Ça s'est passé près de chez moi

Fin de semaine, un peu de fatigue, un tantinet "absente" des choses du quotidien... Petites courses à Monoprix. Passage à la caisse. J'introduis ma carte dans l'appareil et puis j'attends, la caissière attend, les clients suivants attendent... Plus rien ne bouge quand soudain je réagis... "Oups ! Excusez-moi, j'ai oublié de taper mon code". La caissière sourit, me tend mon ticket que je vérifie avant de quitter l'endroit.

"Heu... Excusez-moi, il n'y a pas une erreur là ?" ( je pointe du doigt le prix de "Aquaf.bad flex sou" à 2,23 euros, que j'ai traduit par "Aqua" (eau) "sou" pour la bouteille en plastique, donc souple. Oui, je sais, c'est vendredi, fatigue, absence...). Non, parce que si c'est le Perrier, à ce prix là je ne le prends pas."

La caissière se met à rire : "Non, regardez, le Perrier il est là : 0,72 euros. Ça c'est la brosse à dents "Aquafresh souple".

Ha Ha !

J'adore ces absences de fin de journée de bout de caisse de bout du rouleau...Ces dix secondes où matériellement on a l'air d'être là alors qu'en réalité les fusibles sournoisement ont commencé à sauter un à un...cette espèce de torpeur où l'on ne sait pas que l'on se trouve quand on sourit bêtement à l'assistance et à la caissière avec la notion du devoir accompli en ne comprenant pas pourquoi la machine est si longue à débiter notre carte de crédit...
ça donne envie de developper un texte qui raconterait ces dix secondes de suspension

J'imagine bien la scène, Phylisse ! :-)

A chacun son cactus

Je me suis promenée, hier, en fin de journée, dans un petit village sur la côte. Sur l'allée bordant la plage, un vide-grenier finissant. Tout le monde remballe sa camelote. Une dame sèche, sans âge, à l'allure austère et à la tête couverte d'un foulard noir hésite. Ramènera-t-elle à la maison son énorme cactus qui tend vers le ciel ses deux bras implorants ?
La dame à l'air austère me regarde, pleine d'espoir.
Non. Je n'en veux pas, de son cactus. Chacun les siens.
La dame s'en va.
La silhouette du cactus se découpe dans le ciel gris, ses deux bras implorant plus que jamais une issue plus rose.
La dame revient.
Elle saisit le pot, très lourd, apparemment. Et voilà qu'amoureusement, elle lui fait une place, à l'arrière de sa camionnette.

J'aime toujours ta manière de développer, Rebecca. C'est pile poil ce que j'aurais pu dire, je n'ai su que le transmettre en racontant la situation. Ce moment de vide est comme un sas.

Iris, je déambule de temps à autre dans les vide-greniers, je vois toutes sortes d'objets insolites, mais alors un cactus, jamais ! J'ai bien aimé la poésie de ton image : les bras du cactus implorants le ciel, une issue...

implorant, c'est mieux.

Rebecca a écrit:Hier nous allons sur une terrasse de café en front de mer
ma fille, blonde et déjà bronzée, vêtue d'un short débardeur me dit , prenons une table au soleil je veux entretenir mon bronzage tropical
mon autre fille brune, habillée en lolita manga metallico gothique me dit prenons une table à l'ombre, je veux entretenir ma blancheur cadavérique
je demande au serveur une table sous le soleil exactement à l'ombre précisément
je m'assois entre mes deux filles
moi je ne veux qu'entretenir la conversation
je suis pour l'amitié entre les peuples
la fraternité entre les peaux
je suis la neutralité incarnée

aujourd'hui je suis top canon
un genre particulière de métisse
la partie droite de mon corps brun chocolat
la partie gauche quille à la vanille
j'ai toujours aimé les contrastes
les je d'ombres et de lumières
et que mes enfants me servent de révélateur

Ça faisait un moment que je cherchais où j'avais lu ce texte.

Juste pour dire que j'avais beaucoup aimé ce lien que tu as tissé et mis en couleur si joliment. Les jeux de mots sont ici judicieusement posés.

Ah ça m'a fait sourire de le relire et de me remémorer ce souvenir quasi-véridique
la conversation s'étant quelque peu éternisée et le soleil mouvant les émouvant
nous avions du au fur et à mesure tourner autour de la table et du parasol pour que l'une reste à l'ombre l'autre au soleil
tandis que je tentais de favoriser une conversation éblouissante mais qui ne porte ombrage à personne

Une version sympa de clair-obscur.

Ma cousine, qui entendait souvent l'expression "Pas de messe basse sans curé", a un jour sorti :
"Pas de messe basse enc*** "

Les enfants en entendent, des choses ! Ü

Week end chez mes grands parents ... mon loulou avec moi, 4 ans et demi et content de visiter ses arrières grands parents.
On boit l'apéro car il faut ce qu'il faut !
Puis loulou va au petit coin et me crie au bout de 5 bonnes minutes :" MAMAN J'AI FINIIIIII", comprenez maman vient m'essuyer!
Un poil plus tard, ma grand mère se rend au même endroit (apéro oblige), puis appelle mon grand père alors qu'elle est dans la salle de bain et mon loulou qui dit :" PEPERE, MEMERE A FINI FAUT ALLER L'ESSUYER!"
Là je suis morte de rire, rouge écarlate, mais bidonnée, mon grand père en pleure tellement il est plié, et ma grand mère qui revient fâchée car mon grand père a fait la sourde oreille à son appel.
Elle nous voit hilares, fusille mon grand père du regard et nous, nous repartons de plus belle à rire !

^^

Mes voisins ont été cambriolés. Un gus farfouillait dans la maison pendant qu'un autre faisait le gué derrière un petit arbuste. Et les voisins de me faire remarquer que mon beau jasmin juste devant ma fenêtre était une cachette idéale pour des malfaisants. La mort dans l'âme, je prends aussi sec mes cisailles et sacrifie ledit jasmin. Mon forfait accompli, je range cisailles et escabeau, termine ma soirée et pars me coucher.
Ce matin au réveil, je m'aperçois que ma fenêtre est restée grande ouverte toute la nuit. Fatiguée, j'avais oublié de la fermer.
Si le jasmin avait pu parler...

Je marchais tranquillement sur un trottoir quand soudain fichtre ! je ressens la chute d’un corps étranger sur ma tendre et bouclée chevelure juvénile… Que quoi, que c’est, qu’est-ce qu’il ?
Je lève la tête, pleut-il ?
Au-dessus de moi un lampadaire urbain. Sur le lampadaire, un pigeon.
Ah, d’accord…
J’ai dû gaspiller un paquet complet de mouchoirs en papier pour éliminer autant que faire se peut la mouise du volatile.
Ma question (assez immédiate et puérile) est : ça porte bonheur ?
Aucune voix ne m’a répondu.
Il est évident que dès que je suis rentré chez moi je me suis lavé la tête… Tout en me posant cette question :
Y a-t-il des merdes à Paris ? Eh bien, je suis forcé de l’admettre aujourd'hui, et contrairement à ce que j’ai annoncé sur le bloc de présentation : Paris, ah Paris ! Ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens, les trottoirs sont absolument propres, oui oui, je vous assure.

Voilà, les gens sont devenus disciplinés, les motocrottes de Chirac n'ont plus lieu d'être.

J'ai fait transformer une remise en garage parce que je trouvais galère de marcher dans la boue pour aller à la voiture. Mais les chiens se sont dit :
"chouette, une sanisette de luxe !"
Maintenant, je vais marche dans la boue pour nettoyer la crotte de mes semelles !

Bienvenue au club !

les chiens sont chiants
s'ils se contentaient de faire des vents encore

tu pourrais telle une Rimbaud au féminin déclamer en sortant de ton garage
"L'homme aux semelles de vent"

Ma bohème...
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!

Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!

Toulouse, centre ville, début décembre. Il fait très froid.
Sur une grande avenue, un sans abri, la soixantaine bien sonnée, sale, dépenaillé, est assis sur le trottoir, dos appuyé au mur.
Rien d'insolite, hélas.
Plus surprenante est la suite.
Accroupi devant lui, un homme à peu près du même âge, propre, pardessus gris, lui parle, un couteau à la main.

Entre les deux hommes, un gâteau d'anniversaire, garni de bougies.

Je vous jure : j'ai regretté de ne pas avoir avec moi mon appareil photo, pour immortaliser le regard du vieil homme dirigé vers le visage de son bienfaiteur.

J'entre à la librairie, me dirige vers la libraire et lui demande de m'indiquer l'endroit où je peux trouver des livres de Jean-Bernard POUY dans la collection du Poulpe.

"Venez, c'est par ici"

Elle me devance, grimpe sur un tabouret, penche la tête et sans se retourner me dit :

"Ah non, désolée, il n'y a plus de poulpe
- Des calmars peut-être ?"

(pas pu m'en empêcher)


*****

Mon fils Yannick raconte à son petit frère Léo la raison de son retard la veille au soir :

"J'étais en ville avec Ludo, et tu vois là où on se sépare d'habitude, devant le pressing ?
- Ouais
- Donc on s'arrête et on commence la discute comme on fait toujours, et là qu'est-ce qu'on voit : un banc ! Ils ont mis un banc juste là au coin de la rue. Bon, on continue à parler, et normalement tu vois on reste un quart d'heure parce qu'au bout d'un moment t'en as un peu marre d'être debout. Et puis on a regardé le banc et on s'est dit tiens on va s'assoir. On est restés une heure !"

Ça m'a fait rire d'imaginer le tableau, les deux grands potes de 28 ans qui se séparent à cet endroit depuis une quinzaine d'années, et qui allongent la discute au fil des ans grâce à un banc judicieusement placé. Du coup j'ai mis mon grain de sel.

"Ça me fait penser aux villages où les petits vieux papotent sur les bancs.
- Où les groupes de jeunes aussi, ajoute Léo.
- Ouais, y a que des vieux ou des jeunes sur les bancs, les autres ils ont pas le temps, ils sont au boulot, conclut Yannick.

Pas près de chez moi
chez moi
carrément
dans la buanderie
(jamais je vais dans cet endroit, en réalité je m'étais perdu ce matin)
dans la buanderie
y a une machine
moderne, automatique
un lave-linge, ça s'appelle
vous savez ce que j'ai découvert en regardant la bête de près ?
le programmateur
y a une touche
une des touches
c'est marqué :
"lavage main"
si !
(et c'est même pas une blague)
pas m'en demander plus, surtout, soyez pas curieux
on met les mains dans le tambour pour éviter que ça essore trop fort ?
je sais pas
je veux pas savoir
après elles vont nous faire croire qu'elles bossent dur, genre : j'ai fait tout le linge "à la main"...
.

Mon frère qui n'a pas l'habitude des machines à laver, va mettre son assiette dedans et demande :
— Dites, la machine, quand elle est vide, elle est propre ou sale... ? Bon, on a qu'à dire qu'elle est sale, einh...

À mon avis, le bouton lavage main sur une machine à laver sert simplement à faire une pause le temps d'aller se laver les mains afin de revenir avec des mains propres pour programmer un lavage machine en bonne et due forme.

Je sors tout à l'heure encore un peu fracas, histoire de prendre l'air et le pain, soutenue ferme par mon Cévenol.

À la boulangerie je vois une femme, elle me ressemble un peu, en plus jeune, plus fraîche, je la trouve pas trop mal.
Je dis à Ch. tiens regarde, on dirait moi en mieux, non ?
Banane, qu'il me dit, c'est toi dans la glace !

Du coup après j'arbore dans la rue un grand sourire conquérant malgré mes jambes qui me portent à peine et mon petit turban de traviole.

Ha ha ! Janis tu me fais marrer !

Moi, on m'a dit : " quand tu fais une machine, il faut mettre le linge sur l'envers. "

J'ai essayé... En vain ; je n'avais que des torchons et des serviettes...

j'envoie un mail à un ami avec - en pièce jointe - une photo
il télécharge
et là je me rends compte que j'ai oublié de flouter un nom
je lui dis
il me répond aussitôt : ah ! tu veux que je te la renvoie ?

Cette femme burinée, blonde, de mon quartier, largement mûre, mini-jupe et bottes en cuir, le cou rentré dans les épaules, ben elle arrête pas de se les remettre en place - ou des fois de se gratter les fesses à travers son manteau.

Janis a écrit:apervevant ma belle fifille

tu parles
je prends les paris
c'est le turban qui l'a émoustillé...

tss tss tss flatteur !
bon, j'y go

Entendu ce matin dans “ma” radio : “Reste à savoir comment il va laisser sa marque dans l’histoire”, énoncé le plus sérieusement du monde par quelconque journaliste à propos de Obama, premier président noir des Etats-Unis.
Ou comment parler pour ne rien dire, comment en jeter plein la vue avec un discours creux, comment prendre les auditeurs pour des cons.
Pas eu envie de savoir comment.
J’ai éteint la radio.

Surtout le mot "histoire" qui ne dit rien à la base.
Ou alors l'histoire, la matière, mais y a pas grand-chose à faire pour y entrer, quand on est président des Etats-Unis d’Amérique :-))))

Obao a laissé sa marque dans l'histoire c'est pourquoi Obama va falloir qu'il trouve un slogan pour se faire mousser

Easter(Island) a écrit:Entendu ce matin dans “ma” radio : “Reste à savoir comment il va laisser sa marque dans l’histoire”, énoncé le plus sérieusement du monde par quelconque journaliste à propos de Obama, premier président noir des Etats-Unis.
Ou comment parler pour ne rien dire, comment en jeter plein la vue avec un discours creux, comment prendre les auditeurs pour des cons.
Pas eu envie de savoir comment.
J’ai éteint la radio.

Propos et commentaires entendus à la radio ou à la télé sont souvent propres à déclencher des crises d'urticaire !

Je fais régulièrement entretenir mon jardin par un jardinier qui a propension à gonfler la note chaque année, surtout aux abords de Noël, pour un travail équivalent à ce qu'il fait d'habitude. Cette année, dans le souci d'alléger la facture, je lui demande de ne s'occuper que de la haie de cyprès. OK, m'a-t-il répondu. Ce qu'il fit.
Mais ô surprise ! Il m'a fait payer le double de ce que je paie d'habitude.
Vous trouvez ça normal ?

Les temps sont durs Iris et les cyprès de plus en plus pénibles à tailler !

Bonjour les enneigés !
Ici, c'est gastro à tous les étages ... je vous fais pas la bise :-(

Mon beau-père, qui ne parle pas français, est quand même venu à la messe de Noël... Alors que le prêtre parlait :

— Et une étoile apparut aux bergers...
— ... allemands ?
— Il faut garder la foi...
— ... de poulet ?

Et à la fin d'une longue lecture, d'un air sérieux :

— Baba nouël intelligence...

(le problème c'est que les accents ne passent pas à l’écrit) (mais bon :-))

Leçon de rentre-dedans séduction à l'usage des cougars :
Sur le parking d'un magasin aujourd'hui, deux hommes jeunes à la mine avenante se dirigent droit vers moi. L'un d'eux prononce un chantant : Bonjour !
Et ce disant, il s'élance vers moi pour me faire une bise. Mais en plein élan, conscient de m'avoir confondue avec je ne sais qui, il se ravise et se retrouve tout déséquilibré.
-Oh ! Pardon ! Désolé, dit-il
- Ben du coup, je le suis aussi ! répondis-je
Éclat de rire des deux quadragénaires (l'âge de mon fils :-))
Conséquence de ma répartie : j'ai eu droit à une bise gratos de chacun. Lol !

Un citoyen pas ordinaire croisé ce matin patient, assis devant des vents des rires et des risoires derrière son bure au toit levant, danse à toi le de bure, il danse, toile de travail scrutant la mouche ; l'un c'est que te dro-gay soldique envie trie ne, chôme pas trop : c'est pas l'moment de sa tante d'rire... ah, ah, ah !

ce matin, interpellation dans les règles par ma tendre moitié :
- choupette (oui c'est comme ça qu'il m'appelle même hors St valentin), il y a un film que tu voudrais qu'on regarde ce soir en particulier?
- ah oui, depuis le temps j'aimerais que tu me trouves Easter Island, j'avais adoré le livre, je suis curieuse d'en voir l'adaptation.
- ok, je m'en occupe pour ce soir, bonne journée mon coeur ! (qu'il est romantique, depuis le temps, j'ai compris que c'était sans arrière pensée...).

10h00, le téléphone sonne de manière agacée (si, ça s'entend dans le dring).
- choupette (c'est toujours moi, vous me suivez?), je n'ai pas trouvé ton film, tu es sure du titre?
- euh oui, naturellement, tu sais c'est avec di caprio? il est sur une Ile, là, le film issu du bouquin de Lehane que tu m'avais acheté?
- euh...
- merde quoi, fais un effort, je te file des idées et t'arrive même pas à me les trouver.
- ...
- ... alors?
- ok, je me renseigne, à ce soir !

10h15, nouveau coup de sonnette, un tantinet rageur.
- Steph (oui, le ton a changé, vous trouvez aussi?) ton film, c'est Shutter Island, je pouvais toujours chercher !
- c'est exactement ce que je t'ai dit, si tu m'écoutais aussi !

bref, je ne sais pas ce que (ou qui?) je vais voir ce soir, mais pas Easter (Island) en tous cas....