Départ
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Départ
En ai-je un instant douté ?
Cette voix naguère grave et posée, soudain fluette et brisée.
Faire comme si de rien n’était, t’écouter parler de la vie, raccrocher le téléphone.
S’ensuit l’instant aigu et douloureux où il faudra choisir, prendre la décision.
J’ai bien failli, tu sais, venir à l’instant, prendre la route. Dans sept heures je serai là, je te verrai, je sais que ce sera la dernière fois. Mais dans sept heures, si je suis là, tu comprendras, tu sauras plus clairement que si les mots sortaient de ma bouche. Je serai sombre augure, pour toi, pour elle qui ne veut pas savoir.
Alors on s’invente : une faiblesse, une erreur, un mieux. Juste pour apaiser la terreur qui gagne, retenir au dedans ses larmes.
Six jours. Elle appelle. Les petits pleurent.
Cette voix naguère grave et posée, soudain fluette et brisée.
Faire comme si de rien n’était, t’écouter parler de la vie, raccrocher le téléphone.
S’ensuit l’instant aigu et douloureux où il faudra choisir, prendre la décision.
J’ai bien failli, tu sais, venir à l’instant, prendre la route. Dans sept heures je serai là, je te verrai, je sais que ce sera la dernière fois. Mais dans sept heures, si je suis là, tu comprendras, tu sauras plus clairement que si les mots sortaient de ma bouche. Je serai sombre augure, pour toi, pour elle qui ne veut pas savoir.
Alors on s’invente : une faiblesse, une erreur, un mieux. Juste pour apaiser la terreur qui gagne, retenir au dedans ses larmes.
Six jours. Elle appelle. Les petits pleurent.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Départ
Un texte bien écrit, sobre, mais, désolée d'avoir à le dire, trop elliptique pour que (pour moi en tout cas) l'émotion s'installe. J'ai bien compris qu'il s'agissait d'une personne condamnée, mais je n'ai pas compris quelle était sa relation avec le narrateur (ou narratrice) dont je ne sais rien non plus, et cette incertitude a parasité ma lecture.
Selon moi, dans le souci fort honorable d'éviter le pathos, vous avez déséquilibré votre texte...
Selon moi, dans le souci fort honorable d'éviter le pathos, vous avez déséquilibré votre texte...
Invité- Invité
Re: Départ
Je suis d'accord avec socque.
Ce texte est bien écrit, il a commencé à me prendre puis m'a abandonné. Je n'ai pas compris la dernière phrase. Qui est qui? Qui est ce elle qui appelle , qui sont ces enfants, qui est mort?
Avec un éclaircissement, ce texte sera parfait.
Trés fort cette idée de ne pas aller voir un mourant pour ne pas l'affoler.
Avec ce que ça risque d'impliquer comme remords et souffrance intime par la suite.
Mais rien n'est dit sur ces possibles conséquences , et c'est ça qui est poignant! A cet endroit, la psyché du lecteur est interpellée de façon personnelle et lui permet une appropriation du texte assez forte.
Mais pour s'attacher à l'histoire, il a besoin de n'en 'être pas décroché par trop de questions sans réponses.
Ce texte est bien écrit, il a commencé à me prendre puis m'a abandonné. Je n'ai pas compris la dernière phrase. Qui est qui? Qui est ce elle qui appelle , qui sont ces enfants, qui est mort?
Avec un éclaircissement, ce texte sera parfait.
Trés fort cette idée de ne pas aller voir un mourant pour ne pas l'affoler.
Avec ce que ça risque d'impliquer comme remords et souffrance intime par la suite.
Mais rien n'est dit sur ces possibles conséquences , et c'est ça qui est poignant! A cet endroit, la psyché du lecteur est interpellée de façon personnelle et lui permet une appropriation du texte assez forte.
Mais pour s'attacher à l'histoire, il a besoin de n'en 'être pas décroché par trop de questions sans réponses.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Départ
Pareille que les "collègues". Un tout petit peu plus d'explications serait bienvenu sinon l'idée est belle.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Départ
Oh les fautes ! Mille excuses.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Départ
Ça ne m'a pas gênée ce côte hyper elliptique, au contraire. D'ailleurs, je me retrouve tout à fait dans ce genre d'écriture. Et puis la dernière phrase me paraît limpide, je ne vois pas où est le problème. J'ai beaucoup aimé ce texte pudique, secret mais qui n'a pas empêché mon émotion.
Invité- Invité
Re: Départ
demi-lune, j'ai eu l'impression de lire certaines de mes pensées, ton texte m'a énormément parlé.
Tout comme Easter, je me retrouve dans ces lignes et apprécie que tu n'en dises pas plus.
J'ai ressenti ceci comme le besoin de poser une émotion, de vouloir partager quelque chose sans pour autant trop en dire car il y a des jardins secrets que l'on aime préserver. Avec l'écueil que cette émotion prend quelque peu le dessus sur le développement d'une forme littéraire quelconque, mais ce n'était sans doute pas là l'intérêt de départ.
Tout comme Easter, je me retrouve dans ces lignes et apprécie que tu n'en dises pas plus.
J'ai ressenti ceci comme le besoin de poser une émotion, de vouloir partager quelque chose sans pour autant trop en dire car il y a des jardins secrets que l'on aime préserver. Avec l'écueil que cette émotion prend quelque peu le dessus sur le développement d'une forme littéraire quelconque, mais ce n'était sans doute pas là l'intérêt de départ.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Départ
Parfaitement suffisant et très bien.
Même que:
Mais dans sept heures, si je là, tu sauras. Suffirait à cette phrase, la renforcerait l'idée l'impuissance. En tout cas, plus, serait trop, pour qui a vécu la chose.
J’ai bien failli, tu sais, venir à l’instant, prendre la route. Dans sept heures je serai là, je te verrai, je sais que ce sera la dernière fois. Mais dans sept heures, si je suis là, tu comprendras, tu sauras...
Même que:
Mais dans sept heures, si je là, tu sauras. Suffirait à cette phrase, la renforcerait l'idée l'impuissance. En tout cas, plus, serait trop, pour qui a vécu la chose.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: Départ
Horriblement vrai.
Une bouteille à la mer, pour bercer quelque chose de trop fort...
On ne dit pas bravo, ça n'aurait pas de sens.
Une bouteille à la mer, pour bercer quelque chose de trop fort...
On ne dit pas bravo, ça n'aurait pas de sens.
Invité- Invité
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