Celeron02 - Textes courts

Tu es ma reine et je crains ta destitution
Puisses-tu te remettre de tous tes doutes et blessures
Tu es mon sang et j’envie ton absolution
Puisses-tu te démettre de ton foutre aux commissures

Les paroles longues de mon cœur s’étirent
Tes yeux grands et doux de bonheur mirent
Les caresses de mes bras sur toi s’enfuirent
Tes seins souples seulement sus s’évanouirent

Vague de l’âme qui se rétame
Blâme des vannes en polyuréthane
Vague à l’âme chez Etam
Bling-bling des vandales à coups de tatane

Tous les jours varie son visage
Chaque nuit ses cheveux changent
Toutes les minutes elle s’envisage
Chaque seconde comptent les anges

Marrante Ardente.........j'ai aimé

[merci mitsouko ]

Attente entre impétrantes
Pente de l’antre entrante
Aimante mante à Nantes
Parapente hante nonante

T’attendrais sous l’auvent brillant du Negresco
Te caresserais dans le hall Chanel & Co
Te dégusterais en ma piscine Versace
T’adorerais sous l’aubade bleue du Vénice

Les Vénus blanches de tes seins
Montent de tes lèvres à mes reins
Les déesses d’or de tes mains
Filent de tes yeux en marins

Je vais être le grain de sable mais j'ai du mal avec les fils persos, désolée, surtout quand ils remontent aussi souvent en Une. Celeron, combien de fragments par jour postés ici alors qu'il existe un fil dédié aux textes courts et qu'en plus, tu postes également d'autres poèmes en même temps sur d'autres fils. Ce serait bien de ne pas maintenir tout le temps ce fil en haut de page, d'autant plus que les commentateurs vont finir par se lasser, si ce n'est déjà le cas. Merci.

Quelle fréquence veux-tu, si tu veux décider ? Je n'ai pas décidé pour ce fil perso, je l'ai eu, et je ne fais que m'en servir. Merci.

Pourquoi ne les regrouperais-tu pas en blocs et nous les offrirais une fois par semaine ?
Ce qui te donnerait, aussi, le temps de les relire.

[si c'est la crainte de la production "massive", OK, ce sera un bloc de 3 ou 4 par semaine ? ça va à tous ? merci du dialogue, en tous cas... merci zenobi de l'idée de solution... ]

Libre de rêver ma vie, libre de la créer
Vivre en vivant debout, vivre tout
Libre d’aimer ma mie, libre de la moue
Vivre en rêvant tout, ivre d’aimer

zenobi a écrit:Pourquoi ne les regrouperais-tu pas en blocs et nous les offrirais une fois par semaine ?
Ce qui te donnerait, aussi, le temps de les relire.

bonne idée, oui !

Sahkti (Jeu 16 Déc 2010 - 1:55) a écrit:

zenobi a écrit:Pourquoi ne les regrouperais-tu pas en blocs et nous les offrirais une fois par semaine ?
Ce qui te donnerait, aussi, le temps de les relire.

bonne idée, oui !

Ok, on fait comme ça.
Trop de liberté tue la liberté, c'est connu, et ça se vérifie encore
;-)

Les courbes de tes yeux dessinent des moutons
Dans mes yeux, la longueur de tes cils ouvre
L’espace de mes bras, tes deux p’tits petons
Dressent en moi le bourgeon qui, bientôt, s’ouvre

Nous irons franchir les frontières de glace
Figerons les temps sur les longues valses
Nous prendrons le train au château de Salse
Ameuterons la mer au sein des places

Reprends la main, magnanime belle
Refonds la monnaie, sérénissime enfant
Récris l’histoire, mirifique belle
Répands la manne, munificent enfant

Je veux tout toi, et tout qui est de toi
De ta bouche qui raisonne, de tes cheveux qui déconnent
De ton sang qui bouillonne, de tes yeux qui postillonnent
Je veux tout toi, pourvu que ça soit toi

En attendant ta présence, je rêve ton absence
Parmi les longs vents denses et les munificences
D’un temps si intense, si plein de condescendance
Parmi les frimas blancs et les glaces bleues qui dansent

Vivre après toi, est-ce possible ?
Sans doute si, avant, je vivais déjà…
Mais, avant, était-ce vraiment la vie ?
Sans toi je n’attendais que cela…
Vivre juste ce que je vis, avec toi

Ces jours de repos et de gourmandise
Allongent mon souvenir de mignardises
Les heures s’étirent, elles frisent en convoitise
Immanente aux vacances, et magnétisent

Je rêve d’amour et de symphonies de toujours
D’heures et de bonheurs et aussi de tes beaux jours
Je songe au bonheur en toi, à la joie en nous
M’adonne aux places en fleurs et à tous nos rires fous

Entendre ta voix est un bonheur sans fin
On se voit tu illumines toute mon âme
Ta bouche à mes lèvres est un calice fin
Effleurer tes douces formes m’enflamme

Morsures du temps
Outrages du vent
Les Hommes partent avant l’aube
Et ne reviennent pas
Les Femmes sentent la vie qui se dérobe
Ramper à leurs pieds
Morsures des gens
Outrages déments

Chanter ton corps délicieux
Briser les chaînes de ta jouissance
Creuser des sillons dans tes cieux
Jouir dans l’abîme de tes sens

Les rideaux se soulèvent au vent
Tu poses ton chevalet contre l’alité
Plus rien ne vivra comme avant
Tu dessineras ta plus belle vanité

Les oiseaux du matin s’égosillent
Gémissant émoustillons leurs trilles
Les bosquets glissent dans la charmille
J’attends ton cri qui jouit et brille

Marcher dans ses pas
Mais ne pas se retourner
Progresser pour être soi
Et ne pas s’en détourner

Trois jours avec toi
Et je peux te remémorer
Trois jours dans tes bras
Et tout est revigoré

Quand tu viendras, nous irons germer les rocs
Nous filerons le sel dans la Tamise
Nous prendrons les vents, les changerons en thé
Nous vivrons riches de bric et de broc
Nous badigeonnerons d’or la remise
Nous enchanterons les toques hantées
Quand tu viendras, darling

Mystère de toi
Étonnement de moi
Soleil par-dessus le toit
Fourmillement de nos émois

Tes lèvres givrent de mille bleus
Tes seins saignent de cent mille feux
Que faire de ma langue en cet hiver calleux ?
Que faire de mes mains sur ces monts en feu ?

Je vais seul car les dieux m’ont lâché
Je hais l’école de ces vieux éméchés
A quoi bon souquer si les dés sont pipés
A quoi bon ramer si tout est grippé

Voudrais tant serrer ta taille, danser sous ta futaille
Parfums d’été et pommes séchées
Voudrais t'en croquer corail, casser nos funérailles
Senteurs d’automne et dattes gercées

Mal de toi en émoi
Pleurs de tout et pas moi
Bien de nous en duo
Rires de rien et rideau

Hélicoptère la sonde s’envoie en l’air
Atmosphère s’envole en stratosphère
Coléoptère raidi poli intercalaire
Fred Astaire convole à Bel Air

Quand tu danses je pense
Ton absence intense
Quand tu penses j’avance
Dans ton anse d’instance

Colibri des livres
Ton pollen en symbole
Corole de paroles
Ton pistil en lecture

Céleron-mirliton
tourne en rond
...Pardon !
Je me suis laissée emporter par le rythme de la comptine

Lorsque l'on voit Arielle,
Tout comme une hirondelle,
Se poser sur un fil,
On rêve au mois d'avril.

Merci à tous deux
M'encourage, à mieux !

Braver l’obstacle dru
Contourner le tour de ton cou
Entrer nu

En toi, rester en toi, rien qu’en toi
Être tout avec toi si tendre présence
Et fondre en amour sans absence

Nudité simple rose et blanche
Chaleur de nos peaux assemblées, ô bonheur
Fi des oripeaux, sans contredire, contradictoirement

Nous agiter en faim & soif, coulisser
Secouer, tourner, entrer et venir, contrevenir
Épanouir, voir, jaillir en grand, immensément, démesurément

La rime en OU
Passe par dessus
Le cOu
Attirant par dessous
La rime en U

Si tendre se tendre
Epanouir jaillir en grand
La quasi contrepètrie
C'est du presque dit

Contrevenir et venir: yes I come
bref c'est la forme !

Si c'est Celeron qui le dit

T’aime tant, tintinnabule en toi
Te câline tôt, tout tendrement
Allons loin, toi & moi, donne ta main
Au crépuscule des lendemains, en câlins et collines
Sans trampoline


Fatiguons les croissants de la lune ancienne
Étripons les passants de la rue nocturne
Affamons les encens sous la voûte tienne
Arrimons nos sens à la belle aoûtienne

Ah! Ce Céleron02! Il est doué quand même!

Alanguis les longs oblongs d’Along
Élancés les bleuets légers d’été
Alunis les baisers sucrés tout du long
En ton cou plissé de lys fêtés

Parti cueillir la vie j’oublie les jours et la soif
De ton corps qui secoue ses spasmes
Sorti finir c’te vie d’oisif tardif expulsif
A ton cœur défendu je casque

Cet été j’offrirai
Des billes à tes blés
Cet été j’partirai
En ville voir tes clés

Les enfants jouent dans la cour
Pendant que tu bosses mon amour
Les gosses s’amusent tous les jours
Et toi tu trimes à ton tour

Papier glacé posé tout à côté ta peau
Filet d’osier rapiécé agace tes appeaux
Poupée frappée déchiquetée par gestapo
Flopée d’entrées forcées giclées plan des impôts

En tant qu’absence
Vis ta vacance
En tant qu’offense
Vas sans souffrance

Palinodie des flatteries
Pédagogie de la fratrie
Confrérie des paludologies
Paludisme de la terre patrie

J'aime bien ces deux derniers. Et j'aime bien (malgré un petit trop plein de mots à la fin) "la terre patrie".
Déjà je brode, je bredouille, je bafouille et me rouille à des
" terre partie" et autres "l'arrête / partie" ou "l'artère tapie"...

Mais je ne voudrais pas interférer plus

amitiés

Marvejols

Assez de crises en thème
Plus jamais d’use en t’aime
Même si j’suis usant même
Si dorénavant…
… plus l’droit qu’tu m’aimes

Les bâtisseurs sont arrivés
Ils ont tout déposé
Les clés, le bilan, les brevets, la petite d’à côté
Les bâtisseurs ont bâti la ville
Et s’en sont fus

J’croyais que tu rompais
Que tu m’laissais, que tu m’quittais
Alors j’ai fait mine de résister,
Avec des arguments quitte à déguster,
Pis tu t’es emportée
Non que tu rompisses, mais que je délirais
Que tout n’était qu’un délire que j’inventais
Que tu voulais juste plus d’clichés
Et que tout marchait
Où que donc j’avais tout ça cherché
C’est alors que tout à trac
Tu me plaquas

Souvenir de toi souriante et jolie
Soulevant de lestes jambes aux pieds nus
Ouvrant de grands yeux gris-bleu à l’éclat ténu
De grands yeux où passaient des nuages de pluie

La tristesse n’est que passagère
Elle ne dure que le temps de l’averse
La tristesse mauvaise messagère
Ne perdure sur ton chemin de traverse

Un jour nos cœurs se retrouveront
Ce ne seront nous qui déciderons
Un jour nos cœurs refleuriront
Ce seront eux nos beaux liserons

Toi tu n’y crois mais moi oui
Nos âmes se lieront ailleurs
En d’autres temps meilleurs
Moi j’me moque de n’avoir joui

Corole de pensées folles
Mon amour s’anime luminescent
De la cour vient renaissant
Protocole à quitter sol


Petit-à-petit masque renaitre
Peut-être te méconnaître paraître
Tes valeurs contrées trépassées
Décillées dessaisies censurées
Te dévoilent icelle que tu es
Face se fissure sans son maître
Fasse vivre autour & centre tuer

Du mal à dormir ma chérie
J’ai boulotté tous mes cachets
Du mal à frémir mon amie
J’ai endormi tous mes sachets

Hautes joues qui jouxtent ta bouche douce
Clairs yeux doux qui charment sous leurs mèches
Nez plissé qui fronce tout fin sur tes seins
Charmants cheveux que je caresse en détresse

Ne sais si le manque me damne
Ou si l’enfance me condamne
Dans ton absence tu me charmes
Infinie présence que rien ne désarme

Tu m’appelles la nuit quand tu n’vas pas
Les anges veillent là où je n’suis pas
Tu flirtes dans ma vie comme au trépas
Les anges pleurent à sauter tes repas

Élégante amante jamais contente
Elle déballe ses paquets loin du compte à rebours
Elle cavale sans laquais sans falots ni labours
Évidente infante toujours tentante

Joli minois
Me languis de toi
Coulis de noix
De ta langue à toi

j'aime un nombre considérable de tes vers, je suis soucieux en revanche de ta démarche, très linéaire, à la fois aboutie et sans fin.
J'ai croisé un truc intéressant à ce sujet, que je veux partager :



Car, on le sait, ce n'est pas en créant une chaîne lisse, sans achèvement ni coupure, que la mémoire des hommes et des œuvres reste vivante et vitale. En tournant en rond sans arrêt, sans déchirure, sans heurts, sans révolte, sans écart (et donc sans trace), la pensée ne peut plus circuler, et s'aliène, s'évapore. Ironie du sort, on n'a peut-être jamais autant entendu répéter, à longueurs d'émissions, le mot « rupture » (fils de « fracture »), alors même que ceux et celles qui l'utilisent relèvent, en général, du strict clonage et du déjà-vu. Le mot « rupture » ne désigne plus aujourd'hui l'idée d'une fin mais celle d'une longue « espérance », terme devenu la tarte à la crème d'une certaine rhétorique.

Alexandre Tylski.

Alors, point final ou leurre de l'Espérance dans ta progression ? Céléron, as-tu le désir d'être immortel ? C'est ce que je me demande à chaque nouveau texte.

(désolé de monter un peu le niveau, tu n'es pas fondamentalement obligé de répondre, même si cela me ferait plaisir, bien sur !)

Non, ça me fait plaisir cette réflexion philosophique.
Il me semble qu'il y a une spirale, plutôt qu'un cercle dans cette recherche...
Mais je me trompe peut-être - c'est en tout cas effectivement cyclique.
Il y a aussi une forme de perfectionnisme (immortalité serait trop) en idéal - idée que le cercle serait symbole de perfection chez les Grecs.
Le poème "Mars" est volontairement cyclique ou "rond" par exemple.

Plus simplement et naturellement, je crois que tout peut s'expliquer par le fait que tous ces "textes courts" sont écrits pour Une, Seule et Même.

Amour d’ange
bonheur d’ange
blotti sur ce lit
flottant sur ces draps
osons ses soupirs
hissons ses désirs
blêmissant je patiente au sparadrap
inconscient inconsistant
ovni virtuel et distant
devant ce sourire charmant
arborant aux dents
joie de vivre soif de vie à pleine bouche !

Désir désirant errant
Lorgne sur ton col adorant
Tes formes tes sens tes errements
Douce tension qui monte en feulant
Hausse ta taille en sautillant
En t’agrippant gentiment
Sucera ta langue en lapant
Tes petits cris de chatte aimante

Loin la fente qui s’étend
Las le gland qui se tend
Perdu ton cul qui s’entend
Battre mon fût bien sentant

Ce soir danse en mirant
Les étoiles de la scène
Y voir immense enfant
Toutes tes toiles de la cène

Joliesse en détresse
Munie d’innocente lubie
Tendresse en tes tresses
Jolie ondine aux cent plis

Gémir empêché
De ne plus t’approcher
Partir éméché
D’un cœur ensaché

Bar biture & gloubi-boulga
En friture et sous sparadrap
Mon amour est dans de beaux draps
Barbie dure & barbe à papa

Pour moi rien ne changera
Avec elle ou sans elle on t’aimera
Pour moi rien ne bougera
En veille ou en sommeil damera

Il ne faut pas que je vienne
Pleurerais trop souffrirais trop
Il ne faut pas que t’en tienne
Tremblerais trop frapperais trop

Mon amour aux tendres joues
Où êtes-vous allées le jeu terminé ?
As-tu volé la langue aux minets ?
Mon amour ô tendre joue

Ce soir t’avais dit au revoir
Elle t’attendait combinatoire
Et sa promesse comminatoire
Ce soir ne pouvait plus te voir



Dans la cour nous verrons notre amour resplendir
Une jolie étoile aux cieux pour nous y blottir
Un diadème en tes cheveux nous deux revêtir
Au jardin nous danserons sous les gradins dire :
« Je t’aime ».

Amour balloté revis doux
Âme ravigotée tu viens d’où ?
Ton cœur d’elle ôté est-il fou ?
Qui saigne de tous côtés s’en fout

Mon amour n’a pas de frontières
Elle est pour l’assurance aux tiers
Mon amour ne fait de mystères
Elle est pour la croissance austère

Bisous remodelés
Ton odeur sur mon nez
Bisous renouvelés
Ton corps bien sermonné

Poème du dimanche
On s’en paie une tranche
La flemme du dimanche
Se rallonge les manches

Sur ta peau si blanche
Parcours tes méandres
Si lourd sur tes hanches
J’entoure ton offrande

M’en fiche qu’elle me rende
La bague qu’elle a plus
Pourvu qu’elle quémande
Jusqu’elle en peut plus

Les larmes coulent sans que cesse le fleuve
Ta frimousse soûle sans qu’on s’émeuve
Les lauriers bruissent sans que l’eau pleuve
Ta peau douce glisse sans qu’elle soit neuve