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Chimères - Prologue

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Chimères - Prologue - Page 6 Empty Re: Chimères - Prologue

Message  Loreena Ruin Dim 1 Fév 2009 - 14:31

Merci socque ! vos commentaires me manquaient ! pour le palet/palais est-ce qu'un modérateur pourrait le modifier s'il vous plaît ? Merci !
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Chimères - Prologue - Page 6 Empty Re: Chimères - Prologue

Message  Lucy Mar 3 Fév 2009 - 1:02

Une personnage ( Erk/Heurk ! ) qui mérite bien son nom. J'ai bien aimé ces deux passages qui laissent présager d'un ton un peu plus sombre pour le reste du roman. Je dois avouer que les gentils ont tendance à me laisser indifférente, par moments. Donc, avis positif de mon côté.

Retard, en partie, rattrapé. Lu les chapitres quatre à huit. Tu as fourni un gros travail d’écriture. L’histoire se suit sans déplaisir, agréablement. Quelques remarques :

• Attention aux petites fautes d’inattention. Je ne les relève pas, à défaut de celle-ci qui revient souvent : empreinter pour emprunter. Tu confonds l’emprunt avec l’empreinte.
• « Soudain, Elorä se tourna vers lui, désignant une direction – ou les Dieux savent quoi – à travers le mur de neige qui tombait autour d’eux. » Quelque chose dans la construction de cette phrase me gêne. Je vois ce que tu veux dire mais cela n’est pas clair, pas harmonieux. Ce serait mieux sans les dieux ! ^^
• J’ai apprécié la présence du Changeant. Personnage bien réussi, à mon sens.
• Voilà, je ferai en sorte de ne plus avoir plusieurs trains de retard. Bon courage pour la suite des aventures !
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Message  Loreena Ruin Mar 3 Fév 2009 - 12:42

Woua ! Merci Lucy ! Ca me fait vraiment plaisir de savoir que tu as pris le temps de lire tout ça (je t'admire^^)... et si en plus ça t'as plu, alors je suis comblée. Je note tes remarques, et j'en tiendrais bien sûr compte lorsque j'aurais le temps de retravailler tout ça (Vos Ecrits est pour moi une vraie "banque" de données, que je reprend méticuleusement pour chaque chapitre).

En effet la suite du roman est plus sombre (et cela commence précisément avec le chapitre 9, que je posterais en temps voulu, qui marque la rupture de la deuxième partie "Transformation" vers la troisième partie "Apprentissage") les personnages gagnent en maturité (et j'espère, l'écriture ;-)) et d'autres apparaissent qui seront tout aussi importants. Elorä et Chärl ne seront pas éternellement au centre de l'attention... l'histoire d'Elorä est pour moi, depuis le début, la toile de fond permettant l'expression de tous les autres personnages, le "tronc" autour duquel tournent des dizaines d'autres histoires (d'ailleurs, le travail me parais vraiment titanesque pour donner une cohérence à tout ça, donc heureusement qu'Elorä est là, d'une certaine manière) ! ;-)

A bientôt pour de nouvelles aventures (^^)!
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Chimères - Prologue - Page 6 Empty Re: Chimères - Prologue

Message  Écriture Ven 6 Mar 2009 - 15:05

Pour quand la suite...

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Chimères - Prologue - Page 6 Empty Chapitre 9 : Changements

Message  Loreena Ruin Sam 7 Mar 2009 - 17:36

Voilà voilà la suite, Ecriture ! J'ai enfin pris le temps de la retravailler, donc j'espère que cela vous plaira. En ce moment la personnalité d'Elorä connait de grands bouleversements, donc ne soyez pas étonnés des éventuels changements... Je ne peux pas beaucoup m'investir dans le forum en ce moment pour causes de révisions intenses, mais je reviendrais bientôt vous lire, promis !


– IX –
Changements



         Le chemin indiqué par les sentinelles était inespérément praticable. Malgré leurs corps encore douloureux, les deux compagnons avançaient d’un bon pas, vers un but certain.
         Une journée ensoleillée s’offrait à eux ; la neige brillait de plein feu : il leur semblait marcher sur un tapis d’or. Après avoir avalé quelques provisions et laissé Aramis en contrebas, ils entamèrent la montée finale, vers le sommet.
         Chärl traînait derrière Elorä, l’air morose.
— Je ne souhaite pas aller plus loin, dit-il soudain.
         Comme pour signifier son ardente répugnance à avancer, il s’assit sur le rocher le plus proche et regarda dans une autre direction. Elorä le rejoignit.
— Allons, il ne faut pas renoncer si près du but, après toutes les peines que nous avons endurées !
         Il eut un faible sourire.
— Ne fait pas comme si tu ne savais ce que je ressens. Je suis sûr que toi aussi, tu redoute ce moment – je ne parle pas du choix des épées, mais de ce qui se passera après
         Bien entendu, Elorä savait. L’arrivée au sommet sonnait la fin de leur aventure et cela ne la réjouissait pas non plus. Elle comprenait d’ailleurs très bien la déconfiture de son ami, qui allait devoir rentrer chez lui et reprendre sa vie d’avant…
— Tu sais, ce n’est pas facile pour moi non plus, se défendit-elle. Dis-toi qu’au moins, tu sais ce que tu vas faire quand tout cela sera fini…
— Tu ne comptes donc pas rentrer à Minéas avec moi ?
         Elorä lui jeta un regard et vit dans ses yeux qu’il connaissait déjà la réponse.
         Elle avait maintenant parcouru un long chemin avec lui et se surprenait à souhaiter que cela ne s’arrête jamais. Mais elle ne parvenait pas non plus à se résoudre à rentrer simplement à Minéas, comme si tout ce qu’ils avaient vécu n’avait été qu’un rêve. Il restait tant à voir, à vivre ! Malheureusement, Chärl avait des obligations qu’elle n’avait pas ; elle ne pouvait lui demander de poursuivre le voyage en sa compagnie. Sans doute l’aurait-il suivie si elle le lui avait demandé, et s’il avait eu le choix. Mais son ami était fils de roi et ne pouvait se permettre de disparaître sur les routes par pure fantaisie. Cela ne lui rendait cependant pas l’idée d’être séparée de Chärl plus supportable. Elle avait reculé le plus possible l’instant où ils devraient en parler ; il était maintenant temps d’assumer sa décision.
— Il y a tant à découvrir et à apprendre, Chärl ! La question n’est pas de savoir si je retourne ou non à Minéas, car même si je rentre avec toi, je finirais par repartir un jour. Je vous aime, toi et ton père – vous êtes le père et le frère que je n’ai jamais eu et dont j’ai toujours rêvé. Mais quoi que tu penses, tu ne peux le nier : je ne suis pas une princesse, et ne le serais jamais. Devoir se marier, avoir des responsabilités… tout cela m’effraie. D’ailleurs, je n’ai jamais su me tenir devant les grandes dames et les seigneurs. Je ne sais pas danser, ni faire de beaux discours, et la seule idée de mettre une robe m’horripile !
         Chärl éclata d’un rire triste.
Le loup de se jette jamais de lui-même dans la cage, n’est-ce pas ? conclut-il avec humour.
         Il avait les larmes aux yeux.
         À son tour émue, Elorä se jeta dans ses bras :
— Tu dois me trouver incroyablement lâche !
— Non. D’ailleurs, cela changerait-il quelque chose à ta décision ? rétorqua t-il avec un petit sourire.
         Elle fit « non » de la tête et le serra à nouveau contre elle.

§


— Par-delà le sentier : la Porte !
         Elorä leva les yeux dans la direction que Chärl lui indiquait. Un immense portail, clouté de fer, se dressait de l’autre côté d’une plateforme rocheuse, quelques mètres plus haut. Elle rejoignit à grandes enjambées le haut du sentier et se dirigea vers la porte. Après avoir constaté qu’elle était scellée, elle se tourna vers son ami. Celui-ci désigna une inscription, gravée en larges caractères runiques sur le montant de l’énorme portail.
— « Parle ton cœur, chevalier, fait de ton âme une unique épée, et par elle et par tous les sentiers, survit pour l’éternité. », déchiffra t-il.
         Elorä murmura :
— Une énigme ?
         Il réfléchit un instant puis déclara :
— Il est possible que « parler son cœur » signifie : « dire la vérité »… Le reste m’échappe. Les derniers mots pourraient indiquer que celui qui possède l’une de ces armes s’inscrit dans l’Histoire – le rêve de tous les jeunes gens qui se présentent ici. Mais peut-être ont-ils un autre sens…
         Ils restèrent silencieux et concentrés plusieurs minutes, tournant et retournant le mystérieux message dans leurs têtes. La porte métallique les dominait, imposante et cruellement muette. Elorä commençait à songer à un autre moyen de rentrer lorsque Chärl se tourna vers elle, les sourcils froncés :
— Je pense avoir saisi. Il nous faut nous présenter nu, comme l’épée au clair, et « parler notre cœur », exprimer ce que nous pensons être au plus profond de nous. Seul celui qui se connaît lui-même peu franchir cette porte. Nous sommes face à un véritable juge.
— Et si la Porte nous juge indigne d’elle, elle ne nous laisse pas rentrer ? demanda Elorä, amusée par l’idée de son compagnon.
— La difficulté n’est pas là. Ne comprends-tu pas pourquoi Diän nous a conseillé de dire la vérité lorsque nous serions au sommet ? Crois-tu être capable de dire ce que tu es et ce dans la sincérité la plus absolue ?
         Elorä commençait à comprendre ce que voulait dire son ami. Son interprétation était peut-être la bonne après tout. Etait-elle capable de dire qui elle était ? Elle s’était souvent posé la question ; elle avait pensé trouver une réponse en partant à la recherche de ses origines. Mais elle savait maintenant que connaître ses parents ne suffirait pas à la définir en tant que personne.
         Ce sont nos actes qui montrent qui nous sommes, se rappela t-elle. Quelqu’un le lui avait dit un jour. Il y a avait du vrai dans cette idée : l’individu courageux n’est courageux que parce qu’il agit de manière courageuse, pas parce qu’il le décide. De même, le peureux n’est pas celui qui ressent la peur, mais celui qui fuit devant le danger…
— Je ne peux pas dire qui je suis, avoua t-elle. Cela change sans cesse, cela évolue... Je peux tout juste dire si dans une situation, j’agirais plutôt d’une manière ou d’une autre. Mais c’est bien trop vague et trop long pour être le genre de réponse qu’il faut donner.
         Chärl la regarda d’une façon très étrange.
— Tu me fais penser à Karmä lorsque tu parles ainsi, remarqua t-il en riant. Mais tu as raison. Il doit y avoir quelque chose de bien plus simple – nous ne regardons juste pas dans la bonne direction, comme souvent avec les devinettes…
         À cet instant, un craquement monta du bas de la pente.
— On vient, le coupa Elorä en l’attirant à l’écart du sentier.
         À peine avaient-ils eu le temps de se cacher qu’un vieillard, à en juger par sa démarche hésitante et son dos voûté, apparu. Elorä lui trouva immédiatement un air louche, sans trop savoir pourquoi. Cependant, lorsqu’il fut à dix mètres d’eux, la réalité leur apparut clairement :
— Mes yeux pourraient-ils me tromper ? C’est un faune ! s’exclama Chärl.
— Je le vois bien ! répondit celle-ci en lui faisant signe de baisser d’un ton.
         La créature qui avançait vers eux n’avait en effet rien d’humain. De l’écorce et du lichen grimpaient le long de ses jambes de chèvre ; son visage plat était comme tiré en arrière par deux énormes cornes de mouflon qui s’enroulaient derrière sa tête. Ses yeux sans sourcils brillaient comme des perles de culture au milieu de sa face triangulaire, mi humaine, mi animale. Chacun de ses pas faisait grincer l’armature d’écorce et de cuir qui lui faisait office de corps. Il avançait les mains dans le dos, pensif.
         Lorsqu’il arriva à leur hauteur, il s’arrêta et regarda autour de lui, se penchant en avant vers eux comme s’il pouvait deviner leur présence grâce à leur odeur.          Elorä n’aurait su dire s’il semblait amical ou mauvais, mais son comportement lui donnait la chair de poule.
         Finalement, il reprit son chemin vers la Porte comme si de rien était. Cependant, au moment même où Elorä et Chärl allaient s’accorder un soupir de soulagement, pensant qu’ils étaient passé inaperçu, l’étrange créature se retourna en maugréant :
— Par la barbe d’Io, allez-vous rester cachés longtemps ? Votre puanteur affectait déjà mes naseaux au bas du sentier !
         Sa voix, comme son apparence, était rugueuse et âgée, semblable au murmure aigu du vent dans les collines et au grincement des branches de chêne. Les deux jeunes gens se regardèrent, étonnés, avant de se décider à sortir de leur cachette. Le faune cligna des yeux et les examina comme on examine un champignon en se demandant s’il est comestible. Il passa de Chärl à Elorä en agitant son buste avec méfiance.
— L’énigme n’a pas encore été résolue, n’est-ce pas ?
— Qui êtes-vous ? demanda Chärl, sur la défensive.
         Le faune tourna la tête dans sa direction, à la manière d’un rapace cherchant sa proie.
— Antarkéius est mon nom. Je suis le Gardien. Vous ne pouvez entrer sans mon autorisation. Je ne vous aime pas ; allez-vous en.
         Chärl voulut protester mais le faune leva une main noueuse pour lui intimer le silence.
— Je vois clair dans vos cœurs. Vous n’êtes pas prêts. Passez votre chemin et oubliez ce que vous avez vu.
— Il est de notre droit d’essayer ! s’indigna Chärl. Nous avons fait un long chemin pour arriver jusqu’ici.
         La créature le dévisagea de ses grands yeux globuleux, sans pupille. Il souffla par les naseaux.
— Vous n’êtes pas le premier à faire le chemin jusqu’ici, Rêveur. Pourquoi vous accorderais-je le passage plus qu’à un autre ? Avez-vous une réponse à donner à mon énigme ?
         Chärl ouvrit la bouche mais ne trouva rien à dire. Il se contenta donc de dévisager avec humeur le Gardien, lui montrant ainsi qu’il n’avait pas peur de lui.
— Comment savez-vous qu’il est un Rêveur ? s’exclama Elorä, soupçonneuse.
Antarkéius l’ignora royalement. Toute son attention était centrée sur le jeune homme.
         Quelques secondes passèrent ; la queue du faune fouettait l’air avec impatience.
— Votre entêtement vous perdra ! s’exclama t-il soudain. La magie vous répond, Rêveur. Votre cœur est peut-être noble, mais il est immature. Vous ne savez pas à quoi vous vous exposez ! Vous marchez dans des voies déjà toutes tracées… des voies que les Humains ne doivent pas emprunter.
Elorä regarda Chärl. Il ne semblait pas comprendre plus qu’elle ce qu’il se passait. Cependant, lorsque le faune eut fini de parler, le garçon reprit toute sa contenance et déclara, sûr de lui :
— J’ai décidé de passer cette porte, vieux faune, et vous ne pouvez m’en empêcher. La magie me répond, dites-vous ? C’est en effet le cas. Les Elfes m’appellent Rêveur, comme vous. Ils n’ont pas réussi à m’empêcher d’arriver ici, ni la tempête et la neige. Alors écartez-vous de mon chemin !
         Elorä dut faire un effort considérable pour ne pas éclater de rire. De toute évidence, ayant compris que pour une raison inconnue le faune le redoutait, Chärl avait décidé de tenter le tout pour le tout.
         Le Gardien plissa le front.
— Les fils du destin d’un Humain sont tellement nombreux et emberlificotés ! Je n’arrive pas à lire en vous comme je le souhaiterais.
         Il semblait n’avoir pas entendu les paroles de Chärl. Quelques instants s’écoulèrent, où le faune continua à sonder le visage du jeune prince comme s’il chercher à voir à travers lui. Puis finalement, il s’exclama :
— Et bien soit ! J’ignore si le moment est venu, mais l’Antre vous appelle. Vous pouvez passer.
         Aussitôt, sous les yeux écarquillés des deux compagnons, l’énorme porte de fer grinça, puis s’ouvrit dans un nuage de poussière. Le faune s’écarta pour laisser passer Chärl qui avança maladroitement, Elorä sur les talons.
— Seuls les Humains peuvent entrer, déclara Antarkéius en faisant barrage à la jeune fille.
         Chärl prit Elorä par la main et l’attira à sa suite.
— Elorä vient avec moi, se contenta t-il de dire au faune, qui piaffa et secoua nerveusement la tête en s’écartant pour les laisser passer.
— Il n’y a rien ici pour vous, fille de la terre et du ciel, dit-il simplement lorsque Elorä passa près de lui.

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Message  Invité Sam 7 Mar 2009 - 18:41

J'ai toujours du plaisir à lire ces aventures...

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Message  Écriture Dim 8 Mar 2009 - 19:20

Et bien, disons que je trouve que ton histoire commence à avoir de plus en plus d'intérêt, non qu'il n'y en avait pas au début, mais je crois, selon ce que j'ai lu, que ça commence plus à bouger.

À quand la suite...

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Message  Loreena Ruin Ven 13 Mar 2009 - 15:07

Du vrai changement dans le passage qui suit, un peu plus long qu'à l'accoutumé ! Merci Socque, Ecriture, fidèles au poste ! ;-)

      L’ouverture béante révélait un tunnel creusé dans la roche, illuminé d’une lueur bleutée. Chärl, qui tenait toujours Elorä par la main, s’avança à pas prudent.
— Cette vieille créature doit avoir perdu la tête à force de vivre seule ici, murmura t-il dès qu’ils se furent éloignés du faune.
      Au même instant, un grondement sourd résonna dans leur dos, faisant trembler le sol. Ils se retournèrent et constatèrent avec effroi que le portail s’était refermé derrière eux. Antarkéius avait disparu.
— Il semble que nous ne puissions plus reculer à présent, conclut Chärl en faisant signe à sa compagne d’avancer.
      Les murs de pierre brillaient de l’intérieur comme des lanternes. Le sol, brut et irrégulier, les obligeaient à faire attention où ils mettaient les pieds.
      Chärl sentait la main d’Elorä trembler dans la sienne. Pour la première fois, il avait pris les devant, et cela l’avait gorgé d’une force et d’un courage nouveau. Il était à nouveau décidé à mener sa quête jusqu’au bout – puisqu’il en avait l’occasion – pour prouver à son père et à son amie qu’il était un homme digne de ce nom. Il n’était pas question, si proche du but, de se laisser intimider par les élucubrations de quelques créatures maléfiques.
      Le couloir de pierre semblait sans fin. Le silence de sa compagne le mettait mal à l’aise ; il essaya de ne penser qu’au but final, et d’oublier qu’il ignorait comment ils allaient sortir de là.
      Soudain, le tunnel tourna à droite et la lueur bleue, jusque-là à peine suffisante pour leur permettre de voir où ils allaient, se fit plus forte. Ils pénétrèrent dans une salle dénudée, longue de près de vingt mètres et large de quinze. Elle paressait d’autant plus grande qu’il n’y avait pour mobilier que quelques présentoirs, des étagères et de petites tables, le tout en bois ou taillé à même la pierre.
      Les murs émettaient toujours la même lueur mais son intensité avait changé, comme si les quatre extrémités de la pièce se revoyaient leur lumière, créant un concert d’illumination reflété à l’infini sur les centaines d’épées étalées sur le sol.
      Comme un trésor, accrochées ou posées contre les murs et éparpillées par terre, dans le désordre le plus improbable, elles envahissaient les étagères, debout ou couchées, faisant briller leurs lames argentées de ce bleu si mystérieux qui les entouraient. Toutes étaient semblables et différentes à la fois, si bien qu’il paraissait impossible de dire laquelle était la plus belle.
— Nous y voici ! s’exclama Chärl en se précipitant au milieu de la pièce.
      Il empoigna une épée et l’examina.
— Chacune porte un animal gravé sur sa garde, constata t-il. Père portait celle de l’Aigle, te souviens-tu ?
      Elorä ne répondit pas. Elle était restée dans l’entrée, blanche comme un linge.
— Que t’arrives t-il ? Viens donc chercher à mes côtés ! Tu connais bien mieux les épées que moi.
— N’as-tu donc rien entendu des paroles du faune ? Il nous a mis en garde. Nous ne sommes pas à notre place ici.
— « Les faunes gardent jalousement leurs trésors », je l’ai lu quelque part. Il aura inventé toutes ces histoires pour nous faire peur. Ce sont des créatures magiques, nul ne sait ce qu’il se passe dans leur tête. Il ne faut pas nous en inquiéter. La porte s’est ouverte : que demander de plus ?
      La jeune fille ne sembla pas convaincue par ces paroles, mais elle vint tout de même rejoindre son compagnon. Chärl repris son examen de l’épée qu’il tenait, puis s’empara d’une autre.

§


      Elorä ne s’était jamais sentie aussi mal. Tout lui indiquait qu’elle n’avait rien à faire en ce lieu. Les mots d’Antarkéius résonnaient encore cruellement dans sa tête : « Seuls les Humains peuvent entrer » avait-il dit. Ces paroles l’avaient profondément blessées. Prononcées sur un ton si fatidique, elles lui semblaient incontestables. Leur absurdité était pourtant flagrante ! Mais dans ce cas, pourquoi son cœur ne pouvait-il s’empêcher de leur accorder du crédit ?
      Toutes les épées présentes dans la salle dégageaient une énergie particulière qui lui picotait les doigts lorsqu’elle les effleurait. Cette sensation désagréable lui donnait la nausée. Elle n’avait qu’une envie : trouver une sortie pour quitter cet endroit qui l’étouffait.
      Plongée dans ses réflexions, elle saisit au hasard la garde d’une épée qui dépassait d’une pile voisine. Sans vraiment y prêter attention, elle sentit ses doigts entrer en contact avec le cuir rugueux qui la recouvrait. Les formes qui y étaient gravées s’enfoncèrent dans la paume de sa main. Lorsqu’elle tira l’épée jusqu’à elle, la lame émit un son clair et distinct. La vibration persista après qu’elle l’aie tirée de la pile d’où elle dépassait. Il lui sembla que tout l’air était empli de la note unique émise pas l’arme, qu’elle se propageait autour d’elle, à chaque instant plus intense. Jamais elle n’avait entendu un tel chant – sa force déchirante pénétra en elle, s’égara dans sa tête puis s’empara de tout son corps. Dès cet instant, il lui sembla être en harmonie avec l’épée. Au milieu de sa monotone musique, il lui semblait percevoir une voix – comme on perçoit parfois des appels lointains dans le vent – une voix si familière qu’elle aurait pu être la sienne ; une voix qui répétait : « Enfin … »
      La garde devint brûlante – Elorä du forcer ses doigts à s’en décoller pour voir les marques qui y étaient gravées. Il ne s’agissait ni d’un animal, ni de symboles. C’était un nom, un nom qu’elle connaissait comme s’il eut s’agit de celui d’une sœur – non, comme s’il s’agissait de son propre nom.
— « Lyra », lut-elle.
      Et le monde bascula. Le chant, qui n’avait été jusque-là qu’une vague mélodie lointaine, explosa en elle en un triomphe impérieux ; elle crut que son cœur allait éclater. Ses oreilles se mirent à bourdonner et sa vision se troubla. Elle oublia totalement la pièce autour d’elle. La musique ne voulait plus s’arrêter, cacophonie d’instruments désaccordés ; quelque chose luttait en elle, luttait pour se libérer. Ses membres étaient tétanisés, ses cheveux, dressés sur sa tête. Elle se jeta sur le sol et hurla de douleur. L’épée, qu’elle ne pouvait plus lâcher, s’était remise à vibrer, et son bras vibrait avec elle et par lui, tout son corps. La lame devint blanche et lumineuse, l’aveuglant à moitié. Dans un instant de conscience, elle réalisa que le collier qu’elle portait autour du cou émettait une lueur bleu vif et qu’il s’était mis à chauffer, meurtrissant sa nuque et sa gorge. Dans un mouvement désespérée, elle tenta de l’arracher – il fallait que cette douleur cesse. Tandis qu’elle l’empoignait, l’épée se mit à briller davantage, comme pour l’encourager à s’en débarrasser. Elle tira sur la chaîne ; celle-ci céda après une brève résistance, éclatant en mille morceau entre ses mains. Le bourdonnement et la douleur cessèrent instantanément.
      Sa vision redevenue claire, Elorä lâcha l’arme et parvint à se redresser. Elle vit que Chärl s’était arrêté à quelques mètres d’elle, une expression horrifiée sur le visage. Alors qu’elle lui tendait la main pour qu’il l’aide à se relever, celui-ci s’écarta d’un pas, devenant encore plus pâle – si cela était possible.
— Que t’arrive t-il ? parvint-il à articuler en désignant d’un index tremblant la main qu’elle lui tendait.
      Elle baissa les yeux sur sa main et hurla de terreur : celle-ci était en train de se couvrir de duvet blanc et ses doigts s’allongeaient ; ses ongles poussaient à vue d’œil et devenaient d’immenses griffes. Sans voix, elle s’agenouilla et contempla impuissante la transformation de ses mains. Elle réalisa alors avec horreur que ses bras, eux aussi, étaient en train de changer. Paniquée, elle tenta d’ôter les poils qui se propageaient le long de ses membres, se mutilant elle-même avec ses ongles acérés. Un profond sentiment d’impuissance l’envahit ; avec un cri de désespoir, elle voulut demander de l’aide à Chärl, resté tétanisé devant elle. Mais seul un long mugissement sifflant sortit d’entre ses lèvres. Apeurée, elle porta ses horribles mains à son visage et rencontra un nez humide et une bouche immense aux dents démesurées. Elle cria encore. Son regard se posa sur les épées qui l’entouraient – elle y vit son reflet.
      Elle ne comprit pas immédiatement qu’il s’agissait d’elle ; ce qu’elle voyait n’avait plus rien d’humain, c’était celui d’un monstre hideux mi-loup, mi-serpent, muni de poils blancs et de crocs gigantesques. Ses yeux s’étaient allongés en s’écartant de chaque côté de sa tête et ses oreilles, maintenant pointues, étaient en train de remonter au sommet de son crâne. Quelque chose qui ressemblait à du bois poussait derrière sa tête.
      Un grognement ignoble lui échappa. Elle voulu se lever et Chärl, prenant son courage à deux mains, tenta de l’aider, mais avec un rugissement furieux, elle le repoussa. Il ne devait pas la regarder, pas dans cet état ! Elle avait mal, si mal ! Son corps avait changé, il ne la portait plus, il était devenu souple et mou, indocile.
      S’appuyant sur ce qui avait été ses bras, elle se traîna vers la sortie, pleurant de honte et d’incompréhension. Que lui arrivait-il ? Pourquoi ? pourquoi ?
      Tandis qu’elle atteignait le couloir aux murs bleutés, une ombre sortit de nulle part et se dressa devant elle. Elle gronda de colère, mais l’ombre l’ignora ; à la faveur de la faible lueur des murs elle reconnu la silhouette bossue du faune. Joignant ses mains devant lui, celui-ci se mit à prononcer des incantations incompréhensibles de sa voix rocailleuse.
      Il y eut un flash puis se fut le noir absolu.

§

      Chärl avait honte. Sa propre lâcheté lui répugnait. Mais le seul souvenir d’Elorä, à moitié recroquevillée sur elle-même, avec cette monstrueuse apparence et ce visage hideux, suffisait à lui donner envie de vomir. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer – cela échappait à toute espèce de logique. Elle avait touché cette épée, puis le collier s’était mis à briller et elle l’avait arraché, comme s’il lui faisait mal. C’est à ce moment-là qu’elle avait commencé à « changer ». Elle avait tendu la main vers lui, le regard suppliant et il s’était écarté d’elle, révulsé par sa laideur. Comment avait-il pu lui faire cela à celle qu’il considérait comme sa sœur ? Il avait assisté sans un geste au spectacle pitoyable de son amie, traînant son corps déformé jusqu’à la sortie de l’Antre ! Il devait se ressaisir. Il ne savait pas ce qu’il se passait mais il devait faire quelque chose. Elle devait être victime d’une maléfice ; il fallait qu’il trouve de l’aide.
      Faisant appel à toute sa volonté, il se précipita dans le couloir. Il tomba nez à nez avec le faune. Elorä avait disparu.
— Où est-elle ?
— Je l’ai envoyée à Bëlem par transfert – ils pourront l’aider.
— Tout cela est arrivé à cause de vous et de vos maudites épées !
— Cela n’a rien à voir avec moi. C’est elle. Je lui avais dit qu’elle n’avait rien à faire ici.
— Elle n’a rien fait pour mériter ça ! Pourquoi continuez-vous à l’accabler ? Dites-moi quel est le maléfice dont elle est victime !
— Il n’y a pas de maléfice, Rêveur, déclara calmement le faune. Elle ne voulait pas voir ce qu’elle était – l’épée le lui a révélé. Ne connais-tu rien à la magie ? Tout ce qu’elle donne, elle le reprend. Elle a perdu l’innocence et maintenant plus rien ne la sauvera.
— Elle n’est pas ça.
— Bien sûr que si. Elle pue le destin, elle pue la mort – comme tous les gens de son espèce. Je peux sentir ces choses.
» Mais viens, tu dois encore la rejoindre.
      Il fit signe au garçon de le suivre. Complètement déboussolé, Chärl marcha derrière lui sans chercher à comprendre. Ils retournèrent dans l’Antre du Choix, où le faune s’empara d’un tissu qui traînait et ramassa, non sans un rictus de répulsion, l’épée qu’Elorä avait laissée tomber. Il l’enveloppa dans le chiffon et la tendit à Chärl avec un « Prends-la » qui ne souffrait aucune protestation.
      Puis, s’approchant en grinçant de l’un des murs, il y dessina de son doigt tordu un rectangle de la taille d’un homme tout en prononçant quelques phrases à voix basse. Le rectangle dessiné s’évapora, laissant apparaître un escalier qui descendait, éclairé de la même lueur bleue que celle des murs de l’Antre.
— Par quel miracle… s’exclama Chärl.
— Il est des pouvoirs que la magie confère à ceux qui la servent. Mais tous, nous en payons le prix. Regardes-moi : condamné à garder un antre maudit.
» Ces escaliers te mèneront au pied de la montagne, le Changeant t’y attendra.
      Comprenant qu’il était temps de partir, Chärl eut soudain l’impression que cette rencontre n’avait été que trop courte et qu’il avait encore bien des questions à poser au faune. Mais Elorä avait besoin de lui. Il remercia froidement la créature et s’apprêta à partir.
      Alors qu’il tournait les talons, Antarkéius le retint par le bras :
— Prudence, Humain. Nous ne nous reverrons pas avant quelques temps. Tu pars sans épée pour toi-même et c’est heureux. Ceux qui veulent entrer dans l’Antre le peuvent. Mais leur choix n’est pas forcément le bon.
» Ces épées sont magiques, elles confèrent des pouvoirs qu’il faut être prêt à porter toute une vie. Si leur magie ne s’accorde pas avec leur possesseur, elles ne lui apporteront que le malheur et la ruine. Il ne faut pas confondre la vie que nous voudrions avoir avec celle qui est la nôtre et ce que nous voudrions être avec ce que nous sommes. Il n’y a rien ici pour toi, pour l’instant. Marche dans ton chemin – et nous nous reverrons certainement, Rêveur.
      Chärl ne trouva rien à répondre. Il hocha simplement la tête, plongeant une dernière fois ses yeux bleus dans le regard lunaire du vieux faune, avant de disparaître dans les profondeurs de la terre.
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Message  Écriture Ven 13 Mar 2009 - 21:15

Encore, encore, on en veut plus...

bien qu'un peu plus long que d'habitude, j'ai apprécié, ton écriture commence à me séduire de plus en plus, au départ attirante, elle est devenue presque obsédante, et non ce n'est pas une blague! J'aime beaucoup, tu fais avancer l'histoire tranquillement.
Un conseil, quand tu utilise le mot flash, je trouve que ça casse toute l'ambiance que tu étais en train d'instaurer, je crois qu'il y aurait des mots plus agréables, moins anglophones que tu aurais pu choisir, mais encore là, mon avis ^^.

Écriture!

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Message  Invité Dim 15 Mar 2009 - 19:28

J'aime beaucoup cette idée que l'héroïne soit une espèce de monstre ! Votre écriture est toujours agréable.

Deux remarques :
"Elle paraissait d’autant plus grande" et non "paressait"
"après que" est suivi de l'indicatif et non du subjonctif.

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Message  Écriture Dim 22 Mar 2009 - 17:55

Excuse moi d'utiliser ton sujet Loreena pour poser ma question, mais il m'a semblé être l'endroit le plus approprié pour le faire. Alors voilà, je me demandais, la question s'adresse surtout aux admins, si l'on pouvait mettre disons un texte du même genre que celui de Loreena, soit de genre fantasy, puisque les règles stipules que de préférence c'est refuser. Mais puisque personne ne semble s'être offusquer de ce texte qu'on pourrait qualifié justement de fantasy, je me demandais si la permission pouvait m'être accordé. Si c'est le cas, je tiens à faire comprendre que ce sera dans la même veine que ce texte, soit sans trop d'élément qu'on pourrait dire cliché. Merci de me répondre et encore une fois, désolé d'utiliser ton sujet pour poser ma question Loreena!

Écriture


(Au passage Loreena, je veux pas me faire pressant, mais.... à quand la SUITE!!!!! je l'admets, j'adore! ^^)

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Message  Loreena Ruin Lun 23 Mar 2009 - 16:07

Vraiment désolé de faire remonter sans ajouter de texte (je m'excuse platement), c'est juste pour dire à Écriture que j'ai transféré sa question à un endroit plus approprié :
https://vosecrits.1fr1.net/conversations-atelier-f4/debats-billevesees-et-causette-des-babils-co-t3686.htm

Écriture, merci de ton engouement, la suite arrive bientôt, je n'ai pas le temps là, mais bientôt, promis. Va voir sur le lien, je suis sure qu'on te répondra.
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Chimères - Prologue - Page 6 Empty Chapitre 9 - Fin

Message  Loreena Ruin Jeu 9 Avr 2009 - 14:23

Voilà avec du retard la suite (et la fin) du chapitre 9... c'est aussi la fin de la seconde partie de l'histoire intitulée "Transformation".

§


— Princesse, pardonnez-moi de vous importuner, mais…
      Diän leva les yeux du miroir dans lequel elle contemplait son reflet. Son visage n’avait pas changé depuis la dernière fois : elle avait toujours l’air aussi jeune et insouciante. Les années s’accumulaient sans qu’aucune ride ne marque ces traits que tous trouvaient si beaux mais desquels Lui, le seul dont l’avis importait, c'était détourné. « Trop d’années nous séparent Madame et à chaque instant, je vous vois comme une rose à peine éclose, dont mes mains ne pourraient qu’altérer la beauté. » Voilà les mots qu’il avait prononcés pour lui échapper…
      Elle jeta un regard agacé au garde qui avait entrouvert la porte de ses appartements.
— N’ai-je pas demandé à ce qu’on me laisse seule, Delriön ?
— Pardonnez ma maladresse… Mais j’ai pensé qu’il fallait que vous veniez voir ce miracle de vos propres yeux.
— De quoi parlez-vous ?
— Je ne saurais décrire une telle chose dans les mots du langage commun ! Suivez-moi, je vous montrerais.
      Diän jeta un dernier regard dans le miroir, soupira puis se tourna vers le garde en hochant la tête.
— En ce cas, je vous suis.
      Elle se leva en arrangeant sa robe froissée. Le garde l’attendait en silence. Que pouvait-il bien penser d’une princesse qui passait davantage de temps dans ses appartement qu’à s’occuper de ses sujets ? Elle culpabilisait de l’image qu’elle devait donner à son peuple et à son père, qui se montraient tous si délicats avec elle, alors qu’elle ne leur offrait que peu de son temps.
      Elle rosit légèrement en voyant Delriön détourner pudiquement les yeux tandis qu’elle revêtait son châle de soie orangé. Il faisait toujours frai dans les salles blanches de Bëlem ; seuls ses appartements étaient en permanence exposés au soleil. Il régnait dans sa chambre une chaleur agréable et une lumière dorée qui lui donnaient la sensation de vivre – alors que tout dans le palais lui paraissait morne et inhospitalier.
      Une fois sortis, ils quittèrent l’aile réservée aux habitants pour pénétrer dans le bâtiment central, composé de salles de réception, de cour intérieures et de magasins, où se déroulait la vie commune. Ils traversèrent les longs couloirs de colonnes blanches et d’arcades éclairés par de grandes fenêtres taillées dans le roc. Arrivant dans le hall, ils passèrent le portail d’entrée et débouchèrent sur le large perron. Un spectacle déroutant les y attendait.
      Le vent soufflait ; à l’horizon, le soleil entamait sa longue descente vers la nuit, illuminant la cité et la Montagne de couleurs pourpres.
      Devant eux, tout droit sortie des légendes du passé, une créature immense aux écailles de nacre gisait, étendue sur le flanc. Son long corps de serpent brillait sous les derniers rayons de l’astre, se soulevant paisiblement au rythme de sa respiration. La créature avait une tête allongée et fine, rappelant celle d’un loup ; deux cornes ciselées en émergeaient, se dressant obliquement vers le ciel. Ses yeux étaient fermés et sa gueule entrouverte laissait échapper de petits gémissements, par intermittence.
      Fascinée, Diän se crut perdue dans un rêve ; elle n’avait jamais pensé contempler de ses yeux l’un de ces êtres dont son père lui avait tant parlé et que l’on disait disparus. Un dragon. Un véritable dragon, de cette race aussi ancienne que celle des fées, qui existait bien avant l’éveil des premiers elfes.
      Il ne ressemblait en rien aux gravures terrifiantes qui ornaient les fresques du palais, et sa beauté ne pouvait échapper aux yeux attentifs.
      Elle vint s’agenouiller à côté de lui et posa la main sur son immense front : son poil blanc de neige était doux comme du velours. À son contact, l’animal sembla s’apaiser : il cessa de gémir. Ses grands yeux en amande s’entrouvrirent un instant et fixèrent la princesse. Diän fut troublée par l’intensité de leur couleur bleu verte, qui lui sembla étrangement familière.
— Que vous est-il arrivé, noble Dragon, pour arriver jusqu’à nous dans un si triste état ? lui murmura t-elle à l’oreille.
      Le dragon eut une expression presque reconnaissante, puis ferma à nouveau les yeux.
— Par tous les dieux ! Eloignez-vous, Madame !
      Diän se retourna et aperçut son père, qui accourait dans sa direction, suivi de près par sa garde personnelle et le général Aär. C'était ce dernier qui venait de l’interpeller.
— Je ne suis pas en danger, assura t-elle en se plaçant à côté du dragon.
      Au même instant, il y eut un claquement sec dans son dos : elle fit volte face et découvrit Chärl qui se dirigeait à toute allure vers elle, le visage déformé par l'inquiétude. Lorsqu’il vit le dragon, il s’arrêta et écarquilla les yeux. Puis, reprenant possession de ses moyens, il secoua la tête et déclara sur un ton haletant :
— Nous avons besoin d’aide ! Pouvez-vous faire quelque chose pour elle ?
      Diän lui fit signe de se calmer et de respirer.
— De quoi parles-tu, Rêveur ? As-tu quelque chose à voir avec l’arrivée de ce dragon ? Et où est ton amie ?
      Le visage de Chärl se décomposa.
— Mais cette chose... il s'agit d'Elorä ! Elle souffre d’un maléfice – c'est pour cela que le faune l'a envoyée ici. Nous étions dans l’Antre ; elle a saisi cette épée (il tira de sa ceinture une arme enveloppée dans un vieux chiffon) et soudain son corps…
» Je ne trouve pas les mots pour le décrire. Voyez vous-même ce qu’elle est devenue !
      La princesse blêmit.
— Voulez-vous dire qu’Elorä s’est transformée ainsi ?
— Je me tue à vous l’expliquer !
— Diän, connais-tu ces étrangers ? demanda une voix sèche dans leur dos.
      La princesse sursauta. Ses yeux ambrés rencontrèrent ceux de l’elfe qui venait de les rejoindre.
— Père ! Trop de choses me sont obscures pour pouvoir vous expliquer. Ces étrangers sont mes amis et ils ont besoin de notre aide. Ceci est contraire à nos règles mais, quoiqu’il m’en coûte, je souhaite veiller sur eux.
— Amis ? fit celui qu’elle appelait « père », comme si ce mot n’avait aucun sens.
      Un long silence suivit ces paroles. Le soleil avait disparu derrière la montagne, il commençait à faire frai. La nuit descendait rapidement ; les silhouettes des elfes attroupés autour d’eux se faisaient plus furtives, presque fantomatiques, leurs yeux immenses luisant dans la pénombre environnante. Leurs toges aux couleurs pâles leur donnaient des airs de statues ; seuls leurs cheveux clairs, soulevés par le vent, rappelaient qu’ils étaient des êtres de chair et de sang. Pas un son ne sortait de leur bouche ; seule la respiration hachée du Dragon, comme un murmure de fond, rappelait l’écoulement du temps.
      Le front étroit du père de Diän s’était plissé, imperceptiblement. Ses vêtements, d’un blanc éclatant, ressortaient nettement dans la nuit, tout comme ses cheveux, plus blonds encore que ceux de sa fille, qu’il arborait fièrement, ornés de perles d’or et de morceaux de tissus habilement entremêlés. Il semblait briller dans le noir, son visage aiguisé légèrement incliné vers l’avant, plongé dans une profonde réflexion.
      Puis lentement, ses traits redevinrent lisses et posés, dénués de toute ride. Il plongea son étrange regard – le même que celui de sa fille – dans celui de Chärl.
— Très bien, nous vous aiderons. Mais nous ne pouvons rien pour le dragon tant qu’il n’aura pas repris forme humaine. Donnez-moi l’épée.
      Il désigna le paquet que le garçon tenait entre ses mains et attendit qu’il consente à le lui céder.
— Il s'agit là de l’objet maudit qui a tout provoqué, expliqua Chärl en lui tendant l’épée.
— Une épée n’a jamais changé quiconque en dragon, Humain. D’ailleurs, vu sa taille, celui-ci doit avoir connu sa première transformation depuis plusieurs années.
— Je ne mens pas ! protesta le jeune homme.
      Comme l’elfe restait dubitatif, il s’empressa d’ajouter :
— Je vous assure sur l’honneur, que mon amie ne s’était jamais transformée auparavant. S’il n’est pas du fait de l’épée, peut-être s’agit-il de ce collier…
— Quel collier ? demanda aussitôt le père de Diän, soudain beaucoup plus attentif.
— Celui qu’elle portait. Une banale chaîne d’argent qu’elle n’avait jamais retiré – avant ce soir.
Elle ? C’est une femme ?
      Le père de Diän avait saisi Chärl par le poignet. Le garçon se dégagea.
— Elle est aussi femme que je suis homme !
      L’elfe le dévisagea un instant, de façon si intense qu’il en eut la chair de poule. Il crut presque discerner de l’inquiétude dans son expression, mais cela ne dura pas.
— Votre histoire semble mériter mon attention, Humain. Vous allez devoir me la raconter dans les moindres détails et depuis le début, en attendant que le dragon revienne à lui. Je veillerais à ce qu’il soit bien traité. Vous m’expliquerez ainsi comment vous avez connu ma fille, qui a cru bon de ne pas nous présenter lorsque vous êtes arrivé ici, il y a quelques jours.
— Père, vous saviez donc tout ?
— Le silence laisse parfois des traces bien visibles – il suffit de prendre garde aux signes. Et maintenant rentrons, voulez-vous ?



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Message  Loreena Ruin Jeu 9 Avr 2009 - 14:30

* s'était détourné (je viens juste de le voir).
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Message  Invité Jeu 9 Avr 2009 - 15:09

J'aime toujours ! Je me permets de vous signaler cet extrait :
"Leurs toges aux couleurs pâles leur donnaient des airs de statues ; seuls leurs cheveux clairs, soulevés par le vent, rappelaient qu’ils étaient des êtres de chair et de sang. Pas un son ne sortait de leur bouche ; seule la respiration hachée du Dragon, comme un murmure de fond, rappelait l’écoulement du temps." où la répétition "seuls/seule" se voit, je trouve.

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Message  Écriture Sam 11 Avr 2009 - 0:56

J'aime beaucoup comme toujours et encore une fois, le fameux mot de la fin: À quand la suite ^^

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Message  MissCoco Lun 13 Avr 2009 - 15:41

Bonjour,
J’ai vraiment aimé ton texte. J’ai créé il y a peu un petit forum d’écriture, « Rêve de Fantasy », qui comprend deux comités, un de lecture et un autre de correction. Pour ma part je suis dans le comité de lecture d’une petite maison d’édition et je serais ravie de te compter parmi nous. Voici un lien expliquant ce que mon site, bientôt le tien, pourrait t’apporter.
Au plaisir de te lire,
MissCoco
http://fantasy666.forumactif.com/quel-est-le-plus-de-ce-forum-f33/quel-est-le-plus-de-ce-forum-t31.htm

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Message  Lucy Lun 13 Avr 2009 - 22:52

Bon, j'étais plutôt en retard, pour le coup. J'aime cette idée d'une transformation de l'héroïne. L'apparition du faune m'a renvoyé au "Labyrinthe de Pan", ce qui est une bonne chose ( de mon point de vue, seulement ! ) ^^. Je serai attentive à la suite des aventures, même si beaucoup moins présente. L'histoire évolue d'une manière plaisante.
Bon courage à toi !
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Message  Loreena Ruin Sam 18 Avr 2009 - 21:19

A Lucy sur Chimères : bien vu pour le Labyrinthe de Pan, le personnage en est directement tiré (ou presque) ... :-)

A MissCoco sur Chimères : je suis très flattée de ta proposition mais pour l'instant je suis encore "timide" pour ce qui est de poster mes textes, je me contente de ce forum, dans lequel je commence (à peine) à prendre mes marques, sans pouvoir y participer activement... enfin bref, je me réserve la possibilité de m'inscrire sur ton forum plus tard, quand je pourrais accorder plus de temps à la lecture des textes des autres membres... Par ailleurs, je considère que rien de ce que j'écris et de ce que je poste ici n'est parfaitement "fini", j'avance lentement (très lentement même) dans l'écriture de mon roman, et je ne voudrais m'engager sur un tremplin que lorsque j'aurais quelque chose de plus abouti. Je pense que tu peux le comprendre ;-). Voilà, c'est à peu près tout !

A bientôt pour de nouvelles aventures ;-) !
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Message  Sahkti Mar 21 Avr 2009 - 20:21

Hé bé, j'en ai loupé des pages, désolée :-((

Je viens de copier-coller les textes (sans les commentaires) et j'ai imprimé. Je vais te lire tout à l'heure ou demain et te donner mes impressions.
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Message  Loreena Ruin Mar 21 Avr 2009 - 21:48

Woua génial Sahkti ! Merci merci et... merci :-). J'attends avec impatience tes commentaires, sincèrement.
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 10:22

J'ai repris la lecture depuis le début, parce que depuis le temps, j'ai un peu perdu le fil. Je ne parlerai pas de l'orthographe ou de la grammaire car il me semble que ces aspects ont déjà été bien disséqués par d'autres, inutile de revenir dessus, et je risque aussi de répéter des commentaires déjà formulées, mais je commente sans lire les remarques qui ont été émises. Désolée pour ça.

Prologue
C'est un prologue poétique qui augure d'une vaste fresque historique et fantastique à venir. Tu n'en dis pas trop, laisses planer le mystère… à suivre pour en savoir plus.


1 - Rupture
Ton univers est par moments proche de l'onirisme. On sent que c'est un domaine qui te plaît et te touche et cela explique peut-être cette impression que de temps à autre, tu veux trop en dire, quitte à charger tes phrases de détails et de précisions. Je pense que cela vaudrait la peine d'être par moments allégé. En même temps, je sais que cette manière de faire contribue à la création d'un tel univers, il faut réussir à inventer l'atmosphère propre à ce genre littéraire et ce n'est pas aisé.

La mise en page sur le site n'aide pas non plus à atténuer cette impression de densité dans le texte, j'en conviens.

Après la phrase descriptive arrive le début de l'intrigue, l'absence de la vieille femme, l'anxiété d'Elorä; tu réussis à faire ressentir ses tensions.

Toutefois, après la découverte du corps de la nourrice, je pense que tu pourrais alléger la partie des sanglots et du chagrin. Le lecteur peut imaginer la détresse qui s'est emparée d'elle et à mon avis, il n'est pas vraiment utile de s'attarder pour décrire cet état.

L'arrivée du voyageur qui débarque, trouve une maisonnette qu'il pense vide, puis une jeune fille endormie, excuse-moi (ne te sens surtout pas vexée!) mais ça m'a fait penser à Blanche-Neige version Walt Disney, j'ai trouvé ça un peu naïf et trop gentiment amené. D'autant plus qu'il n'y a pas vraiment de transition entre la jeune fille qui s'endort et l'homme qui arrive.

La tonalité naïve est d'ailleurs ce qui caractérise la suite de ce chapitre, comme une douce romance qui s'installe entre Elorä et Sengrüs. Bon, je l'avoue, je suis assez peu réceptive aux histoires d'amour (en livre ou en film), donc mauvais public pour ça.

Il m'est avis que tu devrais renforcer certaines parties et en délaisser d'autres, rapidement comprises par le lecteur et sur lesquelle sil n'y a pas nécessité d'insister.

On sent une longue trame qui se déroule et va nous emmener très loin mais, afin de ne pas trop rapidement s'essouffler, ça serait bien d'élaguer pour mainteir un bon rythme de croisière.
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 10:24

2 - Découverte

Tu réussis à poser le décor et l'atmosphère dans l'auberge avec les mines patibulaires et la méfiance générale. Tes personnages prennent plus de consistance, tout comme ton histoire qui avance.

La rencontre avec le vieil homme est intéressante, même si je trouve la démonstration de la cruche un peu laborieuse. C'est une étape importante qui permet de soulever d'autres indices et pistes à suivre.

Toute la scène dans la forêt, le cheminement, la bagarre et les conversations, tout cela est très visuel et bien mené, à l'exception de quelques parties de dialogues qui sonnent peu naturelles.

Ceci dit, de manière générale, ton écriture me paraît travaillée, soignée mais pas tout à fait aboutie (bon, faut préciser que je dis ça en lisant des parties qui ont un an, donc depuis, je sais que tu as modifié cela). Il y a par moment un peu de candeur ou de naïveté et tu n'arrives pas vraiment à aller à l'essentiel, tu te perds encore dans des digressions pas toujours utiles.

Mais ton texte est agréable à lire, c'est un fameux travail.
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 10:24

3 - Seuil

La pointe d'humour et les moqueries de la garde contre Bringän sont bienvenues, elles apportent un nouveau souffle et une bonne respiration dans le texte, qui en avait besoin.

Cette partie m'intéresse. Le château, la ville, la foule, toute cette vie qui s'organise… cela crée un univers particulier que j'aime et que tu exploites de bonne façon.

Il me semble que tu as quitté le volet plus introspectif pour davantage te concentrer sur l'action, le contexte et une nouvelle légende, faite de conflits et de traditions. Un sujet qui semble aussi te tenir à cœur, comme le reste et qui me paraît prometteur.
Des légendes qui sont comme des contes de fées, ça fait rêver.

Arrive la confrontation avec Hear, qui se passe finalement plus facilement qu'on n'aurait pu le penser. C'est également une autre histoire dans l'histoire qui commence ici.

C'est peut-être une des principales caractéristiques de ce long récit (mais est-ce un défaut ou une qualité?), c'est le fait d'imbriquer autant d'éléments neufs sous forme de longue histoire dans une autre histoire. Pour essayer de ne pas perdre le fil et de maintenir l'intensité, je pense que ça serait utile d'aérer, d'espace, de disposer cela de manière à ce que tout ne se suive pas aussi linéairement.
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 10:24

(je poursuis hein... je lis sur papier et tape sur word avant de copier-coller)
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 15:40

4 - Renouveau

J'aime cette évocation, pleine de sincérité et de tendresse, de la personnalité d'Elorä par Hear, c'est paternaliste et respectueux; cela s'écoule aussi avec fluidité.

Le personnage de Chärl me semble également plus humain, moins capricieux (quoique...). Sans doute ces deux années qui ont passé ont fait mûrir les uns et les autres, ce que je préfère, parce qu'il y avait de ci de là, avant, une pointe d'insupportabilité ; - )

Je trouve ton écriture plus posée dans ce chapitre, plus aboutie également. Tu prends toujours le temps de détailler les choses mais tu ne le fais plus, comme au début, en partant dans tous les sens. Ici, il y a une trame qui se déroule de manière plus structurée et cela se ressent, en mieux, au niveau de la lecture.

Et puis j'aime bien cette idée de Quête de l'Epée menée à deux :-)

Dans l'ensemble, je trouve que c'est un chapitre plus affiné et maîtrisé que les précédents. Normal, me diras-tu, ton écriture évolue.
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 15:41

5 - Voyage

Chärl l'enfant gâté reprend un peu du poil de la bête :-)
Attention à ne pas trop te perdre en détails, par moments, car tu cours le risque d'allonger et alourdir tes phrases.

A nouveau une certaine fluidité dans le récit et la manière de le raconter, cela se lit avec plaisir et facilité.

L'arrivée impromptue du bûcheron tombe à pic. Ce voyage commençait à tirer en longueur sans qu'il se passe rien et voilà un nouveau personnage qui annonce des difficultés et un bois hanté (et fait ressortir la vraie nature prétentieuse de Chärl. Chassez la naturel... :-)

Cette alternance de pensées (Chärl puis Elorä et ainsi de suite) donne un bon rythme au texte, ça l'équilibre. Cependant, il faut veiller à ne pas trop intérioriser tout cela et à garder une certaine part de narration extérieure; je pense que ça serait encore meilleur pour l'équilibre général.

Puis les enfants, le sauvetage et le village, la méfiance puis l'emprisonnement... cela fait bien rebondir le récit qui risquait de tirer en longueur si tu te cantonnais à des descriptions de voyage.
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 15:41

6 - Attentes

Une fois de plus, tu racontes une histoire dans l'histoire. Le procédé n'est pas déplaisant, au contraire, mais attention lorsque tu apportes moult précisions, ça risque de perdre le lecteur ou d'emmêler les récits.

Petit détail perso et hautement subjectif: le prénom de Rita me semble un brin décalé par rapport aux autres prénoms que tu as créés. Presque trop courant :-)

Les scènes qui suivent (temps passé enfermés, conversations, combat, affrontement puis départ) me paraissent bien ficelées, même si tu as parfois tendance à abuser des précisions et des adjectifs. Cela permet de donner plus de corps au texte, de faire avancer l'histoire avec des éléments concrets.
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 16:29

7 - Rêves

Voilà Ariëge, le voyage se termine (c'est bien de ne pas y revenir dans ce septième chapitre, ça aurait été trop long). Nouveau décor, nouveaux personnages, nouveau souffle aussi.
Avec le retour d'un fantastique et d'un cheval qui parle à Chärl. De quoi adoucir un peu la personnalité de ce garçon (et la perception qu'en a le lecteur), c'est bien vu. J'aime cette idée de changement par la force des rêves, ça ouvre la porte à pas mal de pistes et de réflexions. C'est comme une bouffée d'oxygène dans ce texte, bravo.

Ici encore, tu décris et détailles beaucoup mais je trouve ça moins dérangeant dans cette partie parce qu'il se passe quelque chose au fur et à mesure. Nous assistons à une scène crédible, qui se tient, avec des dialogues plus forts et naturels que d'autres dans les précédentes parties.

Je suis plus réservée sur le monologue suivant, celui de Elorä, qui a tendance à se regarder un peu le nombril, se plaindre en pensant beaucoup à elle. Attention avec ça, car le personnage risque de devenir antipathique à la longue si elle poursuit dans cette voie, en particulier au moment où Chärl est perçu plus humainement.

La partie avec les transformations chevalines me parait trop longue et trop étirée, tu pourrais la raccourcir. Là, c'est devenu un jeu pour eux et ce n'est pas utile d'insister là-dessus, sous peine de tomber dans le travers de Merlin l'enchanteur (toujours version Disney) qui change d'apparence au gré du vent :-)
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 16:29

8 - Rencontres

En ce début de chapître, on se dit que les rôles se sont inversés, c'est désormais Chärl le véritable héros et Elorä a un statut d'accompagnante. Pourquoi pas !

C'est bien de ne pas t'être perdue dans un nouveau long voyage qui aurait fini par trop ressembler au premier. Le raccourcir de la sorte tout en maintenant la peur et la tension qui animent les deux personnages me aprâit être une bonne solution.
Surtout qu'après arrivent d'autres lieux et d'autres êtres, c'est une page qui se tourne et un nouvel univers qui s'installe.

Je pense que tu devrais trouver une autre répartition entre monologues intérieurs de Elorä sur ses origines et les dialogues qu'elle a avec Chärl. Non pas que ce soit confus, mais c'est très chargé, ça part dans diverses directions. Tu me diras que c'est à l'image de ce qui se passe dans sa tête, tout se mélange et elle ne sait plus où elle en est mais il doit sans doute y avoir moyen de fluidifer tout cela.
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Message  Sahkti Mer 22 Avr 2009 - 16:29

9 - Changements

Elorä reprend le dessus sur Chärl, revigorée par sa présence chez les Elfes et tout ce qu'elle a appris.

Sans être trop compliquée, l'énigme de la porte me paraît tout de même un brin tarabiscotée, mais c'est sans doute dû à l'explication laborieuse fournie par Chärl et Elorä pour la comprendre. Je crois que ça vaudrait la peine de simplifier et d'aller à l'essentiel, sans partager avec le lecteur tous les mécanismes de réflexion qui les animents.

Et voilà Lyra qui arrive :-)) (clin d'oeil)

Pas mal de changements dans cette partie! Elorä qui se transforme, ça modifie grandement le récit et lui fait prendre une autre voie. Encore un nouveau monde qui s'ouvre à nous, bien joué.

Ressenti perso pour cette dernière partie: je la trouve bien troussée mais différente du reste dans ce sens où, malgré les détails que tu donnes, tout n'est pas expliqué. On ne comprend pas encore bien les raisons de telle ou telle situation, de tel ou tel changement. Voilà de quoi maintenir rythme et attention et c'est un procédé que tu devrais sans doute utiliser dans le saprties qui précèdent, pour les alléger un peu.
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Chimères - Prologue - Page 6 Empty Chapitre 10 - Début

Message  Loreena Ruin Mer 27 Mai 2009 - 15:59

Voici la suite des aventures d'Elorä et de Chärl...

Avec ce chapitre intitulé "Doutes" nous entrons dans la troisième partie de l'histoire (je rappelle que neuf parties sont prévues, ce n'est donc pas la "dernière" partie), intitulée "Apprentissage". J'ai beaucoup hésité entre ce début et un autre (la partie qui fait suite, que je posterais dans une semaine), donc dites-moi si ce début-ci passe bien, où s'il ne vaudrait pas mieux commencer par une sorte de résumé du mois écoulé...


– X –
Doutes



      Elorä ouvrit les yeux. Il faisait noir. Elle ne voyait rien, n’entendait rien, et l’air qu’elle respirait était vicié. La pénombre qui l’entourait était aussi dense qu’un brouillard nauséabond.
      Elle essaya de bouger, mais quelque chose la retint, quelque chose qu’elle ne parvint pas à identifier en tâtonnant à l’aveuglette autour d’elle. Paniquée, elle se mit à se débattre dans le vide, secouant convulsivement ses jambes ; mais ses genoux s’agitaient sans que ses pieds ne quittent le sol. Elle regarda autour d’elle, à la recherche d’une source de lumière. Mais il n’y avait que les ténèbres.
      Alors qu’elle palpait ses membres difformes, quelque chose d’humide se déposa sur ses doigts. Elle porta ses mains à son nez ; une matière putride suintait de sa peau, dégageant une puanteur infecte. Un gémissement de désespoir émergea de sa gorge sèche.
      Pourquoi était-elle seule ? Où étaient-ils donc tous partis ?
Ils ne sont pas partis, pensa t-elle, ils m'ont abandonnée.
      Oui, c’était cela. A cause de sa laideur et de ses cris. Parce qu’elle était différente.
      C’était injuste. Cruel et injuste.
      Elle se mit à hurler. Hurler sa rage, hurler sa peur, hurler pour remplir le silence, et se sentir moins seule...

      — Elorä !
      La jeune fille ouvrit les yeux. Penché au-dessus d’elle, elle reconnut le visage de Chärl qui rayonnait comme un soleil.
      — Tu faisais un cauchemar, fit-il.
      Le cœur d’Elorä battait à la chamade ; les ombres de son rêve ne s’étaient pas encore évanouies. Elle sentait toujours l’odeur infâme qui émanait de ses membres. Son corps tremblait malgré elle et elle peinait à respirer.
      — Où sommes-nous ? demanda t-elle avec peine.
      — À Bëlem – cela fait presque un mois maintenant. Reprends tes esprits.
      — Tout cela était donc bien réel ? gémit-elle.
      Chärl ne sembla pas comprendre à quoi elle faisait allusion.
      — Je suis un monstre, souffla t-elle, s’accrochant aux vêtements de son ami comme par crainte de retomber dans la nuit.
      — Cesses de répéter cela ! Tu es toujours Elorä. Pour moi, quel que soit le nom que l’on donne à ta race, tu es toujours une humaine – ici.
      Il déposa délicatement sa main sur la poitrine de sa compagne, à l’endroit où battait son cœur. À ce contact, la jeune fille sentit sa terreur s’apaiser. Elle regarda son ami, les yeux débordant de larmes.
      — J’ai si peur Chärl ! Je ne sais plus à quoi me fier. Je ne sais plus qui croire. Les Elfes disent que mes parents étaient des Dragons, que je suis une dracaena.
» Mais si c’est vrai, pourquoi ne m’ont-ils pas gardé avec eux ? J’aurais été élevée aux côtés de gens comme moi... Pourquoi ai-je été rejetée ?
» J’avais l’espoir que quelqu’un m’attende quelque part. Je ne suis même plus sûre que l’on désire mon retour…
      — Tes propos sont confus, Elorä. Il te faut du repos. Tu n’es pas seule, je suis là. Ne te méprends pas en croyant n’avoir nulle part où aller. Mon père t’accueillera toujours à bras ouverts. Et ton ami Sengrüs, qui t’avait proposé de vivre avec sa famille ? Les aurais-tu oubliés ?
      Elorä renifla.
      — Tu as raison. Mais aucun d’entre eux ne voudrait d’une fille qui… Même les Elfes se méfient de moi ! Et je les comprends tellement ; j’ai honte de leur imposer une telle présence.
      — Tu te trompes. Ce que tu vis, ils le comprennent davantage que tu ne le crois. Ils considèrent simplement qu’il existe des fardeaux que nous sommes les seuls à pouvoir porter.
      — Je ne veux pas de cette chose ! Je la hais, je la trouve répugnante. Tu ne sais pas ce que c’est que de porter ça. Tu ne comprends rien ! Laisses-moi tranquille.
      Chärl baissa les yeux, contenant sa colère.
      — Comme il te plaira.
      Il quitta la pièce en serrant les poings. Elorä avait lu dans son regard qu’il retenait ses mots. Elle savait que la voir ainsi lui brisait le cœur et elle avait honte de se montrer à lui sous un tel jour.
      Elle avait l’impression que tout lui échappait, que tous ses repères partaient en lambeaux, qu’elle ne pouvait se rattacher à rien et ne compter sur personne – surtout pas sur elle-même.
      Elle savait maintenant d’où lui venaient son ouïe aiguisée et ses capacités physiques hors normes. Étrangement, au lieu de la rassurer, cela ne faisait qu’ajouter à son malaise : elle avait toujours aimé croire que ces « dons » étaient ce qui la différenciait des autres humains, ce qui justifiait qu’on la regarde différemment. En réalité, c’était le fait de sa nature profonde, de « son dragon », comme disaient les elfes. Haïssant cette chose en elle, elle avait fini par haïr toutes ses manifestations.
      Elle peinait désormais à réprouver ses sens et avait l’impression d’être emplie d’une force si puissante et sauvage qu’il lui était presque impossible de la contenir. Dès qu’elle baissait sa garde, cette énergie l’envahissait et elle avait l’impression que le dragon allait prendre possession d’elle à nouveau, comme dans la Montagne de Glace.
      Elle avait conscience d’être dangereuse pour son entourage, et l’idée qu’elle puisse faire du mal à Chärl ou à l’un de ses hôtes lui était insupportable. C’est pourquoi elle préférait rester dans sa chambre et éviter tout contact.
      Son seul désir était de voir le dragon disparaître.

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Message  Invité Mer 27 Mai 2009 - 20:55

Vraiment une bonne idée, cette héroïne "dragon-garou" ! Je vous lis toujours avec intérêt...

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Message  MissCoco Lun 1 Juin 2009 - 14:35

Bonjour Loreena,
Je viens de lire ton roman et tu as une plume magnifique, la trame est passionnante ... un écrit qui mériterait l'édition.
Je suis administratrice d'un forum d'écriture nommé "Rêve de Fantasy" et serai ravie de te compter pami les membres du forum.
Nous avons un comité de lecture correction qui, j'en suis persuadée, te sera utile.
Nous avons également un partenariat vec une maison d'édition et trois en cours.
Voici un lien expliquant ce que mon forum, bientôt le tien, pourait t'apporter.
Cordialement,
MissCoco

PS : je suis vraiment désolée de faire de la pub mais mon but est seulement d'aider une écrivaine de talent

Clic ici: http://fantasy666.forumactif.com/quel-est-le-plus-de-ce-forum-f33/quel-est-le-plus-de-ce-forum-t31.htm

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Message  MissCoco Lun 1 Juin 2009 - 14:41

A MissCoco sur Chimères : je suis très flattée de ta proposition mais pour l'instant je suis encore "timide" pour ce qui est de poster mes textes, je me contente de ce forum, dans lequel je commence (à peine) à prendre mes marques, sans pouvoir y participer activement... enfin bref, je me réserve la possibilité de m'inscrire sur ton forum plus tard, quand je pourrais accorder plus de temps à la lecture des textes des autres membres... Par ailleurs, je considère que rien de ce que j'écris et de ce que je poste ici n'est parfaitement "fini", j'avance lentement (très lentement même) dans l'écriture de mon roman, et je ne voudrais m'engager sur un tremplin que lorsque j'aurais quelque chose de plus abouti. Je pense que tu peux le comprendre ;-). Voilà, c'est à peu près tout !
Je viens de lire ta remarque : quelle modestie ! ton texte est plus qu'abouti, tu as un réel talent
Je t'ai refait ma pub, j'espère être plus convaincante cette fois-ci.
Le but de notre comité est de te faire éditer ou te faire progresser, on ne gagne pas en étant timide mais je comprend.
Mais quand à la qualité de ton texte, laisse une ancienne membre du comité de lecture d'une maison d'édition (moi) en juger s'il-te plaît.
Cordialement,
MissCoco

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Message  Loreena Ruin Lun 1 Juin 2009 - 21:52

En réponse à Miss Coco : je rougis jusqu'aux oreilles rien qu'à lire ce que tu écris sur moi... "Une écrivaine de talent" non, non, non, je ne veux pas de ce qualificatif. Déjà parce que, étant moi-même lectrice (et pas que de fantasy) j'ai parcouru les textes ou lu les romans de gens qui ont véritablement du talent, ne serait-ce qu'ici, sur Vos Ecrits, et je suis loin de leur arriver à la cheville. Ensuite parce que je sais à peu prêt ce que valent mes écrits à l'heure actuelle par rapport aux critères que je me suis moi-même fixés, et cela grâce aux multiples échos que j'en ai eu, et je sais donc qu'il y a encore du travail. D'ailleurs, si je ne pensais pas comme ça, je ne serais jamais allée aussi loin.

Je suis sure que vous pourriez me donner beaucoup de conseils et je sais que ce n'est pas en étant "timide" ou en ayant peur des avis que je vais avancer. Je n'ai d'ailleurs pas dit que je ne viendrais pas sur ton forum, juste que pour l'instant, j'avais déjà assez de celui-ci... J'ai déjà un paquet de commentaires à prendre en compte, et je ne tiens pas à m'éparpiller, sinon je n'avancerais plus du tout. Alors je le répète : une chose à la fois. Je n'ai pas changé de position depuis la dernière fois.

Ce n'est pas en me jetant des fleurs que tu vas me convaincre de quoi que ce soit (même si ça fait toujours bien plaisir ;-), même sans être mérité) et encore moins en insistant... Par ailleurs, par respect pour ce forum-ci, je te demande d'éviter de faire de la pub pour le tien : je me souviendrais de toi, ne te fais pas de soucis, et viendrais en temps voulu.

Et juste, peux-tu me dire de quelle maison d'édition tu as été lectrice et en quoi consistait ton poste ? simple curiosité ;-)... je ne connais rien au milieu.

Merci en tout cas et bonne continuation sur ton forum, j'y jetterais un oeil de temps en temps.
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Message  boc21fr Lun 1 Juin 2009 - 22:16

"on ne gagne pas en étant timide mais je comprend"

Alors ça, c'est la seule chose qui m'inquiète dans ce message...
Je suis fatigué, personnellement, de cette expression...
gagnants/perdants...elle révèle souvent des personnalités un peu…comment dire…
Mais en vérité, elle n'est pas tout à fait fausse...
Le tout est de savoir ce que doit représenter pour nous une véritable "victoire"...
Avoir écrit un texte que l'on aime ou qui passionnent, ou font rire d'autres que nous...
Ou vendre...
Ou avoir ses écrits sous la forme physique d'un livre...
Tout ceci est si différent, si compliqué...
Pourquoi j'écris cela ?
Votre réponse m'a fichtrement impressionné !
D’habitude, l’occasion de se faire éditer rend n’importe qui complètement fou…
J’exagère…mais juste un peu !
Je suis sur que sur ce même Forum, où vous êtes « éditée » d’une manière « directe » (tu es lue, appréciée, tu as plus de « retours » et de conseils sur ce que tu as écrit que maintes personnes éditées sur papier…) tu pourras avoir des conseils de personnes qui ont des rapports avec ce « milieu ».
Du reste, il faut que je me décide à ouvrir un post sur ce thème…dans le forum discussion, genre « les éditeurs levez le doigt ».
Cela ne serait pas un mal…
Je n’ai pas encore lu avec attention ton histoire…
Pas eu le temps, je suis nouveau ici…
Mais je vais le faire bientôt…
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Message  Loreena Ruin Lun 1 Juin 2009 - 22:24

boc21fr a écrit:Du reste, il faut que je me décide à ouvrir un post sur ce thème…dans le forum discussion, genre « les éditeurs levez le doigt ».
Cela ne serait pas un mal…
bonne idée ! Au moins pour en savoir plus sur ce milieu...

Et tu es le bienvenu pour lire mon histoire ! ;-) Je tiens cependant à te prévenir que, version pdf ou version postée, les premiers chapitres (plus que d'autres) ont déjà été bien retravaillés, donc ... :-) Il va falloir un de ces 4 que je mette la version récente en pdf, ça évitera de prévenir à chaque fois XD.
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Message  boc21fr Lun 1 Juin 2009 - 22:41

"Le milieu" des éditeurs est un "milieu" un peu comme les autres...
Il y a des personnes sympas, d'autres qui le sont moins...
J'aurais tendance à penser que ceux qui se trouvent ici sont dans la catégorie "très sympas"
Lire des auteurs bénévolement alors qu'ils ont une tonne de manuscripts à lire, la promo des bouquins à faire, les libraires à achalander, la compta qui fout le camp, certains auteurs qui les harcèlent, des PDF à enchainer...
Pour qu'en plus ils viennent ici, c'est que leur priorité, leur vraie nature, c'est de lire, commenter, conseiller, aider celui qui écrit...
Et c'est le charme de le faire ici :
Il n'y a aucun, aucun bénéfice à en tirer à part le plaisir d'avoir lu, aidé un texte et son auteur...
Du travail d'édition "pur" pourrait-on dire...
On pourrait comprendre que préserver leur anonymat ici, c'est aussi préserver leur jardin secret...
Avoir des rapports sans ambiguité avec les auteurs...
C'est surement pout cela qu'ils ne font pas état de leur proffession...
Je les comprends...
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Message  MissCoco Mar 2 Juin 2009 - 18:28

Bonjour Loreena,
J'ai été correctrice et membre du comité de lecture de la (petite) maison d'édition l'Olibrius Céleste. Eté car elle s'est récemment dissoute pour cause de conflits internes. J'ai notamment critiqué et corrigé "Le T'Sank" et "Chroniques d'un Apprenti-Mage".
Voir une personne aussi désintéressée que toi m'impressionne, c'est la 1ère fois que je rencontre quelqu'un comme toi ... mais cette qualité se transforme dans ce cas-là en défaut : quand une ex-membre d'un comité de lecture de dit que tu as du talent, je le répète, ce n'est pas pour rien, sans voloir me lancer des fleurs ...
Quel dommage ... Si ton roman était terminé,nous l'aurions critiqué, corrigé et proposé à des maisons d'édition ...
Voici le message du premier auteur que nous avons critiqué : notre réponse s'est soldée d'un nom pour la mise en avant de son oeuvre mais ... :

"Je ne sais pas si vous vous rendez compte du cadeau que vous venez de me faire en commentant ainsi mon texte. Vous avez réussi à cerner avec un grand talent tous ce qui n’allait pas. J'étais tellement habitué à lire et relire mon livre que je n'arrivais plus à le juger, j'étais comme aveugle devant mon ouvrage, il m'était donc impossible de le corriger, mais vous m'avez redonné la vue...Vos critiques sont toutes d'une incroyable justesse, j'ai l'impression que seulement en vous lisant j'ai progressé. J'ai compris ce qu'il ne fallait surtout pas faire. Je ne réaliserai plus jamais un livre sans faire un plan avant, car en écrivant au fil de la plume on laisse derrière nous une multitude d'incohérences. Je pense aussi que dans mes prochains écrits j'étudierai à fond le caractère des personnages. Car encore une fois j'ai écrit sans savoir où j'allais, je n'avais que 1 ou 2 pages d'anticipation...^^

Vos critiques sincères et détaillées m'ont permis à la fois de comprendre mes erreurs et de me motiver pour écrire encore et encore jusqu'à ce que tout soit parfait. Vous avez aussi eu la grande délicatesse de ne pas me "casser". Tous vos commentaires ont été écrits avec la plus grande sincérité, sans jamais de critiques qui puissent froisser l'auteur.

Voilà je tiens à vous remercier pour ce travail remarquable! Merci mille fois. Je suis conscient de la chance que j'ai eu d'avoir été aidé par un comité si sérieux. Je ne cache pas aussi une certaine fierté à avoir été le premier a être commenté par le comité

merci..."

Ce n'est pas beau ça ?

Enfin, pense à nous.

Cordialement,

MissCoco qui par respect pour ton roman et ce forum arrête de faire sa pub.

MissCoco

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