Non, je ne prendrai pas le train corail ce soir….

Je marche sur les rails
En trompe la mort,
Compte les traverses,
Failles,
Faiblesses,
Erreurs,
Maladresses…
En matador,
J’attends le train corail,

Ce train qui,
Pour une fois,
Ne me mènera pas nulle part…

Malgré la musique
Qui détourne
Mon angoisse,
Je sens le sol vibrer,
Tremblements
Sous mes pieds,
Puis au loin,
Doux bruit de train,

Je ferme les lourds rideaux
De mes yeux
Et autour
Tout s’affole,
Coups de sifflets,
Crissements métalliques,
Un souffle d’air,
Me déséquilibre,

Le convoi me frôle,
Cette fois-ci,
C’est lui qui m’a raté,

Non, je ne prendrai pas le train corail ce soir…


< Faute dans le titre (répétée dans la dernière phrase) : prière de prendre garde à l'orthographe svp, comme il est demandé dans notre texte d'accueil. Merci.
La Modération >
.
Faute corrigée à la demande de l'auteur(e)

J'aurais préféré terminer sur

Cette fois-ci,
C’est lui qui m’a raté

d'autant que la dernière phrase répète le titre.
Et je ne vois pas bien ce que viens faire ce matador ici ( pour l'assonance ?). Sinon, j'ai trouvé ça pas mal du tout.

Un matador qui peut être attend le train en se demandant si au dernier moment il fera le "ole" ou pas...
Heureusement... les freins...

ce que j'aime particulièrement
c'est le travail d'écriture inspiré de l'environement d'aujourd'hui
juste un moment simple, décrit non pas comme
.... le monde moderne industriel d'horreur cauchemardesque... noir, sale, sorti des poubelles, de la nuit, en opposition de la poésie aux oiseaux..
mais comme notre décor, décor urbain, d'un train, d'une autoroute... etc...
et de faire de cet environement le décor d'écrit poétique n'est pas, à mon sens, facile à atteindre...
(pour moije, c'est rare, j'en ai que 2 ou 3)

"Tremblements
Sous mes pieds,
Puis au loin,
Doux bruit de train,"

Content d'avoir ces vers et ce poème en entier.
L'ensemble est décrit avec simplicité, mais aussi avec précision. Pourtant, il reste quand-même une petite part pour notre imagination.

Ji.

Ce texte est evidemment reussi, pourtant quelque chose m'a manque pour y croire. Vu le sujet aborde, ca n'aurait pas du me laisser tiede, j'aurais voulu entendre le 'whoosh' du train rate... Difficile de mettre mon doit dessus; c'est comme si certains mots avaint ete 'retenus'.. S'il s'agit de fiction, ce n'est pas etonnant; bravo quand meme.

à frédéric Prunier:
environnement prend deux aines, comme ânne !

coline Dé a écrit:J'aurais préféré terminer sur

Cette fois-ci,
C’est lui qui m’a raté

d'autant que la dernière phrase répète le titre.
Et je ne vois pas bien ce que viens faire ce matador ici ( pour l'assonance ?). Sinon, j'ai trouvé ça pas mal du tout.

Bonsoir Coline,

Pour la dernière phrase qui reprend le titre, je suis d'accord avec toi... C'est mieux sans...
Le choix du matador pour l'impression de toute puissance face à la machine : Pour imager le fait de choisir soi-même celui qui nous donnera la mort... Ici, nous-même...

Merci pour ton commentaire

Terrains Vagues a écrit:Un matador qui peut être attend le train en se demandant si au dernier moment il fera le "ole" ou pas...
Heureusement... les freins...

Bonsoir Terrains Vagues,

Un de ces moments de blues et de doute poussé à l'extrême...

Merci de t'être arrêté sur ce texte

Frédéric Prunier a écrit:ce que j'aime particulièrement
c'est le travail d'écriture inspiré de l'environement d'aujourd'hui
juste un moment simple, décrit non pas comme
.... le monde moderne industriel d'horreur cauchemardesque... noir, sale, sorti des poubelles, de la nuit, en opposition de la poésie aux oiseaux..
mais comme notre décor, décor urbain, d'un train, d'une autoroute... etc...
et de faire de cet environement le décor d'écrit poétique n'est pas, à mon sens, facile à atteindre...
(pour moije, c'est rare, j'en ai que 2 ou 3)

JI a écrit:"Tremblements
Sous mes pieds,
Puis au loin,
Doux bruit de train,"

Content d'avoir ces vers et ce poème en entier.
L'ensemble est décrit avec simplicité, mais aussi avec précision. Pourtant, il reste quand-même une petite part pour notre imagination.

Ji.

Bonsoir Frédéric et Ji... Et merci pour vos deux commentaires positifs.

ellastique a écrit:Ce texte est evidemment reussi, pourtant quelque chose m'a manque pour y croire. Vu le sujet aborde, ca n'aurait pas du me laisser tiede, j'aurais voulu entendre le 'whoosh' du train rate... Difficile de mettre mon doit dessus; c'est comme si certains mots avaint ete 'retenus'.. S'il s'agit de fiction, ce n'est pas etonnant; bravo quand meme.

Bonsoir Ellastique,

Fiction puisque publié après coup...

Sweet Heart

L'idée n'est pas mauvaise mais le traitement me semble inabouti. Il y a de ces poèmes qui donnent trop l'impression de n'être qu'un texte découpé en tronçons de phrases. C'est le cas de celui-ci.
Par exemple :
"Malgré la musique
Qui détourne
Mon angoisse,
Je sens le sol vibrer,"
La phrase qui se cache derrière est trop visible. Pourquoi cette construction artificielle et ne pas avoir choisi plutôt :
"Malgré la musique qui détourne mon angoisse,
Je sens le sol vibrer,"

La poésie, à mon avis, doit être plus subtile qu'une simple segmentation de texte.

Un beau poème aérien avec une montée en puissance jusqu'à la conclusion. J'ai juste accroché sur le

Ce train qui,
Pour une fois,
Ne me mènera pas nulle part…

qui manquait de fluidité selon moi par rapport à l'ensemble.

quelqu'un a dit, je crois que c'est Antoine Blondin, "un jour nous prendrons des trains qui partent" je crois que cette phrase signifie qu'on aimerait un train qui ouvre le possible, la plupart du temps, on ne sait que trop où l'on va et conséquemment il n'y a pas vraiment d'ailleurs, d'où le suicide comme dernière voie. c'est pourquoi le "ce train qui pour une fois ne me mènera pas nulle part" me semble être une facilité qui livre trop aisément la clef du poème. je me permet cette critique parce que le texte m'a plu, surtout d'un point de vue rythmique

"Failles,
Faiblesses,
Erreurs,
Maladresses…"
Un peu convenu et facile, je l'enlèverai de la première strophe, qui en serait allégée.

"Je ferme les lourds rideaux
De mes yeux
Et autour
Tout s’affole,
Coups de sifflets,
Crissements métalliques,
Un souffle d’air,
Me déséquilibre,"
La meilleure strophe, plus percutante que les autres. Peut-être avoir les yeux fermés permet-il justement l'écoute et donc l'expression des sensations, auditives quant au sifflet et aux crissements, de l'ordre du vertige pour le déséquilibre.

L'avant dernière-strophe (je prends en compte le dernier vers comme une strophe) me paraît en trop, elle dévoile tout sans délicatesse, c'est dommage.
Au niveau du thème je n'ai pas spécialement accroché, mais c'est personnel.
Sinon j'aime beaucoup la remarque de Frédéric que je trouve très juste et c'est également ce en quoi j'apprécie le poème

Bonjour Sweet Heart,

Prendre le train corail aurait signifié mourir, mais ce train n'a pas voulu de vous comme le taureau refuse le matador qui se bande les yeux, un tel combat n'est pas loyal.

Peut-être le train corail vous tue-t-il plus sûrement en vous emmenant au travail chaque matin, ne le qualifiez-vous pas de "convoi" ?

J'ai bien aimé la musique de ce poème.

Notes : La personne écoute de la musique et on l'imagine isolée par un casque sur les oreilles, ce sont les vibrations qui lui transmettent l'arrivée imminente d'un train, comment comprendre ensuite qu'elle perçoit les coups de sifflets et le crissement métallique. Alors que je l'imaginais sur une voie déserte, nous voici dans une gare. Le déplacement d'air généré par un TGV est tel que même placé sur la voie proche vous serez immanquablement aspiré. Difficile de survivre si un convoi vous frôle.
J'aime bien le début, cette marche sur la voie tout en comptant les traverses.

Ton poème me hurle un vécu
Etre hors des traverses de la vie.......
Il suffit de fermer les yeux... On comprend tout
Crissement métallique des failles et des faiblesses....
Le train est passé OUF!.