Celeron02 - Textes courts

Paris s’éveille en sourdine, carabine à plomb en sardine
Paris pleure David Carradine, comptine en bois se radine
Rome rugit en belle femme, flamme du monde qui s’enflamme
Rome ravit John Coltrane, fan déclarant sa trame

Hommes et femmes, ombres se cherchant et se fuyant
Leur vie, songe jamais ne commençant ne finissant jamais
Hommes et femmes, rêves se fondant et s’enfuyant
Leur vie, sommeil veillant toujours ne s’éveillant jamais

Quand tout en toi se chambarde telle
La passion pour la loubarde belle
Quand l’amour réclame sa part belle
Pose les mots qui réparent Unetelle

Panser ton jeune corps éploré
Pester contre ceux qui t’exploitaient
Bercer ton jeune corps imploré
Butter contre ceux qui te tuaient

Un jour nous vivrons dans nos souffles
Un soir nous aim’rons dans nos moufles
Un jour nous veill’rons dans leurs nèfles
Un soir nous irons dans leurs trèfles

La poésie sert-elle à rien ?
Probable que l’art ne serve à rien,
Théâtre non plus, ciné idem,
Et la prose, du pareil au même !
Justement ne servons pas, mais
Soyons libres, heureux à jamais.

Les traits de ma belle longtemps flottant dans mes songes
Reviennent hanter mon âme de douceurs sans mensonges
Sa figure et ses yeux me regardent aimant
Ses attraits se figurent à mon âme d’amant
Elle vit dans mon cœur comme les minutes dans les heures
Elle est mon bonheur force d’un destin bienfaiteur
Viennent refleurir ces rêves d’antan
Daignent revenir ces brefs instants

Tu es un fil permanent à toi tout seul ?
C'est un défi ?

[si tu veux ]

L’autre fois tu souriais aux anges
Tu racontais un rêve étrange
Où nul problème ne nous dérange
Où l’on s’aime et plus rien ne change

Envie de tes fines jambes serrant les miennes
Désir de tes bras embrassant mon torse
Envie de tes beaux yeux bleus dans mes veines
Désir de tes mains saisissant mon buste

La belle était en bas
Je descendis la rejoindre
La belle était en bas blancs
Je descendis rejoindre ses gants

Tu me manques en corps bustier
Désir d’amour flibustier
Tu me chavires le corps boosté
Désir d’amour tarabusté

Elle était nue dans sa robe fourreau
Je la pris gentiment entre les roseaux
Elle était venue libre au fourneau
Je la pris doucement entre les boisseaux

Je te veux nue toute et grelottante
Pour te nourrir de caresses grisantes
Je te veux toute folle et ruisselante
Pour t’en gémir de grise amante

Guirlande de tresses, jolie folie
Quémande de fesses, folie au lit
Marchande de messes, folie jolie
Guérande de Grèce, jolie au lit

Les voiles partent coucher au lointain
Les vagues meurent et revivent soudain
Nos rêves idem s’aiment peu hautains
Nos sirènes saignent genre peu mondain

Peu importent ceux qui se moquent
Puisque l’amour transcende l’époque
Peu importent les risibles tocs
Puisque leurs moqueries sont mastocs

Notre amour est d’un autre ordre
Nous n’avons nul besoin de mordre
Notre amour est d’un autre ordre
Nous ne vous laisserons nous tordre

N’en fais jamais le tour
Le tour de ton amour
N’en fais jamais la cour
La cour de ton amour

Plus je t’ai et plus je ris
Plus je t’aime et plus je vis
Plus je sais et plus j’dis oui
Plus je t’aime et plus je jouis

Marcher sur la longue plage immense
Regarder l’horizon lointain
Voguer sur la mer haute et dense
Écouter le ressac soudain

Les rêves sont faits de toi
Ils dorment en moi tout bas
Les songes sont faits de toi
Ils rêvent en étant moi

Absences de toi, connivence de moi
Présence de moi, abstinence de toi
Jouissance de toi, déchéance de moi
Souffrance de moi, pénitence de toi

La maison s’ouvre comme un étranger familier
Dont les habits délavés peuvent enfin sécher
Regarde mes vieilles photos usées tous ces clichés
T’imaginant me demander à tes côtés

Boire à ta santé
Voir à te danser
Boire à ton saké
Voir à posséder

Les anges descendaient vers les âmes
Les flots s’ouvraient devant nos ânes
La lumière vint remplir nos crânes
Elle nous purifia en une flamme

N'ai d'ennui
Ma mie, que si
Suis sorti
D'ici, et fuis.

Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais... c'est moi ou ce fil ne répond pas à ce qui est écrit sur la page d'accueil ?

­­"ce forum n’est pas une vitrine, mais un atelier d’écriture"...

Vous produisez des strophes en grosse quantité sans même attendre les commentaires, vous travaillez presque toujours sur le même format et remontez sans cesse votre fil en haut de page. Il doit y avoir quelque chose que je n'ai pas compris...

...

Sinon, j'ai lu quelques uns de vos textes courts et il y a beaucoup de clichés. J'imagine que c'est dû à la production massive.

[Ratz19, je n’ai pas décidé de ce fil - me contente d’écrire, et plutôt peu, puisque par fragments ]

Considérez ma vieillesse, je n’ai point d’ennemis
Les autres vieux se sidèrent à ma vie, mais point ma mie
Auscultez mes vieux os, vous y verriez d’étranges amis
Les hominidés de mon enfance, et des strates de tsunami

Celeron02 a écrit:Ratz19, je n’ai pas décidé de ce fil

Qui en a décidé ? À ce que je peux voir, c'est vous qui l'avez créé ce fil.

Celeron02 a écrit: me contente d’écrire, et plutôt peu, puisque par fragments

Justement. Pour ma part, sur Vos Écrits, je ne me contente pas d'écrire, j'espère les commentaires constructifs pour pouvoir travailler mes textes et mon écriture en général. J'essaie des trucs nouveaux. Je ne fais pas que poster un texte comme ça parce que j'avais le goût d'écrire... Il me semble, que si vous ne voulez que vous contentez d'écrire sans le soucis d'attendre les commentaires, un blog serait peut-être plus approprié...

Mille pardons de vous décevoir
Ne suis point admin au revoir
Je quête juste la beauté le soir
Et la donne à qui veut la voir

Descendu dans les limbes, je remontai le long de ton col,
Lorsque je vis ta fêlure se dessiner, et tes traits se consterner,
(Oui mon corps est lâche, et vieux, il renâcle et sent l’alcool)
Tout mon être fut dessaisi de sa poigne, de sa force, et contourné.

Attendre ton corps émerger des draps
Écouter les rumeurs de la rue
Arrêter d’un bout de sparadrap
Cette durée qui tombait dru

La vache ! Le gars il file de la rime à la douzaine, en remet deux grains, passe son train et regain rengaine.

Les temps fuient leur anesthésie
Lestat suit et l’euthanasie
L’espace danse en pleurésie
Lawrence bruit & Papouasie

Le fil des textes courts te plaisait moins qu'un fil rien qu'à toi ? :-)

[Ce fil est loin d’un cadeau de Noël, ça fait un certain temps,
Issu des Fragments, pourquoi tous ne le voient que maintenant ? ]

Vie sur le fil d’un petit Phil défile
Vivant le fil rouge titillant profil
Perdu l’fil d’la vie sur l’fil est-ce vil ?
Vivant le fil de l’eau ô fille j’enfile

Celeron02 a écrit:pourquoi tous ne le voient que maintenant ?

sans doute parce qu'il remonte souvent...

Penser sa vie en jouissances ?
Ou bien vivre en pleine conscience ?

Vivre tout dans l’impertinence ?
Ou être tout en connaissance ?

Plaisirs après plaisirs sans abstinence ?
Ou le bonheur de l’absence de souffrance ?

Considère la rime comme un fourreau
Comme on caresse et enfile la chair
Capte la lumière dans les cimeterres
Comme on tire le vers du fourneau