Un poids sur le coeur
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Un poids sur le coeur
Bonjour à tous,
Après un long temps de non-écriture,
voici un texte que j'ai écrit pour un concours de nouvelles, "emballez, c'est pesé!" était le thème.
Merci de votre lecture et de vos remarques.
Un poids sur le coeur
Après un long temps de non-écriture,
voici un texte que j'ai écrit pour un concours de nouvelles, "emballez, c'est pesé!" était le thème.
Merci de votre lecture et de vos remarques.
Un poids sur le coeur
Le brouillard avait la main mise sur Rouen, en cette fin de nuit. Assis près du buste impavide de Marco Polo, Félix observait ses jambes battre l’air au-dessus de la Seine et ses mains hésitaient entre avaler une poignée de friandises ou pousser le reste de son corps de suite.
Quelque chose le retenait, même s’il n’avait plus un rond, même si son défilé automne/hiver à Paris avait chié mou, si la critique l’avait lapidé et si la coco coupe-faim étiolait le corps filandreux de Martina. Lorsque sa copine se déshabillait, les nus de Rubens l’assaillaient obligeant sa libido à tourner en rond dans un cloître.
Ici tout était simple. Sur le pont les silhouettes de Cook, Magellan, La Pérouse, Cartier s’alignaient. Qu’auraient-ils fait? En route vers l’inconnu, en leur temps, le désespoir et l’exaltation se cotoyaient avec bienveillance. L’inconnue. Il se souvenait maintenant mais Félix était autre. Il l’avait rencontrée lors d'une séance d'études des beaux arts. Très gironde, posée sur une estrade, elle était de plus avenante et sa voix très rauque l’avait conquis aux premières assonances de son phrasé. Tout refoulait de sa mémoire. Quinze jours succulents, sans questions, sans prénoms et des contacts roudoudou avec un corps si plein. Comment avait-il pu oublier? Sûement, comme il avait oublié ses pinceaux .
Il poussa sur ses mains, son corps bascula par-dessus la rambarde et ses pieds s’écrasèrent sur le bitume. Il retraversa le pont de Boieldieu en frôlant de l'épaule chaque explorateur, le sourire douloureux.
– Moi aussi j’veux un buste... Je vais m'emballer une grosse... la contraindre à être heureuse... Un voyage en pays inconnu et là enfin j’me bousillerai... tranquille, fredonna-t-il.
N'y tenant plus, à dix heures, il se rua sur le rayon grandes tailles de Kiabi dès l’ouverture. Tapi derrière de gigantesques pantalons mal coupés, il attendait. Une femme débarqua dans le rayon, habillée d’une robe ample et noire serrée sous le ventre. Sa démarche chaloupée trahissait des cuisses lassées de se frotter.
– Quoi que vous choisissiez, lança-t-il comme un camelot, j’ vous l’offre.
– Et pourquoi ça? lança-t-elle peu surprise.
– Car vos belles rondeurs ne demandent qu'à être effeuillées à l'économe .
– Au moins c'est pas ordinaire mais ça ne me flatte plus d'être un fantasme pour déviants.
– Je vais être franc avec vous. Ce matin, je voulais mourir mais j’ai changé d’avis. Désormais, je veux rendre une femme heureuse et c’est vous que j'ai choisie, mentit-il à moitié.
Mireille, c’était son nom, opta pour une robe échancrée et une salade XL au chèvre . Les jours qui suivirent, il apprit à se faire aimer, histoire de poursuivre son objectif. Ils s'installèrent chez lui près des Buttes Chaumont ce qui décida Félix à renouer avec le monde de la mode, simplement pour s'y exhiber avec sa nouvelle égérie. Curieusement, lui qui avait souvent paradé au milieu de femmes maigres et androgynes, se sentait davantage appécié au bras Mireille.
T'as quelque chose de changé, insistait-on en la regardant sans qu'il sût s'il sollicitait réellement de l'empathie.
Les sorties nocturnes s'enchainèrent, institutionnalisant leur couple et renforçant le pouvoir de Mireille. Il ne savait toujours pas si elle était vraiment heureuse pour pouvoir clore le dossier sur le pont de Boieldieu. En attendant, il s'adonnait à ce pour quoi il avait toujours fait: la peinture. De médiocres natures mortes, il passa naturellement au corps de Mireille comme modèle. Il la peignait n'importe où. Des biographies de Dali, Klimt et rubens plein la tête, elle patientait. Sur la moquette, accroupie sur la table basse, ses flancs annelés tels des petits ponts imposés aux enfants de petites classes, Mireille cherchait le génie dans les gestes nerveux de son amant.
L'appartement était blanc et immense, ils s'y croisaient de plus en plus. Un jour, elle lui annonça qu'elle voulait maigrir, que son corps ne s'harmonisait plus avec ses toiles. Félix, furieux, lui rétorqua que son corps était très bien ainsi et que ses aplats de couleurs le gratifiaient plus que de raison. Une gifle claqua et des portes aussi. Elle profita de la dispute pour peindre l'appartement en taupe et y accrocher des reproductions de peinture que félix abohrrait.
L'amaigrissement de l'égérie Mireille – car Félix commençait à avoir une petite côte chez les marchands d'art – provoqua, outre la suspiscion de leur entourage car on disait qu'elle se droguait et que les relents de Félix couturier la forçait à maigrir, surtout un malaise radical dans sa manière d'esquisser la silhouette de son amante et d'y étaler ses mélanges de couleurs. La seule fois où ils croisèrent martina, Mireille dit qu'elle avait encore de la marge. Il découvrit qu'il avait toujours confondu frénésie avec bonheur, qu'il n 'avait plus envie d'avoir dans son lit, un être végétal qu'on a peur de briser en la troussant, que cet être il le voulait plein, peut-être même enceint. Mireille s'en foutait, elle avait perdu vingt kilos et était reconnue dans les soirées mondaines.
Le dernier jour de la vie de Félix commença par une séance de pose de deux heure sur la table de cuisine. Ensuite, il ne la prit pas sur la table. il déjeuna, se doucha, s'habilla et invita Mireille à le faire.
– Prépare-toi, aujourd'hui, retour aux sources, on se fait un tour à Rouen.
– Si on ne passe pas chez mes parents, d'accord, imposa-t-elle simplement.
Ils déambulèrent dans les rues piétonnes, on ne se retournait plus sur eux, même poids, même taille, mains dans la mains avec l'air de s'y connaître en mistycisme devant le bûcher de jeanne d'Arc.
Quand ils amorçèrent le pont, Félix se raidit et lâcha la main de sa compagne. Les ombres portées des bustes striaient le bitume et le soleil était une tumeur bénine. D'un coup il se précipita vers un buste et, en marmonant, y aposa ses pouces joints sur le visage comme l'aurait fait un sculpteur ou un thaumaturge. Il ne sauta pas, il mourut ce jour-là et les autres jours aussi. Il revint à la hauteur de sa muse, posa sa main sur la hanche osseuse. Et ils avancèrent.
Longtemps les explorateurs conversèrent des paroles de félix.
– Marco, avant je voulais mourir et maintenant je ne veux plus vivre. Tout bien pesé, emballer c'est vraiment pas un cadeau. Bon voyage les gars.
Quelque chose le retenait, même s’il n’avait plus un rond, même si son défilé automne/hiver à Paris avait chié mou, si la critique l’avait lapidé et si la coco coupe-faim étiolait le corps filandreux de Martina. Lorsque sa copine se déshabillait, les nus de Rubens l’assaillaient obligeant sa libido à tourner en rond dans un cloître.
Ici tout était simple. Sur le pont les silhouettes de Cook, Magellan, La Pérouse, Cartier s’alignaient. Qu’auraient-ils fait? En route vers l’inconnu, en leur temps, le désespoir et l’exaltation se cotoyaient avec bienveillance. L’inconnue. Il se souvenait maintenant mais Félix était autre. Il l’avait rencontrée lors d'une séance d'études des beaux arts. Très gironde, posée sur une estrade, elle était de plus avenante et sa voix très rauque l’avait conquis aux premières assonances de son phrasé. Tout refoulait de sa mémoire. Quinze jours succulents, sans questions, sans prénoms et des contacts roudoudou avec un corps si plein. Comment avait-il pu oublier? Sûement, comme il avait oublié ses pinceaux .
Il poussa sur ses mains, son corps bascula par-dessus la rambarde et ses pieds s’écrasèrent sur le bitume. Il retraversa le pont de Boieldieu en frôlant de l'épaule chaque explorateur, le sourire douloureux.
– Moi aussi j’veux un buste... Je vais m'emballer une grosse... la contraindre à être heureuse... Un voyage en pays inconnu et là enfin j’me bousillerai... tranquille, fredonna-t-il.
N'y tenant plus, à dix heures, il se rua sur le rayon grandes tailles de Kiabi dès l’ouverture. Tapi derrière de gigantesques pantalons mal coupés, il attendait. Une femme débarqua dans le rayon, habillée d’une robe ample et noire serrée sous le ventre. Sa démarche chaloupée trahissait des cuisses lassées de se frotter.
– Quoi que vous choisissiez, lança-t-il comme un camelot, j’ vous l’offre.
– Et pourquoi ça? lança-t-elle peu surprise.
– Car vos belles rondeurs ne demandent qu'à être effeuillées à l'économe .
– Au moins c'est pas ordinaire mais ça ne me flatte plus d'être un fantasme pour déviants.
– Je vais être franc avec vous. Ce matin, je voulais mourir mais j’ai changé d’avis. Désormais, je veux rendre une femme heureuse et c’est vous que j'ai choisie, mentit-il à moitié.
Mireille, c’était son nom, opta pour une robe échancrée et une salade XL au chèvre . Les jours qui suivirent, il apprit à se faire aimer, histoire de poursuivre son objectif. Ils s'installèrent chez lui près des Buttes Chaumont ce qui décida Félix à renouer avec le monde de la mode, simplement pour s'y exhiber avec sa nouvelle égérie. Curieusement, lui qui avait souvent paradé au milieu de femmes maigres et androgynes, se sentait davantage appécié au bras Mireille.
T'as quelque chose de changé, insistait-on en la regardant sans qu'il sût s'il sollicitait réellement de l'empathie.
Les sorties nocturnes s'enchainèrent, institutionnalisant leur couple et renforçant le pouvoir de Mireille. Il ne savait toujours pas si elle était vraiment heureuse pour pouvoir clore le dossier sur le pont de Boieldieu. En attendant, il s'adonnait à ce pour quoi il avait toujours fait: la peinture. De médiocres natures mortes, il passa naturellement au corps de Mireille comme modèle. Il la peignait n'importe où. Des biographies de Dali, Klimt et rubens plein la tête, elle patientait. Sur la moquette, accroupie sur la table basse, ses flancs annelés tels des petits ponts imposés aux enfants de petites classes, Mireille cherchait le génie dans les gestes nerveux de son amant.
L'appartement était blanc et immense, ils s'y croisaient de plus en plus. Un jour, elle lui annonça qu'elle voulait maigrir, que son corps ne s'harmonisait plus avec ses toiles. Félix, furieux, lui rétorqua que son corps était très bien ainsi et que ses aplats de couleurs le gratifiaient plus que de raison. Une gifle claqua et des portes aussi. Elle profita de la dispute pour peindre l'appartement en taupe et y accrocher des reproductions de peinture que félix abohrrait.
L'amaigrissement de l'égérie Mireille – car Félix commençait à avoir une petite côte chez les marchands d'art – provoqua, outre la suspiscion de leur entourage car on disait qu'elle se droguait et que les relents de Félix couturier la forçait à maigrir, surtout un malaise radical dans sa manière d'esquisser la silhouette de son amante et d'y étaler ses mélanges de couleurs. La seule fois où ils croisèrent martina, Mireille dit qu'elle avait encore de la marge. Il découvrit qu'il avait toujours confondu frénésie avec bonheur, qu'il n 'avait plus envie d'avoir dans son lit, un être végétal qu'on a peur de briser en la troussant, que cet être il le voulait plein, peut-être même enceint. Mireille s'en foutait, elle avait perdu vingt kilos et était reconnue dans les soirées mondaines.
Le dernier jour de la vie de Félix commença par une séance de pose de deux heure sur la table de cuisine. Ensuite, il ne la prit pas sur la table. il déjeuna, se doucha, s'habilla et invita Mireille à le faire.
– Prépare-toi, aujourd'hui, retour aux sources, on se fait un tour à Rouen.
– Si on ne passe pas chez mes parents, d'accord, imposa-t-elle simplement.
Ils déambulèrent dans les rues piétonnes, on ne se retournait plus sur eux, même poids, même taille, mains dans la mains avec l'air de s'y connaître en mistycisme devant le bûcher de jeanne d'Arc.
Quand ils amorçèrent le pont, Félix se raidit et lâcha la main de sa compagne. Les ombres portées des bustes striaient le bitume et le soleil était une tumeur bénine. D'un coup il se précipita vers un buste et, en marmonant, y aposa ses pouces joints sur le visage comme l'aurait fait un sculpteur ou un thaumaturge. Il ne sauta pas, il mourut ce jour-là et les autres jours aussi. Il revint à la hauteur de sa muse, posa sa main sur la hanche osseuse. Et ils avancèrent.
Longtemps les explorateurs conversèrent des paroles de félix.
– Marco, avant je voulais mourir et maintenant je ne veux plus vivre. Tout bien pesé, emballer c'est vraiment pas un cadeau. Bon voyage les gars.
ptipubi- Nombre de messages : 80
Age : 57
Localisation : idf
Date d'inscription : 25/11/2008
Re: Un poids sur le coeur
Il me semble que le début patine pas mal, n'est pas limpide, tout ce passage :
"L’inconnue. Il se souvenait maintenant mais Félix était autre. Il l’avait rencontrée lors d'une séance d'études des beaux arts. Très gironde, posée sur une estrade, elle était de plus avenante et sa voix très rauque l’avait conquis aux premières assonances de son phrasé. Tout refoulait de sa mémoire. Quinze jours succulents, sans questions, sans prénoms et des contacts roudoudou avec un corps si plein. Comment avait-il pu oublier? Sûement, comme il avait oublié ses pinceaux ."
S'agit-il de Martina ?
La fin aussi me paraît un peu tirée par les cheveux même si je trouve excellentes ces deux phrases:
"Il ne sauta pas, il mourut ce jour-là et les autres jours aussi."
"avant je voulais mourir et maintenant je ne veux plus vivre."
Je n'ai pas non plus trop capté le pourquoi de cette réplique de Mireille :
"– Si on ne passe pas chez mes parents, d'accord, imposa-t-elle simplement."
Dans l'ensemble, je trouve que si l'idée et le ton sont bons, le texte aurait pu bénéficier de plus de clarté.
Pour finir, il y a pas mal de coquilles côté orthographe et ponctuation.
"L’inconnue. Il se souvenait maintenant mais Félix était autre. Il l’avait rencontrée lors d'une séance d'études des beaux arts. Très gironde, posée sur une estrade, elle était de plus avenante et sa voix très rauque l’avait conquis aux premières assonances de son phrasé. Tout refoulait de sa mémoire. Quinze jours succulents, sans questions, sans prénoms et des contacts roudoudou avec un corps si plein. Comment avait-il pu oublier? Sûement, comme il avait oublié ses pinceaux ."
S'agit-il de Martina ?
La fin aussi me paraît un peu tirée par les cheveux même si je trouve excellentes ces deux phrases:
"Il ne sauta pas, il mourut ce jour-là et les autres jours aussi."
"avant je voulais mourir et maintenant je ne veux plus vivre."
Je n'ai pas non plus trop capté le pourquoi de cette réplique de Mireille :
"– Si on ne passe pas chez mes parents, d'accord, imposa-t-elle simplement."
Dans l'ensemble, je trouve que si l'idée et le ton sont bons, le texte aurait pu bénéficier de plus de clarté.
Pour finir, il y a pas mal de coquilles côté orthographe et ponctuation.
Invité- Invité
Re: Un poids sur le coeur
j'aime beaucoup cette écriture nerveuse et sans détours.
ça va droit au but, mine de rien, et les personnages sont bien croqués
plaisante lecture
ça va droit au but, mine de rien, et les personnages sont bien croqués
plaisante lecture
re
J'ai aimé, un ton piquant, une touche d'humour et des repères spatiaux qui donnent une certaine consistance à l'ensemble. Cependant, pour moi, ce texte demande à être retravaillé, assouplit, aéré, mieux rythmé, de manière à dégager avec plus d'aisance la mise en place, le corps et la chute. Bonne continuation. =)
FX-- Nombre de messages : 18
Age : 36
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 11/04/2011
Re: Un poids sur le coeur
Un texte un petit peu confus par endroits. Je pense qu’il faudrait le reprendre pour mieux construire l’histoire, qu’elle se déroule sans heurts. Si on comprend bien l’idée et l’intention, la réalisation les dessert parfois. Le passage sur les portraits par exemple, l’histoire des couleurs.
Mais il y a de jolis passages, de belles phrases, et un ton, un style que j’ai bien aimés.
Mais il y a de jolis passages, de belles phrases, et un ton, un style que j’ai bien aimés.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Un poids sur le coeur
merci pour vos remarques justes et instructives.
Il est vrai que le texte mérite une petite toilette de printemps avec le coup de stick final sous mes bras. je vais m'y atteler.
au plaisir de lire vos textes.
Il est vrai que le texte mérite une petite toilette de printemps avec le coup de stick final sous mes bras. je vais m'y atteler.
au plaisir de lire vos textes.
ptipubi- Nombre de messages : 80
Age : 57
Localisation : idf
Date d'inscription : 25/11/2008
Re: Un poids sur le coeur
Pas tout capté je crois. A côté du scénario si souvent vu des kilos perdus qui changent une vie et des amours à jamais, il y a de ci de là des idées, des pistes, qui sortent d'on ne sait où sans réellement aboutir à quelque chose. Je crois que ça vaudrait la peine de reprendre l'ensemble pour lui donner un fil conducteur plus perceptible, plus puissant, autour duquel le reste viendrait s'emboîter avec limpidité, ce qui n'est pas tout le temps le cas ici.
Je me demande aussi si certains passages n'y gagneraient pas en qualité en étant allégés, moins explicites. Il y a par moments des touches mystérieuses plaisantes, ce serait pas mal de conserver ce cap.
Je me demande aussi si certains passages n'y gagneraient pas en qualité en étant allégés, moins explicites. Il y a par moments des touches mystérieuses plaisantes, ce serait pas mal de conserver ce cap.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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