Ordinaire
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Ordinaire
L’hiver avait décidé de prolonger ses vacances et le vent soufflait à vous glacer les os. Dehors, immobile devant la grille de l’école, se tenait Régis. Sous les regards tantôt bienveillants, tantôt réprobateurs des mères au foyer habituées des lieux, il attendait sa fille, Marion, pour la première fois. C’était une véritable petite révolution dans son quotidien, provoquée par un événement quant à lui plutôt anodin : sa femme avait dû rendre visite à une amie malade qui habitait loin. Après quelques instants d’attente dans le froid pernicieux, le bougre déjà s’impatientait. Comment sa compagne pouvait-elle attendre ainsi chaque jour ?
La petite, de huit ans déjà, sortit au bout d’une dizaine de minutes, et fut plutôt surprise de découvrir son père :
« Où est Maman ? s’inquiéta la fille.
- Chez une amie. C’est moi qui viens te chercher aujourd’hui. C’est bien non ? répondit Régis.
- Quelle amie ? s’enquit la gamine.
- Qu’est-ce que j’en sais ? Tu n’auras qu’à lui demander. » se vexa-t-il.
Le trajet en voiture qui suivit se passa dans un silence pesant. L’homme, conscient d’avoir brusqué son enfant était mal à l’aise. Entre eux, il s’était bâti un véritable mur d’incompréhension, tout à fait à l’opposé de la complicité mère-fille développée aux fils des ans.
Arrivé à bon port, Marion s’échappa dans sa chambre et ne revint que pour le dîner, laissant à son père le loisir de cuisiner un plat surgelé. Après cela l’apprenti parent dut improviser, non sans difficultés, la prise du bain, la lecture d’un conte fantastique et le coucher. Il était maintenant vingt-deux heures et il n’avait pas eu une minute à lui.
Décidément la vie était bien plus facile quand sa femme était là. Justement, il commençait à se demander quand Clarisse allait revenir. Il savait qu’elle rentrerait très tard, mais sans plus de précisions sur l’horaire. Il décida de l’attendre mais finalement, vers minuit, après avoir somnolé devant la télévision, préféra aller se coucher.
Une fois dans le lit, le sommeil s’était enfuit. En contemplant le plafond, Régis réfléchit à ce qu’avait dû être le quotidien de son épouse depuis l’arrivée de la petite, et il trouva la manière dont elle avait géré tout cela admirable. Il réalisa qu’elle avait porté toute la famille sur ses épaules, et au moment où il s’endormit il pensa qu’il était un homme bien chanceux.
Vers trois heures du matin, une ombre se glissa discrètement dans le lit et Régis se réveilla :
« Tu es rentrée ?
- Je voulais pas te réveiller, chuchota Clarisse.
- Ca a été chez ta copine ? murmura-t-il.
- Oui, oui.
- Qu’est-ce qu’elle a ? J’espère que tu ramènes pas la gastro ! plaisanta-t-il en embrassant sa belle.
- Oh c’est compliqué, je t’expliquerai demain.
- Au fait, c’est quoi son prénom ? se souvint-il de demander.
- Je t’ai déjà dit, Nathalie, tu m’écoutes quand je parle ? se vexa la jeune femme.
- Nathalie ? Tu la connais depuis longtemps ? s’enquit son époux qui ne se souvenait pas d’elle.
- Tu me fatigues. Bonne nuit, conclut Clarisse en se retournant.
- Bonne nuit. »
Elle s’assoupit très vite, mais son mari lui n’y parvenait toujours pas. Il la regarda longuement, éclairée seulement par la lumière du radio réveil. Ses yeux étaient fermés et son visage, bien qu’elle fut endormie, gardait un air fatigué. Régis, se berçait en entendant sa respiration et il aurait voulu poser sa main sur son sein, mais ne souhaitait pas la sortir de sa rêverie. En son for intérieur, il ressentit quelque chose d’inconnu jusqu’ici : il l’aimait.
La petite, de huit ans déjà, sortit au bout d’une dizaine de minutes, et fut plutôt surprise de découvrir son père :
« Où est Maman ? s’inquiéta la fille.
- Chez une amie. C’est moi qui viens te chercher aujourd’hui. C’est bien non ? répondit Régis.
- Quelle amie ? s’enquit la gamine.
- Qu’est-ce que j’en sais ? Tu n’auras qu’à lui demander. » se vexa-t-il.
Le trajet en voiture qui suivit se passa dans un silence pesant. L’homme, conscient d’avoir brusqué son enfant était mal à l’aise. Entre eux, il s’était bâti un véritable mur d’incompréhension, tout à fait à l’opposé de la complicité mère-fille développée aux fils des ans.
Arrivé à bon port, Marion s’échappa dans sa chambre et ne revint que pour le dîner, laissant à son père le loisir de cuisiner un plat surgelé. Après cela l’apprenti parent dut improviser, non sans difficultés, la prise du bain, la lecture d’un conte fantastique et le coucher. Il était maintenant vingt-deux heures et il n’avait pas eu une minute à lui.
Décidément la vie était bien plus facile quand sa femme était là. Justement, il commençait à se demander quand Clarisse allait revenir. Il savait qu’elle rentrerait très tard, mais sans plus de précisions sur l’horaire. Il décida de l’attendre mais finalement, vers minuit, après avoir somnolé devant la télévision, préféra aller se coucher.
Une fois dans le lit, le sommeil s’était enfuit. En contemplant le plafond, Régis réfléchit à ce qu’avait dû être le quotidien de son épouse depuis l’arrivée de la petite, et il trouva la manière dont elle avait géré tout cela admirable. Il réalisa qu’elle avait porté toute la famille sur ses épaules, et au moment où il s’endormit il pensa qu’il était un homme bien chanceux.
Vers trois heures du matin, une ombre se glissa discrètement dans le lit et Régis se réveilla :
« Tu es rentrée ?
- Je voulais pas te réveiller, chuchota Clarisse.
- Ca a été chez ta copine ? murmura-t-il.
- Oui, oui.
- Qu’est-ce qu’elle a ? J’espère que tu ramènes pas la gastro ! plaisanta-t-il en embrassant sa belle.
- Oh c’est compliqué, je t’expliquerai demain.
- Au fait, c’est quoi son prénom ? se souvint-il de demander.
- Je t’ai déjà dit, Nathalie, tu m’écoutes quand je parle ? se vexa la jeune femme.
- Nathalie ? Tu la connais depuis longtemps ? s’enquit son époux qui ne se souvenait pas d’elle.
- Tu me fatigues. Bonne nuit, conclut Clarisse en se retournant.
- Bonne nuit. »
Elle s’assoupit très vite, mais son mari lui n’y parvenait toujours pas. Il la regarda longuement, éclairée seulement par la lumière du radio réveil. Ses yeux étaient fermés et son visage, bien qu’elle fut endormie, gardait un air fatigué. Régis, se berçait en entendant sa respiration et il aurait voulu poser sa main sur son sein, mais ne souhaitait pas la sortir de sa rêverie. En son for intérieur, il ressentit quelque chose d’inconnu jusqu’ici : il l’aimait.
MrSmith- Nombre de messages : 7
Age : 36
Date d'inscription : 12/10/2009
Re: Ordinaire
Une petite histoire simple, touchante. Jusqu'au bout j'ai cru que le gars était cocu et qu'on allait en avoir la révélation... et puis non. J'ai bien aimé cette candeur.
Mes remarques :
- Chez une amie. C’est moi qui viens te chercher aujourd’hui. C’est bien non ? répondit Régis.
- Quelle amie ? s’enquit la gamine.
- Qu’est-ce que j’en sais
(pour introduire des répliques, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut « – » ou « — »)
« Arrivée (ou « Arrivés », si on parle du père et de la fille qui arrivent à bon port », mais pas « Arrivé ») à bon port, Marion s’échappa dans sa chambre »
« le sommeil s’était enfui (et non « enfuit ») »
- Je voulais pas te réveiller, chuchota Clarisse.
- Ça a été chez ta copine ? murmura-t-il.
- Oui, oui.
- Qu’est-ce qu’elle a ? J’espère que tu ramènes pas la gastro ! plaisanta-t-il en embrassant sa belle.
- Oh c’est compliqué, je t’expliquerai demain.
- Au fait, c’est quoi son prénom ? se souvint-il de demander.
- Je t’ai déjà dit, Nathalie, tu m’écoutes quand je parle ? se vexa la jeune femme.
- Nathalie ? Tu la connais depuis longtemps ? s’enquit son époux qui ne se souvenait pas d’elle.
- Tu me fatigues. Bonne nuit, conclut Clarisse en se retournant.
- Bonne nuit
(pour introduire des répliques, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut « – » ou « — »)
« bien qu’elle fût (« bien que » est suivi du subjonctif) endormie »
« Régis, (pourquoi une virgule ici, entre le sujet et sans verbe, alors qu’aucun élément ne s’interpose ?) se berçait en entendant sa respiration »
Mes remarques :
- Chez une amie. C’est moi qui viens te chercher aujourd’hui. C’est bien non ? répondit Régis.
- Quelle amie ? s’enquit la gamine.
- Qu’est-ce que j’en sais
(pour introduire des répliques, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut « – » ou « — »)
« Arrivée (ou « Arrivés », si on parle du père et de la fille qui arrivent à bon port », mais pas « Arrivé ») à bon port, Marion s’échappa dans sa chambre »
« le sommeil s’était enfui (et non « enfuit ») »
- Je voulais pas te réveiller, chuchota Clarisse.
- Ça a été chez ta copine ? murmura-t-il.
- Oui, oui.
- Qu’est-ce qu’elle a ? J’espère que tu ramènes pas la gastro ! plaisanta-t-il en embrassant sa belle.
- Oh c’est compliqué, je t’expliquerai demain.
- Au fait, c’est quoi son prénom ? se souvint-il de demander.
- Je t’ai déjà dit, Nathalie, tu m’écoutes quand je parle ? se vexa la jeune femme.
- Nathalie ? Tu la connais depuis longtemps ? s’enquit son époux qui ne se souvenait pas d’elle.
- Tu me fatigues. Bonne nuit, conclut Clarisse en se retournant.
- Bonne nuit
(pour introduire des répliques, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut « – » ou « — »)
« bien qu’elle fût (« bien que » est suivi du subjonctif) endormie »
« Régis, (pourquoi une virgule ici, entre le sujet et sans verbe, alors qu’aucun élément ne s’interpose ?) se berçait en entendant sa respiration »
Invité- Invité
Re: Ordinaire
Ton texte fait sourire parce pas grand chose n'est crédible dedans...
D'abord on ne voit pas pourquoi les mères de famille regarderaient d'un air réprobateur les pères de famille à la sortie des écoles vu qu'en 2010 il y a autant d'hommes que de femmes qui emmènent et vont chercher leurs mômes.
J'ai souvent des élèves dont je ne connais même que les pères.
Ensuite le "comment pouvait elle attendre ainsi chaque jour" m'a fait éclater de rire....Attendre deux minutes ( plus si on fait exprès d'arriver en avance bien sur) que son enfant sorte de l'école pour toi c'est un effort insensé énorme admirable ?
Ensuite ta description de la soirée : c'est franchement pas fatigant de faire les deux trois trucs que tu décris...on ne comprend rien à la fatigue du personnage et au fait qu'il n'a pas eu une minute pour lui à 22 h.
D'abord un enfant de huit ans ça prend son bain tout seul ! Juste lui préparer ? Quoi, tourner un robinet ou deux ? Pas crevant.
"Cuisiner un plat surgelé"...d'abord on réchauffe un plat surgelé....s'il fallait le cuisiner où serait l'intérêt...? Les plats cuisinés au micro ondes : entre deux et dix minutes. Pas crevant : juste un bouton à tourner
"La lecture d'un conte fantastique" : euh à huit ans un enfant sait lire tout seul !!! Les histoires qu'il faut lire au lit c'est pour les tout petits...
Un enfant de cet âge peut être envoyé se coucher vers 20 h30 avec autorisation de lire une demi heure.
Donc vraiment une soirée de tout repos...
Bon tu nous montres une femme comme une héroïne admirable en nous "disant qu'elle a porté toute sa famille sur ses épaules" alors qu'on a l'impression que c'est une femme au foyer (tu ne nous parles pas de son travail )qui n'a pas d'autre occupation que de s'occuper de son enfant, enfant qui n'est plus en bas âge et qui va à l'école toute la journée...ça va c'est kool ya des vies plus dures...
Et soudain il se met à l'aimer...!
ah il a fait un enfant à une femme qu'il n'aimait pas et il est avec elle depuis huit ans quand même...un malade ? un névrosé?
Et le fait d'avoir réchauffé un plat surgelé le fait tomber en pamoison ?
On dirait que ton personnage a 14 ans t'sais lâge où ranger sa chambre semble être un truc énorme...Et encore ...y en a qui font du baby sitting à 14 ans et ça les empêche pas de passer une bonne soirée devant le dernier NCIS , une fois les enfants couchés.
Non désolée rien n'est crédible et si c'était une histoire vraie elle serait burlesque
D'abord on ne voit pas pourquoi les mères de famille regarderaient d'un air réprobateur les pères de famille à la sortie des écoles vu qu'en 2010 il y a autant d'hommes que de femmes qui emmènent et vont chercher leurs mômes.
J'ai souvent des élèves dont je ne connais même que les pères.
Ensuite le "comment pouvait elle attendre ainsi chaque jour" m'a fait éclater de rire....Attendre deux minutes ( plus si on fait exprès d'arriver en avance bien sur) que son enfant sorte de l'école pour toi c'est un effort insensé énorme admirable ?
Ensuite ta description de la soirée : c'est franchement pas fatigant de faire les deux trois trucs que tu décris...on ne comprend rien à la fatigue du personnage et au fait qu'il n'a pas eu une minute pour lui à 22 h.
D'abord un enfant de huit ans ça prend son bain tout seul ! Juste lui préparer ? Quoi, tourner un robinet ou deux ? Pas crevant.
"Cuisiner un plat surgelé"...d'abord on réchauffe un plat surgelé....s'il fallait le cuisiner où serait l'intérêt...? Les plats cuisinés au micro ondes : entre deux et dix minutes. Pas crevant : juste un bouton à tourner
"La lecture d'un conte fantastique" : euh à huit ans un enfant sait lire tout seul !!! Les histoires qu'il faut lire au lit c'est pour les tout petits...
Un enfant de cet âge peut être envoyé se coucher vers 20 h30 avec autorisation de lire une demi heure.
Donc vraiment une soirée de tout repos...
Bon tu nous montres une femme comme une héroïne admirable en nous "disant qu'elle a porté toute sa famille sur ses épaules" alors qu'on a l'impression que c'est une femme au foyer (tu ne nous parles pas de son travail )qui n'a pas d'autre occupation que de s'occuper de son enfant, enfant qui n'est plus en bas âge et qui va à l'école toute la journée...ça va c'est kool ya des vies plus dures...
Et soudain il se met à l'aimer...!
ah il a fait un enfant à une femme qu'il n'aimait pas et il est avec elle depuis huit ans quand même...un malade ? un névrosé?
Et le fait d'avoir réchauffé un plat surgelé le fait tomber en pamoison ?
On dirait que ton personnage a 14 ans t'sais lâge où ranger sa chambre semble être un truc énorme...Et encore ...y en a qui font du baby sitting à 14 ans et ça les empêche pas de passer une bonne soirée devant le dernier NCIS , une fois les enfants couchés.
Non désolée rien n'est crédible et si c'était une histoire vraie elle serait burlesque
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Ordinaire
Allez, Rebecca est une méchante ! Si a 22 ans tu es conscient que les femmes sont des êtres admirables, moi je dis que tu es sur la bonne voie !;-))
Sinon, du point de vue écriture : il serait plus efficace de moins
"raconter" les évènements. Il vaut mieux, chaque fois que c'est possible, mettre le lecteur dans l'action plutôt que de lui décrire ce qui se'est passé : le texte y gagne énormément en "vie".
Et : " au fil des ans.
Sinon, du point de vue écriture : il serait plus efficace de moins
"raconter" les évènements. Il vaut mieux, chaque fois que c'est possible, mettre le lecteur dans l'action plutôt que de lui décrire ce qui se'est passé : le texte y gagne énormément en "vie".
Et : " au fil des ans.
Invité- Invité
Re: Ordinaire
L'intention est bonne même si elle finit presque par fonctionner à contre-courant de ce qu'elle voudrait démontrer.
J'aurais bien vu voire souhaité un bon coup d'adultère là-dedans, histoire de pimenter la sauce.
J'aurais bien vu voire souhaité un bon coup d'adultère là-dedans, histoire de pimenter la sauce.
Invité- Invité
Re: Ordinaire
Je n'ai même pas réussi à cerner le plot, c'est dire. A quoi rime cette histoire, en fait ? Que ce joli specimen découvre le quotidien normal de n'importe qui ? Il est donc si con que ça ?
Les exploits qu'il accomplit, c'est le train-train normal de n'importe quel homme divorcé qui a la garde de ses mômes, et qui doit, de surcroît, faire bouillir la marmite.
Et effectivement, à 8 ans, on se débrouille bougrement, sauf handicap. Lequel, le cas échéant, ouvre droit à diverses aides.
Seul petit piment en suspens, où était-elle vraiment ? Chez sa copine ? Ah ah, amours saphiques alors ?
Les exploits qu'il accomplit, c'est le train-train normal de n'importe quel homme divorcé qui a la garde de ses mômes, et qui doit, de surcroît, faire bouillir la marmite.
Et effectivement, à 8 ans, on se débrouille bougrement, sauf handicap. Lequel, le cas échéant, ouvre droit à diverses aides.
Seul petit piment en suspens, où était-elle vraiment ? Chez sa copine ? Ah ah, amours saphiques alors ?
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
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