Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
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Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Les trois médecins et le bûcheron
Un bûcheron partit un jour hors de ses bois, accomplir un périple à travers le monde.
Âne bâté, musette remplie, il n'alla pourtant guère plus loin du chemin des rondes de la bretèche nord.
Deux malhonnêtes individus violents agressèrent son équipage, le blessèrent au foie et aux jambes, le laissant dépouillé à demi-mort dans le fossé.
Transporté aux hospices civils de la ville, trois médecins se succédèrent à son chevet.
Poliak, le plus jeune d'entre eux, ayant sondé les plaies, les jugea mortelles, déclarant à voix basse, mine déconfite, que seule l'intervention divine pourrait rendre à cet homme, sa locomotion.
Le second médecin nommé Burgol, de la vieille école, flatta la robustesse du corps solide de ce bûcheron maltraité, et sermonnant celui-ci, lui ordonna de puiser suffisamment d'énergie en lui pour regagner sa maison sur le champ.
Les deux confrères échangèrent, virulents, leurs points de vue différents, s'insultèrent, en vinrent aux mains, s'agrippèrent, s'écorchèrent.
Impressionné par les éclats de voix exaltés, dérangeant la tranquillité de la salle commune, le blessé restait coi, sans bouger, puis s'enquit en douce du diagnostic du troisième médecin, Téréphène le patriarche.
Celui-ci considéra, vaguement, l'état du bucheron, embrassa sans autres considérations l'avis du sieur Burgol, son meilleur élève, s'unit à lui, et tous deux se liguèrent contre le jeune Poliak, honteusement refoulé hors d'état de nuire.
Rassuré par l'entente cordiale ainsi établie, le bûcheron, confiant, déclara ses forces suffisantes pour regagner sa cabane forestière. Il se dressa en serrant les dents, mais trop faible, trop atteint dans sa chair, l'homme ressentit grande douleur et écroulé sur le sol ne put se relever.
Burgol le secoua vertement :
« Vous avez encore vos jambes pour vous déplacer. Or ces membres sont les organes qui suffisent naturellement pour la marche. »
Inquiet l'homme des bois interrogea :
« Mais alors, ai-je réellement les forces nécessaires pour déplacer ma carcasse, car mes appuis semblent inutiles dans leur langueur ? .
Téréphène le patriarche, soucieux, perplexe, après meilleur examen clinique, lui annonça sur un ton professoral :
— Non, point ! Vous ne remarcherez jamais, si Dieu ne vous envoie un secours extraordinaire pour vous soutenir dans cette paralysie irréversible, incurable.
— Touchant mon véritable état, lança stupéfait le bûcheron, vous êtes désormais d'avis contraire à votre élève Burgol que vous avez approuvé ouvertement, ?
— Je l'avoue, rétorqua Téréphène sur le bout des lèvres. Puis, hautain : À présent que je vous ai ausculté, je souhaite modifier mes conclusions hâtives ».
A quoi bon se plaindre du procédé bizarre et des termes ambigus de ce mesquin patriarche, qui établit son diagnostic reposant sur les seuls dires, non vérifiés, d'un confrère influent tel que Burgol le prétentieux. L'avis de Téréphène uni à Burgol, à présent dissonant, n'avait de conformité que l'apparente entente collégiale à opposer au plus jeune Poliak, honteusement humilié.
La coalition complice n'eut pour effet, de la part du blessé, que donner lieu à une haine profonde, associée à une sourde colère.
Tentant de se relever du carrelage, l'homme courroucé, ce dernier brisa sans plus attendre, à mains nues, les cous des deux comparses.
À nouveau consulté, le jeune médecin Poliak réitéra sa prévision.
Suivant son conseil, le bûcheron implora dans l'urgence les instances divines, qui en retour, lui accordèrent aussitôt miséricorde.
Ainsi, Dieu permit au bûcheron de retrouver sa maison, les pieds devant.
Déduction : le respect gagne celui qui, patient, saura de raison, prouver sa sincérité sans tirer ni gloire ni profit. (bertrand-môgendre)
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
J'ai fait plusieurs vaccins, ma tête est lourde, j'éprouve des difficultés de lecture. C'est au niveau de la musique, du choix des mots et de la ponctuation. Suis-je dans un coltar si profond? :
Bizarre Bertrand, ou j'en tiens un sacrée couche de mon coté, ou c'est ton texte qui demande un effort de lecture trop appuyé.
Attendons d'autres avis.
Un bûcheron parti un jour hors de ses bois, accomplir un périple à travers le monde.
Âne bâté, musette remplie, il n'alla pourtant, guère plus loin du chemin des rondes de la bretèche nord.
Deux malhonnêtes individus violents, agressèrent son équipage, le blessèrent au foie et aux jambes, le laissant dépouillé à demi-mort dans le fossé.
Transportés aux hospices civils de la ville, trois médecins se succédèrent à son chevet.
Poliak, le plus jeune d'entre eux, ayant sondé les plaies, les jugea mortelles, déclarant à voix basse, mine déconfite, que seule l'intervention divine pourrait rendre à cet homme, sa locomotion.
Le second médecin nommé Burgol, de la vieille école, flatta la robustesse du corps solide de ce bûcheron maltraité, et sermonnant celui-ci, lui ordonna de puiser suffisamment d'énergie en lui, pour regagner sa maison sur le champ.
Les deux confrères échangèrent, virulents, leurs points de vue différents, s'insultèrent, en vinrent aux mains, s'agrippèrent, s'écorchèrent.
Impressionné par les éclats de voix exaltés, dérangeant la tranquillité de la salle commune, le blessé restait coi, sans bouger, puis s'enquit en douce du diagnostic du troisième médecin Téréphène le patriarche.
Celui-ci considéra, vaguement, l'état du bucheron, embrassa sans autres considérations, l'avis du sieur Burgol, son meilleur élève, s'unit à lui, et tous deux se liguèrent contre le jeune Poliak, honteusement refoulé hors d'état de nuire.
Bizarre Bertrand, ou j'en tiens un sacrée couche de mon coté, ou c'est ton texte qui demande un effort de lecture trop appuyé.
Attendons d'autres avis.
Invité- Invité
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
y a juste "les pieds devant" qui me gênent, car ça tendrait à faire penser qu'il est retourné chez lui mort. Or ce n'est pas le cas puisqu'il a suivi le conseil du jeune toubib, a imploré Dieu, qui l'a exaucé, donc guéri.
Oui, un détail à modifier peut-être
Oui, un détail à modifier peut-être
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Non-non, il a demandé à Dieu de retourner chez lui, il n'a pas précisé comment, alors Dieu a fait au plus rapide pour l'exaucer. T'imagines, si il avait du le faire attendre tout le temps d'une convalescence, vue la gravité de ses blessures ?mentor a écrit:y a juste "les pieds devant" [...] retourné chez lui mort. [...]il a [...]imploré Dieu, qui l'a exaucé, donc guéri.
Sans dèc, j'aime l'idée de ce texte, mais il faudrait peut-être développer chacun des trois toubibs, parce que ça me semble moins limpide et imparable que d'autres enragés...
Ou alors carrément comprimer ça en une fable, mais ça serait encore plus de boulot.
enfin... je vote pour.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Pour :
Quel commentaire constructif ! Je suis navrée, j'ai toujours été un peu lente d'esprit. J'ai besoin d'une seconde lecture.
Je le verrais bien comme un jeu sur les mots. Habituellement, "les pieds devant" signifie qu'on est mort mais, pour le coup, je ne sais pas trop. Deux possibilités : soit le bûcheron est bien mort, soit il est en pleine forme. J'ai peine à croire que Dieu puisse se montrer si clément. Un médecin incompétent, que ce "Poliak" ! Oui, le bûcheron a hérité d'un beau costume en sapin.Ainsi, Dieu permit au bûcheron de retrouver sa maison, les pieds devant.
Quel commentaire constructif ! Je suis navrée, j'ai toujours été un peu lente d'esprit. J'ai besoin d'une seconde lecture.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Bon, j'ai lu le texte sur un rythme un peu plus élevé. Il passe mieux.
Plaisant cette histoire au final. Une construction habile, qui pour une fois
sait cacher une chute non-attendue. Pour cela bravo Bertrand, ainsi que ton effort visible pour t'écarter de ton lyrisme habituel.
Il n'en reste pas moins que pour le gavroche que je suis, le style et les sonorités m'ont semble chaotiques, comme si il y avait un manque de fluidité de l'ensemble.
Plaisant cette histoire au final. Une construction habile, qui pour une fois
sait cacher une chute non-attendue. Pour cela bravo Bertrand, ainsi que ton effort visible pour t'écarter de ton lyrisme habituel.
Il n'en reste pas moins que pour le gavroche que je suis, le style et les sonorités m'ont semble chaotiques, comme si il y avait un manque de fluidité de l'ensemble.
Invité- Invité
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Après maintes versions, le texte n'est toujours pas bon, puisqu'il ne parvient pas à séduire ou convaicre. (Exemple de l'histoire des pieds devant (bravo à tchaoum)).
Je prends en compte vos impressions et commentaires, pour une fois de plus, tenter de parfaire l'exercice.
Manque de fluidité...hésitation dans la compréhension...développer le portrait des médecin...condenser en fable...
Bien, bien. Je mets de côté, je laisse reposer, et je recommence.
Je prends en compte vos impressions et commentaires, pour une fois de plus, tenter de parfaire l'exercice.
Manque de fluidité...hésitation dans la compréhension...développer le portrait des médecin...condenser en fable...
Bien, bien. Je mets de côté, je laisse reposer, et je recommence.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
il n'alla pourtant guère plus loin du chemin des rondes de la bretèche nord.
Excusez-moi, mais je ne pige pas du tout cette phrase, le rôle du *du*, notamment.
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 66
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Moi j'ai bien aimé cette fable. Et peut-être est-elle plus facile à la conpréhension en la lisant à haute voix. Mais moi, je l'ai vraiment prise comme une fable,...
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
"les pieds devant" ... ben oui... ce n'est qu'ainsi que, en toute logique, Dieu pouvait satisfaire à la prière de ce pauvre bûcheron de "rentrer chez lui"... Si cet idiot avait réfléchi un peu, il aurait sans doute demandé "à être guéri"... hé oui ! Toujours pareil. Tout est dans la manière de formuler un souhait !
Pour le texte, eh bien... c'est bien la première fois que je trouve des maladresses dans la construction des phrases. Comme ici, par exemple :
Je crois qu'il suffirait d'une simple remise "au propre"...
Pour le texte, eh bien... c'est bien la première fois que je trouve des maladresses dans la construction des phrases. Comme ici, par exemple :
on voit mal l'image de l'homme qui TENTE de se relever tout en brisant le cou des deux autres... et la formule "homme courroucé, ce dernier"...
Tentant de se relever du carrelage, l'homme courroucé, ce dernier brisa sans plus attendre, à mains nues, les cous des deux comparses.
Je crois qu'il suffirait d'une simple remise "au propre"...
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
merci pour vos rectificatifs, dont je note les pertinences.
Réginelle, bien vu aussi
La coalition complice n'eut pour effet, de la part du blessé, que donner lieu à une haine profonde, associée à une sourde colère.
Tentant dese relever du carrelage l'homme courroucé, ce dernier brisa sans plus attendre, à mains nues, les cous des deux comparses..
Réginelle, bien vu aussi
La coalition complice n'eut pour effet, de la part du blessé, que donner lieu à une haine profonde, associée à une sourde colère.
Tentant de
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
bertrand-môgendre a écrit:
La coalition complice n'eut pour effet, de la part du blessé, que donner lieu à une haine profonde, associée à une sourde colère.
Tentant deserelever du carrelage l'homme courroucé, ce dernier brisa sans plus attendre, à mains nues, les cous des deux comparses..
Si tu me le permets, Bertrand, je crois que tu pourrais tenter :
La coalition complice n'eut pour effet que de donner lieu à une haine tenace de la part du blessé associée à une sourde colère.
Les deux comparses, tentant de relever du carrelage l'homme courroucé, celui-ci leur brisa le cou à mains nues sans plus attendre.
Juste une suggestion bien sûr!
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
je permets tout, parce que je n'ai aucun pouvoir, arielle. Je note, je note.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Moi aussi, j’ai « tiqué » sur ces mots : « Deux malhonnêtes individus violents ». Pendant ma lecture, j’ai voulu remettre les mots dans l’ordre : deux individus malhonnêtes et violents. Et puis non… je me suis dit que ça n’irait pas. En fait, cette écriture, c’est ton style. C’est ce qui fait le charme du texte. Ce n’est pas écrit comme la Norme le demande.
Dès que l’on « rentre » dans cette écriture, c’est un vrai plaisir. Mais il est vrai qu’il ne faut pas être trop fatigué(e). J’avoue (comme diraient les jeunes) que j’ai essayé de le lire une première fois il y a deux ou trois jours. Je n’y suis pas arrivée. Et puis aujourd’hui, ça m’a paru limpide. Question de disponibilité sans doute.
Dès que l’on « rentre » dans cette écriture, c’est un vrai plaisir. Mais il est vrai qu’il ne faut pas être trop fatigué(e). J’avoue (comme diraient les jeunes) que j’ai essayé de le lire une première fois il y a deux ou trois jours. Je n’y suis pas arrivée. Et puis aujourd’hui, ça m’a paru limpide. Question de disponibilité sans doute.
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Un texte de la série "Les enragés" que je trouve moins abouti que d'autres, plus maladroit, moins structuré. Tu passes trop vite à mon goût sur certains éléments comme la personnalité des médecins et leur conflit ou bien sur ce dialogue entre Dieu et le bûcheron. Dommage, parce que ce sont des moments intéressants qui pourraient apporter beaucoup au texte.
Je trouve également que cette fin est un brin trop rapide, presque "Hop! emballé c'est pesé, tu pries et tu es guéri, alors qu'on te dit quasi mort. Sans doute jouer davantage là-dessus.
Sinon, j'aime toujours autant te lire :-)
Je trouve également que cette fin est un brin trop rapide, presque "Hop! emballé c'est pesé, tu pries et tu es guéri, alors qu'on te dit quasi mort. Sans doute jouer davantage là-dessus.
Sinon, j'aime toujours autant te lire :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
bon et bien c'est gagné je suis motivé pour lire les autres "enragés"!
je trouve également que la fin arrive un peu vite, le mode "svp miséricorde" exaucé dans la seconde qui vient.. mais c'est pour la morale ^^
essaye les sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja, ce sont aussi des fables (agrémentées avec de l'humour oriental) un peu dans le même esprit.
j'aime bien =)
je trouve également que la fin arrive un peu vite, le mode "svp miséricorde" exaucé dans la seconde qui vient.. mais c'est pour la morale ^^
essaye les sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja, ce sont aussi des fables (agrémentées avec de l'humour oriental) un peu dans le même esprit.
j'aime bien =)
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Les trois médecins et le bûcheron (les enragés)
Petit cadeau pour Bertrand les pieds devants:
Monter sur la Tour des Cigognes
Wang Zhi huan
Le soleil blanc se couche près des monts,
le Fleuve Jaune se jette dans la mer.
Souhaiteriez-vous une vue plus vaste,
montez-encore d'un étage.
Monter sur la Tour des Cigognes
Wang Zhi huan
Le soleil blanc se couche près des monts,
le Fleuve Jaune se jette dans la mer.
Souhaiteriez-vous une vue plus vaste,
montez-encore d'un étage.
Invité- Invité
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