Ça s'est passé près de chez moi
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Re: Ça s'est passé près de chez moi
Quand je les ai vu débarquer dans ma zone, j'ai immédiatement compris que cela allait se passer près de chez moi en permanence.
Et c'est peu dire.
Et pourtant des Bidochons, des Bidochons j'en ai croisé oui.
Mais alors des ainsi non.
des ainsi font font font.
Rien ne ressemble de près ou de loin.
A Monsieur et Madame Penne.
Prononcez tel le "Pen" dans le mot " Pénis".
Alors, soyez parés à entendre,
votre vie ne sera plus jamais la même,
aux histoires de Monsieur et Madame Penne.
Et c'est peu dire.
Et pourtant des Bidochons, des Bidochons j'en ai croisé oui.
Mais alors des ainsi non.
des ainsi font font font.
Rien ne ressemble de près ou de loin.
A Monsieur et Madame Penne.
Prononcez tel le "Pen" dans le mot " Pénis".
Alors, soyez parés à entendre,
votre vie ne sera plus jamais la même,
aux histoires de Monsieur et Madame Penne.
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Pierrick Penne s'était accoudé au bois verni avec son œil déconfit habituel.
Se gratta l'oreille avec frénésie. Décapsula sa Bud.
— 80 pour cent des admission en urgences Orl sont constituées de gens victimes d'accidents de coton-tiges.
Je fais partie de ces 80 pour cent. La drogue, c'est de la merde, le coton-tige : un danger pour l'humanité.
Je vis avec. J'en paye le prix. J'en porte les stigmates. Quand bien des gens sont ennuyés par ce qui leur parvient à l'oreille,
de mon coté, la situation est bien plus simple : l'oreille me casse les pieds toute seule.
Se gratta l'oreille avec frénésie. Décapsula sa Bud.
— 80 pour cent des admission en urgences Orl sont constituées de gens victimes d'accidents de coton-tiges.
Je fais partie de ces 80 pour cent. La drogue, c'est de la merde, le coton-tige : un danger pour l'humanité.
Je vis avec. J'en paye le prix. J'en porte les stigmates. Quand bien des gens sont ennuyés par ce qui leur parvient à l'oreille,
de mon coté, la situation est bien plus simple : l'oreille me casse les pieds toute seule.
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Je sens que je vais me suspendre à ce pêne-là : Il a l'oreille qui m'enchante ...
Re: Ça s'est passé près de chez moi
oui, quand Panda se met à la peine, c'est nous qu'on se réjouit...
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Pierrick Penne... encore !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ça s'est passé près de chez moi
hh
hh
Pierrick Penne réajusta son oreille d'un coup d'index bien placé entre les osselets autour du tympan.
La chemise à fleur entrouverte sous l'épaisse veste de cuir laissait entrevoir un poitrail portant toison bouclée. Une de celles à faire passer un orang-outang pour un œuf.
Il s'enfila une Bud d'un trait.
— Tu ne devineras jamais comment j'ai rencontré Christelle. Ma femme. Et le fait que nous ne baisons plus guère ne change rien au statut. Je travaillais dans une boite de nuit très connue, Toulouse, banlieue proche . Derrière une bretelle anodine. Job ? Chippendale . Danseur. En un mot : gigolo en solde. Moins que rien de service, branleur à la louche, amant à la petite cuillère pour culotte de banquette. Pour tronches de banquise. Un soir, une femme a changé ma vie. Avec cette phrase :
" Je ne ne m'y connais absolument rien en bites, mais, il me semble, vous avez un bazar impressionnant !"
Surtout le début. De la phrase. Sa fin n'a pas eue d'influence particulière sur le cours de ma vie. Elle dansait comme une asperge. Je l'ai aimé « de suite » comme on dit chez nous. Gemenos. Gémo. C'est là que je suis né. Ma famille était faite de grands propriétaires. Propriétaires de camions à pizzas. Si je t’ennuie avec mes salades, tu me le dis. Personnellement et honnêtement, quand j'en aurai marre de ta compagnie j'en chercherai une autre. Cela parait abrupt comme discours, mais c'est ainsi que les hommes vivent.
Comme beaucoup d'hommes trop seuls, Pierrick Penne parlait avec quelques ruptures de continuité dans l' élucubration. Avec Christelle : n'arrivaient pas à faire de gamin. D'un coté, ceci avait un bon coté. Pierrick Penne : un type plein de bon sens qui s’efforce de n' jamais s'en servir.
4 ans de Burkina Faso, ça vous modifiait le minot comme une pluie drue sur l'argile sec.
Bobo-Dioulasso.
Du passé.
Une autre Bud se couchait dans la poubelle avec un " cling !".
La chemise à fleur entrouverte sous l'épaisse veste de cuir laissait entrevoir un poitrail portant toison bouclée. Une de celles à faire passer un orang-outang pour un œuf.
Il s'enfila une Bud d'un trait.
— Tu ne devineras jamais comment j'ai rencontré Christelle. Ma femme. Et le fait que nous ne baisons plus guère ne change rien au statut. Je travaillais dans une boite de nuit très connue, Toulouse, banlieue proche . Derrière une bretelle anodine. Job ? Chippendale . Danseur. En un mot : gigolo en solde. Moins que rien de service, branleur à la louche, amant à la petite cuillère pour culotte de banquette. Pour tronches de banquise. Un soir, une femme a changé ma vie. Avec cette phrase :
" Je ne ne m'y connais absolument rien en bites, mais, il me semble, vous avez un bazar impressionnant !"
Surtout le début. De la phrase. Sa fin n'a pas eue d'influence particulière sur le cours de ma vie. Elle dansait comme une asperge. Je l'ai aimé « de suite » comme on dit chez nous. Gemenos. Gémo. C'est là que je suis né. Ma famille était faite de grands propriétaires. Propriétaires de camions à pizzas. Si je t’ennuie avec mes salades, tu me le dis. Personnellement et honnêtement, quand j'en aurai marre de ta compagnie j'en chercherai une autre. Cela parait abrupt comme discours, mais c'est ainsi que les hommes vivent.
Comme beaucoup d'hommes trop seuls, Pierrick Penne parlait avec quelques ruptures de continuité dans l' élucubration. Avec Christelle : n'arrivaient pas à faire de gamin. D'un coté, ceci avait un bon coté. Pierrick Penne : un type plein de bon sens qui s’efforce de n' jamais s'en servir.
4 ans de Burkina Faso, ça vous modifiait le minot comme une pluie drue sur l'argile sec.
Bobo-Dioulasso.
Du passé.
Une autre Bud se couchait dans la poubelle avec un " cling !".
hh
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Un régal ce mec !
4 ans de Burkina Faso, ça vous modifiait le minot comme une pluie drue sur l'argile sec
Ben ouais...
4 ans de Burkina Faso, ça vous modifiait le minot comme une pluie drue sur l'argile sec
Ben ouais...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ça s'est passé près de chez moi
hhh
La sono crachait « initiales BB » du beau Serge quand initiales PP déboucha une Bud. Il portait de ces yeux gris qui rigolent et de ces sourcils à faire peur en cas de besoin. La barbe de trois jours semblait partie pour durer l'éternité et les fines montures de lunettes mettaient en relief l'impeccable calvitie qui donnait à Pierrick Penne l'air sauvage d'un flic en plus tendre. Christelle Penne avait de la tenue aussi.
Quand elle était présente.
Et elle ne l'était jamais,
présente.
Ainsi du matin au soir Pierrick Penne errait de bistrots en bistrots, entre ménage, popote et repassage.
Il avait fait du yoga. Deux fois. Sa vraie passion : le billard tout seul, ou mieux, entre amis. Pierrick Penne était surtout ami avec la Bud. Christelle avait reçu deux amies lesbiennes et militaires de Toulon. Elles avaient un enfant. Tom. D'une blondeur remarquable. Pierrick avait pris soin du gamin deux semaines, pendant que les demoiselles visitaient la province de long en large. Il avait aimé. Elles avaient aimé. Pendant un moment, il s'était même demandé s'il n'était pas lesbienne aussi, mais non. Il disait, du haut de son mètre quatre-vingt dix :
— A Bobo-Dioulasso, tout le monde est père de tous les enfants. Si un gamin se conduit mal et le père ne se conduit pas, alors c'est le voisin qui va se charger de prendre le merdeux par le col et l'accrocher sur un clou au mur. Mais bon, les enfants ne sont pas toujours en chemise. Si un type fait vraiment du mal à un enfant, les pères vont mettre le type dans des pneus et le flamber à l'essence. Pendant que les mères regardent satisfaites les volutes sombres du mec s'envoler vers des arbres et l'oubli. Ainsi va la vie en paix.
Sur ce, PP se sifflait une Bud.
hhh
La sono crachait « initiales BB » du beau Serge quand initiales PP déboucha une Bud. Il portait de ces yeux gris qui rigolent et de ces sourcils à faire peur en cas de besoin. La barbe de trois jours semblait partie pour durer l'éternité et les fines montures de lunettes mettaient en relief l'impeccable calvitie qui donnait à Pierrick Penne l'air sauvage d'un flic en plus tendre. Christelle Penne avait de la tenue aussi.
Quand elle était présente.
Et elle ne l'était jamais,
présente.
Ainsi du matin au soir Pierrick Penne errait de bistrots en bistrots, entre ménage, popote et repassage.
Il avait fait du yoga. Deux fois. Sa vraie passion : le billard tout seul, ou mieux, entre amis. Pierrick Penne était surtout ami avec la Bud. Christelle avait reçu deux amies lesbiennes et militaires de Toulon. Elles avaient un enfant. Tom. D'une blondeur remarquable. Pierrick avait pris soin du gamin deux semaines, pendant que les demoiselles visitaient la province de long en large. Il avait aimé. Elles avaient aimé. Pendant un moment, il s'était même demandé s'il n'était pas lesbienne aussi, mais non. Il disait, du haut de son mètre quatre-vingt dix :
— A Bobo-Dioulasso, tout le monde est père de tous les enfants. Si un gamin se conduit mal et le père ne se conduit pas, alors c'est le voisin qui va se charger de prendre le merdeux par le col et l'accrocher sur un clou au mur. Mais bon, les enfants ne sont pas toujours en chemise. Si un type fait vraiment du mal à un enfant, les pères vont mettre le type dans des pneus et le flamber à l'essence. Pendant que les mères regardent satisfaites les volutes sombres du mec s'envoler vers des arbres et l'oubli. Ainsi va la vie en paix.
Sur ce, PP se sifflait une Bud.
hhh
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Je connais quelques morveux que j'enverrais bien à Bobo-Dioulasso !
ça s'étoffe, ça s'étoffe et je voyage de Bud en Bud avec de plus en plus de plaisir.
ça s'étoffe, ça s'étoffe et je voyage de Bud en Bud avec de plus en plus de plaisir.
Re: Ça s'est passé près de chez moi
grand plaisir de lecture... quel personnage ! et quel art de conter...
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 58
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Il file comme Bud l'éclair, ton personnage !
j'en étais restée hier à "La chemise à fleur entrouverte sous l'épaisse veste de cuir laissait entrevoir un poitrail portant toison bouclée. Une de celles à faire passer un orang-outang pour un œuf."
le genre de métaphore à la Gobu (avec l'oeuf, ça l' fait) qui me fait bê(a)tement rire...
j'en étais restée hier à "La chemise à fleur entrouverte sous l'épaisse veste de cuir laissait entrevoir un poitrail portant toison bouclée. Une de celles à faire passer un orang-outang pour un œuf."
le genre de métaphore à la Gobu (avec l'oeuf, ça l' fait) qui me fait bê(a)tement rire...
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
j'adore :-)initiales PP
et ça aussi.Pendant un moment, il s'était même demandé s'il n'était pas lesbienne aussi, mais non.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Panda, quand tu nous pond un texte, ça me fait le même effet qu'une Bud bien fraîche sur de l'argile sèche ( ben oui, mon côté féministe, tu sais bien !)
(et je préfère n'importe quoi à ces bières américaines...)
(et je préfère n'importe quoi à ces bières américaines...)
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Mais comme je préfère un texte de Panda à n'importe quelle bière...
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Entendu hier pour de vrai de la bouche d’un septuagénaire (qui était absolument sérieux) : « ma femme veut arrêter sa messagerie Internet parce qu’elle a trop de spasmes. »
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
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Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Ça s'est passé près de chez moi
alors imagine un texte de Panda avec une bonne bière... slaínte !! :-)coline Dé a écrit:Mais comme je préfère un texte de Panda à n'importe quelle bière...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ça s'est passé près de chez moi
c'est que des spasmes, il y en a une variété : le spasme amoureux (pub pour viagra), le spasme d'angoisse (il fait mal quand on le reçoit) et puis le dernier spasme, celui-là sans retour de mail.Pascal-Claude Perrault a écrit:Entendu hier pour de vrai de la bouche d’un septuagénaire (qui était absolument sérieux) : « ma femme veut arrêter sa messagerie Internet parce qu’elle a trop de spasmes. »
:-)
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Il n'est pas de personne vivante ou morte qui ne tombe par hasard sur que Pierrick Penne. Aux Abruzzes, il tombait par hasard sur une sorcière qui relevait le café par un grain de sel. En banlieue de Barcelone, il tombait par hasard sur la meilleure bière du monde, une cervoise sans même un nom propre. Il tomba à peu près régulièrement sur par hasard dans toute la largeur de sa vie. Heureusement que l'homme maîtrise l’éphéméride, sinon, nous penserions que la nuit, incluse, tombait des nues par hasard sur le jour qui s'enfuit dans les cols Buds.
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Bien ces chroniques penniques !
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Effet métro
À l’attention des provinciaux qui ne pratiquent pas le métro, je dis :
« Attention, effet métro ! »
Je m’esplique :
Premièrement, il faut savoir qu’il n’y a aucune différence entre l’accélération et le freinage – dans tous les cas de figure, vous vous vautrez soit en arrière soit en avant. Einstein l’avait bien dit : dans le vide, vous ne pouvez faire la différence entre une accélération et une décélération si vous n’avez pas de référentiel, c’est là toute l’idée de la relativité.
Or, voilà-t-y pas que je prends le métro comme chaque jour de ma dure vie de mineur de fond ; je dis, je prends, façon de parler, essayez donc de prendre un métro à pleines mains. À la rigueur, dans la gueule je conçois.
Revenons à nos poutons (scusez, résidu d’exo), j’ai mon stylo à la main, pointe en avant, prête à bondir sur la moindre case de mots fléchés dans un contrat en alternance avec le sudoku, je monte dans le métro, vise un siège, m’y dirige, et tandis que, debout, il ne me reste plus qu’à m’asseoir, le métro démarre. Je suis soudain propulsé en avant vers un usager régulier, honnête homme d’apparence, noir il est vrai (mais chacun fait ce qu’il veut), la pointe de mon stylo lui crève alors l’œil droit. Bon. Je m’excuse en premier lieu.
« Ne vous inquiétez pas, me dit-il en ramassant son œil détruit à jamais, tombé dans un vestige de pisse de clodo jonchant le sol
— Je vous prie de m’excuser insisté-je penaud
— Il n’y a pas de mal, ce n’est pas votre faute rétorque-t-il en replaçant dans son orbite ce que l’on ne pourra plus jamais nommer œil »
Eh ben moi je dis : tout ça c’est la faute de Einstein !
Ah non eh les mecs, j’exagère hein ! C’est vraiment arrivé, mais je lui ai seulement tagué superficiellement le haut de la joue droite. J’étais bien embêté quand même, et je me suis dit : plus jamais je ne monterai dans le métro avec un stylo à bille en main, pointe fine de plus ! C’est dangereux, et pour un secouriste, ça le fait pas.
« Attention, effet métro ! »
Je m’esplique :
Premièrement, il faut savoir qu’il n’y a aucune différence entre l’accélération et le freinage – dans tous les cas de figure, vous vous vautrez soit en arrière soit en avant. Einstein l’avait bien dit : dans le vide, vous ne pouvez faire la différence entre une accélération et une décélération si vous n’avez pas de référentiel, c’est là toute l’idée de la relativité.
Or, voilà-t-y pas que je prends le métro comme chaque jour de ma dure vie de mineur de fond ; je dis, je prends, façon de parler, essayez donc de prendre un métro à pleines mains. À la rigueur, dans la gueule je conçois.
Revenons à nos poutons (scusez, résidu d’exo), j’ai mon stylo à la main, pointe en avant, prête à bondir sur la moindre case de mots fléchés dans un contrat en alternance avec le sudoku, je monte dans le métro, vise un siège, m’y dirige, et tandis que, debout, il ne me reste plus qu’à m’asseoir, le métro démarre. Je suis soudain propulsé en avant vers un usager régulier, honnête homme d’apparence, noir il est vrai (mais chacun fait ce qu’il veut), la pointe de mon stylo lui crève alors l’œil droit. Bon. Je m’excuse en premier lieu.
« Ne vous inquiétez pas, me dit-il en ramassant son œil détruit à jamais, tombé dans un vestige de pisse de clodo jonchant le sol
— Je vous prie de m’excuser insisté-je penaud
— Il n’y a pas de mal, ce n’est pas votre faute rétorque-t-il en replaçant dans son orbite ce que l’on ne pourra plus jamais nommer œil »
Eh ben moi je dis : tout ça c’est la faute de Einstein !
Ah non eh les mecs, j’exagère hein ! C’est vraiment arrivé, mais je lui ai seulement tagué superficiellement le haut de la joue droite. J’étais bien embêté quand même, et je me suis dit : plus jamais je ne monterai dans le métro avec un stylo à bille en main, pointe fine de plus ! C’est dangereux, et pour un secouriste, ça le fait pas.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Ça s'est passé près de chez moi
J'aurais bien voulu voir ça !!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Ça fait trois heures qu'une bande de quinquagénaires surexcitées (c'est pas moi ! c'est pas moi !) squatte le jardin de mon voisin ferronnier d'art : elles veulent venir chanter demain soir dans ce cadre charmant.
Et depuis qu'elles sont là pour le convaincre, elles chantent à tue-tête !
au début ça va, bof bof, chants provençaux, et puis elles continuent, et puis elles n'arrêtent plus, et là, la chef vient de demander à mon voisin : ça vous dirait d'écouter une chanson que j'ai inventée ?
euhhhh
et hop, c'est reparti ! (plus ridicule tu meurs, sorte de truc médiéval qui monte dans les aigus et te vrille le cervelet)
nom du groupe : Les Boulets !
Et depuis qu'elles sont là pour le convaincre, elles chantent à tue-tête !
au début ça va, bof bof, chants provençaux, et puis elles continuent, et puis elles n'arrêtent plus, et là, la chef vient de demander à mon voisin : ça vous dirait d'écouter une chanson que j'ai inventée ?
euhhhh
et hop, c'est reparti ! (plus ridicule tu meurs, sorte de truc médiéval qui monte dans les aigus et te vrille le cervelet)
nom du groupe : Les Boulets !
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Ça s'est passé près de chez moi
18h55 : elles sont toujours là
'tain je préférais quand ma voisine faisait d'interminables galipettes toutes fenêtres ouvertes
à ses clients surpris mon voisin avait dit : beaucoup de tonus !
du coup je mets My Way chanté par Sid Vicious à fond les manettes
na !
'tain je préférais quand ma voisine faisait d'interminables galipettes toutes fenêtres ouvertes
à ses clients surpris mon voisin avait dit : beaucoup de tonus !
du coup je mets My Way chanté par Sid Vicious à fond les manettes
na !
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Hier, le voisin copain passe près de moi entre les quatre murs sobres de mon nouveau décor. Il me raconte que son chien, 15 ans et assez malade, est parti le matin, qu’il a fallu s’y résoudre. Et le voilà qui fond en larmes. Et je me sens triste tout à coup, parce que j’aimais bien ce chien. Et le voisin aussi. Il est sympa comme voisin. Et me voilà en train de le réconforter pour la mort de son chien, en philosophant sur la vie des chiens en général et la nôtre, au milieu d’un endroit qui pue la mort et les mauvaises ondes… assez surréaliste.
Il est reparti apaisé.
E la nave va.
Il est reparti apaisé.
E la nave va.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Janis a écrit:Ça fait trois heures qu'une bande de quinquagénaires surexcitées (c'est pas moi ! c'est pas moi !) squatte le jardin de mon voisin ferronnier d'art : elles veulent venir chanter demain soir dans ce cadre charmant.
Et depuis qu'elles sont là pour le convaincre, elles chantent à tue-tête !
au début ça va, bof bof, chants provençaux, et puis elles continuent, et puis elles n'arrêtent plus, et là, la chef vient de demander à mon voisin : ça vous dirait d'écouter une chanson que j'ai inventée ?
euhhhh
et hop, c'est reparti ! (plus ridicule tu meurs, sorte de truc médiéval qui monte dans les aigus et te vrille le cervelet)
nom du groupe : Les Boulets !
Ha ha ! Trop drôle !
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Ah ben ça... Quand faut y aller, faut y aller...Sahkti a écrit:Hier, le voisin copain passe près de moi entre les quatre murs sobres de mon nouveau décor. Il me raconte que son chien, 15 ans et assez malade, est parti le matin, qu’il a fallu s’y résoudre. Et le voilà qui fond en larmes. Et je me sens triste tout à coup, parce que j’aimais bien ce chien. Et le voisin aussi. Il est sympa comme voisin. Et me voilà en train de le réconforter pour la mort de son chien, en philosophant sur la vie des chiens en général et la nôtre, au milieu d’un endroit qui pue la mort et les mauvaises ondes… assez surréaliste.
Il est reparti apaisé.
E la nave va.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
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Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Ça s'est passé près de chez moi
C'est l'hiver ?
Nan !
Juste de la grêle estivale, hier...
Nan !
Juste de la grêle estivale, hier...
- Spoiler:
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Joie des mails
midi : j'ai le nez qui coule
moi : quelle info !
lui, piqué : mais ça coule beaucoup !
(il a 50 ans, je précise)
17 h : c'est bouché maintenant
moi : mieux en mieux
(il capte toujours pas l'ironie)
23h : je renifle trop, je me couche
moi : trèèès bien. Tu veux que je te mouche ?
Ce matin : pas dormi, mouché sans cesse
moi : t'as prévenu la presse au moins ?
depuis silence radio
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Et ceci :
j'ai une copine, belle mais très ridée alors qu'elle n'a que 63 ans (le soleil iodé !)
Fatiguée de voir les têtes surprises et gênées quand elle donne son âge, elle a décidé de dire qu'elle a... 80 ans.
Depuis, elle s'entend enfin dire : oh la la c'est formidable ! Ce que vous faites jeune !
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Janis a écrit:
Joie des mails
midi : j'ai le nez qui coule
moi : quelle info !
lui, piqué : mais ça coule beaucoup !
(il a 50 ans, je précise)
17 h : c'est bouché maintenant
moi : mieux en mieux
(il capte toujours pas l'ironie)
23h : je renifle trop, je me couche
moi : trèèès bien. Tu veux que je te mouche ?
Ce matin : pas dormi, mouché sans cesse
moi : t'as prévenu la presse au moins ?
depuis silence radio
ha non !
qu'apprends-je cette aprème dans un tout petit mail plein d'espoir ?
le nez est débouché !
mais hélas ce soir
il y a des craintes pour la nuit
(ya des claques qui se perdent !
des fois j'aimerais être plus méchante !)
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Ha ha ha !
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Entendu tout à l'heure, un visiteur :
Elektra ? oui c'est pas mal, sauf que quand la mezzo soprano chante, on dirait un boing qui atterrit !
(qui me laisse songeuse)
Elektra ? oui c'est pas mal, sauf que quand la mezzo soprano chante, on dirait un boing qui atterrit !
(qui me laisse songeuse)
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Ça s'est passé près de chez moi
ha-ha!Janis a écrit:Janis a écrit:
Joie des mails
midi : j'ai le nez qui coule
moi : quelle info !
lui, piqué : mais ça coule beaucoup !
(il a 50 ans, je précise)
17 h : c'est bouché maintenant
moi : mieux en mieux
(il capte toujours pas l'ironie)
23h : je renifle trop, je me couche
moi : trèèès bien. Tu veux que je te mouche ?
Ce matin : pas dormi, mouché sans cesse
moi : t'as prévenu la presse au moins ?
depuis silence radio
ha non !
qu'apprends-je cette aprème dans un tout petit mail plein d'espoir ?
le nez est débouché !
mais hélas ce soir
il y a des craintes pour la nuit
(ya des claques qui se perdent !
des fois j'aimerais être plus méchante !)
en conclusion,
il y en a qui on de la chance d'avoir de si simples préoccupations,
pu
nez
the!
Invité- Invité
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Je suis dans une salle d'attente et des gens parlent
je me mets à faire
chhhhhhht chhhhht
chhhht
c'est mon fils qui me donne un coup de coude
arrête ! t'es pas dans une classe !
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Je tortille du croupion pour bien me caler au fond du fauteuil en cuir.
Huit cents bornes, il faut prendre ses aises malgré la ceinture de sécurité.
Gersendre farfouille sur sa droite pour attraper la sienne.
On dirait que sa courte robe fushia sort du rayon onze à treize ans.
Je me retiens pour ne pas passer ma main entre ses cuisses, sa thèse de doctorat : "Méthodes itératives pour l'intégration implicite des équations de l'aérothermochimie sur des maillages non-structurés " m'impressionne un peu.
La clef de contact pivote de quarante-cinq degrés.
Moteur.
Petit pression du pied droit sur l'accélérateur.
Boum, boum sur le toit derrière moi.
Gros coup de frein.
La ceinture me scie l'épaule.
L'aérothermochimie de Gersendre est en mode bug itératif, elle hurle.
La fliquette en uniforme me montre un PV à trente-cinq euros à la vitre fermée.
- Police Nationale, votre véhicule en stationnement bloquait l'entrée d'une propriété, veuillez sortir du véhicule et me présenter vos papiers et ceux du véhicule, me dit-elle à la vitre maintenant ouverte.
- Mais ... mais ... c'est mon portail !
Huit cents bornes, il faut prendre ses aises malgré la ceinture de sécurité.
Gersendre farfouille sur sa droite pour attraper la sienne.
On dirait que sa courte robe fushia sort du rayon onze à treize ans.
Je me retiens pour ne pas passer ma main entre ses cuisses, sa thèse de doctorat : "Méthodes itératives pour l'intégration implicite des équations de l'aérothermochimie sur des maillages non-structurés " m'impressionne un peu.
La clef de contact pivote de quarante-cinq degrés.
Moteur.
Petit pression du pied droit sur l'accélérateur.
Boum, boum sur le toit derrière moi.
Gros coup de frein.
La ceinture me scie l'épaule.
L'aérothermochimie de Gersendre est en mode bug itératif, elle hurle.
La fliquette en uniforme me montre un PV à trente-cinq euros à la vitre fermée.
- Police Nationale, votre véhicule en stationnement bloquait l'entrée d'une propriété, veuillez sortir du véhicule et me présenter vos papiers et ceux du véhicule, me dit-elle à la vitre maintenant ouverte.
- Mais ... mais ... c'est mon portail !
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Ça s'est passé près de chez moi
hier après-midi deux enfants, deux gamines, sept, huit ans, jouaient au ballon dans l'allée, un ballon bleu, elle s'amusaient à se le lancer avec les mains, avec les pieds ; pendant un laps de temps, un blanc, une éternité, j'ai repensé à mon enfance et c'était bien.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Les voisines de ma copine sont très mécontentes de cotoyer une marocaine : elles multiplient les mesquineries plus ou moins graves. Le mari de ma copine, qui est un optimiste - franco-français -, aimerait arranger les choses, il leur offre des prunes du jardin. Ma copine demande : alors, elles étaient bonnes les prunes ? réponse : toi tu me parles pas, poufiasse !
C'est pô gagné
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
A la plage
A la plage, Sandrine montre à sa maman le garçon d'à côté:
- Je vais faire un château avec lui.
- Non,tu n'es pas ici pour t'amuser.
- Je vais faire un château avec lui.
- Non,tu n'es pas ici pour t'amuser.
Bakary- Nombre de messages : 36
Age : 75
Localisation : Montreuil_ France
Date d'inscription : 05/07/2013
Re: Ça s'est passé près de chez moi
Bakary, ce fragment n'est pas à sa place sur un fil individuel.
Il semble qu'il ait plus sa place dans le fil "ça s'est passé près de chez moi" (?)
http://www.vosecrits.com/t2742-ca-s-est-passe-pres-de-chez-moi où il sera déplacé dans la journée.
Il semble qu'il ait plus sa place dans le fil "ça s'est passé près de chez moi" (?)
http://www.vosecrits.com/t2742-ca-s-est-passe-pres-de-chez-moi où il sera déplacé dans la journée.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
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