Elle l'a su ce soir - poème infréquentable

.....................Elle l'a su ce soir - poème infréquentable ................................(interdit moins de 18 ans)

Ce jour-là je l’ai vue sous la pluie
A son bras et s’abritant sous l’huis
Plus loin je l’ai vue sous une pluie de baisers
Plus tard je l’ai vue sous lui me taisant.

Ô Cupidon, donne force à ma lance
Et prête-moi ton élixir ton breuvage
Car ce soir si je chante c’est que
Même si je ne sais son âge
Je veux d’amour une fille allécher.

Elle vient chaque jour par cette avenue
On se voit puis se croisent
Nos regards avant nos doigts.
Plus je la vois fine et menue
Plus je la veux et pour moi et nue.
Elle me prend elle me mène
Elle m’indique ce qu’elle aime et l’habite
Enfin elle m’invite.

Je la vois, troublant petit cœur :
Voici me dis-je le plus joli qu’eus
Et que n’échangerai contre nul autre écu.
Déjà son QI m’impressionne
Et je sens au fond de moi
Quelque chose qui déraisonne.
On se rencontre on se fuit.
Et puis hier on a ri
De cette reine d’Angleterre
Qui tout grand voulut ouvrir l’Essex
Au soudard de son ex.
Mais à la cour
D’écarter les faits se sont contentés.

Un jour ainsi, un jour d’amour
Elle monte et, laissant glisser sans honte
La chemise elle se montre
Elle m’embrasse elle m’empoigne
Alors je sus quel âge oui.
Elle m’ébranle et je tremble
De tout laisser partir
Comme un souvenir dans sa main.
Puis elle se redresse tigresse
Boit et caresse mon fut et mes caisses
Et comme elle m’en parle
Voit fleurs bleues en plafond
Puis sur la tige sang pâle.
Bientôt de sa gorge feule un râle.

Elle poursuit le récit de son rêve
Pour me dire vite où il habite :
Ayant quitté son magasin, passé la fermeture,
Arrivé au bois des chênes touffus
Devant elle vit se dresser
Un gland et sa tige
Tout gonflé encor de sève de vie.
Sitôt je saute du lit et délaisse mon croquis
Tant il me vient grand faim de croquer
Ce qui me semble une pomme.
Mais voilà qu’elle prend mon crayon en main.
Surprise de le trouver si dur et bandant
Mes yeux elle se frotte
Au seul rayon qui darde dans la chambre.
Elle le regarde et sans qu’il tarde
Elle l’avale et m’arrache un « Mon dieu ! ».
Entendant ainsi ces saints
A ma bouche avide elle fait dire
Qu’il est dur qu’il est dur
D’être en vie.
Pour calmer ses mots
Comme un petit chien je la lèche
Et lui laisse le clip d’Osiris.
Tandis qu’au bas elle écrase
Ses petites lèvres sur ma bouche
Je partage la saveur du bonheur.
Et je voudrais moi le tendre encore
Longtemps là demeurer
A goûter son honneur.

Vaincu par le sien je suis sur le flanc
Je m’enfouis en son amour
Et j’espère mes mots plein sa bouche,
Lui tendant alors mon plus beau fruit
Je gis. Que le jus qui coule
Qu’elle boit et qui la saoule me soit
Aussi régalé lorsque sur moi
Qui veux la voir et la boire
Ses lèvres elle assoit.

Mais tout finit ici en poésie
Car elle a su ce soir
Que se faisant baiser ardent
Elle aurait eu à boire
Le plus chaud de mon lai :
........Pour loger mon nectar au creux de ta fleur
........Rien moins ne presses que la tige.

.........................Marvejols

Ici on a shop au sexe avec plaisir.
Il a phallus que ta peine hisse tes mots à la hauteur de ton génie... t'a la manière!!. Ce n'est que partie remise!!
Bravo!

Rhoooooooooooooo! Tu as la verve dans la bouche...Serais-ce une boulimie estivale?

Que le con vit !
Non, pardon: Que le con vive !

j'ai dû en louper quelques poils, tellement elles sont touffues et parfois impénétrables (les blagues)

trucu...lent?

On aurait presque envie de se rincer la bouche après lecture...
Je vais faire la grincheuse, c'est trop/pas assez : gluant/subtil , long/musical , cru/imagé, gnan-gnan/drôle.

Des passages succulents et d'autres moins goûteux, cependant un bon travail sur les rythmes, les sons et les sens.

Quelle verdeur ! Mais où sont mes neiges d"antan !

J'ai beaucoup aimé moi aussi. Le rythme, le jeu sur les tons, le style, sur les sonorités aussi, l'amusement dans le langage, la maîtrise sans emphase etc... C'est très bon. Et je dis ça sincèrement, même si tu ne peux pas me piffrer. Je ne suis pas bon qu'à casser.

J'apprécie beaucoup la poésie gaillarde, et même grivoise.
J'ai beaucoup aimé les sonorités... et le reste suggéré.

Je dirais un peu comme éclaircie.

Par ailleurs, je dois dire que le "clip d'Osiris" m'est apparu parfaitement délicieux. Si je puis dire.

Félice.

En postant ce texte je me demandais s'il serait accepté et quelle serait la réaction. Je constate à nouveau que les commentaires sont en nombre inverse des lectures, c'est marrant ça.
Pour ceux qui auraient peur d'avoir raté quelques cryptages, on peut trouver la version "en clair" (et en os) là (non ce n'est pas d ela pub, c'est seulement que je n'ai pas encore eu le temps de la mettre sur mon site perso).

PS: Yoni, j'accepte le compliment. Et non non je crois pas que je ne puisse pas te piffrer. Simplement quand tu es arrivé ce fut un peu... renversant, et parfois quand tu m'agaces j'ai tendance à le dire (je sais je dois me retenir...). Remarque je te trouve maintenant presque un peu trop sage (zut, on n'est jamais content), j'aurais peur que tu deviennes un Père tranquille, un Auteur. Râhhh! Mais bon, je te fais confiance, tu dois bien avoir un vrai petit démon en toi sinon t'écrirais pas comme toi. Ceci dit avant de te dédicacer mon prochain recueil je vais voir si tu as fait des progrès avec les dames*...



*NB: je ne sais pas comment on code ces bestiolicones maisconnes qui font des clins d'oeil

J'ai mangé votre texte avec grand plaisir; la sauce était au poil !

Et tout ça d'un seul jet ?