Celeron02 - Textes courts

Symphonie de vertes prairies en fleurs
Autarcie totale de belles vives couleurs
Sympathie de folie de rudes liqueurs
Antarctique fatal de bains de douleurs

Naïade s’évada, dans les champs :
Quand je l’attendis, pas méchant,
Elle me vint, goulûment lécher
Les jambes, se rendit alléchée.

Bleu, ton regard me regarde, bleu
Hautes tes joues me jouent contre joue....
y'en a plein comme ça Céleron de tes vers qui me charment
Des quatrains qui ont de la "gueule" je ne suis pas sûr de tout comprendre mais c'est tout sauf banal.

[merci Maryse ]

Longues tresses de mots emmitouflés
Oblongues messes de maux camouflés
Longues presses d’eaux caparaçonnées
Oblongues naisses d’hauts conditionnés

Grands sont les enfants merveilleux
Qui grandissent en lisant les Vieux
Grands sont les amours merveilleux
Qui grandissent en f’sant des envieux

Souvenirs de toi dans les contreforts glacés
De ton propre passé proche et déjà remplacé
Souvenirs de toi dans les beaux méandres lacés
De ton propre futur proche et jamais remplacé

Caresse contre caresse sur ton carrosse
Gentillesse sur gentillesse dans ton gloss
Promesse contre promesse sur ton juke-box
Politesse sur politesse dans ton box

Des fleurs pour l’angeleur
Les douleurs pour l’étrangleur
Des couleurs pour l’oiseleur
Les pleurs pour l’étripeur

Fredonne ma chanson, polisson
Tu serviras comme ultrason
Fredonne ma chanson, limaçon
Tu pourriras en mollasson

Amours éternels et mouvants
Baisers caramel émouvants
Amours passionnels émouvants
Baisers éternels et mouvants

Passer dimanche bien au chaud sans affaires ni maux
Faire son cachalot sans bien se soucier des mots
Passer dimanche au chaud à faire deux trois démos
Faire son rigolo à distraire Cap’taine Némo

Jolie brune effarouchée
Lola sur la Lune couchée
Jolie brune endimanchée
Holà sur la belle hanchée

Contre moi tu n’aurais plus froid
Pour toi je ferais n’importe quoi
Contre moi tu n’aurais plus froid
Pour toi j’chaufferais l’iroquois

Quand les mots manquent à dire le manque,
Quand les maux te flanquent à la manque,
Quand l’émotion plaque à la planque,
Quand claque le manque en plaques, planque-toi

Envie de toi
Envie de tes bras
Bonheur de tes bras à toi
Envie de toi, de tes bras, de ton bonheur
Bonheur de toi, envie d’entre tes bras, tout en douceur

La courbe de tes yeux s’ouvre à mes entrailles
Le galbe de tes seins s’fond dans mon poitrail
Le creux de tes hanches appelle mes semailles
La joie de tes joues attire mes épousailles

Désir sans fin
Amour finalisé
Désir sans objet
Amour objectivé

Jardin de lys et de volubilis
Gadin d’éden godiche de douces fredaines
Jardin d’épices et de vils myosotis
Gadin de peine déveine de bougre dondaine

Neige de décembre en novembre
Neige de maintenant de temps en temps
Neige d’ambre des cendres de membres
Neige de longtemps sans printemps

C’est fait, tu es oubliée, réduite à néant
Dans mon cœur saignant, le Mal a gagné céans,
Mais je n’en suis pas l’auteur, cependant, c’est en
Toi que le Mal agit, comme en l’océan.

Ton délicat visage remémore ma mémoire
Tu sembles briller, soudain, d’un bel éclat d’ivoire
Ton merveilleux âge se ressouvient à mon art
Tu parais vibrer d’un calme irréel, sans fard

Quand la grand-mère enguirlanda le chaland,
Chaland l’achalanda tel un échalas lent,
Et mère-grand répliqua à coups de latte sonnants,
Quand l’échalas chaland s’échafauda tonnant.

Tes tendres joues rondes abondent d’amour
Ta figure tes blondes mèches l’entourent
Tes yeux tes cils les lissent d’un tour
Ta bouche ouvre une merveille d’amour

Tu m’manques aussi terriblement,
Tes rires, cris et chuchotements,
Tu m’manques aussi atrocement,
T’aimer et rire tout doucement.

Courage mon éternelle amie
Tu vaincras tes vils ennemis
Courage ma fraternelle amie
Tu souriras à ces fourmis

Lumière d’hiver rasant les rares clôtures
Vent solitaire sifflant dans ta cambrure
Lune solaire jouant avec les fourrures
Frimas d’enfer épousant ta parure

Vienne le vent vienne la tempête
Toujours tu t’entends toujours tu t’entêtes
Vienne le vent vienne la tempête
Toujours tu comprends toujours tu s’ras prête

Les amoureux transis par le froid de l’hiver
Regardent leur amour avec effroi et rient vert
Pourrons-nous le sauver des rigueurs de l’hiver ?
Les amoureux ravis par les fleurs de leurs vers

Comme un cocon j'écrirai ma chanson
Comme un flocon je fondrai en glaçon
Comme un flacon je porterai ton nom
Comme un bonbon je sucerai ton con

Prendre ta main quand tu traverses seule la rue,
Prendre ta main quand tu donnes ta voix toute drue,
Prendre ta main quand tu ne vas pas trop bien,
Prendre ta main puisque tu dis « tout va bien ».

Dans l’hiver nu ils vont chantant
Sous l’aube drue nous allons riant
Dans la neige bue ils vont chantant
Sous le froid plu elles sont riant

En cet endroit, où tu disparais pour jouer,
Nul ne sait ce qui se passe, tu sembles avouer
Là un amour sans borne, là même où les roués
Ourdissent leurs combines, leurs ruses, dures à déjouer.

Aimer sans retour aimer pour toujours
Chérir sans frémir chérir sans souffrir
Aimer sans détour aimer pour le jour
Chérir sans faillir chérir sans suffire

Aimes-tu ces nuages qui passent au loin, indolents,
Ou bien ces buissons qui bruissent dans la nuit, proprets,
Ou bien ces piétons qui glissent dans la neige, très lents,
Ou bien tes petons qui me chatouillent là, tout près ?

Elle était allongée et rêvait
Son corps doucement se soulevait
Elle respirait à peine et pouvait
Sembler liée à ce qu’elle rêvait

Ton âme me parle mais je ne sais si elle m’entend
Mon âme te parle mais je ne sais si tu l’entends
Mon corps te cause mais je ne sais si tu l’comprends
Ton corps me cause mais je ne sais s’il me comprend

Un matin tu me dis que tu m’aimes fort
Le soir même tu oublies tout sans effort
Un matin tu me dis que tu m’aimes fort
Le lendemain que je pue le raifort

Les temps changent, et la monnaie change
Les gens changent, et la technique change
La société change puisque rien ne va sans changer
Mais notre intuition à nous deux reste la même

Quelles que soient les diverses voies par où tu passes
Quels que soient les divers chemins que tu élis
Pourvu seulement qu’ils te mènent entre mes bras

Quels que soient les choix au nom desquels tu trépasses
Quelles que soient les lois contre lesquelles tu contredis
Pourvu seulement qu’ils t’emmènent entre mes bras

Rêves-tu, en devis, de caresses à Giverny ?
Voudrais, en vis-à-vis, tes petits ongles vernis.
Aimes-tu vivre en osmose, un peu à l’eau de rose ?
Me sentirais tout chose, tout contre ton gilet rose.