Le train
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François T
Hellian
Jano
zenobi
Ecrirencore
Artnow
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Le train
Le train
De l'encre de chine dans le fond de mes yeux
Cette nuit
Assassine
Sous un lampadaire bleu,
Elle
Portait ce foulard, au rouge prémonitoire
Tard
Sur un quai de la gare.
Les rails tremblaient comme un peuplier tremble sur les paroles du vent
La voie
Dure et tranchante
Aux silex affutés,
Elle
Devenait méfiante
Un oiseau vu dans son nid et prête à s'envoler au moindre petit bruit.
Les rails tremblaient comme un peuplier tremble sur les paroles du vent
De plus en plus fort
Les sons étaient lourds, pesants
J'aurai voulu être sourd
Maintenant !
Ma tête
Résonnait
Tout le temps !
Elle
Ne bougeait plus ...
Le train
Le train
Le train
Le train arrivait
Les freins criaient
Je criais
Aussi !
Elle
N'était plus sur le quai
Son foulard gisait ...
ROUGE
Arnaud Pastoret
juin 2011
De l'encre de chine dans le fond de mes yeux
Cette nuit
Assassine
Sous un lampadaire bleu,
Elle
Portait ce foulard, au rouge prémonitoire
Tard
Sur un quai de la gare.
Les rails tremblaient comme un peuplier tremble sur les paroles du vent
La voie
Dure et tranchante
Aux silex affutés,
Elle
Devenait méfiante
Un oiseau vu dans son nid et prête à s'envoler au moindre petit bruit.
Les rails tremblaient comme un peuplier tremble sur les paroles du vent
De plus en plus fort
Les sons étaient lourds, pesants
J'aurai voulu être sourd
Maintenant !
Ma tête
Résonnait
Tout le temps !
Elle
Ne bougeait plus ...
Le train
Le train
Le train
Le train arrivait
Les freins criaient
Je criais
Aussi !
Elle
N'était plus sur le quai
Son foulard gisait ...
ROUGE
Arnaud Pastoret
juin 2011
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
commentaire
Bien vu cette tension qui part de la couleur du foulard pour y revenir, en suggérant que vouloir la séduire sans parvenir à dire un mot fût une torture. Peut être aurait-il été possible de marquer encore plus le rythme de l'ensemble à l'image de celui d'un train... En tout cas bravo c'est ça la poésie, des images qui correspondent à du vécu.
Ecrirencore- Nombre de messages : 12
Age : 49
Date d'inscription : 12/08/2011
Re: Le train
Le texte, sur le fond, ne m'a pas convaincu.
Sa typographie, non plus.
Malheureusement, la ponctuation non plus.
Un détail:
Là, je me suis interrogé sur "prête", si c'est "elle" et non l'oiseau qui justifie l'accord, quelques signes de ponctuation eussent été les bienvenus.
"Elle
Devenait méfiante
Un oiseau vu dans son nid et prête à s'envoler au moindre petit bruit."
Sa typographie, non plus.
Malheureusement, la ponctuation non plus.
Un détail:
Là, je me suis interrogé sur "prête", si c'est "elle" et non l'oiseau qui justifie l'accord, quelques signes de ponctuation eussent été les bienvenus.
"Elle
Devenait méfiante
Un oiseau vu dans son nid et prête à s'envoler au moindre petit bruit."
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 54
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Le train
La poésie libre me semble pleinement réussie quand le thème abordé s'accorde avec la structure de l'ensemble, quand le fond se marie subtilement à la forme. Toute la finesse d'une expression poétique dégagée des contraintes classiques est de parvenir à retrouver une ossature esthétique et harmonieuse.
Ici, je suis perplexe. Je ne comprends pas la fonction des vers courts ni des mots isolés : "Assassine", "Elle", "Devenait méfiante", etc. Pourquoi ces brutales pertes d'élan, ces soudaines coupures après des vers plus longs, voire très longs ? ("Les rails tremblaient comme un peuplier tremble sur les paroles du vent".)
Cet effet de style engendre un rythme saccadé, sporadique, qui ne rend pas la lecture fluide. Dommage, car la tension dramatique est bel et bien présente.
Ici, je suis perplexe. Je ne comprends pas la fonction des vers courts ni des mots isolés : "Assassine", "Elle", "Devenait méfiante", etc. Pourquoi ces brutales pertes d'élan, ces soudaines coupures après des vers plus longs, voire très longs ? ("Les rails tremblaient comme un peuplier tremble sur les paroles du vent".)
Cet effet de style engendre un rythme saccadé, sporadique, qui ne rend pas la lecture fluide. Dommage, car la tension dramatique est bel et bien présente.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Le train
je fais mienne la critique de Jano :
Il y a dans votre texte une belle et vraie tension dramatique et des images particulièrement intéressantes. Il est vrai que la disposition des vers cassent parfois un rythme qui ne demandait qu'à s'envoler. Il s'en faudrait de peu…
Il y a dans votre texte une belle et vraie tension dramatique et des images particulièrement intéressantes. Il est vrai que la disposition des vers cassent parfois un rythme qui ne demandait qu'à s'envoler. Il s'en faudrait de peu…
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Le train
Je trouve lrs critiques un peu sévères à propos d'un texte qui s'efforce de traduire en quelques phrases l'effroi provoqué par le passage d'un train rapide paraissant entrainer la mort d'une femme.Le système des vers démesurés les uns par rapport aux autres donne bien, en tous cas pour moi , la sensation d'un halètement. Sans doute il était possible d"aménager le système à un meilleur équilibre , mais franchement tel quel cela me plait.
François T- Nombre de messages : 147
Age : 96
Date d'inscription : 13/02/2011
Re: Le train
Merci à chacun de vous de m'avoir donné vos impressions.
De Erirencore:
« Peut être aurait-il été possible de marquer encore plus le rythme de l'ensemble à l'image de celui d'un train... »
J'aurai bien aimé en être capable... même si ici, comme ne le laisse pas présager le titre, une personne est le centre du texte donc c'est orienté davantage sur la personne.
De zenobi:
« Là, je me suis interrogé sur "prête", si c'est "elle" et non l'oiseau qui justifie l'accord »
Je m'étais posé la même question en le relisant ce matin avant de le déposer.. mais j'étais resté sur le féminin puisqu'il s'agit avant tout d'une personne (Elle, en présence et en sous-entendu) et non d'un oiseau (physiquement). Grammaticalement je pense que le masculin comme le féminin peuvent être employés mais c'est surtout à lire, si changement:
« Elle
Devenait méfiante
Un oiseau vu dans son nid et prêt à s'envoler au moindre petit bruit. »
que le rendu ne me semblait pas bon. Le féminin me semble naturel et couler de source; c'est d'ailleurs comme cela qu'il était sorti naturellement à l'écriture, ce qui n'est pas gage d'exactitude bien sur.
De zenobi:
« quelques signes de ponctuation eussent été les bienvenus »
C'est sans doute juste, je ne sais pas, puisque je ne sais pas d'où, de quel(s) endroit(s) vous faites allusion.
Mais dans l'ensemble j'y ai mis le minimum de ponctuations, juste celles (qui selon moi) apportaient qqchose et me semblaient indispensables (pour le rythme). Mais je conçois que ce n'est peut être pas partout conventionnel / usuel.
De Yano: « Je ne comprends pas la fonction des vers courts ni des mots isolés »
« Cet effet de style engendre un rythme saccadé, sporadique, qui ne rend pas la lecture fluide. Dommage, car la tension dramatique est bel et bien présente. »
et Hellian:
« je fais mienne la critique de Jano :
Il y a dans votre texte une belle et vraie tension dramatique et des images particulièrement intéressantes. Il est vrai que la disposition des vers cassent parfois un rythme qui ne demandait qu'à s'envoler. Il s'en faudrait de peu… »
Il y a sans doute à reprendre, à améliorer. Ce n'était que ma 1ere tentative sur une expression de ce type. C'était surtout en rapport au format un peu polar et tendu, et parce que j'en avais parlé à Anachrona hier que j'ai mis ce texte.
Mais comme je l'ai écrit / pensé / ressenti c'étaient justement le rythme saccadé, les ruptures et l'alternance vers longs / vers courts / mots isolés qui contribuent à créer de la tension. Si c'est fluide et continu il n'y a pas de tension (celle rajoutée par la forme autre que les mots) . C'est un peu comme une difficulté à respirer, traduisant qqchose d'angoissant. Mais je comprends que du coup la lecture n'en est peut être pas agréable.
Je repenserai à vos remarques sur le rythme et l'organisation (après l'air des montagnes pyrénéennes qui m'attendent demain).
PS: c'était le com que je venais d'écrire avant le post de FrancoisT...
De FrancoisT:
« Le système des vers démesurés les uns par rapport aux autres donne bien, en tous cas pour moi , la sensation d'un halètement. »
En tous cas c'était mon intention... (comme écrit + haut)...
Mais cela reste dans le subjectif puisque de l'ordre du ressenti, et donc propre à chacun.
Merci à chacun
De Erirencore:
« Peut être aurait-il été possible de marquer encore plus le rythme de l'ensemble à l'image de celui d'un train... »
J'aurai bien aimé en être capable... même si ici, comme ne le laisse pas présager le titre, une personne est le centre du texte donc c'est orienté davantage sur la personne.
De zenobi:
« Là, je me suis interrogé sur "prête", si c'est "elle" et non l'oiseau qui justifie l'accord »
Je m'étais posé la même question en le relisant ce matin avant de le déposer.. mais j'étais resté sur le féminin puisqu'il s'agit avant tout d'une personne (Elle, en présence et en sous-entendu) et non d'un oiseau (physiquement). Grammaticalement je pense que le masculin comme le féminin peuvent être employés mais c'est surtout à lire, si changement:
« Elle
Devenait méfiante
Un oiseau vu dans son nid et prêt à s'envoler au moindre petit bruit. »
que le rendu ne me semblait pas bon. Le féminin me semble naturel et couler de source; c'est d'ailleurs comme cela qu'il était sorti naturellement à l'écriture, ce qui n'est pas gage d'exactitude bien sur.
De zenobi:
« quelques signes de ponctuation eussent été les bienvenus »
C'est sans doute juste, je ne sais pas, puisque je ne sais pas d'où, de quel(s) endroit(s) vous faites allusion.
Mais dans l'ensemble j'y ai mis le minimum de ponctuations, juste celles (qui selon moi) apportaient qqchose et me semblaient indispensables (pour le rythme). Mais je conçois que ce n'est peut être pas partout conventionnel / usuel.
De Yano: « Je ne comprends pas la fonction des vers courts ni des mots isolés »
« Cet effet de style engendre un rythme saccadé, sporadique, qui ne rend pas la lecture fluide. Dommage, car la tension dramatique est bel et bien présente. »
et Hellian:
« je fais mienne la critique de Jano :
Il y a dans votre texte une belle et vraie tension dramatique et des images particulièrement intéressantes. Il est vrai que la disposition des vers cassent parfois un rythme qui ne demandait qu'à s'envoler. Il s'en faudrait de peu… »
Il y a sans doute à reprendre, à améliorer. Ce n'était que ma 1ere tentative sur une expression de ce type. C'était surtout en rapport au format un peu polar et tendu, et parce que j'en avais parlé à Anachrona hier que j'ai mis ce texte.
Mais comme je l'ai écrit / pensé / ressenti c'étaient justement le rythme saccadé, les ruptures et l'alternance vers longs / vers courts / mots isolés qui contribuent à créer de la tension. Si c'est fluide et continu il n'y a pas de tension (celle rajoutée par la forme autre que les mots) . C'est un peu comme une difficulté à respirer, traduisant qqchose d'angoissant. Mais je comprends que du coup la lecture n'en est peut être pas agréable.
Je repenserai à vos remarques sur le rythme et l'organisation (après l'air des montagnes pyrénéennes qui m'attendent demain).
PS: c'était le com que je venais d'écrire avant le post de FrancoisT...
De FrancoisT:
« Le système des vers démesurés les uns par rapport aux autres donne bien, en tous cas pour moi , la sensation d'un halètement. »
En tous cas c'était mon intention... (comme écrit + haut)...
Mais cela reste dans le subjectif puisque de l'ordre du ressenti, et donc propre à chacun.
Merci à chacun
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Le train
Ah voilà, le fameux foulard rouge !
Je trouve la configuration du texte intéréssante ; les mots isolés donnent beaucoup plus de force, et soulignent l'intensité. Le poème est très puissant ; la fin est bien amenée ( c'est toujours délicat de vouloir surprendre le lecteur, et là c'est réussit ).
Je trouve la configuration du texte intéréssante ; les mots isolés donnent beaucoup plus de force, et soulignent l'intensité. Le poème est très puissant ; la fin est bien amenée ( c'est toujours délicat de vouloir surprendre le lecteur, et là c'est réussit ).
Anachrona- Nombre de messages : 92
Age : 31
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 09/05/2011
Re: Le train
Surtout pour m'excuser du lapsus numérique auprès d'Ecrirencore; j'avais zappé un « c », le 1er, mon erreur m'avait fait rire puisque ca donnait « Erirencore », j'espère aussi la personne en question ?!
Et Anachrona, vous résumez très bien une situation d'écriture :
« c'est toujours délicat de vouloir surprendre le lecteur » …
se surprendre / surprendre les autres / essayer en tous cas … vous le faites aussi.
Et Anachrona, vous résumez très bien une situation d'écriture :
« c'est toujours délicat de vouloir surprendre le lecteur » …
se surprendre / surprendre les autres / essayer en tous cas … vous le faites aussi.
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Le train
J'ai beaucoup aimé ce texte sauf sur un point et qui concerne ce vers :
"Portait ce foulard, au rouge prémonitoire"
Pourquoi "prémonitoire" ? C'est dommage, l'analyse est ici trop clinique et téléphonée, on se doute déjà de la fin alors que le poème vient de commencer. Moi, j'aurais juste mis le mot "rouge" en minuscule comme tu l'as fait (puis trouvé du coup un mot antérieur à "rouge" pour rallonger habillement le vers), et faire ainsi judicieusement échos avec le "ROUGE" (en majuscule) de la fin du poème. Tu aurais gagné en percussion je pense, mais c'est subjectif bien sûr.
Sinon, n'est pas plutôt "J'aurais voulu être sourd" que "J'aurai voulu être sourd" ?
"Portait ce foulard, au rouge prémonitoire"
Pourquoi "prémonitoire" ? C'est dommage, l'analyse est ici trop clinique et téléphonée, on se doute déjà de la fin alors que le poème vient de commencer. Moi, j'aurais juste mis le mot "rouge" en minuscule comme tu l'as fait (puis trouvé du coup un mot antérieur à "rouge" pour rallonger habillement le vers), et faire ainsi judicieusement échos avec le "ROUGE" (en majuscule) de la fin du poème. Tu aurais gagné en percussion je pense, mais c'est subjectif bien sûr.
Sinon, n'est pas plutôt "J'aurais voulu être sourd" que "J'aurai voulu être sourd" ?
Re: Le train
Oui "prémonitoire" est superflu. Plutôt d'accord avec François T.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Le train
J'ai aimé ces accélérations et ces deccélérations quand se télescopent des images au ralenti , quasi en appesanteur , avec Elle, comme une apparition , comme une illusion de temps suspendu , et d'autres qui défilent à toute vitesse , comme une effraction du rêve par le réel , avec le train qui ici ne fracasse pas que le silence
et ce narrateur entre les deux qui voudrait stopper le temps maintenir le suspense rembobiner le film spectateur impuissant d'un scénario déjà écrit.
et ce narrateur entre les deux qui voudrait stopper le temps maintenir le suspense rembobiner le film spectateur impuissant d'un scénario déjà écrit.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Le train
Vos remarques sont très justes Rimbaudelaire (je rajoute Jean Lê pour le « prémonitoire »).
Tout d'abord sur celle orthographique. J'étais d'accord avec vous il y a qq jours, m'étais arrêté dessus, et après j'ai pas mal douté entre les 2 écritures; là j'ai essayé de vérifier et apparemment c'est bien avec un « s » (et c'est une faute en cascade sur internet tout du moins d'écrire « j'aurai voulu »), et bien que cette forme existe : futur antérieur; et avec le « s » c'est du conditionnel passé. J'ai notamment lu un moyen si on ne sait pas trop dans ce cas de figure (mon cas visiblement) c'est de les basculer à la 1ere personne du pluriel, ainsi ça donne : « nous aurons voulu » au FA, et « nous aurions voulu » au CP et on perçoit mieux qu'il faut un « s ». Sinon mieux (re)bosser ses conjugaisons !
Sur « prémonitoire », j'ai exactement la même réserve que vous (et Jean Lê), et suis tout à fait d'accord avec vous, mais aussi en prolongeant, on pourrait presque faire la même remarque sur « assassine »... et après il faut aussi mettre des mots et faire des choix. Alors pas tjr facile.
Pour moi, disons qu'il s'agit « d'un compromis ». L'intérêt du prémonitoire était aussi (pour bcp) dans les sonorités « toire », puis « tard », « gare », des sons « graves » contribuant (selon moi) à « l'ambiance générale ».
En fait, à lire les commentaires (y compris le vôtre sur la fin: " on se doute déjà de la fin alors que le poème vient de commencer "), j'ai été surpris d'une chose: c'est que ceux qui s'étaient exprimés sur le fond exprimaient clairement que la personne avait finie sur les rails du train et percutée vraisemblablement. C'est toujours intéressant et instructif de voir comment ce qu'ont écrit est et a été perçu. « La lecture appartient aux lecteurs ». Et ici, sur le coup, je n'ai pas tout à fait compris pourquoi ces lectures / interprétations. Ensuite j'ai pensé à la situation (qui peut sembler disons « commune » / ou « dans les consciences ») puis après je me suis dit que c'était sans doute le passage descriptif sur « la voie » et les « silex affutés » qui avaient peut-être fait prendre cette direction de lecture et interprétation.
En fait, dans mon esprit, le passage sur « la voie » n'était qu'une ambiance / un regard autre / détourné / une tension. Et dans mon esprit, elle ne se jetait pas (ou était jetée) sur les rails, mais je laissais son devenir dans les mains du lecteur...
A-t-elle été enlevée? Est-ce qu'une personne mal attentionnée passait là ou rodait là ? (d'où sa méfiance dans le texte?), a-t-elle eu peur de qn / qqchose et fuit brusquement laissant tomber son foulard ? Pourquoi son foulard de couleur rouge était-il devenu ROUGE ? Etait-il en sang ? Si oui, était-il sur les rails ou sur le quai ?
En tous cas dans mon esprit d'autres directions que le fait de se jeter ou jetée sur les rails... C'est donc aussi un peu pourquoi cette utilisation de « prémonitoire » parce que pour moi je n'en disais pas bcp...
Mais ce fut très intéressant pour moi de lire les interprétations. Cela me montre que tout le monde n'a pas forcément été où je pensais, mais aussi que la plupart ont été qqpart, et c'est bien là le principal pour moi …
Je ne sais pas si tout le monde l'avait vue finir sur les rails ???
Merci à vous d'avoir fait part de vos impressions.
Et Rebecca, il est interdit de se mettre à la place de celui qui a écrit ?! J'ai l'impression de m'y revoir tellement vos propos collent à mes ressentis !
Tout d'abord sur celle orthographique. J'étais d'accord avec vous il y a qq jours, m'étais arrêté dessus, et après j'ai pas mal douté entre les 2 écritures; là j'ai essayé de vérifier et apparemment c'est bien avec un « s » (et c'est une faute en cascade sur internet tout du moins d'écrire « j'aurai voulu »), et bien que cette forme existe : futur antérieur; et avec le « s » c'est du conditionnel passé. J'ai notamment lu un moyen si on ne sait pas trop dans ce cas de figure (mon cas visiblement) c'est de les basculer à la 1ere personne du pluriel, ainsi ça donne : « nous aurons voulu » au FA, et « nous aurions voulu » au CP et on perçoit mieux qu'il faut un « s ». Sinon mieux (re)bosser ses conjugaisons !
Sur « prémonitoire », j'ai exactement la même réserve que vous (et Jean Lê), et suis tout à fait d'accord avec vous, mais aussi en prolongeant, on pourrait presque faire la même remarque sur « assassine »... et après il faut aussi mettre des mots et faire des choix. Alors pas tjr facile.
Pour moi, disons qu'il s'agit « d'un compromis ». L'intérêt du prémonitoire était aussi (pour bcp) dans les sonorités « toire », puis « tard », « gare », des sons « graves » contribuant (selon moi) à « l'ambiance générale ».
En fait, à lire les commentaires (y compris le vôtre sur la fin: " on se doute déjà de la fin alors que le poème vient de commencer "), j'ai été surpris d'une chose: c'est que ceux qui s'étaient exprimés sur le fond exprimaient clairement que la personne avait finie sur les rails du train et percutée vraisemblablement. C'est toujours intéressant et instructif de voir comment ce qu'ont écrit est et a été perçu. « La lecture appartient aux lecteurs ». Et ici, sur le coup, je n'ai pas tout à fait compris pourquoi ces lectures / interprétations. Ensuite j'ai pensé à la situation (qui peut sembler disons « commune » / ou « dans les consciences ») puis après je me suis dit que c'était sans doute le passage descriptif sur « la voie » et les « silex affutés » qui avaient peut-être fait prendre cette direction de lecture et interprétation.
En fait, dans mon esprit, le passage sur « la voie » n'était qu'une ambiance / un regard autre / détourné / une tension. Et dans mon esprit, elle ne se jetait pas (ou était jetée) sur les rails, mais je laissais son devenir dans les mains du lecteur...
A-t-elle été enlevée? Est-ce qu'une personne mal attentionnée passait là ou rodait là ? (d'où sa méfiance dans le texte?), a-t-elle eu peur de qn / qqchose et fuit brusquement laissant tomber son foulard ? Pourquoi son foulard de couleur rouge était-il devenu ROUGE ? Etait-il en sang ? Si oui, était-il sur les rails ou sur le quai ?
En tous cas dans mon esprit d'autres directions que le fait de se jeter ou jetée sur les rails... C'est donc aussi un peu pourquoi cette utilisation de « prémonitoire » parce que pour moi je n'en disais pas bcp...
Mais ce fut très intéressant pour moi de lire les interprétations. Cela me montre que tout le monde n'a pas forcément été où je pensais, mais aussi que la plupart ont été qqpart, et c'est bien là le principal pour moi …
Je ne sais pas si tout le monde l'avait vue finir sur les rails ???
Merci à vous d'avoir fait part de vos impressions.
Et Rebecca, il est interdit de se mettre à la place de celui qui a écrit ?! J'ai l'impression de m'y revoir tellement vos propos collent à mes ressentis !
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
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