FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Bon, comme je n'ai toujours pas réussi à débrancher complètement mais seulement à demi, j'en profite:
Polgara: trop drôle et tellement vrai, tu l'as fait, selon toi, et combien sommes nous à pouvoir nous y reconnaître!
Merci!!
Marine: Whaow dis donc! C'est magnifique...
Coline: Merci, et tiens au fait... Bonjour Vous ! ;-)
Polgara: trop drôle et tellement vrai, tu l'as fait, selon toi, et combien sommes nous à pouvoir nous y reconnaître!
Merci!!
Marine: Whaow dis donc! C'est magnifique...
Coline: Merci, et tiens au fait... Bonjour Vous ! ;-)
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Ce matin, je suis allé à la ville.
Pas pour faire les soldes, pour l'heure rien ne m'intéresse : pourtant j'aime tant "consommer".
je n'aime pas la foule, à par être une foule de deux, mais là j'étais une foule de un.
Qu'est-ce qu'il y avait comme petites garçons dans les rues !
De tous les âges, avec des shorts longs et ces ridicules bermudas qui s'arrêtent en haut des mollets.
Je ne porte jamais ces machins en public ; j'ai ma dignité.
Pourtant, j'ai la cuisse galbée, le mollet aquilin, vêtus de ce qu'il faut d'une pilosité harmonieuse et discrète.
Alors pourquoi ne pas les exposer, à la chaleur de l'été ?
Parce que ma génération, au plus profond d'elle, ici et avant, ne prenait son statut "d'homme" qu'à partir du moment où elle abandonnait le "pantalon court".
C'était au tournant du CM2 et de la sixième.
Avant, hiver comme été, le "pantalon court" était de rigueur. Ce n'était pas le short ou le bermuda courant maintenant, mais le plus souvent un pantalon d'hiver, de velours ou de laine, qui avait été raccourci à cause d'un accident de genou.
Depuis j'ai gardé cette dignité absurde, et je ne fais voir mes cuisses harmonieuses et mes mollets délicats qu'à mes femmes et mes docteurs, pour parodier Brassens.
Rentré à la maison, j'ai croisé mon frère, largement sexagénaire, dans un short, ce qui m'a permis de le saluer de "garçonnet".
J'ai sans doute une âme d'enfant, mais je garde ma dignité d'homme. :-)
Par contre, quel bonheur de voir ces si jolies jambes de femmes, sortant des jupes courtes, blanches encore, bientôt dorées.
Elles, elles ont le droit de garder leur âme d'enfant !!!
Pas pour faire les soldes, pour l'heure rien ne m'intéresse : pourtant j'aime tant "consommer".
je n'aime pas la foule, à par être une foule de deux, mais là j'étais une foule de un.
Qu'est-ce qu'il y avait comme petites garçons dans les rues !
De tous les âges, avec des shorts longs et ces ridicules bermudas qui s'arrêtent en haut des mollets.
Je ne porte jamais ces machins en public ; j'ai ma dignité.
Pourtant, j'ai la cuisse galbée, le mollet aquilin, vêtus de ce qu'il faut d'une pilosité harmonieuse et discrète.
Alors pourquoi ne pas les exposer, à la chaleur de l'été ?
Parce que ma génération, au plus profond d'elle, ici et avant, ne prenait son statut "d'homme" qu'à partir du moment où elle abandonnait le "pantalon court".
C'était au tournant du CM2 et de la sixième.
Avant, hiver comme été, le "pantalon court" était de rigueur. Ce n'était pas le short ou le bermuda courant maintenant, mais le plus souvent un pantalon d'hiver, de velours ou de laine, qui avait été raccourci à cause d'un accident de genou.
Depuis j'ai gardé cette dignité absurde, et je ne fais voir mes cuisses harmonieuses et mes mollets délicats qu'à mes femmes et mes docteurs, pour parodier Brassens.
Rentré à la maison, j'ai croisé mon frère, largement sexagénaire, dans un short, ce qui m'a permis de le saluer de "garçonnet".
J'ai sans doute une âme d'enfant, mais je garde ma dignité d'homme. :-)
Par contre, quel bonheur de voir ces si jolies jambes de femmes, sortant des jupes courtes, blanches encore, bientôt dorées.
Elles, elles ont le droit de garder leur âme d'enfant !!!
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Si les garçons sont "petites", les filles ce serait "petit" ? :-)))
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Ah mais tu es censé regarder leur nez en premier, je te rappelle, c'est toi qui l'a dit.aseptans a écrit:Elles, elles ont le droit de garder leur âme d'enfant !!!
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Certaines ont le nez très long ... :-))))))))
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
De là à ce qu'il continue jusqu'au pieds, il faut de l'imagination...
tu n'en manques pas, aseptans :-))))
tu n'en manques pas, aseptans :-))))
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Disons que j'ai du nez aussi, bien que le mien soit normalement proportionné. :-)
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
aseptans a écrit:
Je ne porte jamais ces machins en public ; j'ai ma dignité.
...
Tu as bien raison! Rien n'est plus hideux que ces pantacourts qui tuent la silhouette( quand par chance elle existe), qui rendent les pieds semblables à des péniches, et, pire encore, à des péniches haubanées quand le gars porte des chaussettes...
C'est l'horreur absolue. Et le comble c'est qu'ils mettent ça avec des nus-pieds en acrylique... là je deviens hystérique!
Continue, Aseptans, à garder ta dignité, et à donner à tes congénères dégénérésl'exemple du bon goût. :)))))))))))
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
ligne de vie
Maman
Dis, maman
Maman?
Dis, maman
Dis, maman, pourquoi tu pleures?
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
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Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
ben oui maman pleure pas
c'est plutôt rigolo vu comme ça
c'est plutôt rigolo vu comme ça
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Polixène a écrit:aseptans a écrit:
Je ne porte jamais ces machins en public ; j'ai ma dignité.
...
Tu as bien raison! Rien n'est plus hideux que ces pantacourts qui tuent la silhouette( quand par chance elle existe), qui rendent les pieds semblables à des péniches, et, pire encore, à des péniches haubanées quand le gars porte des chaussettes...
C'est l'horreur absolue. Et le comble c'est qu'ils mettent ça avec des nus-pieds en acrylique... là je deviens hystérique!
Continue, Aseptans, à garder ta dignité, et à donner à tes congénères dégénérésl'exemple du bon goût. :)))))))))))
Excellente analyse Prolixène ! Et ça m'a fait rire parce que j'ai vraiment visualisé le truc, genre :
http://storage.canalblog.com/85/25/761398/66706688.jpg
(désolée, je ne parviens pas à afficher directement l'image)
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
On avance, on avance, c'est une évidence on a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens, chantait Souchon.
Alors que cherche-t-on en avençant ?
Un retour vers les chemins passés, détournés, embusqués ? Ou bien la rencontre de la nouveauté, de ce qui peut encore nous étinceler, nous perdre, nous métamorphoser ?
Que cherche-t-on pour demain ?
Est-ce hier qui revient, renaît, rassemblant les émotions perdues, vaincues, identiques et à la fois différentes ? Ou bien est-ce une palpitation supplémentaire, quelque chose d'inconnu qui nous sidère, nous absente, nous engloutis ?
Que cherche-t-on ? Quelle est cette part de nous qui demande attention, bienveillance, intérêt ?
Que cherche-t-on à trouver dans l'autre ? Qu'est-ce que l'autre cherche en nous ?
Tant de réponses possibles, tant d’impossibles réponses.
Peut-être... La reconnaissance d'une inquiétude, d'une solitude partagée, un aveu, un parallèle sur une ligne qu'il incombe au hasard d'en faire un croisement, croix de bois dans la forêt existentielle de parcelles inexplorées, terres en friche attendant la semaille et son jardinier, un ciel en ébullition, une pluie d'étoiles, une branche à laquelle accrocher son arc, l'envie de défricher un désir enfui pour confondre la chaleur de la terre avec l'immensité du vide.
Alors que cherche-t-on en avençant ?
Un retour vers les chemins passés, détournés, embusqués ? Ou bien la rencontre de la nouveauté, de ce qui peut encore nous étinceler, nous perdre, nous métamorphoser ?
Que cherche-t-on pour demain ?
Est-ce hier qui revient, renaît, rassemblant les émotions perdues, vaincues, identiques et à la fois différentes ? Ou bien est-ce une palpitation supplémentaire, quelque chose d'inconnu qui nous sidère, nous absente, nous engloutis ?
Que cherche-t-on ? Quelle est cette part de nous qui demande attention, bienveillance, intérêt ?
Que cherche-t-on à trouver dans l'autre ? Qu'est-ce que l'autre cherche en nous ?
Tant de réponses possibles, tant d’impossibles réponses.
Peut-être... La reconnaissance d'une inquiétude, d'une solitude partagée, un aveu, un parallèle sur une ligne qu'il incombe au hasard d'en faire un croisement, croix de bois dans la forêt existentielle de parcelles inexplorées, terres en friche attendant la semaille et son jardinier, un ciel en ébullition, une pluie d'étoiles, une branche à laquelle accrocher son arc, l'envie de défricher un désir enfui pour confondre la chaleur de la terre avec l'immensité du vide.
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Soudain ce matin dans la rue
parfois je te vois
je marche derrière toi
un instant lumineux :
ta peau de métisse,
tes cheveux de guerrière,
tes sandales qui claquent
ou alors plus furtif
une ombre un souffle
les yeux la bouche
j'ai envie de leur dire :
vous voyez !
elle est là !
bien sûr idiote que c'est pas toi
puisque tu es en cendres
mais
l'espace d'un instant,
immense soulagement,
je t'ai vraiment revue.
je marche derrière toi
un instant lumineux :
ta peau de métisse,
tes cheveux de guerrière,
tes sandales qui claquent
ou alors plus furtif
une ombre un souffle
les yeux la bouche
j'ai envie de leur dire :
vous voyez !
elle est là !
bien sûr idiote que c'est pas toi
puisque tu es en cendres
mais
l'espace d'un instant,
immense soulagement,
je t'ai vraiment revue.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
oh Janis, c'est si rare, toi en Poésie...!
et puis c'est bo. merci.
et puis c'est bo. merci.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Les chaises sont vides aux " Amis de la liberté", les allées rangées en rang d'opinion sur ru serrent les rangs. Quelqu'un murmure quelque part que tous " les outils de communication " ne servent qu'à la tenir à l'écart. On s'en doutait un peu dans la confrérie des écureuils. On ne disait rien, mais on le savait. Tout comme les noisettes cachent leur vide dans l'écorce des arbres, les hommes dissimulent leur absence dans la pavane des jours.
La lumière n'est là que pour masquer l'ombre qui la dévore.
La lumière n'est là que pour masquer l'ombre qui la dévore.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
On ne le voit parce qu’il vole nos pensées
Il y a la pluie dehors et puis le vent qui souffle
Il est aux quatre coins des murs
Souffle que peuvent souffler les vents
On ne le voit pas
Il y a la pluie dehors et puis le vent qui souffle
Il est aux quatre coins des murs
Souffle que peuvent souffler les vents
On ne le voit pas
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
jha c'est le vent
on l'entend joli dans les branches
on le voit pas
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Frédéric Prunier a écrit:dis-donc jha,
t'es pas venu
tes pas vus
t'ai rien vendu !!
Salut l'ami Fred !
Changement de programme à la volée et j'ai du remonter par l'A10 ...
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Une histoire vraie. D, 4 ans.
L'enfant sage s'est endormie. Sous son oreiller, son petit sac à main rose, dans lequel elle a glissé un collier de perles en plastique et un pistolet, au cas où...
L'enfant sage s'est endormie. Sous son oreiller, son petit sac à main rose, dans lequel elle a glissé un collier de perles en plastique et un pistolet, au cas où...
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Jolie histoire d'enfant sac à main armé...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Se fue en el silencio
Dos cuerpos no bastan
Si no hacen uno
Uno el otro
Otro el uno
Tan diferentes.
Dos cuerpos no bastan
Si no hacen uno
Uno el otro
Otro el uno
Tan diferentes.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Je pense à un truc, rapport sans doute à un jeune collègue qui a perdu sa connaissance, comme on disait du temps de Félix Faure.
Oui, je sais on va me dire que je fais dans la provocation …
C’est juste fait pour dédramatiser, car ce n’est jamais plaisant, si l’on a bien connu sa connaissance, de la perdre comme ça, d’un coup.
Car par définition, on devient inconnu, puisqu’on n’a plus sa connaissance.
Ce qui me fait penser à un truc.
Le fameux coup de « une de perdue, dix de retrouvées » ; moi je préfère la version Coluche : « dix de perdues, une de retrouvée ».
Car au bout du compte, si je m’en tiens à ma belle expérience, dans le lot, il y a en a au moins deux que je ne voudrais, mais alors vraiment pas, retrouver.
Dans le reste, et ça n’a aucun rapport avec les premières amours, il y a en bien deux ou trois que j’aimerai bien retrouver, même si c’est pour prendre un café et discuter.
Bon c’est vrai, c’est moi qu’elles ne voudraient pas retrouver, et je les comprends.
Statistiquement, c’est des personnes que je devrais croiser dans les lieux publics.
Je croise un tas de gens que j’avais oublié ; des fois je fais comme « si je les avais pas vus ».
Des fois je repère à l’avance ceux qui font comme « s’ils ne m’avaient pas vu » ; ou je suis dans un moment de çonnerie, et je m’avance vers eux, l’œil brillant, et la bouche pleine de « mais comment vas-tu depuis tout ce temps ; laisse-moi tes coordonnées ; je te rappelle ».
Je ne suis pas vicieux à ce point ; je ne rappelle jamais ; d’ailleurs les coordonnées sont fausses ; on me la fait pas, à moi !
Ou alors je fais comme eux, et il n’y a rien de plus redoutable que deux « je fais comme s’il ne m’avait pas vu » en simultané.
C’est terrifiant, j’imagine, pour un public de hasard, d’avoir ce cas de figure, car ça se voit comme le nez … au milieu de la figure.
On est presque tenté de s’excuser, d’enlever son faux nez virtuel, et de dire à ces étrangers : « vous savez c’est convenu entre nous, c’est tout naturel. »
Les étrangers n’en ont rien à foutre, et ils ont bien raison.
D’ailleurs il m’arrive parfois d’être un de ces étrangers, et de pressentir que quelque chose ne se passe pas.
C’est très plaisant, ce jeu social … quand on est spectateur.
Oui, je sais on va me dire que je fais dans la provocation …
C’est juste fait pour dédramatiser, car ce n’est jamais plaisant, si l’on a bien connu sa connaissance, de la perdre comme ça, d’un coup.
Car par définition, on devient inconnu, puisqu’on n’a plus sa connaissance.
Ce qui me fait penser à un truc.
Le fameux coup de « une de perdue, dix de retrouvées » ; moi je préfère la version Coluche : « dix de perdues, une de retrouvée ».
Car au bout du compte, si je m’en tiens à ma belle expérience, dans le lot, il y a en a au moins deux que je ne voudrais, mais alors vraiment pas, retrouver.
Dans le reste, et ça n’a aucun rapport avec les premières amours, il y a en bien deux ou trois que j’aimerai bien retrouver, même si c’est pour prendre un café et discuter.
Bon c’est vrai, c’est moi qu’elles ne voudraient pas retrouver, et je les comprends.
Statistiquement, c’est des personnes que je devrais croiser dans les lieux publics.
Je croise un tas de gens que j’avais oublié ; des fois je fais comme « si je les avais pas vus ».
Des fois je repère à l’avance ceux qui font comme « s’ils ne m’avaient pas vu » ; ou je suis dans un moment de çonnerie, et je m’avance vers eux, l’œil brillant, et la bouche pleine de « mais comment vas-tu depuis tout ce temps ; laisse-moi tes coordonnées ; je te rappelle ».
Je ne suis pas vicieux à ce point ; je ne rappelle jamais ; d’ailleurs les coordonnées sont fausses ; on me la fait pas, à moi !
Ou alors je fais comme eux, et il n’y a rien de plus redoutable que deux « je fais comme s’il ne m’avait pas vu » en simultané.
C’est terrifiant, j’imagine, pour un public de hasard, d’avoir ce cas de figure, car ça se voit comme le nez … au milieu de la figure.
On est presque tenté de s’excuser, d’enlever son faux nez virtuel, et de dire à ces étrangers : « vous savez c’est convenu entre nous, c’est tout naturel. »
Les étrangers n’en ont rien à foutre, et ils ont bien raison.
D’ailleurs il m’arrive parfois d’être un de ces étrangers, et de pressentir que quelque chose ne se passe pas.
C’est très plaisant, ce jeu social … quand on est spectateur.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
et sur le net, c'est parfois pire :-)aseptans a écrit:C’est très plaisant, ce jeu social … quand on est spectateur.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Pourquoi je pense à ça ?
L'autre jour un ami m'a ramené un parapluie.
Un parapluie que j'avais oublié chez lui il y a sans doute quelques années.
Je l'avais oublié ce parapluie, c'est à dire que je n'avais pas oublié de l'oublier.
Il disait que j'avais dû le laisser ce soir de Noël où il avait arrêté de pleuvoir.
C'est loin tout ça ; je lui dit que je ne m'en souviens pas, et de toutes façons, il aurait pu le garder ce parapluie.
Il me regarde en souriant, et il me dit : "mais ce n'est pas ton parapluie".
L'autre jour un ami m'a ramené un parapluie.
Un parapluie que j'avais oublié chez lui il y a sans doute quelques années.
Je l'avais oublié ce parapluie, c'est à dire que je n'avais pas oublié de l'oublier.
Il disait que j'avais dû le laisser ce soir de Noël où il avait arrêté de pleuvoir.
C'est loin tout ça ; je lui dit que je ne m'en souviens pas, et de toutes façons, il aurait pu le garder ce parapluie.
Il me regarde en souriant, et il me dit : "mais ce n'est pas ton parapluie".
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Je lis Champs Elysées et je pense Concorde, puis jardin des Tuileries et Pyramide du Louvre.
Et ma mémoire rebrousse ainsi chemin jusqu’à le voir à nouveau s’approcher de moi, le sourire heureux de me revoir, les yeux qui me grignotent.
Et je sens de nouveau son baiser au coin de ma bouche et j’en éprouve le même frisson.
Et ma main se glisse à nouveau dans la sienne, sereine d’y trouver sa place.
Plus loin, sur la petite esplanade, sous les arbres, ma tête se niche encore au creux de son épaule, et je respire toujours son cou.
Et je ferme les yeux sur mes larmes qui s’échappent.
Et ma mémoire rebrousse ainsi chemin jusqu’à le voir à nouveau s’approcher de moi, le sourire heureux de me revoir, les yeux qui me grignotent.
Et je sens de nouveau son baiser au coin de ma bouche et j’en éprouve le même frisson.
Et ma main se glisse à nouveau dans la sienne, sereine d’y trouver sa place.
Plus loin, sur la petite esplanade, sous les arbres, ma tête se niche encore au creux de son épaule, et je respire toujours son cou.
Et je ferme les yeux sur mes larmes qui s’échappent.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
De baleine en baleine, ça me fait penser à ceci, une petite chronique du quotidien :
Une rue piétonne, j'entre dans la boutique où j'ai l'habitude de m'arrêter lorsque je rentre à pied, j'achète du riz complet et un déodorisant aux huilles essentielles de canelle et girofle, puis je m'avance vers la caisse.
"Bonsoir, je n'ai pas d'espèces, je peux vous payer par chèque ?
- Pas de problème, il n'y a pas de minimum"
Le propriétaire de "La vie claire" est un monsieur assez âgé aujourd'hui, que j'ai vu vieillir depuis une vingtaine d'années que je fréquente ce magasin de temps à autre. Et justement, j'y étais passée en début de semaine.
"Je viens aussi pour récupérer mon parapluie que j'ai oublié lundi soir.
- Il est comment votre parapluie ?"
J'imagine alors une arrière boutique bourrée de parapluies oubliés par la clientèle. Que nenni... Le propriétaire fait quelques pas vers sa gauche et se penche au bas des étagères de céréales.
"Il est grand" dis-je.
Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi j'ai dit ça plutôt que la couleur qui aurait été un signe beaucoup plus distinctif que la taille. Cela fait rire le monsieur qui attend son tour derrière moi et dont je subodore qu'il a pensé à la même chose que moi. Les parapluies ont beau être grands...
"Même quand ils sont grands je les perds. Sinon, comment vous dire... Ben il est plein de couleurs
- Ah oui, en effet, il n'est pas mal du tout, me dit le commerçant en le soulevant
- Il est tout neuf surtout, je venais juste de l'acheter quand je me suis arrêtée ici lundi.
- Oui, je vois ça. C'est dommage que ça ne fasse pas un an et un jour, je l'aurais bien gardé. Moi aussi je les perds tout le temps mes parapluies
- Au moins je saurais où l'oublier pour faire un heureux...
- J'imagine qu'il ne pleuvait plus quand vous êtes sortie du magasin lundi.
- Eh oui.. Sinon, je pense que je m'en serais aperçue tout de suite
- Il ne devrait jamais s'arrêter de pleuvoir quand on sort avec son parapluie !"
Une rue piétonne, j'entre dans la boutique où j'ai l'habitude de m'arrêter lorsque je rentre à pied, j'achète du riz complet et un déodorisant aux huilles essentielles de canelle et girofle, puis je m'avance vers la caisse.
"Bonsoir, je n'ai pas d'espèces, je peux vous payer par chèque ?
- Pas de problème, il n'y a pas de minimum"
Le propriétaire de "La vie claire" est un monsieur assez âgé aujourd'hui, que j'ai vu vieillir depuis une vingtaine d'années que je fréquente ce magasin de temps à autre. Et justement, j'y étais passée en début de semaine.
"Je viens aussi pour récupérer mon parapluie que j'ai oublié lundi soir.
- Il est comment votre parapluie ?"
J'imagine alors une arrière boutique bourrée de parapluies oubliés par la clientèle. Que nenni... Le propriétaire fait quelques pas vers sa gauche et se penche au bas des étagères de céréales.
"Il est grand" dis-je.
Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi j'ai dit ça plutôt que la couleur qui aurait été un signe beaucoup plus distinctif que la taille. Cela fait rire le monsieur qui attend son tour derrière moi et dont je subodore qu'il a pensé à la même chose que moi. Les parapluies ont beau être grands...
"Même quand ils sont grands je les perds. Sinon, comment vous dire... Ben il est plein de couleurs
- Ah oui, en effet, il n'est pas mal du tout, me dit le commerçant en le soulevant
- Il est tout neuf surtout, je venais juste de l'acheter quand je me suis arrêtée ici lundi.
- Oui, je vois ça. C'est dommage que ça ne fasse pas un an et un jour, je l'aurais bien gardé. Moi aussi je les perds tout le temps mes parapluies
- Au moins je saurais où l'oublier pour faire un heureux...
- J'imagine qu'il ne pleuvait plus quand vous êtes sortie du magasin lundi.
- Eh oui.. Sinon, je pense que je m'en serais aperçue tout de suite
- Il ne devrait jamais s'arrêter de pleuvoir quand on sort avec son parapluie !"
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
assssseptanssssssss tu lui dit ou tu lui dis ? :-))))))))))))aseptans a écrit:je lui dit que je ne m'en souviens pas
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
est tenté
est hanté
est entier ?
hais tant tes
silences
étends tes
bras autour de moi
s'il te plaît
est hanté
est entier ?
hais tant tes
silences
étends tes
bras autour de moi
s'il te plaît
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
des bras en T ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
hait*Kash Prex a écrit:est tenté
est hanté
est entier ?
hais tant tes
silences
étends tes
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s'il te plaît
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Eh, Bill, c'est pas mal ça : Sera de miel ! Pfff, t'y connais rien en poésie... emballe-moi ça et mets la dans le coffre.
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A utiliser.... sans modération...
J'ai un problème
L'homme que j'aime
Est un tueur
Quelle heure est-il ?
Il est habile
« Il est six heures ! »
A utiliser... sans modération...
Un braque un fou
Un chien un loup
Un vrai dingo
J'ai un problème
Mon ti poème
J'lai dans la peau
A utiliser... sans modération...
Je suis prêt' à
Pré...vi....su...ahhhh !
Pauvre Pussi
Si jeune et sage...
Quant au message
Pas de souci
Je vous l'envoie
Dès que... euh, la voix
Du perroquet
Euh... sera de miel
Eh, Bill, c'est pas mal ça : Sera de miel ! Pfff, t'y connais rien en poésie... emballe-moi ça et mets la dans le coffre.
Modération, c'est bien votre nom ? Comment je termine ?
A utiliser... sans modération...
Quoi ?
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Kash Prex a écrit:hait*Kash Prex a écrit:est tenté
est hanté
est entier ?
hais tant tes
silences
étends tes
bras autour de moi
s'il te plaît
n'oublie pas l'enseignement de la cordée,
permission accord hait
moment à né, 'man.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
ou M'man.
les discussions autour de la musique nécessitent le temps qu'il faut et que je n'ai pas ce matin,
en revanche ce que je peux dire pour l'instant
c'est que la haine ou colère exacerbée est un réflexe vital et un passage obligé dans ce genre de circonstances, et j'en connais un rayon.
cela dit, s'en débarrasser au plus vite est la meilleure des choses pour convertir le destructeur en constructif.
perso, je ne m'en sens que mieux.
les discussions autour de la musique nécessitent le temps qu'il faut et que je n'ai pas ce matin,
en revanche ce que je peux dire pour l'instant
c'est que la haine ou colère exacerbée est un réflexe vital et un passage obligé dans ce genre de circonstances, et j'en connais un rayon.
cela dit, s'en débarrasser au plus vite est la meilleure des choses pour convertir le destructeur en constructif.
perso, je ne m'en sens que mieux.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Je ne comprends pas le lien entre les "discussions sur la musique" et la suite de ton message, sur la haine la colère dans ce "genre de circonstances"...igloo a écrit:ou M'man.
les discussions autour de la musique nécessitent le temps qu'il faut et que je n'ai pas ce matin,
en revanche ce que je peux dire pour l'instant
c'est que la haine ou colère exacerbée est un réflexe vital et un passage obligé dans ce genre de circonstances, et j'en connais un rayon.
cela dit, s'en débarrasser au plus vite est la meilleure des choses pour convertir le destructeur en constructif.
perso, je ne m'en sens que mieux.
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
ah désolée Kash,
c'est que pour faire + vite j'ai groupé en 1 seul messages 2 choses distinctes:
d'une part, je te dirai en prenant le temps mes impressions sur ta musique.
d'autre part, le petit texte que tu as laissé plus haut avec dedans le mot haine m'a simplement donné envie de te dire (à propos de ce que tu as vécu il y a peu) que le + vite haine passe, le mieux c'est.
après je ne sais pas si cette conversation à sa place ici, on va peut être se faire bûcher
à bientôt (car il faut maintenant que je parte) bonne journée à toi ;-)
c'est que pour faire + vite j'ai groupé en 1 seul messages 2 choses distinctes:
d'une part, je te dirai en prenant le temps mes impressions sur ta musique.
d'autre part, le petit texte que tu as laissé plus haut avec dedans le mot haine m'a simplement donné envie de te dire (à propos de ce que tu as vécu il y a peu) que le + vite haine passe, le mieux c'est.
après je ne sais pas si cette conversation à sa place ici, on va peut être se faire bûcher
à bientôt (car il faut maintenant que je parte) bonne journée à toi ;-)
Invité- Invité
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