Un enfant prend la mouche

très beau, aseptans, vraiment, ça m'a serré la gorge

Bonsoir,

Toutes les névroses sont là ! Tous les transferts psychologiques aussi ... et surtout le foot - une vingtaine d'énergumènes bas du cerveau qu'on envoie courir et souvent patauger derrière une ba-balle qui n'est même plus en cuir - qui s'insère entre le père et le fils pour détruire leur relation ...
Superbe, malheureusement ...

Amicalement,
midnightrambler

un texte simple et pertinent, efficace et sensible
j'ai regardé ton profil et vu que tu sévissais surtout en poésie... J'espère te revoir ici

J'ai lu ce texte hier soir et l'ai trouvé au bord de l'attendrissement facile, je crois que le "Petit" de "Petit Pierre" y était pour beaucoup, le langage enfantin aussi ( "mon papa").
Ce matin donc, je n'ai plus la même impression. Je trouve ça d'abord bien construit, une bonne progression ; et plutôt sobrement raconté, sans effusion. L'épisode de la mouche apporte aussi une cruauté subtile (mais pas gratuite) qui me rassérène. Tiens... Poil de Carotte ?

Merci pour votre lecture à tous (je suis sensible aux compliments ... et surtout au fait d'être simplement lu) : la nouvelle ça "use" l’œil sur un écran, et j'avoue qu'il n'est pas évident d'arriver au bout de textes ainsi formatés. Encore merci donc d'avoir fait cet effort.

Easter (merci pour l'analyse distanciée avec relecture). Revendiquons le "mélo", que diable !!! :-)

La semaine prochaine je ferais dans l'Historique (est-ce à la mode ici , ;-) ), et vous narrerai un événement qui a changé la vie de l'humanité (un "scoop" : attendez-vous au pire - PUB- )

Doux WE à tous.

comme easter, j'ai été arrêtée par le petit pierre, et je ne suis pas allée plus loin, dans un premier temps. Je pensais tomber sur un texte baveux d'enfance mignonne (je déteste).
Alors je suis revenue, et fort contente de ce que j'ai trouvé.
Bien !
il y a un livre noir de conroy (foisonnant), avec une scène - plus violente encore - comme ça.
Ça m'y a fait penser.
TC BOyles, aussi, pour le côté cruel et hyper efficace
En tout cas, je suivrai tes textes

Efficace et tellement réaliste. Lors de ma lecture, j'ai remonté le temps… Et ça ne m'a pas fait plaisir. Ceci pour dire que le texte va "droit au but".

Je n'ai pas tellement accroché car je trouve que le récit sonne faux. Rien que les premières paroles du père ("Cours vite Pierrot ; ce ballon c'est la gloire ! Au but Pierrot.")
"Gloire" est exagéré, je vois mal un père motiver son fils en ces termes.
Tout le premier chapitre est dans la même veine, outrancier, chargeant le père pour accentuer la détresse du fils. J'aurais aimé plus de finesse dans ce portrait paternel taillé à la serpe. Une caricature.

Le second chapitre est déroutant par l'introduction du "je". Il faut comprendre que c'est maintenant le Petit Pierre qui parle.

Dans le troisième chapitre, on retrouve ce type de réflexion qui rend votre récit bancal, irréaliste : "C'est fou comme on s'aimait alors ; surtout lui, il s'aimait mon papa, mon piédestal." On ne sait pas quel âge à Pierre, en tout cas c'est un enfant. Vous croyez vraiment qu'un enfant est capable d'avoir autant de recul, d'analyse psychologique pour dire de son papa "qu'il s'aimait" ?

Finalement, je crois que le plus réussi ce sont les passages avec les mouches qui retranscrivent avec justesse les défis que peuvent se lancer les petits.

Bien aimé ce texte qui montre, en grossissant à peine le trait, les projections névrotiques dont les enfants font parfois les frais ( mini-miss ou footeux malgré lui, même combat !)
J'ai adoré le "C'est fou comme on s'aimait alors ; surtout lui, il s'aimait mon papa, mon piédestal." d'une ironie tellement pathétique.
J'aurais préféré que le texte soit un peu plus ramassé pour un impact encore accru, mais c'est très chouette comme ça.

ça raconte aussi la genèse de la cruauté...
comment vient le désir d'écraser la vie
on commence par se venger sur les mouches sait on où cela finit ?

J'avais lu l'autre jour et beaucoup aimé ce texte qui exagère à peine certaines situations de vie.