Ça s'est passé près de chez moi

Ok. Merci pour la modération.

C'est un jardin plein de plantes odorantes : seringat, jasmin, troènes, roses, lilas... Mon jardin.
Pour moi, un jardin doit être un plaisir à la fois visuel, gustatif, sensitif et olfactif et les odeurs jouent un grand rôle dans mon idée du bien-être.
Lorsqu'on sort  de la maison, une allée monte vers un fouillis de roses  et de seringat et on ne peut s'empêcher d'aspirer une grande  goulée d'air, qu'on imagine divinement parfumé...
On déchante : une abominable fragrance de putréfaction vous agresse le nez. Dans l'inextricable enchevêtrement de rosiers ( ceux qui connaissent pourront attester qu'inextricable n'est pas exagéré !) un champignon a élu domicile  : le phallus impudicus ( je n'invente rien, ça existe  et ça ressemble très exactement à ce que vous imaginez !)
et cet impudent  indésirable a la particularité de sentir très fort la viande avariée.
J'ai beau traquer les " oeufs" qui sont sa forme juvénile, il parvient toujours à en  planquer quelques uns  dans les coins les plus cachés, empuantit cette partie du jardin et me nargue chaque fois que je sors !
www.americanmushrooms.com

Quel nom, ce champignon !!!
Eh bien moi, j'ai un jasmin au parfum si puissant, qu'au bout d'un moment, on a l'impression de respirer de l'Harpic WC !

Coline a dit :

et cet impudent  indésirable a la particularité de sentir très fort la viande avariée.

Je crois que tu l'as vexé là, le pauvre satyre puant !

Ah !voilà le pourquoi de ta phrase du jour, Arielle!!! (à sa lecture j'ai halluciné, ayant relu, hier soir, par pur hasard, un certain texte sur Viviane!)

Coline, taille tes rosiers très bas et débarrasse-toi de ce méchant offusqueur de narines!

Comme le hasard , pas plus que la perfection, n'est de ce monde, il se trouve que j'ai entendu, puis écouté , de mon balcon, à l'heure où mes voisins rentrent et où le soleil sort, un gros oiseau ventru d'un jaune pétant à la tête ornée de brun; lequel était-ce? Comment parler de cette musique inouïe? Pourquoi exactement ce matin alors que hier je me suis encore une fois intéressée aux chants d'oiseaux grâce à la question d'Iris ? Alors que je sors tous les matins sur mon balcon où je n'entends, à cette heure-là, que les merles et les mésanges?
Mais parfois, même les questions stupides ont des réponses intelligentes.

Entendu à l'arrêt de bus tout près de chez moi :

Vieille homme : (Entre les dents.) Tasse-toé.

Un des deux enfants assis sur le banc : Pôpa ! ... Le vieux M'sieur nous pousse avec sa canne !

Le Père : M'sieur, y'a d'la place pour tout l'monde sur ce banc !

À Montréal, les rues sont comme des scènes de théâtre.

Arielle a écrit:Coline a dit :

et cet impudent  indésirable a la particularité de sentir très fort la viande avariée.

Je crois que tu l'as vexé là, le pauvre satyre puant !

Pour s'en débarrasser, je crains qu'une nymphe ne suffise pas ( et d'ailleurs, je n'en ai pas  sous la main !) il s'incruste, le bougre ! J'ai pourtant enlevé plusieurs " oeufs" déjà l'année dernière ...

Ha, j'avais jamais vu de tel champi avant !
(pour l'odeur, j'imagine aisément :-(

Oh mais il y en a toute une collection avec variantes sur la taille, la couleur, la forme... pas sur l'odeur, hélas !

Bien que je n'aie pas trop le cœur à rire en ce moment...

La scène se passe aujourd'hui, dans un restaurant. Ambiance feutrée, mis à part le discours tonitruant d'un homme, dans mon dos, qui abreuve son vis-à-vis de paroles et raconte sa vie.
Regards complices et agacés des clients entre eux.
Soudain, l'homme change de voix et s'exprime sur le ton de la confidence.
Je dis alors, haut et fort, comme si je m'adressais à mon propre vis-à-vis :
On n'entend rien !
Inutile de préciser que j'ai déclenché l'hilarité générale !

Iris a écrit:Bien que je n'aie pas trop le cœur à rire en ce moment...

La scène se passe aujourd'hui, dans un restaurant. Ambiance feutrée, mis à part le discours tonitruant d'un homme, dans mon dos, qui abreuve son vis-à-vis de paroles et raconte sa vie.
Regards complices et agacés des clients entre eux.
Soudain, l'homme change de voix et s'exprime sur le ton de la confidence.
Je dis alors, haut et fort, comme si je m'adressais à mon propre vis-à-vis :
On n'entend rien !
Inutile de préciser que j'ai déclenché l'hilarité générale !

Oh, ça j'adore !!!! ;-))))))

C’est une jeune fille – 16 ans, peut-être – qui a décidé que le look punko-gothique lui servirait de rempart contre la bêtise humaine. Faut croire qu’il y avait du boulot vu le teint blafard de sa peau, ses grands yeux mariés au charbon, ses lèvres teintées d’ébène. Et ses bracelets… autant de liens qui lui enserrent les poignets pour s’ériger contre toute forme de servitude. Enfin…c’est ce que la voisine pense, ça n’a sans doute rien à voir.
Perdue dans des vêtements trop amples, la demoiselle sort en claquant la porte, maugrée, fait un doigt au tout-puissant qui décidément n’est qu’un gros nul bien fainéant, avant de s’installer sur le muret de la propriété.
La voisine, dont la principale occupation depuis des semaines est de compter les minutes qui passent, observe la jeune fille. Elle aimerait bien faire sa connaissance, juste ça, simplement connaître son prénom. Mais la chevelure en pétard contre toute forme de docilité la dissuade de faire le premier pas. Dommage.
Se pointe soudain un chat venu de nulle part, gris et blanc, pas effrayé pour deux sous par le regard sombre de la demoiselle qui ne semble pourtant pas le connaître. Ni une ni deux, il se frotte contre ses chevilles, miaule quelques mots d’amour avant de sauter sur ses genoux. La belle le nourrit de caresses et de secrets glissés à l’oreille.
La voisine, se disant que c’est le bon moment pour entamer l’air de rien une conversation sur l’universalité de l’amour félin fait un pas, deux, puis hésite, ralentit et s’arrête. C’est alors que la jeune fille la voit, chacune s’observe un fragment de seconde. Jusqu’à ce que la jeune fille lui lance un sympathique "Qu’est-ce t’as la vieille, t’as jamais vu de chat ?".
La voisine ouvre la bouche, aucun son ne sort, alors elle sourit.
Avant de dire "Justement…".

Iris a écrit:Inutile de préciser que j'ai déclenché l'hilarité générale !

Ha ha !! Tu m'étonnes ! :-))

Sahkti a écrit:C’est une jeune fille – 16 ans, peut-être – qui a décidé que le look punko-gothique lui servirait de rempart contre la bêtise humaine. Faut croire qu’il y avait du boulot vu le teint blafard de sa peau, ses grands yeux mariés au charbon, ses lèvres teintées d’ébène. Et ses bracelets… autant de liens qui lui enserrent les poignets pour s’ériger contre toute forme de servitude.  Enfin…c’est ce que la voisine pense, ça n’a sans doute rien à voir.
Perdue dans des vêtements trop amples, la demoiselle sort en claquant la porte, maugrée, fait un doigt au tout-puissant qui décidément n’est qu’un gros nul bien fainéant, avant de s’installer sur le muret de la propriété.
La voisine, dont la principale occupation depuis des semaines est de compter les minutes qui passent, observe la jeune fille. Elle aimerait bien faire sa connaissance, juste ça, simplement connaître son prénom. Mais la chevelure en pétard contre toute forme de docilité la dissuade de faire le premier pas. Dommage.
Se pointe soudain un chat venu de nulle part, gris et blanc, pas effrayé pour deux sous par le regard sombre de la demoiselle qui ne semble pourtant pas le connaître. Ni une ni deux, il se frotte contre ses chevilles, miaule quelques mots d’amour avant de sauter sur ses genoux. La belle le nourrit de caresses et de secrets glissés à l’oreille.
La voisine, se disant que c’est le bon moment pour entamer l’air de rien une conversation sur l’universalité de l’amour félin fait un pas, deux, puis hésite, ralentit et s’arrête. C’est alors que la jeune fille la voit, chacune s’observe un fragment de seconde. Jusqu’à ce que la jeune fille lui lance un sympathique "Qu’est-ce t’as la vieille, t’as jamais vu de chat ?".
La voisine ouvre la bouche, aucun son ne sort, alors elle sourit.
Avant de dire "Justement…".

Joliment croqué entre humour et tendresse. J'adore la réplique de la voisine qui ne se laisse pas démonter par l'agressivité de la demoiselle.

Il existe dans mon quartier, un petit somali haut comme trois pommes. Chaque fois qu'il me croise , hi i am somali, i am somali. Quand il pleut : i am somali i am somali. Quand il vente : i am somali i am somali. Quand l' orage s'avance : i am somali i am somali.

Il est français né et grandi à Marseille. Je le pardonne et lui donne des yeah yeah.
Comme un américain.

3 pommes, c'est un chouette nom de baptême.

Yes Panda ! pour ces Trois Pommes rafraîchissantes.

Lui, c’était le génétique. Il y en a qui font informatique, polytechnique ou mécanique. Lui avait choisi le génétique, c’est ce que nous explique son père avec des trémolos dans la voix.

Vous comprenez, depuis l’âge de 15 ans il ne parlait que de ça, c’était son rêve et dès qu’il s’est installé il a fait venir sa semence des Etats Unis, du Canada pour inséminer ses vaches.
Sa ferme, ça n’avait plus rien à voir avec ce qu’on a connu nous autres. Un vrai laboratoire ! Mon fils, c’était pas un simple exploitant agricole comme je l’avais été, moi, c’était un vrai chef d’entreprise !

Et tout ça, foutu par terre par ce putain d’orage !

Dix bêtes d’un coup, vous vous rendez compte … on n’a jamais vu ça ! Sans compter celles qui ont été touchées aux yeux, ou qui vont avorter dans les semaines à venir …
C’était pas des bêtes comme les autres, c’était des génétiques et les assurances n’ont rien compris bien sûr, elles ne lui proposent qu’une misère ! Il est ruiné mon fils.

Il s’en va, hochant la tête en marmonnant, vieilli soudain du fardeau de ces dix bêtes pesant sur ses épaules.

I. Un coq laid à midi,

Vu et entendu dans la file d'attente d'un grand magasin d' électroménager...chronique estivale d'une sédentaire...

- Vous auriez un coquelet dans trois quart d'heure ?
- Hi-hi ( on se pousse du coude sous la clim )
- Comment ça pour midi ? Non, dans trois quart d'heure...IL est...Il est...10h20 pour 11h00 ?
- Qu'est-ce qui dit ?
- Maman déjeune à 11h15 précise, non, c'est impossible qu'elle décale ! Hein maman ?
- Non, c'est impossible que je décale, ils zauraient pas une poularde sur sol ?
- Allô ? Une poularde sur sol ? Pas avant midi trente ? Mais je viens de vous dire, monsieur, que...maman...
- Un filet de cabillaud alors...
- Hi hi, rien ne les arrête...( rires étouffées dans la file indienne )

Pendant ce temps, un vendeur rectiligne nous traverse de part en part, caisse, rayon, rayon, caisse, encore une occasion de se pincer dans les rangées du réel sans accommodement...
- Pas de cabillaud, maman, ils n'ont plus rien
- Oh, quel dommage...Qu'est-ce que je vais manger avec cette chaleur ?
- Je ne sais pas, on verra bien...J'espère qu'ils encore des ventilateurs en stock, avec la chance que nous avons, tu vas voir qu'il manquera les pales
- Ne parle pas comme ça mon fils, ça porte la poisse !

Le vendeur, apparaît, disparaît, concentré derrière ses lunettes qui regardent le sol. J'entends le claquement du portable derrière moi, devant une vieille dame passe par la caisse pour la deuxième fois
- Mais madame ça fait deux fois que je passe par la caisse, je voudrais bien rentrer avec mon grill pain, surtout que mon fils a commandé un coquelet pour 11h00 exactement...

Haaa Ba, toujours aussi bon de te lire !

Les ravages du portable en live ;-)

J'ai retrouvé ton coq laid...
http://www.flickr.com/photos/26133326@N05/2459194800/in/photolist-4Kj1Wm-5Ja1DW

En Ille et Vilaine, certains ont  des sacrées idées : On vient de lancer une nouvelle monnaie, le galleco
Le gars qui veut des gallecos, c'est simple : il va dans une banque  qui en fait ( y en a trois) il apporte ses € et on lui remet le même nombre de galleco ( admirez le sens pratique : 1galleco=1€ ! Non parce que ça aurait pu être 65,9€.  Ou 0,65,9 €. Non, astucieux et tout c'est un € pile. )
A partir de là qu'est-ce qu'il va faire de ses gallecos ?  Ben comme tout le monde, les dépenser. Dans les  magasins, restaurants salles de spectacle qui les acceptent, évidemment
- Bonjour madame, je voudrais un claquos et un litre de rouge
- Voilà, ça fait 12 €
- Tenez
- Mais qu'est-ce que c'est que ça ? je prends pas les billets de monopoly, monsieur !
- Mais c'est des gallecos...
- Vous faites fabriquer vos billets de Monopoly au pays de Galles si vous voulez, mais moi je les prends pas...
Le quidam déconfit  va voir l'association qui a lancé cette idée :
- J'ai rien pu acheter avec mes gallecos, c'est de l'arnaque, vot truc !
- Mais non, t'as une supérette à Cleunay  qui les prend !
- Et pour le pain ?
- Ah, ben là c'est un peu plus compliqué, faut aller à Bruz.  Mais t' en prends pour plusieurs jours, ça t'évite  des trajets.
- Et il me rendra la monnaie comment ?
- Ben en €. Et quand t'as trop de monnaie, tu viens à la permanence, (un lundi à seize heures  quinze ou un jeudi à sept heures trente) et on te les change.
- Ah ben merci !
 
....le gars l'est con.

...Il est vilaine...
Ben dans les Alpes-Maritimes, en particulier à Nice, en particulier dans certains quartiers, surtout dans celui-ci, les gars passent toutes leurs soirées, leurs fins de semaine, et s'ils le pouvaient leur après-vie, à crier à la pétanque en faisant claquer la bouboule sans se lasser.
Et alors ?
Alors rien.
Ils se crient dessus, crient après le cochonnet têtu, le gravier pourri, la branche mal placée, le verre trop loin, le nuage qui a brouillé la vue.
Ils crient.
Toute la journée du samedi.
Toute la journée du dimanche.
Avec leurs gamins.
Leurs femmes.
Le public pastagâté.
Et quand tu leur demandes poliment de crier en sourdine ils te répondent " qu'ils ne sont pas là pour jouer aux billes "
J'attends que les cigales et les mouettes fassent tourner une pétition...

.....................................Et
..........................................tous les jours
..............................................................après les cours
.................................................il funambule sur sa bécane
...................................manette à fond coups de....... poignets
.....................................il tient les rênes de son......... engin
...............................pétaradant pétard.............aux dents
..........................il file sur une roue l'arrière
...............et toute en avant toute enfile
.................la grand rue de la résidence
..................................sans résistance
...............................vroum
...............................vroum
...............................vroum
...............quand une voiture vient à croiser
.....................couper le fil du numéro
.....................il retombe vite
.......................vire s'amortit
sur le coussin de son scooter
c'est bientôt l'heure
d'aller manger
miam
miam
miam

Hier soir au supermaket. Je suis à la caisse, arrive un père avec ses 2 enfants dont un tout petit, complètement surexité. Il saute partout, se jette par terre en poussant des cris perçants.

- La caissière, s'adressant au père : "Ah ben dites donc, il a de l'énergie à revendre votre fils."
- Le père répond, fier comme un paon : "Oui, mon fils fait du cinéma, c'est notre petite star."
- La caissière interloquée : "Ah bon mais il a quel âge ?"
- Le père : "2 ans 1/2".
- La caissière en rigolant : "Et vous lui donnez quoi pour qu'il soit en forme comme ça ?"
- Le père : "Ah vous allez me faire les gros yeux mais je lui donne du Redbull."

Moi je dis, y'en a faudrait leur couper la kikette.

vertigo a écrit:Hier soir au supermaket. Je suis à la caisse, arrive un père avec ses 2 enfants dont un tout petit, complètement surexité. Il saute partout, se jette par terre en poussant des cris perçants.

- La caissière, s'adressant au père : "Ah ben dites donc, il a de l'énergie à revendre votre fils."
- Le père répond, fier comme un paon : "Oui, mon fils fait du cinéma, c'est notre petite star."
- La caissière interloquée : "Ah bon mais il a quel âge ?"
- Le père : "2 ans 1/2".
- La caissière en rigolant : "Et vous lui donnez quoi pour qu'il soit en forme comme ça ?"
- Le père : "Ah vous allez me faire les gros yeux mais je lui donne du Redbull."

Moi je dis, y'en a faudrait leur couper la kikette.

ça me rappelle un jour à la boutique

le petit joue avec l'interrupteur de la lumière, de la pièce, de la boutique, de chez moije...
la mère : - Kevinarrêt !
moije : (silence, putain c'est pas vrai)

lumière, ombre, jour, nuit, lumière, ombre...
la mère : - Kevinarrêt !
moije : (silence, c'est pas possible...) ... tu peux arrêter s'il te plaît ?

regard du mioche... lumière... regard insistant... nuit....
la mère : - Kevinarrêt !
moije : ( ça lui viendrait pas à l'idée d'arrêter le carnage, juste une seul petite claque sur le nez, lui montrer la frontière... ma frontière.... non ? ... regard de moije à Kevinarrêt... toije je vais t'éclater...)
la mère : - Kevinarrêt !
moije : (silence, silence, silence)

Kevinarrêt continue son exploration du possible et la découverte de sa puissance egocentrée de petit animal que Rousseau il a dit que c'est pas de sa faute, que c'était la société, etc...
la mère donc, quitte la pièce pour aller visiter l'autre partie du bouclard, la grande pièce, vous pouvez la voir sur le site de ma boutique, même s'il est pas toujours à jour...

je reste seul avec Kevinarrêt
lumière....???.....nuit....????.....................lumière ?

je m'approche, sans un mot,
je saisis Kevinarrêt par les bras et le soulève, afin que sa petite trogne de testeur d'adulte soit bien en face, à ma hauteur.

ses lèvres s'entrouvent, il va crier l'enflure ...
je lui parle tout doucement, pour le forcer à écouter :

- tu touches encore une fois à mon interrupteur, je t'éclate.... d'accord ? ... alors, je vais te reposer au sol, et tu ne bouges plus... et sans dire un mot, tu attends ta mère, compris ??

Kevinarrêt me répond avec ces grands yeux que oui monsieur, bien sûr monsieur, tout à fait d'accord ...

je le replace au sol et je reste à ses côtés, lui rappelant que toitu restes là, pas bouger, pas crier....

la mère revient...
et ne s'étonne aucunement du silence immobile qui règne dans cette partie de l'estancot...

Kevinarrêt donne la main à sa maman-poule.
moije dis : Vous n'avez rien trouver ?
maman Kevinarrêt me dit que non, qu'elle repassera de temps en temps
moije lui dit que tout le plaisir sera pour moije

je m'en souviens comme si c'était hier

...

Pussicat a écrit:.....................................Et
..........................................tous les jours
..............................................................après les cours
.................................................il funambule sur sa bécane
...................................manette à fond coups de....... poignets
.....................................il tient les rênes de son......... engin
...............................pétaradant pétard.............aux dents
..........................il file sur une roue l'arrière
...............et toute en avant toute enfile
.................la grand rue de la résidence
..................................sans résistance
...............................vroum
...............................vroum
...............................vroum
...............quand une voiture vient à croiser
.....................couper le fil du numéro
.....................il retombe vite
.......................vire s'amortit
sur le coussin de son scooter
c'est bientôt l'heure
d'aller manger
miam
miam
miam

à part les trois miam de fin
j'ai z'adoré madame

T'as bien fait de lui claquer le beignet à Kevinarrêt. Non mais sans blague !

Et
..........................................tous les jours
..............................................................après les cours
.................................................il funambule sur sa bécane
...................................manette à fond coups de....... poignets
.....................................il tient les rênes de son......... engin
...............................pétaradant pétard.............aux dents
..........................il file sur une roue l'arrière
...............et toute en avant toute enfile
.................la grand rue de la résidence
..................................sans résistance
...............................vroum
...............................vroum
...............................vroum
...............quand une voiture vient à croiser
.....................couper le fil du numéro
.....................il retombe vite
.......................vire s'amortit
sur le coussin de son scooter
c'est bientôt l'heure
d'aller manger
miam
miam
miam

Vrai que c'est bien toutes ces petites et grandes choses que tu postes un peu partout sur le forum. J'aime bien te suivre à la trace Pussicat.

vertigo a écrit:
Vrai que c'est bien toutes ces petites et grandes choses que tu postes un peu partout sur le forum. J'aime bien te suivre à la trace Pussicat.

merci à vous deux Fredo et Vertigo,
j'ai bien aimé vos deux instantanés,
et Vertigo, j'aime tes petits textes courts -pléonasme, m'en fiche - dans "Fragments", c'est un pur délice de lecture, et quel style.

Frédéric Prunier a écrit:
à part les trois miam de fin
j'ai z'adoré madame

d'accord avec toi,
je les retire,
mais il me faut une nouvelle "roue"
je poursuis mon travail sur la figuration
tu as saisi que le texte tentait de représenter un scooter sur sa roue arrière.

.....................................Et
..........................................tous les jours
..............................................................après les cours
.................................................il funambule sur sa bécane
...................................manette à fond coups de....... poignets
.....................................il tient les rênes de son......... engin
...............................pétaradant pétard.............aux dents
..........................il file sur une roue l'arrière
...............et toute en avant toute enfile
.................la grand rue de la résidence
..................................sans résistance
...............................vroum
...............................vroum
...............................vroum
...............quand une voiture vient à croiser
.....................couper le fil du numéro
.....................il retombe vite
.......................vire s'amortit
sur le coussin de son scooter
c'est bientôt l'heure
d'aller manger
vroum
vroum
vroum

Vrai que c'est bien toutes ces petites et grandes choses que tu postes un peu partout sur le forum. J'aime bien te suivre à la trace Pussicat.

C'est formidable, je m'auto-cite maintenant. Ce que j'aime, c'est ce foisonnement, ça me laisse coite (quoi ?). Tu serais pas la petite sœur de Fred Prunier par hasard, celui qui secoue les petits enfants ?

Dans un café bondé :
- Ma mère elle a pas baisé avec un poulpe, elle a que deux bras !

entre hier et aujourd'hui,
j’ai tenté deux fois d’ouvrir avec ma clef (et conviction) la serrure de voitures de même marque, même modèle et presque même couleur que la mienne, mais pas garée tout à fait au même endroit, et surtout qui n’étaient en fait pas du tout la mienne.

comme quoi, ça s'arrange...

"

Easter(Island) a écrit:« Ce n'est pas parce qu'un monsieur à une barbe blanche que c'est le père Noël! Fais donc attention! » "
elle a raison, ne pas se fier aux apparences et toujours se méfier des vieux messieurs....

Ce fragment de commentaire me donne envie de raconter un truc vécu :

Ma fille se promène avec ma petite fille (qui vient d'avoir 6 ans) dans les rayons d'un magasin. La petite caracole, seule. Ma fille se retourne et assiste à une drôle de scène : un vieux monsieur accroupi flatte la petite avec un air doucereux, lui touche la joue, et vlan ! il reçoit un violent coup de poing dans le thorax. Ma fille accourt, pour entendre le vieux dire : Elle est méchante !
Et ma poupette (jolie comme un cœur : elle attire toujours des compliments) de rétorquer : Moi je ne le connais pas. Il n'a pas à me toucher.
Et toc !

C'était par un jour de grand vent. Je voulais voir l'étang ridé, sentir cette odeur caractéristique de vase qui attire les oiseaux marins affamés.
Au bout du chemin chaotique bordé de roseaux mouvants, une digue en ciment. Et à l'entrée de cette voie, une moto de grosse cylindrée, avec un casque posé à ses pieds.
Au milieu de la digue, luttant contre le vent, courbée, écharpe volant, une silhouette jeune. Un jeune homme.
Que faire ? Rebrousser chemin ? Ou descendre de la voiture et poursuivre mon envie de promenade ?
Pourquoi me méfier de cet inconnu ?
Mais l'endroit est désert.
La confiance l'emporte, et je marche sans faillir vers l'homme que je vais croiser.
Jolie rencontre :
Lui, il est là parce qu'il aime les paysages désolés qui se déclinent dans des tons couleur d'huitre. Et cette odeur de vase. Et ces oiseaux marins affamés qui tournoient au-dessus des rides de l'eau.
Et puis, dit-il (je ne l'invente pas), en rentrant, j'écrirai.

Iris a écrit:C'était par un jour de grand vent. Je voulais voir l'étang ridé, sentir cette odeur caractéristique de vase qui attire les oiseaux marins affamés.
Au bout du chemin chaotique bordé de roseaux mouvants, une digue en ciment. Et à l'entrée de cette voie, une moto de grosse cylindrée, avec un casque posé à ses pieds.
Au milieu de la digue, luttant contre le vent, courbée, écharpe volant, une silhouette jeune. Un jeune homme.
Que faire ? Rebrousser chemin ? Ou descendre de la voiture et poursuivre mon envie de promenade ?
Pourquoi me méfier de cet inconnu ?
Mais l'endroit est désert.
La confiance l'emporte, et je marche sans faillir vers l'homme que je vais croiser.
Jolie rencontre :
Lui, il est là parce qu'il aime les paysages désolés qui se déclinent dans des tons couleur d'huitre. Et cette odeur de vase. Et ces oiseaux marins affamés qui tournoient au-dessus des rides de l'eau.
Et puis, dit-il (je ne l'invente pas), en rentrant, j'écrirai.

Comme quoi toute rencontre fortuite n'est pas automatiquement délétère.

Et encore si j'eusse dû te croiser, imagine...