FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Dans le salon de ces amis par on ne sait quelle fantaisie se sont installées des limaces
plein
comme on leur a dit qu'elles adoraient la bière
ils leur en donnent
maintenant ils ont des limaces, mais bourrées
elles aiment aussi les flocons d'avoine
ça les fait gonfler
après elles explosent
ils hésitent encore
puis ils annoncent qu'ils ont aussi des souris
elles ont niché dans le four
j'hésite à manger l'épaule d'agneau qui pourtant sent très bon
plein
comme on leur a dit qu'elles adoraient la bière
ils leur en donnent
maintenant ils ont des limaces, mais bourrées
elles aiment aussi les flocons d'avoine
ça les fait gonfler
après elles explosent
ils hésitent encore
puis ils annoncent qu'ils ont aussi des souris
elles ont niché dans le four
j'hésite à manger l'épaule d'agneau qui pourtant sent très bon
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Pour endiguer le flot de limaces, bourrées ou non, je mets à disposition le hérisson bleu. Le gris étant occupé à charmer toutes les couleuvres que sans lui, je devrais avaler.
Je vous laisse. Je suis invitée ce jour à déjeuner. Au menu, l'Agneau Pré-Pascal. Pourvu qu'il vienne des Prés-Salés.
Je vous laisse. Je suis invitée ce jour à déjeuner. Au menu, l'Agneau Pré-Pascal. Pourvu qu'il vienne des Prés-Salés.
Invité- Invité
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
A tous : merci d'utiliser ce fil pour les textes courts et leurs éventuels commentaires.
Pour converser, c'est ici : http://www.vosecrits.com/f4-conversations-atelier
Il existe également, pour info, un fil textes courts en section poésie : http://www.vosecrits.com/t3432-quatrains-fragments-petites-choses
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
À Gobu
« ALERTE VACCIN
C’EST UNE MALADIE SOURNOISE
UNE MALADIE INSIDIEUSE... »
Pas la peine de t'énerver. On le sait que t'es con, mais maintenant t'es vacciné... Cool...
C’EST UNE MALADIE SOURNOISE
UNE MALADIE INSIDIEUSE... »
Pas la peine de t'énerver. On le sait que t'es con, mais maintenant t'es vacciné... Cool...
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Scusé-moi
Qu’est-ce que la vérité ?...
À Jésus de Nazareth, lequel n’aurait rien répondu,
(et ron et ron petit patapu),
Cette question, Ponce Pilate lui eût posée...
Pour la prospérité
D'une part,
Et les aspérités,
D'autre part.
Si telle est la réponse (du messie), je me range ici
À l’avis du messie (mais si mais si !)
Karki atil à répondre ? À cette question, Ô ami ! ?¿ ?
Alors, c’est quoi la vérité, les esthètes ?
Cependant que Ponce-Pilate, parti aux toilettes,
En revint
Après s’être lavé les mains…
Hmmmm ? Vous êtes bien dans la merde là hein ?
À Jésus de Nazareth, lequel n’aurait rien répondu,
(et ron et ron petit patapu),
Cette question, Ponce Pilate lui eût posée...
Pour la prospérité
D'une part,
Et les aspérités,
D'autre part.
Si telle est la réponse (du messie), je me range ici
À l’avis du messie (mais si mais si !)
Karki atil à répondre ? À cette question, Ô ami ! ?¿ ?
Alors, c’est quoi la vérité, les esthètes ?
Cependant que Ponce-Pilate, parti aux toilettes,
En revint
Après s’être lavé les mains…
Hmmmm ? Vous êtes bien dans la merde là hein ?
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Mon père et son frère
comme deux vieux Indiens
fument lentement dans le jardin
se resservent du whisky
et puis ils prennent, l'un son banjo, l'autre son violon
et même les oiseaux se taisent
pour voir le vent, il faut un arbre
comme deux vieux Indiens
fument lentement dans le jardin
se resservent du whisky
et puis ils prennent, l'un son banjo, l'autre son violon
et même les oiseaux se taisent
pour voir le vent, il faut un arbre
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
... en suiveur de Janis,
un arbre me parle du vent
il penche sa tête
et aussi de tout son corps
il se penche et je ne comprends rien
je suis pétrifié de peur
de guerre lasse
alors il se casse...!!!
un arbre me parle du vent
il penche sa tête
et aussi de tout son corps
il se penche et je ne comprends rien
je suis pétrifié de peur
de guerre lasse
alors il se casse...!!!
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
alors que j'attendais fébrilement de savoir si oui ou non, ce bac, il l'avait
légèrement inquiète du 2/20 de moyenne générale sur les trois trimestres
j'entendis un immense fracas : l'arbre du voisin, un accacia, était tout simplement tombé dans notre tout petit jardin
enjambant les murets
heureusement parce que dessous, il y avait mon plus petit et sa cousine
et leurs jeux interdits
c'est à ce moment que sonna le téléphone, et la voix victorieuse : je l'ai !
10,0 / 20
légèrement inquiète du 2/20 de moyenne générale sur les trois trimestres
j'entendis un immense fracas : l'arbre du voisin, un accacia, était tout simplement tombé dans notre tout petit jardin
enjambant les murets
heureusement parce que dessous, il y avait mon plus petit et sa cousine
et leurs jeux interdits
c'est à ce moment que sonna le téléphone, et la voix victorieuse : je l'ai !
10,0 / 20
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Nos disputes se terminent souvent le nez dans un dictionnaire, pour savoir qui a raison.
Aucun ne veut lâcher.
À la fin, on se fiche des coups de dico sur le crâne.
J'ai l'encyclopédie Larousse, lui le Petit Robert.
On aime se disputer.
Aucun ne veut lâcher.
À la fin, on se fiche des coups de dico sur le crâne.
J'ai l'encyclopédie Larousse, lui le Petit Robert.
On aime se disputer.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Il était androgyne au niveau de la rime
et tout en douceur au niveau de son coeur
rêvait d'amour, bel, et tout autour
si vils, les rires puérils
font si mal, d'humain brutal
poignard amer dans la chair
pour le voir déchoir
corps à corps
barbare !
et tout en douceur au niveau de son coeur
rêvait d'amour, bel, et tout autour
si vils, les rires puérils
font si mal, d'humain brutal
poignard amer dans la chair
pour le voir déchoir
corps à corps
barbare !
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
bonjour mon suiveur
mais
tous les jours j'y pense
ça ne veut pas s'arrêter
c'est comme la pluie en Bretagne
pas toujours
mais tous les jours
debout à la fenêtre
un courant d'air, une chanson
paf
mais
tous les jours j'y pense
ça ne veut pas s'arrêter
c'est comme la pluie en Bretagne
pas toujours
mais tous les jours
debout à la fenêtre
un courant d'air, une chanson
paf
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
il était un petit oiseau
qui a glissé sur un carreau
les ailes en croix
les yeux fermés
il descendait
de tout son poids
le ciel ne devrait pas
être si dûr que ça
qui a glissé sur un carreau
les ailes en croix
les yeux fermés
il descendait
de tout son poids
le ciel ne devrait pas
être si dûr que ça
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le grand Charles
Il me souvient d'un téléfilm en deux ou trois parties (que j'ai vu un jour de pluie),
et notamment d'une scène où un officier supérieur apostrophait ainsi le grand homme :
« Gaulle, mon ami !... », lequel Gaulle répondit :
« Qu'ai-je ouï ? », l'autre, qui était malentendant repartit :
« Oui ? », et Charlot donc :
« Gaulle, ai-je bien compris ? N'oubliez pas ma particule ! ».
L'officier sourd comme un pot acquiesça :
« Faut-il que je recule ? »
Ah, La Gaule !....
Il me souvient d'un téléfilm en deux ou trois parties (que j'ai vu un jour de pluie),
et notamment d'une scène où un officier supérieur apostrophait ainsi le grand homme :
« Gaulle, mon ami !... », lequel Gaulle répondit :
« Qu'ai-je ouï ? », l'autre, qui était malentendant repartit :
« Oui ? », et Charlot donc :
« Gaulle, ai-je bien compris ? N'oubliez pas ma particule ! ».
L'officier sourd comme un pot acquiesça :
« Faut-il que je recule ? »
Ah, La Gaule !....
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Bleu
Janis d'un trait subtil et bleuJanis a écrit:mais là je pourrai pas causer jusqu'à l'heure bleue
Se glisse dans les virgules de la nuit
Pour nous compter fleur bleue
Jusqu'au bord d'où le gris s'enfuit
En aube d'oiseau à l'heure bleue
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
dans les virgules d'en nuit
serait encore mieux il me semble
serait encore mieux il me semble
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
quelquefois, quelquefois
au cœur de la nuit
une pensée nous réveille, un truc qui fait peur
et si...
alors on s'attrape les mains
jusqu'au petit matin
au cœur de la nuit
une pensée nous réveille, un truc qui fait peur
et si...
alors on s'attrape les mains
jusqu'au petit matin
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Le père de Sherif, il a été expulsé en Algérie
C'était un dangereux récidiviste : deux amendes non payées
Maintenant Shérif ne sait plus lire, plus écrire
Sa mère ne peut pas l'aider pour les devoirs, mais elle est Française, elle reste dans le petit appartement en face de mon école
le bébé a eu une méningite
Sa grande sœur préfère se scarifier
La mère de Shérif est hébétée pendant la réunion
Devant le palais de justice, tout à l'heure, j'y serai avec les autres
(je ne milite que l'après-midi, c'est un principe)
C'était un dangereux récidiviste : deux amendes non payées
Maintenant Shérif ne sait plus lire, plus écrire
Sa mère ne peut pas l'aider pour les devoirs, mais elle est Française, elle reste dans le petit appartement en face de mon école
le bébé a eu une méningite
Sa grande sœur préfère se scarifier
La mère de Shérif est hébétée pendant la réunion
Devant le palais de justice, tout à l'heure, j'y serai avec les autres
(je ne milite que l'après-midi, c'est un principe)
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Toutefois ...
Toutes les remises en question, toutes les folies de la vie, toutes les joies qui passent mal dans le fond de la gorge.
Rien ne va plus ; jeu idiot ; lancez les dés, que leur frottement sur le tapis suscite un peu de chaleur et fasse des chiffres favorables !
Soumission au hasard nécessaire ; un ange passe à l'angle de la fenêtre, penche la tête, manque tomber, repart vers d'autres chimères.
Un ange est passé . Lumière absente ; il n'y avait que la nuit derrière, le silence encore nécessaire ; les anges ne parlent pas.
D'un état, l'autre. Etat solide de la matière qui pense ; état liquide de l'absence qui ne pense plus, coule sur le sol, s'évapore sans laisser de traces.
Alternance ; vies faites ainsi, d'heure en heure, de temps en temps. Une musique en fortissimo qui retombe media voce pour finir au silence.
Journées de répit ; un jour il n'y aura plus de jour.
Rien ne va plus ; jeu idiot ; lancez les dés, que leur frottement sur le tapis suscite un peu de chaleur et fasse des chiffres favorables !
Soumission au hasard nécessaire ; un ange passe à l'angle de la fenêtre, penche la tête, manque tomber, repart vers d'autres chimères.
Un ange est passé . Lumière absente ; il n'y avait que la nuit derrière, le silence encore nécessaire ; les anges ne parlent pas.
D'un état, l'autre. Etat solide de la matière qui pense ; état liquide de l'absence qui ne pense plus, coule sur le sol, s'évapore sans laisser de traces.
Alternance ; vies faites ainsi, d'heure en heure, de temps en temps. Une musique en fortissimo qui retombe media voce pour finir au silence.
Journées de répit ; un jour il n'y aura plus de jour.
Invité- Invité
alors
alors il voulait juste qu'une main amicale
passe dans ses cheveux
parfois on faisait l'amour, comme un prolongement de l'amitié
avec pour seule promesse
de toujours continuer à bien s'aimer
ce qu'on a fait, tout naturellement.
***
il veut me présenter ses parents
pour me rassurer, il dit : t'inquiète, ils en ont vu passer, des filles
Bien.
Puis, soudain un peu inquiet : ils comprennent rien
c'est pas des intellos. Quand ils regardent la télé ils comprennent rien.
Bon (moi non plus, en général).
au fait, surtout, ne réponds surtout à aucune question que mon père te posera.
alors je dis quoi ?
Rien, tu dis rien. Mais sois aimable, et dis bonjour.
C'est un homme compliqué.
C'est pourquoi.
passe dans ses cheveux
parfois on faisait l'amour, comme un prolongement de l'amitié
avec pour seule promesse
de toujours continuer à bien s'aimer
ce qu'on a fait, tout naturellement.
***
il veut me présenter ses parents
pour me rassurer, il dit : t'inquiète, ils en ont vu passer, des filles
Bien.
Puis, soudain un peu inquiet : ils comprennent rien
c'est pas des intellos. Quand ils regardent la télé ils comprennent rien.
Bon (moi non plus, en général).
au fait, surtout, ne réponds surtout à aucune question que mon père te posera.
alors je dis quoi ?
Rien, tu dis rien. Mais sois aimable, et dis bonjour.
C'est un homme compliqué.
C'est pourquoi.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Je suis mort,
je mange mes dents,
mon corps est lavasse,
ma tête dort.
je mange mes dents,
mon corps est lavasse,
ma tête dort.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
joli, ça
sinon : à ceux qui, généralement bien portants, me toisent soudain d'un air inspiré et me disent : faudrait que tu réfléchisses à pourquoi ça t'arrive. C'est très important, avançant des hypothèses désolantes, je réponds : et ta gastro, t'as réfléchi à pourquoi tu l'as eue ?
non parce que si je ne sais pas pourquoi ça m'arrive, je sais comment je résiste, déjouant tout à ce jour.
Je considère qu'en ce domaine j'ai fait mes preuves et que j'ai tous les droits.
Naomé !
sinon : comment, sur la terre brûlée, dévastée de l'enfance, où se traînaient de vieux chiens efflanqués, se sont mis à pousser des fleurs, des herbes folles, des arbres, à vivre toute une petite faune délurée, des oiseaux, un grand soleil et la mer (déchaînée) à l'horizon, c'est un mystère. Mais c'est là que j'habite.
sinon : à ceux qui, généralement bien portants, me toisent soudain d'un air inspiré et me disent : faudrait que tu réfléchisses à pourquoi ça t'arrive. C'est très important, avançant des hypothèses désolantes, je réponds : et ta gastro, t'as réfléchi à pourquoi tu l'as eue ?
non parce que si je ne sais pas pourquoi ça m'arrive, je sais comment je résiste, déjouant tout à ce jour.
Je considère qu'en ce domaine j'ai fait mes preuves et que j'ai tous les droits.
Naomé !
sinon : comment, sur la terre brûlée, dévastée de l'enfance, où se traînaient de vieux chiens efflanqués, se sont mis à pousser des fleurs, des herbes folles, des arbres, à vivre toute une petite faune délurée, des oiseaux, un grand soleil et la mer (déchaînée) à l'horizon, c'est un mystère. Mais c'est là que j'habite.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
mes voisines
mes copines
mes cousines
pas mes frangines, quand même
il avait beau me couvrir d'attentions, un jour j'en ai eu marre de pleurer dans la petite chambre
alors
ses voisins
ses copains
ses cousins
pas ses frangins, quand même
mais là, ouche, parce que c'est pas pareil tu comprends, ça n'a rien à voir
Absolument rien ! Pov conne ! beuglait-il devant le lit défait.
+++
Ce que je préférais à l'école c'était la cour poussiéreuse où je me battais tous les jours avec les garçons.
Ma matière préférée, c'était les garçons.
mes copines
mes cousines
pas mes frangines, quand même
il avait beau me couvrir d'attentions, un jour j'en ai eu marre de pleurer dans la petite chambre
alors
ses voisins
ses copains
ses cousins
pas ses frangins, quand même
mais là, ouche, parce que c'est pas pareil tu comprends, ça n'a rien à voir
Absolument rien ! Pov conne ! beuglait-il devant le lit défait.
+++
Ce que je préférais à l'école c'était la cour poussiéreuse où je me battais tous les jours avec les garçons.
Ma matière préférée, c'était les garçons.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
trois états de la matière
Il n'y a pas que les infirmières qui sont nues sous la blouse
il y a les infirmiers, aussi
quand penché sur toi il te demande
"je t'ai fait mal ?"
***
Soudain on habite à Paris. On a voyagé tout le dimanche. Notre père n'est pas là.
On dort dans les cartons, demain le nouveau collège.
Il faut prendre le métro, ça fait peur.
On me signale que ça ira très bien et qu'il faudrait voir à pas commencer à emmerder le monde.
Deux ou trois jours après, peut-être mon air égaré, je me fais brutaliser par un homme dans un couloir désert.
Brève sensation de bascule.
Un peu plus tard j'assiste à mon premier suicide. Toute l'année, je mets le réveil une heure plus tôt et je vais à pied.
Un jour notre père déboule, dans un petit studio pas loin. Sa tortue Pénélope arpente la moquette.
Enfin arrive notre grand-mère. À partir de là, c'est un grand soleil à l'intérieur.
***
Après ta mort inacceptable, il s'évanouissait, n'importe où, tous les jours.
Le réveiller, c'était lui réapprendre ta disparition.
Un trou dans le cœur.
il y a les infirmiers, aussi
quand penché sur toi il te demande
"je t'ai fait mal ?"
***
Soudain on habite à Paris. On a voyagé tout le dimanche. Notre père n'est pas là.
On dort dans les cartons, demain le nouveau collège.
Il faut prendre le métro, ça fait peur.
On me signale que ça ira très bien et qu'il faudrait voir à pas commencer à emmerder le monde.
Deux ou trois jours après, peut-être mon air égaré, je me fais brutaliser par un homme dans un couloir désert.
Brève sensation de bascule.
Un peu plus tard j'assiste à mon premier suicide. Toute l'année, je mets le réveil une heure plus tôt et je vais à pied.
Un jour notre père déboule, dans un petit studio pas loin. Sa tortue Pénélope arpente la moquette.
Enfin arrive notre grand-mère. À partir de là, c'est un grand soleil à l'intérieur.
***
Après ta mort inacceptable, il s'évanouissait, n'importe où, tous les jours.
Le réveiller, c'était lui réapprendre ta disparition.
Un trou dans le cœur.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
J'aime bien les matins de pluie du printemps.
Le vent rabat la fumée devant ma fenêtre (je peux cacher celle de ma clope). Et surtout, l'herbe frissonne en vert (tendre bien sûr).
Et puis, mon chien dort, dort, dort. Pourtant, si, si j'ai un parapluie (mais pas lui).
Janis j'aime beaucoup tes chroniques.
Le vent rabat la fumée devant ma fenêtre (je peux cacher celle de ma clope). Et surtout, l'herbe frissonne en vert (tendre bien sûr).
Et puis, mon chien dort, dort, dort. Pourtant, si, si j'ai un parapluie (mais pas lui).
Janis j'aime beaucoup tes chroniques.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
en fait ici, j'écris mes mémoires !
en vrac
en vrac
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Il me semblait.
À la fois grave et léger, dans un style que j'apprécie beaucoup.
J'aime cette démarche, je l'ai faite aussi, un temps.
À la fois grave et léger, dans un style que j'apprécie beaucoup.
J'aime cette démarche, je l'ai faite aussi, un temps.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
je découvre : "Le fil de vos textes courts", le fait est que je n'arrête pas de filer... où tout cela va me mener. (?)
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
— J’ai fini mon mollet maman.
— C’est bien mon chéri, mais prends aussi un bout de ventre, c’est le meilleur morceau pour grandir.
— J’aime pas le ventre, c’est trop gras.
— Un verre de cuisse pressée alors ?
— Beurk !
— Ne fait pas le difficile, prends exemple sur ta petite sœur, elle mange de tout elle, même les morceaux difficiles. Encore un bout de langue ma chérie ? Ou tu préfères l’autre œil ?
— Quelques doigts de pied à sucer plutôt, s’il te plaît maman.
— Bonne petite, tu iras loin, je vais demander à ton père de t’emmener à la prochaine chasse, tu verras, le sang frais, encore tout chaud, bu à même la jugulaire, c’est incomparable.
— Oh oui ! Je m’en retrousse les babines.
— C’est bien mon chéri, mais prends aussi un bout de ventre, c’est le meilleur morceau pour grandir.
— J’aime pas le ventre, c’est trop gras.
— Un verre de cuisse pressée alors ?
— Beurk !
— Ne fait pas le difficile, prends exemple sur ta petite sœur, elle mange de tout elle, même les morceaux difficiles. Encore un bout de langue ma chérie ? Ou tu préfères l’autre œil ?
— Quelques doigts de pied à sucer plutôt, s’il te plaît maman.
— Bonne petite, tu iras loin, je vais demander à ton père de t’emmener à la prochaine chasse, tu verras, le sang frais, encore tout chaud, bu à même la jugulaire, c’est incomparable.
— Oh oui ! Je m’en retrousse les babines.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Toute l'année, éblouie par la beauté froide de mes parents, je n'attendais qu'une chose : les trois mois d'été.
On faisait un long voyage en voiture.
On nous déposait en Bretagne.
On disparaissait.
Seule inquiétude : viendra-t-on nous chercher pour la rentrée des classes ?
Une fois, non.
Parce que là, il y avait les vingt cousins cousines, et notre grand-mère assise sous le pin.
Mes cousins russes les jumeaux, j'y pensais tous les jours.
Un brun, un blond.
Un qui bronzait vite, un qui attrapait des coups de soleil jusqu'à l'intérieur des oreilles.
Un maigre nerveux, un solide rêveur.
Un batteur, un bassiste.
Mes cousins russes m'ont initiée à tout, au meilleur et au pire.
Ils ont grandi dans une pension où on les brutalisait.
Ils n'ont pas très bien tourné : un rempli de colère au vent mauvais, un alcoolique dans une pièce remplie de cartons.
Mais je les vois mardi, et puis je suis contente.
Et pis c'est tout.
On faisait un long voyage en voiture.
On nous déposait en Bretagne.
On disparaissait.
Seule inquiétude : viendra-t-on nous chercher pour la rentrée des classes ?
Une fois, non.
Parce que là, il y avait les vingt cousins cousines, et notre grand-mère assise sous le pin.
Mes cousins russes les jumeaux, j'y pensais tous les jours.
Un brun, un blond.
Un qui bronzait vite, un qui attrapait des coups de soleil jusqu'à l'intérieur des oreilles.
Un maigre nerveux, un solide rêveur.
Un batteur, un bassiste.
Mes cousins russes m'ont initiée à tout, au meilleur et au pire.
Ils ont grandi dans une pension où on les brutalisait.
Ils n'ont pas très bien tourné : un rempli de colère au vent mauvais, un alcoolique dans une pièce remplie de cartons.
Mais je les vois mardi, et puis je suis contente.
Et pis c'est tout.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
chroniques martiennes
Il me dit aujourd'hui je prends un avion
Je pense fais attention doudou
J'ai peur en avion
pas la peur panique, la peur résignée
je vais mourir, c'est con
avoir tenu tête à tout
et mourir dans un avion
soudain un matin je regarde les infos avec ma mère mourante
qu'est-ce qu'on voit, la tête de maurice qui sort de l'eau
catastrophe aérienne air eutopia, après prise d'otage, une quinzaine de survivant au large des Comorres.
L'avion est doucement tombé au fond de l'eau.
Il est parmi les survivants, c'est bien mais
ça ne me donne pas trop envie.
Quand mon neveu a fait de la prison en Corse à cause de ses petites magouilles
j'ai pris l'avion pour un parloir de deux heures un samedi matin
preuve absolue d'amour
s'il ne le sait pas, moi oui
Au retour, à l'atterrissage mon voisin, qui ne m'avait pas adressé la parole, m'a pressé le bras
"ça y est, c'est fini".
À côté de ce que ça m'a coûté de prendre un avion, j'ai trouvé la prison très sympa, le parloir cosi, mon neveu (tuméfié, le dis pas à maman) pas trop mal. Le taxi qui m'avait emmenée à l'aller s'est pris d'affection. Sans que je lui demande, il m'attendait quand je suis sortie, et ne m'a pas fait payer le retour.
J'aurais préféré en bateau, mais j'ai peur aussi en bateau.
Le train, limite (bombes).
Le métro, pas trop (attouchements non consentis)
La voiture (mouaif, statistiques).
À pied.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts, et plus si affinités
Quand l'insomnie m'égare, je vais sur le site et je lis les textes de Janis... je ne sais pas encore pourquoi je ne lis que les siens... mais quand l'insomnie m'égare, je lis les textes de Janis... une nuit viendra, je lirai les autres, tous les autres... mais quand l'insomnie m'égare, je lis les textes de Janis...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Moi aussi, Pussicat, et pourtant l’insomnie ne m'égare pas.
J'aime la nuit seulement le matin. Sans doute parce que le jour le suivra...peut-être. Il me semble que j'ai une puce dans la chaussette sûrement offerte par le chien. Comme "Richard de Graeme Allwright", je devrais essayer de mettre ma chaussette sur la tête et plonger dans la baignoire, je promets de ne pas m'y noyer.
J'aime lire ici, jusqu'à ce que la tête m'en tourne. Puis au bord du vertige, je repars trouver "Fush une biographie" que je lis à haute voix à "Patoche" ma chienne, elle adore...Merci, à titre posthume, à Virginia Woolf.
J'aime la nuit seulement le matin. Sans doute parce que le jour le suivra...peut-être. Il me semble que j'ai une puce dans la chaussette sûrement offerte par le chien. Comme "Richard de Graeme Allwright", je devrais essayer de mettre ma chaussette sur la tête et plonger dans la baignoire, je promets de ne pas m'y noyer.
J'aime lire ici, jusqu'à ce que la tête m'en tourne. Puis au bord du vertige, je repars trouver "Fush une biographie" que je lis à haute voix à "Patoche" ma chienne, elle adore...Merci, à titre posthume, à Virginia Woolf.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Bienvenue au club, éclaircie, moi c'est des poux plein mon bonnet que j'ai récoltés en allant faire la bise à mes chevaux ... Allez, Patoche, viens nous rejoindre dans la baignoire ! Les bourins sont déjà passés à la douche ...
pour les insomniaques
Quand elle est venue annoncer le verdict sous le néon de la petite chambre où je me réveillais
mes sœurs ont pleuré (pas moi)
moyenne a dit si tu les perds je me rase le crâne, et j'ai regardé ses beaux cheveux
petite a dit ce qui te manquera désormais, je te le donne
j'étais sonnée, j'ai dit oui mais t'en auras plus, elle a dit m'en fous
l'enfance dure longtemps
lui il attendait à la maison
avec sa tête
et puis la tête des enfants, la tête de tout le monde.
le soir j'avais juste mal partout
pendant une semaine j'ai regardé la télé en buvant des canons et en fumant des cigarillos
me parvenait des maisons tout autour l'immense murmure
le chant d'amour
j'ai regardé internet
même pas un noël en vue
je regarde plus
quand j'ai eu fini de boire et de fumer ma nuit jusqu'à l'os, je me suis levée un matin, le soleil rentrait à flot par la fenêtre et j'ai dit
bon.
Viens là toi,
qu'on fasse un peu connaissance.
mes sœurs ont pleuré (pas moi)
moyenne a dit si tu les perds je me rase le crâne, et j'ai regardé ses beaux cheveux
petite a dit ce qui te manquera désormais, je te le donne
j'étais sonnée, j'ai dit oui mais t'en auras plus, elle a dit m'en fous
l'enfance dure longtemps
lui il attendait à la maison
avec sa tête
et puis la tête des enfants, la tête de tout le monde.
le soir j'avais juste mal partout
pendant une semaine j'ai regardé la télé en buvant des canons et en fumant des cigarillos
me parvenait des maisons tout autour l'immense murmure
le chant d'amour
j'ai regardé internet
même pas un noël en vue
je regarde plus
quand j'ai eu fini de boire et de fumer ma nuit jusqu'à l'os, je me suis levée un matin, le soleil rentrait à flot par la fenêtre et j'ai dit
bon.
Viens là toi,
qu'on fasse un peu connaissance.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
j'ai cru y arriver,
je me suis fait confiance.
puis j'ai échoué,
et je me suis faite conscience.
ma pauvre fille tu ne seras jamais que toi...
il a eu honte de mes paroles, de mon corps, de mes pensées
mais je l'emmerde : à cheval, en voiture, en vers, en prose et à pied.
je n'ai plus besoin d'un père pour exister,
alors reste avec ta vie, ton alcool, ta méchanceté,
ta suffisance, ton égoïsme, ta médiocrité.
sans oublier bien sur toutes tes trainées, mais comment les oublier?
moi j'ai ma mère, ma moitié et mon fils juste pour ne jamais me fourvoyer :
je ne serai jamais que moi.
avec mes défauts que tu aimes tant énumérer.
Et mes qualités que je te crache à la figure, puisses tu t'en étouffer !
naaaan mais oh, faut pas me faire chier !
je me suis fait confiance.
puis j'ai échoué,
et je me suis faite conscience.
ma pauvre fille tu ne seras jamais que toi...
il a eu honte de mes paroles, de mon corps, de mes pensées
mais je l'emmerde : à cheval, en voiture, en vers, en prose et à pied.
je n'ai plus besoin d'un père pour exister,
alors reste avec ta vie, ton alcool, ta méchanceté,
ta suffisance, ton égoïsme, ta médiocrité.
sans oublier bien sur toutes tes trainées, mais comment les oublier?
moi j'ai ma mère, ma moitié et mon fils juste pour ne jamais me fourvoyer :
je ne serai jamais que moi.
avec mes défauts que tu aimes tant énumérer.
Et mes qualités que je te crache à la figure, puisses tu t'en étouffer !
naaaan mais oh, faut pas me faire chier !
polgara- Nombre de messages : 1440
Age : 49
Localisation : Tournefeuille, et virevolte aussi
Date d'inscription : 27/02/2012
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Hugo voyait tout de sa chambre d’hôpital. Mais il était las d’admirer la splendeur du paysage. Les arbres aux teintes cramoisies perdaient leurs feuilles comme des vieillards atteints de calvitie aigue. Celles-ci virevoltaient, suivant le vent, formant des tourbillons écarlates, au plus grand désespoir du concierge, chargé de déblayer l’allée.
Les montagnes enneigées qu’on apercevait au loin, là où le soleil débutait sa route diurne, étaient aujourd’hui à demi cachées par un brouillard épais, formé depuis peu par la condensation de la vapeur d’eau. A peine voyait-on la fin de la forêt qui s’étendait sur plusieurs hectares.
Dans cette dernière, on sentait bien la Dame Hiver arriver. Les écureuils faisaient leurs provisions, et toute la faune ambiante se préparait à affronter la saison qui serait, comme à son habitude, très rude. Pour l’instant, la météo, diffusée par la vieille radio, était intitulée: « Temps qui rit, temps qui pleure », et n’annonçait rien de bon pour l’infirmière chargée du linge, qui allait devoir le faire sécher à l’intérieur.
Soudain, avec un bruit sourd, le drap qui couvrait le seul miroir de la pièce tomba à terre. Ce miroir, le garçon avait demandé qu’on l’enlève le plus vite possible. Mais il était resté là, pour il ne savait quelle raison. Il détestait son reflet depuis son accident. D’hideuses cicatrices lui parcouraient le visage, il avait perdu une moitié d’oreille. C’était sans parler de la peau de sa joue gauche, qui ne s’était jamais remise de sa brûlure. Flasque, jaunâtre, elle pendait presque.
Le jeune homme se dégoutait lui-même. Il se recoucha pour ne plus y penser.
Les montagnes enneigées qu’on apercevait au loin, là où le soleil débutait sa route diurne, étaient aujourd’hui à demi cachées par un brouillard épais, formé depuis peu par la condensation de la vapeur d’eau. A peine voyait-on la fin de la forêt qui s’étendait sur plusieurs hectares.
Dans cette dernière, on sentait bien la Dame Hiver arriver. Les écureuils faisaient leurs provisions, et toute la faune ambiante se préparait à affronter la saison qui serait, comme à son habitude, très rude. Pour l’instant, la météo, diffusée par la vieille radio, était intitulée: « Temps qui rit, temps qui pleure », et n’annonçait rien de bon pour l’infirmière chargée du linge, qui allait devoir le faire sécher à l’intérieur.
Soudain, avec un bruit sourd, le drap qui couvrait le seul miroir de la pièce tomba à terre. Ce miroir, le garçon avait demandé qu’on l’enlève le plus vite possible. Mais il était resté là, pour il ne savait quelle raison. Il détestait son reflet depuis son accident. D’hideuses cicatrices lui parcouraient le visage, il avait perdu une moitié d’oreille. C’était sans parler de la peau de sa joue gauche, qui ne s’était jamais remise de sa brûlure. Flasque, jaunâtre, elle pendait presque.
Le jeune homme se dégoutait lui-même. Il se recoucha pour ne plus y penser.
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
c'est plutôt bien. J'ai aimé là où le soleil débutait sa route diurne pour rappel aux idiots que la course du soleil se poursuit la nuit. Il y a des trouvailles originales genre ;toute la faune ambianteétait intitulée qui sonnent comme autant de figures de styles pas désagréables. Par ailleurs...aigue s'écrit aigüe .
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts
Merci, panda... Pour aigu c'est assez problématique, aucun accent sur mon clavier anglais, du coup c'est déjà chaud de mettre ceux sur les "e" et les "a" (écrire "ca" pour le corriger "çà" avant d'efface le "ç" rien que pour avoir un à, par exemple...)
Mais il ne faudrait pas que "u" soit jaloux, je ferai attention la prochaine fois ;-)
(encore un texte qui traînait sur mon ordinateur, et l'autre jour, son titre m'a dit: "publie-moi, n'importe où mais publie-moi!"... comment ça je suis folle?)
Mais il ne faudrait pas que "u" soit jaloux, je ferai attention la prochaine fois ;-)
(encore un texte qui traînait sur mon ordinateur, et l'autre jour, son titre m'a dit: "publie-moi, n'importe où mais publie-moi!"... comment ça je suis folle?)
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