Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts

bertrand-môgendre Mar 1 Sep 2009 - 21:01

Easter pointe

tu ne mettrais pas une virgule après "disproportionné" ?

ce mot est en trop (et doublon). Depuis la mise en ligne, Marie-Victoire la sénégalaise à été rebaptisée Nbella.
Merci pour relever les faiblesses Easter.

Peter Pan virevolte

... néanmoins, je te dirais vraiment ce que j'en pense

J'y compte bien! Par contre, les corrections arriveront trop tard.

Peter Pan Mar 1 Sep 2009 - 21:12

bertrand-môgendre a écrit:Easter pointe
tu ne mettrais pas une virgule après "disproportionné" ?
ce mot est en trop (et doublon). Depuis la mise en ligne, Marie-Victoire la sénégalaise à été rebaptisée Nbella.
Merci pour relever les faiblesses Easter.

Peter Pan virevolte
... néanmoins, je te dirais vraiment ce que j'en pense
J'y compte bien! Par contre, les corrections arriveront trop tard.

Il n'est jamais trop tard pour une fessée déculottée devant tout VE !

Rebecca Mar 1 Sep 2009 - 21:27

Un concupiscent qui veut offrir une confessée à la vindicte populaire !
Une histoire de con de cul encore!!! A pisser de rire....

Invité Jeu 3 Sep 2009 - 15:11

Attention ça arrache pour ceux qui ont des bases de géopolitique. Ce n'est pas recommandé pour les plus jeunes non plus.

Les enfants de l'éclipse.

Onimine regardait son pays dévasté par la guerre: il était superbe. Malgré les tonnes de bombes au namalme qui avaient dévasté surtout le Camguoge et le Loas, les aménindiens avaient plié baguages, dans un foutoir bruyant. Le peuple, son peuple, ne pouvait plus faire un pas sans s'envoler sur une mine anti-personnelle posées par ses armées : les vénamiens l'avaient jusqu'à l'os pour les deux Siècles à venir. Onimine riait, lui le simple fils de pute. Trop superbe.

Au Guang Qi, les rebelles avaient largué les amarres : tant mieux. Il fallait absolument qu'il soit poète, ce qui le faisait rire encore plus. Il ordonna un papier et un crayon sans cesser de besogner le derrière de la fillette au teint pâle qu'il avait fait épouiller et désinfecter pour la journée. C'était le traditionnel panard des vainqueurs.

.
.

Sahkti Jeu 3 Sep 2009 - 15:51

L'avant-dernière phrase est terrible, parce que tristement vraie... tout comme le reste aussi, d'ailleurs

Rebecca Jeu 3 Sep 2009 - 16:06

Un texte qui nous fait imploser minés devant la description de tant d'atrocités putassières .

bertrand-môgendre Jeu 3 Sep 2009 - 16:56

Panda sur le texte plus haut:

...mine anti-personnelle...

mine anti-personnel, elle vise à l'origine le fantassin.
Mon gars a réalisé un petit court sur ce genre de mines (inspiré d'une nouvelle de Boris Vian les fourmis).
Si tu le veux, je cherche je trouve, je t'envoie.

Ba Jeu 3 Sep 2009 - 18:22

A force de sauter à la corde de toutes ses forces
La petite fille du pendu a fini par s'envoler.

Peter Pan Jeu 3 Sep 2009 - 18:26

Ba a écrit:A force de sauter à la corde de toutes ses forces
La petite fille du pendu a fini par s'envoler.

Alors ça c'est un putain de puissant instantané drôle et émouvant à la fois digne de "La triste fin du petit Enfant Huître , Et autres histoires"...

Sahkti Jeu 3 Sep 2009 - 19:23

Peter Pan a écrit:"La triste fin du petit Enfant Huître , Et autres histoires"...

J'ai adoré ça !

Peter Pan Jeu 3 Sep 2009 - 19:41

Sahkti a écrit:
Peter Pan a écrit:"La triste fin du petit Enfant Huître , Et autres histoires"...
J'ai adoré ça !

On est deux copine ;-))))

Tiens, j'ai retrouvé ceci dans mon capharnaüm d'écrits inachevés !

La fille cacahuète était a croquer. L'enfant glouton l'aimait tellement qu'il la dévora. Adieu petite fille cacahuète, étouffe-toi petit enfant glouton...

Sahkti Jeu 3 Sep 2009 - 19:46

Peter Pan a écrit:Tiens, j'ai retrouvé ceci dans mon capharnaüm d'écrits inachevés !
La fille cacahuète était a croquer. L'enfant glouton l'aimait tellement qu'il la dévora. Adieu petite fille cacahuète, étouffe-toi petit enfant glouton...

pas mal !

bertrand-môgendre Jeu 3 Sep 2009 - 20:01

Keur à prendre

La bailleresse me demande une caution de deux mois. Le tour du propriétaire s'impose avant engagement définitif. L'agence me confie les clefs.
Le vestibule étroit invite à poursuivre la visite sans chaussures. Cuisine, salle à manger. Dans la mezzanine, le lit est déjà occupé. Surprise. Présentation timide chuchottée.
— Ndella... je peux rester encore là jusqu'à ce soir ? Elle tente d'ajuster son vêtement.
— Théophile, bonjour.
Sans dire un mot de plus, je constate qu'un boubou est fragile lorsque l'on tire dessus.
Des graines de beauté parsèment son corps comme des fourmis un éclair au chocolat. Un meublé c'est le pied.
Ndella frise menu le bout de mes doigts tenant ferme la hampe qui me gouverne. Motte de beurre tendre, genre crème café mélangée, sous Nyiragongo en effervescence. Elle chevauche mon impatience.
Soudain, notre couche prend l'eau. Ndella se déverse autour de nous. Dénué de peau son squelette se liquéfie. Comment femme si frêle peut-elle contenir tant de liquide ? Je visualise l'héroïne du film japonais de l'eau tiède sous un pont rouge. La mienne alimente notre union toujours plus ardente maculée de bistre où le cuivre grenache le frai. Elle bouge à genoux. Assise ou allongée, elle remue encore debout. Je tiens entre mes mains tantôt ses côtes saillantes, tantôt ses hanches vaillantes.
J'aspire à parcœuriser la sente pelvienne au risque de finir chocolatophile. J'attends pour garnir sans retenue son moelleux cacaoté.

La propriétaire me hèle à la porte d'entrée.
— Monsieur ! J'aurai dû vous prévenir, l'électricité et le gaz sont coupés. Vous m'entendez. On se voit à l'agence tout à l'heure. Prenez votre temps. Fermez bien derrière vous, je ne veux pas que la locataire revienne. Bye.

Keur à prendre (maison à louer)

boc21fr Jeu 3 Sep 2009 - 20:07

Bbertrand, qu'est-ce que vient faire cet excellent petit texte dans la section des courts ?

P.S à la place de parcoeuriser j'aurais écrit pasteuriser...
Mais bien entendu c'est mon mauvais gout qui parle ;o)

bertrand-môgendre Jeu 3 Sep 2009 - 20:14

boc propose

P.S à la place de parcoeuriser j'aurais écrit pasteuriser...

Je veux garder le ton sénégalais. (sans h...)
La pasteurisation est à soixante seize degrés,non ? Ici ils tournent à trente huit, chacun.
Et court parce que c'est bien là, non ?

Sahkti Jeu 3 Sep 2009 - 20:14

Ton texte me fait penser à une nouvelle de Thomas Gunzig à propos d'une femme-orange qui se boit avant de s'étioler et se ratatiner.

Sahkti Jeu 3 Sep 2009 - 20:16

Sahkti a écrit:Ton texte me fait penser à une nouvelle de ~~Thomas Gunzig~~ à propos d'une femme-orange qui se boit avant de s'étioler et se ratatiner.

Bernard Quiriny, Contes carnivores, pfff j'ai confondu sorry

bertrand-môgendre Jeu 3 Sep 2009 - 20:19

Sahkti trop préssée

Bernard Quiriny, Contes carnivores

Je note encore.

Peter Pan Jeu 3 Sep 2009 - 20:23

Et court parce que c'est bien là, non ?

Jusqu'à nouvel ordre oui ;-)

Je visualise l'héroïne du film japonais de l'eau tiède sous un pont rouge.

Je n'arrive pas à saisir, je pense éventuellement à L'empire des sens mais rien de sûr...

Sahkti Jeu 3 Sep 2009 - 20:26

bertrand-môgendre a écrit:Sahkti trop préssée
Bernard Quiriny, Contes carnivores
Je note encore.

je crois que tu aimeras !

bertrand-môgendre Jeu 3 Sep 2009 - 20:27

Peter :
http://www.moviecovers.com/film/titre_DE%20L'EAU%20TIEDE%20SOUS%20UN%20PONT%20ROUGE.html

bertrand-môgendre Jeu 3 Sep 2009 - 20:29

Mince
http://www.evene.fr/cinema/films/de-l-eau-tiede-sous-un-pont-rouge-1380.php

Peter Pan Jeu 3 Sep 2009 - 20:34

Merci bertrand,

j'étais justement en train de chercher attendu que le premier lien ne fonctionnait pas.

J'ai adoré "Vivre" de Kurosawa et aussi L'Aigle de la Taïga (Dersou Ouzala) parmi tant d'autres films ; j'aimerais sûrement "L'eau tiède sous un pont rouge...

bertrand-môgendre Jeu 3 Sep 2009 - 20:37

purée l'écrit

J'ai choisi de vous amener chacun un morceau d'étoffe. J'aurais pu choisir du ferment de ciel, quelques nuages volés au hasard. J'ai choisi mais j'aurais pu vous amener une balancelle à eau, celle qui projette en va et viens l'eau, justement. J'aurais pu aussi : les masques qui recouvrent le nez fin, j'aurais pu les cornes du buffle, un de ses sabots. J'aurais pu : le coq de combat, son jabot, j'aurais pu les crêtes des côtes et des sarments des collines. J'aurais pu ramener des perles mal branlées parcequepas (le dire vite) encore polies. J'aurais pu, un garnement puant, un garde-fou bambou, une échasse pur santal, une chiasse pas possible, un dard de bourdon, un bourbon de roses. J'aurais pu, une brume d'argile, un fragment de béton, les striures d'un pneu, le matin que l'on a raté de peu. Moi j'ai choisi de vous ramener à tous un morceau d'étoffe : cachemire pour les femmes qui se cachent parfois dans les pommes parfois, exquis ! Soie sauvage pour les hommes qui sont tels bombyx à raser les muriers au vert amazone. Je fais mes choix dans les allées tissées main pour nos jours effacés immobiles : ceux où quelques babioles colorées disent : allez va, te laisse pas aller, allez va c'est rien. Ces quelques jours-las replieront leurs phalanges sur quelque truc doux, le chant d'une flûte, peut-être et quand-bien-même le souvenir d'une turlutte, le parfum d'un vagin pour homme -le sien, celle d'une autre- la courbure naturelle d'un sexe toujours terminé par un gland, voire même deux, la paupière de son enfant. On y esquisse finalement un sourire, dans ce que l'on a trouvé, un rire presque probable, de par cette étoffe que l'on s'enroule autour du cou, lui prêtant les vertus imaginaires/et/chauffantes d'un soleil tout personnel : un vrai envol de rouge-gorge au balcon vers son nid des branches. Il n'est pas de doute permis qu'un cil y soit logé dérobé à la hâte dans une larme à terre.

Ils sont cons et heureux les oiseaux.

purée...

panda s'exécute.

Ba Sam 5 Sep 2009 - 14:38

J'ai bien aimé " l'enfant cacahuète avalée par un glouton" aux dernières nouvelles le " glouton " serait mort étouffé.

Invité Lun 7 Sep 2009 - 11:51

Tréfond
Trépan
Trépas
C'est la chanson du Mirliton gîvré ;
les cils cassants,
les yeux en neige.

Tréfond
Trépan
Trépas
Il sert de beurre aux grives,
qui se régalent à son cou.

Tréfond
trépan
trépas
Comme une orange glaçée,
fendue aux deux-tiers:
sa tête beige.

La langue qui dépasse:
sa mort beuglée,
une lande lavasse
lessivée de blanc.

Invité Lun 7 Sep 2009 - 14:40

Super ton petit texte Bertrand. Oui je veux bien le travail du fiston sur les mines.

Ba Mar 8 Sep 2009 - 12:39

Ils avaient l'air de rien ces petits mots
Main dans la main serrés
Est-il nécessaire de festonner
L'usure des sens
Pour le sens s'active ?

Oh non madame ! Gardez vos dentelles pour le linceul du silence.

Ba Mar 8 Sep 2009 - 12:40

Que le sens s'active.
dehors !

Invité Mar 8 Sep 2009 - 12:45

Ba a écrit:Que le sens s'active.
dehors !

ok ; bière.

Invité Mar 8 Sep 2009 - 13:48

Ba a écrit:Ils avaient l'air de rien ces petits mots
Main dans la main serrés
Est-il nécessaire de festonner
L'usure des sens
Pour le sens s'active ?

Oh non madame ! Gardez vos dentelles pour le linceul du silence.

Ba, j'aime ces historiettes que tu brodes en quelques coups d'aiguilles bien piquantes.

Ba Mar 8 Sep 2009 - 18:27

Merci Easter je crois que je devrais rester dans ce registre, quelquefois plus c'est court...:)

Sahkti Mar 8 Sep 2009 - 19:20

Ba a écrit:Ils avaient l'air de rien ces petits mots
Main dans la main serrés
Est-il nécessaire de festonner
L'usure des sens
Pour le sens s'active ?

Oh non madame ! Gardez vos dentelles pour le linceul du silence.

Soupir de plaisir. Ba, tu es une artiste.

Ba Mer 9 Sep 2009 - 19:04

J'ai paumé mon agenda

Vous savez celui dans lequel l'article
Circule sans air
Entre deux virgules que l'agent double
Apostrophe

Facile dit le pur vêtu de bure
Dodelinant de la tête pleine
De verbes recommandés
Par l'abbé Schrel

Et ses comparses prends garde à Michard ( soupir soutenu )...
Ah, qu'il est bon parfois de poser ce " seing "
Que l'on aime à voir sans briquer la suite
Nuptiale des mots !

Le lit est ouvert se couche qui plie aux exigences
Raides de son passe endiablé
Je garde dans l'arrière de ma fragile boite crâneuse
" Le diable est dans les détails "

Vade retro mais rapporte moi tout de même cet agenda en peau de vent.

Invité Mer 9 Sep 2009 - 19:14

Ba a écrit:
Et ses comparses prends garde à Michard ( soupir soutenu )...

de bons souvenirs quand même (le XIXe, mon préféré)

Ba Sam 12 Sep 2009 - 9:43

Un début de serpent de mer :
Un superficiel, des superstitieux...

Sahkti Lun 14 Sep 2009 - 15:06

Ba a écrit:Le lit est ouvert se couche qui plie aux exigences
Raides de son passe endiablé
Je garde dans l'arrière de ma fragile boite crâneuse
" Le diable est dans les détails "

Beau !

Ba Lun 14 Sep 2009 - 16:16

Aujourd'hui, une ampoule s'est éteinte dans le salon
Zut ! dit l'araignée
Je viens de rater une idée étoilée.

Sahkti Lun 14 Sep 2009 - 20:32

Ba a écrit:Aujourd'hui, une ampoule s'est éteinte dans le salon
Zut ! dit l'araignée
Je viens de rater une idée étoilée.

l'idée n'en sera que plus belle demain quand tu constateras le boulot incroyable qu'une petite bête peut effectuer en peu de temps, alors qu'on venait de tout poutzer et qu'on était sûr d'avoir passé le chiffon à un endroit et de bleu, une énorme toile d'araignée du plus bel effet a repris place !
Y a pas à dire, elles sont douées !

mentor Lun 14 Sep 2009 - 20:35

Sahkti a écrit:Y a pas à dire, elles sont douées !

Contenu sponsorisé