Discussions autour de nos textes

De façon générale, j'ai le sentiment que le rayon poésie de ce forum relève le plus souvent de la psychothérapie, de l'étalage d'états d'âme ou de sentiments, mais serait bien en peine de justifier une quelconque pooéticité.
J'avoue m'y ennuyer- et me trouver, de facto, condamné au silence, incapable de commenter.
Bonne journée.

La poésie ? C'est quoi ? Et la "poéticité" qui est un bien vilain mot ?... *sourire*

Ve est, me semble-t-il, une sorte d'atelier où l'on peut déposer des textes parfois non aboutis encore. A chacun de commenter, de dire ses impressions. Mais quand on arrive dans une auberge espagnole les mains vides, c'est sûr que la part qui nous échoit est maigre !

Joe-Joe, je vous taquine sans malice (ou presque).
Un bel oxymore, une taquinerie sans malice, non ?

jo
ya toujours un truc à prendre
même dans ce qui n'est pas bon

ça peut-être juste l'idée
un mot qui déclenche une image
et on se l'approprie

ne te gène pas
les mots d'ici sont là pour ça

sublime nous nous jojo
sublime nous...

montre-nous comment faire

vas-y jo
fais-nous mal ...
(sur une musique de Boris Vian)))))

amitié ami ... go !!!

Je ne saurai, Frédéric, encore une fois, que vous décevoir.
J'en suis franchement à me demander si ça vaut encore le coup d'écrire.

C'est une bonne question. Mais comment peux-tu imaginer trouver ici la réponse ?

joe-joe a écrit:De façon générale, j'ai le sentiment que le rayon poésie de ce forum relève le plus souvent de la psychothérapie, de l'étalage d'états d'âme ou de sentiments, mais serait bien en peine de justifier une quelconque pooéticité.
J'avoue m'y ennuyer- et me trouver, de facto, condamné au silence, incapable de commenter.
Bonne journée.

ce commentaire me rend perplexe, il a ce mérite.
alizarine : "Ve est, me semble-t-il, une sorte d'atelier où l'on peut déposer des textes parfois non aboutis encore".
évoquer le fil poésie comme une consultation chez le thérapeute n'est-il pas le début d'une réponse à votre question :
"J'en suis franchement à me demander si ça vaut encore le coup d'écrire."
Pourquoi écrivez-vous ?
Vous trouvez cela "normal" vous de passer des heures le jour la nuit à écrire ?
Moi pas...
Je ne sais pas pourquoi j'écris,
Maintenant "la psychothérapie"..., les jugements sur la qualité des textes postés sur VE... ???
Faites un effort, je suis sûre que vous avez un tas de choses intéressantes à dire.

J'ai beau être orgueilleux, mon ego n'est pas surdimensionné au point que j'imagine avoir des "tas des choses intéressantes" à dire à qui que ce soit, non.

Multiplier les questions ne sert à rien... ne pas répondre aux questions posées non plus.

"Soit vous comprenez, et en ce cas, je n'ai rien à vous expliquer.
Soit vous ne comprenez pas, et dès lors, toute explication serait inutile" Charles Juliet.

Se réfugier derrière une citation ne rend pas la réponse plus pertinente.
Je lis votre intervention comme un refus de parole (je n'évoque pas la "communication" qui, elle, comme chacun sait, ne surgit que lorsque la parole, justement, est morte).
Bonne journée.

So-Back, merci pour la lecture et pour la coupure du ruban,
clic clic clic clic sur un titre
lire et laisser une trace c'est un beau geste un déclic
dans le circuit mécanique    
de la pensée autocrate du plumassier gocentrique

Frédéric Prunier a écrit:j'ai envie de te dire
celui-là, d'après moi, n'est pas abouti
mais il s'ouvre devant une large perpective

Fred, d'accord, ce n'est pas abouti... c'est un texte que j'ai travaillé hier soir... l'embryon est une adresse écrite et postée à l'arrache à Artnow que j'ai retrouvé par hasard hier soir dans ma bibliothèque virtuelle, brouillons, textes en chantier, et je tenais absolument à le poster avant d'aller me coucher... c'est une de mes faiblesses, la précipitation...

Frédéric Prunier a écrit:je suis un peu surpris et dérouté
par la musique
un peu atonale

je me suis posée la question de savoir si je devais le poster dans la section Prose ou Poésie.
Mon intention première était pour le fil Prose... j'allais pour envoyer et je me suis ravisée.

Frédéric Prunier a écrit:je ressens ce texte d'une écriture différente de ce que j'ai déjà lu de toi
est-ce un virage une ouverture vers autre chose ?

Te souviens-tu,... non, tu ne participes pas aux exercices. J'ai écrit un texte "L'AUBE ETERNELLE ou L'AMANT INCONSOLABLE" dont la contrainte était de placer le mot cailloux. Ce n'était pas le thème, là résidait l'écueil, il fallait placer ce fichu mot sans qu'il mange tout le texte mais subtilement, afin qu'il attire l'attention du lecteur. J'ai choisi le vers libre avec le mot "caillou" placé en chute.
Je pense ici poursuivre cette forme..
"Comme un vieux pêcheur fatigué" est faible, je te l'accorde, je compte le reprendre.

L'AUBE ETERNELLE ou L'AMANT INCONSOLABLE

Elle est là, à demi-nue, dans sa chambre aux murs paille, pâle,
Allongée sur le lit protégé d'un mur d'ombres.
Le sang en rivières pourpres comme sorti d'un fleuve
Marbre son bras potelé de fines ramures d'automne.
Sur la table en bambou, souvenir de voyage, l'atroce machine à rêves :
Cuillère, briquet, flacon, coton, rien ne manque.
Ni la fusée plantée dans sa voie de garage,
Ni, dans sa boîte en nacre à monture argentée,
La promesse de l'aube éternelle qui a flétri son âme.
Bientôt, les ombres s'en iront et je les suivrai, mais pour quels demains ?
Alors délicatement, comme un fruit que l'on cueille,
Je glisse dans ma poche le caillou assassin.

jfmoods a écrit:L'analogie que tu développes ici m'apparaît singulièrement... troublante.

"Et les oiseaux volants au son du corps mourant"

"volants" est-il bien adjectif verbal ici ? Je le verrais plutôt comme un participe présent, donc invariable.

ce texte est truffé d'erreurs de toutes sortes, je m'en aperçois,
c'est l'après coup,
je prends des baffes, bien fait pour moi...
"volants" est "volant" et moi je reçois la volée,

Pussicat a écrit (à propos de "Comme un vieux pêcheur fatigué")

"lire et laisser une trace c'est un beau geste un déclic
dans le circuit mécanique
de la pensée autocrate du plumassier gocentrique"

Est-ce vraiment le sens profond de ce poème ?

jfmoods a écrit:Est-ce vraiment le sens profond de ce poème ?

Holà jfmoods ! des fois faut pas trop se creuser la cervelle,
c'est une attention délicate à So-Back, un remerciement,
je ne sais pas ce que vous cherchez à comprendre dans ce mot improvisé...
il n'y pas de rapport avec : "le sens profond de ce poème"
et
je ne comprends rien à ce que vous sous-entendez...

joe-joe a écrit:De façon générale, j'ai le sentiment que le rayon poésie de ce forum relève le plus souvent de la psychothérapie, de l'étalage d'états d'âme ou de sentiments, mais serait bien en peine de justifier une quelconque pooéticité.
J'avoue m'y ennuyer- et me trouver, de facto, condamné au silence, incapable de commenter.

que la poésie prenne pour materiau psychotherapie, états d'âme ou sentiments, comment pourrait-il en être autrement? du coup je comprends pas bien ce qui selon vous, donne licence à commenter, ou pas (pour des motifs qui m'échappent).

hi wen a écrit:

joe-joe a écrit:De façon générale, j'ai le sentiment que le rayon poésie de ce forum relève le plus souvent de la psychothérapie, de l'étalage d'états d'âme ou de sentiments, mais serait bien en peine de justifier une quelconque pooéticité.
J'avoue m'y ennuyer- et me trouver, de facto, condamné au silence, incapable de commenter.

que la poésie prenne pour materiau psychotherapie, états d'âme ou sentiments, comment pourrait-il en être autrement? du coup je comprends pas bien ce qui selon vous, donne licence à commenter, ou pas (pour des motifs qui m'échappent).

Vous m'avez mal compris. Peu m'importe le matériau car, oui, on peut faire feu de tout bois.
Mais en l'absence d'un réel travail, demeure, seul, le matériau.

Mais en l'absence d'une réelle lecture, demeure, seul, le propos dénué de fondement.

On peut effectivement mettre en doute mes capacités de lecteur. C'est une option que je ne récuse pas a priori.
(Qui me connait, soit plus personne ici, sait que j'ai l'émerveillement et la tendresses faciles, aussi faciles que le rejet. Mais cet argument psychologisant est de peu de poids, comme le serait, en sens contraire, le fait que la plupart semblent se féliciter de la qualité des textes proposés ici.)
["Mais en l'absence d'une réelle lecture, demeure, seul, le propos dénué de fondement." Il me semble que vous déplacez quelque peu le questionnement. Je n'aurais pas évoqué le fondement, le Grund, mais la volonté édificatrice, le souci de l'envol...]

Bonne journée.

le but de votre jeu, jeu de commentaire,
serait monsieur joe, joe le contestataire )))    

Spoiler:

le but du jeu véheu,
c'est d'aider, par son point de vue, à l'amélioration de l'écriture, et de donner envie d'écrire, plus encore

alors,
si les textes du moment apparemment sont un peu torturés psychos
il nous faut dire aux auteurs
qu'il manque un lien dans la forme, dans l'esthétique, pour enrober tout cela
qu'il n'y a ici qu'alcool trop brut et qu'il faudrait enrobage de chocolat
que la phrase est trop dense, trop empreinte de repères perso, qu'il nous faut un chemin, même en pointillé, pour y accéder... etc...

dire que c'est nul à cause du sujet psycho est insuffisant, à mon sensje, même si moizaussi souvent je trouve... et souvent, j'ai difficulté à apprécier certains textes trop résonnants d'automatismes, me jetant la compréhension à tort et à travers, sans bien comprendre le rapport entre tous les éléments énoncés...

bien à toi zenojoe !
et bien aux autres !! ))

Frédéric, je n'ai, hélas, ni votre douceur d'âme ni votre capacité à user à bon escient de l'art de la diplomatie.
Et puis, si je n'ai pas honte d'exprimer mon ressenti, je ne vois pas du haut de quoi j'irais donner des conseils.
Bonne journée.

Je demande sincèrement à ceux que mes propos ont pu blesser de bien vouloir accepter mes excuses.
Les réactions des uns et des autres, de par leur collégialité même, ne sauraient être mises sur le compte de la mauvaise foi, et je dois en conclure que mon jugement solitaire est, tout comme mon écriture, dénué d'intérêt notable.
Je vais aller faire un peu de bois, avant la pluie qui menace.

tes propos ne m'on pas blessé
je me sais perfectible, mais surement dans une autre vie
et puis n'ayant aucune prétentions , je gribouille comme d'autres scrutent l'horizon
couper du bois est une saine occupation, même a Pâques, car des fois Noël est aux tisons

joe,
les conseils que l'on donne sont toujours ceux de notre lorgnette
et ne sont pas la vérité avec le grand Vé de la victoire !!! (ça, c'est pour moije comme pour toije, et aussi pour euxje ...!!!...))

mais nos commentaires, nos résumés de ressenti en lecture, ont besoin d'un embryon d'explication, afin d'étayer le jugement... ce qui transformera la gifle à l'ego de l'auteur en tentative de direction positive, de vue de possibilité pour un meilleur lien entre l'auteur et son découvreur... etc ...
même s'il faut parfois du temps celui qui écrit pour admettre la critique...

tes remarques sont toujours pertinentes, j'y ajouterai juste un petit décalage dépassionné... ))) ... parce que le poète met de lui dans ses textes et qu'il ouvre sa carapace... nous ne devons jamais l'oublier, ça..

a-t-on besoin de dire que c'est nul ? Nous-même, nous ne sommes ni Mozart ni Apollinaire !  ça se saurait.... alors, même si on lit une poésie aux oiseaux ou une énumération du dictionnaire, on est pas obligé non plus faire mal à l'autre.
il ne s'agit pas non plus de se fourvoyer, ni de brosse à reluirer, il s'agit de s'entraider, de s'encourager, de se critiquer en essayant de ne pas trop se blesser...
c'est comme pour la vraie vie, avec nos extrêmes à la Vérité si différente chevillée au corps... ta vérité n'est certainement pas la mienne... alors qu'est-ce qu'on fait ?
on se dit juste t'es con et ce que tu dis est nul ? ... et pour caricaturer le traît.... si tu comprends pas la vérité je te révolutionne et je te peletonne d'execution ???

...


sinon, pour ma douceur d'âme et ma diplomatie,
faut pas non plus exabuser, sinon, je vais être obligé d'emprunter des bas de contentions ... et cet acte chevicalement nécessaire passerait pour travestissement tendancieux !!!

ps :...je te rappelle que, il n'y a pas si longtemps, mes mots de centriste moudugenou t'apparaissaient comme du terreau de discorde !

jfmoods,

vos commentaires ( pour moi ou pour les autres) sont toujours bien rédigés disséqués, expliqués, analysés. je vous en félicite
en plus jamais de méchancetés, un regard critique comme j'apprécie

pour mon texte, je trouve très pertinente votre synthèse,.
nous avons en commun d'aimer les plages naturistes

merci

@Annie :

"Un pauvre, ignorant qu'il est riche"

Les formulations à caractère paradoxal invitent à s'interroger parfois sur les sens propre et figuré des mots. C'est le cas ici pour pauvre / riche.

Ben non, je ne marche pas, ça fait trop cathéchisme "heureux les pauvres"

Frédéric Prunier a écrit:

il est froid ce poème
non dans l'écriture
mais dans le jugement
le regard
de celui qui écrit
froid, dur, méchant même
parce que le temps est irrémédiable

l'eau sur le feu de diable
insupportable

Il ne faut confondre lucidité, vérité dite et méchanceté... Est-ce le regard du lecteur qui est froid ? Je le pense sincèrement, il n'y a aucun jugement dans mon texte, juste une constatation, la relation d'un état...

Question: quelqu'un a-t-il déjà lu un commentaire de Marine ?

Mais oui.

joe-joe a écrit:Question: quelqu'un a-t-il déjà lu un commentaire de Marine ?

Oui, moi, et j'ai un témoin : mon pseudo.
Tout à fait ! moi, Pussicat, je déclare avoir déjà lu un commentaire de Marine, sinon plus, et j'ai un témoin, l'auteure en personne.
Je confirme, Marine a bien commenté plusieurs de mes textes et j'ai un témoin... Pussicat...

merci à joe-joe, Sahkti et So-Back pour la lecture et les commentaires.

J'ai écrit ce texte hier soir d'un seul jet et l'ai posté dans la foulée, j'ai simplement "Prévisualiser" avant "Envoyer" pour les fautes.
Il n'est pas développé, ni travaillé, et c'est pourquoi certaines de vos remarques tombent juste.

joe-joe a écrit:La fin me semble trop appuyée, comme un guide de lecture.

Je suis d'accord.

Sahkti a écrit:Le fond me parle davantage que la forme, cette fois. Il me semble - mais ce n'est qu'un simple avis - que l'aspect très mathématique de la disposition et du rythme n'est pas en adéquation totale avec que tu évoques, qui mériterait peut-être davantage de fluidité, comme des répits que s'accorderait ce récit à la lecture, à l'image des silences et des traversées du désert qui composent cette vie. Ici, cet aspect scandé, saccadé, empêche quelque peu cela.

Tu sembles plus me connaître dans un registre aéré avec des pauses, des silences, des vers décalés, dans lequel la forme rejoint le fond et sonne juste (sans flatterie de ma part). Je comprends, le déroulé compact coupe court à toute "échappée"... texte à retravailler ))))

So-Back a écrit:je n'aime pas trop le mot " triste" et quand il est associé a "vie" , çà sent la misère , l'ennui, d'une triste réalité qui a envahi beaucoup de vies.
mais votre texte n'est pas racoleur , il chemine en nous ,

Déjà, on va dissiper tout malentendu : je suis nulle dans la recherche d'un titre... j'en garde quelques uns comme : "L'aube éternelle, ou l'amant inconsolable"... "L'Auvent Bleu" ... "Le Théorème de la dent creuse"... "La Star Académie des Lettres, la SAL émission" ... ou encore "Rite d'initiation élisabéthain" ... bien que je ne sois pas peu fière de "La sortie saouldèste"... bref, je ne suis pas loin d'âtre d'accord avec vous : "triste" + "vie", cela fait un peu cliché. Merci tout de même pour la phrase de fin qui me console ))))

Pour joe-joe, "La sortie saouldèste" un petit exercice dont le thème était l'invention de mots.
Vous étiez déjà inscrit et pourtant votre pseudo ne me reviens pas...

Malenchrome, je desseulais comme une esquisse
au mitan du long bar à Jaunasse et Visse
à me lisser les cranles
sur le zinc, un peu branle.

La musique blissait, exoline et fale.
Sur la piste giguait un fleu pas banal.
Un rêve, un soufi.
Un cramé a suffi.

Dans le mitage revint le souvenir
balange d'un marin romarin aux nires
estiflants, à l'haleine
embargée de baleine.

Pauvre de miche. Mon marin sans ratiches
me fit les rapes sans âpre ni languiche.
Je me trissai deupèque,
minée sans un kopeck.

joe-joe a écrit:Question: quelqu'un a-t-il déjà lu un commentaire de Marine ?

Question : quelqu'un comprend t-il le pourquoi du comment de cette "Question" ?

Un moment d'égarement, sans doute ?

Frédéric Prunier a écrit:

La lenteur de l’eau
invite à rêver
le fleuve indolent charrie
feuilles..... et herbes corrompues


et herbes corrompues... je comprends l'hésitation et le besoin d'un espace pour aider à la lecture
par contre, je ne suis pas convaincu, musicalement, poétiquement, par la double absence de déterminants (devant feuilles, devant herbes)... et le choix, à mon sensje, consisterait plus à créé une figure de style qu'une vérité syntaxique...

Deux raisons à l'absence de déterminants, Frédéric.
Tout d'abord pour éviter la lourdeur et donc pour davantage de musicalité.
Ensuite, c'est une énumération (restreinte, c'est vrai, séparée par un coordonnant, mais une énumération quand même) ce qui demande l'omission des articles indéfinis.

Je vous signale par ailleurs que c'est une "vérité syntaxique" puisque l'omission de ces articles - qui date du 17e - est toujours en usage et que c'est correct.

D'autre part, les "poings brisés" ne marquent nulle rancœur, mais plutôt une désespérance.
Je suis désolée que vous lisiez si mal mes textes alors que vous en comprenez de bien plus hermétiques, qui me sont hermétiques est plus exact.

alizarine, je crois que le jeu, ici, peut être aussi une réécriture par le lecteur, le poème réécrit n'étant alors qu'une autre version, une alternative, et non une correction qui signifierait à l'auteur qu'il s'est trompé. Je crois  fermement que ce sont les particularités personnelles d'un style qui font la force d'un poème, et non un "plus petit commun dénominateur" esthétique.

Ceci dit, comme Frédéric, j'aurais ajouté un les devant feuilles et herbes corrompues, à cause de la sonorité liquide, mouillante, de cet article. Et moi non plus je n'aurais pas retenu les "poings brisés", un peu trop expressioniste pour mon goût.
Mais depuis que je te lis, je vois bien à quel point ta voix s'est affinée autour d'une double caractéristique : l'ellipse, la pureté du trait, dégagé de tout ce qui n'est pas indispensable...et les arêtes étincelantes et pures, un peu coupantes, un peu minérales de pas mal d'images (amères ?). C'est à cette dernière caractéristique que je rattache ces "poings brisés".

alizarine,

je comprends vos textes, et les apprécie
mes commentaires ne sont que l'expression de ce que je ressens, filtré par ma lecture
et vous pouvez tout à fait trouver mes remarques injustifiées et ne correspondant pas du tout à votre musique intérieure

le propre de ce genre de forum
c'est de lire l'impression première d'un public qui ne vous connaît pas vraiment
et qui n'est pas forcément enclin à la mansuétude amicale
mais le premier commentaire venu n'est pas non plus vérité d'évangile !!!
l'humeur du lecteur, au moment aime et au tempsté, est pour beaucoup dans sa compréhension et son ressentir...


alors
quand je parle de musicalité,
je lis à voix haute et je m'écoute :


le fleuve indolent charrie
feuilles..... et herbes corrompues

j'ai voulu vous écrire
que ma musique intérieure aurait tendance à me dicter de farfouiller la phrase
parce que je suis comme vous écrivaillon poétique
et que j'ai forgé au fil du temps une musique du vers
de la phrase, de la combinaison des mots
une musique qui correspondrait, dans l'absolu, à la fois au sens donné, au sens que l'on va lire, à la musique d'onomatopées sans encore la raison du mot, aux onomatopées avec un sens encore mal défini de la raison du mot, à l'animalité du son, du grognement, avec ou sans répétitions abusives de voyelles, de consonnes, en recherche d'équilibre, entre le trop et le pas assez.... etc...

donc, ici, dans votre strophe,
n'étant donc, je l'avoue, pas totalement convaincu par l'absence des déterminants,
si j'étais l'auteur,
je me tournerais en rond :

alizarine a écrit:La lenteur de l’eau
invite à rêver
le fleuve indolent charrie
feuilles..... et herbes corrompues

sur la forêt pourpre et argent
le ciel reprend souffle

moije qui n'est pas vérité a écrit:
La lenteur de l’eau
invite à rêver
le fleuve indolent charrie
ses feuilles..... et les herbes corrompues

la forêt pourpre et argent
au ciel reprendra souffle

Ce n'est qu'un exemple, une piste qui s'ouvre à moije, pas l'évangile selon saintmoi !!!!!!!!!

et je pourrais ainsi tourner en rond des heures, des jours, des semaines
voire plus si affinité non satisfaite !!!

en tout cas
mon but du jeu n'est pas vexatoire
et j'apprécie vos textes, je vous l'ai déjà écrit.

et on peut même se tutoyer )))

Merci à vous Seyne et Frédéric. Cependant Frédéric,

"sur la forêt pourpre et argent
le ciel reprend souffle"
et
"la forêt pourpre et argent
au ciel reprendra souffle"

ne disent absolument pas la même chose, même si la musicalité de votre réécriture vous plaît davantage ! Pour moi, votre interprétation trahit ma pensée.

Belle journée !

ce formatage 1.33 m'intrigue (bon j'ai fini par comprendre que 1.33 c'était 4/3, en fait ). et plus précisement le besoin de formatage, car le texte est plutot dans la veine empathique, alors ce brusque formatage et changement de focal a un effet déconcertant voir cynique, comme si le narrateur opposait une version neutre et chosifiée des faits, comme si après un récit homérique, il concluait : mention étiquette, 13 degré 5 .

Annie, quand je lis :
..........................."Essaie sur Google !"

Cela me fait mal, mais ce n'est pas grave.
Je n'écris pas de la poésie avec l'entreprise Google...
J'écris à la main, le plus souvent, des piles de textes, des brouillons que je garde, j'en retranscris certains sur mon portable, quand je pense que cela vaut la peine d'être travaillé... je les travaille, parfois, quand j'ai le temps, et quand je trouve quelque chose, quoi ? je ne sais pas...
Mais parfois j'ai une image, un son, un éclat, une odeur, un mot qui entre dans ma caboche et ne me lâche plus  - comme ici - alors je m'assieds devant l'écran et j'écris d'un seul jet, toujours...  

Quand je lis :
"Il y a des formes qu'on ne peut plus employer tant elles sont figées dans le marbre de la littérature, quand je lis
"il connut"
j'entends "la mélancolie des paquebots..."

je ne comprends pas...

"Il y a des formes qu'on ne peut plus employer..." qui a dit cela ? c'est inscrit dans le marbre de la littérature nouvelle ?




et puis...

pour moi est éternelle...


"Ceci dit le poème est gentil, mais gentil pour un poème c'est plutôt décevant. Comme dirait seyne "il manque un peu de venin"!"

ça c'est pour l'intention... merci Annie, mais l'as-tu bien lu ?

"J'ai lu des textes de toi bien plus accrocheurs et j'attends le prochain."

Donc tu attends quelque chose de moi... Que veux-tu Annie, dis-moi...

Désolée de t'avoir déçue cette fois-ci, et à vrai dire... einh, VE est un atelier, alors, hasta luego !

Non, ce que je regrette, c'est la pauvreté de ton commentaire tant tu attendais autre chose de moi...
Le qualificatif "gentil" - blessant - n'est pas ton vocabulaire.
Mais comme il me donne un coup de fouet, j'essaierai d'être à la hauteur, la prochaine fois.
einh... des trucs moins gnangnans, plus sanglants, du refrain, c'est ça ?

Si vous pensiez me cerner avec mon catalogue VE, j'en suis désolée.

hi wen a écrit:ce formatage 1.33 m'intrigue (bon j'ai fini par comprendre que 1.33 c'était 4/3, en fait ). et plus précisement le besoin de formatage, car le texte est plutot dans la veine empathique, alors ce brusque formatage et changement de focal a un effet déconcertant voir cynique, comme si le narrateur opposait une version neutre et chosifiée des faits, comme si après un récit homérique, il concluait : mention étiquette, 13 degré 5 .

vous n'êtes pas loin de ce que j'ai tenté de réaliser...
le texte se compose de vingt quatre vers, chaque strophe de douze vers.
le formatage 1.33 est celui du cinéma muet.
Le lecteur est censé regarder une scène de court métrage en noir et blanc, et,
à l'ascension alcoolisée - fantasmée, rêvée - de la première strophe suit la chute et la "triste' réalité de la seconde strophe.

Comme dit Annie, c'est pas du grand Pussy, mais ça me touche assez pour avoir eu envie de le poster.

Pussicat a écrit (à Annie) :

"Donc tu attends quelque chose de moi..."

Question toujours judicieuse. J'avoue avoir, pareillement, plus ou moins zappé ce poème-ci. Pourquoi ? Paresse ? Manque de curiosité face à un relief en apparence plat ? Sans doute. Cela dit, rien n'exclut d'y revenir plus tard...