.

[roudorack]

Soliloque

Je n'ai pas fait exprès, mais le table basse est merveilleux !!! Bien sûr, c'est tabula rasa, comme dirait l'autre.
Idem pour j'augmentation. Beau lapsus entre je m'augmente et une augmentation. Serais-je définitivement persuadé que pour en obtenir une, il me faudrait me l'attribuer moi-même ???
En tout cas, merci de la lecture.
Pour la froideur du texte, je dois avouer que c'est volontaire. Je voulais faire penser un individu qui est entre le lâche soulagement et une forme de distanciation mécanique due à l'abandon de l'aspect humain du métier. Par contre, ça m'embête un peu que tu aies deviné la fin assez tôt. Ce n'était pas l'objectif, en tout cas pas que ce soit si facile...

[roudorack]

Ben, je ne sais pas trop...
Soliloque, avais-je pensé, mais c'est un peu général.
Oui, bon, "sot-lit-loque", a un côté loufoque.
Bon, il est tard, et j'opte pour "soliloque", mais si quelqu'un a une autre idée, pas de problème.

[mentor]

affaire pliée
:-))

[roudorack]

Merci d'avoir "plié l'affaire"
Je vais voir si je peux raccourcir. Si vous avez des suggestions... L'idée était de le suivre dans son périple quotidien jusqu'à la "salle de classe", mais je peux supprimer un épisode ou raccourcir.

[roudorack]

dévolu, ou voué... plutôt voué, tout de même, même si le sens est bien celui de dévolu. Non, voué, définitivement.
Mais, par contre, pas de fond. Définitivement ce texte n'est pas une critique, une réflexion sur le système scolaire actuel. ça, je le fais dans des articles d'analyse. Ici, c'est juste une petite nouvelle sur le thème du "et si..." Evidemment, elle peut amener à la réflexion, mais ce n'est pas vraiment son objet.

< Merci de ne pas réagir systématiquement à chaque commentaire ici, cela maintient votre texte en haut de page au détriment de ceux des autres.
L'endroit pour répondre est ici :
Réponses aux commentaires PROSE
La Modération >
.

[lamainmorte]

Essais pour un roman et un nouveau né

Merci de ses conseils, je commence tout juste à écrire, j'espère m'améliorer avec le temps...

[lamainmorte]

j'ai écrit texto ces phases car ce sont celles à côté desquelles passe le père du narrateur, il ne les comprend pas mais subit les déséquilibres, de passivité à colère, l'adolescent c'est lui.

[Leallyra]

Madeleine

Ethel s'écroule, ensuite elle se dandine sur le sol, et tu me demandes qui est Ethel ? Je crois qu'il faut quand même faire quelques efforts, hihi, avant de dire que l'on ne comprend rien aux personnages.

Le côté brouillon et grand guignolesque est fait exprès, oui. On ne sait plus qui fait quoi, pourquoi, et le texte a du coup de nombreuses explications.

Merci pour la correction des fautes et vos avis.

Après j'ai voulu vraiment donné quelque chose de très maitrisé, pas improvisé. Une ambiance où chaque détail, chaque mot serait calculé. Alors oui, ça rend peut-être pas super, je sais pas.

Oui et, je crois qu'il n'y a aucune ambiguité sur les personnages. Il y a le père, homme géant donc, Madeleine, la petite fille, la mère qui se fait frapper et Ethel, la fille (agressée/violée?). Après, je peux comprendre qu'on n'adhère pas et qu'on ne comprenne pas.

En tout cas, c'est voulu. Et merci pour vos avis encore une fois, ça me permettera quelques améliorations !

[lamainmorte]

Pourquoi je suis mort : Roman d'un nouveau né

Je ne le ferai pas à chaque fois car cela pourrait être assimilé à de la "pollution", mais je tenais à vous remercier, pour cette fois, les précédentes et les futures (je compte sur vous, non pas que je vous prie de le faire, je sais que vous le ferez!), de vos corrections si précises. Aussi, je pense que vous avez raison pour ce qui est du passé composé, cela donnera un peu de légereté au texte.

PS: j'ai lu votre dernier texte, et je le trouve très bien ecris, par contre comme une autre internaute, l'histoire ne m'a pas particulièrement embrassée. J'attends avec impatience une histoire qui me passione !

[ubikmagic]

N'empêche que je trouve ton écriture un peu plus interessante quand elle est enervée Ubik. En même temps que, d'une certaine manière, un peu poussé -pas beaucoup- tu confirmes, malheureusement, une réel manque de hauteur. Hauteur de vue je veux dire.

Pour ma part, je ne conçois pas d'intelligence à déconsidérer celle des autres, à associer un personnage à son auteur ou à mettre, ici, en avant ses expériences de vie. J'aime assez l'écriture de Plotine et la façon dont elle rend la superficialité de l'époque. Toute proportion gardée Easton Ellis fait ça très bien et son travail me semble tres significatif, révelateur, interessant, profond. C'est pourtant le meilleur traducteur de la vacuité.

Pour en venir au tien de travail, ton oeuvre, ton roman, ta montagne, je laisse de coté mon admiration pour la ténacité dont il faut assurement faire preuve afin de garder la barre et de mener pareil projet. Ca me parait considérable.

Maintenant voyons, j'ai lu trois morceaux postés sur le forum et désolé mais ça me fait le meme effet que certaines bande-annonces de cinéma. Tu les regardes et tu as déjà vu le film. Scénario classique basé sur des archétypes, profils et progression de personnages convenus, expressions consensuelles et aussi naviguables et plate qu'une autoroute, morale sauve, gentil nounours.

Je ne doute pas que la réalisation soit bien équilibrée, pro, puissante je ne doute pas que tout ça fonctionne parfaitement. Mais ou est le sang ? Où est la vision ? Où est l'intérêt ? Où est la superficialité ?

Salut,

Tu vois, autant la provoc à deux sous me fait perdre mon temps, autant quand c'est argumenté et intéressant, même si ça me met en difficulté, au moins j'en retire quelque chose. Je vais donc tâcher de te répondre.

Au départ, je ne veux ni n'ai aucun désir de déconsidérer quoi que ce soit. Mais suivant ce qu'on me répond, après, je réagis. Et si, pour étayer mon propos, je dois puiser dans mon expérience personnelle et dire ce que j'ai vu ou compris, je dirais que tant qu'à avoir morflé des situations merdiques, au moins, autant en tirer un enseignement. En règle générale, quand je raconte certaines choses que j'ai vues ou vécues, c'est que j'y ai été poussé par l'argumentation que je soutenais, mais je regrette ensuite, car je me dis que j'aurais mieux fait de laisser la merde décanter, au lieu d'aller la touiller avec un bâton. J'aie eu, à un moment donné de ma vie, des expériences que je ne voudrais pas revivre, mais qui m'ont ouvert les yeux sur certaines choses, et je me vois mal parler de ces choses sans me référer à ces situations. Et puis je suis assez direct, je n'aime pas passer par des raisonnements tordus pour expliquer des choses simples.

Mais tu as raison, il n'y a guère d'intelligence dans tout ça. En fait, face à des attaques parfois idiotes ou infondées, on se retrouve entraîné malgré soi dans un mode de fonctionnement qu'on trouve idiot, et qu'on n'adopterait jamais en temps normal. C'est toujours dommageable, pour soi, pour l'autre en face, et pour tous autour, sauf exception rare. Mes excuses encore une fois pour les inconvénients et la perturbation, à tous les utilisateurs, connus de moi ou pas. Cela dit, reste que ce que j'ai relaté, qui ne se passe pas dans des endroits particulièrement sordides, mais des "lieux communs", voire ordinaires, mais à des heures avancées de la nuit, s'est réellement produit et a valeur de témoignage. On ne peut traverser cela et resté inchangé.

Revenons maintenant au roman.

Je me suis plus d'une fois "chopé" avec mon éditeur, qui me disait qu'on devait voir ma position, me situer. L'économie du roman noir est telle que l'auteur doit donner à situer sa position, sans émettre de morale explicitement. Oui, je m'attaque à une page d'histoire, dans un exercice qui comporte ses écueils : je me vois mal décrire les SS en crinoline et raconter la seconde guerre mondiale façon Woody Allen. Je tiens un propos, je me coltine à un sujet qu'il faut traiter, et sauf à faire raconter l'histoire par un type sous acides, il y a des moments où je dois me mettre "au service de", et tracer, effectivement, une autoroute la plus lisible, la plus droite et limpide possible. Cela un côté ingrat. Je me suis permis, dans d'autres passages, de créer des choses plus personnelles, ce que beaucoup d'auteurs qui traitent cette période n'ont pas fait. Littel, par exemple, ne s'autorise pas tout ce que je me permets. Il fait des digressions, à certains moments, qui ont le mérite d'être soignées sur le plan du style, mais on ne voit pas le rapport. On suit, parce que c'est bien torché. Moi, étant donné que je commence par l'enfance de Wolfgang, me permets de livrer des délires à lui, ou de parler des peintures d'Ernst Kohl, ou à décrire la complicité ambigüe de ces deux garçons. Il y a des historiens qui ont torché des récit sur cette période en se contentant de la restituer, à travers des personnages, sans y mettre quasiment rien de personnel. Je fais ce que je peux, je ne me suis jamais attaqué à tel projet avant.

Cela dit, je retarde le plus possible le moment où le sang jaillira : il y en aura bien assez comme ça. Il a déjà giclé, mais pas jusqu'au forum. Vous lisez des extraits qui naviguent entre mon chapitre 1 et mon chapitre 6, j'en suis au douzième. Plus on se rapprochera, moins j'aurai envie d'en poster, je pense. Et arrivera le moment où je me contenterai de commenter à droite à gauche, sans plus rien déposer ici.

La vision, je viens de dire ce qu'il en est. Je trouve, moi qui ai tout le texte sous les yeux, que je m'amuse déjà pas mal à "glisser" dans cette histoire ma vision personnelle. Possible que ça n'apparaisse pas dans les extraits que tu as lu. Possible que même avec les extraits, tu trouves qu'il n'y en ait pas tout de même. Possible même que tu trouves ça plus plat qu'une limande. Ma foi, chacun voit midi à sa porte.

L'intérêt, je n'en ai aucune idée, je me suis senti poussé, presque malgré moi, à écrire ce roman, à m'attaquer à ce monstrueux pavé, digne des travaux d'Hercule, alors que je ne me sens aucunement Herculéen, bien au contraire. Peut-être que ça n'a aura aucun intérêt pour toi, et pour beaucoup d'autres. Moi, je le fais parce que j'ai le sentiment que je dois le faire, point. L'intérêt, c'est très relatif. Il y a des gens qui n'ouvriraient pour rien au monde ce genre de bouquin, d'autres qui le liront jusqu'à la dernière lettre. Va comprendre. Et idem, ce que ça vaut : mon premier roman, on m'a dit "on publie". Aussi bien, on m'aurait répondu "c'est nul", je l'aurais pris pour argent comptant et je ne l'aurais proposé nulle part ailleurs. Du reste, ça s'est fait tout seul et je ne sais pas, avec mon mode de fonctionnement, si je me serais beaucoup cassé la nénette à le proposer à droite à gauche. Moi, je l'ai envoyé à une nana à Paris qui tenait une revue et ensuite, je l'ai oublié, persuadé qu'on s'en foutrait, alors...

Celui-ci, aussi bien mon éditeur le prendra, aussi bien il me dira que c'est une grosse merde. Aucune idée. Et même s'il le publie, il sera encore foutu de le saboter à moitié, de refuser de l'envoyer à certains journaleux en service de presse, de me dire que les festivals ça ne sert à rien, que sais-je. J'en ai pris mon parti, j'ai décidé de m'en foutre. Mon job actuel est d'arriver à boucler le truc, écrire le mot "fin".

Du sang ? Du panache ? De la tension ? T'inquiète, je vais en mettre. Par contre, pas prouvé que quand ça deviendra saignant, j'aie encore envie de mettre des extraits ici.

Au plaisir, les uns les autres....

Ubik.

[ubikmagic]

Chose plus sérieuse : cela fait un bon mois que je ne t'ai pas lu ! Il faut vraiment que je me rattrape, j'aurai matière à lire ! Bon, en revanche, je ne te commenterai probablement pas. Je n'ai pas la science ou la culture nécessaire pour ça, et tes textes méritent tout de même mieux que "j'aime ça, oui, c'est vachement bien écrit ma foi !".

Bonne soirée encore.

Je suis sûr que tu es capable de commenter autrement que comme ça. Et l'exercice, crois-moi, est intéressant, il oblige à savoir exactement ce qu'on dit, à argumenter, à vérifier des sources et du coup, à relire des trucs intéressants, et puis je te dirai que tu commentes comme tu l'as envie, si tu en as envie, et puis voilà. Ne te gêne pas, en tous cas.

Ubik.

[ubikmagic]

Ubik, Plotine, la Modération en appelle à votre bon sens et vous demande de ne plus revenir sur le différend qui vous oppose depuis quelque temps. Le sujet est définitivement clos, sur le forum s'entend. Libre à vous de régler vos affaires en privé si vous le jugez nécessaire.

No soucy, je considère avoir dit tout ce qui était à dire en telle situation. Je ne rajouterai donc rien. Merci de votre patience et encore désolé pour le dérangement.

Ubik.

[ubikmagic]

Tiens ubik, vu ton roman je me disais que si tu devais pas mal aimer Die Blechtrommel de Günter Grass... Perso, comme je suis trop fainéant pour lire, j'adore le film !

Hello,

Cela fait partie des sources qui m'intéressent. J'ai voulu le voir, je l'ai téléchargé, pas de bol, il est en version... muette ! Pas de son. Idem pour "Le roi des Aulnes", je me suis fait marronner, pas le moindre murmure.

Comme je l'ai déjà dit, rien qu'avec les bouquins, j'en ai trop et pas eu le temps d'en ouvrir le tiers. Et les films, c'est vrai que ça m'inspire, mais des fois j'ai des versions pouraves et pas le courage de les chercher ailleurs, ni forcément les ronds pour me les offrir.

Mais bon, on fera sans.

Merci...

Ubik.

[Plotine]

Ubik, Plotine, la Modération en appelle à votre bon sens et vous demande de ne plus revenir sur le différend qui vous oppose depuis quelque temps. Le sujet est définitivement clos, sur le forum s'entend. Libre à vous de régler vos affaires en privé si vous le jugez nécessaire.

Mais je n'ai aucun différend avec Ubikmagic. J'ai déclenché une tempête avec quinze lignes et une phrase malencontreuse : "il était pas beau".
En contrepartie je me fais traiter de p..... allumeuse écervelée alors qu'il ne me connaît pas. Comment voulez-vous que je ne sois pas écroulée de rire ?
Bon, n'en parlons plus. Je vais méditer sur tout cela et peut-être me flageller ! Bonne soirée.

[ubikmagic]

Bien que j'ai en général du mal avec tout ce qui concerne cette époque, elle me hérisse le poil, je continue à te lire avec plaisir car j'admire ce réel talent de narration que tu possèdes.

Hello,

Il se trouve que moi aussi, cette époque me hérisse le poil. C'est bien pour ça que j'écris à ce propos. Les gens qui commettent du Noir écrivent souvent sur ce qui les révolte, leur est insupportable, etc. S'il est un genre "engagé", social, c'est bien celui-là. Un mec comme Thierry Jonquet, par exemple, a écrit un truc monstrueux en deux partie, "Les Orpailleurs" et "Moloch", qui m'a bouleversé et a changé ma vision de la littérature noire. Maintenant, je bifurque, j'oblique en direction de ce qui semble être un roman historique, mais en réalité, pour moi, j'écris du Noir. Du reste, la guerre est un sujet déjà sombre, mais l'horreur nazie est un puits de noirceur sans fond, à mon avis le sujet le plus infâme qu'on puisse traiter. Donc à la fois dans mes cordes, sauf que là, c'est moi qui risque de m'y retrouver...

Quand j'aurais terminé ça, si un jour ça arrive, je n'aurai plus qu'à aller planter des radis et élever des chèvres. Que pourrais-je ajouter de plus ? J'ai vraiment le sentiment que c'est le dernier truc sérieux que je fais avant de crever - et encore, bien content si je ne crève pas avant.

A te lire,

Ubik.

[Rebecca]

Oui c'est une des fonctions de l'écriture, de l'art peut-être, de retranscrire la part sombre de l'humanité. Mais personnellement je ne pourrai jamais entreprendre une pareille démarche.
Même en tant que spectatrice ou lectrice, je préfère fuir je crois tout ce qui pourrait me faire m' approcher de mes pires cauchemars . Je sais que des chefs d'oeuvre cinématographiques sur cette époque ont été réalisés et j'ai eu la tentation intellectuelle d'aller les voir. Emotionnellement, je n'ai pas pu. Je suis sans doute une pauvre petite chose trop fragile.
Et quand je dis et je le dis souvent que la fiction m'importe bien plus que la réalité, c'est sans doute que je ne cherche très lâchement qu'à la fuir, cette réalité.
Mais je suis admirative de ceux qui se la coltinent d'une façon ou d'une autre.

[Chako Noir]

sur Khagna Engolismae

Merci Easter pour ta lecture spontanée !
Vrai que moi aussi je commençais à me demander quand je pourrais enfin mettre ce fil à jour, et comme quoi, la prépa se finissant, le temps que je ne pouvais plus consacrer à ce début de roman me revient, et hop ! ^^
Comme tu vois, je commence enfin à trouver mes marques là-dedans : c'est vrai que l'exercice est difficile ! Enfin, le temps de re-structurer un peu le storyboard, je m'attaque bientôt au troisième chapitre ! (m'en vais piocher un peu dans les contraintes, tiens..)

[ubikmagic]

Oui c'est une des fonctions de l'écriture, de l'art peut-être, de retranscrire la part sombre de l'humanité. Mais personnellement je ne pourrai jamais entreprendre une pareille démarche.
Même en tant que spectatrice ou lectrice, je préfère fuir je crois tout ce qui pourrait me faire m' approcher de mes pires cauchemars . Je sais que des chefs d'oeuvre cinématographiques sur cette époque ont été réalisés et j'ai eu la tentation intellectuelle d'aller les voir. Emotionnellement, je n'ai pas pu. Je suis sans doute une pauvre petite chose trop fragile.
Et quand je dis et je le dis souvent que la fiction m'importe bien plus que la réalité, c'est sans doute que je ne cherche très lâchement qu'à la fuir, cette réalité.
Mais je suis admirative de ceux qui se la coltinent d'une façon ou d'une autre.

Ma foi, il y a des moments où on fuit, des moments où tout simplement on pense à autre chose, d'autres où on traite le truc par la bande, et d'autres où on affronte, on se plante sur ses jambes, bien fermement ancré à la terre, et on essaie de faire face. Mais je pense que quoi qu'il en soit, ce sera peut-être la seule et unique confrontation. J'en sais rien, mais chaque fois que j'écris un roman, j'y laisse des poignées de plumes, et là, je risque de finir comme un poulet dans la rôtissoire chez le boucher du quartier. Pour l'instant, j'ai seulement du mal à m'imaginer finir un jour, donc... Wait and see...

Ubik.

[midnightrambler]

TEXTE 1500 : Saison 2 - Sur les galets d'Etretat...

Bonsoir Roz-gingembre,

Ravi de laisser toutes ces jolies jeunes femmes sur leur faim ...
Non il n'y en a pas trop ... 1500 signes disait la contrainte ... Et Dieu sait que j'ai pratiqué cet exercice en Epice (euh, pardon en prépa HEC, c'était le nom bien que nous n'intégrions pas tous HEC, ce ne fut pas mon cas en tout état de cause, mais nous étions tous des Epiciers ... by the way : les " Maths Sup" étaient des Hypotaupins en Hypotaupe et les " Maths Spé" des Taupins en Taupe, les " Lettres Sup" étaient des Hypokhâgneux en Hypokhâgne et les " Premières Sup" des Khâgneux en Khâgne et enfin on préparait Saint-Cyr en Corniche) ... j'ai donc beaucoup pratiqué cet exercice : le résumé de texte, en général un texte bien chiant (Foucault, Bourdieu ...) de 10000 mots à résumer en 400 en quatre heures ...
Il n'y en a pas assez ... Dites-vous que c'est le premier paragraphe d'un roman de 444 pages, que vous venez de reposer sur la table des romans qui viennent de paraître chez votre libraire attitré parce que, décidément, il est midi et le petit dernier va vous attendre devant la grille du collège ... frustrée, vous êtes frustrée !

Merci,

Caresses et Bise à l'Oeil,
Midnightrambler

[Chako Noir]

Exo roman - Khagna Engolismae

Genre délires en douce...Humour dérision comptes de faits contes de fées...

Joli ! Si tu me permets, je ré-emploierai ! ^^

[midnightrambler]

Bonsoir Ubikmagic,

HHhH = Himmlers Hirn heisst Heydrich ...
de Laurent Binet
chez Grasset
Prix Goncourt 2010 du premier roman, paru en janvier 2010

Trois H majuscules car les noms propres et les noms communs commencent par une majuscule en allemand et un h minuscule car le verbe ainsi que les adjectifs par exemple commencent par une minuscule

soit : le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich ...

Himmler : Créateur et n° 1 de la SS
Heydrich : son bras droit, n° 2 de la SS ... surnommé aussi "la bête blonde" ou "le bourreau de Prague" ou "l'homme le plus dangereux du IIIe Reich" ... au demeurant une gravure de mode ... nommé Protecteur de Bohême-Moravie à Prague fin 41 tout en conservant ses attributions de patron du RSHA ... assassiné mi-42 par deux parachutistes (un tchèque et un slovaque) entrainés en Angleterre.

L'auteur, Laurent Binet, un Agrégé de Lettres de 37 ans, professeur de Français en Seine-Saint-Denis (un sacerdoce ? ... sorry pour les VEliens du Neuf-Trois !) signe là son premier roman comme indiqué ci-dessus dont l'objet est la relation de l'assassinat de Heydrich et, préalablement, de la vie et de la carrière de ce personnage diabolique plutôt méconnu.
La forme en est originale dans la mesure où l'auteur nous montre tout au long du "roman" ses hésitations entre la réalité et les détails "romancés" qu'il introduit dans sa narration, un peu à la socque dans Stream of Conciousness.
Exemple :
"Cette scène est parfaitement crédible et totalement fictive, comme la précédente. Quelle impudence de marionnétiser un homme (Gabcik) mort depuis longtemps, incapable de se défendre ! De lui faire boire du thé alors que si ça se trouve, il n'aimait que le café ! De lui faire prendre le bus alors qu'il a pu prendre le train ! De décider qu'il est parti un soir, et non un matin ! J'ai honte ! (Sic)

Amicalement,
Midnightrambler

[Chako Noir]

by the way : les " Maths Sup" étaient des Hypotaupins en Hypotaupe et les " Maths Spé" des Taupins en Taupe, les " Lettres Sup" étaient des Hypokhâgneux en Hypokhâgne et les " Premières Sup" des Khâgneux en Khâgne et enfin on préparait Saint-Cyr en Corniche) ...

Mouhahaha ! ^^ et les Taupins, qui n'aiment pas toujours trop leur surnom, se disent souvent plutôt en 3/2 qu'en Taupe, et en 5/2 quand ils redoublent ! (Alors que nous, on Khûbe, c'est quand même plus élégant ^^ Y en a même qui Bicarrent, mais là faut être taré.. ><)
Bises à l'oeil aussi, m'en vais lire tes galets.

[ubikmagic]

midnightrambler

Merci pour les précisions. Décidément, je suis rebelle à l'Allemand. Je ne sas pas pourquoi, mais ça m'a l'air bougrement compliqué. Et pourtant, ça n'est pas du Mandarin non plus...

En tous cas la citation à la fin, je crois qu'ils l'ont mise sur la quatrième de couverture, ou alors je suis tombé dessus par hasard ( me souviens plus ). Et c'est ça qui m'a fait reculer. Déjà que les trucs précis, je n'ai pas le temps de m'en servir, alors ceux où on ne peut distinguer le vrai du faux... Après avoir fini mon roman, peut-être. Là, pas question. Et Littel, je ne le relirai qu'après, surtout pas pendant.

Mais rien qu'avec les études, les biographies, les récits de personnes ayant eu un lien avec ceci ou cela... Les essais, les romans.... J'ai pléthore et l'avouerais-je ? Par moments j'en ai marre, envie de faire autre chose, envie d'envoyer tout promener, marre de me coltiner ce méga boulet, mais quoi faire d'autre ? Alors je zappe, je m'accorde quelques jours de répit, je fais plutôt dans l'image numérique, mais quand j'y retourne, le problème est toujours au même endroit, dans le même état. Et le mien ne s'améliore pas, je suis toujours plus ou moins emmerdé, ni malade ni guéri, mezzo-mezzo.

Merci en tous cas.

Je ne sais pas si mes ( laborieuses ? ) explications ont éclairé ta lanterne, mais en tous cas, je te le dis, sacré turf dans lequel je me suis lancé. On ne m'y reprendra pas de sitôt.

A plus,

Ubik.

[midnightrambler]

Bonsoir Easter (Island),

Merci de vos commentaires simples, précis et concis ...
Ce texte court est un exercice ... ce qui m'intéressait, c'était de respecter les contraintes tout en conservant du sens et de la profondeur au sujet ... ce n'est pas toujours facile - c'est pourquoi je suis assez imperméable à la poésie et à son carcan, la versification - mais là, ce ne fut pas trop difficile malgré le nombre très restreint de caractères.
La forme a donc, semble-t-il, été respectée ... le fond vous a intéressée et même laissée sur votre faim ...
Nul doute donc qu'à partir de ce premier paragraphe à peine remanié on puisse écrire un roman de 444 pages comme je le dis à Roz-gingembre ... mais là, c'est une autre paire de manches !

Caresses et Bise à l'Oeil,
Midnightrambler

[midnightrambler]

TEXTE 1500 : Saison 2 : Sur les galets d'Etretat ...

Bonsoir Rebecca,

J'avais vu les hésitations de Chako ...
Merci de lui avoir répondu !
Je ne vous oublie pas après socque, Roz, Easter ...
Je réponds à Plotine en ce moment ... !!!

Caresses et Bise à l'Oeil,
Midnightrambler

< Merci de répondre aux commentaires au bon endroit.
La Modération >
.

[midnightrambler]

Bonsoir Chère Plotine,

Je vous remercie de vos commentaires ... j'essaie d'en tirer toute la substantifique moelle ... faisant fi de ces vaches folles et autres tremblantes du mouton, ma langue s'insinue le plus loin possible pour découvrir de nouvelles saveurs ... que vous me confirmerez puisque vous en êtes l'auteur ...

Complètement déstabilisant ... difficile de savoir de quel côté va pencher le fléau de la balance ... du moins le sujet ne vous a-t-il pas laissée indifférente.

Si ce n'est pas un extrait de quelque chose ... je ne peux prendre ces mots que comme un compliment car ce ne pourrait être qu'un extrait d'un auteur reconnu - sinon, quel intérêt ? - et puisque, je vous l'assure, vous pouvez lancer tous les moteurs de recherche de la planète, vous ne trouverez ce texte que sur VE, ici et aujourd'hui ...

... mais pourquoi être allé chercher une plage d'Etretat ... Le décor est balnéaire disait la contrainte et en matière de décor, Etretat est l'un des sites de France les plus connus avec le Mont-Saint-Michel ... et puis j'y étais hier comme bien souvent le dimanche à la belle saison car je réside à trente kilomètres ...

... et un officier allemand ?
Là on s'enfonce un peu plus profondément dans ce qu'effectivement peuvent être les mystères de l'inspiration ... le désir probablement de comprendre ce qui s'est passé en Europe entre 1914 (et peut-être même 1870) et 1945 entre la France et l'Allemagne notamment ... les témoins directs ont presque tous disparu ... et pour copier une formule célèbre, l'Histoire est une chose trop sérieuse pour être laissée aux historiens ... les bunkers (référence facile à John Fante que je n'ai pas utilisée) allemands qui encadrent la principale plage d'Etretat sont là pour nous rappeler que bien des officiers allemands ont dû venir s'asseoir sur ces galets ...

Je vous souhaite une bonne nuit, Chère Plotine,

Caresses et Bise à l'Oeil,
Midnightrambler

[Roz-gingembre]

Caresses et Bise à l'Oeil,
Midnightrambler

Séducteur... je vois.
444 pages ça sonne bien. T'as un titre?

[Plotine]

Bonsoir Chère Plotine,
Je vous remercie de vos commentaires ...
Si ce n'est pas un extrait de quelque chose ... je ne peux prendre ces mots que comme un compliment car ce ne pourrait être qu'un extrait d'un auteur reconnu - sinon, quel intérêt ? - et puisque, je vous l'assure, vous pouvez lancer tous les moteurs de recherche de la planète, vous ne trouverez ce texte que sur VE, ici et aujourd'hui ......

Je pensais, comme mes petits camarades, que ce "quelque chose" 'était peut-être le début, ou un extrait, d'une de vos oeuvres, cher ami.
C'est mal ?

[L'Effarouchée]

Je remercie encore ici les commentaires éclairants qui m'ont été proposé sur mon texte "Sur les Chemins de Capoue" - j'ai corrigé, je crois, toutes les fautes d'accord sur la version mise en ligne sur notre site.
J'aimerais beaucoup vous proposer un morceau versifié - le vers m'est bien plus naturel, d'où ma prose surchargée peut-être (tentative de retrouver un rythme poétique sans le secours de la rime et de la césure?), mais je crois avoir lu que nous sommes limités à un texte par semaine. Je le posterai ce soir peut-être, si vous n'y voyez pas d'objection.
Je tenterai lors de mon prochain essai en prose de tenir compte de vos remarques et d'alléger le tout - j'ai notamment été fasciné par les superbes Contes cruels de Villiers de l'Isle-Adam; les connaissez-vous? Mon professeur de lettres modernes m'a donné le poème "Fleurs des Ténèbres" à étudier, et ce fut un réel plaisir - je vous invite à lire ce texte, si vous ne l'avez pas déjà fait. C'est un pur bonheur.
J'ai également une autre question: existe-t-il un topic où poster des textes d'idées - je veux dire, écrits afin de susciter un débat? Je pense à des textes d'Hadrien ("L'homme à la lanterne" en particulier, si l'un de vous est passé sur notre site) qui revendiquent quelque portée polémique. Bien sûr, il serait heureux sans doute que vous analysiez son style comme vous l'avez fait pour moi, mais j'ai le sentiment que son texte vise surtout à ouvrir une discussion, à conduire à un échange de points de vue sur la littérature - ainsi, il n'est peut-être pas nécessaire de le placer dans les topics "d'analyse"... mais plutôt à une place où nous pourrions discuter sans avoir peut-être à nous inquiéter de remonter le topic au détriment des autres textes. Cela est-il possible? Sinon, ce n'est pas grave, nous posterons simplement dan "textes en prose".
Je tenterai donc de poster mon "Kairos" ce soir - s'il est trop tôt pour que je poste un second texte, n'hésitez pas à m'en avertir.

Amitiés,
Aurélien.

[Yali]

ce que ce monde est serieux…

[L'Effarouchée]

Yali, si vous faites référence à mon commentaire - sachez que je ne veux pas paraître engoncé dans un carcan de manières et de courbettes diverses; je suis nouveau ici, et je tiens simplement à m'intégrer en observant une courtoisie élémentaire. Si je fais preuve d'un maniérisme déplacé, faites-m'en part, je serai ravi de poser les pieds sur la table ;-)

Amicalement,
Aurélien.

[ubikmagic]

C'est ce ton narratif qui me pèse peut-être. Je ne parviens pas à ressentir les nuances, l'enthousiasme ici, l'euphorie là, l'engouement ailleurs.

Sans doute aussi que de n'en lire que des extraits fait que ceci explique cela. Le manque de continuité.

Mais il n'empêche que l'écriture est bonne et belle. Et que j'aimerais mieux lire l'ensemble que ainsi.

Hello,

Il y a peut-être quelque chose qui vient jouer un rôle plus important qu'on ne le croirait : Wolfgang raconte, mais à l'époque où il le fait, il a vieilli. Il se souvient, et retrouve certaines de ses émotions intactes. D'autres, il les "lit" avec son vécu d'adulte, la culture qu'il a acquise entre temps, le temps qui a passé, la culture qu'il a dû faire sienne pour survivre, qui échappe à la logique nazie, mais pourtant il garde encore une partie de ses convictions... Et puis, les livres ou les films qu'il a pu voir, le recul éventuel qu'il a pu prendre... C'est ce phénomène de double identité qui joue et provoque ce manque ( ou excès, peut-être, par moments ) d'enthousiasme. Une distanciation, oui, c'est bien possible. Il faut dire que je joue avec un drôle de feu, et je ne veux point m'y brûler les pattes. Il faut, constamment, peser des œufs de mouche dans des balances en fils d'araignées. Se montrer pondéré, prudent. On me prend parfois en défaut dans la vraie vie, mais dans mes romans, je me relis trois, quatre, je ne sais combien de fois, et j'hésite, j'hésite... Ah, poison du doute... Je ne sais pas seulement ce que "vaut" cette prose, ni si le but que je me suis assigné est seulement louable, ou parfaitement superflu. Aucune idée. C'est ce qui me rend si fragile en ce moment : je ne sais plus du tout, je fais, j'avance, parce que j'ai commencé, tout simplement. Je sais la cohérence interne, je sais si la charpente est droite. Mais l'utilité du bâtiment, alors là... vaste question. Ce que je sais aussi, c'est que ça bouffe une énergie énorme, demande une présence, une ténacité hors du commun, toutes qualités que je ne suis pas sûr de posséder.

Merci...

Ubik.

[Yali]

Yali, si vous faites référence à mon commentaire - sachez que je ne veux pas paraître engoncé dans un carcan de manières et de courbettes diverses; je suis nouveau ici, et je tiens simplement à m'intégrer en observant une courtoisie élémentaire. Si je fais preuve d'un maniérisme déplacé, faites-m'en part, je serai ravi de poser les pieds sur la table ;-)

Amicalement,
Aurélien.

Je ne fais absolument pas référence à ton commentaire Aurelien, mais alors point du tout. Je trouve simplement que ce forum ressemble de moins en moins à sa vocation première : écrire, et écrire n'est en aucun cas se prendre au sérieux parce que simplement ce qui est — ce qui devrait — être proposé ici n'est pas ce que l'on propose d'un point de vue pro. Ici c'est la cours de récré : endroit particulier ou nous devrions encore pouvoir déconner un brin. Déconner c'est tenter, et tenter veut dire y aller tant d'un point de vue de l'écriture que de celui de la lecture, c'est-à-dire que je prend rien pour moi lorsque je suis lecteur et que je ramène rien à moi. Lorsque je suis lecteur je ne suis ni petit ni blond, je ne suis pas en société non plus alors j'admets le tutoiement comme une évidence légitime. S'il nous avait prie l'envie de créer un salon littéraire, alors sans doute que nous nous y serions pris autrement. Ici, c'est un atelier, c'est marqué dessus, pas un salon et donc, ce n'est pas un espace d'exposition mais un lieu de préparation, l’arrière cuisine ou un truc du genre et en arrière cuisine on se tape sur les côtes et sur l’épaule et on rit de cette propension si humaine et si ridiculement prétentieuse de se prendre ou pour l’un des cuistots ou pour l’un des convives. L’écriture que je propose ailleurs est autrement ficelée, mais si elle existe, c’est parce qu’existe un terrain de jeu sur lequel je peux me rendre pour tenter, essayer. Sauf que je me demande là, si cet espace existe encore ou s’il serait préférable d’en transporter les microparticules d’intention résiduelles ailleurs.

[ubikmagic]

Je souscris et j'abonde. Je me permets ici de parler de choses personnelles, ou d'élucubrer ou plaisanter ( hélas moins ces derniers temps et j'en suis contrit ), et de ne point me relire dix fois comme lorsque je poste un texte. Et je trouve ce côté spontané salutaire. Sinon, on se baladerait dans un musée, ou on aurait l'impression d'être des momies vivantes.

Ubik.

[Modération]

Je tenterai donc de poster mon "Kairos" ce soir - s'il est trop tôt pour que je poste un second texte, n'hésitez pas à m'en avertir.

Amitiés,
Aurélien.

< Un texte par semaine et par catégorie (prose/poésie) en adoptant la séquence du lundi au dimanche.
Donc pas de souci pour un nouveau texte. >
.

[L'Effarouchée]

C'est fait! Cela veut dire que je pourrai aussi poster un texte d'Hadrien dans la prose.
Merci pour la réponse!

Amitiés,
Aurélien.

[Reginelle]

Hello,

Il y a peut-être quelque chose qui vient jouer un rôle plus important qu'on ne le croirait : Wolfgang raconte, mais à l'époque où il le fait, il a vieilli. Il se souvient, et retrouve certaines de ses émotions intactes. D'autres, il les "lit" avec son vécu d'adulte, la culture qu'il a acquise entre temps, le temps qui a passé, la culture qu'il a dû faire sienne pour survivre, qui échappe à la logique nazie, mais pourtant il garde encore une partie de ses convictions... Et puis, les livres ou les films qu'il a pu voir, le recul éventuel qu'il a pu prendre... C'est ce phénomène de double identité qui joue et provoque ce manque ( ou excès, peut-être, par moments ) d'enthousiasme. Une distanciation, oui, c'est bien possible.

Oui... bon... tu m'expliques ici le pourquoi du narratif, ce que j'avais quand même compris. Mais une explication ne fait pas que le texte m'en accroche davantage. Je ne vais pas m'écrier "Euréka !" Ou "Bon sang, c'est ça !". (rires !!!)

Tu dis qu'il a vieilli, qu'il raconte ou qu'il lit avec son "vécu d'adulte". Alors pourquoi est-ce que je ne ressens pas cela ? Je ne sais pas à quelle époque il raconte. La guerre est-elle finie ? Est-elle encore en fond de trame ?
Est-il encore pris dans le mécanisme nazi ?

Tu me dis : un phénomène de double identité... Bien sûr, il ne peut en être autrement quand un adulte parle de son enfance, de son adolescence. L'enfant qu'il a été, oui... mais surtout celui qu'il "se souvient" avoir été : parce que là aussi, il peut y avoir de sacrées nuances. Je suis intimement persuadée que l'enfant dont nous voulons bien nous souvenir n'est pas tout à fait celui que nous avons été. Et ceci pour plein de raisons (conscientes ou pas).

C'est ce regard distant de l'adulte qui me gène alors. Parce qu'il me manque les vibrations, les reculs, les regrets, les effrois et etc etc etc de cet adulte-là face à l'adolescent ou l'enfant qu'il a été.

Il faut dire que je joue avec un drôle de feu, et je ne veux point m'y brûler les pattes. Il faut, constamment, peser des œufs de mouche dans des balances en fils d'araignées. Se montrer pondéré, prudent. On me prend parfois en défaut dans la vraie vie, mais dans mes romans, je me relis trois, quatre, je ne sais combien de fois, et j'hésite, j'hésite... Ah, poison du doute... Je ne sais pas seulement ce que "vaut" cette prose, ni si le but que je me suis assigné est seulement louable, ou parfaitement superflu. Aucune idée. C'est ce qui me rend si fragile en ce moment : je ne sais plus du tout, je fais, j'avance, parce que j'ai commencé, tout simplement. Je sais la cohérence interne, je sais si la charpente est droite. Mais l'utilité du bâtiment, alors là... vaste question. Ce que je sais aussi, c'est que ça bouffe une énergie énorme, demande une présence, une ténacité hors du commun, toutes qualités que je ne suis pas sûr de posséder.

Merci...

Ubik.

Là, je ne peux rien dire. Nous ne jouons visiblement pas dans le même registre. Ou du moins, nous n'avons pas les mêmes règles de jeu.

Lol

Mais zou... il suffit de bien tenir la barre... et que vogue la galère !

Amicalement

[Kilis]

Concernant Extrait soumis à votre avis :

Ce texte n’est pas abouti, j'en ai conscience.
En fait, je me retrouve avec des morceaux épars, bouts de roman qu’il me faut assembler, à la manière d’un collage.
Je cherche un ton, un rythme, une cohérence.

Vos commentaires me sont précieux.
Merci.

[ubikmagic]

Reginelle

Je pense que si regrets il y a, ils viendront vers la fin, quand il évoquera l'effondrement du monde dans lequel il a fait son ascension. Mais le problème est qu'en même temps, il restera plus ou moins fidèle à certaines de ses valeurs.

Quant au reste, qu'est-ce qui accroche qui, et pourquoi... Comme je l'ai dit, la seule chose qu'on puisse contrôler, c'est la qualité de ce qu'on produit. Après, l'effet sur les autres...

Nous n'avons pas les mêmes règles du jeu ? Possible. Je t'ai donné les miennes mais je ne connais pas celles que tu suis. Ce que je sais, c'est qu'un tel sujet se manipule avec des précautions de démineur.

A te lire,

Ubik.

[ubikmagic]

Oui, j'oubliais... en fait, il raconte tout ça bien plus tard ; il est planqué dans un pays d'Amérique Latine et sent ses derniers jours arriver. Alors il y a une distance, mais si j'en mets trop, ça sera trop affaibli. J'essaie de conserver donc en même temps une relative fraîcheur. D'autant que par moments il lui serait facile d'anticiper sur ce qui va suivre, puisqu'il l'a déjà vécu. Il faut en dire assez, mais pas trop. Tout ça est une délicate question de dosage.

Il est bien possible que je ne sois pas à la hauteur de mon projet. Partiellement, ou totalement, à certains moments ou en permanence. Va savoir.

On verra bien...

Ubik.

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