Re: FRAGMENTS : le fil de vos textes courts

Janis Jeu 12 Avr 2012 - 16:23

Avant d'y aller je bois quelques canons. Et puis je me fais belle. Je veux qu'il dise que j'ai bon air. Il le dit à chaque fois, comme l'amant qui te dit t'es belle, à chaque fois, même quand c'est pas vrai, et soudain t'es belle. J'y vais à pied, ça prend une heure. En marchant j'écris ce texte dans ma tête. Je longe un rivière avec des canards, je sonde le fond de l'eau, je m'assois sur un banc et quelqu'un me parle. On me sourit, souvent, ces jours-là.

Il est toujours au rendez-vous. Attentionné, presque tendre. Je sais qu'il voudrait bien dire les mots bleus, mais je ne lui en veux pas d'avoir cet air un peu soucieux. Je repars toujours délestée d'un poids. Aujourd'hui nous nous sommes quittés plutôt contents. Puis la fatigue me tombe dessus, douce et consolante. Je prends le bus. J'achète des bières, des trucs. Je regarde les nuages et le ciel est un océan, tout tout rempli de poissons.

AliceAlasmartise. Jeu 12 Avr 2012 - 16:54

Janis a écrit:
le ciel est un océan

Janis écoute les wampas à tout bout de champ, si bien qu'elle nage aux cieux, et qu'elle regarde la mer, du vague à l'âme...

Janis Jeu 12 Avr 2012 - 17:13

oui c'est vrai
mais c'était un rdv médical, pas amoureux (quoique c'est un peu pareil)

Janis Lun 16 Avr 2012 - 7:13

Premier matin, première douche. Il entre. Vient-il me rejoindre ? Que nenni ! Il me signale que son ballon d'eau chaude ne contient que 30 litres et que ce serait sympa de lui en laisser un peu. Ce qui scella bientôt trente ans d'amour et de disputes diverses et variées.

***

À l'école, j'aime tous les garçons. Ils me le rendent bien. Après la bagarre dans les près, ils me raccompagnent devant chez moi. Ma mère, inquiète de me voir me promener torse nu en short retenu par une ficelle, et les cheveux en broussaille jusqu'au milieu du dos, mais surtout contrariée par mon succès qui, d'une autre nature, risque de dépasser le sien, se met en tête de m'acheter des robes. Las, avec la complicité de ma grand-mère j'en fais des sacs, des chiffons, des tee-shirts, des machins, et continue à rentrer de l'école, ivre de corps à corps et couverte de bleus.

***

La chemise de nuit de ma grand-mère ressemble à du papier peint. Tous les matins je vais la rejoindre dans son lit. J'aime sa peau ridée et chaude comme un croissant. Elle me laisse faire bouger ses dents. J'aime mes sœurs, ma grand-mère, et tous les garçons de l'école.

Invité Mar 17 Avr 2012 - 13:35

J’étais déjà mal armé
Pour écrire ésotérique
Alors j’ai voulu rimer
Ça ne vaut pas une chique.

Pour faire comme ce cher Ponge
Je me suis cassé le bras
Mais comme c’était le droit
L’a fallu passer l’éponge.

J’ai voulu être rigolo
Comme feu Henri Michaud
C’était tellement ennuyeux
Qu’on me croyait vieux.

Alors je fais comme je sens
Et ça tombe bien
Je suis propre en ce moment
Et je ne sens rien.

Polixène Mar 17 Avr 2012 - 20:20

aseptans a écrit:J’étais déjà mal armé
Pour écrire ésotérique
.........

Magnifique!
(pas la peine de Tallarmé)
Et le reste est malicieux .

Polixène Mar 17 Avr 2012 - 20:37

avant la pluie
j'ai râtissé tout son jardin
il était si heureux d'avoir pu tondre
malgré tout
les tracas les médocs les séances
tout ce bastringue
il disait
tout le jardin

il n'a pas pu se lever de l'après-midi
les enfants se chipotaient
autour de leur papi
le chat des voisins cabriolait derrière un tourbillon de feuilles

et sans bruit
la pluie est venue.

elea Sam 21 Avr 2012 - 16:40

Au rayon légumes je croise une courge avec qui j’ai été au lycée et à la fac. Après un échange de banalités et une liste d’anciens camarades dont j’ai obtenu le pedigree (marié, divorcé, nombre d’enfants) sans avoir rien demandé, la question qui tue arrive : « tes frères ça va ? ». Au moment où j’ai répondu, j’ai bien senti que je commettais une grave erreur, trop tard.
La petite ritournelle est restée accrochée tout le long du passage en caisse « ça a dû être dur pour tes parents ».
Ce soir, purée de courge.

bertrand-môgendre Sam 21 Avr 2012 - 16:44

Je lis élea et ne dis rien.

Invité Sam 21 Avr 2012 - 17:07

« Il pleut »

Ne dis rien Barbara
Je saurai faire tout seul
Pour unir mélancolie
Et l'indifférence
Dans le mélodrame
Dont est fait la vie

Tout serait si simple
J'ai un parapluie.

Invité Sam 21 Avr 2012 - 17:09

« Il pleut »

Ne dis rien Barbara
Je saurai faire tout seul
Pour unir mélancolie
Et l'indifférence
Dans le mélodrame
Dont est fait la vie

Tout serait si simple
J'ai un parapluie.

Je manque parfois de correction ...

Invité Sam 21 Avr 2012 - 17:10

elea a écrit:Au rayon légumes je croise une courge avec qui j’ai été au lycée et à la fac. Après un échange de banalités et une liste d’anciens camarades dont j’ai obtenu le pedigree (marié, divorcé, nombre d’enfants) sans avoir rien demandé, la question qui tue arrive : « tes frères ça va ? ». Au moment où j’ai répondu, j’ai bien senti que je commettais une grave erreur, trop tard.
La petite ritournelle est restée accrochée tout le long du passage en caisse « ça a dû être dur pour tes parents ».
Ce soir, purée de courge.

Bouillie de courge aussi, ça doit être possible...

Invité Dim 22 Avr 2012 - 11:30

Je connais en exclusivité le résultat de ce premier tour :

Pompidou arrive en tête. Moi j’avais voté Lecanuet.
On a beau dire, un agrégé de philosophie c’est autre chose qu’un agrégé de lettres (fut-il futilement auteur d’une « anthologie de la poésie française » ).

Pas en phase ? Quoi et alors ?
Putain c’est toujours mes problèmes avec l’anglais : « Careful with That Axe, Eugene».
Je m'appelle pas Eugène.
Cette machine temporelle n’est pas évidente à conduire.

Pardon, je reviens à l’actualité : Mitterrand va nous la faire bonne : Giscard (de l’ENA) fera-t-il pâle figure face à un avocat ?
C’est quoi ce truc ; J'en deviens Siné : « Élection, piège abscons » ; j’arrive pas à lire le troisième mot.
Sûr que Lecanuet, il aurait décrypté tout ça !

Oh momie, ho momie, ho momie momie blues, ho momie blues …

Prospero Ven 27 Avr 2012 - 17:53

les pieds ourlés de soie
je n'attends pas le soir
posé devant moi
il était tard
le ventre indécis
une cigarette ou l'autre
je ne compte pas mes soucis
mes soucis ce sont les vôtres
le front plissé des saints
la tristesse qui se devine
on connait mal mes desseins
on m'interrogeait sur ma mine

j'ai perdu mon dictionnaire de rimes

le soleil qui s'incline
le long de nos joues
en feux croisés
on voit au travers le jour
je m'écoute
la main sur l'autre joue
qui sait d'où vient le vent
quand je dis ah mon amour

le garçon au bar
demanda un air
pour danser ce soir
d'une façon légère

conneries

Janis Dim 29 Avr 2012 - 16:42

Privés d'internet, de télé, de réseau, nos garçons (mon fils, son copain, mon neveu) sont bien obligés de trouver de quoi faire : après avoir dérobé une bouteille de vin blanc et l'avoir sifflée, ils s'en vont trouver le paysan du coin pour proposer de garder les chèvres. Nous sommes contents, un peu tranquilles. Ils reviennent avec un chevreau qu'on a tué et dépecé devants eux, ravis, et que je suis sommée de cuisiner le lendemain. Sa tête et ses yeux intacts me regardent du fond de la casserole.

Elle a mon âge mais est jeune mariée. Il nous rejoint. Quand il dit je vais me doucher, je pense que je vais enfin pouvoir bavarder et médire un peu avec elle, ce qui est toujours agréable : que nenni : ils vont même aux toilettes ensemble !

Notre amie commune, que j'ai connue à 16 ans au lycée, est en train de mourir, on dirait. Ma jeune mariée trouve que mourir est naturel, et qu'en être toute à l'envers est un peu primaire, comme réaction (elle est en bonne santé).

Moi, non. Mourir à cinquante ans, je trouve ça dégueulasse. J'écoute Parlez ! parlez dans dans l'hygiaphone ! , et Summertime : no no no no no no no no no don't you cry… je la faisais rire en mimant ces chansons dans notre appartement en 1978.

J'ai prévenu mon spécialiste que si un jour, à moi, un de ces gars en blouse me dit "y'a plus rien à faire", disons avant mes cent ans, je le fais passer par la fenêtre..

Le lit est tout défoncé mais nous y dormons bien.
Dans mon rêve, je suis seule au milieu de la mer dans une petite barque et vois avec inquiétude avancer vers moi une énorme vague.
Les siens sont d'une autre poésie : cette nuit un tonitruant "les porte-manteaux, c'est pas pour les chiens !" m'a réveillée en sursaut (il est prof au collège).

Rebecca Lun 30 Avr 2012 - 7:04

Ahahah !
Mes rêves les plus cons c'est quand je rêve de l'école :-))) J'espère que je ne rêve pas à voix haute....

Janis Lun 30 Avr 2012 - 7:05

j'ai droit à tout !
de "suffit !" à "ça commence à bien faire, hortense"

Rebecca Lun 30 Avr 2012 - 7:06

sinon un chevreau dépecé brrrr ça me rendrait chèvre
et bonjour les cauchemars

Janis Lun 30 Avr 2012 - 7:13

ce qu'a fait mon neveu qui a 12 ans
le copain de mon fils est tombé dans les pommes quand il a compris ce qu'il mangeait (du pain trempé dans le sang, que sais-je). Grand machin allongé par terre (faut dire ces abrutis s'en était fumé un petit, d'après leurs yeux égarés). Pourtant on avait tout confisqué, croyait-on. Tu parles !

Polixène Lun 30 Avr 2012 - 13:15

Ah, Janis, la confiscation est à l'abstinent ce que l'EPO est au coureur cycliste...et leurs arguments tout aussi fumeux !

Janis Lun 30 Avr 2012 - 13:59

'tain que ouiche

Invité Mar 1 Mai 2012 - 16:55

Griselda me regardait
Avec des yeux de merlan frit
Ce qui amplifiait le charme
De sa voix lunaire

Qui parlait du pays des songes
Qu'elle fréquentait antan
Près de Lewis Carol
En suçant d'immenses sucres d'orge
Torsadés à l'infini

"Vous reprendrez bien un blini ?"
Elle parlait de tout et de rien
En rendant le rien admirable
Et c'était tout ...

Ba Mar 1 Mai 2012 - 19:11

Revoir une fois encore les yeux agrégés d'un veau en philosophie à moins que ce ne soit ceux d'un licencié...Tremper son pain dans le sang des éponges et ramener près de soi les lambeaux de récits volés.
Sinon, sinon rien.
Les enfants habillés de candeur et de vin blanc égorgent les illusions des adultes sans rêves.
Sans doute est-ce pour tout cela que les hommes sans vie ont inventé et dieu et les mômes afin de goûter aux plaisirs de l'enfer...

Invité Mer 2 Mai 2012 - 14:04

Un nuage bas ... L'hypocrisie est partout !

Chako Noir Mer 2 Mai 2012 - 14:40

Ba & aseptans: jolis!

Chako Noir Mer 2 Mai 2012 - 20:30

Mutine clochette blanche
Unis parfum et beauté
Garde les mots qu'on épanche
Utopies énamourées
Et porte bonheur aux hanches
Tiares de la volupté

Janis Jeu 3 Mai 2012 - 15:36

quelqu'un pleure dans le petit jardin à côté du mien
et quelqu'un d'autre patiemment la console
elle a l'air de raconter une histoire horrible comme :
il marchait sur le muret au-dessus du vide et puis
on l'a plus vu
et parfois je me demande si elle n'éclate pas de rire
lui avec son accent argentin et ses objets exposés pour la vente
il ne sait plus quoi dire
À y est, il a pris son marteau
mais elle ne déguerpit pas

je voudrais bien monter sur une chaise pour voir à quoi elle ressemble

Les petits bambous poussent
on m'a donné une recette
on les casse à la base, on épluche on fait cuire
goût sauvage de forêts et de cabanes
j'ai faim j'ai faim j'ai faim
j'ai faim

cette nuit les draps seront salés

Invité Jeu 3 Mai 2012 - 17:59

Je suis exaspéré, exaspéré ...
J'ai vu aujourd'hui quelqu'une qui saurait correspondre.
Il faudrait que nous prissions la même correspondance.
Est-elle trop jeune, vint-cinq ans de moins, ce pourrait-être ma fille ?
Fort heureusement je n'ai pas connu sa mère.
ça mérite réflexion.
Sa mère, sa mère, ça merde quelque part.
Nous verrons la semaine prochaine, si elle ne porte pas de lunettes.

Janis Lun 7 Mai 2012 - 7:15

On ne sait pas pourquoi on déménage encore.
On va vivre en communauté.
Nos parents ont dégoté pour un an une sorte de château de quatre étages, avec vingt chambres et un immense parc.
Nous sommes les seuls enfants.
Les grands sont assez récréatifs : coucheries, découcheries, AG pour faire son autocritique (nous y apprenons : les jaloux sont des fachos), tours de vaisselle et de repas (boulgour au beurre). Personne ne s'occupe de nous. Nous attendons longtemps aux sorties d'école et collège que quelqu'un vienne nous chercher. Le téléphone portable n'existe pas. Parfois nous rentrons en stop. Les professeurs m'aiment bien.

Je m'acoquine avec une bande de petits gitans du collège. Mon préféré est manchot. On se baigne tout nus dans le bassin ovale. Les adultes se promènent à poil. Je n'aime guère m'asseoir sur les chaises où ils ont séjourné.

Ma mère disparaît avec un jeune homme. La chambre de mon père reste fermée. Sur la porte un mot : je suis muzu. Comme il est beau et silencieux, il trouve parfois dans son lit une fille de la communauté. Comme ça ne l'intéresse guère, il la vire, elle pleure. Facho ! Nous suivons tout ça de près.

La vie des grands reste incompréhensible, mais j'écris.

Invité Lun 7 Mai 2012 - 19:57

L'étendue verte bleue pâle
Sépare tes yeux de mes mains
Comme des oiseaux mobiles
Et craintifs

J'aime caresser tes paupières
Elles sont la vie
Souvent
J'ai rêvé de les regarder dormir

Ma vieille veste
Absente de corps
Voudrait tes épaules
Tu dois avoir froid

Tu dois avoir froid ...

Aseptans, juste pour info, il existe côté poésie un fil semblable à celui-ci, intitulé "quatrains, fragments, petites choses". Il lui arrive de disparaître en deuxième page, ne pas hésiter à le faire remonter.
La Modération

Janis Mer 9 Mai 2012 - 5:51

Je me bats avec tous mes amoureux.
Celui de Bretagne me pousse du haut d'un rocher et je tombe sur la tête.
Ça saigne beaucoup. Le sang se mêle à l'eau de mer de cette petite flaque où naviguent des crevettes.
Ma mère, qui éponge mon crâne, est furieuse.
" Qu'est-ce que tu lui trouves à la fin ! Il est moche, il est bête il est méchant ! "
- Mais c'est pour ça que je l'aime !
entre deux sanglots, lui cloue le bec, et est resté dans les annales.

J'aimais quand elle faisait un chignon et mettait ses lunettes. Ça voulait dire qu'elle était calme. On pouvait approcher. Je vois son profil, sa cigarette, son verre. Mais un mot, un regard, un geste, et la grande tragédie pouvait reprendre.

Quand ma grand-mère met ses lunettes noires, c'est qu'elle a pleuré et qu'elle ne veut pas que cela se voie. Qu'on se le dise.

Marvejols Mer 9 Mai 2012 - 17:49

Janis a écrit:quelqu'un pleure dans le petit jardin à côté du mien
et quelqu'un d'autre patiemment la console
elle a l'air de raconter une histoire horrible comme :
il marchait sur le muret au-dessus du vide et puis
on l'a plus vu
et parfois je me demande si elle n'éclate pas de rire
lui avec son accent argentin et ses objets exposés pour la vente
il ne sait plus quoi dire
À y est, il a pris son marteau
mais elle ne déguerpit pas

je voudrais bien monter sur une chaise pour voir à quoi elle ressemble

Les petits bambous poussent
on m'a donné une recette
on les casse à la base, on épluche on fait cuire
goût sauvage de forêts et de cabanes
j'ai faim j'ai faim j'ai faim
j'ai faim

cette nuit les draps seront salés

C'est pas mal ça (à part le "A y est" qui fait Janis de Billevesées). Ça aurait mérité de figurer au rayon poésie. Pas trop tard.

Marvejols Mer 9 Mai 2012 - 17:51

Easter(Island) a écrit:
elea a écrit:Au rayon légumes je croise une courge avec qui j’ai été au lycée et à la fac. Après un échange de banalités et une liste d’anciens camarades dont j’ai obtenu le pedigree (marié, divorcé, nombre d’enfants) sans avoir rien demandé, la question qui tue arrive : « tes frères ça va ? ». Au moment où j’ai répondu, j’ai bien senti que je commettais une grave erreur, trop tard.
La petite ritournelle est restée accrochée tout le long du passage en caisse « ça a dû être dur pour tes parents ».
Ce soir, purée de courge.
Bouillie de courge aussi, ça doit être possible...

Rien compris à l'histoire d'Eléa. Doit falloir être une fille pour ça... En revanche la contrepètrie bourgeoise d'Easter méritait mieux que l'anonyméat total.

Marvejols Mer 9 Mai 2012 - 17:55

aseptans a écrit:L'étendue verte bleue pâle
Sépare tes yeux de mes mains
Comme des oiseaux mobiles
Et craintifs

J'aime caresser tes paupières
Elles sont la vie
Souvent
J'ai rêvé de les regarder dormir

Ma vieille veste
Absente de corps
Voudrait tes épaules
Tu dois avoir froid

Tu dois avoir froid ...

Très bonne série Aseptans. On aurait aimé avoir ça dans le secteur poésie. J'ai particulièrement apprécié votre
"étendue verte bleue pâle" mais "mal armé" n'est pas mal non plus. Des titres?

AliceAlasmartise. Mer 9 Mai 2012 - 18:08

Marvejols a écrit:Rien compris à l'histoire d'Eléa. Doit falloir être une fille pour ça... En revanche la contrepètrie bourgeoise d'Easter méritait mieux que l'anonyméat total.

Bah dites donc, Marve, c'est pourtant pas si compliqué
"tes frères ça va?" demande la courge.
Elle répond...
"ça a dû être dur pour tes parents"
En oubliant qu'elle est la sœur... Parce que la sœur pleure moins souffre moins que les parents, dans la petite tête toute coincée d'une courge.

Janis Mer 9 Mai 2012 - 18:21

rhhoo les enfants
ici, on commente tout doux
le truc, c'est on poste, et chut
ou tout petit com pointe des pieds
c'est ce qui rend cet endroit unique

AliceAlasmartise. Mer 9 Mai 2012 - 18:28

C'est Marve qui se sent seul sur le fil en poésie
il essaye de convertir des gens en pouètistes
:-)

Janis Mer 9 Mai 2012 - 18:56

je sais mimine, le message lui était adressé

Invité Mer 9 Mai 2012 - 19:29

Il y a dans ce ciel de fête un accordéon doré
Qui joue des airs oubliés les répète à l'infini

Pendu à une corde de lin écru
Animé par le souffle du vent et le passage des nues

Parfois il joue "la java bleue" une valse un tango
Mon cœur chavire je t'étreins à nouveau

Nous sommes entrainés comme soulevés du sol
Nous tournons encore et prenons notre envol

Oiseaux blancs et noirs virevoltant de concert
Dans l'épure d'un ciel peint par un visionnaire

Il y a dans ce ciel en fête deux enfants émerveillés
Se regardant dans les yeux jusqu'à s'oublier

L'un à l'autre l'autre à l'un un instant volé
Écrit à jamais sur une feuille de papier.

Ceci n'est pas un poème mais une notice d'emploi.

Marvejols Mer 9 Mai 2012 - 19:37

AliceAlasmartise. a écrit:
Marvejols a écrit:Rien compris à l'histoire d'Eléa. Doit falloir être une fille pour ça... En revanche la contrepètrie bourgeoise d'Easter méritait mieux que l'anonyméat total.
Bah dites donc, Marve, c'est pourtant pas si compliqué
"tes frères ça va?" demande la courge.
Elle répond...
"ça a dû être dur pour tes parents"
En oubliant qu'elle est la sœur... Parce que la sœur pleure moins souffre moins que les parents, dans la petite tête toute coincée d'une courge.

AliceLasmart, je loue vos efforts pédagogiques mais je ne comprends tjs pas. "Elle répond": elle c'est laquelle? Et même si c'est l'autre je ne comprends tjs pas. Laissez béton (perseverare diabolicum).

Je me demande à propos de Janis comment peut-on inonder de posts et être "tout doux". Autre mystère du jour..

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