Ça s'est passé près de chez moi

ha-ha-ha-ha!
trop bon.

V.E? mais non non, ce n'est pas du tout un truc qui fait partie de nos vies,
la preuve. on arrête quand on veut. suffit de se déconnecter. :-)))

En fin d'après-midi, j'accompagnerai ma petite fille (cinq ans et quelques mois) au conservatoire. Après quelques bruyants exercices de rythme, percussions en tous genres et rires tonitruants entrecoupés de longs silences, toutes choses perçues derrière la porte, commencera l'initiation au... violoncelle. Pauvres pitchounes ! Non, je rigole, les gamins arrivent à sortir de très jolis sons, pour un début.

Derrière d'autres portes, au fond du couloir, je serai heureuse de reconnaître enfin, au milieu de quelques couacs douloureux, le concerto pour clarinette de Mozart. Et à l'autre bout du couloir, une trompette ma foi bien dégrossie nous servira du Sydney Bechet.
Et moi, pendant ce temps-là, j'attendrai dans un couloir glacial, sur un méchant banc de bois, que le temps passe.

Aujourd'hui, je vais passer le temps autrement qu'en traquant les canards.
J'emmène... devinez qui, devinez quoi ?
Je mettrai dans mon sac un petit livre à la couverture noire. Je l'ouvrirai, sous le nez d'une mamie collante qui ne demande qu'à me tenir la jambe en bavardant à tort et à travers. Elle en sera pour ses frais.

Et moi, je (re)lirai un polar en sonnets. Bonne idée, ce petit format ! Pratique !

J'emmène, j'amène... mince, j'ai oublié la règle. Faut que je révise.

igloo a écrit:ha-ha-ha-ha!
trop bon.

V.E? mais non non, ce n'est pas du tout un truc qui fait partie de nos vies,
la preuve. on arrête quand on veut. suffit de se déconnecter. :-)))

Non non, ce n'est pas addictif du tout ! :-)

décidément, VE deviendrait enVEhissant de nos vies hors VErtualité ?

Polgara, tu m'as fait rire, j'aime beaucoup l'agacement qui s'entend dans la sonnerie du téléphone !

Maintenant, et en tout bien tout honneur, je ne t'en voudrai pas de préférer la compagnie de Leonardo dans Shutter Island (même si... hum...) à celle de Easter (Island), qui n'est de toute façon qu'une île entre parenthèses...

Hier après-midi une bonne vingtaine de jeunes gens s'ébattaient ou lézardaient sur la plage entre Lesconil et Le Guivinec
Quelques filles se baignaient

Je reviens juste pour dire que la couverture n'est pas noire mais vert foncé.

Ha Ha ! Super, Polgara. ^^

Tizef a écrit:Hier après-midi une bonne vingtaine de jeunes gens s'ébattaient ou lézardaient sur la plage entre Lesconil et Le Guivinec
Quelques filles se baignaient

Ah, ces bretons, sont po frileux ; je comprends, je me suis déjà baigné sur une plage du Finistère au mois de mars.

Comment savoir si ce cheval n'était pas un bœuf décorné ?
Je ne sais dit le Cardinal, Benoit saura le révéler ...

argh!
je me souviens avec effroi du goût délicieux de l'araignée de cheval que je mangeais chez mes parents, avant de refuser tout net quand j'ai été suffisamment grande pour m'affranchir. j'ai la viande bêtement sentimentale...moi qui ne vais même pas la chasser! c'est lâchement humain...

En parlant d'araignée, je dois dire qu'en ce moment je n'achète plus de viande car les protéines nécessaires à mon apport alimentaire se trouvent à domicile ; effectivement, j'habite temporairement – pour l'entretenir – la maison à vendre de feu mon père, et je fais de chaque araignée se trouvant dans un coin mon repas quotidien. Cela n’a pas beaucoup de goût, mais en mastiquant bien on a un petit effet « truffe » pas désagréable…

mais qu'est ce qu'ils ont tous avec ces bestioles poilues, fourbes, vicieuses et liguées contre moi....

Je passe devant l'étal du marchand de fruits et légumes. Mon œil est attiré par une cagette emplie de bananes pourries. Au milieu du tas, une ardoise indiquant : " Bananes mûres".
Je poursuis mon chemin en me disant que je pourrais toujours l'écrire sur VE.
J'entre dans une boulangerie, et devant une file de clients, je claironne :
"Une baguette pas trop mûre, s'il vous plait".

Et des bananes pas trop cuites.
Amusant, Iris.

c'est drôle et mignon, Iris!

hum,
j'exagère à peine:


Ça s’est passé près de chez moi, mais ça peut aussi se passer près de chez toi.
Quand il faut aller au « super » marché, dans les graaaandes « surfaces »,
vraiment seulement quand il faut, on est bien obligé souvent.
Je ne parle pas de la torture du passage à la caisse, où on fait la queue interminablement (non sans avoir visé d’un bref coup d’œil la moins lente) parce que manque bol, on n’a pas pu pour une fois éviter l’heure, le jour de pointe, un jour où l’on avait pas envie de sortir en plus, et que sous les néons blêmes et criards on se sent un peu comme...comme.
En attendant de pouvoir rejoindre la voiture (ouf sauvé!), on s’échappe comme on peut, on imagine la vie des gens à partir de leur caddie, on brosse des portraits, tricote des histoires-minute pour passer le temps. Et si par chance vos voisins vous décochent un sourire, c’est Noël, on a envie de les embrasser presque, au milieu des grincements de chariots pas huilés.
« Salut, moi c’est Clostromée Jemesoigne et j’aime pas faire les courses. Toi non plus ? Voilà, je te rends ton sourire, on va s’impatienter ensemble, hein ? »
Tout ça pour se remettre du traumatisme d’avoir essayé de choisir d’urgence un shampoing, ou un savon douche. On nous prend vraiment pour des -biiip-, combien de millions de consommateurs déjà…?
Et tout à coup on rit sous cape, parce que franchement, il y a de quoi faire un sketch, alors on finit par se détendre.
Ils prennent soin de nous le matin pour des réveils en douceur, le soir pour se démêler la journée mais tout de même…
extrait de lin-tamère
pamplemousse-c’esslaoui
thé vert-onoucachetou
noix-onoudirien
pulpe de papaye-benvoyons
mirtille-sanblague…

merci Nicolas, chouette, je vais pouvoir m’énergiser dans les hauts plateaux de la Réunion!
me stimuler avec le rituel des cristaux roses de l’Himalaya,
me relaxer à l’huile essentielle d’ylang des Comores !
notez que ça vise plus le client féminin, parce que pour les gars on se foule moins : bois des tropiques, et débrouille toi avec ça ! Ah oui, et on peut savoir lequel de tropique, de bois ? Non, tais-toi et mousse.
Et là je repense à la lessive anti redéposition…
Coluche reviens, ils sont fous, tu n’as pas fini ton boulot!

La prochaine fois j’irai à la pharmacie, des fois que la nuxuriance soit plus rassurante.
Tous ces superlatifs optimistes, quel régal:
nirvanesque, prodigieuse, merveillance, on s’envolerait!
On s’égare, sait on jamais maintenant avec les nanotechnologies, quel loup infinitésimal peut entrer dans nos bergeries.

Enfin, c'est pas graaave...!

oh Igloo tellement juste ! j'ai bien ri !

"Non, tais toi et mousse". Excellent :-)

bien joué, igloo, bien aimé !

Easter : Les bananes sont mûres. Je répète : Les bananes sont mûres. :-)))
Igloo : Super ! Merci pour le sourire. La lessive antiredéposition m'a toujours fait beaucoup cogiter. Où donc allait se mettre la saleté ? Mystère.
Il y avait : ... (?) lave plus blanc que blanc.

ah la la, Iris, message crypté en plus !
(ça devient de plus en plus comique cette histoire, en tout cas c'est souverain pour mon humeur matinale).

suis contente si je vous ai fait sourire,
parce que:

la bananeu..., la bananeu...
ça voulait dire
on est heureueueux...
la bananeu..., la bananeu...
même s'il n'y en a qu'un jour sur deux...!

Ma sœur me raconte ça :

à Marseille elle voit de loin un gars qui, de profil, fait des drôles de gestes : il se met sur la pointe des pieds, puis descend très bas, se relève d'un coup, fait une grimace, agite les mains, se balance à droite, à gauche, fait mine de partir en courant et revient se planter là...
On le regarde bizarrement, on l'évite

elle s'approche et voit...
qu'il est devant la fenêtre fermée d'une crèche et fait des signes à son bébé !

Voilà qui me rappelle les yeux suspicieux de l'entourage un jour où un fil de la vierge s'était collé à mon visage et où j'essayais de m'en débarrasser !
Igloo, j'adore tais-toi et mousse !!! (entre autres !)

un fil de la vierge ???
c'est quoi ?

Janis a écrit:
un fil de la vierge ???
c'est quoi ?

Un cheveu d'ange mais chuuuut Joseph n'est peut-être pas loin :-)

oh gosh !

Janis et coline ! C'est rigolo ! J'imagine les scènes !

Ce matin, je me suis aventurée dans un quartier coupe-gorge de la ville la plus proche. Et j'en suis revenue entière. Je suis entrée dans des boutiques et y ai découvert tout ce qu'un touriste lambda se tue à caser dans ses bagages au cours d'un voyage là-bas. Un vieil arabe m'a accrochée par la manche, pour m'expliquer les dessous des conflits au Proche-Orient. Puis j'ai eu droit à un cours de cuisine : comment réussir un vrai couscous. Et enfin, il m'a indiqué les restaurants valables et m'a accompagnée jusqu'à la porte du meilleur. Il m'a remise "entre les mains" du gargotier avec force clins d’œil à icelui. Enfin bref, un vrai voyage éclair et authentique.
(Je n'ai pas mangé sur place, mais j'ai ramené la pitance à la maison).

Paroles d'une petite bouille de 8 ans, ça c'est passé chez moi.
"... ben moi, depuis toujours, je passe d'une maison à l'autre ; on me prend, m'emporte ailleurs, je ne reconnais personne, je passe à droite à gauche, comme une petite boule, tu sais dans les jeux où y'a une boule qui se cogne contre tous les bords, comment y s'appelle ce jeux ? "

d'autant plus triste que pas imaginé, Bertrand...

Il y a tant d'enfants qui vivent entre deux sacs de voyage !
Bertand-Môgendre, ton message me fait mal.

vrai que c'est duraille
nous aimons tant nos enfants !
nous avons du mal à imaginer, à savoir comment on peut souffrir ainsi, et pourtant parfois, se construire

Quand il a appris mon nom, qui est le même que celui d'un célèbre tueur en série, le gars que j'aime bien, dans ma librairie (timide et couperosé), fait mine de se protéger la tête des deux mains à chaque fois qu'il me voit !

Janis a écrit:
Quand il a appris mon nom, qui est le même que celui d'un célèbre tueur en série, le gars que j'aime bien, dans ma librairie (timide et couperosé), fait mine de se protéger la tête des deux mains à chaque fois qu'il me voit !

C'est un petit plaisantin, j'en suis sûr, car maintenant que je t'ai vue, je puis affirmer que tu ne ressembles pas du tout à Erzsébet Báthory, la comtesse sanglante.

Ce soir, 17 h 30, fin de journée, fin de semaine, toujours des moments d'entre-deux où je m'aperçois que je suis déconnectée, de quoi je ne sais pas mais en tout cas pas vraiment là.

J'entre dans un "tabac/presse" et attend mon tour devant la caisse.

"Bonjour
- Bonsoir. Un carnet de bus s'il vous plait"

Au moment où la vendeuse commence à fouiller dans son tiroir, je me rends compte de ce que je viens de dire.
"Heu... Un carnet de tickets de bus...
- J'avais compris" me répond-elle en souriant.

Ils ont changé les réverbères.
Le soir, le quartier baigne dans une sale lumière orange, et le matin, les tourterelles dont c'était le perchoir se cassent la gueule à l'atterrissage par manque d'habitude.

^^

Et les chiens, ils pissent où les chiens déboussolés ?
Se demandait-elle en regardant le bout de ses chaussures sur lesquelles venaient déjà s'écraser les oiseaux affolés.

Quand mes aînés étaient petits, ils adoraient écouter à la radio feue la météo marine.
Et je me demandais bien pourquoi ils attendaient ce rendez-vous !
Ils me disaient : mais comment ils font ? comment ils font pour savoir ?

Jusqu'au jour où ils prolongèrent la question : comment ils font pour savoir comment tu seras demain ?
Et là, je me suis mise à écouter différemment, et j'ai enfin compris :

la mer sera calme
mer belle
mer grosse
mer agitée
mer forte
...

Excellent, Janis ! ah ! les petits diables !

heureusement qu'elle ne peut pas être amère la mer (mère) !