Réponses aux commentaires "Prose"

dusha a écrit:

Plotine a écrit:Pas du tout intéressée par cette histoire de lapin... Je les aime pourtant, dans mon assiette et même en liberté. Dusha

D'un autre côté, ce n'est pas vraiment l'histoire d'un lapin...

Il occupe quand même beaucoup de place !

Parce que tu t'es laissé distraire par le lapin sans comprendre la trame véritable de l'oeuvre qui, je l'avoue, n'est pas à la portée de la première venue.

Ah, évidemment... "l'oeuvre" !

Plotine
Houla ! Le plus dur reste à faire, je me demande comment tu vas te tirer de tout ça !

T'en fais pas, il me reste un autobus à impérial !

dusha"Il s’était marié avec sa femme. "
Ah, que le hasard fait bien les choses !

Pour ce qui est "d'être marié avec sa femme", c'est un bel exemple d'humour tautologique (je brique une chaire de tautologie au Collège de France).

moi je viens ici pour
apprendre à lire ( j'ai toujours lu comme une boulimique, c'est à dire sans subtilité, ni distance )
apprendre à écrire
de temps en temps comme aujourd'hui, taper la discut

sachant mieux lire peut-être écrire, cerner mieux à quoi je pense, ce que je crois, ce que j'aime, alors peut-être saurai-je aider d'autres à accoucher...

A Silène :

Ce qui est dommage, chère Plotine, c'est qu'avec des histoires tout à fait exploitables, tu ne cherches pas davantage à régaler tes lecteurs, alors que tu en as les ressources. Je ne sais que penser, as-tu l'impression de voler du temps à autre chose ? Un petit peu plus resserré, sans certaines digressions qui alourdissent, avec un peu plus de punch et d'humour grinçant, ce serait excellent. Hélas ! Car tu es sourde...

Pour moi c'est grinçant. En faire davantage serait prendre mon lecteur pour un balourd à qui il faut tout souligner en rouge. Je préfère rester dans le mi-figue-mi-raisin. J'aime bien. Tant pis pour ceux qui ne comprennent pas ou qui ne goûtent pas ce second degré.

dusha a écrit:Ah, évidemment... "l'oeuvre" !

Eh oui ! Ne perds pas espoir. Toi aussi, un jour, peut-être...

Rebecca
A la semaine prochaine. J'adore les feuilletons.

J'espère ne pas vous décevoir cher lectrice : est-ce que vous auriez la gentillesse de me coller une petite contrainte pour corser le jeu ?

silene82
Je ne sais que dire ; il y a des notations vives et fines, bien croquées, mais le texte me semble lent, peut-être à dessein.

Je sais à vélo, on ne va pas bien vite…

J'inclinerai à penser que c'est un paravent, et qu'il va prendre son véritable rythme ensuite.
En tout cas, pour paraphraser Plotine, bon courage !

Du courage il en faut. De l'humour aussi ! A ton avis Silene82, est-ce que je dois faire intervenir un super héros ? Ou bien le mec lit "Au dessous du Volcan" et se découvre une passion pour l'alcool ? Sa femme tu la vois comment ? Est-ce qu'elle va se barrer avec un employé de banque ? Je suis angoissé par toutes ces questions sans réponse et je me demande, en effet, comment je vais m'en sortir. Mais j'ai une idée de chute. Et pour une chute, c'est une chute, vous verrez.

(je brique une chaire de tautologie au Collège de France).

Je brigue évidemment, je ne suis pas technicien de surface au Collège de France !

je viens aussi pour avoir des nouvelles de Ba et de sa voisine de palier au cimetière d'à côté, pour voir le train de Panda faire tchou-tchou, pour lire les dernières blagues graveleuses de Peter pan, pour entendre la langue de Silène, pour croiser Easter au large d'iles ancestrales ou nouvellement surgies, pour rire avec les filles dans nos exercices poétiques à tiroirs surprises Arielle Dusha Pili Halicante ....pour polémiquer avec Plotine,
pour écouter la voix d'Hélian, pour débusquer Croisic de derrière son rideau, pour avoir l'avis de Grieg concernant un auteur que je m'apprête à découvrir,pour saluer notre veilleur de nuit Boc ,et parfois Chako , pour avoir des nouvelles du Canada avec Lucy et des cocotiers avec Mentor, pour contredire systématiquement Ubikmagic, j'arrête là des raisons de venir, j'en ai à la pelle.
Si j'étais raisonnable, je chercherai plutôt des raisons de ne pas venir.

une contrainte ?
j'ai déjà collé des baffes mais des contraintes jamais...baptême...
là comme ça je sais pas je suis plus que lente comme fille moi ...association d'idées: une étreinte qui suscite beaucoup de craintes...

Plotine a écrit:Pour moi c'est grinçant. En faire davantage serait prendre mon lecteur pour un balourd à qui il faut tout souligner en rouge. Je préfère rester dans le mi-figue-mi-raisin. J'aime bien. Tant pis pour ceux qui ne comprennent pas ou qui ne goûtent pas ce second degré.

Donc ton personnage qui ne se jette pas par la fenêtre avec son lapin dans les bras pour ne pas faire de mal à la petite bête, on est bien d'accord, c'est de l'humour ? C'est comme mon type qui s'est marié avec sa femme ? Je te soutiens de tout cœur, c'est terrible d'être incompris(e). Mais je sens qu'on va finir par se comprendre. Je vais relire ton texte, je ne l'ai pas assez envisagé du point de vue de l'humour je crois.

Ah erreur fatale ! Ne pas envisager Plotine sous l'angle de l'humour!!!!

Rebecca a écrit:une contrainte ?
j'ai déjà collé des baffes mais des contraintes jamais...baptême...
là comme ça je sais pas je suis plus que lente comme fille moi ...association d'idées: une étreinte qui suscite beaucoup de craintes...

Un viol ? C'était vraiment pas prévu mais je vais me débrouiller pour te faire plaisir.

Rebecca a écrit:Ah erreur fatale ! Ne pas envisager Plotine sous l'angle de l'humour!!!!

C'est la dernière fois, promis. Mais comme je constate qu'il y a peu de gens qui envisagent mes textes sous l'angle de l'humour, je me suis dis que…non rien finalement. continuons comme ça !

Narbah a écrit:Donc ton personnage qui ne se jette pas par la fenêtre avec son lapin dans les bras pour ne pas faire de mal à la petite bête, on est bien d'accord, c'est de l'humour ? C'est comme mon type qui s'est marié avec sa femme ? Je te soutiens de tout cœur, c'est terrible d'être incompris(e). Mais je sens qu'on va finir par se comprendre. Je vais relire ton texte, je ne l'ai pas assez envisagé du point de vue de l'humour je crois.

Ben quand même... je ne me vois pas écrire un truc pareil au premier degré. Ça serait d'une cucuterie inimaginable.
En fait, j'ai pensé à ce texte à cause de la pauvre fille qui a été tuée par une orque, ces petites bêbettes si gentilles soi-disant. Peut-être qu'elle faisait ce boulot par vocation, parce que, depuis toute gosse, elle avait bavé devant Flipper le dauphin et autres âneries.
Pour ton texte je te disais "bon courage" parce que les gens heureux n'ont pas d'histoire, en principe, et quand on a gagné au loto on est forcément heureux, non ? Mais je te fais confiance pour la suite.

Les Dictyoptères : Narbah c'est une idée...Contrainte : écrire la fin!!! J'éprouve effectivement un peu d'affection pour le collectionneur dans ce sens où ne sommes nous pas tous prompts à juger et à vouloir parfois jouer les super héros? Le fantasme de jouer à Dieu et de rectifier "les erreurs" de la nature? Quant à la fin de cette "brave" comptable de Marie (je vous rassure, je n'ai rien contre les comptables ;-), vous pouvez envisager ce que vous voulez
et j'adore que vous polémiquiez sur ce texte

A propos de L'harmonie des corps :

Un grand merci à Easter pour sa lecture attentive ! Les compliments me vont droit au cœur, tandis que les réticences et les corrections m'aident beaucoup ! Il fallait du courage pour relire l'ensemble de ce texte, merci.

Ben quand même... je ne me vois pas écrire un truc pareil au premier degré. Ça serait d'une cucuterie inimaginable. (…)
Pour ton texte je te disais "bon courage" parce que les gens heureux n'ont pas d'histoire, en principe, et quand on a gagné au loto on est forcément heureux, non ? Mais je te fais confiance pour la suite.

Chère Plotine :
On peut tout imaginer !
Avec ta réflexion sur le loto, je sens que ton sens de "l'humour paradoxal" te fais déjà entrevoir quelque chose… ah, ah, ah !

Même impression que Silene, qu'on s'étale un peu beaucoup de façon
délibérée... Pas totalement convaincue pour le moment, ça manque de
rythme et je ressens une certaine lourdeur (volontaire, là encore ?)
dans l'expression. Sans compter que ce que tu nous promets pour la
suite m'a l'air casse-margoulette au possible. Mais je viendrai voir.

Tu sais, l'usine c'est lourd et lent. Mais je vois bien qu'il y a une grande difficulté à faire passer l'humour…je vais en "faire un peu plus3 à l'avenir. Bon, je ne vais quand même pas mettre des Smiley dans mon texte ?
Le prochain coup, j'essaye de vous faire rire d'accord ?

Peter Pan a écrit:Merci pour l'info ubik, je continuerai à te lire sans prêter de mauvaises intentions à Franz dans ce cas...

Je disais ça parce que justement dans « Ça » j'ai le souvenir de deux copains qui se tirent mutuellement sur la nouille ou un truc du même acabit voire pire (faudrait que je le relise pour plus de précisions !). Je me suis demandé si t'allais pas dans la même direction du coup...

Coucou, me revoilà...

Tu peux prêter de mauvaises intentions à Franz. Mais pas à l'endroit ( ou plutôt à l'envers ) de son ami Wolfgang. Il va faire pire que tirer la nouille, cependant pas avec lui...

Wait and see...

Ubik.

Plotine a écrit:Eh oui ! Ne perds pas espoir. Toi aussi, un jour, peut-être...

Merci Plotine ! C'est un bel encouragement. Ce soir, je t'aime ! MDR !

Narbah a écrit:Pour ce qui est "d'être marié avec sa femme", c'est un bel exemple d'humour tautologique (je brique une chaire de tautologie au Collège de France).

Je voterai pour toi ! *rire*

Narbah a écrit:Mais mon sujet c'est : comment faire pour que les membres de ce forum parviennent à être utiles les uns aux autres ?
Que vient-on chercher ici ?
Moi, je viens chercher des critiques, et vous ?

Bien sûr, sinon on ne diffuserait pas ses textes ; c'est une évidente mise en danger.
Pour ce qui est d l'utilité des membres du forum, elle est manifeste : il y a pléthore d'excellents lecteurs, qui sont sensibles à des couleurs différentes, ce qui donne une place à chacun. Celui qui, comme moi, s'efforce de faire chanter la langue, se trouve bien des remarques avisées d'Easter et quelques autres, dont la pleurée Kountiss Sigour, dont la promptitude n'a d'égale que le talent. Pour ne rien dire de Reb', qui décoche des traits d'une précision chirurgicale, avec une inventivité langagière toujours renouvelée. Et qui tape juste.
L'utilité est donc où chacun la voit : il n'est pas possible de plaire à tous, efforçons nous de réjouir ceux qui aiment chez nous un certain ton. Attachons nous à le parfaire, à l'épurer : c'est le plus difficile. Il est toujours douloureux de tailler ses sarments, surtout pleins de vie.
Que viens-je chercher ? Des lecteurs, palsambleu, quoi d'autre ? Des amis, quoi : je prends les gens sous le bras, à la levantine, et les emmène faire le tour du jardin, les entretenant de mille choses. Soit mon haleine alliacée d'homme du sud les épouvante, et ils fuient, haïssant mes pagnolades de comédie, soit ils aiment, et me lisent.
J'écris comme un bourrin, à la va-vite, et l'oeil des lecteurs est frais et vif comme celui du sandre : il fond sur la lourdeur, il traque la répétition, il a envie de voir le texte, qu'il aime, amené à la perfection. Comme en cuisine, où une touche imperceptible de la patte du chef transmute une banale saucelette en régal de Lucullus.

Peter Pan a écrit: pour te dire la vérité, j'ai vu que grieg t'a commenté et ça m'a interpellé vu qu'il a dit un jour qu'il ne commenterait que les textes qu'il aimerait bien (enfin... c'est mentor qui l'a dit, mais grieg l'a dit aussi... enfin... je crois)

jamais dit ça

T'aurais dû rien que pour me donner raison non mais dis donc !
De toute façon tu l'as pensé, c'est pareil... Et si tu te souviens pas que tu l'as pensé, j'ai des preuves irréfutables du contraire (enfin... j'en fabriquerai si tu m'obliges !

Iryane a écrit:Iryane a écrit:
Baignée dans cette lueur mauve qui me berce …
Ubik : Bercer me paraît trop "doux" vu le type d'environnement. Mais bon, c'est sans doute voulu.
= je n'ai pas réussi à le modifier,
je voulais faire passer l'idée de piege, un environnement dangereux et attirant à la fois, apaisant qui l'oblige à rester là ...

Iryane a écrit:
Le sol n’est pas si rugueux, et me blottir près de la porte me convient.
Réchauffée
par les vapeurs blanches et tièdes qu’exhalent les gouttières crevées
dans mon dos, j'hume les relents nauséabonds qui m'enveloppent dangereusement.
Ubik : Idem, me paraît trop direct. Quelque chose d'un poil plus atténué, peut-être ?
= en effet, le mot dangereusement est ici un peu grossier.
J'ai essayer de lisser un peu, avec le mot insidieusement ?

Iryane a écrit:
Les parois suintent des larmes de rouilles, et gueule ouverte, il vomit son trop plein d’amertume.

Ubik : Là, il y a un problème d'accord. Si ce sont les parois, ce serait plutôt "elles".
= c'est vrai !
j'avais mis murs au début, et pas pensé à modifier la suite !

Iryane a écrit:
Chacune de mes pensées sombres et putrides transitent dans les tubes qui dégringolent du plafond, tuyaux palpitants de mes angoisses trop longtemps stagnantes.

Ubik
: La fin de la phrase sonne plus juste que le début, je pense qu'il
faut "adoucir les ombres", enfin, c'est ce que je fais souvent quand je
peins.
= bien vu,
sombres et putrides, ca faisait un peu lourd...

Iryane a écrit:
Quelque part, mon corps tressaille …

Quelque part, mes paupières tressautent…

Ubik : ... répétition voulue ? Je ne sais pas, moi c'est le genre de choses que précisément j'évite.
= j'ai réussi a effacer la répétition tressaille/tressaute, mais pas celle des "quelque part".

Iryane a écrit:
C’est mon monde intérieur qu’on brusque et qu’on bouscule.
Ils ne comprennent pas, veulent que je me réveille, que je m’extraie de ce qu’ils nomment folie douce.

Ubik
: Il me semble que ce serait mieux de s'arranger pour faire passer
l'idée sans employer le mot folie. D'autant que folie douce, ça fait un
peu ironique et je ne pense pas que ce soit ce que tu aies voulu dire.
Non ? Enfin, je peux me tromper.


j'ai toujours peur dans ce genre de texte, que le lecteur ne comprenne
pas l'idée que je veux faire passer, du coup j'en rajoute un peu.
Donc,
j'ai lissé là aussi, enlevé le mot folie, ce qui laisse le loisir
finallement au lecteur de décider lui même de la situation du
personnage ( folie, coma ... )
encore que "léthargie consentie",
bhen ca sonne bizarre. Mais là, ce matin, je n'arrive pas à trouver
autre chose ... ca me viendra peut-être plus tard !

Here we are again...

C'est incontestablement bien mieux.

A présent, vu qu'il me semble entrevoir la solution à quelques-uns de des dilemmes, puis-je tenter quelques suggestions ? Ce ne sont que des pistes, des indications, je montre un ou deux chemins là où plusieurs sont possibles. Ce qui compte, c'est contourner l'obstacle, résoudre la difficulté. On y apprend beaucoup, et plus on est exigeant, plus on se découvre des capacités à tourner les inconvénients à son avantage...


C’est mon univers.
Qu’on m’y laisse.
Qu’on m’y oublie.
J’y suis bien, dans mon coin, loin, très loin de ceux qui m’oppressent.
Baignée dans cette lueur mauve qui me berce…( On pourrait tenter : Baignée dans cette lueur mauve qui m'anesthésie… le côté toxique et sournois me paraît plus marqué ainsi. Un peu l'histoire de la plante carnivore qui endort sa victime avant de l'ingurgiter ).

Le sol n’est pas si rugueux, et me blottir près de la porte me convient.
Réchauffée
par les vapeurs blanches et tièdes qu’exhalent les gouttières crevées
dans mon dos, j'hume les relents putrides qui m'enveloppent
insidieusement.

( En général, humer est un acte volontaire, qui traduit l'impression d'apprécier le résultat. Alors avec relents putrides, ça fait étrange. Une solution éventuelle : je sens des relents putrides m'envelopper insidieusement. Ainsi, le verbe "sentir" est employé là dans les deux sens principaux qu'on lui donne habituellement, ce qui fait qu'on peut soit passer sans se poser la question, soit hésiter, ce qui n'est pas une mauvaise chose pour du fantastique ).

Les parois suintent des larmes de rouilles, et gueule ouverte, elles vomissent un trop plein d’amertume.
Ce lieu est mon refuge. Mon purgatoire. Il est moi.
Chacune de mes pensées exorcisées transitent dans les tubes qui dégringolent du plafond,
tuyaux palpitants de mes angoisses trop longtemps stagnantes.

Je suis parfois tentée de regarder derrière les grilles. Chaque alvéole me rappelle ce qui m’attend dehors. Loin, là-bas.
Quelque part, mon corps tressaille …
Synapses trop longtemps figées, terminaisons nerveuses un instant réveillées par le flot incessant de mes songes.
Et derrière cette porte, résolument close … si j’osais la pousser…
Quelque part, mes paupières frémissent…

( Là, je dirais que contourner la difficulté, c'est parfois remplacer complètement le terme inadéquat par quelque chose qui change un peu le sens, introduit une autre nuance, mais sans dénaturer l'ensemble ni les intentions du départ. For exemple : Malgré moi, mes paupières frémissent ).

C’est mon monde intérieur qu’on brusque et qu’on bouscule.
Ils ne comprennent pas, veulent que je me réveille, que je m’extraie de ma léthargie consentie.

( Et pourquoi pas, tout simplement : C’est mon monde intérieur qu’on brusque et qu’on bouscule.

Ils ne comprennent pas, veulent que je me réveille, que je m’en extraie. L'expérience m'a appris que chaque fois qu'on hésite, la solution qu'on choisit et qui raccourcit la phrase est souvent, et de loin, la meilleure ).

Je n’ouvrirai pas cette porte.
C’est mon univers.
Qu’on m’y laisse.
Qu’on m’y oublie.
Mon refuge. Mon purgatoire. Moi.

... Voilà, des pistes, uniquement.

Maintenant, sur un plan plus général : si tu fais appel à la folie ou à l'autisme, ou le comas ou quoi que ce soit, c'est ok si ça marche sur un texte. Mais imagines que tu aies à faire tout un bouquin sur, mettons, une cinquantaine d'images. Tu ne peux pas à chaque fois raconter que le narrateur ( il ou elle ) est fou. Il faut je crois poser d'emblée soit la folie, et elle sera omniprésente mais alors envahissante, soit opter carrément pour quelque chose du genre : je suis dans ce monde, il est ainsi, et je le raconte. Donc, donner au texte et au corpus d'ensemble un statut de récits oniriques. Une sorte de recueil de rêves. En fait, ce type d'écrits rassemble toujours beaucoup de points communs, indépendamment de leurs contenus : certaines choses disparaissent ou apparaissent, il y a des zones d'ombre, beaucoup de "il me semble", de phrases qui traduisent l'incertitude et le doute, ou même l'indifférence devant des phénomènes pas du tout naturels... C'est là que l'exercice devient hautement périlleux, car il s'agit de livrer au lecteur des textes qui restituent cette impression brumeuse, floue, hallucinée, sans pour autant qu'il s'y sente perdu ou s'en désintéresse. Donc doser prudemment les effets vénéneux ( des termes comme "putrides", par exemple, ou "dangereusement" ), faire appel à un grain de poésie, d'associations d'idées, ouvrir ou entrebâiller la porte de l'inconscient, sans pour autant arriver à un langage déstructuré, bien au contraire. De même que le jardin zen, avec son air faussement naturel, mais qui a demandé des heures d'efforts et de rigueur. Jouer sur l'angoisse, mais pas sur la panique. Eviter les clichés qui pourraient, de près comme de loin, établir un rapprochement avec certains jeux vidéo, couper la voie au sensationnalisme, tout en conservant cependant une magie, un mystère.

C'est loin d'être facile et tu es courageuse de relever ce défi.

Un de ces quatre ( ou cinq ) je m'amuserai à faire cet exercice, non pas sur la base d'une des images proposées ici, mais par exemple en prenant comme départ une autre que vous ne connaissez pas ( ceci afin de ne couper l'herbe sous le pied de personne ), ou alors en me référant à mon impression d'ensemble. Et là, je risque moi aussi de me casser le nez à droite à gauche, parce que c'est tout de même de la haute voltige.

Qu'en penses-tu ? Non pas du fait que je pourrais faire ceci ou cela, mais des réponses et suggestions que je t'ai apportées ? Et de la problématique de cette opposition, de ce choix nécessaire entre folie et rêve ?

Au plaisir de te lire,

Ubik.

Merci pour les derniers commentaires sur le Kaléi ! Dusha, si tu savais comme j'ai honte de ces fautes qui semblent se multiplier sous mes doigts... J'en perds ! J'en perds ! Pff...

Rebecca, pour mon petit Mort et mes idéaux minables, oui. Je suis indécrottable. Et je vois bien ce que tu veux dire pour la happy end ; j'ai été tentée, aussi, une fois,... avait même imaginé une fin plus guimauve et HAA ! ai renoncé. C'est terrible. Me suis rendu compte de cet état de fait en visionnant "L'Homme qui rit". Lon Chaney y est remarquable, la petite Philbin, toute mimi, mais, lorsqu'arrive la fin et que Dea ne meurt pas et qu'ils finissent joue contre joue ( à la manière de ces films en noir et blanc où même les bisoux étaient mal venus ^^ ) en regardant le soleil se lever, j'ai juste fait : "Quoiiiiiii ?!" en bondissant de mon fauteuil. Jamais satisfaite. On souhaiterait que les histoires se terminent bien et, quand on change les choses de cette manière, on ne peut s'empêcher de le regretter.
Ceci dit, par rapport à tes écrits, le contexte est tout de même différent, donc ça fonctionne. Mais tu ne pourras jamais m'empêcher de sursauter. ^)^

Tu me fais rire....
Quand même, faut qu'on soit bien désespérées de nature pour considérer qu'un mec qui meurt du sida c'est une fin heureuse !!!!!
Bon d'accord on ne sait pas à quelle époque ça se passe...Dans ma tête au moment de l'hécatombe(85-95) Mais le lecteur peut s'imaginer être après l'arrivée des premières thérapies efficaces en terme d'espérance de vie .Oui possibilité d'une vraie happy end.

à Ubik

Pourrait-on pas imaginer que l'univers que suggère tes images est parcouru par un individu lambda, vague petit fonctionnaire en charge de vérifier que les plus pauvres des habitants, surnommés les cloportes, qui achètent leur air via les tuyauteries déliquescentes, ne trichent pas en trafiquant les compteurs volumétriques. Il rentre dans les maisons, se souvient des vieux temps...

silene82 a écrit:à Ubik

Pourrait-on pas imaginer que l'univers que suggère tes images est parcouru par un individu lambda, vague petit fonctionnaire en charge de vérifier que les plus pauvres des habitants, surnommés les cloportes, qui achètent leur air via les tuyauteries déliquescentes, ne trichent pas en trafiquant les compteurs volumétriques. Il rentre dans les maisons, se souvient des vieux temps...

Hello,

Oui, alors l'ensemble du livre serait parcouru par cet individu, qui donnerait leur unité aux images et on pourrait à ce moment-là se diriger non pas vers une SF conventionnelle, mais dans un univers mixte, à la frontière de plusieurs genres, et là ça pourrait fonctionner un peu à la Brussolo, tout à fait. Veux-tu tenter un quelque chose dans cet esprit ? Je dis Brussolo, car il imprime à ses univers, quel que soit le genre, sa marque personnelle, sa capacité à projeter à l'extérieur ses obsessions, phobies et autres, et puis sa noirceur, son ironie amère. C'est vrai qu'au vu de ce que j'ai lu de toi, tu pourrais tout à fait briller dans ce genre d'aventures.

As you feel...

Ubik.

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http://www.vosecrits.com/viewtopic.forum?t=6249