Projet d'écriture d'un texte long ?

@ Pointalaligne

Juste une question qui me vient :

Etes-vous allée lire quelques textes, ici et là, dans le catalogue de VE ? Les textes mais aussi les commentaires de leurs lecteurs ?

cela pourrait être très enrichissant, d'une certaine manière. Au moins pour comprendre (ou essayer de comprendre) les regards des lecteurs. Et prendre conscience de l'infinie variété des approches.

Je suis déçu. Mon texte, long, trop long sans doute, ne plait pas. Je suis bien conscient que le début est lourd, ça a rebuté la plupart des lecteurs. (en plus d’être bourré de fautes). Mais il faut bien partir de quelque chose pour avancer, quitte à revenir ensuite dessus. Enfin, je pense, c’est mon premier roman. Déjà, je fais très attention aux fautes avant de poster maintenant.
Je me pose tant de questions, faut-il écrire toujours : « dit-elle », répondit-il », quand faut-il mettre des guillemets ou non ?… Vous voyez où j’en suis ! Comment travailler un texte qui ne peut pas être toujours littéraire puisque le déroulement doit se faire quelque fois de façon simple.
C’est dommage, je pense que le fond, le but du livre (qui arrivera car déjà écrit plus ou moins sur papier) est intéressant. Enfin, pour moi, bien entendu. J’ai des idées, des choses à dire. Mais dois-je arriver au but sans passer par tous ces détails, ces récits romancés, qui, j’en suis bien conscient, mériteront d’être recoupés.
Il est vrai que moi-même lorsque je m’apprête à lire un texte sur ce forum, j’ai tendance à regarder la longueur, aussi je suis vite lassé, je roule parfois directement vers les critiques. Sur mon texte, il n’y pas de critique, même pas pour me dire : c’est nul. Il est plus facile de faire et de critiquer un texte court, sur Internet du moins. Il faut que ça pète dès le début, que ça attire, mais peut-on le faire sur l’ensemble d’un roman ? Avant de faire un bon début, on doit déjà avoir écris la fin. Non ?
Et bien ,voilà, je crois que ce texte n’a rien à faire sur ce forum. J’ai bien cherché autour de chez moi, un endroit où j’aurais pu partager avec des gens dont lire et écrire est la passion mais je suis à la campagne, il n’y rien ici qui ressemble à cela. Ce forum, choisi, était pour moi important. Mais je devrais peut-être me contenter d’y écrire lorsque je ponds un texte court et littéraire.
Même pas une critique sur le dernier passage du book qui, je pensais, était prenant. Qui l’a lu ?
Décidément, je vais continuer d’écrire pour moi même, je serais moins déçu.
Il me reste un mois d’écriture, environ, par rapport aux petites économies, avant de devoir retrouver un travail. Fini les livres pour le moment, ça me déconcentre, fini les critiques ou autres exercices qui mangent des journées entières. Je ne sors plus du tout de chez moi. Vite vite, les beaux jours arrivent. Concentration sur le roman. On verra bien !

Dilo a écrit:Je suis déçu.

Déçu par quoi ? par le manque de commentaires ? J'avoue que je n'ai pas lu vos écrits. Je viens d'aller y jeter un coup d'oeil et en effet, c'est "du long". Je les lirai mais pas sur écran, car, sur écran quand c'est très long, ça rebute parfois. Et pas tout de suite parce que j'ai trois journées chargées qui me rappellent à l'ordre, là. (un costume à finir pour ma petite voisine, le défilé du carnaval de son école, le 26 mars !)

Comment travailler un texte qui ne peut pas être toujours littéraire puisque le déroulement doit se faire quelque fois de façon simple.

ça veut dire quoi "pas être toujours littéraire" ? En quoi un déroulement n'est-il pas "littéraire" s'il se fait de façon simple ? Va-t-on se mettre à redéfinir la littérature comme Sartre et d'autres l'ont déjà fait ? Littérature, littéraire : "de la chose écrite", cela ne devrait-il pas suffire ? J'ai lu quelque part, cette définition : la littérature est d'abord la rencontre entre celui qui, par ses mots, dit lui-même et son monde, et celui qui reçoit et partage ce dévoilement.. Et elle me convient tout à fait.
Reste que l'art et la manière de dire ce lui-même et ce monde, de manier ces mots font toute la différence entre la bonne et la mauvaise littérature.

Mais, pour autant, maîtriser les règles de l'écriture, ça ne veut pas dire non plus que l'on va à tous les coups séduire, gagner l'adhésion de tous les lecteurs. Cela ne suffit pas, hélas ! Pour le moins en recevoir une reconnaissance "technique". Ce qui n'est déjà pas mal en soi, mais n'en reste qu'une consolation.

Il est plus facile de faire et de critiquer un texte court, sur Internet du moins.

Pas d'accord sur la notion de facilité du texte court. Aussi bien dans la rédaction que dans la critique. Pas facile du tout, en une dizaine de lignes, de créer et d'animer tout un univers. De le rendre "visuel", palpable, et riche de tout un tas de nuances.

Le court, c'est aussi une forme d'expression à part entière et une part ou excellent des virtuoses.

En revanche, pour les scribouilleurs au long cours, il vaut mieux ne pas "focaliser" sur les réactions et enthousiasmes que ces écrits courts peuvent soulever. Je veux dire, ne pas "comparer", les domaines étant (c'est évident) complètement opposés. Bien souvent, (je n'ai pas dit toujours) les "adeptes" du court, s'essoufflent sur le long, de la même manière que ceux du long lorsqu'ils tentent le court. (si quelqu'un suit, chapeau !)

J’ai des idées, des choses à dire. Mais dois-je arriver au but sans passer par tous ces détails, ces récits romancés, qui, j’en suis bien conscient, mériteront d’être recoupés.

Ces idées, ces choses, s'il y a besoin impératif de les dire, hé bien, il faut le faire. Pour soi, tout d'abord, pour répondre à cette "nécessité impérieuse" (on ne rit pas !). Pour ce qui est des détails, de ce qui doit être remanié, coupé, travaillé, c'est ce qui dépend de sa propre exigence. De la qualité que l'on veut atteindre. Par respect pour le lecteur, pour lui offrir "le meilleur" que l'on puisse faire, mais aussi par respect pour soi. Pour ces idées, et ces choses à dire, justement. Du moment que l'on pense qu'elles valent la peine d'être dites et offertes.

Et puis... parce qu'il faut bien finir un post, rester humble, toujours. Ne jamais se prendre pour "l'écrivain du siècle". Ce qui vaut aussi quand nous ne sommes que lecteur. C'est bien aussi parfois de ne pas chercher dans un écrit que ce qui nous plait, ou nous ressemble. D'essayer d'avancer un peu plus loin, de passer outre nos propres attentes. Les yeux et "le coeur" ouverts pour "autre chose". (et on ne rit toujours pas, hein !)

C'est Rudyard Kipling qui dit : "Le premier sot venu peut écrire ; le premier sot venu sur deux peut faire de la critique littéraire."

Dilo, tu as mis le doigt sur le problème : la longueur des passages postés. Peut-être que mieux fragmentés tes textes attireraient plus de critiques.

je viens de réaliser que d'aucuns pourraient se méprendre sur mon intention et se vexer à propos de : "Le premier sot venu peut écrire ; le premier sot venu sur deux peut faire de la critique littéraire."

Je n'applique ceci à personne, ni aux auteurs que je lis, ni aux "critiques". Ce n'est pour moi qu'un simple rappel à l'humilité.

Et si sots il y a, d'écrivaillons et de critiques, j'en revendique la première place !