Réponses aux commentaires "Prose"

Plotine a écrit:Je suis d'un temps qui n'existe plus, d'un temps béni où les parents surveillaient leur langage devant les enfants - et pas seulement - où les enfants n'avaient pas accès à certaines lectures ou émissions de télé, choquantes - où ils restaient innocents très longtemps, sauf accident.
Et pour ceux-là, c'est tout simplement une énorme chance, comme d'être nés dans un milieu cultivé et cela va souvent ensemble d'ailleurs.
Il n'y a pas de pulsions. C'est une invention des psys. Certes, j'étais amoureuse de mon père et je veux bien croire au complexe d'Oedipe - même si Oedipe est mal choisi mais c'est une autre histoire - mais cette admiration pour mon père n'avait rien de sexuel. Je suis désolée. La meilleure preuve est que jai pris beaucoup de recul vis-à-vis de lui quand j'ai compris la notion de "sexe".
L'enfance ne mérite d'être vécue que si elle est complètement déconnectée du sexe sinon ce n'est pas une enfance.
D'ailleurs "dusha" a parlé ailleurs, sauf erreur de ma part, d'avoir vécu une enfance dure. C'est donc de son expérience personnelle qu'elle parle, ce qui vaut bien la mienne, mais pas plus !
Cela dit son texte est très beau.

MDR! Ou tu es la reine de la provoc', ou tu occultes grave!
Plotine, du haut de son statut impérial, jetant à bas un édifice de savoir qui part de Freud et Jung, pour aboutir à Lacan et ses divers épigones, serpentant, entre divers méandres, par Palo Alto et Birmingham, par simple décret, que dis-je, sur un mot, que je ne peux résister au plaisir de mettre en exergue, en attendant de le graver en lettres d'or:

Il n'y a pas de pulsions. C'est une invention des psys.
Dixit Plotina anno MMIX

Plotine, si tu n'existais pas, il faudrait t'inventer.

Moi aussi, j'ai veillé avec grand soin à ce que mes rejetons utilissassent un vocabulaire choisi et approprié: l'un s'écriait-il, fou de rage contre son frère, "espèce d'enculé" que nous le reprenions immédiatement: si tu veux faire référence à Sade, enfant, veuille user du terme "bougre", sinon, sodomite, ou giton le fera très bien. Veuille donc répéter, je te prie: tu n'es qu'un sodomite. Tu peux l'agrémenter, s'il t'agrée, du feston que tu proposais: tu n'es qu'un sodomite, espèce d'enculé: là, et dans cette acception, il prendra tout son sens.
Je me souviens encore de la fois où le petit dernier fut privé de hardcore pour avoir dit "je m'en bats les couilles" alors que nous lui avions longuement exposé que l'on dit "je m'en secoue les génitoires".
Je déplore donc avec toi le glissement sémantique qui tue la pensée, et fait passer d'un "aie commerce charnel avec ta génitrice" au trivial "nique ta mère".
In memoriam linguae,
Aaaaamen

Hors sujet.

Plotine a écrit:Hors sujet.

C'est vrai; nous étions sur l'innocence enfantine, ce merveilleux âge d'or où l'on n'arrache pas les élytres des hannetons, ou l'on ne consume pas les grillons à la braise d'une cigarette, qu'on ne fume d'ailleurs pas, même hors de chiottes, où l'on ne se moque pas des petits boiteux, ou binoclards, ou du curé, ou des bonnes soeurs, où l'on ne joue pas à touche-pipi, ni au docteur, où l'on ne se cache pas dans le placard pour voir tatie Lucie qui change de culotte, ni tonton Fernand qui rentre son zizi dans la zigounette de tatie Zelma même que tatie Zelma c'est la femme de tonton Georges, où l'on ne regarde pas par les trous de serrure... quand même, elle me manque, cette innocence...

on pique des crânes dans la fosse commune parce que il sont mieux au chaud dans une cabane que dans un trou dégueulasse rempli d'os tout nus, mêmes pas habillés.

En plein hiver, On suspend par les cheveux ses poupées toutes nues, en grappes, aux volets de sa chambre parce qu'elles ont fait une grosse bêtise !

Aargghhh ... les psychopates en culottes courtes :-))

Nous avons un gros paquet de gosses qui ont été maltraités là ! En particulier le dernier qui accroche ses poupées toutes nues aux volets de sa chambre.
Cela dit, c'est votre problème. Il serait temps de consulter, surtout Silene. Quant à pandaworks, ton père était fossoyeur ? Je suppose que ça doit marquer !

C'est peut-être lui qui a enterré le tien, va savoir... ;-)

Je vais aggraver mon cas, je vais publier une petite bluette !

Je suis un peu déçu; c'est propret, gentillet, campagnard -encore que je tique un peu sur l'érable et le charme rangés dans les arbustes: c'est au Sahel? Et dans ce cas, pourquoi les sabots? Si sabot ya, eau ya aussi: donc arbrrre très grrrand magnifique. Je m'égare, c'est la faute à Kountiss Sigour.
Personnellement, je ne trouve pas mon compte dans ce genre de choses; rien de saillant, un souvenir d'enfance qui doit avoir grand prix pour celle qui l'a conservé, mais qu'elle ne m'a pas transmis, en tout cas pas l'intensité de la bouffée de joie.

C'est exactement ce que j'ai annoncé plus haut ! Lol !
Tu ne connais pas la campagne, bien sûr que le charme et l'érable font partie des haies campagnardes, si on les taille ils ne deviennent jamais de grands arbres, c'est tout ! Surtout que des érables, il y en a mille espèces !
Et qu'est-ce que les sabots ont à voir avec de l'eau ?
Vous savez quoi, je vais vous organiser un stage de survie dans ma campagne ça vous fera le plus grand bien.
Et bien sûr que je n'espérais pas faire partager une bouffée de joie grâce à une paire de sabots à un individu qui a passé son enfance à jouir en arrachant les ailes des mouches !
Nous n'avons pas les mêmes valeurs, Mossieur !

Plotine a écrit:Nous avons un gros paquet de gosses qui ont été maltraités là ! En particulier le dernier qui accroche ses poupées toutes nues aux volets de sa chambre.

Non, non Plotine, je te rassure, pas maltraitée du tout l'enfant que je fus ! Trop choyée peut-être, trop bercée sous la couette et rêvant d'un cadre plus sévère, d'un climat plus vivifiant mais j'ai fort bien survécu jusque là et n'ai fait subir aucun sévice similaire à mes enfants, je le jure!
De l'intérêt de vivre ses fantasmes d'une manière ou d'une autre, au moment où ils vous chatouillent ;-)

Plotine a écrit:Et qu'est-ce que les sabots ont à voir avec de l'eau ?
Vous savez quoi, je vais vous organiser un stage de survie dans ma campagne ça vous fera le plus grand bien.
Et bien sûr que je n'espérais pas faire partager une bouffée de joie grâce à une paire de sabots à un individu qui a passé son enfance à jouir en arrachant les ailes des mouches !
Nous n'avons pas les mêmes valeurs, Mossieur !

Les sabots n'ont peut-être rien à voir avec l'eau, mais avec la boue et la glaise, si, et elles demandent de l'eau, elles.
Je n'ai jamais revendiqué l'arrachage de quoi que ce soit, que je citais, entre autres, en contre-exemple de la prétendue innocence enfantine putative.
Et je ne dis pas que je ne suis pas sensible au parfum du texte, je dis qu'il ne m'a pas fait sentir la bouffée de joie.

Bérurier, dans San-Antonio,raconte une grande joie de son enfance plouqueuse (Normandie profonde, comme dans Maupassant) : il arrachait les ailes des mouches et se mettait les bestioles sur le bout du gland pour que, de leurs petites papattes affolées, elles l'excitassent et lui délivrassent des sensations fortes. J'ai toujours trouvé ce divertissement d'un raffinement extrême, proche de la décadence, pour un petit paysan, mais n'ai pas pour autant pensé la chose invraisemblable tant il me paraît vrai que l'homme et la femme soient des machines à plaisir.

A part ça, je remercie mes derniers lecteurs et commentateurs de Rotondités. sissi empiror, bientôt tou ikri latilir dans lispace i tou issplik li proublimes tiknik pour raboutir en apisantour tri tri chié.

Quel poète ce Bérurier...

socque a écrit:Bérurier, dans San-Antonio,raconte une grande joie de son enfance plouqueuse (Normandie profonde, comme dans Maupassant) : il arrachait les ailes des mouches et se mettait les bestioles sur le bout du gland pour que, de leurs petites papattes affolées, elles l'excitassent et lui délivrassent des sensations fortes. J'ai toujours trouvé ce divertissement d'un raffinement extrême, proche de la décadence, pour un petit paysan, mais n'ai pas pour autant pensé la chose invraisemblable tant il me paraît vrai que l'homme et la femme soient des machines à plaisir.

Les petites prébubères qui avaient l'honneur et l'avantage d'être remarquées, dans leur rizière fangeuse, par un émissaire de la Cour Impériale, qui les tirait de l'existence de bêtes de somme dont elles commençaient à peine à savourer les joies, apprenaient, pour les plus douées, un divertissement qui, convenablement exécuté, pouvait les propulser aux plus hauts sommets: de leurs cils battant en vol de colibri, elles effleuraient la verge du commanditaire, généralement mandarin chenu et difficile à émouvoir. C'était les "Cent ailes de papillons". Certains mandarins grincheux faisaient empaler les pauvrettes, prétendant que les pleurs et l'agitation fébrile de leurs paupières accomplissaient des miracles, très supérieurs aux effets du ginseng: il y aura toujours des esprits chagrins.

Je vais vous faire partager une de mes petites aventures, montrant à vous prouver, si tant est que la démonstration incluse ci-dessous ait quoi que ce soit à prouver...
Je me souviens de mes dix ans, en vacances chez ma grand-mère, j'avais demandé à Sébastien, futur rugbyman blond aux allures de Rémy Martin, de m'aider au bizutage de ma cousine.
J'avais dessiné les grandes lignes du projet dans ma tête. Je démarrai une nouvelle carrière, laissant tomber la bibliothèque rose, pour m'attaquer à des sujets plus difficiles. Pour la déshabiller, il me fallait de l'aide et lui avec ses petits bras déjà très musclés, il serait la copie parfaite du second couteau efficace. Le plan A prévoyait une nudité complète de ma cousine,
une badine pour la faire courir plus vite sur le tas de fumier. Le chien nous suivrait, ce brave Berger allemand, dont je ne me souviens plus le nom, mais qui a été sacrifié des mois plus tard sur l'autel de l'euthanasie, parce qu'il avait agressé quelques moutons.
Il faut reconnaître aussi que je l'avais longuement préparé, en tant que coach, à ce genre d'exercise.
Souvent, il revenait avec les dents du fond, baignées de sang, la bave aux lèvres.
- T'es un bon chien, que je lui disais, et je le caressais sous le cou, en le serrant très fort contre moi.
Après, il allait boire un coup dans sa gamelle et me regardait langoureusement. Merci patron !
Et le plan A se poursuivait par une mise en situation, plus complexe et plus dangereuse. Car j'avais déjà le souci du détail. Nous enterrerions ma cousine dans le tas de fumier, la tête dépassant, avec juste ce qu'il faut pour pouvoir respirer. Le clou du spectacle , magie oblige, nous irions chercher un seau dans l'étable, encore tout humide de la dernière traite des vaches, et nous lui mettrions sur la tête.
Malheureusement le plan A n'a jamais pu fonctionner. Le voisin s'est débiné au dernier moment, quand je lui ai demandé d'enfouir le corps vivant.
En revanche, le plan B a très fonctionné. Ma cousine et ses parents m'ont poursuivi longtemps de leur haine. Et je ne comprends toujours pas pourquoi.

Petit salopard. De la graine de gibet, voilà ce que tu étais !

The mec bidon a écrit:Et cette histoire n'est bien entendu pas réelle ! S'il m'est déjà arrivé de me faire agressouiller ( et d'y laisser mon incisive droite :-( ), ça n'a jamais été aussi violent. Là, c'est vrai que tomber sur dix tarés comme ça, le mec n'a pas eu de chance, mais ce sont des choses qui arrivent quand on se balade dans les rues seul la nuit.

Vouaye.. par chez nous, c'est plutôt les exhibitionnistes qui viennent courir devant toi pour que tu les voies se masturber. Vomitif.
Bon, j'attends la suite de ton histoire.

Lol: je plussoie Plotine. =)

Chako Noir a écrit:Vouaye.. par chez nous, c'est plutôt les exhibitionnistes qui viennent courir devant toi pour que tu les voies se masturber. Vomitif.

Ouaip, y en a longtemps eu un qui traînait dans le parking au boulot. En général, toujours à l'heure où je reprenais ma bagnole. Si tu l'approchais, il fichait le camp pour meix revenir, la main fébrile. j'ai un peu honte mais ça m'est arrivé plusieurs fois de rire sous cape.

En général, on a plus souvent envie de les frapper, mais bon, sait-on jamais.. On s'abstient..

En général, toujours à l'heure où je reprenais ma bagnole.

Ça devait être un amoureux transi qui avait un petit coup de cœur pour toi :D.

En général, on a plus souvent envie de les frapper, mais bon, sait-on jamais.. On s'abstient..

Si tu as peur de te prendre un "coup de jus", suffit de leur lancer des cailloux :-)

The mec bidon a écrit:

En général, toujours à l'heure où je reprenais ma bagnole.

Ça devait être un amoureux transi qui avait un petit coup de cœur pour toi :D.

Ha zut alors... :-)

Sahkti a écrit:ça m'est arrivé plusieurs fois de rire sous cape.

Ah bon, c'est toi qui avais la cape? Je comprends plus, c'était toi, alors, qui t'exhibais? Ou alors tu étais sous la cape? Et pour faire quoi? cela prête à confusion? Cette histoire me semble décidément plus que bizarre. Malsaine même.

Un tapis vert pour les petites framboises de Sahkti parce franchement " l'embryon erre " mériterait de passer au stade adulte.

En remontant l'allée des " framboises " je suis tombée sur un texte de Lol, j'ai vu la " cousine dans le fumier ".
Je pose mon panier, je fouille dans la poche de ma jupe, je sors mon lance pierre, je suis trop jeune pour être armée, mais le coeur y est...Bon, planque-toi j'arme la bête avec un gros caillou trouvé à mes pieds.

Alors toi tu vas avoir de gros problème Ba !
Le cœur y est qu'on doit écrire ;-))))))

à Sonia sur Atelier

Je vais laisser reposer quelque temps cette daube, parce qu'à vouloir en écrire à tout prix, on n'écrit que des cagades.
Pour vos Ecrits, oui, c'est lourdingue, mais j'oscille fréquemment entre des préciosités délicates et des lourdeurs de pachyderme, c'est ainsi. Il n'y a guère que la relecture différée qui me fasse prendre conscience d'énormités triviales, là, je suis tout à la joie de me lire dans likran.

Ba a écrit:En remontant l'allée des " framboises " je suis tombée sur un texte de Lol, j'ai vu la " cousine dans le fumier ".
Je pose mon panier, je fouille dans la poche de ma jupe, je sors mon lance pierre, je suis trop jeune pour être armée, mais le coeur y est...Bon, planque-toi j'arme la bête avec un gros caillou trouvé à mes pieds.

Putain, heureusement qu'il a pensé à mettre un seau sur la tête de la cousine, sinon tu lui crevais un oeil! Ça va pas non, qu'est-ce qu'elle t'avait fait d'abord?

Peter Pan a écrit:

Ba a écrit:En remontant l'allée des " framboises " je suis tombée sur un texte de Lol, j'ai vu la " cousine dans le fumier ".
Je pose mon panier, je fouille dans la poche de ma jupe, je sors mon lance pierre, je suis trop jeune pour être armée, mais le coeur y est...Bon, planque-toi j'arme la bête avec un gros caillou trouvé à mes pieds.

Alors toi tu vas avoir de gros problème Ba !
Le cœur y est qu'on doit écrire ;-))))))

Il est moqueur, ce Peter...

Peter Pan a écrit:Le cœur y est qu'on doit écrire ;-))))))

tsssst !!

silene82 a écrit:

Sahkti a écrit:ça m'est arrivé plusieurs fois de rire sous cape.

Ah bon, c'est toi qui avais la cape? Je comprends plus, c'était toi, alors, qui t'exhibais? Ou alors tu étais sous la cape? Et pour faire quoi? cela prête à confusion? Cette histoire me semble décidément plus que bizarre. Malsaine même.

trop compliqué à expliqué, trop long et puis après tout, on s'en fiche bien en fait :-)

C'est pas la cousine que je vise, c'est le cousin qui veut l'embêter, d'ailleurs c'est fait il a pris la pierre droit sur la joue.
Na, et tant pis pour le keur...

Ba a écrit:C'est pas la cousine que je vise, c'est le cousin qui veut l'embêter, d'ailleurs c'est fait il a pris la pierre droit sur la joue.
Na, et tant pis pour le keur...

Ben il jouait, non?
looks like my kind of humour is not frankly appreciated; wonder why...

"Pardon pour les fautes d'orthographes"

C'est du second degré je suppose...lol ! En tout cas c'est bien sympa de demander "pardon" pour les fautes d'orthographe de la part de quelqu'un qui hait les livres !
Au point où tu en es qu'est-ce que tu en as à foutre des fautes d'orthographe !
J'ai ri en lisant ce texte.
Ça me rappelle un bouquin : "les coups", mais je crois que j'en ai déjà parlé. J'aime assez les gens qui se révoltent contre une certaine façon de penser. Pour reprendre une expression du héros "des coups", tu as raison : la littérature, "c'est con comme la lune".

" Second degré, second degré, j'ai pas la gueule du second degré moi, j'serais plutôt rez-de-chaussée côté cave ! "
En attendant il ne recommencera plus parce que le chien allemand lui a mangé le reste de la figure, forcément le goût du sang.
bien fait

silene82 a écrit:
Pour les illustres que tu cites, c'est le temps qui leur a rendu justice; s'il m'en souvient bien (tellement flemmard qu'il vérifie même pas...) Nineteen pouet pouet date de 48, et n' eut qu'un accueil mitigé au début. Il faut quand même relever que c'est plus une allégorie qui raisonne en principes de gouvernement, dans la lignée, à mon sens du Prince, que de SF telle que je la conçois: je ne vois pas d'autre raison à sa pérennité, toute projection factuelle se trouvant nécessairement très vite obsolète.

Oui, c'est le temps qui a rendu justice à ces grands ouvrages de SF, et alors ? (Nineteen Eighty-four, selon moi, est d'ailleurs préférable à Brave New World, empêtré, je trouve, dans des considérations moralistes qui affaiblissent le propos ; mais bref.) Pour le bouquin d'Orwell, on peut certes parler de fable et d'allégorie, il n'en demeure pas moins qu'il décrit en 1948 une société dystopienne de 1984, pourvue de possibilités technologiques avancées (surtout en matière de police politique), et qu'à ce titre il entre en plein dans la catégorie SF. Idem pour Brave New World. Le fait que ces deux livres soient riches d'un sub-texte, et disent autre chose sur le fond que l'histoire racontée, n'y change rien : c'est de la science-fiction de qualité.
On ne dit pas des pièces de Shakespeare qu'elles ne sont pas du théâtre parce qu'elles sont excellentes et parlent, par-delà les siècles, à la psyché humaine !

Il me semble d'ailleurs (mais je ne connais pas suffisamment le genre pour en être sûre) que ce phénomène ne s'applique pas aux romans policiers, et qu'on ne dénie pas aux grands classiques policiers (Sherlock Holmes, disons) leur appartenance à, oui, un genre littéraire donné. De même pour le fantastique : on ne prétend pas que Le horla ne soit pas une nouvelle fantastique...
Qu'y a-t-il donc dans la science-fiction qui gêne les intellectuels ?

socque a écrit: Le fait que ces deux livres soient riches d'un sub-texte, et disent autre chose sur le fond que l'histoire racontée, n'y change rien : c'est de la science-fiction de qualité.
On ne dit pas des pièces de Shakespeare qu'elles ne sont pas du théâtre parce qu'elles sont excellentes et parlent, par-delà les siècles, à la psyché humaine !
Qu'y a-t-il donc dans la science-fiction qui gêne les intellectuels ?

Mais rien, Vôtre Grâce, rien du tout...
Pourquoi es-tu si chatouilleuse sur le thème? Personnellement, la SF m'a toujours gonflé, tu me diras que je n'ai du lire que des merdes, c'est probable, mais de toutes façons je ne vais pas me forcer à lire un truc qui ne m'intéresse pas. D'autant que l'objet de la SF, cette espèce de prospective ...on dirait que ça serait comme...que les gens ils seraient comme...que les machines...gnagnagna, ne m'a pas pas l'air de prendre en compte -bon, là, je dis n'importe quoi, parce que je n'en sais foutre rien- l'inertie fabuleuse des systèmes humains -ils mettent des burqas dans les stations orbitales, les auteurs? Parce qu'il y en aura...-et les données psychosociales de l'espèce humaine, toujours bien gouvernée, sur nombre de points, par son cerveau reptilien. Si ce n'était le cas, d'ailleurs, notre petit Nicolas ne serait pas sur le trône.
Au fait, pourkoi ti ripon juste sur ci ki taranj, sounia? Ti maline toi...

Je suis d'accord, et d'ailleurs c'est ce que dit la bonne science-fiction : l'homme reste l'homme. L'objet des histoires de SF est souvent, grâce à un environnement taillé sur mesure, d'épingler un travers humain ou sociétal qui préoccupe l'auteur. C'est exactement le cas dans Nineteen Eighty-four.

Ne pas aimer la science-fiction en général est parfaitement ton droit ! Ce n'est pas du tout cela qui me dérange, c'est le fait de décider a priori que la SF ne comporte pas de bons ouvrages ; s'il y en a un, c'est pas de la science-fiction. Pourquoi ? Ben, parce que la science-fiction c'est nul, pardine ! Il s'agit d'un raisonnement circulaire, et cela m'énerve pour deux raisons :
1) Moi, j'aime la SF ;
2) Ce genre me paraît le seul à devoir subir ce rejet, le seul à qui on refuse de comprendre de bons ouvrages de littérature.
Et je me demande bien pourquoi...

Or, je crois percevoir cette tendance chez toi quand tu extrais, en quelque sorte, le bouquin d'Orwell de son domaine, l'étiquette "fable", "allégorie" ou je ne sais trop quoi, ce qui t'évite de reconnaître que la bonne SF, ça existe... Alour tri tri koulir Kountiss Sigour si tou itais là tou n'ourais dija plou ti coucougnettes.

A Sahkti à propos de son commentaire sur "carnet d'adresses"

Pour ce qui est du traitement réservé à cette idée, légère mais plaisante, je suis mitigée. J'ai par moments trouvé le trait forcé, avec une insistance trop forte pour interpeller le lecteur, être sûr qu'il a bien tout compris. Si au début, ça peut passer pour de l'humour, ensuite ça devient lassant et les épisodes Corinne ne font plus sourire (enfin plus moi).
les épisodes Corinne ne sont pas là pour faire rire : ils sont dramatiques, autant pour elle que pour la narratrice !
Sans compter que les adresses temporaires, genre maison de repos ou hôpital, ce serait bien plus simple de les copier sur un bout de papier puisqu'elles ont une durée de vie limitée. La crédibilité du truc et/ou la subtilité de la narratrice en prennent un coup. La plus gourde des deux n'est pas celle qu'on croit.
Alors là tu touches un point sensible qui fout tout le récit en l'air ! En effet, si la narratrice est une maniaque obsédée au point de penser à la bonne tenue de son carnet avant de penser à son amie, il y a fort à parier qu'elle n'aurait pas inscrit une adresse temporaire ! Vous êtes chiants de décortiquer les textes comme ça, chère ami,, rien ne vous échappe !
Amusant donc mais sans plus avec un traitement qui me semble un brin léger. Encore une moquerie de quelqu'un sur un forum ou bien ? :-)
Non ça c'est extrait de ma vraie vie, de mon carnet, dans lequel je trouve des épisodes de la vie d'une de mes amies à toutes les pages.

silene82 a écrit:à Sonia sur Atelier

Je vais laisser reposer quelque temps

Ouf ! Je vais pouvoir me remettre à niveau, c'est plus de mon âge ces courses effrénées dans le sillage d'un auteur !