FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
JANIS !
Qu'est-ce que ça fait là ?
Il lui faut une vraie visibilité dans un vrai fil à lui tout seul ! :0)
J'aime beaucoup les jouets qui croupissent.
Qu'est-ce que ça fait là ?
Il lui faut une vraie visibilité dans un vrai fil à lui tout seul ! :0)
J'aime beaucoup les jouets qui croupissent.
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
ok boss
oui ! chef !
je le bosse et le complète
oui ! chef !
je le bosse et le complète
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Bien !Janis a écrit:ok boss
oui ! chef !
je le bosse et le complète
:0)))
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
ouuuuf
(gouttes de sueur sur le front essuyées d'une main)
(gouttes de sueur sur le front essuyées d'une main)
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
:0)Janis a écrit:ouuuuf
(gouttes de sueur sur le front essuyées d'une main)
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
-C’est un cave.
-Il vient des bas fonds ?
-Oui de la maison poulaga
-Ah je vois : il est bas de plafond
-Oui et en plus c’est un pilier de bar
- Ah mais alors il a de la bouteille
-Pffff il s’occupe des bouchons à Liège depuis qu’il a liquidé par erreur un prévenu
- Prévenu de quoi ?
-Il l’avait prévenu qu’il fallait pas lui mettre la pression. Mais l’autre n’a pas écouté alors il a sorti son Magnum
-Son flingue ?
- Non, du champagne. L’autre, un mec qui trempait dans de sales affaires, mouillé jusqu’au cou s’est pris en plus le bouchon dans la tronche. Il s’est retrouvé en carafe. Crise cardiaque.
- Et alors ? La maison poulaga a été éclaboussée par le scandale ?
- On a enterré l’affaire ! C’est un cave j’te dis
-Il vient des bas fonds ?
-Oui de la maison poulaga
-Ah je vois : il est bas de plafond
-Oui et en plus c’est un pilier de bar
- Ah mais alors il a de la bouteille
-Pffff il s’occupe des bouchons à Liège depuis qu’il a liquidé par erreur un prévenu
- Prévenu de quoi ?
-Il l’avait prévenu qu’il fallait pas lui mettre la pression. Mais l’autre n’a pas écouté alors il a sorti son Magnum
-Son flingue ?
- Non, du champagne. L’autre, un mec qui trempait dans de sales affaires, mouillé jusqu’au cou s’est pris en plus le bouchon dans la tronche. Il s’est retrouvé en carafe. Crise cardiaque.
- Et alors ? La maison poulaga a été éclaboussée par le scandale ?
- On a enterré l’affaire ! C’est un cave j’te dis
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Il faisait beau, l'air était doux. Je partais courir sur une petite route départementale qui longeait la route nationale, à trois cents-mètres de chez moi. J'avais un rythme régulier. Devant moi, à vint ou trente mètres peut-être, trois hommes couraient. Deux semblaient être ensemble, côte à côte, et bavardaient en soufflant, tandis que l'autre, en arrière, courait seul. J'avais une cadence un peu plus marquée que la leur, et, bientôt, dans un virage cerné de bouquets d'arbres, j'arrivai à la hauteur du dernier. Du coin de l'oeil, dans ce que la portée de mon champ de vision me permettait d'apercevoir, ce que je voyais du visage de cet individu me rappelait vaguement les traits de quelqu'un de ma connaissance. Je n'osai tourner tout à fait la tête, et comme l'homme semblait ignorer ma précense, je restai bien trois ou quatre minutes dans cette vague incertitude de le connaître ou non. Enfin, il se tourna. Steve Buscemi. Un des acteurs préférés de Tarantino. La moustache caractéristique, ce visage ovale, les yeux enfoncés et aiguisés. Je discernai cependant dans ce facias une agressitivité que je n'avais jamais discernée. Pas de rictus, ni de sourire malsain, ni de lueur dans les yeux, mais une froideur, une violence dans la composition de la figure qui me frappa soudain. Il ouvrit la bouche, dans un frémissement des lèvres à peine esquissé. Nous étions pris dans une épingle, et soleil se tenait derrière lui, au dessus des montagnes, de sorte que je ne pus voir que cet étirement de ses commissures. La vague forme blanche et acérée du nez trouait l'ombre installée aux pomettes.
"Vous auriez du feu ?"
Je sentis une digression dans l'air, une perturbation, une anormalité. Quelque chose d'étrange se produisait, là, maintenant, et je sentais l'anxieté me gagner, l'angoisse remonter. Une boule se forma dans ma gorge. J'avais la sensation d'être pris dans un guet-apens. Les deux autres hommes, devant nous, martelaient le sol, mais, courant plus doucement, ils s'étaient rapprochés sans que je ne m'en aperçoive, et je percevais une courbure de leurs épaules, un mouvement vers l'arrière qui commençait dans le dessin de leurs omoplates, à travers les vestes moulantes, comme s'ils s'apprêtaient à se retourner. L'air qui passa dans mes poumons racla mes bronches comme une lumière qui ne parvient pas à gratter la peur dans les yeux d'une bête acculée. Une terreur me paralysait. Mes jambes couraient sous moi, et dans les quelques secondes qui précédaient ma réponse, mon torse et mon ventre se mouillèrent d'une sueur frissonante. La terreur gagnait mes dents, ma bouche, mes mains, contre mon survêtement, se mirent à trembler. Et, sans que je ne sache pourquoi, au paroxysme de cet instant de panique, je bondis sur l'homme à ma gauche, sur le Steve Buscemi déguelasse, et je lui envoyai mon poing droit sur la joue droite, en un formidable élan de violence qui le coucha à demi sur le sol. Lorsque deux de ses dents se fissurèrent et tombèrent, les deux hommes devant moi se retournèrent.
J'étais tombée dans un guet-apens. Une embuscade. Ces hommes m'attendaient depuis longtemps. Je gardais leur image prisonnière d'une vision furtive et je tournai les talons. Je me mis à courir. Je dus partir à trente kilomètres heures. Mon sang afflua dans mon cerveau et battit des mains contre les parois de mon crâne. Mes poumons se gonflèrent au maximum. J'entendais derrière mois les pas qui brisaient le goudron, et les voluites de la poussière que mes ennemis soulevaient de l'asphalte, dans leur mouvement absurde vers mon corps, parvenaient déjà à la hauteur de mes chaussures. J'avais des tennis rouges et noires. Le style de modèle qu'on achète un soir en rentrant du boulot, sans grande concition, parce qu'on a trempé les autres dans la boue, le week-end précédent, sous la pluie de fin d'après-midi d'une randonnée en montagne.
"Vous auriez du feu ?"
Je sentis une digression dans l'air, une perturbation, une anormalité. Quelque chose d'étrange se produisait, là, maintenant, et je sentais l'anxieté me gagner, l'angoisse remonter. Une boule se forma dans ma gorge. J'avais la sensation d'être pris dans un guet-apens. Les deux autres hommes, devant nous, martelaient le sol, mais, courant plus doucement, ils s'étaient rapprochés sans que je ne m'en aperçoive, et je percevais une courbure de leurs épaules, un mouvement vers l'arrière qui commençait dans le dessin de leurs omoplates, à travers les vestes moulantes, comme s'ils s'apprêtaient à se retourner. L'air qui passa dans mes poumons racla mes bronches comme une lumière qui ne parvient pas à gratter la peur dans les yeux d'une bête acculée. Une terreur me paralysait. Mes jambes couraient sous moi, et dans les quelques secondes qui précédaient ma réponse, mon torse et mon ventre se mouillèrent d'une sueur frissonante. La terreur gagnait mes dents, ma bouche, mes mains, contre mon survêtement, se mirent à trembler. Et, sans que je ne sache pourquoi, au paroxysme de cet instant de panique, je bondis sur l'homme à ma gauche, sur le Steve Buscemi déguelasse, et je lui envoyai mon poing droit sur la joue droite, en un formidable élan de violence qui le coucha à demi sur le sol. Lorsque deux de ses dents se fissurèrent et tombèrent, les deux hommes devant moi se retournèrent.
J'étais tombée dans un guet-apens. Une embuscade. Ces hommes m'attendaient depuis longtemps. Je gardais leur image prisonnière d'une vision furtive et je tournai les talons. Je me mis à courir. Je dus partir à trente kilomètres heures. Mon sang afflua dans mon cerveau et battit des mains contre les parois de mon crâne. Mes poumons se gonflèrent au maximum. J'entendais derrière mois les pas qui brisaient le goudron, et les voluites de la poussière que mes ennemis soulevaient de l'asphalte, dans leur mouvement absurde vers mon corps, parvenaient déjà à la hauteur de mes chaussures. J'avais des tennis rouges et noires. Le style de modèle qu'on achète un soir en rentrant du boulot, sans grande concition, parce qu'on a trempé les autres dans la boue, le week-end précédent, sous la pluie de fin d'après-midi d'une randonnée en montagne.
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
janvier février.
On écoute une chanson débile et tout remonte :
elle aurait 22 ans aujourd'hui, celle qui n'est pas notre fille
l'immense métisse, du Mali et de France
la fille unique de sa mère
le grand amour de notre fils aîné,
elle n'est pas remplacée
on se retrouve éberluée, on n'y croit toujours pas.
il est entré dans la chambre d'hôpital, celui qui portait la nouvelle
celui qui te suit dans tes histoires, tes envies, ta maladie
il a eu tout le temps de préparer ses mots
il ne sait pas comment te soustraire au choc
dans la voiture, il a enfin pleuré quand il a compris
qu'il n'y avait aucun moyen de te cacher la vérité
Tu es à l'hôpital, et le téléphone sonne à neuf heure chez toi en février
ton fils décroche et puis il s'évanouit
on le trouve dans le petit salon
être père, être mère, avoir traversé toutes les catastrophes et puis
n'avoir aucun moyen de protéger son fils aîné
celui pour qui toujours on s'inquiétait
du pire.
comment raconter ça.
On écoute une chanson débile et tout remonte :
elle aurait 22 ans aujourd'hui, celle qui n'est pas notre fille
l'immense métisse, du Mali et de France
la fille unique de sa mère
le grand amour de notre fils aîné,
elle n'est pas remplacée
on se retrouve éberluée, on n'y croit toujours pas.
il est entré dans la chambre d'hôpital, celui qui portait la nouvelle
celui qui te suit dans tes histoires, tes envies, ta maladie
il a eu tout le temps de préparer ses mots
il ne sait pas comment te soustraire au choc
dans la voiture, il a enfin pleuré quand il a compris
qu'il n'y avait aucun moyen de te cacher la vérité
Tu es à l'hôpital, et le téléphone sonne à neuf heure chez toi en février
ton fils décroche et puis il s'évanouit
on le trouve dans le petit salon
être père, être mère, avoir traversé toutes les catastrophes et puis
n'avoir aucun moyen de protéger son fils aîné
celui pour qui toujours on s'inquiétait
du pire.
comment raconter ça.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Quand j'ai appris que L'Attendeur du nord avait été transféré de l'ex-baraquement d'infanterie vers le Prince of Wales c'est tout juste si, de joie, je n'ai pas affiché un poster de Prince dans les chiottes. Les murs n'y étant pas propices, j'ai acheté un badge, l'ai épinglé discrètement, sur mon caleçon, près de mon cul. La même idée dans une perspective différente. Miniaturisation du projet, sauvegarde de l'essence. Le Prince of Wales arrache sa mère, comme on le dit dans les salons anglais de Birmingham-sud, avec ses deux tours staliniennes défendues par le blockhaus frontal. Vu de quelques encablures, on se dit que l'édifice est fin prêt pour le débarquement allié, surtout de par son gris Panzerdivizion.
J'espère que l'Attendeur n'a pas vu le machin avent d'y rentrer, le connaissant, il en aurait fait une jaunisse. Ou alors ; j'aurais espéré qu'il en fasse une, une belle bonne sale jaunisse des familles, mais déclenchée par une chose belle, je ne sais pas: une cote de veau aux morilles, une cuisse de femme en résille. Il aurait pu crever, tout jaune donc, une bonne fois pour toute, avec son pyjama blanc et bleu tout entortillé avec lui yellow dedans. C'est comme ça l'hémiplégie double, t'as une moitié du corps qui marche pas et l'autre moitié qui marche plus non plus alors tout s'enchevêtre autour de drôles d'axes, forme des angles incompréhensibles à décoder pour qui dispose d'un corps normal, mettons : la main droite à l’extrémité du bras droit.
L'Attendeur du nord n'aime pas trop c'te blague, lui non plus, rassurez-vous: il ne fait rien aux entrainements, d'ailleurs, il ne fait rien aux exercices. On me dit qu'il ne fait plus rien aux repas non plus, mais, on est un con et surtout lui et par-dessus tout moi. Si l'Attendeur ne perd rien pour attendre, il n'y gagne rien non plus. Dans son nouvel appartement du Prince of Wales, il attend. On, évoquait il n'y a pas si longtemps, une seringue remplie de jaunisse qu'on lui injecterait discrétos dans un pli et repli d'un nœud, mais on est un con sans autorisation. On dit qu'en Suisse, le pays de la viande séchées des grisons, ils le font, stopper contre toute attente les attendeurs. Mais on est un con et beaucoup de suisses aussi. L'Attendeur le disait souvent, quand il parlait, pour plaisanter.
J'espère que l'Attendeur n'a pas vu le machin avent d'y rentrer, le connaissant, il en aurait fait une jaunisse. Ou alors ; j'aurais espéré qu'il en fasse une, une belle bonne sale jaunisse des familles, mais déclenchée par une chose belle, je ne sais pas: une cote de veau aux morilles, une cuisse de femme en résille. Il aurait pu crever, tout jaune donc, une bonne fois pour toute, avec son pyjama blanc et bleu tout entortillé avec lui yellow dedans. C'est comme ça l'hémiplégie double, t'as une moitié du corps qui marche pas et l'autre moitié qui marche plus non plus alors tout s'enchevêtre autour de drôles d'axes, forme des angles incompréhensibles à décoder pour qui dispose d'un corps normal, mettons : la main droite à l’extrémité du bras droit.
L'Attendeur du nord n'aime pas trop c'te blague, lui non plus, rassurez-vous: il ne fait rien aux entrainements, d'ailleurs, il ne fait rien aux exercices. On me dit qu'il ne fait plus rien aux repas non plus, mais, on est un con et surtout lui et par-dessus tout moi. Si l'Attendeur ne perd rien pour attendre, il n'y gagne rien non plus. Dans son nouvel appartement du Prince of Wales, il attend. On, évoquait il n'y a pas si longtemps, une seringue remplie de jaunisse qu'on lui injecterait discrétos dans un pli et repli d'un nœud, mais on est un con sans autorisation. On dit qu'en Suisse, le pays de la viande séchées des grisons, ils le font, stopper contre toute attente les attendeurs. Mais on est un con et beaucoup de suisses aussi. L'Attendeur le disait souvent, quand il parlait, pour plaisanter.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
L'Attendeur du Nord;vu qu'il était orphelin de tous les cotés et que l'ex-Allemagne de l'Est était tristement nulle à chier, il avait pris un aller-simple pour Hong-Kong dans les ninetees et il avait ensuite écrémé les uiversités pour parfaire sa maitrise des langues locales. Cantonnais, mandarin, des bribes de jap', tout-ça rentrait dans son cerveau comme dans du beurre à se demander si les orphelinats ne modifient pas les gènes en charge du linguistique. 6 langues plus tard, il avait rencontré Yvonne.Yvonne était vachement jeune et belle et l'Attendeur, lui, avec ses 2 mètres de haut pour cent-dix kilos, attendait qu'un truc de ce genre se produise ; qu'on l'aime, qu'on aime ses futails en cuir, qu'on aime ses Gitanes-bleues introuvables autre-part que sous ses doigts; qu'on aime les langues et qu'on aime l'art, les gens biens et qu'on l'aime, tout simplement. L'Attendeur du nord avait scellé son premier deal d'export comme un chef et s'était fait enculer comme un sergent-chef. Perdu beaucoup de pognon. Alors Yvonne avait dit : comment faire confiance à un type qui se fait mettre ? L'Attendeur avait fait, peu après, un deal d'exportation et il avait été profitable,alors Yvonne avait dit : comment ne pas faire confiance à un type qui ne se fait plus mettre ? L'Attendeur lui répondit que, vraisemblablement, la confiance est un truc qui se gagne et les affaires une histoire au long-court. Il avait besoin de dix ans. Pour vérifier.Pour confirmer. 15 ans. En Allemagne de l'Est on ne rigole pas avec l'amour, putain, mais je crois surtout que c'est l'Attendeur qui était vexé, pas le citoyen en lui. 15 ans après, ils se marièrent, deux jours après il fit faillite en affaire, quatre jour après il tombait dans la salle d'attente. Deux mois plus tard, quand il se réveilla, il était déjà tombé dans la sale attente.
Par la fenêtre de sa chambre au réveil, disons... définitif, on voyait un papayer entouré d'un grillage qui portait des fruits pas mal du tout, mais sur un papayer ce qu'est joli, ce sont les feuilles. J'ai été m'assoir à l'ombre du grillage quelques instants pour admirer mes chaussures. Le papayer avait curieusement les mêmes proportions que l'Attendeur ; deux mètres de haut quarante kilos, fruits compris et la même situation stratégique, entouré de grillage. La grosse différence c'est que l'Attendeur du Nord avait deux potes à la maison ; Le Clappeur dans les Mains et Uncle Oncle Le Dormeur. Le papayer était lui; seul, genre de totem sur sa parcelle de gazon malade. Heureusement, de temps à autre, L'Homme au Banjo venait gratter du sol dièse devant.
Par la fenêtre de sa chambre au réveil, disons... définitif, on voyait un papayer entouré d'un grillage qui portait des fruits pas mal du tout, mais sur un papayer ce qu'est joli, ce sont les feuilles. J'ai été m'assoir à l'ombre du grillage quelques instants pour admirer mes chaussures. Le papayer avait curieusement les mêmes proportions que l'Attendeur ; deux mètres de haut quarante kilos, fruits compris et la même situation stratégique, entouré de grillage. La grosse différence c'est que l'Attendeur du Nord avait deux potes à la maison ; Le Clappeur dans les Mains et Uncle Oncle Le Dormeur. Le papayer était lui; seul, genre de totem sur sa parcelle de gazon malade. Heureusement, de temps à autre, L'Homme au Banjo venait gratter du sol dièse devant.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
À TABLE.
C’est une cantine holographique, entre Le Dedans et Dehors.
- A table !
…Encore des pâtes. Aujourd’hui spaghetti.
Mon assiettée me regarde, aussi déçue que moi parce que, du coup, je n’ai pas faim.
Je me dis qu’il ne lui manque que la parole,
Et en qu’en tout cas heureusement.
Le cuisinier manque d’inspiration,
Mais au moins je pourrai dire
Qu’il y avait une Gorgone dans mon assiette.
Enfin est ce bien nécessaire, ils risquent de me croire fou.
Pourtant y suis je pour quelque chose
Si tout transpire ici l’immobilisme tant
Que les choses elles mêmes
Finissent par s’animer ?
Elles n’y peuvent rien non plus, je le sais.
Alors nous échangeons parfois des regards gênés,
Et rares autant que possible.
Vivement l’explosion !
C’est une cantine holographique entre Le Dedans et Dehors.
Heureusement Dehors m’attend.
Je peux l’atteindre quand je veux.
A trois je pars en courant.
C’est une cantine holographique, entre Le Dedans et Dehors.
- A table !
…Encore des pâtes. Aujourd’hui spaghetti.
Mon assiettée me regarde, aussi déçue que moi parce que, du coup, je n’ai pas faim.
Je me dis qu’il ne lui manque que la parole,
Et en qu’en tout cas heureusement.
Le cuisinier manque d’inspiration,
Mais au moins je pourrai dire
Qu’il y avait une Gorgone dans mon assiette.
Enfin est ce bien nécessaire, ils risquent de me croire fou.
Pourtant y suis je pour quelque chose
Si tout transpire ici l’immobilisme tant
Que les choses elles mêmes
Finissent par s’animer ?
Elles n’y peuvent rien non plus, je le sais.
Alors nous échangeons parfois des regards gênés,
Et rares autant que possible.
Vivement l’explosion !
C’est une cantine holographique entre Le Dedans et Dehors.
Heureusement Dehors m’attend.
Je peux l’atteindre quand je veux.
A trois je pars en courant.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
ORPHELINS DÉBORDEMENTS.
Et pourquoi devrait on toujours
faire avec les mots qui existent ?
Quand la pensée ne peut plus contenir dedans,
Où vont se réfugier tous les débordements,
Petits orphelins trapézistes.
Et pourquoi devrait on toujours
faire avec les mots qui existent ?
Quand la pensée ne peut plus contenir dedans,
Où vont se réfugier tous les débordements,
Petits orphelins trapézistes.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Où est la neige qui tombe ?
Où sont les sols verglacés ?
Et les enfants qui en trombe
Glissent sur l'béton gelé ?
L'hiver n'est pas en avance
Les flocons hibern't encore
Il n'y a que la pluie qui danse
Et gaiement nous décolore
Où sont les sols verglacés ?
Et les enfants qui en trombe
Glissent sur l'béton gelé ?
L'hiver n'est pas en avance
Les flocons hibern't encore
Il n'y a que la pluie qui danse
Et gaiement nous décolore
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
c'était avant qu'il fasse le soir
c'était juste avant de te voir
c'était avant que tu sois toi
je n'ai rien pu comprendre
je t'ai tenue dans mes bras
les larmes sont venues sans rien
je ne pleure plus depuis longtemps
c'est bien
j'ai mal au dos
peut-être c'est l'ennui
peut-être c'est la nuit
peut-être qu'il fait chaud
rien dans les yeux
rien dans le coeur
hop
c'était magie :
tu n'as rien dit donc je suis parti
le vent a poussé les mots hors de la langue
on s'en va maintenant
on se pleurera l'un l'autre
de temps en temps
c'était juste avant de te voir
c'était avant que tu sois toi
je n'ai rien pu comprendre
je t'ai tenue dans mes bras
les larmes sont venues sans rien
je ne pleure plus depuis longtemps
c'est bien
j'ai mal au dos
peut-être c'est l'ennui
peut-être c'est la nuit
peut-être qu'il fait chaud
rien dans les yeux
rien dans le coeur
hop
c'était magie :
tu n'as rien dit donc je suis parti
le vent a poussé les mots hors de la langue
on s'en va maintenant
on se pleurera l'un l'autre
de temps en temps
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
il est huit heures
c'est l'heure
de sortir son coeur.
clac
t'as un briquet ?
non
désolé d'avoir encore allumé les étoiles.
je le referais plus,
et soudain le pain gonfle dans le matin
poumon de soie
après moi
le déluge
autour de moi
le monde.
la porte
c'est l'heure
de sortir son coeur.
clac
t'as un briquet ?
non
désolé d'avoir encore allumé les étoiles.
je le referais plus,
et soudain le pain gonfle dans le matin
poumon de soie
après moi
le déluge
autour de moi
le monde.
la porte
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Un ange passe...
et la porte reste ouverte sur ce courant d'air matinal.
et la porte reste ouverte sur ce courant d'air matinal.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
La Huée.
A l’hameçon du paradoxe se contorsionne le ver à soi.
Celui qui oubliait toujours de devenir papillon.
Murmure craquant, douce avanie.
C’est bête à dire mais ce qui dure, forcément ne peut être mou.
Quand le noir tombe l’aube le relève, mais qu’en est il pour nous?
J’aime ce qui plie mais ne rompt pas.
J’ausculte, je trépane, je couds et je découds.
Le ver à moi se contorsionne,
Pendant que nous devenons mous.
Le soir se taille, l’aube s’entame,
Le papillon n’a pas besoin
De savoir qu’il n’existe pas.
Murmure craquant, douce avanie.
Je nous découds, j’ausculte le ver à toi
Et je trépane le ver à nous.
J’aime ce qui plie mais ne rompt pas.
L’aube se taille un costard au noir,
Je plie et toi tu ne romps pas.
Le paradoxe attend son tour,
Le papillon n’est toujours pas.
Je couds le paradoxe avec l’aube entamée,
De toute façon le papillon serait mou.
Et l’hameçon se pose là :
Tu plies et moi je ne romps pas.
Il reste encore ce soir pour retrousser les nuages,
Car quelque chose est apparu :
Murmure craquant, douce avanie…
A l’hameçon du paradoxe se contorsionne le ver à soi.
Celui qui oubliait toujours de devenir papillon.
Murmure craquant, douce avanie.
C’est bête à dire mais ce qui dure, forcément ne peut être mou.
Quand le noir tombe l’aube le relève, mais qu’en est il pour nous?
J’aime ce qui plie mais ne rompt pas.
J’ausculte, je trépane, je couds et je découds.
Le ver à moi se contorsionne,
Pendant que nous devenons mous.
Le soir se taille, l’aube s’entame,
Le papillon n’a pas besoin
De savoir qu’il n’existe pas.
Murmure craquant, douce avanie.
Je nous découds, j’ausculte le ver à toi
Et je trépane le ver à nous.
J’aime ce qui plie mais ne rompt pas.
L’aube se taille un costard au noir,
Je plie et toi tu ne romps pas.
Le paradoxe attend son tour,
Le papillon n’est toujours pas.
Je couds le paradoxe avec l’aube entamée,
De toute façon le papillon serait mou.
Et l’hameçon se pose là :
Tu plies et moi je ne romps pas.
Il reste encore ce soir pour retrousser les nuages,
Car quelque chose est apparu :
Murmure craquant, douce avanie…
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Louis! a écrit:il est huit heures
c'est l'heure
de sortir son coeur.
clac
t'as un briquet ?
non
désolé d'avoir encore allumé les étoiles.
je le referais plus,
et soudain le pain gonfle dans le matin
poumon de soie
après moi
le déluge
autour de moi
le monde.
la porte
Yes !
(mais "referai" :-))
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Pardon, j’en ai un autre. Je voudrais un trou de souris mais ça coule ça coule ça coule, c’est le choc d’être arrivée là, mais je vais me calmer promis.
Végétales oubliettes.
Se pencher au dessus du puits
Et verser dans sa nuit humide,
Pelote à fleur d’oubli,
Le fil de ses aveux.
Liane d’inachevé
Lierre à flanc de séquoia
Barbelés d’illusion.
Offrande à la
macération
Des couches sédimentaires
d’envies.
Hiatus, hiatus, hiatus,
Plouf...
Végétales oubliettes.
Se pencher au dessus du puits
Et verser dans sa nuit humide,
Pelote à fleur d’oubli,
Le fil de ses aveux.
Liane d’inachevé
Lierre à flanc de séquoia
Barbelés d’illusion.
Offrande à la
macération
Des couches sédimentaires
d’envies.
Hiatus, hiatus, hiatus,
Plouf...
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Toc-toc, venez m’aider, je suis engluée dans ce fil, je n’arrive plus à me dégager, c’est une toile d’araignée ou quoi ? Je lâche encore un fragment en attendant qu’un passant vienne me libérer… ! Toc-toc… !
PEAU DE 20 ou COMME DE L’AN 40
*- Vous avez vraiment 40 ans ?
°- Euh…attendez je regarde…oui, c’est bien ça, ils sont tous là…c’est bien moi.
Notez que comme je ne vis qu’un an sur deux, peut être bien qu’en fait j’en ai 20, je ne me rappelle plus très bien de tout !
*- Ah oui, je me disais aussi qu’il y avait quelque chose de bizarre !
Mais alors qu’avez vous fait des ces années de non vie ?
°- Je n’en sais rien, elles sont parties comme ça, pfuit, je n’étais pas très bien réveillée, sans doute…elles m’ont échappé. Je crois que je me suis assoupie…
*- C’est vraiment curieux, parce que moi c’est le contraire. Je vis tout en accéléré. Lorsqu’un an est passé, c’est comme si j’en avais vécu deux, à cause des vies qui habitent en moi.
°- Si vous m’en donniez un peu, je pourrais peut être raccommoder bout à bout les années qui me manquent… ?
*- Ah non je ne crois pas que ce soit une bonne idée, vous risqueriez de vous y perdre !
°- Ce n’est pas grave, de toute façon je suis déjà folle vous savez…
PEAU DE 20 ou COMME DE L’AN 40
*- Vous avez vraiment 40 ans ?
°- Euh…attendez je regarde…oui, c’est bien ça, ils sont tous là…c’est bien moi.
Notez que comme je ne vis qu’un an sur deux, peut être bien qu’en fait j’en ai 20, je ne me rappelle plus très bien de tout !
*- Ah oui, je me disais aussi qu’il y avait quelque chose de bizarre !
Mais alors qu’avez vous fait des ces années de non vie ?
°- Je n’en sais rien, elles sont parties comme ça, pfuit, je n’étais pas très bien réveillée, sans doute…elles m’ont échappé. Je crois que je me suis assoupie…
*- C’est vraiment curieux, parce que moi c’est le contraire. Je vis tout en accéléré. Lorsqu’un an est passé, c’est comme si j’en avais vécu deux, à cause des vies qui habitent en moi.
°- Si vous m’en donniez un peu, je pourrais peut être raccommoder bout à bout les années qui me manquent… ?
*- Ah non je ne crois pas que ce soit une bonne idée, vous risqueriez de vous y perdre !
°- Ce n’est pas grave, de toute façon je suis déjà folle vous savez…
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Papier froissé, brulure de craie
Toile cirée du réfectoire
Cours de récrée, court de tableaux
Noirs
Cours au préau ! ce grand foutoir
Où l'on découvre la vie sans la voir
Toile cirée du réfectoire
Cours de récrée, court de tableaux
Noirs
Cours au préau ! ce grand foutoir
Où l'on découvre la vie sans la voir
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
mais tout ça, c'est ben chouette, pour rester dans les oiseaux
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
*
ouvre ce chemin
qui incurve le coin
sauvage
de la splendeur
*
ouvre ce chemin
qui incurve le coin
sauvage
de la splendeur
*
Cythéria- Nombre de messages : 120
Age : 46
Date d'inscription : 22/02/2010
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
18 ANS.
Te souviens tu ces jours d’enfance où nous étions heureux ?
Tes petites mains (si grandes déjà que je voyais quel homme tu serais) fabriquaient des mondes en Légo.
Dehors l’odeur des champs, la neige qui danse autour de toi, et toi qui ries à pleines dents, moins celle qui est tombée. Les chats nous suivent à la rivière et cet homme, ton père qui est notre axe à tous les deux, sa présence est toujours palpable. Il nous attend à la maison.
Parfois on a envie de pleurer parce que c’est trop.
Trop fort, trop beau, trop lourd de soulever la lame de fond de ces instants bénis qui ne reviennent jamais.
Parfois on a envie de rire parce que ce n’est pas assez.
Pas assez fort, pas assez beau, pas assez léger d’enfouir jusqu’à la garde les regrets dans le doute d’un avenir possible.
Parfois on a envie de tout, parfois on a envie de rien.
On a toujours l’envie de la vie, même quand elle ne nous le rend pas, et ces jours là tu vois on mange du chocolat.
Tout ça je n’y ai pas pensé le jour où je t’ai mis au monde.
Je ne te l’ai pas dit ensuite, ce n’était pas le sujet.
Maintenant tu es loin, tu es grand, c’est trop tard.
Tu le sauras de toute façon.
Peut être que tu le sais déjà.
Je voulais te dire simplement…
bientôt 18 ans que je t’aime.
Te souviens tu ces jours d’enfance où nous étions heureux ?
Tes petites mains (si grandes déjà que je voyais quel homme tu serais) fabriquaient des mondes en Légo.
Dehors l’odeur des champs, la neige qui danse autour de toi, et toi qui ries à pleines dents, moins celle qui est tombée. Les chats nous suivent à la rivière et cet homme, ton père qui est notre axe à tous les deux, sa présence est toujours palpable. Il nous attend à la maison.
Parfois on a envie de pleurer parce que c’est trop.
Trop fort, trop beau, trop lourd de soulever la lame de fond de ces instants bénis qui ne reviennent jamais.
Parfois on a envie de rire parce que ce n’est pas assez.
Pas assez fort, pas assez beau, pas assez léger d’enfouir jusqu’à la garde les regrets dans le doute d’un avenir possible.
Parfois on a envie de tout, parfois on a envie de rien.
On a toujours l’envie de la vie, même quand elle ne nous le rend pas, et ces jours là tu vois on mange du chocolat.
Tout ça je n’y ai pas pensé le jour où je t’ai mis au monde.
Je ne te l’ai pas dit ensuite, ce n’était pas le sujet.
Maintenant tu es loin, tu es grand, c’est trop tard.
Tu le sauras de toute façon.
Peut être que tu le sais déjà.
Je voulais te dire simplement…
bientôt 18 ans que je t’aime.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
bhou c'est mignon ... enfin je devrais dire poignant si j'étais moins pudique
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
QUE FAIS TU LÀ JE T’ATTENDAIS.
Il y a eu un message
Et toi là dans mon poing
Un grain d’espoir sable
Ressurgissant d’une poche
Malgré la lessive
Peur. Pas désagréable…
Comme si de loin tout près
Frémissement le long
Des collines vertébrales
Surtout ne pas toucher
Pincement de cordes
Chagrin remous
Soupir
Dents
Dents serrées
Haine
Je ne me saoulerai pas ce soir
Tu resteras à distance.
« Vous-ne-passerez-pas »
Le seuil de ma tranchée
Laisse monter le long le long
Jamais garde baisser
Elle tiendra, la distance.
Il y a eu un message
Et toi là dans mon poing
Un grain d’espoir sable
Ressurgissant d’une poche
Malgré la lessive
Peur. Pas désagréable…
Comme si de loin tout près
Frémissement le long
Des collines vertébrales
Surtout ne pas toucher
Pincement de cordes
Chagrin remous
Soupir
Dents
Dents serrées
Haine
Je ne me saoulerai pas ce soir
Tu resteras à distance.
« Vous-ne-passerez-pas »
Le seuil de ma tranchée
Laisse monter le long le long
Jamais garde baisser
Elle tiendra, la distance.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Sel de table sur les routes
Les esquisses d'un blizzard - même pas un vrai
me brise les burnes
dans c't'absence d'eau dans l'air qui me déssèche la bouche
dans c't'absence de flocons, putain de half gel inutile
ces vents secs venus dont ne sait où qui se lèvent et se couchent
par partout ensembles ligués contre ma gorge nouée contre mes poings liés le tout
en pointillés.
De deux à quatre celcius
me transforment la gueule en boite Tupperware
le cul bien au frais sur le troisième étage - vue sur le rayon alvéolé
le cerveau en moule à flan, colère déposée sur le couvercle cœur
un poulet crevé en voisin
les promesses d'un bazard un vrai
réchauffent ma turne.
Qui veuz'bat' ?
Qui veuz'bat' ?
Les esquisses d'un blizzard - même pas un vrai
me brise les burnes
dans c't'absence d'eau dans l'air qui me déssèche la bouche
dans c't'absence de flocons, putain de half gel inutile
ces vents secs venus dont ne sait où qui se lèvent et se couchent
par partout ensembles ligués contre ma gorge nouée contre mes poings liés le tout
en pointillés.
De deux à quatre celcius
me transforment la gueule en boite Tupperware
le cul bien au frais sur le troisième étage - vue sur le rayon alvéolé
le cerveau en moule à flan, colère déposée sur le couvercle cœur
un poulet crevé en voisin
les promesses d'un bazard un vrai
réchauffent ma turne.
Qui veuz'bat' ?
Qui veuz'bat' ?
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Eightees surprises ou pas la gloire au BHV
Rowenta emdit
Braun qu'jurle
Nan Rowenta quemdit
Braun quejrépond
Rowenta quemreredit
pasque ça rime, avec poésie
Braun quejluiretoque
pasque ça rime à rien
d'autre que "foire du trône"
que de toute façon j'm'emmerde
demain je serai loin
Rowenta emdit
Braun qu'jurle
Nan Rowenta quemdit
Braun quejrépond
Rowenta quemreredit
pasque ça rime, avec poésie
Braun quejluiretoque
pasque ça rime à rien
d'autre que "foire du trône"
que de toute façon j'm'emmerde
demain je serai loin
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
80-90 de tour de trou
on avait payé le loyer et on avait payé l’électricité
puis on avait payé le gaz et on avait payé l'eau et
on avait payé les courses et on avait payé les taxes et
on avait payé la cantine et on avait payé la machine
à laver.
rimes en é
Puis on avait payé les charges et la redevance télé et
on avait payé les impôts locaux et les impôts étrangers
et on avait payé encore plein de choses qu"on payerai
plus tard et on avait baisé pour se vider la tête comme
les poches,
rimes en rien
ça n’arrêtait pas! les cohabitations ! elles n'arrêtaient pas
les Balladurs les Rocards les Mon Culs
dans nos poches y avait jamais rien
Je suis allé une dernière fois à la poste
vérifier si c'est moi ou quoi
qu'était timbré.
on avait payé le loyer et on avait payé l’électricité
puis on avait payé le gaz et on avait payé l'eau et
on avait payé les courses et on avait payé les taxes et
on avait payé la cantine et on avait payé la machine
à laver.
rimes en é
Puis on avait payé les charges et la redevance télé et
on avait payé les impôts locaux et les impôts étrangers
et on avait payé encore plein de choses qu"on payerai
plus tard et on avait baisé pour se vider la tête comme
les poches,
rimes en rien
ça n’arrêtait pas! les cohabitations ! elles n'arrêtaient pas
les Balladurs les Rocards les Mon Culs
dans nos poches y avait jamais rien
Je suis allé une dernière fois à la poste
vérifier si c'est moi ou quoi
qu'était timbré.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Histoires naturelles ou les griffes de la nuit
c'est un bulot bigot
un bulot bigleux
qui rampe
c'est un bigorneau bi
pédé comme un phoque
qui blague au pied d'un phare
hahaha bande de cochons !
je n'dirai pas la suite
je vous laisse imaginer
le pénis du bigorneau
posé sur le monocle d'un bulot
qui s'étonne et s'en offusque
mais Môssieur pour qui me prenez-vous ?
Mamannnn ! viens-voir ! y a un plateau de fruit de mer qui s'encule !lâcha la petite Véronique
qui se fit gronder toute rouge.
évidemment.
c'est un bulot bigot
un bulot bigleux
qui rampe
c'est un bigorneau bi
pédé comme un phoque
qui blague au pied d'un phare
hahaha bande de cochons !
je n'dirai pas la suite
je vous laisse imaginer
le pénis du bigorneau
posé sur le monocle d'un bulot
qui s'étonne et s'en offusque
mais Môssieur pour qui me prenez-vous ?
Mamannnn ! viens-voir ! y a un plateau de fruit de mer qui s'encule !lâcha la petite Véronique
qui se fit gronder toute rouge.
évidemment.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Martine Aubry je t'aime, un poème de sexe et de pointeuses.
j'aurais voulu poser, sur tes lèvres amusées,
des baisers : un peu plus passionnés
un peu plus poissonniers
un peu plus polissons
mais ma bouche est occupée en bas
les 35 heures ont des
résultats.
j'aurais voulu poser, sur tes lèvres amusées,
des baisers : un peu plus passionnés
un peu plus poissonniers
un peu plus polissons
mais ma bouche est occupée en bas
les 35 heures ont des
résultats.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
ben oui ça fait toujours ça une bière à 7h du mat
C'est le moi sur la paille de l’avril
Chante la moissonneuse
Vombri son de l’insecte
Des paysages courts s’étranglent au passage
Quand sur nos mains ...
Décline la seule idée
C’est le mois du salut
C'est le moi sur la paille de l’avril
Chante la moissonneuse
Vombri son de l’insecte
Des paysages courts s’étranglent au passage
Quand sur nos mains ...
Décline la seule idée
C’est le mois du salut
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Essai bukowskien
on est allongés sur le lit.
j’ai une vue magnifique sur ses longs cheveux et ses fesses en forme de cœur.
pendant qu’elle soupèse mes couilles
je lui dis « qu’est-ce que tu veux
manger ce soir,
à part moi ? »
ça la fait rire. elle continue sa besogne.
moi j’imagine que c’est une autre qui la fait.
une autre qui ne le saura jamais, et qui de toute façon ne s’intéresse pas à moi.
on baise par procuration, cette autre et moi.
enfin moi je la baise
elle ne sait pas.
longs cheveux et fesses en forme de cœur est satisfaite
elle croit qu’elle est amoureuse
je lui dis « j’aime » mais je ne lui dis pas qui
ça lui convient
elle se trompe
c’est dommage parce qu’elle est plutôt jolie
et que ses fesses sont en forme de cœur
mais des fesses qu’ont la gueule
de l’amour
mon lit en a vu d’autres.
on est allongés sur le lit.
j’ai une vue magnifique sur ses longs cheveux et ses fesses en forme de cœur.
pendant qu’elle soupèse mes couilles
je lui dis « qu’est-ce que tu veux
manger ce soir,
à part moi ? »
ça la fait rire. elle continue sa besogne.
moi j’imagine que c’est une autre qui la fait.
une autre qui ne le saura jamais, et qui de toute façon ne s’intéresse pas à moi.
on baise par procuration, cette autre et moi.
enfin moi je la baise
elle ne sait pas.
longs cheveux et fesses en forme de cœur est satisfaite
elle croit qu’elle est amoureuse
je lui dis « j’aime » mais je ne lui dis pas qui
ça lui convient
elle se trompe
c’est dommage parce qu’elle est plutôt jolie
et que ses fesses sont en forme de cœur
mais des fesses qu’ont la gueule
de l’amour
mon lit en a vu d’autres.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
super, ce petit air détaché
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Miroir.
Aux alouettes
A double face
Lentille concave
Vexatoire
Il a bon dos
Et mauvais pli
Amulette de poche
Qui met le feu aux poudres
Sans tain pour un billet
Fumeux comme une encoche
Au jour et en découdre
Avec cet aller retour.
Aux alouettes
A double face
Lentille concave
Vexatoire
Il a bon dos
Et mauvais pli
Amulette de poche
Qui met le feu aux poudres
Sans tain pour un billet
Fumeux comme une encoche
Au jour et en découdre
Avec cet aller retour.
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