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Chimères - Prologue

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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Re: Chimères - Prologue

Message  Loreena Ruin Mer 3 Déc 2008 - 17:41

Insupportablement long, voilà deux mots qui caractérisent bien Le Lys dans la Vallée, pas fan non plus de Balzac donc, mais forcée de le lire et d'en tirer au moins quelques enseignements utiles XD! En gros c'est l'histoire d'un homme qui écrit une lettre à la femme qu'il veut épouser. Dans cette lettre, par franchise et volonté de ne rien lui cacher, il raconte sa vie et lui fait le portrait d'une autre femme, Mme de Mortsauf, qu'il a connu et aimé, et qu'il considérait comme une sainte; résultat: un livre de plus de 300 pages^^. A la fin, celle qu'il voulait épouser lui répond que si c'était pour lui démontrer en 300 pages qu'elle n'était pas aussi belle, sainte et intelligente que cette Mme de Mortsauf, il aurait pu s'abstenir et sur ce, elle le quitte. A toi de trouver la morale.

Petit topo un peu inutile, mais bon...maintenant que c'est fait ;-), je poste.

Au fait:
Parfois agréable, souvent blessant, toujours sécurisant.
Mes amis disent souvent ça quand ils essayent de me définir (...no comment...). >_<
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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Chapitre 7 - Rêves (fin)

Message  Loreena Ruin Dim 7 Déc 2008 - 21:31

Voici la suite (et fin) du chapitre 7 - Rêves. Une fin écrite un peu à l'arrache à l'époque, très vaguement remaniée depuis et un peu loufoque je dois l'admettre...Je n'ai pas eu le temps de retoucher aux détails dont nous avons débattu avec Eva (merci au passage! En y repensant, tes remarques m'ont vraiment permis d'avancer et de me rendre compte du problème qui se posait), lisez donc ceci avec l'idée que certains passages seront inévitablement remaniés...mais vos remarques sont toujours la bienvenue, pour que je sache où commencer ce travail de remaniement. Bonne lecture!


Elorä se réveilla en se demandant où elle était. L’air sentait l’herbe sèche et le mouton, sa peau était brûlante. Des bêlements agressifs montaient à ses oreilles, lui remplissant la tête au point d’avoir envie de la frapper contre le sol. Ses tempes battaient au rythme des clochettes qui sonnaient et sonnaient, concert innommable de tintements belliqueux.
Elle se leva maladroitement, la vision troublée par l’éclat aveuglant du soleil, et essuya d’un revers de manche la sueur qui perlait sur son visage. Regardant autour d’elle, un peu égarée, elle constata qu’elle se trouvait au milieu d’un troupeau de mouton, perdue dans un océan de laine blanche, avec un rocher pour seul compagnon. De l’autre côté de cette mer agitée et criarde, un vieux berger la regardait – l’air étonné de la voir se dresser aussi subitement parmi ses bêtes. Réalisant que la jeune femme n’était pas une sorte d’apparition maléfique, il la salua de la tête et poursuivit son chemin.
Elorä attendit patiemment que le troupeau soit passé. Le soleil n’était pas haut dans le ciel, mais ses rayons étaient puissants. Elle avait dormi plus que de raison. Mais que faisait-elle là au juste ? Tous les souvenirs de la journée précédente lui revinrent en mémoire. Elle se demanda si elle n’avait pas tout simplement rêvé cette histoire rocambolesque de cheval-changeant. Mais dans ce cas, où était Chärl ?
- Elorä !
Elle se retourna, cherchant à apercevoir la personne qui l’avait appelée ; elle ne vit que quelques vaches, qui paissaient dans un enclos non loin.
- Ici, Elorä ! !
Cette fois, ce ne pouvait être une illusion. Elle avait reconnu la voix de son ami, lointaine comme s’il était à des kilomètres. Elle leva les yeux vers le ciel – consciente de l’absurdité de son geste.
Pourtant, à sa grande surprise, il y avait bien quelque chose. Un gros point noir se détachait sur l’azur, se rapprochant dangereusement. Instinctivement, Elorä s’écarta de sa trajectoire. C’est alors qu’elle vit véritablement de quoi il s’agissait.
Ce qui, à cause de la distance, lui était d’abord apparu comme une tâche noire, était en fait blanc. Cela ressemblait à un oiseau géant, avec de longues ailes – les plus grandes qu’elle ait jamais vu. Mais cet oiseau était étrange : il avait quatre pattes et une bosse sur le dos.
Non, pas une bosse – un cavalier, réalisa t-elle. Un cavalier blond qui lui rappelait vaguement quelqu’un. D’ailleurs, ce n’était pas un oiseau, car les oiseaux n’ont pas quatre pattes et des sabots. Traditionnellement, ils ont même un bec et des plumes. Celui-ci avait un beau poil neige et une crinière d’argent.
- Tu avais raison ! s’écria le cavalier avec la voix de Chärl.
Elorä ne comprit pas cette déclaration. Droite comme un piquet, elle regardait le cavalier et sa monture comme s’il s’agissait de quelques fantasmes – tirés d’un conte et ramenés par magie dans la réalité. Lorsqu’ils se posèrent à quelques mètres d’elle, elle se demanda à quel moment elle était sensée se réveiller. Tout cela ne pouvait être qu’un fabuleux songe – un peu atypique, certes – mais fabuleux.
Et le rêve se poursuivait :
- Elorä regarde-moi ! Tu es pâle comme la mort !
Elle se demanda pourquoi ce beau prince charmant – tout juste descendu des cieux sur son destrier ailé – lui adressait la parole. Et pourquoi lui dire qu’elle était pâle ? Cela n’avait aucune importance !
Normalement, il aurait du la prendre dans ses bras et l’embrasser, non ?
- Elorä !
Qu’il était ennuyeux à la fin ! Pourquoi ne l’embrassait-il pas ?
- Elorä ?
Il la secouait comme un noisetier maintenant. Ça n’avait aucun sens.
- Elorä ! Dit quelque chose, bon sang ! Elorä !
Mais qu’il cesse de dire son nom sur ce ton suppliant ! C’était ridicule.
- Très bien. La situation demande l’emploi de moyens plus radicaux, menaça t-il. Je m’excuse par avance, mais il semble que ce soit une urgence.
Enfin, il se décidait ! Il allait l’embrasser !

Le coup fut rapide et puissant. En un instant, l’esprit embrumé d’Elorä redevint parfaitement clair. Elle ne rêvait pas. Tout cela était parfaitement réel.
Elle massa sa joue douloureuse.
- Tu n’étais pas obligé de me frapper, marmonna t-elle.
- Ah ! Tu es enfin redevenue toi-même. Toutes mes excuses…
- Ça va !
Elle continuait à masser sa joue nerveusement.
- Es-tu sûre que…
- Explique-moi plutôt ça ! s’énerva t-elle en désignant le cheval ailé.
Chärl la dévisagea avec inquiétude – son changement radical d’humeur était effrayant.
- J’ai longuement songé à tes propos de la nuit dernière : admire donc le résultat !
- À cause de toi il y a un instant, j’ai failli…Non, rien.
Il la regarda, intrigué. Pourquoi était-elle si énervée ? Visiblement ce n’était pas uniquement du fait de la gifle qu’il lui avait infligée. À quoi pensait-elle tandis qu’elle regardait dans le vide ? Avait-elle honte d’avoir été aussi choquée ? Il n’y avait pourtant rien d’étonnant à une telle réaction – à sa place d’autres se seraient évanouies depuis longtemps…
Il décida de changer de sujet pour détendre l’atmosphère.
- Réalises-tu ce que nous allons pouvoir faire maintenant ?
- De quoi ? répliqua t-elle agressivement.
- Avec Aramis, voyons ! À vol d’oiseau nous serons arrivés dans moins d’une journée à la Montagne de Glace !
- Il peut nous porter tous les deux ? demanda t-elle, soudain intéressée.
- Ne suffit-il pas que je le décide ?
Ce fut au tour d’Elorä de le dévisager. À peine remise de son étrange état de transe, elle saisissait à présent l’énorme avantage que leur conférait l’animal.
- Retournons à Ariëge, fit-elle, pleine d’entrain.
- Pourquoi ne pas partir de suite ?
- Tu as raison. Nous n’avons ni besoin de vivres – ni de vêtements chauds…
Aramis poussa un hennissement moqueur.
- Je plaisantais, cela va sans dire ! essaya de se rattraper Chärl, non sans jeter un regard furibond à ses deux compagnons.



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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Re: Chimères - Prologue

Message  Invité Dim 7 Déc 2008 - 21:41

Marrant... J'aime bien le moment de "flottement" d'Elorä...

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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Re: Chimères - Prologue

Message  Evanescent Mar 9 Déc 2008 - 9:17

Elorä se réveilla en se demandant où elle était. L’air sentait l’herbe sèche et le mouton, sa peau était brûlante. Des bêlements agressifs montaient à ses oreilles, lui remplissant la tête au point d’avoir envie de la frapper contre le sol.
Juste pour chercher la petite bète... La dernière proposition estmoins ben dite que le reste, c'est un peu lourd. Dommage...

Ses tempes battaient au rythme des clochettes qui sonnaient et sonnaient, concert innommable de tintements belliqueux.
Je ne savais pas qu'on pouvait mettre "tintement" à coté de "belliqueux"... Ca fait un peu antithèse.

elle constata qu’elle se trouvait au milieu d’un troupeau de mouton,
avec un "s" à "moutons". (Socque, c'est votre boulot, ça ^^)

l’air étonné de la voir se dresser aussi subitement parmi ses bêtes.
Ca me parraît bizarre... "Etonné de la voir.." ou "l'air étonné" ; mais "l'air étonné de la voir.." ça fait beaucoup. (avis perso)

C’est alors qu’elle vit véritablement de quoi il s’agissait.
J'suis pas fan du "véritablement".

Ce qui, à cause de la distance, lui était d’abord apparu comme une tâche noire, était en fait blanc.
Tu vas me dire que je suis très chiante mais... "à cause de" est lourd ^^

Traditionnellement, ils ont même un bec et des plumes.
:-)))

Droite comme un piquet, elle regardait le cavalier et sa monture comme s’il s’agissait de quelques fantasmes – tirés d’un conte et ramenés par magie dans la réalité.
C'est pas trop la définition d'un fantasme ça...

Tout cela ne pouvait être qu’un fabuleux songe – un peu atypique, certes – mais fabuleux.
Là y'a un problème de français avec l'incise. En théorie quand tu enlèves une incise la phrase qui reste est française. "tout cela ne pouvait être qu'un fabuleux songe mais fabuleux" c'est très peu français.

Il la secouait comme un noisetier maintenant. Ça n’avait aucun sens.
Dernière phase pas vraiment nécessaire.

elle saisissait à présent l’énorme avantage que leur conférait l’animal.
"conférer" ne me semble pas très adapté.

- Pourquoi ne pas partir de suite ?
C'est du langage parlé "de suite", non ? (je ne suis pas sûre)


Chapeau, Loreena ! J'aime beaucoup :-)
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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Chapitre 8 - Rencontres (début)

Message  Loreena Ruin Mar 9 Déc 2008 - 13:02

XD et moi qui n'aimait pas ce passage! Merci, toutes tes remarques sont justes, je modifierai. Je croyais que le côté "merveilleux" et l'histoire du cheval serait trop loufoques pour l'histoire, finalement, ça à l'air de passer bien, je suis étonnée!

Comme je suis en période d'examen (je ne dois pas être la seule d'ailleurs) je ne reviendrais pas beaucoup sur VE cette semaine et celle qui vient, sinon peut-être pour commenter, donc je me permet de poster la suite (Socque, ne vous forcez pas, je ne voudrais pas que vous fassiez une indigestion d'héroic fantasy!).

Le style est très différent pour ce chapitre, que je considère comme déjà assez abouti comparé à ceux qui viennent de passer...Mais il y a beaucoup de descriptions (donc sans doutes trop d'adjectifs) et peu de dialogues^^, j'espère ne pas vous lasser. Ce chapitre nous fait rentrer dans le vif de l'histoire. Bonne lecture!


– VIII –
Rencontres


Il commence à faire froid. Mes ailes s’engourdissent.
Chärl traduisit les paroles d’Aramis à Elorä, qui hocha la tête pour signifier qu’elle avait compris. Ils scrutèrent la forêt qui s’étendait en dessous d’eux. D’immenses sapins recouverts de neige dressaient leurs cimes menaçantes dans leur direction comme pour dénoncer leur indésirable présence. Le sol disparaissait sous les branches poudreuses ; aucune clairière ne se détachait au milieu de la masse sombre des arbres.
- La montagne est toute proche ! Courage ! cria Elorä.
La brume se leva et brusquement, la montagne apparut devant eux, énorme bloc de roche blanchi par la neige. Au même instant, Aramis fut emporté par un violent souffle d’air : il tourna sur lui-même, manquant de désarçonner ses cavaliers, se débattit pour prendre de l’altitude et s’éleva vers les cieux.
Ils dérivèrent quelques instants au-dessus des nuages. Le ciel s’éclaircit et à l’horizon, le soleil apparut, baignant l’étendue blanche et vaporeuse d’une lumière rose orangée. Le sommet étincelant de la Montagne de Glace prit des teintes irisées, accueillant dans sa plus belle parure les rayons dorés de l’astre, sous le regard interdit des trois visiteurs – spectateurs inattendus du théâtre céleste.
Puis le cheval piqua du nez et le rêve se brisa dans une bourrasque neigeuse. Ils traversèrent les nuées à l’aveuglette, le vent s’engouffrant violemment sous les ailes d’Aramis qui, déséquilibré, fit plusieurs embardées, malmenant ses cavaliers transis de froids, serrés l’un contre l’autre pour ne pas tomber.
Chärl ferma les yeux, se forçant à faire abstraction de ses membres gelés et de ses vêtements trempés. Une prairie d’herbe verte et fleurie, entourées de feuillus bourgeonnants, émergea de ses souvenirs. Il se raccrocha à cette vision et sentit le cheval la partager avec lui. Aramis stabilisa son vol.
- Là ! s’écria Elorä, poses-toi sur cet aplomb rocheux.
Ils étaient maintenant à quelques mètres à peine du flanc de la montagne. En contrebas gisait une énorme pierre, au milieu d’une pente rocailleuse qui descendait tout droit sur la forêt de sapins. Aramis vira dans cette direction, et se posa sur le roc avec un claquement sec.
Sa crinière avait gelé au contact de l’air.
Je ne reste pas. Je ne suis pas la bienvenue ici. Méfie-toi de la forêt, je peux sentir la présence des esprits tourmenteurs qui y rôdent. La magie est à l’œuvre.
Sans un mot de plus, il prit son envol et disparut dans la brume. Chärl resta un instant ébranlé par ce départ soudain. Tandis qu’il rejoignait son amie – qui était en train de repérer les lieux – les propos du cheval continuaient à trotter dans sa tête.
En contrebas, la lisière de la forêt s’étendait avec ses résineux vert sombre, alignés comme des soldats, dont les troncs droits étaient semblables à des épées brandies vers le ciel. Le sol couvert de neige et d’aiguilles, chevauché par un brouillard persistant, prenait des teintes bleutées, s’étalant en tapis de ténèbres entre les sapins. Chaque rangée de branches était mise en abîme, répétée à l’infini jusqu’à l’horizon.
D’un même mouvement, les deux compagnons se détournèrent de cette vision inquiétante et se retrouvèrent face au versant de la montagne, vaste étendue de rochers échoués dans la pente tel un escalier de géant montant vers les sommets brumeux. Aucun chemin ne se détachait au milieu de l’éboulis.
- Que faire ? demanda Chärl.
- Crois-tu que je le sache ? Je ne connais pas davantage que toi cet endroit. Le seigneur Héar t’en a sans doute parlé, il est déjà venu ici lui.
A nom du roi, Chärl fit la moue.
- Il m’a parlé de la forêt et d’une entrée secrète, au pied de la montagne. Mais je crains que cela ne nous soit d’aucune aide, car, dois-je te le rappeler, nous n’avons pas empreinté le chemin ordinaire.
Elorä resta silencieuse : il avait raison. Même si l’entrée « secrète » existait toujours, la retrouver leur prendrait des jours, d’autant qu’ils ne connaissaient pas le terrain.
Le vent soufflait dans leur dos, les poussant vers la pente. Il faisait froid et le temps semblait ne pas vouloir s’améliorer. Il fallait prendre une décision – s’ils ne voulaient pas geler sur place.
- Il va falloir monter, lança Elorä.
Chärl pâlit.
- Que fais-tu de la tempête ?
- Ca va se calmer, affirma sa compagne sans y croire elle-même.
- N’est-il pas préférable d’attendre à la lisière de la forêt ?
- Tu es vraiment sûr de vouloir approcher cette forêt ? le coupa t-elle.
Chärl jeta un coup d’œil méfiant aux arbres qui se détachaient dans la brume derrière eux. La forêt absorbait tous les bruits alentour – même le vent ne semblait pouvoir dépasser la première rangée de sapins silencieux. Tandis qu’il scrutait le sol neigeux, il crût entendre un ricanement lointain dans le vent. Pris de frissons, il se tourna vers Elorä et hocha la tête en signe d’accord.

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Message  Invité Mar 9 Déc 2008 - 13:12

Non, l'histoire me plaît bien, comme je vous avais dit. Alors, ici, les descriptions ne me paraissent pas trop lourdes, au contraire elles s'intègrent naturellement à l'ensemble et apportent de l'ampleur.

J'ai une suggestion typographique : je pense que ce serait plus commode de mettre les propos du cheval en italiques, on les distinguerait mieux. Par ailleurs, j'avais compris qu'il s'agissait d'un étalon : pourquoi dit-il qu'il n'est pas "la bienvenue" ?

Tout à la fin :
"Tandis qu’il scrutait le sol neigeux, il crut entendre"

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Message  Loreena Ruin Mar 9 Déc 2008 - 13:18

Oups, oui je le dis pour tout le monde: j'ai oublié de mettre les propos du cheval en italique comme l'a remarqué Socque. Erreur typographique.

Pour répondre à votre interrogation, Aramis n'est pas la bienvenue parce que...éh bien...mystère. Non, en fait il sous-entend qu'il y a des mauvais esprits (or lui est un "bon" esprit), de plus il supporte mal de froid => il préfère partir. Je crois qu'il n'y a pas plus à comprendre!

Merci!

Ruin.
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Message  Invité Mar 9 Déc 2008 - 13:23

Quand une personne veut dire qu'elle ne recevra pas un bon accueil, s'il s'agit d'un garçon, il dit : "Je ne suis pas le bienvenu ici", s'il s'agit d'une fille : "Je ne suis pas la bienvenue ici". C'est pour ça que je m'étonne pour Aramis : il est bien de sexe masculin, non ? Vous venez d'en parler en disant "il"...

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Message  Loreena Ruin Mar 9 Déc 2008 - 14:14

Ah d'accoooord! Pardon, je n'avais pas compris! Oui c'est un mâle, en effet, et vous venez de m'apprendre quelque chose...je crois que j'avais l'expression "vous êtes la bienvenue" dans la tête et je croyais que cela s'employait indifféremment pour les femmes et les hommes! Mais en fait ce n'est absolument pas logique! Merci pour cet éclairage, je me coucherais moins bête ce soir ;-)!
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Message  Evanescent Mar 9 Déc 2008 - 15:08

il tourna sur lui-même, manquant de désarçonner ses cavaliers, se débattit pour prendre de l’altitude et s’éleva vers les cieux.
Les cieux ? Il est déjà dedans, non ? Je ne sais pas pourquoi je trouve ce mot étrange, ici.

baignant l’étendue blanche et vaporeuse d’une lumière rose orangée.
J'ai toujours un doute sur l'accord des adjectifs de couleur. Tu est sûre qu'il y a un "e" à "orangée" ?

Le sommet étincelant de la Montagne de Glace prit des teintes irisées, accueillant dans sa plus belle parure les rayons dorés de l’astre, sous le regard interdit des trois visiteurs – spectateurs inattendus du théâtre céleste.
Ca fait un peu précieux cette phrase.

- Là ! s’écria Elorä, poses-toi sur cet aplomb rocheux.
Pas de "s" à l'impératif des verbes du premier groupe.

les propos du cheval continuaient à trotter dans sa tête.
:-)

J'aime bien tes descriptions.
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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Chapitre 8 - Rencontres (suite)

Message  Loreena Ruin Sam 13 Déc 2008 - 11:57

Merci d'avoir aimé! Juste un détail, Eva: pour l'histoire des cieux, tu as raison, comme souvent: ce que je voulais dire c'était qu'il était "dans le ciel, assez proche de la terre" et qu'il allait "vers les cieux, les hauteurs, au dessus des nuages"...Enfin bref, voici la suite:

Leur progression était lente et difficile. Chärl marchait dans les pas d’Elorä, la suivant sans conviction, à moitié étourdi par le froid. Ils bifurquaient sans arrêt de droite à gauche pour éviter les rochers instables. Malgré ces précautions, ils glissaient encore régulièrement sur la surface verglacée des pierres plates, dérapant sur les gravillons, s’écorchant les mains dans leur chute. Plus ils montaient, plus le froid se faisait pénétrant.
Au bout d’une heure, il recommença à neiger. Leurs vêtements de laine et de peau leur paraissaient fins comme du coton, et leurs capes – trempées par leur précédente traversée nuageuse – n’étaient qu’un poids de plus sur leurs épaules raidies. Pour ne rien arranger, le brouillard neigeux s’épaississait rapidement.
Lorsqu’elle ne parvint plus à voir à un mètre devant elle, Elorä s’arrêta. Elle se tourna vers son ami et se mit à crier pour couvrir les hurlements du vent :
- Il faut trouver un abri !
Elle ne vit pas s’il lui avait répondu, ni même s’il l’avait entendue. A moitié recroquevillé sur lui-même, grelottant, il la regardait sans la voir.
Elle s’en voulut de l’avoir entraîné dans la tourmente, réalisant qu’il aurait mieux valu longer la forêt, à l’abri des arbres. Elle lui cria des mots d’encouragement et, cette fois, il fit un mouvement presque imperceptible de la tête. Il avait compris. Ce n’était pas le moment de faiblir. Il fallait qu’elle les sorte de là.

Chärl ne quittait pas des yeux la silhouette d’Elorä, unique repère au milieu du tourbillon incessant des flocons de neige. Elle semblait infatigable, avançant d’un pas sûr alors qu’il peinait à mettre un pied devant l’autre. Tout cela ne finirait donc jamais ? Il lui semblait qu’il pourrait s’arrêter, là, au milieu de nulle part, fermer les yeux et s’endormir. Tout serait alors tellement plus simple…
Mais elle, continuait toujours à marcher, marcher, marcher – et lui aussi marchait, à l’encontre de toute logique, s’étonnant à chaque pas de ne s’être pas encore écroulé. Il ne sentait plus ses doigts ni ses pieds, sa gorge était sèche et il avait mal à la tête à force d’avancer contre le vent.
Soudain, Elorä se tourna vers lui, désignant une direction – ou les Dieux savent quoi – à travers le mur de neige qui tombait autour d’eux. Elle lui cria quelque chose qui parvint à ses oreilles comme une longue monosyllabe venteuse. Après quoi, elle lui fit signe de la suivre.
Par un effort de volonté considérable, il réussit à se remettre en route. Presque heureux de sa prouesse, il releva la tête, espérant trouver de la force dans le regard encourageant de son amie. Mais celle-ci semblait l’avoir oublié – loin devant lui, elle avançait comme si Diar en personne courait sur ses talons.
C’est alors que, impuissant, il la vit trébucher. Oubliant instantanément toutes ses souffrances, il se précipita jusqu’à elle, forçant sur ses jambes engourdies pour la rattraper, mais arriva trop tard. Il la vit glisser dans la pente et disparaître dans la brume avec un cri étouffé. Pendant une demi-seconde, il se demanda si tout cela était réel – si ce n’était pas un cauchemar.
Suivant les empreintes déjà à moitié effacées faites par son amie quelques instants plus tôt, il rejoignit l’endroit où il l’avait vue disparaître et s’arrêta. Se penchant en avant pour distinguer une trace d’elle dans la pente, il l’appela à plusieurs reprises – mais l’échos de ses propres mots, répercutés sur la paroi de la montagne, fut sa seule réponse.
Sans réfléchir, il entama la périlleuse descente. Il continua à appeler, progressant le plus vite possible. Au bout de quelque minute, comme il ne la voyait toujours pas, il craint d’avoir dépassé l’endroit de sa chute et rebroussa chemin.
Dix minutes plus tard, il ne reconnaissait plus rien autour de lui. Il continua pourtant à avancer, au hasard – s’imaginant distinguer l’ombre de son amie au milieu de la tempête, avant de découvrir un gros rocher noir à moitié enseveli sous la neige.
Finalement, épuisé et gelé, incapable de faire un pas de plus, il renonça. S’abandonnant au froid dévorant, il s’assit contre une pierre, s’emmitoufla dans sa cape et regarda dans le vide.
Ses paupières devinrent lourdes. Une douce chaleur l’envahit. Rassuré, il se laissa bercer par cette tiédeur réconfortante et ferma les yeux. Une mélodie joyeuse parvint à ses oreilles – elle lui rappelait étrangement celle de la fête du Printemps, au château. L’odeur délicieuse d’une tarte aux myrtilles flottait dans l’air. Il s’imagina en train de la déguster dans la grande salle de réception. Il pensa à son père. Il aurait aimé qu’il soit là, avec lui, qu’il partage cette chaleur, ensembles – enfin. Le visage bienveillant du Roi se matérialisa devant lui, nimbé d’une lumière apaisante. Il riait et lui disait qu’il l’aimait. Chärl lui répondit que, lui aussi, il l’aimait.
Un sourire se dessina sur ses lèvres bleuies. Il s’enfonça dans le sommeil et la lumière s’évanouit.

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Message  Invité Sam 13 Déc 2008 - 12:32

Toujours bien, l'action avance...

"comme il ne la voyait toujours pas, il craignit d’avoir dépassé l’endroit de sa chute et rebroussa chemin"

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Message  Evanescent Sam 13 Déc 2008 - 13:04

Ils bifurquaient sans arrêt de droite à gauche pour éviter les rochers instables.
Je dirais "ils devaient bifurquer", pour qu'on voit que c'est entre autre ça qui les épuise. T'en penses quoi ?
plus le froid se faisait pénétrant.
Un peu lég' "pénétrant". Tu parles d'un froid glacial pas d'une brise d'automne.
– trempées par leur précédente traversée nuageuse
euh... c'est ps la traversée qui est nuageuse il me semble. Y'a un problème avec l'adjectif, je crois.
Pour ne rien arranger, le brouillard neigeux s’épaississait rapidement.
Un peu lourd.
Elle semblait infatigable, avançant d’un pas sûr alors qu’il peinait à mettre un pied devant l’autre.
Tu n'as pas dit le contraire avant ?
Soudain, Elorä se tourna vers lui, désignant une direction – ou les Dieux savent quoi – à travers le mur de neige qui tombait autour d’eux.
Bonne idée de placer une référence à leur religion polythéiste mais ça fait un peu bizarre dans cette expression.
Il la vit glisser dans la pente et disparaître dans la brume avec un cri étouffé.
Pendant une demi-seconde, il se demanda si tout cela était réel – si ce n’était pas un cauchemar.
en trop je trouve.
Se penchant en avant pour distinguer une trace d’elle dans la pente,
répétition ^^
fut sa seule réponse.
Est ce que "fut sa seule réponse" peut être employé pour dire "fut la seule réponse qu'il obtint" ? J'en sais rien du tout, j'ai l'impression que le possessif est à l'envers mais peut-être que c'est juste. Je vais aller me renseigner sur le fil d'à coté ;-))

ELORÄÄÄÄÄÄÄ ??? (snif...)
Bien, ça avance cette histoire :-))
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Message  Evanescent Lun 15 Déc 2008 - 13:03

fut sa seule réponse.
Est ce que "fut sa seule réponse" peut être employé pour dire "fut la seule réponse qu'il obtint" ? J'en sais rien du tout, j'ai l'impression que le possessif est à l'envers mais peut-être que c'est juste. Je vais aller me renseigner sur le fil d'à coté ;-))
Renseignements pris, je confirme :-)
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Message  Loreena Ruin Mar 16 Déc 2008 - 15:48

Merci pour le détail Eva, même si je suis persuadée de l'avoir déjà lu (en même temps c'était peut-être une traduction où le traducteur avait pris quelques libertés...) en tout cas, ça ne me choque toujours pas...;-)
Je te donne la suite...pour moi quelques bons passages y sont glissés! (Et j'espère que Socque reviendra me commenter, même si je comprend qu'il prenne des vacances: l'heroic fantasy ça barbe, même moi j'ai envie de faire autre chose parfois (parfois)).


Elorä marchait dans une forêt de grands arbres bleus. Il faisait sombre. Elle avançait lentement, précautionneusement – comme on avance dans un univers inconnu où chaque objet possède sa place immuable.
Elle n’était jamais venu ici, pourtant tout lui semblait familier – jusqu’à cette étrange sensation d’apaisement qui montait en elle, mêlée d’émerveillement pour ce royaume aux couleurs spectrales et inquiétantes. Tel une sphère de verre entre deux âges, cet endroit avait des airs de vieille connaissance et de parfaite inconnue, comme si elle y était déjà venu, sans y avoir vraiment mis les pieds.
Le sol, d’abord tapissé de mousse, se mua progressivement en un parterre dur et froid, gelé. Les troncs de cristal montaient vers le firmament, semblables aux colonnes de glace d’un palais d’argent.
Il se mit à neiger. Les flocons tombaient des branches, délicate poussière de verre se répandant sur la terre miroitante en tapis scintillant. Tout était bleu, nuit et blanc – d’une pureté parfaite.
Soudain, les arbres s’écartèrent devant elle, lui ouvrant un chemin. Elle avança vers une clairière enneigée, au milieu de laquelle se dressait un trône de pierre. Et sur ce trône, était assis un jeune homme pâle. En la voyant, il sembla émerger de ses pensées.
Il se redressa, une expression étonnée sur le visage.
Qui es-tu ?
Il la dévisageait de ses magnifiques yeux vermeils, l’air méfiant. Il semblait faire corps avec le décor, son visage d’ivoire luisant comme la lune au milieu de ses cheveux bleus de nuit. Prince inconditionnel de cet empire de glace, il lui apparaissait comme une statue vivante dans cet univers sculpté par l’esprit.
Tu n’as rien à faire ici.
Elle se sentait triste – si triste…
C’est mon rêve. Va t-en.

Elorä émergea du sommeil avec l’impression étrange d’avoir échappé à quelque chose – ou que quelque chose lui avait échappé. Son poing droit était crispé et glacial comme si, pendant tout ce temps, la Mort lui avait tenu la main pour la guider.
Elle n’avait plus fait de rêve comme celui-ci depuis la mort d’Ilonë. Oubliés, les songes trop réels, oubliée, la troublante sensation de déjà vu, oubliés encore, le réveil brutal, l’émergence dans la réalité et la crainte d’ouvrir les yeux – par peur d’être tombée dans un nouveau rêve.
Lentement, elle reprit conscience de son unité, du drap frai et chaleureux dont son corps était recouvert. Elle fit bouger ses doigts douloureux, qui lui semblèrent anormalement gonflés. Une douce mélodie montait à ses oreilles qui, tandis qu’elle revenait à elle, se transforma en un murmure de voix claires.
Elle ouvrit les yeux. Une vive lumière l’éblouit, réveillant son esprit brouillé. Après avoir cligné des yeux plusieurs fois, sa vision redevint nette.
Un plafond blanc-crème s’étendait au-dessus de sa tête. Les murmures musicaux semblaient provenir de sa droite, et d’autres voix résonnaient depuis un couloir sur sa gauche.
Elle voulut voir qui parlait mais, à peine s’appuyait-elle sur son avant-bras pour se redresser, que son corps se mit à crier au supplice. Elle retomba lourdement sur le matelas moelleux du lit, qui épousa aussitôt sa forme. L’épuisement la replongea dans un éveil hébété – la tête lui tournait.

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Message  Invité Mar 16 Déc 2008 - 16:53

L'histoire est intéressante, j'aime bien vos descriptions de rêve...

Ici, "elle reprit conscience de son unité" me paraît maladroit, et la fin : "L’épuisement la replongea dans un éveil hébété" curieuse. L'épuisement, ça replonge dans le sommeil, non ?

(Voyez, je reste fidèle... Mais je m'absente au moment des fêtes que je vous souhaite excellentes !)

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Message  Loreena Ruin Mar 16 Déc 2008 - 17:14

D'excellentes fêtes à vous aussi, Socque! (j'ignore pourquoi ce prénom me semble masculin, du coup je dis "il"...désolée pour cette bévue^^) et j'en profite pour souhaiter de bonnes fêtes à tous ceux qui passeront par ce poste, tout particulièrement à Eva qui, j'en suis sûre, tombera dessus!

Trois mois que je suis sur VE, et cela m'a vraiment beaucoup apporté! Progression, découvertes des petites merveilles qui fleurissent chaque jour un peu plus sur ce forum, contact positif constant avec la littérature qui met du baume sur un coeur qui risquerait de se dégoûter de lire et d'écrire dans l'environnement scolaire... Merci donc!

Ruin.
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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Chapitre 8 - Rencontres (suite)

Message  Loreena Ruin Lun 22 Déc 2008 - 12:31

Voici la suite! N'hésitez pas à relever ce qui vous paraît vraiment bizarre, parce que je crois qu'on a tendance à s'y perdre un peu...(je m'étais arrêté en plein milieu d'une partie, il n'y a pas de pause entre ce qui suit et ce qui précède):

.........Les voix se firent plus fortes et on accourut dans sa direction.
- ...Elorä ? fit une voix familière.
.........Elle se força à ouvrir les yeux et tourna la tête – non sans grimacer de douleur – pour rencontrer un visage pâle aux yeux délavés, encadré de cheveux sales et désordonnés. Lorsque son regard croisa le sien, un sourire éclaira cette figure fatiguée et elle reconnut son compagnon. Elle sourit à son tour.
.........Puis, percevant une présence inconnue, ses yeux se détournèrent de lui, cherchant l’origine du malaise qui les envahissaient. Ils s’arrêtèrent sur la silhouette fine, bien droite, se tenant aux côtés de Chärl. Son regard croisa deux immenses flammes ambrées qui, comme mues d’une volonté propre, fondirent sur elle délibérément – la transperçant de part en part.
.........Elorä eut un mouvement de recul. Aussitôt, les deux flammes s’éteignirent et elle réalisa qu’elle contemplait les iris dorés de deux yeux en amande aux pupilles immenses et profondes. Se détournant de ces puits noirs et démesurés qui la fixaient avec insistance, elle examina le visage de la créature. De couleur sable, plus allongé que nature, de longues oreilles pointues en partaient, légèrement dissimulées par une cascade de cheveux blonds qui ondulaient vaporeusement.
.........Tandis qu’elle l’observait, la bouche pulpeuse de l’être insolite s’entrouvrit comme pour émettre un son, mais comme prise d’hésitation, elle se referma et s’étira en un sourire bienveillant. Elorä ressentit alors une sensation de sécurité et de bien-être indéfinissable – en un instant, elle eut la conviction que cette créature ne pouvait qu’être le fruit du divin. Prise de dévotion, elle admira sa prestance envoûtante, respira son parfum chaud et tomba en extase devant ses longs cils noirs qui semblaient battre au rythme de son cœur.
- ...Ne craint rien, s’empressa de dire Chärl, nous sommes à Bëlem, dans la légendaire cité des Elfes, non loin de la Montagne de Glace. Ils nous ont trouvés dans la tourmente…
.........La suite ne parvint pas aux oreilles d’Elorä qui, ramenée à la réalité par les mots de son ami, se remémora instantanément ce qui s’était passé. Elle se souvenait. Le vent qui hurlait à n’en plus finir, la longue marche dans le froid et aussi sa chute dans le vide. A ce souvenir, son corps se mit à trembler. Elle se rappelait avoir désespérément tenté de se raccrocher à quelque chose, sans y parvenir, et entendait presque à nouveau le bruit de sa tête heurtant le roc à plusieurs reprises, avant qu’elle ne perde une première fois connaissance. .........Elle s’était réveillée seule, gisant dans la neige, incapable de bouger. Les rochers s’enfonçaient dans son corps écorché…Elle avait froid – et peur. Pas de mourir, car cela était dans l’ordre chose, mais de mourir seule, sans témoins, sans personne pour raconter son histoire, sans personne pour se souvenir.
- ...… voyant cette lueur, ils se sont dirigés dans sa direction, c’est là que tu gisais …
.........Elorä, qui n’avait rien suivi des explications de son ami, le regarda sans comprendre le sens de ses paroles. Seule la créature divine, qui la fixait toujours avec bienveillance, sembla s’apercevoir de son désarrois.
- ...Cher Rêveur, le moment n’est peut-être pas encore venu pour ton amie d’entendre le récit d’une expérience difficile. Demain viendra bien assez tôt pour lui rappeler ces tourments…
.........La voix de l’être merveilleux était douce et chaleureuse, les mots sortants de sa bouche comme un ruisseau de miel ; on y pouvait entendre le souffle d’une brise d’été, le frémissement du sable blanc sous un ciel sans nuage, et en même temps, sa clarté était celle du cristal effleuré, sa résonance, l’écho lointain d’une vallée ensoleillée.
.........A l’entendre, il était impossible de savoir s’il s’agissait de celle d’une femme ou d’un homme. Jamais Elorä n’avait entendu pareil timbre ; sa musicalité était telle qu’elle avait l’impression de boire les paroles prononcées, car ces quelques phrases étaient comme autant de cadeaux inespérés, qui la comblaient un moment de bien-être intense, pour n’être que plus désirables l’instant suivant.
- ...Pardon, vous avez raison, s’empressa de répondre Chärl comme s’il avait commis quelques crimes.
.........L’ange céleste sourit et ce fut pour Elorä un nouveau moment d’extase. Son ami, lui aussi sous le charme, paraissait cependant y être moins sensible – Elorä s’étonna que lui, le poète, ne sache voir la beauté lorsqu’elle était sous ses yeux. Quelques secondes s’écoulèrent dans un silence gêné.
- ...Par les Dieux ! Où ai-je la tête, s’exclama soudain Chärl, je ne vous ai point présentées ! Elorä, voici Diän, notre hôte en ce haut lieu des Elfes. Diän, je vous présente Elorä, ma compagne de voyage.
- ...Je suis honorée, déclara « Diän » en s’inclinant, soyez la bienvenue dans notre demeure.
.........Une Elfe, songea Elorä. Savoir son nom sembla rompre en partie l’envoûtement dont elle était victime. La créature devenait avec lui un être de chair, terrestre, portant avec lui une histoire. La magie suscitée par le mystère s’en trouvait considérablement amoindrie. Elle voyait à présent qu’il s’agissait bien d’une femme.
.........Très fine et gracile, elle arborait une robe de soie dorée et de lin blanc, à la fois très simple dans sa forme et richement ornée. Retrouvant du même coup ses esprits, Elorä inclina la tête à son tour :
- ...C’est à moi d’être honorée, dit-elle, merci de votre accueil, Diän. Nous vous devons beaucoup.
.........Cette réponse directe sembla étonner l’elfe, et Elorä crut l’avoir offensée, mais finalement, leur hôte afficha un sourire compréhensif et inclina légèrement la tête comme pour signifier qu’elle acceptait et respectait son franc-parler.



J'ai essayé la méthode des "petits points blancs" pour la présentation...j'espère que ça a marché. Si ça marche, j'essayerai de le faire à chaque fois, histoire de vous faciliter la lecture, au moins pour les dialogues!
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Message  Evanescent Lun 22 Déc 2008 - 13:15

Elle se força à ouvrir les yeux et tourna la tête – non sans grimacer de douleur – pour rencontrer un visage pâle aux yeux délavés, encadré de cheveux sales et désordonnés.
Rencontrer ? Je ne suis pas sûre que ce soit le bon mot, ici.

Puis, percevant une présence inconnue, ses yeux se détournèrent de lui, cherchant l’origine du malaise qui les envahissaient.
Du malaise qui envahi ses yeux ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire.

Elorä ressentit alors une sensation de sécurité et de bien-être indéfinissable
Je trouve cette phrase un peu lourde.

- ...Pardon, vous avez raison, s’empressa de répondre Chärl comme s’il avait commis quelques crimes.
"quelque crime" sans "s", je crois.

Pour info, pour les dialogue on utilise pas des tirets du 6 mais des cadratins. Si t'as un pavé numérique, c'est "contrôle/alt/"moins" du pavé numérique. Sinon c'est dans les caractères spéciaux : —

Sympathique ta description de l'elfe.
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Message  Loreena Ruin Lun 22 Déc 2008 - 13:22

Ah oui, je sais les faire, t'inquiète (ils sont juste pas au même endroit que sur un PC)...je modifierai ça dans mes prochains écrits...j'avais jamais fait attention qu'on mettait des dash longs pour les dialogues, merci!
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Message  Loreena Ruin Mar 6 Jan 2009 - 13:27

Bon je poste quand même la suite, pour finir le chapitre, même si ces derniers temps, j'ai des doutes quand à la place de cette histoire sur ce forum...Mais vos commentaires m'apportent beaucoup, et je regretterais d'en être privée. Peut-être donc changerais-je à l'avenir ma façon de poster, en ne présentant que les parties de l'histoire qui ont un intérêt littéraire ou sur lesquelles j'ai vraiment besoin de conseils (mais je me demande si vous ne finiriez pas par vous y perdre, puisque sans le contexte on ne comprend rien...), dites-moi ce qui est le mieux selon vous (je peux aussi continuer à poster comme à mon habitude) !

Ah oui, Eva, j'ai une question! Tu ne m'as pas fait de commentaire sur le rêve qui précède le réveil d'Elorä...Y a t-il une raison particulière à cela? (ça m'a fait bizarre, c'est tout ;-), je ne veux pas te forcer à faire des commentaires!). Par ailleurs, en fait, j'ai vraiment un problème avec les tirets longs, je suis sur un mac, là, et je trouve pas le moyen de les faire! (désolée).



........On frappa à la porte. Une lueur d’inquiétude passa sur le visage de Diän, et son expression changea du tout au tout : jusque-là paisible et immuable, elle devint fermée, presque agressive. Son regard d’ambre s’assombrit, prenant les teintes du feu, tandis que ses gestes se faisaient plus raides et sa démarche contrôlée. La princesse des contes dont Elorä avait admiré la beauté quelques secondes auparavant s’était transformée en une guerrière glaciale.
- Qui y a t-il ? demanda vivement l’Elfe en ouvrant à demi la porte.
........Même sa voix avait changée, constata Elorä. Leur hôte parlait avec un léger accent qui déroulait les « r », de même que son interlocuteur, qui murmura quelques mots, très vite. Lorsqu’il eut fini, Diän se tourna vers eux, déclarant d’une voix confuse :
- Je dois prendre congé de vous, veuillez pardonner mon impolitesse. ........S’il vous fait besoin, demandez au garde, à la porte, mais je vous prie de ne pas sortir de votre chambre pour l’instant. Je m’excuse de tous ces désagréments.
........Sur ce, elle s’inclina avec déférence et sortit précipitamment. Lorsque ses pas se furent éloignés dans le couloir, Chärl déclara avec un sourire béat:
- Sa beauté est sans égale.
- J’ai cru être face à une créature de l’autre monde, répondit pensivement Elorä.
- C’est merveilleux, très chère amie ! Nous sommes au pays des Elfes ! Et dire que nous avons failli mourir sans voir cela…
........Elorä hocha distraitement la tête, notant au passage que Chärl avait déjà adopté le parlé hautement distingué des Elfes. Le brusque départ de leur hôte l’avait ramené à la réalité : certes, ils étaient en vie et entre de bonnes mains, mais dans un royaume étranger, et malgré le sourire de Diän, il était difficile de dire s’ils étaient véritablement la bienvenue. Le comportement inquiet de l’elfe, quelque seconde plus tôt, l’avait interpellée. D’ailleurs, pourquoi, si tout allait si bien, n’avaient-ils pas le droit de sortir et étaient-ils gardés ?
........Elle se redressa avec difficulté et se prit la tête entre les mains, sentant venir un début de migraine.
- Quelque chose ne va pas ? demanda Chärl avec inquiétude.
- Ce n’est rien, je suis juste fatiguée. Tout à l’heure, je n’ai pas vraiment écouté ce que tu me racontais – je veux dire : sur notre arrivée ici…
........Chärl soupira, mais après avoir regardé sa compagne avec indulgence, il recommença son histoire. Il raconta d’abord comment, après sa chute, il l’avait cherchée dans la tempête – en vain – et s’était lui-même égaré avant de perdre connaissance. Le reste lui avait été raconté par Diän qui, du reste, était la seule elfe avec laquelle il avait parlé depuis qu’il s’était réveillé, un jour plus tôt.
- Il semblerait qu’un groupe de sentinelle, en route pour le palais, ait été averti par un son très étrange, une sorte d’appel, auquel il ne pouvait résister.
Conscient de l’étrange de ce qu’il évoquait, il précisa :
- Je ne fais là que te rapporter les propos de Diän. Cela venait de la montagne : les sentinelles ont donc supposé qu’il y avait quelqu’un là-haut. C’est une chance qu’ils soient passés du côté où nous avions entrepris la montée. Le ciel s’était un peu dégagé et ils ont très vite aperçu une lueur bleutée, dans la pente. Ils se sont dirigés dans cette direction et t’ont retrouvée…
- Un « appel » et maintenant une « lueur », ça n’a aucun sens, lui fit remarquer Elorä.
- Laisses-moi finir mon récit, cela te semblera plus clair. Il y avait donc cette lueur et ils t’ont retrouvé grâce à elle. Après t’avoir enveloppé dans une couverture, ils allaient redescendre lorsque notre fidèle Aramis est arrivé – il venait nous chercher. Les gardes ont été étonnés de voir un cheval ailé, mais ils connaissaient les « Changeants » et ont donc compris que son maître – moi – ne devait pas être loin. Aramis m’a retrouvé, sans doute grâce à notre « lien » , c’est,du moins ce qu’il m’a dit. Après quoi, ils nous ont ramenés ici, où Diän a pris soin de nous. Deux jours sont passés depuis. Tu étais entre vie et mort – chaque instant je croyais te voir mourir, mais Diän me répétait que tu étais forte et que tu ne faisais que dormir...
- Et la lueur ? s’exclama Elorä, sentant que son ami s’amusait à la faire languir.
- Elle venait de cela, déclara triomphalement Chärl en désignant le cou d’Elorä.
........La jeune femme baissa les yeux et porta la main à son médaillon.
- Par quel prodige…
- Ne m’interroge pas, je ne m’explique pas cette magie, et j’espérais que tu pourrais m’en dire plus. Mais je vois sur tes traits qu’il n’en est rien. Diän voulait elle aussi, que je lui donne des détails à son propos – comment tu l’avais eu, si tu le portais en permanence – je n’ai pu que lui dire que je ne t’avais jamais vu sans, n’en sachant pas davantage.
........Elorä se rappela brusquement les paroles que le seigneur Héar lui avait rapportées : « Elle porte une chaîne d’argent, ne la lui enlève que si sa vie en dépend. » avait dit la femme qui l’avait confié au roi. Etait-ce donc une sorte de protecteur ?
........Un autre événement lui revint en mémoire. Quelqu’un lui avait déjà fait une réflexion sur le collier, mais elle n’y avait alors pas prêté attention.
- Lorsque je voyageais avec Sengrüs, commença t-elle avec une pensée émue pour son premier compagnon et mentor, nous avons croisé un vieil ermite, qui m’a affirmé avoir déjà vu ce genre de collier – il disait qu’il était semblable à ceux que fabrique les Fées…Mais il s’est ravisé lorsque je lui ai dit qu’il me venait de ma mère.
- Ne m’as-tu pas dit que tu ignorais tout de tes origines ?
- En effet, mais j’avais cette chaîne lorsque ton père m’a recueillie, donc j’ai pensé…
- Soyons raisonnables, Elorä. La femme qui t’a abandonné a pu trouver ce collier n’importe où. Sa magie ne démontre en rien qu’elle ait eu un quelconque rapport avec des Fées. Même s’il avait été enchanté par ces créatures, cette femme aurait pu le voler ou l’acheter…
- Elle affirmait qu’il ne fallait jamais me la retirer : elle devait donc connaître son pouvoir.
- Ce collier est particulier, j’en conviens. Mais pourquoi chercher à tout prix à en savoir davantage à son propos, dans le seul but de découvrir tes véritables origines ? Tu es maintenant la fille du seigneur Héar, ma sœur – cela n’est-il pas suffisant ? Pourquoi te torturer avec des questions qui ne te mèneront nulle part, sinon à découvrir ce que tu sais déjà : on t’a lâchement abandonné, probablement sans raison louable. C’est cruel, mais c’est la vie. Tu devrais l’accepter maintenant.
........Elorä sentit le reproche dans la voix de Chärl. Bien sûr : il ne pouvait pas comprendre. Tout cela était simple et clair dans son esprit : il avait un père, une maison, une famille. Elle, ne se sentait chez elle nulle part. Elle avait voulu croire que Minéas était son foyer, mais elle savait maintenant que ce n’était qu’une illusion. Le seul endroit où elle avait pu se sentir à sa place était la vieille maison d’Ilonë ; mais ce qu’elle avait découvert depuis avait tout remis en question. Chärl ne savait pas l’injustice et la douleur qu’elle ressentait d’avoir été rejetée. Il ne savait pas que la simple idée de n’avoir pas été aimée par ses parents lui était insupportable. Chärl avait perdu sa mère très jeune, mais au moins, il avait été chéri par elle et en avait des souvenirs. Même si Ilonë l’avait aimé comme une mère, Elorä avait toujours senti au fond d’elle comme un vide, quelque chose qui aurait dû être là et qui lui avait été retiré.
........Un tel mystère entourait son abandon : il ne s’agissait pas seulement de retrouver ses parents et de leur demander des explications ; elle voulait savoir qui elle était, avoir une identité. D’un autre côté, son compagnon avait raison : toutes ces questions la perturbait vainement et elle avait tendance à oublier la chance qu’elle avait d’avoir eu autour d’elle des gens comme Ilonë, Héar ou Sengrüs. Tous l’avaient aidés et avaient cru en elle. Pour eux, ses origines n’avaient aucune importance, seul comptait ce qu’elle était devenue.
........Soudain rattrapée par la fatigue, Elorä laissa ses tergiversations de côté et eut juste le temps d’exprimer son épuisement par un long bâillement avant de s’endormir profondément.



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Message  Invité Mar 6 Jan 2009 - 13:38

L'histoire est toujours intéressante, mais attention : dans cette partie, il y a plusieurs fautes de langue assez grossières que je vous laisse le soin de traquer.

Je vous en signale une (vous aviez fait la même auparavant) : "s’ils étaient véritablement les bienvenus"

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Message  Evanescent Mer 7 Jan 2009 - 12:34

Ah oui, Eva, j'ai une question! Tu ne m'as pas fait de commentaire sur le rêve qui précède le réveil d'Elorä...Y a t-il une raison particulière à cela? (ça m'a fait bizarre, c'est tout ;-), je ne veux pas te forcer à faire des commentaires!).
Seulement que j'ai lu, pas eu le temps de répondre et oublié que je ne l'avais pas fait. ;-)

Voilà voilà :

où chaque objet possède sa place immuable.
Un peu redondant, je trouve.
jusqu’à cette étrange sensation d’apaisement qui montait en elle, mêlée d’émerveillement pour ce royaume aux couleurs spectrales et inquiétantes.
C'est pas un peu contradictoire ?
Tout était bleu, nuit et blanc – d’une pureté parfaite.
Trop facile ! ^^
Elle retomba lourdement sur le matelas moelleux du lit, qui épousa aussitôt sa forme.
Y'a pas de virgules avant "qui" ! :-) eh eh, ça faisait longtemps que j'avais pas eu l'occasion de dire ça !

J'aime bien ta description du rêve. Plus long ç'aurait été ennuyeux mais là c'est tout bon ;-)
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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Re: Chimères - Prologue

Message  Lucy Ven 9 Jan 2009 - 0:43

Bon, je reviens de lire tes poèmes et j'ai décidé de me remettre à la lecture de ton roman. Cela prendra du temps. J'ai besoin de retrouver mes marques. Je ne pourrai lire d'autres textes avant un moment. Je commence demain ou samedi, tu es prévenue.
Et je suis terriblement méchante !!! Nyark ! Faut pas chercher à comprendre, je viens de boire un truc illicite : a natural health product. Un machin dégueu, en d'autres termes. Bon, je sors. ^^
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Chimères - Prologue - Page 5 Empty À propos du chapitre un

Message  Écriture Sam 10 Jan 2009 - 15:07

Personnellement j'apprécie beaucoup ton style et l'histoire, bien que je n'ai lu que le premier chapitre, et ça me donne le goût de lire la suite.

P.S. Ne t'attends pas à ce que je fasse comme les autres et que je trouve toutes les erreurs! ^^

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Message  Loreena Ruin Lun 12 Jan 2009 - 19:01

Euh bah... À ton aise Lucy, j'attend avec impatience tes critiques ;-) ! Merci Ecriture pour ton gentil commentaire et Eva pour ta lecture toujours aussi détaillée (je crois que je ne pourrais bientôt (ou je ne peux déjà) plus me passer de toi ^^). Voici la fin du chapitre 8. Comme personne n'a répondu à ma question (cf: le poste précédent), je continue à poster comme à mon habitude. Bonne lecture !


     Tandis qu’Elorä se reposait, Chärl s’installa à la petite table placée près de la fenêtre. Il avait espéré pouvoir distinguer les murs du palais des elfes en regardant par cette ouverture, mais celle-ci ne donnait que sur la forêt, qui s’étendait à une vingtaine de mètres en dessous. L’endroit où ils étaient logés avait été construit dans la paroi de la montagne : il ne voyait de là où il se trouvait, que de la roche et les contours de quelques autres fenêtres, semblables à celle-ci. Ils devaient être dans la chambre la plus isolée de cette tour naturelle.
      La pièce était petite, avec tout juste deux lits, une commode et la table à laquelle il se trouvait. La décoration était simple et dépouillée, nuls tableaux ou dorures ne paraient les murs écrus. En revanche, les meubles en bois étaient habilement sculptés – la commode avait une forme étrange, qui lui rappelait vaguement celle d’un nénuphar ; la table avaient des racines pour pieds et des jonquilles y poussaient. Si l’on regardait attentivement l’armature des lits, faite à l’image des tiges de lierre, on y distinguait un écureuil timide prenant soin de ses glands, un poisson vif, sautant hors d’une rivière et un oisillon joyeux sur une branche – le tout gravé avec un soucis de détail et de vraisemblance déconcertants.
      Chärl n’en revenait pas de se trouver en ce lieu. On lui avait toujours dit qu’il était chanceux : aujourd’hui la chose était plus vraie que jamais. Jeune, il avait souvent dénigré les races non humaines, niant jusqu’à leur existence, par fierté pour la sienne. Mais de tous ces peuples, celui des elfes était resté celui qu’il respectait le plus, comme ancien allié des rois de Minéas. Sa curiosité concernant ces créatures s’était accrue lorsqu’il s’était mis à lire, découvrant les légendes et les poèmes écrits par les hommes à leur sujet. Mais rien n’égalait l’expérience qu’il était en train de vivre.
      Lorsqu’il avait rencontré Diän, la différence évidente existant entre leurs deux races s’était imposée à lui, ce qui avait bouleversé un certain nombre des certitudes qu’il avait sur l’ordre des choses. Il avait jusque-là considéré les elfes comme des humains aux pouvoirs magiques, caractérisés par de longues oreilles et des yeux en amande, tels que les montraient les fresques du Couloir des Mémoires. Il n’avait pas songé un instant que l’essence même des elfes puisse être aussi différente – que ce soit dans leur physionomie ou dans l’énergie si particulière qu’ils dégageaient.
      Diän était bien plus grande que lui ; son corps semblait plus fin et musclé que celui d’une humaine – d’ailleurs ses attributs féminins restaient discrets, à peine esquissés, et son torse était à la fois plus allongé et plus souple que celui de n’importe quelle femme. Malgré tout, et bien qu’il ne sache pas à quoi ressemblaient les autres elfes, elle lui semblait belle. Sa façon de se mouvoir, sa voix et son parfum suave lui faisaient tourner la tête comme aucune femme ne l’avait jamais fait. Mais c’était une beauté inaccessible, qui le perturbait sans susciter son désir : elle était trop précieuse pour qu’on y touche, presque trop précieuse même pour n’appartenir qu’à une seule réalité. Depuis qu’il était devenu un Rêveur, il parvenait à sentir certaines choses invisibles aux autres, telles que l’auréole de magie qui flottait autour d’Aramis aussi bien que de Diän.
      Avec un sourire rêveur, il s’enfonça dans sa chaise et leva les yeux vers le ciel. Tant de choses changeaient : pas seulement sa vision du monde, mais sa personne toute entière. Leur échec à la Montagne de Glace était édifiant de maladresse et d’inexpérience, mais il n’en avait pourtant pas ressenti de gêne. Cette défaite contre les éléments lui avait permis de prendre conscience de l’insignifiance de son existence face aux forces inébranlables de la nature ; sa quête, qu’il avait jusque-là mis au centre de son voyage comme la plus honorable et la plus respectable entreprise, devenait du même coup l’action la plus fade et la plus ordinaire qui soit.
      Quelques semaines plus tôt, il aurait été anéanti par son échec, considérant son périple comme un enchaînement d’épreuves surmontées en vain. Maintenant, il pouvait regarder avec un œil neuf tout ce qu’il avait vécu – ses nuits à la belle étoile, ses repas à l’auberge avec Elorä, leur captivité au Bois Bleu, sa rencontre avec Aramis et leur séjour ici, chez les elfes… Ces évènements – parfois des petits riens du quotidien – avaient provoqué chez lui de tels changements ! En y réfléchissant, si sa tâche s’était résumée à rapporter une épée, aurait-il appris autant de choses ? Karmä lui avait souvent dit que ce qui comptait n’était pas le résultat, mais le chemin parcouru pour y parvenir. Il prenait maintenant toute la mesure de ces paroles.


§



— C’est pourquoi vous ne pouvez rester ici plus longtemps…
      Elorä et Chärl acquiescèrent. Cela faisait maintenant une semaine en tout qu’ils logeaient chez les elfes. Ils avaient fini par comprendre que Diän cachait leur présence pour pouvoir les soigner, c’est pourquoi ils n’étaient sorti qu’à deux reprises avec Aramis, sur le flanc de la montagne, et n’avaient rien vu du palais. Leur hôte leur avait expliqué que leur présence ne devait pas être remarquée par les habitants de la cité ; lesquels, en temps normal, ne recueillaient pas les blessés : seules les circonstances étranges de leur découverte avait poussé Diän à s’occuper d’eux.
      D’après elle, l’un de ses supérieurs la soupçonnait et, ne voulant pas prendre de risque, elle préférait qu’ils s’en aillent.
— Grâce à mes soins, vos blessures sont presque guéries ? Vous pourrez reprendre votre ascension de la Montagne Sacrée dès que vous serez sorti. Je demanderais aux sentinelles de vous laisser devant le sentier qui mène jusqu’à la Porte du Brave. C’est là tout ce que je peux pour vous. Bien sûr, vous ne devrez parler de nous à personne.
      Les deux amis hochèrent à nouveau la tête : même si Chärl avait expliqué à Elorä qu’il ne considérait plus l’aboutissement de la Quête de l’Epée comme une priorité, ils avaient décidé d’un commun accord qu’il fallait profiter de cette seconde chance, d’autant qu’Elorä croyait fermement qu’ils pouvaient réussir.
— J’aimerais vous donner un dernier conseil, ajouta Diän : lorsque vous serez au sommet, devant la Porte, dites la vérité et agissez en accord avec vous-même.
      Après les avoir longuement dévisagés pour s’assurer qu’ils avaient bien retenu ses paroles, elle se leva :
— Maintenant, préparez-vous. Les sentinelles attendent devant la porte pour vous emmener. Adieux, donc !
      Elle prit les mains d’Elorä dans les siennes et inclina légèrement la tête : c’était ainsi que se saluaient les Elfes – elle leur faisait, en les considérant comme ses égaux, un très grand honneur.
      Après avoir répété le même rituel avec Chärl, elle quitta la pièce sans se retourner, laissant derrière elle comme un parfum, de rose des sables.


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Message  Lucy Lun 12 Jan 2009 - 19:22

Je finis les Édifiants et mon boulot... Pff ! Pis je suis à toi.
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Message  Écriture Lun 12 Jan 2009 - 22:05

Ben pour répondre à ta question poser un peu plus haut, perso, je préférerais que tu poste toute l'histoire d'un bout à l'autre pour nous permettre de nous y retrouver et pour éviter que l'on ne trouve que les passages que tu as moins bien réussi et qui sont peut-être moins bon à lire, (malgré que ce soit très bon ^^!).

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Message  Lucy Mar 20 Jan 2009 - 2:19

J'ai perdu tout mon commentaire... o_O

En substance... Pas le courage... Soque t'avais parlé des trémas, je réitère. Ta réponse ne m'a pas convaincu. Comment as-tu choisi les noms de tes personnages ? Ont-ils une signification pour toi ?

Puis, quel public cibles-tu ?

Remarque : les dieux sans majuscule. Seul Dieu en porte une, bien visible, parce que ça a de la gueule !!! ^^

Je lis peu de fantasy, suis pourtant quelques histoires et même plus... ^^ Pas fan de Tolkien, non plus ( et oui, c'est possible ! Les longues digressions me perdent et, même, m'ennuient. ) Ton histoire sait susciter l'intérêt, même si je trouve les personnages un peu trop gentils, par moments. J'aime le glauque, pour tout t'avouer.
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Message  Loreena Ruin Mar 20 Jan 2009 - 13:46

J'ai perdu tout mon commentaire... o_O
Mince ! :-(
(jusqu'où étais-tu allée ?? snif...)

Tes questions m'amènent à m'interroger, moi aussi... Pour les trémas, puisque la réponse ne t'a pas convaincu, je suis au regret de te dire que je n'en ai pas d'autre, je trouve juste cela plus esthétique, ça donne (mais c'est une impression personnelle) un côté plus "magique", "imaginaire", "légendaire" aux noms (d'ailleurs les personnages qui n'ont pas de tréma, comme le roi Héar sont les personnages les plus "terre à terre") et pour Elorä ou Eïs par exemple, c'est vraiment par volonté de changer la sonorité.

Ensuite pour les prénoms, je crois que j'en ai déjà parlé (je ne me souviens plus, ça fait longtemps), ils me viennent souvent par hasard, un mot déjà existant dont la sonorité m'évoque une personnalité que je modifie légèrement pour obtenir le nom d'un personnage : parfois c'est même le nom qui fait naître le personnage...

Les noms m'apparaissent souvent pendant mes cours, soit à partir d'une racine latine ou grecque (l'un de mes personnage s'appelle Kaïros, or, kairos en grec à un rapport avec "un lien dans le temps"... ce qui est essentiel pour le personnage), d'autres prénoms sont issus de noms propres de personnes existantes ou ayant existé qu'un prof évoque en Histoire, en Géographie ou en philosophie (je pense à "Vidal", "Axelrod", "Blache" ou encore "Vlad") qui m'évoquent des univers très particuliers... d'autres encore sont des noms de groupe de musique ("Ainä", "Rajna"), issus de film ("Elorä" et "Erk" sont directement inspirés de Willow, si tu connais), de livres ("Minéas" => "Minas Tirith" dans l'univers de Tolkien)... en fait ce sont toutes ces références qui me permettent d'un coup, dès que je vois le nom de savoir que c'est celui qui correspond. Je ne met en général que quelques minutes à trouver un nom pour une ville ou un personnage, en me basant sur tous les mots, les noms, les sonorités qui vont représenter ce que le personnage est. Ainsi sont nés "Adrëmor", "Enko", "Antarkéius", "Ilonë", "Sengrüs" : autant de noms qui n'ont, à ma connaissance, aucun rapport avec une réalité existante, mais que je n'aurais même pas l'idée de modifier aujourd'hui, tant ils sont collés aux personnages. Inversement, certains prénoms de mes personnages existent : Charles,que j'ai légèrement modifié pour obtenir Chärl et Erwan qui j'ai gardé tel quel.

Bon je me suis étendue, mais il fallait pas me poser la question ;-)!

Ensuite sur le public : jeunes adultes plus ou moins en fonction des affinités, car la tranche d'âge qui lit de la fantasy est vraiment étendue : je ne suis en revanche pas dans l'esprit "littérature jeunesse" si c'était ta question.

Tu lis peu de fantasy, mais quand même un peu ? (qui ? quoi ? :-)). Et sinon est-ce que ce qu'est-ce que tu appelles "glauque" ?

Une autre question, que j'ai déjà posé mais à laquelle personne n'a répondu (excepté Ecriture) : vaut-il mieux que je continue à poster cette histoire dans l'ordre chronologique ou que je pose des morceaux de texte sélectionnés ?

Merci en tout cas !

PS: Eva, Socque ! Où êtes-vous ? :-S
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Message  Invité Mar 20 Jan 2009 - 14:09

Bonjour. Je me suis un peu aventuré à lire ton texte.
C'est lisible dans le genre et je t'encourage à aller au bout de ton projet.
Il faudra bien sur quelques relecteurs, pour corriger certaines maladresses
comme cette interrogation à la forme bizarre:

— Grâce à mes soins, vos blessures sont presque guéries ?

de même que la ponctuation qui est quelquefois fébrile, comme simplement là:

laissant derrière elle comme un parfum, de rose des sables.
la virgule devant De brise l'harmonie de toute la phrase.

Quoi qu'il en soit chapeau pour te lancer dans un boulot pareil.
Et bon courage aussi.

N'oublie pas le proccessus:

lecture/relecture/correction/relecteurs neutres/recorrection.
C'est à faire dès le début, au risque d'avoir le tout à reprendre: quelle horreur ! :-)

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Message  Loreena Ruin Mar 20 Jan 2009 - 14:20

Merci Panda pour tes encouragements ! Ne t'inquiète pas pour le processus, crois-moi pour en être arrivé là (en longueur je veux dire) il a fallu que je l'applique déjà pas mal de fois ;-). Mais c'est vrai, c'est quand on doit tout reprendre depuis le début pour tout remettre à niveau que la tache est la plus effrayante ! C'est pourquoi je garde précieusement les commentaires de VE (généraux ou plus particuliers comme ceux d'Eva) pour pouvoir tout reprendre le moment venu (j'ai déjà repris les trois premiers chapitres, mais j'ai vraiment du mal avec le premier qui semble ne pas vouloir s'améliorer ^^).

En tout cas merci de ton petit passage, ça fait toujours plaisir, et pour l'histoire du point d'interrogation bizarre, c'est une faute de frappe qui m'a échappé lorsque j'ai fait copié/coller pour la mise en forme...Tu as raison pour la virgule, ça fait un bail qu'elle est là et que je me tâtais pour la retirer :-).
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Message  Lucy Mar 20 Jan 2009 - 20:49

Précision : je n'ai lu que les trois premiers chapitres ( relu le premier car un peu perdue depuis le temps ). Je lirai la suite pas avant la semaine prochaine, trop peu de temps.

Merci pour les précisions concernant les prénoms. C'est plus convainquant pour ma part.

Jeunes adultes : okay !

Par rapport à la fantasy, j'en ai lu, il y a un moment déjà. Maintenant, je me contente d'un blog par-ci, par-là ; de personnes que je suis au cas par cas. Pas le désir de trop en lire pour ne pas me laisser influencer. C'est peut-être un tort mais c'est ainsi que je vois les choses. Quant à " glauque ", je te sors en copier-coller Wikip' : " Depuis le milieu des années 1980, l’adjectif glauque est utilisé par la jeunesse pour définir ce qui donne une impression de tristesse, de misère : un sentiment lugubre, sordide. Décrit une atmosphère louche : une ambiance glauque.


En langage argotique, se dit de ce qui est pénible, sinistre, ce qui inspire un sentiment désagréable, un malaise, provoqué par un aspect trouble. " C'est ce qui définit le mieux mon point de vue sur la chose. ^^

Pour la publication, fais des MAJ chronologiques mais pas de " morceaux "... Tu peux, également, mettre à jour uniquement sur PDF et nous tenir informés de toute nouvelle mise à jour. Cela permet un fil moins dense.

Voilà, au plaisir de te relire et de clavarder !!! ^^
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Message  Loreena Ruin Mar 20 Jan 2009 - 21:39

Je vais te paraître inculte mais... c'est quoi une "MAJ chronologique" ?

;-)!
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Message  Evanescent Mar 20 Jan 2009 - 21:53

Loreena Ruin a écrit:Je vais te paraître inculte mais... c'est quoi une "MAJ chronologique" ?

;-)!
Je suis encore plus inculte que toi Loreena... mais comme ça, einh, je dirais Mise A Jour =D

(je repasserai plus tard lire la fin, en semaine je suis trop crevée pour commenter correctement^^)
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Message  Lucy Mar 20 Jan 2009 - 22:47

T'es pas inculte, Eva : t'as tout bon ! Puis, je ne pense pas que ce soit de l'inculture, Loreena. C'est pas bien grave d'ignorer ce genre de chose. ( Pas bien, le langage SMS !!! ) ^^
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Message  Charly_Owl Dim 25 Jan 2009 - 22:26

J'ai lu le prologue, et j'en suis à la moitié de la partie I. Je préfère ne pas commenter tout de suite, car je préfèrerais avoir fini de lire l'intégralité des trois parties avant de me faire une opinion qui ait de l'allure.

Tout simplement pour t'avertir que je lis, mais que j'aime bien. (Pour le moment)

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Chimères - Prologue - Page 5 Empty Extraits de deux chapitres futurs

Message  Loreena Ruin Dim 1 Fév 2009 - 14:14

Voilà, comme le chapitre précédent a été entièrement posté, je laisse le temps à mes lecteurs de le commenter avant de lancer là suite... Cependant j'ai deux textes que j'aimerai vous soumettre, qui se déroulent dans le même univers mais sont situés bien plus loin dans l'histoire elle-même... Comme ils peuvent être lu indépendamment (selon moi) du reste de l'histoire, je voudrais votre avis ! Les deux passages n'ont absolument rien en commun et il ne s'agit pas du même personnage.

        Du sang – partout.
Hum, c’était délicieux.
        Rien de plus jouissif, rien de plus exaltant.
        Il planta goulûment ses crocs dans le cou du prisonnier le plus proche et, d’un geste vif, arracha la chair.
        Le sang gicla –
Encore…Encore…ENCORE !
        Il se mit à quatre pattes sur le sol poisseux de la cellule. Une longue langue pointue sortit d’entre ses lèvres pour aller plonger dans la mare de liquide répandue devant lui. La sève rouge coula entre ses dents jusqu’à sa gorge ; il se délecta de sa saveur salée, qui laissait un arrière-goût de métal sur le palet. Des morceaux de boyaux et d’os surnageaient tout autour de lui. Ce n’étaient pas les parties qu’il préférait : il les balaya d’un revers de main, les projetant sur le mur grisâtre de la pièce, déjà bruni de sang séché.
        Cela faisait si longtemps, si longtemps qu’il n’avait pas eu de viande fraîche ; trop longtemps qu’aucune supplication n’avait été soufflée à ses oreilles.
        Il contempla avec intérêt le visage déformé de terreur de l’un des prisonniers : prenant la tête du cadavre entre ses mains griffues, il se pencha vers lui jusqu’à toucher son nez. Il plongea ses yeux dorés dans ceux, exorbités, du mort. Il n’y avait là rien de bien intéressant. Un regard vide, qui ne faisait que renvoyer la faible lumière de la meurtrière située derrière lui. Plus aucune trace de vie.
        Mais y en avait-il eu un jour ? Pour lui, l’existence infime des hommes ne représentait rien. Tous morts avant d’avoir vécu
        Il renifla la peau sale du cadavre et retroussa les narines avec dégoût.
Les Humains puent.
        Tous juste bons à être sacrifiés pour son plaisir. Il rejeta la tête en arrière, ses cheveux couverts de sang dégoulinant sur ses épaules, et partit d’un grand rire mécanique.
        — Général Erk, le seigneur Adrëmor vous a fait mander, cria le garde d’une voix mal assurée sans prendre la peine d’ouvrir la porte.
        Le « général » cracha. Il se releva, son torse nu recouvert de giclures rouges, et alla se rincer les mains dans la bassine déposée à cet effet près de la porte. Il passa ses mains humides dans ses cheveux blonds afin de les lisser en arrière et s’empara de la serviette accrochée au mur – à présent maculée de goutte de sang suite à ses récents ébats. Il s’essuya méticuleusement le visage puis le torse, appréciant la douceur de sa peau et la fermeté de son corps musclé.
        Pourquoi fallait-il qu’on ait besoin de lui lorsqu’il s’amusait ? Il ne profitait jamais pleinement de ces instants de pure jouissance. Cela lui laissait un désagréable sentiment d’inachevé.
        Cependant, il n’avait jamais fait faux-bond à la famille seigneuriale et ne comptait pas voir son image dégradée pour quelques instants de plaisir. D’ailleurs, maintenant qu’il était repu, tout ce foutoir lui répugnait.
        Il en allait toujours ainsi, lorsqu’il se laissait aller à ses « penchants » : après la libération, il se sentait souillé et il fallait qu’il se lave pendant des heures. Mais il finissait toujours par revenir dans cette minuscule cellule barrée de fer, où l’attendaient les condamnés à mort, tremblant de peur.
        Un sourire démoniaque se dessina sur son beau visage fin, aux yeux légèrement renfoncés dans leurs orbites – dont le regard étrangement sombre troublait toutes les femmes. Il attrapa le long manteau en cuir de dragon déposé sur un tabouret, à côté de la bassine dont l’eau était à présent aussi rouge que les murs. Le vêtement était couvert d’écailles orangées, tirant sur le jaune, qui ressortaient agréablement sur son pantalon d’étoffe noir. Erk s’était fait une joie d’arracher lui-même cette peau à son propriétaire – un imbécile qui avait eu le mauvais goût de le défier. Cet énergumène ne l’avait peut-être pas satisfait de son vivant, mais, comme manteau, il ne s’en sortait finalement pas trop mal.
        Il enfila la veste directement sur ses épaules dénudées – il faisait suffisamment chaud en Ergol pour qu’il s’accorde cette petite fantaisie – puis ouvrit la porte brusquement afin de prendre par surprise les gardes qui l’attendaient. Terrifiés (comme ils l’étaient toujours en sa présence) ceux-ci s’empressèrent de lui faire place. Il s’en alla à grands pas vers la sortie, en leur jetant un « nettoyez-moi ça » détaché.


§


        La salle du trône était vide. Les murs de pierre, si souvent éclairés à la lueur du feu de bois, étaient à présent froids et dénudés comme le roc solitaire au sommet de la montagne.
        À plusieurs endroits, la grisaille morne faisait place à de longue traînées rouges, macabres traces du crime qui s’était déroulé en ce lieu. Nulle lumière ne venait réveiller les couleurs des vitraux crasseux, dont seules les teintes vives mettaient encore une pointe de vie dans la pénombre de ces jours d’absences.
        Des images du passé lui revinrent en mémoire. Il lui semblait presque distinguer les ombres chaleureuses des convives et entendre la joyeuse musique des bardes au milieu des rires et des chuchotements.
        Le fantôme d’un enfant blond passa devant lui, courant depuis la porte calcinée jusqu’à sa mère, silhouette immobile et souriante. Il revit ce même enfant qui pleurait, peu de temps après, recroquevillé près de la grande cheminée aujourd’hui écroulée. Il était difficile d’imaginer que ce petit garçon était le gamin présomptueux, revêtu de vêtements criards qui bien plus tard, s’était tenu ici-même pour y être adoubé. Ce garçon, c'était lui.
        Partout, il revoyait les visages familiers de gens qu’il se rappelait avoir aimé ou détesté ; tous se rejoignaient, égaux dans son cœur, comme les restes précieux d’une enfance baignée d’amour et d’inconscience.
        Il ferma les yeux et posa les doigts sur la pierre, y cherchant quelque réconfort. Mais il ne rencontra qu’une surface dure, glaciale, qui ne répondit pas à la chaleur tiède de sa paume ; une impression de regret et de dégoût l’envahirent : ces murs, souillés par le sang et les pleurs, n’avaient plus rien à voir avec ceux qu’il avait connus.
        Il n’y avait plus rien pour lui ici, sinon le lointain écho de ses souvenirs, infime résonance d’un passé révolu. Mal à l’aise, il dépassa les deux grandes tables de festin, autrefois majestueuses, dont l’une gisait à présent sur le flanc comme un cheval abattu. L’autre, fendue en deux, se mêlait aux restes de l’un des chandeliers géants, brisé sur le sol, comme après avoir été emporté par une terrible tempête. Partout étaient éparpillés des débris de chaise, de bougies et de table, disposés là en désordre après avoir été malmenés par les remous de la colère des hommes.
        Il s’approcha de ce trône qui lui avait toujours fait si forte impression – aujourd’hui simple chaise de bois branlante. Il caressa d’une main tremblante la tête de l’aigle d’argent, dont les ailes avaient été arrachées. Sa couleur terne n’était plus que le reflet perdu de son éclat d’antan.
Dieux, qu’avons-nous fait ?
        Il se tenait là, à la fin d’un règne, marchant sur les ruines d’une vie. La vie de ses pères qui s’étaient tenus fièrement à cette même place et avaient défendus cette cité qu’il disait être la sienne.
        Mais qu’avait-il fait, lui, pour la protéger ? Il était arrivé trop tard. Il avait abandonné les siens et tous ses idéaux, pour une vie dissolue. Il avait tranché ses rêves d’enfant au fil de son épée et noyé son avenir dans les plaisirs du présent.
        Pourquoi n’était-il pas retourné auprès de son père tant qu’il en était encore temps ? Par peur de lui avouer ce qu’il était devenu – ou par peur de découvrir à quel point la chimère qu’il avait créée autour de sa vie était illusoire ?         À cet instant, un rayon de lumière pâle traversa la pièce depuis l’une des immenses fenêtres de l’entrée, venant illuminer le promontoire royal. Il se retourna et, plissant les yeux, il porta son regard par-delà l’ouverture. Il aperçut la mer, au loin, éternelle ligne aux horizons infinis. Sous le regard de cette déesse impassible, ce jour qui avait vu s’éteindre un Roi, emportant avec lui sa cité et sa grandeur, passait pour un jour comme les autres – une poussière sur la roue immense et inébranlable du Temps.
        La lumière réchauffa son cœur flétri et sa gorge se noua de pleurs trop longtemps retenus. Dans cette lueur étrange de fin d’hiver, pour la première fois depuis bien longtemps, des larmes étincelèrent sur son visage d’enfant.
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Message  Invité Dim 1 Fév 2009 - 14:26

J'ai beaucoup aimé les deux chapitres dont j'ai trouvé l'écriture maîtrisée et efficace, et tout particulièrement le premier, j'ai un faible pour le gore.

"un arrière-goût de métal sur le palais" et non le palet, car là on se retrouve au milieu d'un match de hocley !

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Message  Invité Dim 1 Fév 2009 - 14:26

hockey, pardon.

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