te suis juste reconnaissante de me dire ce que tu penses ! D'ailleurs j'étais bien consciente que ça ne valait pas grand chose, même pour du polar, je crois...
Le mot roman et la perspective d'écrire long me terrorisent, d'autant que la part de moi qui écrit est incontrôlable, je n'ai pas encore trouvé la manière de la domestiquer. Il faut que ça s'écrive tout seul.
C'est pas de la paresse, juste que je peux travailler des semaines entières, si c'est pas là, rien de bon ne sortira... Alors pour le roman, à moins que l'esprit ne vienne me visiter, j'ai peur que ce soit râpé...
Suffit pas de commencer, faut aussi bien commencer !

Suis dans le coin, je lis.

coline Dé a écrit:Pas de nœud à avoir, Grieg. Je te suis juste reconnaissante de me dire ce que tu penses ! D'ailleurs j'étais bien consciente que ça ne valait pas grand chose, même pour du polar, je crois...
Le mot roman et la perspective d'écrire long me terrorisent, d'autant que la part de moi qui écrit est incontrôlable, je n'ai pas encore trouvé la manière de la domestiquer. Il faut que ça s'écrive tout seul.
C'est pas de la paresse, juste que je peux travailler des semaines entières, si c'est pas là, rien de bon ne sortira... Alors pour le roman, à moins que l'esprit ne vienne me visiter, j'ai peur que ce soit râpé...
Suffit pas de commencer, faut aussi bien commencer !

et si on commençait à deux...
et crois-moi, ça n'a rien d'une tentative de rattraper le coup: c'est une faveur que je te demande

si ça te tente
grieg@noos.fr

pandaworks a écrit:Suis dans le coin, je lis.

si t'as fini "la route de los angeles", plonge dans "demande à la poussière"
sinon, viens écrire aussi

grieg a écrit:

pandaworks a écrit:Suis dans le coin, je lis.

si t'as fini "la route de los angeles", plonge dans "demande à la poussière"
sinon, viens écrire aussi

me demande si je ne vais pas finir rabatteur devant une boîte de strip tease, moi

Grieg, méfie-toi des sens et en particulier de tout ce qui touche à l'olfactif, j'espère que tu ne vas pas tomber dedans comme tes illustres. Mise-en-garde préambule-donc. (désolé pour le stress si, je pensais juste à ce point précis).

coline Dé a écrit:Pas de nœud à avoir, Grieg. Je te suis juste reconnaissante de me dire ce que tu penses ! D'ailleurs j'étais bien consciente que ça ne valait pas grand chose, même pour du polar, je crois...
Le mot roman et la perspective d'écrire long me terrorisent, d'autant que la part de moi qui écrit est incontrôlable, je n'ai pas encore trouvé la manière de la domestiquer. Il faut que ça s'écrive tout seul.
C'est pas de la paresse, juste que je peux travailler des semaines entières, si c'est pas là, rien de bon ne sortira... Alors pour le roman, à moins que l'esprit ne vienne me visiter, j'ai peur que ce soit râpé...
Suffit pas de commencer, faut aussi bien commencer !

Non mais ho !!!! tu vas me laisser le temps de te lire coline avant de t'auto-flageller (c'est pas une blague du fameux...) s'il te plaît !!!!! grieg il écrit très bien, mais ce n'est pas le Dieu des commentaires ! je ne remets pas du tout en cause le sien, mais attends de lire les autres coline...

purée, t'as déjà commencé avant que je n'aie le temps :

Pour une fois, ils ne pensent pas à mal. C’est assez rare chez eux. Ils finissent leurs sandwichs chauds, viande grillée, frites grasses. Un filet de sauce blanche goutte au coin de la lèvre de Sylvain. Leurs yeux brillent, rouges, reflètent les néons, ceux de la rue, des restaurants exotiques, des sex-shops, celui d’une boîte de nuit peu engageante, avec videur col remonté pour se protéger du vent, plots et cordons de velours, prêts à contenir une foule qui ne viendra pas.
Grégoire jette le papier gras du sandwich par terre. Au bout du mouvement, sa main tremble. Le papier roule sur le sol, décolle un peu et s’éloigne dans la rue.

- J’ai encore faim !
- Tu vas finir gras comme un porc.

bon, tu m'envoie tes chapitres si tu le désires à ygsg35*hotmail.com avant de poster , je ne vais pas gonfler le collège entier avec des pandaisies.

T'es mignon, Peter, mais non seulement j'ai l'avis de Grieg, mais plus grave : le mien !

Grieg, tu t'es pas planté dans l'adresse ? Ou alors encore un serveur incapable ...

Peter Pan a écrit:Non mais ho !!!! tu vas me laisser le temps de te lire coline avant de t'auto-flageller (c'est pas une blague du fameux...) s'il te plaît !!!!! grieg il écrit très bien, mais ce n'est pas le Dieu des commentaires ! je ne remets pas du tout en cause le sien, mais attends de lire les autres coline...

tellement vrai, peter
c'est pourquoi aussi, je ne commenterai que les textes qui me correspondent, les textes de ceux qui voudront bien que je le fasse
parce que j'ai une vision assez étriquée
ceux que je sens

coline Dé a écrit:T'es mignon, Peter, mais non seulement j'ai l'avis de Grieg, mais plus grave : le mien !

Grieg, tu t'es pas planté dans l'adresse ? Ou alors encore un serveur incapable ...

grieg@noos.fr

Je répète que je n'ai pas encore lu coline Dé et qu'en aucun cas je ne me permettrais de juger ton commentaire grieg ; je voulais juste signaler à notre mamie préférée d'attendre d'autres avis (qu'ils soient positifs ou négatifs) et d'en faire la synthèse après... (et pour conclure, je crois que si grieg t'a dit ce qu'il pensait vraiment, c'est parce qu'il t'estime beaucoup et n'est pas adepte de la flagornerie à tout prix (cette interprétation n'engage que moi...)

Toi tu fais des infidélités à Plotine. Gaffe !

Et ça t'amuse :-))))

coline Dé a écrit:En plus, j'aime pas le polar !

ha ben alors ? :-)

Grieg
Haaa Grégoire :-)
Bon, tu diras que je suis souvent le bémol hein, je sais, je sais... mais voilà.

Est-ce sobre?
Oui, mais ça pourrait sans doute l'être de manière différente. Tu glisses ci et là des adjectifs qui participent à une construction d'atmosphère et de décor. Pas une mauvaise idée mais je me demande si tout est bien utile dans les choix qui sont opérés. Sans doute certains termes sont-ils superflus. Ou alors, tu devrais au contraire t'étendre davantage tout en conservant cette tendance à aller à l'essentiel, en gros décrire sans tout dire. Ici, tu es entre les deux et ça ne me permet pas d'entrer pleinement dans le récit.

C'est là que je rejoins la seconde question: Est-ce enivrant?
Enivrant non, mais plaisant oui et ça donne envie de connaître la suite, d'en savoir plus sur Grégoire et Sylvain, sur leur galère, sur ce qui est en train de se préparer.

Bien sûr, ce n'est qu'un prologue, ce n'est pas complet, ça demande à être développé, donc mon bémol du début doit être relativisé. Toutefois, l'apéro est prometteur mais pas assez roboratif pour moi, simple question de goût; j'aurais préféré quelque chose de plus accrocheur sans en faire trop. Or ici, il me semble que l'écriture a parfois du mal à se délier, que tu te contiens pour justement rester dans le registre du sobre et que ça se voit un peu trop.
Pas simple de trouver le bon équilibre, j'en conviens mais si je retrouve ici la qualité de ta plume dans le "style grieg" (donc bon, je préfère préciser !), je trouve tout de même qu'elle pourrait être davantage aboutie et je sais que tu peux le faire. Reste juste à trouver le liant.

Coline

Voilà qui collerait bien à l'exo proposé par lillith, Coline!
Sur un long format, je me demande tout de même si c'est possible de tenir la route sans s'essouffler, tant du côté du lecteur que de l'auteur. Parce qu'il faut trouver le moyen de délayer, de retarder, de faire sentir sans trop en dire et ici, on sent que ça fourmille dans ta tête et que tu veux en dire beaucoup sans forcément pouvoir le faire. Pas simple de conserver un tel rythme sur la longueur, à mon avis.

Ceci dit, j'apprécie la vivacité imprimée au récit, ça a de la gueule mais peut-être un peu trop, ça sonne presque caricatural par moments, tant le trait peut paraître forcé de ci de là, comme si tu voulais à tout prix t'enfermer dans un genre.

Il y a également une manière de placer et situer les personnages qui me paraît trop visible, on ne voit qu'eux. Je sais que c'est un dialogue entre les deux donc normal qu'ils soient là mais dans le cas présent, c'est Monsieur Machin qui dit à Monsieur Chose que Trucmuche a dit que... et on ne voit que cela, on peine à distinguer l'histoire qui se trame derrière.
Il y aurait sans doute matière et moyen d'alléger les transitions dans les dialogues, supprimer quelques indications superflues pour aérer cela, ne pas trop en dire et laisser au lecteur le soin et le plaisir de se construire une ambiance particulière.

En même temps, j'aime bien l'allure que ça a, c'est prometteur (même si pas dans le cadre d'un roman, mais d'un exo par exemple), parce qu'à travers ces efforts qu'on devine, il y auassi le fait de se plonger dans un truc inconnu, pas encore maîtrisé et j'aime cette exploration et cette avancée. C'est aussi ce qui donne un côté humain à ton texte.
Il y a un bon potentiel dans tout ceci Coline, ne crois pas que c'est tout à jeter, loin de là !

Coline,
Bon, je vais pas en faire des tonnes. Juste, suis d'ac avec tous les commentaires précédents. Ce ton grotesco-polar te va pas bien au teint.
Ben, fallait essayer pour savoir, hein.
Tu sais combien j'apprécie ton style, celui tout en finesse et subtilité.

D'ailleurs, ça me donne envie de remonter L'école de voile, tiens !

Okay. Lu le texte de Coline. Je pensais me connecter ce soir, mais... J'ai remarqué que vous avez lancé les hostilités alors c'est parti.
J'aime l'humour qui parcourt ton texte et j'ai vu Robert Dalban dans la peau " des " personnages. Me demande pas pourquoi : c'est mon chouchou dans " Les Tontons... " Tu maîtrises plutôt bien le registre langagier et je comprends quand même ( ce qui n'est pas toujours le cas dans ce type de texte ) l'intégralité des dialogues.
Question : ce roman se situe-t-il à une époque précise ? Mon point : je ne suis pas certaine que cela soit crédible, aujourd'hui, pour un flic de parler de cette façon.
Remarque : Si tu es mal à l'aise sur la longue durée, et comme ce serait dommage de tout balancer ( car ça ne le mérite nullement ), pourquoi ne pas utiliser un système de mise en abyme dans ton texte. Un peu à la manière de notre Loiseau Vélien ( qui prend des notes dans l'espoir d'en faire un bouquin, un jour ), l'un des enquêteurs pourrait retransposer l'enquête en cours ( en la bidouillant un peu pour faire " style " et pour vendre ) en changeant l'époque, le langage, en s'inventant une vie en bref... En tout cas, ça permettrait de te sentir plus libre dans ton écriture tout en abordant le polar. Permettrait au lecteur de respirer un bon coup, donnerait du peps à l'ensemble, peut-être... Mais ne jette pas ! Le défi est de faire un roman, non ? ^^