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Camille
Merci aux personnes qui prennent le temps de lire, et de commenter ce que je propose ici.
Chako Noir : Moïse ne pourra pas être dépressif, tant il possède cette rage de vivre.
Ma phrase favorite est : la vie est belle. Sans parcimonie, je n'ai de cesse de vouloir partager mon sentiment, même, et surtout, avec les personnes pour qui la vie n'est pas rose. Et si, le soleil ne brille pas dans cette histoire, j'ai comme un besoin viscéral de la raconter. Merci pour ton passage toujours appréciable.
Marine : Merci pour ton impression émise sur le vif.
Tu emploies deux mots importants : érotisme et perversité. Si le texte t'évoque ces images, elles n'y sont pas réellement.
Ta réaction me renvoie à la mienne suite à la lecture de Lolita. J'ai trouvé le roman détestable. Et puis, un jour suite à une discussion, une relecture, j'ai remis en cause mon jugement et apprécié enfin le talent de l'auteur. Loin de moi l'idée de me comparer à Nabokov. Je ne veux retenir de cette expérience contradictoire que l'impression d'un sentiment perçu guidé par une éducation pudibonde.
kolkhoze : Merci pour l'appréciation. Tu fais bien de souligner cette phrase. Je n'ai pas suffisamment développé le personnage de Camille.
Il adore Camille ou la déteste suivant l'humeur du moment. Moïse est un être entier. Pour lui, c'est blanc ou noir, bon ou mauvais, chaud ou froid. Il ne peut pas y avoir de juste milieu.
Easter(Island) : Rendre hommage ! Voilà un beau compliment qui me va droit au cœur. Comme tu l'as compris, j'aime écouter toutes ces vies minuscules qui paraissent insignifiantes mais tellement vraies. Merci pour tes interventions.
Chako Noir : Moïse ne pourra pas être dépressif, tant il possède cette rage de vivre.
Ma phrase favorite est : la vie est belle. Sans parcimonie, je n'ai de cesse de vouloir partager mon sentiment, même, et surtout, avec les personnes pour qui la vie n'est pas rose. Et si, le soleil ne brille pas dans cette histoire, j'ai comme un besoin viscéral de la raconter. Merci pour ton passage toujours appréciable.
Marine : Merci pour ton impression émise sur le vif.
Tu emploies deux mots importants : érotisme et perversité. Si le texte t'évoque ces images, elles n'y sont pas réellement.
Ta réaction me renvoie à la mienne suite à la lecture de Lolita. J'ai trouvé le roman détestable. Et puis, un jour suite à une discussion, une relecture, j'ai remis en cause mon jugement et apprécié enfin le talent de l'auteur. Loin de moi l'idée de me comparer à Nabokov. Je ne veux retenir de cette expérience contradictoire que l'impression d'un sentiment perçu guidé par une éducation pudibonde.
kolkhoze : Merci pour l'appréciation. Tu fais bien de souligner cette phrase. Je n'ai pas suffisamment développé le personnage de Camille.
Il adore Camille ou la déteste suivant l'humeur du moment. Moïse est un être entier. Pour lui, c'est blanc ou noir, bon ou mauvais, chaud ou froid. Il ne peut pas y avoir de juste milieu.
Easter(Island) : Rendre hommage ! Voilà un beau compliment qui me va droit au cœur. Comme tu l'as compris, j'aime écouter toutes ces vies minuscules qui paraissent insignifiantes mais tellement vraies. Merci pour tes interventions.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
RE: L'heure du choix
Pandaworks, merci pour ce commentaire, même s'il ne porte pas sur la totalité du texte. Par contre, peux-tu m'éclairer concernant les fautes parce que là, je ne vois pas.Bon, il reste quelques fautes.
J'ai arrêté exactement ici ;
...
cft- Nombre de messages : 27
Age : 52
Date d'inscription : 12/04/2012
Comme l'agneau qu'on jette au loup.
Salut. Merci pour ces compliments. En fait, je me suis déjà rendu compte, par moi-même, que dans certaines situations, même si on maîtrise émotionnellement ce qui nous arrive, même si on contient la chose en s'auto administrant moult injections de raisonnements antidotiques, reste que parfois, le corps, lui, a une immédiateté dans sa réponse. Et il peut nous lâcher, nous trahir, évacuer intempestivement pendant qu'on est là, à ergoter... Et j'essaie de m'imaginer ce qui pourrait se passer, réellement, dans telle ou telle situation. J'ai le contexte, j'ai la personnalité de mon Wolfgang, et compte tenu de ça, je me dis, que ferait-il, quel est le plus plausible, qu'est-ce qui sonne le plus juste ? Ensuite, ne me reste qu'à le formuler de façon claire, avec économie même. Wolfgang est essentiellement un rêveur, un sensible, un émotif. Il s'est endurci, il a changé de nature, il s'est "travaillé au corps". Mais ce corps, par moments, reprend ses droits. Il peut, à force de suivre Franz, le singer, se soumettre à un certain dressage, donner le change. Quelques victoires personnelles, quelques épreuves réussies, l'ont amené à se percevoir autrement, à gagner de la confiance en lui. Mais au fond, si on le laissait à lui-même, si on l'enlevait de ce milieu, il redeviendrait ce qu'il n'aurait jamais du cesser d'être : un rêveur. Il était taillé pour être écrivain, musicien. Voire peintre, après sa rencontre avec Ernst Kohl. C'est ce gâchis que je décris aussi. Ce contresens, cette absurdité, voulue, ourdie, organisée par Baldur Von Schirach et sa clique. Max Amann, et autres.elea a écrit:Ce qui me frappe si je pense à d’autres extraits c’est cette propension de Wolfgang à exprimer par le corporel ses sentiments : diarrhée, vomis, urine. Comme si une part de lui rejetait physiquement ce qu’il est en train de devenir ou ce qui se passe autour de lui. C’est ce genre de détails qui font vivre un personnage pour moi, permettent de le faire évoluer, et de donner envie de le suivre dans une histoire.
Oui, c'est d'autant plus affreux si on donne au monstre un visage humain. Tant qu'on est dans la caricature, l'épouvantail remplit sa fonction, sans plus. Il fait peur, il sert de repoussoir... Mais si on lui confère une dimension profonde, spirituelle, alors... C'est ce qui rend si inquiétant Hannibal Lecter, par exemple. Sa culture, son intelligence et malgré tout ça, sa bestialité. Or, les SS se targuaient d'être cultivés. Heydrich était un violoniste talentueux, cavalier émérite, excellent escrimeur, aviateur aux nombreuses victoires. Cela ne rend que plus horribles ses agissements, ses froids calculs. L'ange de la mort...elea a écrit:Ce n’est pas manichéen, c’est un personnage avec une profondeur remarquable, terriblement humain, ce qui rend plus encore affreuse l’idée de ce qui va se passer par la suite.
Bravo pour ça Ubik et pour la qualité de l’écriture et du récit. Les extraits vont me manquer (je n'ai pas toujours commenté mais j'ai tout lu) bon courage pour la suite, j’ai très envie de lire le tout d’un traite un jour, et un jour pas trop lointain…
Je m'efforce d'entrer dans la peau de chacun des personnages, je joue au caméléon, j'essaie, le temps d'une scène, de voir le monde avec les yeux d'untel ou untel, de lui prêter des réactions cohérentes, je me mets en condition, je m'imprègne de chacun d'eux, puis je les imagine en train d'agir. C'est fascinant, quoique déstabilisant aussi. A fortiori quand on se dirige vers ce qu'on sait... Pourquoi donc ai-je voulu m'imposer cette épreuve ? Sans doute pour exorciser cette période de l'histoire, qui est une plaie encore ouverte. C'est effarant, on a l'impression d'assister au ballet d'un complexe jeu d'engrenages. Et ils sont là, Franz avec son enthousiasme, Wolfgang buvant ses paroles, ils décident à chaque instant de leurs actes, mais en réalité le grand ballet leur a assigné une place, ils sont comme des bouchons dérivant au gré du fleuve...
Pour moi aussi, ce sera dur. J'aimais bien nos rendez-vous. Mais c'est comme une thérapie : à un moment, il faut qu'elle se termine. Je vais devoir affronter le mal. Me lire ? Dans pas trop longtemps ? Je ne peux rien promettre. Même pas, ce qui me paraît un minimum, le fait d'aller jusqu'au bout. Je vais tenter, ça oui. Tenter.
Merci, merci encore. C'est encourageant de lire des commentaires comme le tien. Je souhaite à tous un bon et fructueux travail littéraire.
Ubik.
Re: Discussions autour de nos textes
Pas aviateur aux nombreuses victoires ! Là tu confonds avec Hermann Goering. Heydrich était officier de marine, jusqu'en 1929, date à laquelle il fut chassé de ce corps pour une affaire d'honneur : il avait déshonoré une jeune fille de bonne famille à qui il avait promis le mariage (et sans doute obtenu d'elle plus que de simples encouragements) avant de rompre ses fiançailles pour une autre. On ne badinait pas avec l'honneur dans l'Offizierkorps. C'est d'ailleurs suite à cette lamentable affaire qu'il rejoignit le NSDAP. Quand on y réfléchit, il y avait pas mal de ratés parmi les grands dirigeants nazis (ce qui ne les empêchait pas d'être malins). Goebbels était un avocaillon végétant dans les petites dossiers, Goering avait dû faire un beau mariage pour sauver ses affaires, Hess était un raté chronique, Roehm un officier chassé de l'armée pour inconduite, et Hitler lui-même, c'est de notoriété publique, était un peintre médiocre ayant dû refouler ses ambitions artistiques. Tu devrais méditer cette dimension de l'échec et de la rancoeur chez les nazis. Ils avaient tous envie de se venger de quelque chose. On ne devient pas un monstre uniquement par idéologie. Il y faut aussi beaucoup de ressentiment.ubikmagic a écrit: Heydrich était un violoniste talentueux, cavalier émérite, excellent escrimeur, aviateur aux nombreuses victoires.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Comme l'agneau qu'on jette au loup.
Merci. Très joli pseudo, Lizzie, en passant. Mais bon, hors-sujet. Donc :Lizzie a écrit:C'est une écriture très aboutie. Parfois froide à mon goût, mais qui se prête, qui se plie au sujet.
Je ne sais pas apporter de commentaire constructif dans un travail d'une telle ampleur, dont je ne connais que quelques fragments de l'iceberg.
Mais ce que je peux néanmoins, c'est te souhaiter courage et persévérance, en effet.
Ecriture un peu froide, oui, pourtant j'essaie de lutter contre, en utilisant le récit à la première personne. Mais bon, scorie inévitable de ma formation : j'ai appris à écrire à travers le Roman Noir. Alors évidemment... Et pendant des années, mon éditeur faisait une chasse impitoyable à tout ce qui s'écartait de l'éthique du roman noir. J'avoue avoir été bien formé, avoir parfaitement intégré les codes du genre.
Merci pour ces encouragements. Tu peux y aller, tant et plus. Je ne sais pas s'ils suffiront jamais.
J'essaierai de me montrer à la hauteur. C'est vrai que le projet est non seulement d'ampleur, mais même complètement fou. Démentiel. C'est ce que je me dis depuis le début, et c'est pour ça que j'ai hésité si longtemps avant de m'y attaquer.
Merci encore.
Ubik.
Re: Discussions autour de nos textes
Bonjour tout le monde, je n'ai pas de commentaire à faire pour le moment, c'est pourquoi j'ai pensé qu'il était judicieux de le signifier ici (et maintenant, car après je me casse !)
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Salut.Gobu a écrit:Pas aviateur aux nombreuses victoires ! Là tu confonds avec Hermann Goering. Heydrich était officier de marine, jusqu'en 1929, date à laquelle il fut chassé de ce corps pour une affaire d'honneur : il avait déshonoré une jeune fille de bonne famille à qui il avait promis le mariage (et sans doute obtenu d'elle plus que de simples encouragements) avant de rompre ses fiançailles pour une autre. On ne badinait pas avec l'honneur dans l'Offizierkorps. C'est d'ailleurs suite à cette lamentable affaire qu'il rejoignit le NSDAP.ubikmagic a écrit: Heydrich était un violoniste talentueux, cavalier émérite, excellent escrimeur, aviateur aux nombreuses victoires.
Je connais les "états de service" du Sieur Goering. Je ne confonds pas.
Il me semble toutefois que Heydrich était obsédé par la croix de fer, il la voulait à tout prix, et s'est battu tant et plus, notamment en avion, jusqu'à ce qu'on la lui accorde. Possible que je me trompe, sur l'histoire des avions. Je sais qu'en tous cas, quel que soit le moyen employé, qu'il s'est comporté avec fanatisme, de façon quasi suicidaire, obnubilé par l'obtention de cette décoration. Détrompe-moi si nécessaire.
Ubik.
Comme l'agneau qu'on jette au loup.
Suis très touché par ce message, merci. Eh oui, on ne se rend pas toujours compte de qui lit quoi, si ceux qui lisent ne se manifestent pas. J'avais plutôt l'impression que je gonflais le monde, que j'envahissais le forum avec mes digressions. Quoi qu'il en soit, j'ai décidé de cesser là les extraits, car je pense que peu à peu on va sortir du cadre littéraire "général" et qu'étaler des horreurs n'est peut-être pas le but d'un tel forum. Si déjà j'arrive à les écrire, il me faudra m'estimer content. Mais pourquoi content, en plus ? Même pas je le sais.polgara a écrit:Même si je n'avais pas commenté (enfin je ne crois pas) les autres extraits, et avant même de lire celui là, je voulais juste te dire ma petite tristesse : il s'agit donc du dernier extrait. je le comprends, ne remets pas en question ta décision. mais ton écriture est tellement agréable, l'immersion qu'elle procure tellement intense (c'est du moins ce que j'ai ressenti) que ma lecture quelque part aura certainement un petit goût amer, celui de l'attente qu ne sera pas comblée.
Déjà, je sais que je me suis mis au service de mes personnages, de mon récit, de façon honnête, intense, convaincante, et c'est ça qui fait que ça sonne vrai. Déjà pas mal. Mais je reviens sur ça plus loin vu qu'on m'en a parlé...
Merci encore. Je m'efforcerai de venir commenter ceci ou cela, si j'en trouve l'énergie et si je sais quoi dire. Pour l'instant, mon ordinateur vient de me lâcher et je réponds sur un minuscule pc de poche, histoire de ne pas vous laisser sans feedback. Mais j'ignore si mes données et notamment mon roman, seront récupérables.
Ubik.
Comme l'agneau qu'on jette au loup.
Merci pour ces encouragements et éloges.Easter(Island) a écrit:J'ai quelques remarques/questions/demandes de précision ci-dessous :
"Je riais intérieurement, sachant que l’appareil tournait à vide." (sens ? et conséquence implicite ? )
"Déjà, Schupo, c’était un compte. Mais maintenant, en uniforme noir..." (je crois comprendre l'idée mais pas, ou mal, sa formulation.)
"Mon père et Herr Dittmar avaient payé un traiteur. Des tables étaient dressées dans le jardin. Il y avait aussi du monde à l’étage. On discutait, on trinquait… Dittmar, en compagnie de son fils, avait préparé toute la viande et la charcuterie." (n'y a-t-il pas contradiction dans le même passage ?)
"Nous nous étions installés sur les marches donnant à l’arrière, avec Willy.
Quant à Willy, moins résistant à l’alcool, il s’était endormi sur un vieux fauteuil remisé là depuis des lustres. Avachi sur le cuir décoloré, notre ami ronflait, la tête de travers, calée sur un bourrelet de mousse qui dépassait. " (je visualise mal ce fauteuil, à l'extérieur vraisemblablement ; moins encore vu l'évènement du jour, il me semble que, dans cette famille aspirante bourgeoise, on aurait fait attention à le cacher à la vue)
Bon courage pour la suite. Il va falloir y aller, take the plunge, le projet est trop avancé pour ne pas le faire aboutir.
J'ai volontairement évité de poster l'intégralité de ce passage, me disant que ça ferait trop long. Je pourrais joindre les bouts qui manquent, sauf que depuis hier mon disque dur m'a lâché je n'ai donc plus accès à mon texte. Tout au plus puis-je répondre d'un mini PC qui lui veut bien encore fonctionner... J'ignore si on pourra sauver mes données. Si oui, je reprendrai le boulot, je pense en septembre. Si tout est perdu, alors je renoncerai.
En fait, c'est lié aux Externsteine. Ces pierres gravées de runes existent dans la forêt de Teutoburg, et celle-ci a déjà son importance dans le récit ( c'est là entre autres qu'ils cavalent à poil ). Mes personnages ignorent l'importance de ce lieu, mais un ésotériste en a informé Wolfgang, qui s'est mis à chercher les pierres. Une fois découvertes, il les a montrées à son ami, et a marqué un coup. Franz s'est évidemment enthousiasmé, et il a acheté, spécialement pour l'occasion, un appareil photo, avec sa première solde. C'est donc cet appareil qu'il amène au mariage - pour se donner une contenance -, en le laissant vide. C'est cette information dont vous ne disposez pas, car j'ai shunté le passage en question. Wolfgang est ravi évidemment, car il sait que les uns et les autres vont prendre la pose, en pure perte. Franz dira après que la
pellicule a été voilée, et s'en tirera à bon compte.
Ma formulation sur le reste est maladroite. Pour l'instant, je n'ai pas réussi à la remplacer. Franz et Wolfgang se sentent bizarres parce qu'ils ont hanté ce lieu en tant que gamins, et Franz chapardait des pommes au vieux Juif qui tenait la boutique. Celle-ci a été aryanisée, ils sont repassés devant en tant que membres de la police ( un peu comme dans "Orange mécanique", quand les voyous deviennent flics à la fin, ce qui pour moi est parlant ), et maintenant encore, en tant que SS. Voilà tout ce que je cherchais à dire. Suis ouvert à toute suggestion. Le décor est identique, comme intemporel. Eux ont grandi et changé de statut. Voilà.
Concernant le banquet : Dittmar est boucher. Déjà dans les chapitres précédents, quand ils se réunissent au local du parti, c'est lui qui amène jambon, saucisses, etc. Le fils, Oskar, est boucher aussi. C'est pourquoi il dégoûte tant Wolfgang. Il y a un passage fameux, que j'ai voulu garder pour moi, où Wolfgang découvre que sa sœur le fréquente, et il est écœuré de savoir que les doigts d'Oskar, qui ont dépecé, coupé des tendons, taillé dans la chair, vont à présent se poser sur celle d'Ida. Il imagine avec horreur toutes les conséquences et évidemment sexuelles, associées à la répugnance de sa première expérience, un peu brutale, celle des photos porno montrée par Franz dans la maison abandonnée. Marrant d'imaginer qu'Oskar dégoûte Wolfgang parce qu'il est boucher, parce qu'il découpe des cadavres d'animaux, quand on sait ce que lui, Wolfgang, va se retrouver à faire à des hommes... Ironie du sort, sans doute. Wolfgang trouve Oskar falot, idiot, dégoûtant, et il suspecte sa soeur d'avoir jeté son dévolu sur lui uniquement histoire de lui damer le pion : à cette époque, Wolfgang est toujours amoureux d'Inge, qui ne veut pas de lui, et la seule expérience qu'il ait eue de contact un peu intime fut avec Birgit Maasdorf, flirt organisé par Franz qui a laissé à Wolfgang une impression de souillure. Ida a un amoureux, elle a donc une expérience, une situation où tout à coup, elle dame le pion à son frère. Et puis, en se mariant, elle acquiert de l'importance car femme et mère sont les seuls devenirs possibles dans ce système. Une fille qui "produit" pas de futurs combattants est considérée comme inutile.
Le fauteuil : il n'est pas dans le jardin de devant, exposé à la vue de tous. Il est à l'arrière de la maison, sous une sorte de préau. Cette partie du jardin est entourée d'une haie de cyprès assez haute. C'est une face de la maison où il y a une petite terrasse, ceinte de balustres, et où on a installé une pergola au centre du gazon, pour recevoir tables et invités. Mes trois personnages sont donc en retrait, nettement, ils ne se mélangent pas aux convives, ils sont physiquement à l'écart. Ils se démarquent aussi par leur refus de participer aux distractions organisées, et leur port de l'uniforme. Seul Willy, le tambour, est en civil. On notera toutefois qu'il est engagé sur cuirassé Schleswig-Holstein, qu'il part dans quelques jours et que, "d'après les bruits", il se rendrait à Dantzig. En réalité, le cuirassé a tiré ce qui est considéré comme le premier coup de canon de la Seconde Guerre mondiale, lorsque, alors officiellement en « visite de courtoisie », il bombarde le dépôt d'armement polonais de Westerplatte le 1er septembre 1939, déclenchant le début des hostilités. Le choix d'incorporer Willy dans la scène n'a donc rien d'innocent...
Tenir bon ? Ben déjà, je vais voir si on peut sauver mes données. Suspense...
Merci, infiniment.
Ubik.
Comme l'agneau qu'on jette au loup.
Hello,aseptans a écrit:Ce qu'il écrit, je parle du fond, ne m'intéresse pas ; je n'ai aucune empathie pour l'époque, du moins de ce côté du miroir, et suis gêné aux entournures, n'ayant pu suivre par flemme ou manque d'intérêt, la globalité du travail.
Mais je suis toujours dans l'interrogation.
Pourquoi ?
Ces accidents de l'histoire, dont on peut essayer d'extraire un peu d'humanité, sont toujours pesants.
Comme si l'on essayait de faire une fiction un peu ambiguë de la vie de Joseph Darnand, et l'on devrait presque finir (avec du "talent incontestable" ) à le rendre moins antipathique.
Je pousse la démonstration au bout.
Mais je reste admiratif de l'auteur qui se pose jusqu'à la fin au service de ses personnages.
Mais on a l'impression que la règle est inversée : c'est l'auteur, qui normalement joue à "dieu" dans l'écriture, pas les marionnettes qu'il agite.
Ceci mérite effectivement explication. Et tant pis pour les faces de rats qui trouveront que j'accapare.
J'ai coutume de dire que je n'ai pas choisi ce sujet, mais qu'à l'inverse lui m'a choisi. Alors, comment ?
A un moment donné, j'ai été mis en grand, en très grand danger. Ma vie a failli être détruite. Pour moi, il y avait la vie normale, les aléas, les soucis, des gens en général, mais ils étaient en temps de paix. Et chez moi, c'était la guerre. Il ne s'agissait plus de vivre, avec des joies et des peines, des soucis ou des satisfactions. C'était objectif survie, au jour le jour. Dans ce contexte et purement par hasard, je suis tombé sur le "Stalingrad" de Jean-Jacques Annaud, et ce film m'a interpellé. J'avais déjà des livres sur cette période, mais pas plus que d'autres. J'ai puisé du courage dans la lecture d'Anthony Beevor, de Joachim Fest, dans les récits liés à la résistance, etc. Tout ça a fini par m'imprégner peu à peu. Et quand j'ai accumulé suffisamment de lectures et d'informations sur le sujet, brusquement, pof, l'idée de mon roman est venue, je ne m'y attendais pas. J'ai refusé de céder, je savais dans quelle galère ça m'embarquerait. Et plus je résistais, plus la chose me harcelait, comme un vol de frelons. J'ai fini par céder.
Oui, ici comme dans mes romans précédents, je ne suis pas "Dieu". Je tire les ficelles, mais je tâche de me faire oublier. Je ne veux pas qu'on pense à moi quand on lit mes lignes. Je n'ai aucun intérêt. On peut apprécier quand on a fini la lecture, se dire : la vache, c'est drôlement bien rendu ! Mais pendant qu'on lit, on doit oublier l'auteur. On doit être AVEC les personnages. Enfin, ça, c'est ma vision des choses, modelée en grande partie par mon appartenance à l'Ecole du Roman Noir. Quand on regarde une marionnette, on doit avoir l'impression qu'elle est vivante, pas penser au couillon avec ses fils quelque part au-dessus. On se doute bien qu'elle ne bouge pas toute seule, mais l'intérêt n'est pas dans le type qui s'escrime, il est dans le résultat. Sinon, c'est comme si, écoutant Coltrane, on pensait non pas à ce qu'il cherche à exprimer, mais aux dizaines de milliers d'heures de gammes et d'arpèges qu'il s'est tapées. On se doute bien qu'il a bossé, un sax ça ne joue pas tout seul. Enfin, moi je n'impose pas ma vision des choses, chacun fait comme il le sent, mais perso, je m'efface, je suis "au service" de mon histoire, et non pas l'inverse. Mon récit n'est pas là pour me faire mousser, c'est moi qui doit le rendre vivant, voilà.
Attention : à aucun moment je ne fais l'apologie du nazisme. Et pourtant, je parle à travers un personnage qui lui l'admire. Mais vous n'avez lu que la phase ascendante, celle où Wolfgang croit que l'avenir lui sourit, qu'il fait partie de la race des seigneurs, etc. Quand il va se retrouver en Pologne, à flinguer des civils, ça va lui faire tout drôle. Puis quand il devra détaler, la queue entre les jambes, devant l'arrivée des Russes, puis se terrer au fond d'un bled perdu et crasseux d'Amérique du Sud, et ne dormir que d'un oeil, hanté par l'idée d'être démasqué, là, finies les illusions et la gloire ! Ne lui resteront que l'amertume, les regrets, le dégoût de soi et l'alcool.
.... Mais chaque chose en son temps... Voyons déjà si mon roman est foutu ou si je peux le récupérer.
A suivre,
Ubik.
Re : à Easter pour "Le chant de la maîtresse..."
J'essaie de trouver une cause au malaise que tu as ressenti, Easter, à la lecture de mon texte "Le chant de la maîtresse...". Par moment je prends le point de vue barbare des soldats envers Farheta, comme si nous étions tous des exterminateurs, responsables de la mort des innocents... Je n'ai pas voulu m'apitoyer sur le sort de cette jeune femme. J'ai préféré prendre la place de ses bourreaux, avec un "nous" dérangeant, pouvant englober le narrateur, les lecteurs, etc... C'est un choix étrange, je te l'accorde, polémique, immoral... Ainsi il m'a semblé encore renforcer l'injustice envers Farheta, tout le monde est contr'elle. D'où l'importance de ses écrits, seule mémoire de cette barbarie. Ses écrits, piétinés, souillés, par les tortionnaires, malgré tout traversent le temps jusqu'à nous. Et Farheta alors donne sens à l'histoire, comme d'autres Anne Frank etc... Eloge encore une fois de ma part des fonctions de l'écriture, surtout quand elle née de la beauté, du courage, et de la grandeur de cette jeune institutrice, témoin et victime de l'horreur... Es-tu un peu d'accord avec mon explication ? Merci de ta réponse, Easter, dont aucun de tes commentaires me laisse indifférent.
Excuse encore mes fautes de collègien.
Excuse encore mes fautes de collègien.
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Discussions autour de nos textes
Raoul, je comprends que tu aies choisi cet angle et pas celui de Farheta, j'en serais presque heureuse, mais le mot est incongru ici.
Je me rappelle bien cette époque, cette guerre que j'avais suivie de près (dans la mesure des moyens possibles), je crois que la voir évoquée ici sans le recul qu'on peut avoir pour des évènements tout aussi horribles mais plus éloignés dans le temps a grandement contribué au malaise. Les souvenirs sont encore vifs bien que dormants, le texte les a brutalement ramenés à la surface ; c'est ce qu'il a réveillé de l'incrédulité, de l'impuissance, du cri étouffé d'alors qui a dû me perturber.
Pour les fautes, je les signale au cas où le texte ferait l'objet plus tard d'une quelconque publication.
Je me rappelle bien cette époque, cette guerre que j'avais suivie de près (dans la mesure des moyens possibles), je crois que la voir évoquée ici sans le recul qu'on peut avoir pour des évènements tout aussi horribles mais plus éloignés dans le temps a grandement contribué au malaise. Les souvenirs sont encore vifs bien que dormants, le texte les a brutalement ramenés à la surface ; c'est ce qu'il a réveillé de l'incrédulité, de l'impuissance, du cri étouffé d'alors qui a dû me perturber.
Pour les fautes, je les signale au cas où le texte ferait l'objet plus tard d'une quelconque publication.
Invité- Invité
Comme un agneau qu'on jette au loup.
Cher Louis,Louis a écrit:Cet extrait confirme, Ubik, ta capacité à donner une épaisseur psychologique aux personnages, à la manifester et l’enrichir dans chacun des détails significatifs du récit.
Je te renouvelle mes encouragements, mais ne comprends pas vraiment ta décision de ne pas poster d’extraits des passages difficiles qui te restent à écrire.
Il y a beaucoup de pertinence, de clairvoyance, dans ce que tu dis. Il est possible que certains aspectes de mon propre texte m'aient échappé. J'avoue que je n'avais pas, du moins intentionnellement, mis tout ce que tu dis dans mon texte. Alors comme tout cela est complexe et que je suis d'accord par ailleurs sur certains points, je vais expliciter ce que réellement je cherchais à exprimer. Ensuite, je mettrai un bémol à la clé, enfin, si je n'oublie pas. Et pour finir, je répondrai à ta dernière question.
La grille de lecture ici, c'est le conflit larvé, parfois ouvert, qui oppose Wolfgang à sa soeur. On a l'impression par moments qu'il ne fait pas tant les choses pour lui, pour ce qu'elles peuvent lui apporter, que suivant ce qu'en penseront les autres : pour plaire à son père, à Franz, pour se conformer à l'idéal du parti, aux injonctions de la Hitlerjungen, etc. Et souvent, pour "damer le pion" à sa soeur. Dès qu'il change de statut, sa réaction est de penser : Ida va en être verte de jalousie. Et Ida s'ingénie à ne montrer qu'indifférence, pour le faire enrager. Il y a plusieurs moments où il revient à la maison, après avoir "grandi", et s'attend à des éloges. Son père est absent, Ida le reçoit avec une politesse glacée, quand à la mère... il y a un moment où nettement elle a perdu pied. Donc il est logique que dès que l'occasion se présente, Ida trouve une revanche dans le fait d'acquerir en fait le seul statut qu'une femme puisse revendiquer dans la société nazie : l'épouse et la mère. On ne leur laisse guère d'autre place. Et puis, le roman commence quand elle n'est qu'une gamine, je trouve intéressant de la faire évoluer, elle devient une jeune femme, désirable, et donc s'ensuit qu'elle est courtisée, c'est dans l'ordre naturel des choses.
Ensuite, concernant Oskar. On oublie, car je l'ai peu présenté, qu'il est boucher, il est le fils d'un fervent adhérent de la section du parti, dirigée par le père, c'est quasiment un ami du père. Donc, aux yeux du géniteur, le gamin, "honnête travailleur", qui plus est étant passé lui aussi par le tamis de la Jeunesse Hitlérienne, ne peut être qu'un bon parti. Qu'il est ait l'air mou, niais, peu intéressant, est un parti-pris intéressant pour moi, car très riche : à la fois Wolfgang ne se sent pas inquiété par l'apparition d'un mâle dominant, qui pourrait lui porter ombrage. Ce statut dévalorisé permet à Wolfgang aussi de dénigrer l'amourette qui se construit et il se persuade que ça ne durera pas. Oskar, dont les doigts tripotent des cadavres à longueur de journée, va donc poser ses doigts répugnants sur Ida. Un personnage trop prestigieux aurait rendu Wolfgang soit inquiet, soit jaloux. Un Oskar inconsistant lui permet de se moquer d'ironiser, de jouer le dégoût. Evidemment, pendant ce temps, reste que tout de même, Ida a un amoureux, alors que lui s'est fait éconduire par Inge. Il l'a devancée sur bien des plans, mais voilà que sur un autre, elle le laisse bien en arrière. Quand il les surprend en train de se bécoter, si Oskar, inférieur sur le plan du grade, à Wolfgang, lui témoigne déférence, voire admiration, Ida, pendant ce temps, le nargue. Elle remue le fer dans la plaie.
Bémol : Wolfgang n'est pas écoeuré par le sexe. Mais sa première expérience fut brutale : les photos étalées sous son nez par Franz, tout fier d'épater son copain, et qui rate son coup manifestement, puisque ça finit en haut-le-coeur. Ensuite, il y a cette tentative malheureuse de "toucher de la nana", avec Birgit Maasdorf, pour laquelle il n'éprouve rien. Il est toujours amoureux d'Inge, ça ne risque donc pas de marcher. Cela vient aggraver le trouble. C'est à travers Franz qu'il découvre la masturbation, mais le plaisir de son corps, il ne le relie à personne, c'est un acte isolé, détaché de tout contexte. Puis, on a vu que dans la caserne SS, il ne risque pas de continuer, vu que ça n'est pas toléré le moins du monde. J'insiste énormément sur Inge et ce premier amour déçu, d'abord pour donner à Wolfgang l'occasion de se servir de cette rage et frustration pour trouver en lui la combattivité qui parfois lui manquerait, il faut bien qu'il ait des ressources internes pour arriver à suivre Franz sur son terrain, malgré sa propre nature. J'insiste aussi sur cette blessure, et sur le malaise lié au sexe, pour une raison essentielle : quand Wolfgang rencontrera l'amour, le vrai, son émerveillement n'en aura que plus de valeur. Donc j'enfonce le clou ( si je puis dire ) autant que je peux, il me permet de donner à Wolfgang la hargne, par moments le désespoir, le chagrin, les larmes, etc. Et il ne rendra que plus belle son histoire d'amour à Varsovie.
Pour répondre enfin à ta question, j'éprouve du malaise à écrire tout ça. Là, pour l'instant, on peut dire que Wolfgang est globalement une victime, de cette propagande orchestrée par Baldur Von Schirach et ses sbires. Il n'est qu'une victime, et un être en construction, qui se construit mal, en s'appuyant outre mesure sur son ami, et en prenant ses modèles à de bien mauvaises sources. Mais lorsque il va devenir bourreau ? Regarde le texte précédent, comment la polémique part vite, à propos de "montrer les choses par les yeux des bourreaux"... Si ce livre parait, je me sentirai mal et ne suis pas certain que j'aurai toujours la réponse adéquate face aux détracteurs. Mon livre n'est pas et ne saurait pas être une apologie du nazisme, mais une lecture superficielle peut donner cette impression. J'ai de la répugnance, déjà, personnellement, à écrire les scènes qui vont se dérouler en Pologne. Je me sentais prêt au début, mais la première partie m'a demandé un travail si énorme que maintenant, je me trouve désemparé face à la venue de la seconde. La première partie se situait dans un monde certes que je n'ai pas connu, mais un monde normal, en temps de paix, avec une vie quotidienne, des relations humaines, une famille... En temps de guerre, tout est différent. Là, je n'ai plus aucun repère. Je trouve qu'il serait, pour le coup, quasiment... pornographique, de montrer cet étalage de violence. Le sexe ne me dérange pas, aucunement, je suis même quelqu'un qui le défend haut et fort. Mais la violence, oui, cause chez moi un profond malaise. C'est bien pour ça que, devenu auteur de roman noir, j'ai choisi à travers mes romans de dénoncer, de mettre en scène la violence, surtout arbitraire. Mais chaque fois que j'ai écrit un roman je me suis mis en danger, vraiment. Et là, avec celui-ci, j'ai atteint les sommets. Je me confronte à l'horreur non pas absolue - il faudrait alors que je parle des camps, des expériences sur humains, des trafics "médicaux" de ce fêlé de Mengele - mais quand même l'horreur des fosses, des charniers. Déjà assez pour moi, qui en ce moment ne me sens pas au top.
Je trouve qu'on a quitté le champ d'une littérature "normale", le champ de ce qu'on peut lire sur un forum à caractère général. Si nous étions sur un forum consacré à la WW2, je ne dis pas, avec un public averti, etc. Mais là...
Enfin, je reviendrai peut-être sur cette décision. Mais cela m'étonnerait.
En attendant, il est vrai que, à plusieurs reprises, j'aurais pu parler d'Oskar et de ses doigts grêles qui désossent les carcasses de boeufs et qui après touchent la peau d'Ida. Chaque fois, autre chose se présentait, et je me disais, bof, il y a tant à dire déjà... Mais là, souhaitant éviter la guerre et ses préparatifs, je n'avais que ce passage où là autre chose se jouait. En plus, je trouvais intéressante l'idée de l'appareil photo vide, des trois zigotos qui se tiennent à part, de Wolfgang qui, excédé, sort son Walther et tire, et tente de ramener un peu de dignité dans ce qu'il considère comme dégradant et sordide. Seulement, il vous manquait des jalons pour comprendre, car l'histoire avec Oskar dure depuis déjà un certain temps.
Enfin, rien n'est parfait.
Je ne sais pas donc si Oskar présente tant que ça la part infantile de Wolfgang qu'il a rejeté pour devenir un SS. Simplement, je trouvais très excitante l'idée qu'Ida choisisse Oskar, ça exaspère son frère, ça me permet de mettre en place l'histoire des cadavres et de la sexualité, et puis on se demande si elle ne l'a pas choisi exprès, soit par calcul politique, soit parce qu'elle sait que celui-là, elle pourra le manoeuvrer comme elle veut, soit pour faire enrager son frère, elle en est bien capable. Enfin, pour moi c'est une mine d'or. D'autant que, idem que pour l'histoire d'Inge, qui me permet, je l'ai dit, de faire ressortir d'autant plus l'amour qui viendra plus loin, autant le mariage va me permettre de développer d'autres ressorts ultérieurs dans le roman, car je ne veux pas suivre Wolfgang et oublier Ida, il faut que j'en fasse quelque chose. Et j'ai ma petite idée.
Merci Louis pour ces échanges passionnants - et qui sont littéraires, au coeur même du sujet, n'en déplaise à certains pisse-copies infoutus de s'en rendre compte, et qui feraient mieux d'aller jouer à la belote.
Au plaisir,
Ubik.
Comme un agneau qu'on jette au loup.
Ah, deux choses :
Je n'ai jamais pris tellement en compte le prénom, Wolfgang, c'est vrai que ça signifie "meute de loups", mais d'abord j'ai du mal à comprendre qu'on ait pu élaborer pareil prénom, ça m'échappe. Ensuite, avec l'habitude, ça finit par ne plus faire sens pour moi, j'oublie, ça n'entre pas en ligne de compte.
Ensuite : j'ai pu sauver mes données. Le roman n'est donc pas foutu. Pour être honnête, j'en étais presque à le souhaiter, ça m'aurait épargné de me coltiner la suite.
Bises.
Ubik.
Je n'ai jamais pris tellement en compte le prénom, Wolfgang, c'est vrai que ça signifie "meute de loups", mais d'abord j'ai du mal à comprendre qu'on ait pu élaborer pareil prénom, ça m'échappe. Ensuite, avec l'habitude, ça finit par ne plus faire sens pour moi, j'oublie, ça n'entre pas en ligne de compte.
Ensuite : j'ai pu sauver mes données. Le roman n'est donc pas foutu. Pour être honnête, j'en étais presque à le souhaiter, ça m'aurait épargné de me coltiner la suite.
Bises.
Ubik.
Pour lol47 à propos de Gaby
Merci d'avoir osé ces deux premiers coms avec simplicité et franchise malgré le sujet sensible, cela permet d'introduire de la distance, une dédramatisation aussi, et d'ouvrir le sujet à une discussion éventuelle.
Cela me permet également de rencontrer et entrevoir ici une nouvelle sensibilité, bref faire connaissance.
Je prendrai en compte tes conseils lorsque je retravaillerai le texte.
Si tu as le temps et l'envie de répondre à cette question, j'aimerais bien que tu développe en quoi et comment la relation à un animal de compagnie peut être ambigüe selon chacun. Foilà foilà...
Cela me permet également de rencontrer et entrevoir ici une nouvelle sensibilité, bref faire connaissance.
Je prendrai en compte tes conseils lorsque je retravaillerai le texte.
Si tu as le temps et l'envie de répondre à cette question, j'aimerais bien que tu développe en quoi et comment la relation à un animal de compagnie peut être ambigüe selon chacun. Foilà foilà...
Invité- Invité
à Ubik
Cher Ubik,
Tu apportes un éclairage intéressant sur les rapports entre Wolfgang et sa sœur et d’autre part sur le personnage de Oskar.
Tu ne cherches pas à simplifier, mais au contraire à complexifier les rapports entre les personnages, en particulier ici entre Wolfgang et Ida, et c’est cela qui est intéressant, et donne une riche contenu à ton roman.
Tu as raison, j’avais oublié qui était Oskar, ce n’est pas un personnage qui est apparu souvent dans les extraits que tu as proposés. Tes précisions à son sujet éclairent certains passages du texte, comme celui qui qualifie Oskar de « minable tripoteur de cadavres ».
On sent pourtant, à la lecture de l’extrait, une jalousie de la part de Wolfgang. J’ai théorisé ce qui a d’abord été pour moi une sensation. Il n’est pas jaloux du statut de Oskar, inférieur au sien, mais jaloux et exaspéré qu’un « minable » lui prenne en quelque sorte sa sœur, et acquière, par le mariage, le statut social de l’ « homme », du « mari », de l’ « adulte ».
Que Wolfgang tienne Oskar pour un être infantile m’a semblé confirmé par le jeu dans lequel Oskar déguisé en bébé provoque le rire de Wolfgang. Le choix de ce jeu, le seul qui amuse vraiment Wolfgang, ne me semble pas être dû au hasard.
Les rapports de Wolfgang à la sexualité sont, eux aussi, rendus complexes, cela participe de la richesse et de l’épaisseur du personnage, et c’est très bien. Dans l’extrait, je l’ai plutôt vu « effrayé » par le sexe, qu’ « écœuré » par lui.
Ubik, si le livre paraît, tu auras sans doute des détracteurs, et des lecteurs qui ne comprendront pas ta démarche. Autant me semble–t-il se préparer, ici dans l’atelier, à répondre aux incompréhensions et à y faire face.
Je comprends ton malaise vis à vis de la violence, mais tu as pris la décision de la mettre en scène, de la mettre par écrit, de la dire à un public, alors que ce soit le public du forum ou les lecteurs du roman, quelle différence ? Tu en feras de la littérature, or l’atelier a une vocation littéraire, en principe.
Enfin ta décision, quelle qu’elle soit, sera respectable. Je trouverai seulement dommage que ce qui est publiable dans un roman dans le domaine de l’édition, soit jugé non publiable sur un forum littéraire.
Je suis content que tu aies pu sauver tes données, et que le roman ne soit pas perdu, cela aurait été vraiment dommage.
C’est un plaisir aussi pour moi de discuter de l’écriture d’un roman ambitieux et courageux, et aussi de la littérature en général. Dans quelques jours, je disposerai d’un peu plus de temps pour cela, j’en ai manqué ces derniers mois, débordé de boulot.
Salut Ubik
Tu apportes un éclairage intéressant sur les rapports entre Wolfgang et sa sœur et d’autre part sur le personnage de Oskar.
Tu ne cherches pas à simplifier, mais au contraire à complexifier les rapports entre les personnages, en particulier ici entre Wolfgang et Ida, et c’est cela qui est intéressant, et donne une riche contenu à ton roman.
Tu as raison, j’avais oublié qui était Oskar, ce n’est pas un personnage qui est apparu souvent dans les extraits que tu as proposés. Tes précisions à son sujet éclairent certains passages du texte, comme celui qui qualifie Oskar de « minable tripoteur de cadavres ».
On sent pourtant, à la lecture de l’extrait, une jalousie de la part de Wolfgang. J’ai théorisé ce qui a d’abord été pour moi une sensation. Il n’est pas jaloux du statut de Oskar, inférieur au sien, mais jaloux et exaspéré qu’un « minable » lui prenne en quelque sorte sa sœur, et acquière, par le mariage, le statut social de l’ « homme », du « mari », de l’ « adulte ».
Que Wolfgang tienne Oskar pour un être infantile m’a semblé confirmé par le jeu dans lequel Oskar déguisé en bébé provoque le rire de Wolfgang. Le choix de ce jeu, le seul qui amuse vraiment Wolfgang, ne me semble pas être dû au hasard.
Les rapports de Wolfgang à la sexualité sont, eux aussi, rendus complexes, cela participe de la richesse et de l’épaisseur du personnage, et c’est très bien. Dans l’extrait, je l’ai plutôt vu « effrayé » par le sexe, qu’ « écœuré » par lui.
Ubik, si le livre paraît, tu auras sans doute des détracteurs, et des lecteurs qui ne comprendront pas ta démarche. Autant me semble–t-il se préparer, ici dans l’atelier, à répondre aux incompréhensions et à y faire face.
Je comprends ton malaise vis à vis de la violence, mais tu as pris la décision de la mettre en scène, de la mettre par écrit, de la dire à un public, alors que ce soit le public du forum ou les lecteurs du roman, quelle différence ? Tu en feras de la littérature, or l’atelier a une vocation littéraire, en principe.
Enfin ta décision, quelle qu’elle soit, sera respectable. Je trouverai seulement dommage que ce qui est publiable dans un roman dans le domaine de l’édition, soit jugé non publiable sur un forum littéraire.
Je suis content que tu aies pu sauver tes données, et que le roman ne soit pas perdu, cela aurait été vraiment dommage.
C’est un plaisir aussi pour moi de discuter de l’écriture d’un roman ambitieux et courageux, et aussi de la littérature en général. Dans quelques jours, je disposerai d’un peu plus de temps pour cela, j’en ai manqué ces derniers mois, débordé de boulot.
Salut Ubik
Louis- Nombre de messages : 458
Age : 69
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: Discussions autour de nos textes
Ah je suis très désolé qu'on ait vu dans mon faux emportement un "caca nerveux". Parce que bon c'était un prétexte à être pas content, même si je trouve que la façon dont la modération s'exprime est parfois vraiment agaçante. J'en ai profité pour m'épancher dans ce qui même est un addendum à mon texte et à moi-même. LE POST SCRIPTUM DE MON AME. En vérité je m'en fiche assez, mais, hé, une excuse pour donner à mes vingt ans toute l'amplitude de leur cri ? Je ne fais pas le difficile quand on me présente semblables prises. Je m'en saisis, je la rogne, avec dents, ongles, tout ce qui est coupant, rire, cheveux et colères contrefaites. Je suis un faussaire de la haine et de l'orgueil. Enfin. Enfin. Il ne faut pas croire tout ce qui parait, surtout quand la bouche enfantine en profite pour jouer les immatures. Il y a un peu de vrai, l'exaspération véritable de l'adolescence mal finie. Sa barbe hirsute et piquante, qui n'est que poivre et qui pourtant brûle comme du sel.
lalala
lalala
Re: Discussions autour de nos textes
Peace and love, Boudi !
Je craque devant
Je craque devant
!mais, hé, une excuse pour donner à mes vingt ans toute l'amplitude de leur cri ?
Invité- Invité
Comme un agneau qu'on jette au loup.
Cher Louis,
Je tâche de te répondre car ce que tu dis est intéressant :
Oui, il n'y a pas en théorie de différence entre un forum littéraire et le champ de ce qui est donné à lire au public en général. Pire encore, je pense que les gens qui fréquentent ce type de forum sont bien plus cultivés et soucieux de littérature, que le tout-venant, car on sait qu'en général, les adultes, à 75 pour 100, ont une aversion pour la lecture.
Il faut bien comprendre que j'ose à peine l'écrire, ce livre. Je me retrouve à le faire, presque malgré moi. Alors je peux partager, avec fierté même, mes petites trouvailles et la façon dont j'ai réussi à rendre vivante ma restitution de ce vaste processus qu'est l'embrigadement de la jeunesse sous le Troisième Reich, ou bien la sujétion à la quelle se soumet Wolfgang, vis-à-vis de Franz. Je peux me sentir satisfait de mon "enrobage", de mon "habillage", de la façon dont j'ai su mélanger les données brutes, sorties de tel ou tel document historique, et des idées qui me sont venues, toujours pour donner de la densité à l'aventure de mon personnage, ou bien pour souligner, encore et toujours, le caractère de chacun, comme une étude de cas en psychologie.
Mais je ne me sens pas fier de ce que je vais écrire après. Pas du tout. D'une.
De deux, je ne sais absolument pas comment je vais m'y prendre, si je vais étoffer ou pas et si c'est le cas, par quel procédé.
Tout ça me dégoûte et je me sens faible en ce moment, bien plus que lorsque j'ai cédé à ce roman, devant son insistance. Ma santé n'est pas terrible, mon moral fluctuant, et ce roman est comme le rocher de Sisyphe pour moi. Il me répugne car je sais qu'à partir de cette seconde partie, ça ne va être que mort et atrocités. Autant Wolfgang s'avance, inconscient, naïf, vers son destin, et je l'envie, autant moi je sais, et je n'ose mettre un pas en avant.
Alors peut-être que je changerai d'avis et posterai des extraits. M'étonnerait, mais admettons. Toutefois, je ne pourrai le faire que lorsque j'aurai avancé. A savoir que lorsque j'ai commencé à mettre des extraits, j'étais à mon chapitre 8 environ, et je postais des extraits du second. Maintenant, vous êtes comme moi en 1939, à la veille du désastre Polonais. Il me faut prendre de l'avance et pour ça, oser avancer.
Alors on verra. En général, en septembre je suis d'humeur à lire et à écrire, énormément. L'été ne me réussit pas. Cette année, je reste chez moi, je ne par pas, trop de contraintes domestiques, mes chiens, etc. Je verrai bien si j'écris ou pas. Sinon, j'attendrai l'automne. Mais quoi qu'il en soit, je me mets en stand-by côté parution, concernant le site. Je commente si j'en trouve l'énergie et l'occasion, et si je sais quoi dire. Mais basta.
Je suis content que tu réussisses à saisir le tourbillonnant, complexe, passionnant écheveau de liens qui se tissent entre Wolfgang et sa soeur, en fait je travaille par épissures, je crée des progressions sur plusieurs plans, non seulement dans les relations entre les personnages, mais dans la quête de maturité, le changement de statut, les événements, le tout en tenant compte d'impératifs historiques. Et je mène tout ça en parallèle, en m'autorisant des fausses digressions, qui se révèlent importantes après.
Ce qui m'intrigue, et là je pose la question à tous, c'est ceci :
Dans tous mes romans, il m'est arrivé de poser des choses, comme ça, arbitrairement, brutalement, pof, une idée surgissait, et hop, j'écrivais. Il se trouve qu'ensuite, j'arrivais non seulement à réexploiter, mais encore, la chose prenait de l'importance. Et au départ, elle n'en avait aucune. Exemple parfait : le déguisement de pompier de Wolfgang. Première idée qui me passe par la tête, et qu'il balance à sa mère histoire d'avoir la paix. En réalité, il ne désire rien. De là est venue l'idée du casque, et de là la scène où Baumann et la mère de Wolfgang s'affrontent. Voilà un détail qui prend sens après coup, et je ne me l'explique pas. Je pourrais multiplier à l'infini les exemples. Je ne comprends pas ce qui se passe, je jette n'importe quoi en passant, soit pour résoudre une question, soit parfois de façon vraiment gratuite... Et plus loin, des fois des centaines de pages plus loin, ça devient la clé qui permet de comprendre toute l'intrigue.
J'avoue que ça me dépasse.
Si quelqu'un a une explication...
Au plaisir,
Ubik.
Je tâche de te répondre car ce que tu dis est intéressant :
Oui, il n'y a pas en théorie de différence entre un forum littéraire et le champ de ce qui est donné à lire au public en général. Pire encore, je pense que les gens qui fréquentent ce type de forum sont bien plus cultivés et soucieux de littérature, que le tout-venant, car on sait qu'en général, les adultes, à 75 pour 100, ont une aversion pour la lecture.
Il faut bien comprendre que j'ose à peine l'écrire, ce livre. Je me retrouve à le faire, presque malgré moi. Alors je peux partager, avec fierté même, mes petites trouvailles et la façon dont j'ai réussi à rendre vivante ma restitution de ce vaste processus qu'est l'embrigadement de la jeunesse sous le Troisième Reich, ou bien la sujétion à la quelle se soumet Wolfgang, vis-à-vis de Franz. Je peux me sentir satisfait de mon "enrobage", de mon "habillage", de la façon dont j'ai su mélanger les données brutes, sorties de tel ou tel document historique, et des idées qui me sont venues, toujours pour donner de la densité à l'aventure de mon personnage, ou bien pour souligner, encore et toujours, le caractère de chacun, comme une étude de cas en psychologie.
Mais je ne me sens pas fier de ce que je vais écrire après. Pas du tout. D'une.
De deux, je ne sais absolument pas comment je vais m'y prendre, si je vais étoffer ou pas et si c'est le cas, par quel procédé.
Tout ça me dégoûte et je me sens faible en ce moment, bien plus que lorsque j'ai cédé à ce roman, devant son insistance. Ma santé n'est pas terrible, mon moral fluctuant, et ce roman est comme le rocher de Sisyphe pour moi. Il me répugne car je sais qu'à partir de cette seconde partie, ça ne va être que mort et atrocités. Autant Wolfgang s'avance, inconscient, naïf, vers son destin, et je l'envie, autant moi je sais, et je n'ose mettre un pas en avant.
Alors peut-être que je changerai d'avis et posterai des extraits. M'étonnerait, mais admettons. Toutefois, je ne pourrai le faire que lorsque j'aurai avancé. A savoir que lorsque j'ai commencé à mettre des extraits, j'étais à mon chapitre 8 environ, et je postais des extraits du second. Maintenant, vous êtes comme moi en 1939, à la veille du désastre Polonais. Il me faut prendre de l'avance et pour ça, oser avancer.
Alors on verra. En général, en septembre je suis d'humeur à lire et à écrire, énormément. L'été ne me réussit pas. Cette année, je reste chez moi, je ne par pas, trop de contraintes domestiques, mes chiens, etc. Je verrai bien si j'écris ou pas. Sinon, j'attendrai l'automne. Mais quoi qu'il en soit, je me mets en stand-by côté parution, concernant le site. Je commente si j'en trouve l'énergie et l'occasion, et si je sais quoi dire. Mais basta.
Je suis content que tu réussisses à saisir le tourbillonnant, complexe, passionnant écheveau de liens qui se tissent entre Wolfgang et sa soeur, en fait je travaille par épissures, je crée des progressions sur plusieurs plans, non seulement dans les relations entre les personnages, mais dans la quête de maturité, le changement de statut, les événements, le tout en tenant compte d'impératifs historiques. Et je mène tout ça en parallèle, en m'autorisant des fausses digressions, qui se révèlent importantes après.
Ce qui m'intrigue, et là je pose la question à tous, c'est ceci :
Dans tous mes romans, il m'est arrivé de poser des choses, comme ça, arbitrairement, brutalement, pof, une idée surgissait, et hop, j'écrivais. Il se trouve qu'ensuite, j'arrivais non seulement à réexploiter, mais encore, la chose prenait de l'importance. Et au départ, elle n'en avait aucune. Exemple parfait : le déguisement de pompier de Wolfgang. Première idée qui me passe par la tête, et qu'il balance à sa mère histoire d'avoir la paix. En réalité, il ne désire rien. De là est venue l'idée du casque, et de là la scène où Baumann et la mère de Wolfgang s'affrontent. Voilà un détail qui prend sens après coup, et je ne me l'explique pas. Je pourrais multiplier à l'infini les exemples. Je ne comprends pas ce qui se passe, je jette n'importe quoi en passant, soit pour résoudre une question, soit parfois de façon vraiment gratuite... Et plus loin, des fois des centaines de pages plus loin, ça devient la clé qui permet de comprendre toute l'intrigue.
J'avoue que ça me dépasse.
Si quelqu'un a une explication...
Au plaisir,
Ubik.
Les traqueurs
Elea a dit
C'est bien le problème, je ne sais pas où je vais non plus. Pas de trame de récit et donc plongée dans l'inconnu. Je reprendrai le texte dans quelque temps, car je suis jusqu'au cou dans la refonte du site internet d'une association et pis, y a les travaux à la maison (et là c'est sportif) et puis les concerts de jazz de l'été, et puis la promo de mon site, et puis… La vie, tout simplement.
Ceci étant, les commentaires m'encouragent à continuer. Alors Il va bien falloir que je m'y colle (qu'est-ce que je vais bien pouvoir pondre ??????).
Merci aussi à Jano et à Easter(Island) dont j'ai pris les corrections en compte (sauf pour une), et là, j'ai un peu honte parce que je n'ai pas trop relu avant de poster (voilà ce que c'est de faire 10 choses à la fois).
Ah, si, une dernière chose : j'aime bien Vosecrits. C'est un site sympa et tout et tout (et pis la modé est cool).
Bonnes vacances à celles et ceux qui en prennent.
.Belle écriture, mystères, je ne sais pas où on m’emmène, mais je me laisse aller avec plaisir vers où on veut.
C'est bien le problème, je ne sais pas où je vais non plus. Pas de trame de récit et donc plongée dans l'inconnu. Je reprendrai le texte dans quelque temps, car je suis jusqu'au cou dans la refonte du site internet d'une association et pis, y a les travaux à la maison (et là c'est sportif) et puis les concerts de jazz de l'été, et puis la promo de mon site, et puis… La vie, tout simplement.
Ceci étant, les commentaires m'encouragent à continuer. Alors Il va bien falloir que je m'y colle (qu'est-ce que je vais bien pouvoir pondre ??????).
Merci aussi à Jano et à Easter(Island) dont j'ai pris les corrections en compte (sauf pour une), et là, j'ai un peu honte parce que je n'ai pas trop relu avant de poster (voilà ce que c'est de faire 10 choses à la fois).
Ah, si, une dernière chose : j'aime bien Vosecrits. C'est un site sympa et tout et tout (et pis la modé est cool).
Bonnes vacances à celles et ceux qui en prennent.
Invité- Invité
Supplice autorisé
Merci à tous ceux qui ont écrit un commentaire.
Je veux vous dire que, bien qu'étant biterroise, je n'ai jamais cautionné ce spectacle et n'aurais jamais payé une place pour voir une corrida.
Voulant écrire sur ce sujet qui me tient à cœur et pour ne pas être "à côté de la plaque", j'ai visionné une vidéo provenant d'une émission télé dédiée aux aficionados et j'ai fidèlement décrit ce que je voyais, soit une corrida, du début à la fin, dans l'arène de Nîmes.
C'est sans doute pourquoi, Tizef, cela t'a fait penser à un reportage radio et que pour Ubik j'ai l'air "de connaître mon affaire" !
Oui Easter, ma prise de position est mesurée, mais très nette. Je souhaite, il en est question en ce moment, l'abolition de cette coutume barbare.
aseptans, le "lâcher dans les rues" ce n'est pas à Béziers mais à Dax dans les Landes et à Pamplona en Espagne. Rien à voir avec la corrida. Bien sûr je connais la chanson de Brel et aussi celle de Cabrel qui fait "parler" le taureau, et aussi celle de Ferrat : Les belles étrangères qui vont aux corridas et qui se pâment d'aise devant la muleta...
lol 47, j'adore le Fado portugais et aussi le Flamenco espagnol, bien que je n'y pige que couic, mais ce sont des arts et leur pratique ne fait souffrir personne.
La tauromachie pourrait être un art (certains le prétendent) si elle se limitait au ballet entre l'homme et la bête, avec toute la mise en scène, parade, musique, costumes de lumière etc. mais sans le picador, les banderilles, ces blessures et ce sang versé, sans cette volonté d'affoler la bête, de la fatiguer jusqu'à l'épuisement.
Pour moi, ce comportement ignoble et inhumain n'a pour but que de faciliter l'estocade, car enfin où est le mérite d'oser donner la mort à une bête qui, à bout de souffle, vient presque vous la demander à genoux ?
Nine, merci d'être passée sur ma page. Je te fais un mail.
Amitiés à tous.
Je veux vous dire que, bien qu'étant biterroise, je n'ai jamais cautionné ce spectacle et n'aurais jamais payé une place pour voir une corrida.
Voulant écrire sur ce sujet qui me tient à cœur et pour ne pas être "à côté de la plaque", j'ai visionné une vidéo provenant d'une émission télé dédiée aux aficionados et j'ai fidèlement décrit ce que je voyais, soit une corrida, du début à la fin, dans l'arène de Nîmes.
C'est sans doute pourquoi, Tizef, cela t'a fait penser à un reportage radio et que pour Ubik j'ai l'air "de connaître mon affaire" !
Oui Easter, ma prise de position est mesurée, mais très nette. Je souhaite, il en est question en ce moment, l'abolition de cette coutume barbare.
aseptans, le "lâcher dans les rues" ce n'est pas à Béziers mais à Dax dans les Landes et à Pamplona en Espagne. Rien à voir avec la corrida. Bien sûr je connais la chanson de Brel et aussi celle de Cabrel qui fait "parler" le taureau, et aussi celle de Ferrat : Les belles étrangères qui vont aux corridas et qui se pâment d'aise devant la muleta...
lol 47, j'adore le Fado portugais et aussi le Flamenco espagnol, bien que je n'y pige que couic, mais ce sont des arts et leur pratique ne fait souffrir personne.
La tauromachie pourrait être un art (certains le prétendent) si elle se limitait au ballet entre l'homme et la bête, avec toute la mise en scène, parade, musique, costumes de lumière etc. mais sans le picador, les banderilles, ces blessures et ce sang versé, sans cette volonté d'affoler la bête, de la fatiguer jusqu'à l'épuisement.
Pour moi, ce comportement ignoble et inhumain n'a pour but que de faciliter l'estocade, car enfin où est le mérite d'oser donner la mort à une bête qui, à bout de souffle, vient presque vous la demander à genoux ?
Nine, merci d'être passée sur ma page. Je te fais un mail.
Amitiés à tous.
Invité- Invité
A l'aire du temps
Merci à tous pour vos commentaires !
Ce texte était plus un amusement qu'autre chose
Il n'y aura pas de suite, ça fait un petit moment que je l'ai écris déjà
Juste un "délire" sur une aire d'autoroute où j'étais passé, et un petit exercice de style, peut-être, que Boudi a remarqué, et qu'il me tentait d'essayer ; rien de bien sérieux dans ce texte
Marine
Ce texte était plus un amusement qu'autre chose
Il n'y aura pas de suite, ça fait un petit moment que je l'ai écris déjà
Juste un "délire" sur une aire d'autoroute où j'étais passé, et un petit exercice de style, peut-être, que Boudi a remarqué, et qu'il me tentait d'essayer ; rien de bien sérieux dans ce texte
Marine
Début, réponses à Polixène et Easter
Merci a vous deux
Polixéne
donc pour solaire je ne saisis pas pourquoi ce texte serait solaire
quant à scolaire dans ta bouche cela semble péjoratif, mais la aussi je ne saisis pas, il n'y a rien de scolaire pour moi
dernier point le passage que tu trouves super merci pour cette annotation
Easter(Island il me semble, mais ce n'est que mon humble avis que le lien que je fais a la fin est explicite, mais je veux bien le reconsidérer pour faire un ravalement lol
Polixéne
c'est l'auteur qui s'exprime je ne vois pas qui d'autre autrement1) on n'identifie pas clairement "qui" s'exprime dans ce texte (personnage? narrateur? auteur?) la focale semble changer
l'argot n'est ni soft ni autre autre chose c'est de l'argot, quand a la répartie "ce n'est pas lui qui morfle" reflète le langage de la rue ce n'est pas spécialement col blanc , en l'occurrence l'expression col blanc a une autre connotation2) Le manque d'unité vient en partie du registre qui hésite entre langue crue, parlée, directe, (mais alors l'argot employé est trop soft ) et forme classique très col blanc: "ce n'est pas lui qui morfle"
la souffrance du boxeur ne' ne m’intéresse pas ( dans la boxe tu souffres toujours ou tu n'en fais pas ), les yeux de la belle cela correspond a une situation que j'ai vue donc je la retranscris ce n'est pas un cliché loin de la3) c’est un peu pauvre en ressentis, en émotions, à part "les yeux de la belle" (quel cliché!). On ne partage pas les souffrances du boxeur (on a fini par s'intéresser de plus près à l'un des deux). Ils n'ont pas de noms. On reste sur des images de combats, papier glacé, on n'est pas dans la tripe, dans la sueur et le sang; donc les commentaires sur les publicités ou le parallèle sur l'écriture du début deviennent encombrants.
entre ces deux mots une lettre les sépare le C,mais il en faudrait peu pour que le texte perde son côté scolaire, et devienne solaire.
donc pour solaire je ne saisis pas pourquoi ce texte serait solaire
quant à scolaire dans ta bouche cela semble péjoratif, mais la aussi je ne saisis pas, il n'y a rien de scolaire pour moi
dernier point le passage que tu trouves super merci pour cette annotation
Easter(Island il me semble, mais ce n'est que mon humble avis que le lien que je fais a la fin est explicite, mais je veux bien le reconsidérer pour faire un ravalement lol
nouga- Nombre de messages : 329
Age : 72
Localisation : ou l'iode enivre
Date d'inscription : 30/05/2012
Re: Discussions autour de nos textes
juste pour la Modération , appliquons la régle a tout le monde
LOL
MERCI DE TON COMMENTAIRE JE VAIS LIRE CET AUTEUR.
c'est vrai que je ne suis pas rentré dans un recit sur la boxe , avec toute ses composantes, mon idée était de faire un flash sur une ambiance
LOL
Pas facile d'écrire sur la boxe.
Peu s'y sont aventuré, beaucoup d'amerloques Joyce Carol Oates, Norman Mailer, London, Hemingway, Blondin chez les frenchies.
Et pourtant le noble art a des similitudes étonnantes avec la littérature.
Sans te mentir, même si le texte n'est pas mauvais, j'ai trouvé qu'il restait trop en surface. Pas assez fouillé à mon goût.
Un manque de références.
A lire Mal tiempo de David Fauquenberg , l'histoire d'un boxeur cubain. Intéressant..
MERCI DE TON COMMENTAIRE JE VAIS LIRE CET AUTEUR.
c'est vrai que je ne suis pas rentré dans un recit sur la boxe , avec toute ses composantes, mon idée était de faire un flash sur une ambiance
nouga- Nombre de messages : 329
Age : 72
Localisation : ou l'iode enivre
Date d'inscription : 30/05/2012
Re: Discussions autour de nos textes
nouga a écrit:juste pour la Modération , appliquons la régle a tout le monde
Pardon ?
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Discussions autour de nos textes
si je puis me permettre, je crois qu'il veut dire que même pour parler à la modération, il utilise le fil discussion
et qu'il fait semblant de confondre modération et easter
d'où le LOL
(traduction approximative des intentions de l'auteur de ce com)
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Discussions autour de nos textes
Janis
traduction plus qu'approximative
le Lol étant le pseudo de la personne ayant commenté mon texte "Début"
il faut suivre je ne confonds jamais
si je puis me permettre, je crois qu'il veut dire que même pour parler à la modération, il utilise le fil discussion
et qu'il fait semblant de confondre modération et easter
d'où le LOL
(traduction approximative des intentions de l'auteur de ce com)
traduction plus qu'approximative
le Lol étant le pseudo de la personne ayant commenté mon texte "Début"
il faut suivre je ne confonds jamais
nouga- Nombre de messages : 329
Age : 72
Localisation : ou l'iode enivre
Date d'inscription : 30/05/2012
Re: Discussions autour de nos textes
oh pardon j'ai fourché
étourdiment
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Discussions autour de nos textes
À chaque fois que je lis un auteur expliquant ce qu'il aurait bien voulu écrire, je me demande pourquoi il ne l'a pas écrit et, encore pourquoi, au plus juste de ce qu'il aurait voulu écrire, il ne tente pas de comprendre cette réalité qu'est celle de son intention, celle de sa destination, son aboutissement : le lecteur.
À chaque fois que je lis un auteur expliquant à un lecteur son intention, je me dis au mieux qu'il devrait changer de médium. Au pire, qu'il devrait cesser de se sentir à l'aise sur un piédestal de savoir et d'explications, vu que ledit piédestal ne tient qu'au lecteur qui le lit.
Ce qui est déjà, bien gentil.
À chaque fois que je lis un auteur expliquant à un lecteur son intention, je me dis au mieux qu'il devrait changer de médium. Au pire, qu'il devrait cesser de se sentir à l'aise sur un piédestal de savoir et d'explications, vu que ledit piédestal ne tient qu'au lecteur qui le lit.
Ce qui est déjà, bien gentil.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Discussions autour de nos textes
Je ne donne d'explications que dans le cadre de conversations INTERESSANTES avec des gens qui le sont, le tout sur un site consacré à la littérature, et donc où on est censé parler et échanger autour de nos pratiques.Eh oui, LITTERAIRE, donc là, on échange aussi sur nos difficultés, nos doutes, nos pratiques, astuces, etc, ne t'en déplaise, face de rat ( tu t'es reconnu ). Surtout du fait que je poste des extraits et que parfois manquent des éléments pertinents pour comprendre ce qui relie les extraits entre eux.
Les lecteurs du roman s'il parait, auront l'intégralité du texte et se démerderont tous seuls. Le texte se suffira à lui-même. Il n'y aura pas de forum, là. Le fonctionnement sera différent.
Je ne ferai pas mieux de changer de médium, mais tu ferais mieux, toi, de t'occuper de tes oignons. Que tu appliques telle ou telle politique face au fait d'expliquer ou pas, ça te regarde. Mais ne viens pas me donner des leçons, je ne t'ai pas attendu ni pour écrire ni pour publier, d'une. De deux, je me fous de tes opinions et tes jugements fielleux. Le chien aboie, la caravane passe. Ne te sers pas du moindre prétexte pour balancer ton fiel tout en ayant l'air de ne pas y toucher. Ce sont des procédés biaiseux et hypocrites et moi, tu vois, je te réponds bien en face. Je ferai ici comme ça me convient, ne t'en déplaise, et si tu n'es pas content, tu n'as qu'à me zapper, ce sera le plus sage.
Ubik.
Ubik, d'une part il est possible que vous vous mépreniez sur le vrai destinataire du post ci-dessus.
D'autre part, et quoi qu'il en soit, il est vous amicalement demandé, et ce dans votre intérêt, de veiller à ne pas verser dans un excès sémantique engendré par la colère.
Le post ci-dessus n'a rien d'insultant, il exprime un point de vue légitime.
Merci.
La Modération
-------
http://www.vosecrits.com/viewtopic.forum?t=11914
Les lecteurs du roman s'il parait, auront l'intégralité du texte et se démerderont tous seuls. Le texte se suffira à lui-même. Il n'y aura pas de forum, là. Le fonctionnement sera différent.
Je ne ferai pas mieux de changer de médium, mais tu ferais mieux, toi, de t'occuper de tes oignons. Que tu appliques telle ou telle politique face au fait d'expliquer ou pas, ça te regarde. Mais ne viens pas me donner des leçons, je ne t'ai pas attendu ni pour écrire ni pour publier, d'une. De deux, je me fous de tes opinions et tes jugements fielleux. Le chien aboie, la caravane passe. Ne te sers pas du moindre prétexte pour balancer ton fiel tout en ayant l'air de ne pas y toucher. Ce sont des procédés biaiseux et hypocrites et moi, tu vois, je te réponds bien en face. Je ferai ici comme ça me convient, ne t'en déplaise, et si tu n'es pas content, tu n'as qu'à me zapper, ce sera le plus sage.
Ubik.
Ubik, d'une part il est possible que vous vous mépreniez sur le vrai destinataire du post ci-dessus.
D'autre part, et quoi qu'il en soit, il est vous amicalement demandé, et ce dans votre intérêt, de veiller à ne pas verser dans un excès sémantique engendré par la colère.
Le post ci-dessus n'a rien d'insultant, il exprime un point de vue légitime.
Merci.
La Modération
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