Exo live du dimanche 9 octobre 2011
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Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
voilà, c'est vrai
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
Je suis bien d'accord avec toi, Easter, et c'est pourquoi je ne me suis pas précipitée pour l'ouvrir.
Mais moi je crois à la critique d'auteurs, justement parce qu'écrivant eux-mêmes, ils ont des avis à émettre sur des aspects " cuisine" qui échappent davantage aux simples lecteurs (Pascale exceptée, parce qu'elle n'est pas exactement ce qu'on appelle "simple lectrice" !). Les critiques que j'ai pu recevoir de deux ou trois auteurs avec lesquels j'ai eu ces échanges approfondis m'ont énormément fait progresser, soit parce qu'ils mettaient le doigt sur un défaut que j'étais incapable de voir, ayant trop le nez dessus, soit parce qu'ils m'ouvraient des pistes auxquelles je n'avais pas songé. Et la preuve de ça, c'est la différence de qualité qu'il y a entre par exemple Changement de régime et Attaches. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait un bond qualitatif ( d'ailleurs je suis encore en train de prendre mon élan pour essayer de ne pas faire moins bien !) et parce que j'étais "titillée" sur des choses que j'aurais laissées passer et encouragée sur d'autres ... que mes lecteurs en soient remerciés !
Donc, si je résume : on ouvre éventuellement la discussion sur les textes que les participants veulent soumettre à une critique plus fouillée à la suite des commentaires courants dans le fil même de l'exo. J'ai bon ?
Mais moi je crois à la critique d'auteurs, justement parce qu'écrivant eux-mêmes, ils ont des avis à émettre sur des aspects " cuisine" qui échappent davantage aux simples lecteurs (Pascale exceptée, parce qu'elle n'est pas exactement ce qu'on appelle "simple lectrice" !). Les critiques que j'ai pu recevoir de deux ou trois auteurs avec lesquels j'ai eu ces échanges approfondis m'ont énormément fait progresser, soit parce qu'ils mettaient le doigt sur un défaut que j'étais incapable de voir, ayant trop le nez dessus, soit parce qu'ils m'ouvraient des pistes auxquelles je n'avais pas songé. Et la preuve de ça, c'est la différence de qualité qu'il y a entre par exemple Changement de régime et Attaches. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait un bond qualitatif ( d'ailleurs je suis encore en train de prendre mon élan pour essayer de ne pas faire moins bien !) et parce que j'étais "titillée" sur des choses que j'aurais laissées passer et encouragée sur d'autres ... que mes lecteurs en soient remerciés !
Donc, si je résume : on ouvre éventuellement la discussion sur les textes que les participants veulent soumettre à une critique plus fouillée à la suite des commentaires courants dans le fil même de l'exo. J'ai bon ?
Invité- Invité
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
T'as tout bon Colinette (sauf avis contraire à venir éventuellement ;-))
Invité- Invité
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
Suis d'accord avec Easter, quant à la multiplication intempestive de fils.Easter(Island) a écrit:Sans vouloir avoir l'air de mettre mon nez là où ça ne me regarde pas (surtout que, en fait, ça me regarde énormément !)... Je me méfie de la multiplicité de fils ouverts et laissés oisifs une fois passée l'urgence à l'origine de leur création et donc, je ne vois pas bien en quoi le fil suggéré serait différent de ce fil-là : https://vosecrits.1fr1.net/t9766-discussions-autour-de-nos-textes-prose-poesie
Surtout s'il s'agit de décortiquer des textes hors exo live.
Suis pas pour la suggestion de Frédéric de voer pour le meilleur exolive.
S'il y bien un truc qui fonctionne bien sur VE et ce depuis la création du forum, c'est justement les exercices en live, parce que justement, ils se font dans une atmosphère de confiance et de bonne humeur. Perso, je n'y changerais pas un iota.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
Comme le suggérait la Modération un peu plus haut.Easter(Island) a écrit:Sinon, je ne vois pas le problème qu'il y aurait à faire un commentaire plus fouillé d'un texte en particulier sur le fil même de l'exo live.
;-)
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
Bonsoir,
je rejoignais dans l'ensemble les propos de Rebecca:
« chacun est libre de ses commentaires selon le temps dont il dispose, l'énergie ou la fatigue du moment, son inspiration, sa sensibilité etc...donc je ne suis pas pour donner une forme imposée aux réactions, mais pour que chacun partage à sa guise . »
« Pour ce qui est d'un fil où l'on critiquerait sans censure les textes dont l'auteur a donné l'assurance qu'il n'en prendrait pas ombrage je trouve ça sans intérêt car si on ne veut pas être soumis à la critique on ne publie pas point barre. »
Ainsi, dans le prolongement, si demande / besoin / interrogation d'un lecteur ou auteur sur un texte, il doit être possible et assez simple de poursuivre / répondre sur le fil de l'exo.
Etant donnée que l'existence du fil « discussions autour de nos textes » soit surtout justifiée pour éviter des remontées incessantes d'un texte pour des discussions trop répétées, et que dans cette partie du site, il n'y a pas cette situation, les choses / débats / questions peuvent sans doute se faire librement à la suite sans trop de problèmes.
Et encore un détail adressé à Frédéric:
tu as écrit:
« pour ce qui est de la façon de commenter,
c'est vrai que, j'avoue, que , dès fois, un peu, beaucoup, je suis pas forcément touché par une forme d'écriture...
mais
est-il nécéssaire de briser l'oeuf de Mozart ???? si je suis à des milliards de kilomètres du texte que l'on me fait lire.. »
il fait partie du commentaire / de l'avis de dire à qn si on n'a pas accroché, pas aimé, pas compris ou pas été touché par son texte, et si c'est un ressenti sincère et un minimum expliqué, il n'y a aucune raison que cela pose soucis, et je dirais même au contraire: c'est utile pour celui qui a écrit. (et cela rejoint aussi les propos de Rebecca cités en 2).
(j'ai du retard dans les lectures, disons un décalage de temps, je me colle les propos de Rebecca cités 1)
je rejoignais dans l'ensemble les propos de Rebecca:
« chacun est libre de ses commentaires selon le temps dont il dispose, l'énergie ou la fatigue du moment, son inspiration, sa sensibilité etc...donc je ne suis pas pour donner une forme imposée aux réactions, mais pour que chacun partage à sa guise . »
« Pour ce qui est d'un fil où l'on critiquerait sans censure les textes dont l'auteur a donné l'assurance qu'il n'en prendrait pas ombrage je trouve ça sans intérêt car si on ne veut pas être soumis à la critique on ne publie pas point barre. »
Ainsi, dans le prolongement, si demande / besoin / interrogation d'un lecteur ou auteur sur un texte, il doit être possible et assez simple de poursuivre / répondre sur le fil de l'exo.
Etant donnée que l'existence du fil « discussions autour de nos textes » soit surtout justifiée pour éviter des remontées incessantes d'un texte pour des discussions trop répétées, et que dans cette partie du site, il n'y a pas cette situation, les choses / débats / questions peuvent sans doute se faire librement à la suite sans trop de problèmes.
Et encore un détail adressé à Frédéric:
tu as écrit:
« pour ce qui est de la façon de commenter,
c'est vrai que, j'avoue, que , dès fois, un peu, beaucoup, je suis pas forcément touché par une forme d'écriture...
mais
est-il nécéssaire de briser l'oeuf de Mozart ???? si je suis à des milliards de kilomètres du texte que l'on me fait lire.. »
il fait partie du commentaire / de l'avis de dire à qn si on n'a pas accroché, pas aimé, pas compris ou pas été touché par son texte, et si c'est un ressenti sincère et un minimum expliqué, il n'y a aucune raison que cela pose soucis, et je dirais même au contraire: c'est utile pour celui qui a écrit. (et cela rejoint aussi les propos de Rebecca cités en 2).
(j'ai du retard dans les lectures, disons un décalage de temps, je me colle les propos de Rebecca cités 1)
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
Désolée de vous livrer si tardivement mes derniers commentaires.
Iris : Bien aimé cette scène de ménage. Quasiment sans parole et pourtant tout est dit. Et bien dit.
Petite remarque : Les noms de tissus me sont apparus trop visibles, je ne parle pas seulement de leur mise en gras. Peut être parce qu’ils sont trop rapprochés et que tous ne revêtent pas dans le texte de fonctionnalité particulière. Sais pas si je suis claire, là… Je veux dire : Extra le déshabillé de soie mis en opposition avec le pyjama de pilou, extra les draps de satin où se prélasser seule. Les autres tombent moins à propos.
Ceci est une réflexion sur la difficulté d’intégrer les contraintes. Perso j’ai tendance à privilégier le texte au mépris des contraintes si elles ne le servent pas. Je n’y arrive pas toujours, hein.
Croisic : Eu beaucoup de plaisir à lire ce parcours bernayen ( ?). D’autant que des images de toi en canard mouillé avec ton sac de pommes à la main… Bref j’avais l’image en double : celles de ton très agréable récit et celles de mes souvenirs.
Artnow : Ah oui ! Très beau texte. Suis sans voix.
Polixène : Beaucoup de choses étonnantes et subtiles dans cette courte nouvelle. Il m’a fallu un peu de temps pour entrer dedans, mais une fois la bonne clé trouvée…
Arielle : Excellent ! Un texte délicieux, une rencontre jubilatoire. Tu devrais proser plus souvent.
Bertrand-môgendre : J’aime ce ton très personnel et décalé, ce point de vue original.
Frédéric Prunier : J’ai d’abord pensé « texte amer ». Et puis non, l’amour rattrape tout, et le satin et la soie sont doux qu’ils soient de première main ou chines de brocante.
Iris : Bien aimé cette scène de ménage. Quasiment sans parole et pourtant tout est dit. Et bien dit.
Petite remarque : Les noms de tissus me sont apparus trop visibles, je ne parle pas seulement de leur mise en gras. Peut être parce qu’ils sont trop rapprochés et que tous ne revêtent pas dans le texte de fonctionnalité particulière. Sais pas si je suis claire, là… Je veux dire : Extra le déshabillé de soie mis en opposition avec le pyjama de pilou, extra les draps de satin où se prélasser seule. Les autres tombent moins à propos.
Ceci est une réflexion sur la difficulté d’intégrer les contraintes. Perso j’ai tendance à privilégier le texte au mépris des contraintes si elles ne le servent pas. Je n’y arrive pas toujours, hein.
Croisic : Eu beaucoup de plaisir à lire ce parcours bernayen ( ?). D’autant que des images de toi en canard mouillé avec ton sac de pommes à la main… Bref j’avais l’image en double : celles de ton très agréable récit et celles de mes souvenirs.
Artnow : Ah oui ! Très beau texte. Suis sans voix.
Polixène : Beaucoup de choses étonnantes et subtiles dans cette courte nouvelle. Il m’a fallu un peu de temps pour entrer dedans, mais une fois la bonne clé trouvée…
Arielle : Excellent ! Un texte délicieux, une rencontre jubilatoire. Tu devrais proser plus souvent.
Bertrand-môgendre : J’aime ce ton très personnel et décalé, ce point de vue original.
Frédéric Prunier : J’ai d’abord pensé « texte amer ». Et puis non, l’amour rattrape tout, et le satin et la soie sont doux qu’ils soient de première main ou chines de brocante.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
Pour apporter de l'eau au petit moulin du fil "saignant" , je dirai que bien sûr, il faut qu'il y ait une demande particulière d'un auteur sur un texte, un appel à commentaire détaillés : en effet, l'investissement des commentateurs ne saurait tomber à plat, ce qui implique de la part du demandeur un minimum de retravail après . Par égard , et ensuite pour que cet échange public puisse servir à d'autres . Que les lecteurs "muets" mesurent l'efficacité de l'aller -retour (et pour rester polie je n'emploie pas le mot dialectique ) lecture/écriture croisées ...C'est tout le sens d'un atelier d'écriture , sa raison d'être.
Et peu importe qu'il s'agisse d'un texte d'exo ou d'un post personnel, chaque modalité produit une égale proportion de textes remarquables, intéressants ou dignes d'être retravaillés .
Donc je suis pour l'idée de Coline , et prête à jouer le jeu dès que j'ai le temps . Un fil spécial aurait quand même le mérite de la visibilité ...déjà que le forum est dense...
Et peu importe qu'il s'agisse d'un texte d'exo ou d'un post personnel, chaque modalité produit une égale proportion de textes remarquables, intéressants ou dignes d'être retravaillés .
Donc je suis pour l'idée de Coline , et prête à jouer le jeu dès que j'ai le temps . Un fil spécial aurait quand même le mérite de la visibilité ...déjà que le forum est dense...
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
lit et ratures, mon texte :-)
salut à tou.te.s
finalement je n'ai pas pu être des vôtres dimanche soir., mais j'ai fait mon texte depuis, le voici.
(je suis open évidemment à tout type de remarque, ça m'aidera à m'améliorer :-) )
par ailleurs jusqu'à présent je n'avais pas lu les vôtres (je n'avais pas envie de me faire influencer en gros :-)) mais je vais le faire maintenant :-). à tout bientôt!!
exo Lit et ratures
Au fond de son lit, Raphael écrivait majestueusement. moitié oblomov, moitié proust, il passait le plus clair de son temps couché. parfois, quand je passais la tête par l'entrebaillement de la porte pour lui passer le bonjour, il se dressait un peu en s'appuyant sur son avant-bras délicat, me jetait un coup d'oeil flegmatique, ça lui donnait la posture d'un riche patricien entamant un repas. Dans cette position, ses gestes auraient dû avoir quelque chose d'étriqué. Pourtant, il émanait de lui une grâce et un relâchement onctueux, qui aimantaient le regard de ses visiteurs, amis, et colocataires.
il exhalait une confiance et une délicatesse qui amenait le moindre visiteur à croire volontiers être en face d'un écrivain, sinon brillant, du moins prometteur, qui allait peut-être renouveler profondément la littérature contemporaine.
ses longs cheveux noirs, ses lunettes dorées, son nez régulier, ses sourcils fins et soyeux, sa voix chaude et douce, tout contribuait à lui donner une certaine classe.
son ample chemise en soie faisait une tâche blanche sur son drap de tissu bleu. une couverture en laine, framboise écrasée, le protégeait du froid qui avait vite fait d'emplir son appartement. son pantalon en coton, son écharpe en flanelle, ses soquettes en acrylique et ses chausses de velours enveloppaient harmonieusement son corps souple et ondoyant. son regard était lumineux - suovent -, traversé d'une ombre inquiétante - parfois -, mais toujours sobre et posé.
la position dans laquelle il écrivait n'allait pas sans poser quelque problème. une tendinite au coude lui fut diagnostiquée. cette épycondylite lui valut plusieurs semaines de reops, et cinq séances de kinésithérapie furent nécessaires pour en venir à bout. "adossez-vous à votyre oreiller", lui avait prescrit son oséopathe. raphael avait opiné, soit dans l'espoir qu'il pourrait effectivemetn mettre ce conseil en pratique, soit pour s'épagner de stériles explications et retourner le plus vite possible à son ouvrage.
de temps en temps, il beurrait quelques biscottes qu'il grignotait dans son lit. des nombreuses miettes étoilaient son lit. un jour où on avait échangé quelques mots, il m'avait dit qu'elles lui irritant la peau et, comme un caillou dans une chaussure, se rappelaient continuellement à lui. mais il passait outre ,parvenait à ne pas interrompre son travail. cette abnégation faisait mon admiration. "nous vivons avec le corps lardé d'épines. quelques miettes ne diovent pas m'empêcher d'écrire, ni de manger des cracottes", disait-il d'un ton un peu trop péremptoire, comme si ces réflexions venaient de très loin et sortaient de lui dans un douloureux crachotement, un peu comme l'eau sort pour la première fios depuis des mois d'un robinet longtemps désaffecté.
quand les miettes devenaient trop abondantes il ne renonçait pas aux biscottes, mais, pour prévenir tout émiettement, se mettait à les suçoter. raphael savait transiger.
comme un danton allant à la guillotine, il enfilait toujours une ample chemise blanche pour écrire. "ça me met en état", disait-il d'une mine réjouie.
à quels textes immortels, à quelle prose ultime sacrifiait-il ainsi ses après-midi, et ses matinées, et ses soirées? il était difficile de lui arracher des confidences. on était obligé de se contenter de quelques suppositions, basées sur de vagues impressions. bien sûr, il avait, l'année d'avant, ébloui une partie de son groupe de TD par les chatoyances de son mémoire de fin d'études. très stylé, tr-ès bien écrit, avait reconnu son directeur de mémoire, pourtant peu porté sur les compliments - et d'ailleurs peu porté sur les jeunes hommes du genre de rahpael. l'austérité du thème ("habitus et hexis des personnels administratifs dans les sous-préfectures de France de l'Empire à Vichy. une analyse longitudinale des conditions sociales de la mise en oeuvre des politiques administratives") rendait encore plus méritoire la nonchalance blasée et brillante du style de son mémoire.
quant à ce qu'il était en train d'écrire, il n'était pas facile d'obtenir des inforatiosn. raphael répondait à toutes les questiosn par des borborygmes et des monosyllabes, et prenait soin ede ne pas permettre à qui que ce soit d'approcher son manuscrit
un jour pourtant où il était occupé à briquer la voiture de son père, on parvint à prendre connaissance de son manuscrit massif et bleuté. ce n'était que ratures. pas une ligne n'était lisible. raphael, depuis des mois, avait consacré son temps à écrire des phrases, puis à les raturer méticuleusement ou rageusement, efficacement en tout cas puisqu'on ne parvenait pas à lire quoi que ce soit. Seules quelques lettres surnageaient ici et là, comme des pâtes à la surface d'une soupe chinoise. raphael avait consumé sa vie dans la rédaction d'un texte, puis dans son camouflage. les ratures étaietn soignées, stylées, régulières, envoutantes. elles formaient des vaguelettes qui dansaient sous les yeux du lecteur. moitié art brut, moitié hiéroglyphes, on hésitait entre les imputer à un débile mental ou à un peintre inspiré et fulgurant. ainsi, en lieu et place d'un texte, que certains d'entre nous s'étaient imaginé riche, valloné comme un massif, luxuriant comme une amazonie, et fruité comme un verger, on trouvait avec émotion par ces lignes troublantes, régulières, qui exhalaient que le calme un peu morbide d'une plaine vide. raphael était en quelque sorte un imposteur. ou un fou. ou un génie.
finalement je n'ai pas pu être des vôtres dimanche soir., mais j'ai fait mon texte depuis, le voici.
(je suis open évidemment à tout type de remarque, ça m'aidera à m'améliorer :-) )
par ailleurs jusqu'à présent je n'avais pas lu les vôtres (je n'avais pas envie de me faire influencer en gros :-)) mais je vais le faire maintenant :-). à tout bientôt!!
exo Lit et ratures
Au fond de son lit, Raphael écrivait majestueusement. moitié oblomov, moitié proust, il passait le plus clair de son temps couché. parfois, quand je passais la tête par l'entrebaillement de la porte pour lui passer le bonjour, il se dressait un peu en s'appuyant sur son avant-bras délicat, me jetait un coup d'oeil flegmatique, ça lui donnait la posture d'un riche patricien entamant un repas. Dans cette position, ses gestes auraient dû avoir quelque chose d'étriqué. Pourtant, il émanait de lui une grâce et un relâchement onctueux, qui aimantaient le regard de ses visiteurs, amis, et colocataires.
il exhalait une confiance et une délicatesse qui amenait le moindre visiteur à croire volontiers être en face d'un écrivain, sinon brillant, du moins prometteur, qui allait peut-être renouveler profondément la littérature contemporaine.
ses longs cheveux noirs, ses lunettes dorées, son nez régulier, ses sourcils fins et soyeux, sa voix chaude et douce, tout contribuait à lui donner une certaine classe.
son ample chemise en soie faisait une tâche blanche sur son drap de tissu bleu. une couverture en laine, framboise écrasée, le protégeait du froid qui avait vite fait d'emplir son appartement. son pantalon en coton, son écharpe en flanelle, ses soquettes en acrylique et ses chausses de velours enveloppaient harmonieusement son corps souple et ondoyant. son regard était lumineux - suovent -, traversé d'une ombre inquiétante - parfois -, mais toujours sobre et posé.
la position dans laquelle il écrivait n'allait pas sans poser quelque problème. une tendinite au coude lui fut diagnostiquée. cette épycondylite lui valut plusieurs semaines de reops, et cinq séances de kinésithérapie furent nécessaires pour en venir à bout. "adossez-vous à votyre oreiller", lui avait prescrit son oséopathe. raphael avait opiné, soit dans l'espoir qu'il pourrait effectivemetn mettre ce conseil en pratique, soit pour s'épagner de stériles explications et retourner le plus vite possible à son ouvrage.
de temps en temps, il beurrait quelques biscottes qu'il grignotait dans son lit. des nombreuses miettes étoilaient son lit. un jour où on avait échangé quelques mots, il m'avait dit qu'elles lui irritant la peau et, comme un caillou dans une chaussure, se rappelaient continuellement à lui. mais il passait outre ,parvenait à ne pas interrompre son travail. cette abnégation faisait mon admiration. "nous vivons avec le corps lardé d'épines. quelques miettes ne diovent pas m'empêcher d'écrire, ni de manger des cracottes", disait-il d'un ton un peu trop péremptoire, comme si ces réflexions venaient de très loin et sortaient de lui dans un douloureux crachotement, un peu comme l'eau sort pour la première fios depuis des mois d'un robinet longtemps désaffecté.
quand les miettes devenaient trop abondantes il ne renonçait pas aux biscottes, mais, pour prévenir tout émiettement, se mettait à les suçoter. raphael savait transiger.
comme un danton allant à la guillotine, il enfilait toujours une ample chemise blanche pour écrire. "ça me met en état", disait-il d'une mine réjouie.
à quels textes immortels, à quelle prose ultime sacrifiait-il ainsi ses après-midi, et ses matinées, et ses soirées? il était difficile de lui arracher des confidences. on était obligé de se contenter de quelques suppositions, basées sur de vagues impressions. bien sûr, il avait, l'année d'avant, ébloui une partie de son groupe de TD par les chatoyances de son mémoire de fin d'études. très stylé, tr-ès bien écrit, avait reconnu son directeur de mémoire, pourtant peu porté sur les compliments - et d'ailleurs peu porté sur les jeunes hommes du genre de rahpael. l'austérité du thème ("habitus et hexis des personnels administratifs dans les sous-préfectures de France de l'Empire à Vichy. une analyse longitudinale des conditions sociales de la mise en oeuvre des politiques administratives") rendait encore plus méritoire la nonchalance blasée et brillante du style de son mémoire.
quant à ce qu'il était en train d'écrire, il n'était pas facile d'obtenir des inforatiosn. raphael répondait à toutes les questiosn par des borborygmes et des monosyllabes, et prenait soin ede ne pas permettre à qui que ce soit d'approcher son manuscrit
un jour pourtant où il était occupé à briquer la voiture de son père, on parvint à prendre connaissance de son manuscrit massif et bleuté. ce n'était que ratures. pas une ligne n'était lisible. raphael, depuis des mois, avait consacré son temps à écrire des phrases, puis à les raturer méticuleusement ou rageusement, efficacement en tout cas puisqu'on ne parvenait pas à lire quoi que ce soit. Seules quelques lettres surnageaient ici et là, comme des pâtes à la surface d'une soupe chinoise. raphael avait consumé sa vie dans la rédaction d'un texte, puis dans son camouflage. les ratures étaietn soignées, stylées, régulières, envoutantes. elles formaient des vaguelettes qui dansaient sous les yeux du lecteur. moitié art brut, moitié hiéroglyphes, on hésitait entre les imputer à un débile mental ou à un peintre inspiré et fulgurant. ainsi, en lieu et place d'un texte, que certains d'entre nous s'étaient imaginé riche, valloné comme un massif, luxuriant comme une amazonie, et fruité comme un verger, on trouvait avec émotion par ces lignes troublantes, régulières, qui exhalaient que le calme un peu morbide d'une plaine vide. raphael était en quelque sorte un imposteur. ou un fou. ou un génie.
Meilhac- Nombre de messages : 49
Age : 48
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
pour rebondir sur la remarque de Polixène, je précise que je suis partant pour retravailler mon texte après d'éventuels commentaires de lecteurs. (et inversement, si je prends le temps de faire des commentaires sur des textes d'autres, je serai curieux évidemment de voir si ça donne lieu à du retouchage :-))buenas noches !!Polixène a écrit:Pour apporter de l'eau au petit moulin du fil "saignant" , je dirai que bien sûr, il faut qu'il y ait une demande particulière d'un auteur sur un texte, un appel à commentaire détaillés : en effet, l'investissement des commentateurs ne saurait tomber à plat, ce qui implique de la part du demandeur un minimum de retravail après .
Meilhac- Nombre de messages : 49
Age : 48
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
Je parie que tu as tapé ton texte allongé dans ton lit toi aussi ,vu le nombre de fautes de frappe!
Bonsoir à toi !
Ce qui m'a surprise, c'est que le dandy subitement daigne tomber dans les tâches matérielles ("briquer la voiture de son père") pas très "proustien" !...
J'ai adoré le titre du mémoire de fin d'études !!! dès qu'il est fini tu nous le postes, hein!
Bonsoir à toi !
Ce qui m'a surprise, c'est que le dandy subitement daigne tomber dans les tâches matérielles ("briquer la voiture de son père") pas très "proustien" !...
J'ai adoré le titre du mémoire de fin d'études !!! dès qu'il est fini tu nous le postes, hein!
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
ouaf le mémoire est fictif, il faut l'imaginer :-).Polixène a écrit:Je parie que tu as tapé ton texte allongé dans ton lit toi aussi ,vu le nombre de fautes de frappe!
Bonsoir à toi !
Ce qui m'a surprise, c'est que le dandy subitement daigne tomber dans les tâches matérielles ("briquer la voiture de son père") pas très "proustien" !...
J'ai adoré le titre du mémoire de fin d'études !!! dès qu'il est fini tu nous le postes, hein!
bé oui, briquer la voiture, ça faisait partie de la contrainte (l'activité qu'il fallait que je mentionne : nettoyer sa voiture ; le lieu qu'il fallait que je mentionne : une plaine vide :-)).
Meilhac- Nombre de messages : 49
Age : 48
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
en fait je crois que l'histoire de la voiture à laver gâte le texte + qu'autre chose, j'aurais peut-être dû transgresser la consigne sur ce point. pour ce qui est des fautes de frappe, le truc c'est que j'ai écrit sur un ordi tout petit, et un peu inconfortablement. y a pas une fonction sur ce forum qui permettrait de modifier après coup un message qu'on a posté soi-même? j'ai l'impression que non, c'est dommage, ça me permettrait d'expurger mon texte de ses fautes de frappe (je peux d'ailleurs corriger les fautes sur mon ordi puis reposter le texte, mais bon...:-))
Meilhac- Nombre de messages : 49
Age : 48
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
merci en tout cas Polyxène pour ce retour
Meilhac- Nombre de messages : 49
Age : 48
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
c'est marrant que tu dises dandy, ça va très bien au gars (un pote de fac) dont je me suis inspiré :-)
Meilhac- Nombre de messages : 49
Age : 48
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: Exo live du dimanche 9 octobre 2011
Squezzer
peut-être pas tjr très fluide à la lecture pour moi (il y a aussi des lectures / relectures qui demanderaient sans doute + de temps) et notamment un peu surpris au début par le questionnement et formulation sans point d'interrogation : « Comment il a grimpé jusqu’ici sans tomber, cela, il l’ignore. », c'est peut-être correct ou peut passer mais j'ai eu du mal à le lire normalement; et aussi des phrases qui semblent coupées, cela hache un peu la lecture alors qu'il y a de belles tournures et expressions qui parfois voudraient peut-être plus d'espacements « Il étudie la façade rocheuse. Cherche dans chacune des encoignures. Et trouve une faille assez large pour son corps pâle. ». J'ai appris « magané » (usé, fatigué) (mot québécois selon mon dico, et familier) je ne le trouvais pas familier à le lire et j'ai bien aimé ce mot; j'ai bien aimé aussi le final et ses renversements. merci pour la découverte, bcp de singularité dans l'écriture et les tournures, au plaisir de vous relire
Coline Dé
Un texte plein de délicatesse, je relève:
«Lorsque Finette remue la queue, le vent se lève. Moi, j’avais trop la flemme ! », très bon !
« Dans cette tiédeur parfumée, comment croire à la nécessité de se lever ? » bien aimé la formulation
Il n'y a que 3 intervenants mais j'ai du me créer des complications tout seul et j'ai eu un peu de mal à lier d'emblée l'histoire des intervenants, peut-être du un peu aux noms et prénoms.
(et j'avais snifé un peu d'O2, j'étais en rupture de doli pour ma ligne habituelle de doli broyé.., le lendemain je suis tombé sur une nouvelle osteo aux mains de fée, elle a fait de la magie et une partie de rubiks cube avec mes vertèbres ?! bien joué)
Rebecca
J'étais bien dans le texte jusqu'à « ambré », après le « j'abrège » m'a un peu désarçonné et j'ai eu plus de mal à réintégrer la suite du texte. Le début était vraiment très bon. Peut-être que la contrainte du « courrier administratif » n'était pas naturellement placée ou hyper bien amenée ??
Kilis
très prenant, vivant, bien rythmé. Ca m'a bcp plu, plein de choses m'ont bcp plu. Le titre « retrouvaille » en opposition à ce qui se déroule (séparation) mais reviens sur soi « retrouvaille ». « La montagne tjr en place », il est de ces choses qui me parlent vraiment (et qu'il peut m'arriver de me dire, pour des choses immuables, la montagne, la mer, sans doute le besoin de se rassurer en appui sur des éléments stables et pérennes face à un environnement qui ne l'est pas tjr) et j'ai aimé l'écriture d'ensemble, c'est assez court mais j'ai passé un bon moment.
Iris
truculent, bien écrit, et j'ai trouvé les contraintes très bien intégrées dans l'histoire rendant le texte très naturel et fort plaisant à lire.
(pour les ophiures, proches des étoiles de mer classiques, il y a une photo dans l'ABCdaire animalier officiel de Coline en poésie page 2, et elle est donc la responsable de son contenu, elle les avait comparé aux Jackson5 à cause des 5 membres et du disque, à moins que ce ne soit moi ?!, … j'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus très bien ….)
Croisic
Bien aimé ce récit, légèrement romancé sans doute.. avec l'intégration des contraintes; ça sent le vécu quand-même ! Je relève: « Les belles prairies bien grasses et leurs belles Normandes fessues en velours noir et blanc ! » , « Oui... non, je veux dire, oui je t’emmène, non ce n’est pas loin, », «Le vent et la pluie lourde et grasse m’ont encouragée à me vêtir comme un vieux loup de mer, pantalon bleu en toile épaisse et gros caban de laine » .
Polixène
vraiment excellent ! Quel sens de la formulation, c'est drôle et vous racontez bcp. Je relève qq passages: « « Cro-ci-do-lite ! et mot compte triple ! Et paf dans la tripe ! », «grandes glaciations sensorielles et permafrost sentimental. » (j'aime bien le mots permafrost, terme géologique qu'il m'est déjà arrivé de mettre dans un poème, il donne froid rien qu'en le lisant..), « Même le canal de Lachine gelé, sur lequel les familles patinaient dès octobre, était plus chaleureux qu’elle ! », « Parfois il poussait jusqu’à l’entrepôt du Commerce-des-Fourrures, se prenant à rêver castor, renard, hermine et loup. » « toujours à un poil d’oublier sa femme, ce qui, pour un fourreur, était un comble. » « se mirait dans un caramel qu’elle salait de larmes… » « C’était l’époque où le mot « clitoris » vous aurait valu une pluie de questions sur le genre d’animal que c’était et où l’on pouvait le chasser, songeait-elle… », « l’épouse malheureuse se réfugiait dans le sucre .Elle pâtissait bien »
que de trouvailles dans ce texte, il m'a bcp plu.
Arielle
De la poésie, de l'imaginaire, où se mêlent mythologie et aspects pratiques. Une belle prouesse que d'avoir su tout associer pour nous proposer ce voyage hors du temps et des choses. Bravo ! C'est très réussi. Je relève : « Les dieux de l'Olympe leur ayant soufflé que les routes ici, hors agglomérations, sont réservées aux troupeaux et à quelques intrépides scooters, ils préfèrent butiner de port en port. Pas moi. »
bertrand-môgendre
il y a de la substance illicite qui tourne dans ces chaumières ! Décalé et insolite. Bon moment. Vous avez hérité des posidonies et des ophiures, et avez été plutôt sec avec elles en les voulant séchées ! Même si cet herbier là est généralement bien vivant (grandes prairies genre « algues » même si ce sont des « plantes à fleurs » et qui tapissent les fonds marins en méditerranée, en faible profondeur (zone lumineuse), c'est un milieu essentiel à la vie en méditerranée: sites de reproduction / de vie / oxygénation des eaux, en régression (arrachages par les ancres, pollutions) et effectivement il peut y être un lieu reposant, à regarder et aussi s'y allonger, sa base / structure formant une « mate » comme « un matelas » ?! merci pour cette lecture.
Frédéric
En tant que lecteur, j'ai préféré la 2nde partie, à partir de « ce soir »: c'était délicat, imagé, tendre. J'ai trouvé le ton de la 1ere partie peut-être un peu trop solennel. Merci d'avoir partagé, quand il vous était possible de le faire.
(Janis: merci pour les Cévennes, et aussi pour les salades, je déteste aussi les laver...; L'orb était un très ancien souvenir d'une visite dans je ne sais plus quel salon du tourisme ou chose du genre, je me souvenais de qq images et surtout que l'on y pêchait à la mouche et me semble-t-il on y pratiquait des sports d'eau vive, j'espère aller m'y promener un jour, ce n'est pas très loin de chez moi, il y a aussi des coleoptères bleus... ça c'est aussi pour coline…).
peut-être pas tjr très fluide à la lecture pour moi (il y a aussi des lectures / relectures qui demanderaient sans doute + de temps) et notamment un peu surpris au début par le questionnement et formulation sans point d'interrogation : « Comment il a grimpé jusqu’ici sans tomber, cela, il l’ignore. », c'est peut-être correct ou peut passer mais j'ai eu du mal à le lire normalement; et aussi des phrases qui semblent coupées, cela hache un peu la lecture alors qu'il y a de belles tournures et expressions qui parfois voudraient peut-être plus d'espacements « Il étudie la façade rocheuse. Cherche dans chacune des encoignures. Et trouve une faille assez large pour son corps pâle. ». J'ai appris « magané » (usé, fatigué) (mot québécois selon mon dico, et familier) je ne le trouvais pas familier à le lire et j'ai bien aimé ce mot; j'ai bien aimé aussi le final et ses renversements. merci pour la découverte, bcp de singularité dans l'écriture et les tournures, au plaisir de vous relire
Coline Dé
Un texte plein de délicatesse, je relève:
«Lorsque Finette remue la queue, le vent se lève. Moi, j’avais trop la flemme ! », très bon !
« Dans cette tiédeur parfumée, comment croire à la nécessité de se lever ? » bien aimé la formulation
Il n'y a que 3 intervenants mais j'ai du me créer des complications tout seul et j'ai eu un peu de mal à lier d'emblée l'histoire des intervenants, peut-être du un peu aux noms et prénoms.
(et j'avais snifé un peu d'O2, j'étais en rupture de doli pour ma ligne habituelle de doli broyé.., le lendemain je suis tombé sur une nouvelle osteo aux mains de fée, elle a fait de la magie et une partie de rubiks cube avec mes vertèbres ?! bien joué)
Rebecca
J'étais bien dans le texte jusqu'à « ambré », après le « j'abrège » m'a un peu désarçonné et j'ai eu plus de mal à réintégrer la suite du texte. Le début était vraiment très bon. Peut-être que la contrainte du « courrier administratif » n'était pas naturellement placée ou hyper bien amenée ??
Kilis
très prenant, vivant, bien rythmé. Ca m'a bcp plu, plein de choses m'ont bcp plu. Le titre « retrouvaille » en opposition à ce qui se déroule (séparation) mais reviens sur soi « retrouvaille ». « La montagne tjr en place », il est de ces choses qui me parlent vraiment (et qu'il peut m'arriver de me dire, pour des choses immuables, la montagne, la mer, sans doute le besoin de se rassurer en appui sur des éléments stables et pérennes face à un environnement qui ne l'est pas tjr) et j'ai aimé l'écriture d'ensemble, c'est assez court mais j'ai passé un bon moment.
Iris
truculent, bien écrit, et j'ai trouvé les contraintes très bien intégrées dans l'histoire rendant le texte très naturel et fort plaisant à lire.
(pour les ophiures, proches des étoiles de mer classiques, il y a une photo dans l'ABCdaire animalier officiel de Coline en poésie page 2, et elle est donc la responsable de son contenu, elle les avait comparé aux Jackson5 à cause des 5 membres et du disque, à moins que ce ne soit moi ?!, … j'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus très bien ….)
Croisic
Bien aimé ce récit, légèrement romancé sans doute.. avec l'intégration des contraintes; ça sent le vécu quand-même ! Je relève: « Les belles prairies bien grasses et leurs belles Normandes fessues en velours noir et blanc ! » , « Oui... non, je veux dire, oui je t’emmène, non ce n’est pas loin, », «Le vent et la pluie lourde et grasse m’ont encouragée à me vêtir comme un vieux loup de mer, pantalon bleu en toile épaisse et gros caban de laine » .
Polixène
vraiment excellent ! Quel sens de la formulation, c'est drôle et vous racontez bcp. Je relève qq passages: « « Cro-ci-do-lite ! et mot compte triple ! Et paf dans la tripe ! », «grandes glaciations sensorielles et permafrost sentimental. » (j'aime bien le mots permafrost, terme géologique qu'il m'est déjà arrivé de mettre dans un poème, il donne froid rien qu'en le lisant..), « Même le canal de Lachine gelé, sur lequel les familles patinaient dès octobre, était plus chaleureux qu’elle ! », « Parfois il poussait jusqu’à l’entrepôt du Commerce-des-Fourrures, se prenant à rêver castor, renard, hermine et loup. » « toujours à un poil d’oublier sa femme, ce qui, pour un fourreur, était un comble. » « se mirait dans un caramel qu’elle salait de larmes… » « C’était l’époque où le mot « clitoris » vous aurait valu une pluie de questions sur le genre d’animal que c’était et où l’on pouvait le chasser, songeait-elle… », « l’épouse malheureuse se réfugiait dans le sucre .Elle pâtissait bien »
que de trouvailles dans ce texte, il m'a bcp plu.
Arielle
De la poésie, de l'imaginaire, où se mêlent mythologie et aspects pratiques. Une belle prouesse que d'avoir su tout associer pour nous proposer ce voyage hors du temps et des choses. Bravo ! C'est très réussi. Je relève : « Les dieux de l'Olympe leur ayant soufflé que les routes ici, hors agglomérations, sont réservées aux troupeaux et à quelques intrépides scooters, ils préfèrent butiner de port en port. Pas moi. »
bertrand-môgendre
il y a de la substance illicite qui tourne dans ces chaumières ! Décalé et insolite. Bon moment. Vous avez hérité des posidonies et des ophiures, et avez été plutôt sec avec elles en les voulant séchées ! Même si cet herbier là est généralement bien vivant (grandes prairies genre « algues » même si ce sont des « plantes à fleurs » et qui tapissent les fonds marins en méditerranée, en faible profondeur (zone lumineuse), c'est un milieu essentiel à la vie en méditerranée: sites de reproduction / de vie / oxygénation des eaux, en régression (arrachages par les ancres, pollutions) et effectivement il peut y être un lieu reposant, à regarder et aussi s'y allonger, sa base / structure formant une « mate » comme « un matelas » ?! merci pour cette lecture.
Frédéric
En tant que lecteur, j'ai préféré la 2nde partie, à partir de « ce soir »: c'était délicat, imagé, tendre. J'ai trouvé le ton de la 1ere partie peut-être un peu trop solennel. Merci d'avoir partagé, quand il vous était possible de le faire.
(Janis: merci pour les Cévennes, et aussi pour les salades, je déteste aussi les laver...; L'orb était un très ancien souvenir d'une visite dans je ne sais plus quel salon du tourisme ou chose du genre, je me souvenais de qq images et surtout que l'on y pêchait à la mouche et me semble-t-il on y pratiquait des sports d'eau vive, j'espère aller m'y promener un jour, ce n'est pas très loin de chez moi, il y a aussi des coleoptères bleus... ça c'est aussi pour coline…).
Artnow- Nombre de messages : 286
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Date d'inscription : 12/12/2010
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