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Re: Discussions autour de nos textes
Oh mais ne vous en faites pas, c'est sans rancune de mon côté aussi humpf.
Pour Céline, je comprends la répulsion qu'il peut susciter chez certain. Pour ma part, ce fut tout de même la plus belle claque de ma vie.
Pour Céline, je comprends la répulsion qu'il peut susciter chez certain. Pour ma part, ce fut tout de même la plus belle claque de ma vie.
Gemüth- Nombre de messages : 49
Age : 31
Date d'inscription : 24/09/2012
Après la bataille
Merci, Annie, d'avoir lu mon texte.
Pour ce qui est de l'article manquant, dans la phrase que tu signales, j'ai hésité à l'écriture, pour savoir si je devais le mettre ou pas. Et finalement, j'ai pris le parti de ne pas le mettre.
Je comprends que tu ne saches pas quoi dire ! :-) J'avais écrit ce texte pour commenter un tableau mais je suis incapable maintenat d'en donner le titre ni même l'auteur.
Pour ce qui est de l'article manquant, dans la phrase que tu signales, j'ai hésité à l'écriture, pour savoir si je devais le mettre ou pas. Et finalement, j'ai pris le parti de ne pas le mettre.
Je comprends que tu ne saches pas quoi dire ! :-) J'avais écrit ce texte pour commenter un tableau mais je suis incapable maintenat d'en donner le titre ni même l'auteur.
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes
ah ! Génial !
pour ma part je trouve Eluard ennuyant (malgré certains poèmes brillants) je n'apprécie pas beaucoup l'absurde et le thème des yeux qui revient sans cesse (je n'ai lu que Capitale de la Douleur). Par contre Verlaine, avec ses poèmes saturniens et ses fêtes galantes ! ça c'est énorme (la suite de ses oeuvres étant ... hm différente, elle ont perdu leur sincérité).
Baudelaire est bon mais restreint dans ces règles.
pour revenir à Céline, je n'ai pas apprécié son pessimisme permanent (j'ai étudié voyage au bout de la nuit l'année dernière, et je n'ai jamais réussi à le terminer).
pour ma part je trouve Eluard ennuyant (malgré certains poèmes brillants) je n'apprécie pas beaucoup l'absurde et le thème des yeux qui revient sans cesse (je n'ai lu que Capitale de la Douleur). Par contre Verlaine, avec ses poèmes saturniens et ses fêtes galantes ! ça c'est énorme (la suite de ses oeuvres étant ... hm différente, elle ont perdu leur sincérité).
Baudelaire est bon mais restreint dans ces règles.
pour revenir à Céline, je n'ai pas apprécié son pessimisme permanent (j'ai étudié voyage au bout de la nuit l'année dernière, et je n'ai jamais réussi à le terminer).
humpf- Nombre de messages : 247
Age : 29
Localisation : gsilva-89@hotmail.fr
Date d'inscription : 25/09/2012
A la modération
Je vois que mon commentaire a été déplacé ici. Pardonnez-moi, je me suis aperçue trop tard que je l'avais envoyé au mauvais endroit. Cela ne se reproduira pas. Désolée !
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes
" Un autre monde est possible, mais il est dans celui-ci. "
Pour ça il faudra toujours sauver Eluard.
Parce qu'enfin on a ouvert les fenêtres de ce cloître.
Soudain le vent et avec lui le monde.
Pour ça il faudra toujours sauver Eluard.
Parce qu'enfin on a ouvert les fenêtres de ce cloître.
Soudain le vent et avec lui le monde.
Re: Discussions autour de nos textes
Ah et je dis en passant, pour éviter surtout qu'un naïf se saisisse d'un n'importe quoi comme d'une vérité triomphante :
Si Barthes - comme avant lui Aragon, et des tas d'autres forcément- ont loué Valéry, très vite cette affection s'est changée en indifférence. On ne retracera pas le long cheminement et le divorce remarqué de l'époque de la Nouvelle Critique. Rappelons que la jeunesse se laisse facilement faire par la gloire. "Assieds-toi sur ma bite et causons" et on accepte de causer.
De passage à l'EHESS, j'ai eu l'occasion de retrouver ce petit bijou (publié sur le site de l'ENS) on ne saurait trop en conseiller l'écoute http://www.diffusion.ens.fr/index.php?idconf=2026&res=conf qui révèle -entre autres- les rapports entre Barthes et Valéry (la dispute par ouvrages interposés entre Picard -soutien de Valéry- et Barthes accrédite cette thèse). Chez Barthes, Mallarmé l'emporte sur Valéry, et l'emportant sur Valéry l'élimine.
On peut à loisir mythifier leur relation pour servir son petit avis, son petit goût, pour aller mettre dans son injure un quart d'inculture, et bien, comme à tout drame il faut tenir sa partie -de préférence en lisant à côté un poème de Valéry pour par ce moyen mnémotechnique bien associer ennui et Valéry- j'y ajoute moi mon quart de vérité qui ne m'enlève rien du trois-quart de ridicule dont tous les rhéteurs virtuels (eux comme moi) se couvrent.
Il faut savoir rire garder. La raison, pf, on aura bien assez de cheveux gris - ou pas du tout de cheveux- pour être raisonnable.
Définitivement je préfère me disputer pour une fille jolie (qui s'appellerait Juliette ou Lola et qui pour ne pas déshonorer son prénom danserait. Juliette sur les pointes, Lola en robe très courte) que pour un vieillard. Je veux dire même mort Valéry est un vieillard.
Si Barthes - comme avant lui Aragon, et des tas d'autres forcément- ont loué Valéry, très vite cette affection s'est changée en indifférence. On ne retracera pas le long cheminement et le divorce remarqué de l'époque de la Nouvelle Critique. Rappelons que la jeunesse se laisse facilement faire par la gloire. "Assieds-toi sur ma bite et causons" et on accepte de causer.
De passage à l'EHESS, j'ai eu l'occasion de retrouver ce petit bijou (publié sur le site de l'ENS) on ne saurait trop en conseiller l'écoute http://www.diffusion.ens.fr/index.php?idconf=2026&res=conf qui révèle -entre autres- les rapports entre Barthes et Valéry (la dispute par ouvrages interposés entre Picard -soutien de Valéry- et Barthes accrédite cette thèse). Chez Barthes, Mallarmé l'emporte sur Valéry, et l'emportant sur Valéry l'élimine.
On peut à loisir mythifier leur relation pour servir son petit avis, son petit goût, pour aller mettre dans son injure un quart d'inculture, et bien, comme à tout drame il faut tenir sa partie -de préférence en lisant à côté un poème de Valéry pour par ce moyen mnémotechnique bien associer ennui et Valéry- j'y ajoute moi mon quart de vérité qui ne m'enlève rien du trois-quart de ridicule dont tous les rhéteurs virtuels (eux comme moi) se couvrent.
Il faut savoir rire garder. La raison, pf, on aura bien assez de cheveux gris - ou pas du tout de cheveux- pour être raisonnable.
Définitivement je préfère me disputer pour une fille jolie (qui s'appellerait Juliette ou Lola et qui pour ne pas déshonorer son prénom danserait. Juliette sur les pointes, Lola en robe très courte) que pour un vieillard. Je veux dire même mort Valéry est un vieillard.
Re: Discussions autour de nos textes
Oui, mais Valéry Giscard d'Estaing est resté un jeune homme alerte.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Discussions autour de nos textes
En revanche...
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Je trouve l'image tellement juste...
Désormais, pensant au faiseur Valéry, s'animera l'image de Giscardse retirant dans sa tombe quittant la fonction présidentielle.
Désormais, pensant au faiseur Valéry, s'animera l'image de Giscard
Re: Discussions autour de nos textes
Boudi, boudi, boudi, vous êtes impossible...
N'étiez-vous pas censé déguerpir ? Entre nous, vous avez commis une erreur en remettant votre bêtise sur le tapis. Votre fuite passait pour de la lâcheté, d'autres diront la sagesse. Je leur donne en partie raison : vous aviez pris sur vous la responsabilité de votre ridicule, et vous mettiez fin à cette petite polémique d'une belle façon, les yeux baissés, certes, mais l'honneur à peu près sauf. Vous aviez pour vous les mérites de la concorde et de l'humilité. Mais non, vous avez cédé, votre égo vous chatouillant trop bien le dessous du menton, il vous a fallu réagir, mauvais nietzschéen que vous êtes, et réagir en bouffon, en excité de l'hypophyse, en écorché vif, en nerveux.
Non content de vous étaler dans un style bien bas et dans des images douteuses, non content de baver des inepties grossières sur ce que vous croyez savoir des idoles qui vous écrasent, vous tendez le bâton pour vous faire battre. Tout cela avec le genre de sourire qui implore la blessure... Eh bien allons-y, il faut que cette mauvaise manie de faire le guignol vous passe : il est peut-être temps de grandir et d'apprendre qu'il ne suffit pas d'être superficiel pour être un lettré.
Vous me présentez, dans l'espoir de me clouer le bec, une série de petites conférences de monsieur Philippe Roger, directeur d'études à l'EHESS, chercheur au CNRS et spécialiste de Roland Barthes. Je vous en remercie, je vous en remercie d'autant plus que ces conférences sont claires et instructives. Néanmoins, j'ai bien ri en les écoutant, car il est évident que vous, vous ne vous en êtes pas donné la peine. Boudi, puisqu'il était question d'enseignement, laissez-moi vous apprendre ceci : l'argument d'autorité est une arme efficace, j'en conviens, mais il faut se méfier que la chose ne se retourne pas contre soi. Soyez franc, avez-vous fait autre chose que lire le titre de la série de conférences avant de me la balancer ? Si c'est le cas, expliquez-moi, preuves et citations à l'appui (car il faut bien être honnête à un moment ou à un autre) où monsieur Roger contredit ce que je disais ? Toutes les conférences viennent appuyer ce que je pensais, à savoir qu'il existe une filiation théorique indubitable entre Barthes et Valéry. Alors, bien-sûr, il y a approfondissement et mise en nuances, Roger réintroduit cette filiation dans la temporalité de la pensée de Barthes, il en montre donc les changements et les fluctuations. Il reste que l'estime que Barthes témoignait à Valéry était immense. Il reste surtout qu'il lui doit beaucoup et qu'il voyait en lui une espèce de précurseur...
Honnêtement, les roquets de votre espèce ne m'impressionnent pas des masses, vos aboiement ont ce petit quelque chose d’inoffensif qui fait sourire. On a l'impression d'une prestation ratée, de quelque chose de surfait, bref, vous ne tenez pas la route. Vous savez, moi, j'ai une certaine éthique, j'aime le travail bien fait, je me permets donc citer quelques phrases de Roger pour prouver et votre hypocrisie et ma bonne foi. Bien-sûr, s'il s'agit de citations qui viennent vous plonger le museau dans la fange, ce n'est pas de ma responsabilité : soyez simplement assuré qu'elles ont été retenues tout à fait arbitrairement...
Dans la conférence n°6, qui a le mérite de parler de la relation que Barthes avait avec Valéry les dix dernières années de sa vie, Roger dit ceci :
« La présence massive de Valéry dans la Préparation du roman fait qu'il y devient véritablement une référence »
« A la page 249 de la Préparation du roman, le livre Monsieur Teste apparaît comme le livre pur ».
« Je donnerai pour exemple du livre pur à mon goût le Monsieur Teste de Valéry » (cette citation est celle de Barthes lui-même et non celle de Roger).
« Renversement complet, ce Valéry qui était présenté comme un Mallarmé un peu tiède (…), trop décent, voilà qu'il a accompli le programme mallarméen ». (Et vous disiez que Mallarmé « l'emporte sur Valéry » ?! Pouf pouf pouf...)
« Monsieur Teste est l'objet d'une apologie extraordinaire ».
Et dans la conférence n°4, au tout début je crois :
« Voyez que Valéry est crédité de beaucoup de choses dans ces très rares citations. (Il y a) une sorte d'occultation de Valéry qui n'empêche pas des reconnaissances de dette extrêmement ponctuelles et discrètes, dans tous les sens du terme au cours de ces textes des années 70, et avant tout, crédit lui est donné d'avoir œuvrer à cette grande translation qui est le projet même du structuralisme et de la sémiologie littéraire ». Bien-sûr, tout rapprochement entre le structuralisme, la sémiologie et Barthes serait malvenu...
Il y avait encore bien d'autres exemples à considérer, notamment dans les conférences 1 et 2, bien des choses à approfondir aussi... mais, ne comptant pas passer plus d'une toute petite demi-heure à souligner l'immensité de votre bêtise, je m'arrête ici. Voyez comme je suis généreux !
Encore une chose, boudi, si jamais vous avez la présence d'esprit de retourner dans votre niche, restez-y bien au chaud cette fois-ci. Il fait toujours bon vivre de se lover au creux de ses illusions.
Néanmoins je tiens à m'excuser auprès des internautes honnêtes et aussi auprès de la modération pour ce petit débat sans profondeur. Ce n'est pas grand chose et n'en suis pas coutumier, je rappelle simplement que je ne fais que répondre aux accusations qui me sont lancées et défendre la mémoire de deux grands hommes de lettres qui, l'un comme l'autre, ont été insultés ici. Je comprends tout à fait la distance voire la gêne que ce genre de petite discussion peut provoquer lorsqu'on lui est extérieur, devrais-je dire étranger ?
Doucement,
- Gemüth.
N'étiez-vous pas censé déguerpir ? Entre nous, vous avez commis une erreur en remettant votre bêtise sur le tapis. Votre fuite passait pour de la lâcheté, d'autres diront la sagesse. Je leur donne en partie raison : vous aviez pris sur vous la responsabilité de votre ridicule, et vous mettiez fin à cette petite polémique d'une belle façon, les yeux baissés, certes, mais l'honneur à peu près sauf. Vous aviez pour vous les mérites de la concorde et de l'humilité. Mais non, vous avez cédé, votre égo vous chatouillant trop bien le dessous du menton, il vous a fallu réagir, mauvais nietzschéen que vous êtes, et réagir en bouffon, en excité de l'hypophyse, en écorché vif, en nerveux.
Non content de vous étaler dans un style bien bas et dans des images douteuses, non content de baver des inepties grossières sur ce que vous croyez savoir des idoles qui vous écrasent, vous tendez le bâton pour vous faire battre. Tout cela avec le genre de sourire qui implore la blessure... Eh bien allons-y, il faut que cette mauvaise manie de faire le guignol vous passe : il est peut-être temps de grandir et d'apprendre qu'il ne suffit pas d'être superficiel pour être un lettré.
Vous me présentez, dans l'espoir de me clouer le bec, une série de petites conférences de monsieur Philippe Roger, directeur d'études à l'EHESS, chercheur au CNRS et spécialiste de Roland Barthes. Je vous en remercie, je vous en remercie d'autant plus que ces conférences sont claires et instructives. Néanmoins, j'ai bien ri en les écoutant, car il est évident que vous, vous ne vous en êtes pas donné la peine. Boudi, puisqu'il était question d'enseignement, laissez-moi vous apprendre ceci : l'argument d'autorité est une arme efficace, j'en conviens, mais il faut se méfier que la chose ne se retourne pas contre soi. Soyez franc, avez-vous fait autre chose que lire le titre de la série de conférences avant de me la balancer ? Si c'est le cas, expliquez-moi, preuves et citations à l'appui (car il faut bien être honnête à un moment ou à un autre) où monsieur Roger contredit ce que je disais ? Toutes les conférences viennent appuyer ce que je pensais, à savoir qu'il existe une filiation théorique indubitable entre Barthes et Valéry. Alors, bien-sûr, il y a approfondissement et mise en nuances, Roger réintroduit cette filiation dans la temporalité de la pensée de Barthes, il en montre donc les changements et les fluctuations. Il reste que l'estime que Barthes témoignait à Valéry était immense. Il reste surtout qu'il lui doit beaucoup et qu'il voyait en lui une espèce de précurseur...
Honnêtement, les roquets de votre espèce ne m'impressionnent pas des masses, vos aboiement ont ce petit quelque chose d’inoffensif qui fait sourire. On a l'impression d'une prestation ratée, de quelque chose de surfait, bref, vous ne tenez pas la route. Vous savez, moi, j'ai une certaine éthique, j'aime le travail bien fait, je me permets donc citer quelques phrases de Roger pour prouver et votre hypocrisie et ma bonne foi. Bien-sûr, s'il s'agit de citations qui viennent vous plonger le museau dans la fange, ce n'est pas de ma responsabilité : soyez simplement assuré qu'elles ont été retenues tout à fait arbitrairement...
Dans la conférence n°6, qui a le mérite de parler de la relation que Barthes avait avec Valéry les dix dernières années de sa vie, Roger dit ceci :
« La présence massive de Valéry dans la Préparation du roman fait qu'il y devient véritablement une référence »
« A la page 249 de la Préparation du roman, le livre Monsieur Teste apparaît comme le livre pur ».
« Je donnerai pour exemple du livre pur à mon goût le Monsieur Teste de Valéry » (cette citation est celle de Barthes lui-même et non celle de Roger).
« Renversement complet, ce Valéry qui était présenté comme un Mallarmé un peu tiède (…), trop décent, voilà qu'il a accompli le programme mallarméen ». (Et vous disiez que Mallarmé « l'emporte sur Valéry » ?! Pouf pouf pouf...)
« Monsieur Teste est l'objet d'une apologie extraordinaire ».
Et dans la conférence n°4, au tout début je crois :
« Voyez que Valéry est crédité de beaucoup de choses dans ces très rares citations. (Il y a) une sorte d'occultation de Valéry qui n'empêche pas des reconnaissances de dette extrêmement ponctuelles et discrètes, dans tous les sens du terme au cours de ces textes des années 70, et avant tout, crédit lui est donné d'avoir œuvrer à cette grande translation qui est le projet même du structuralisme et de la sémiologie littéraire ». Bien-sûr, tout rapprochement entre le structuralisme, la sémiologie et Barthes serait malvenu...
Il y avait encore bien d'autres exemples à considérer, notamment dans les conférences 1 et 2, bien des choses à approfondir aussi... mais, ne comptant pas passer plus d'une toute petite demi-heure à souligner l'immensité de votre bêtise, je m'arrête ici. Voyez comme je suis généreux !
Encore une chose, boudi, si jamais vous avez la présence d'esprit de retourner dans votre niche, restez-y bien au chaud cette fois-ci. Il fait toujours bon vivre de se lover au creux de ses illusions.
Néanmoins je tiens à m'excuser auprès des internautes honnêtes et aussi auprès de la modération pour ce petit débat sans profondeur. Ce n'est pas grand chose et n'en suis pas coutumier, je rappelle simplement que je ne fais que répondre aux accusations qui me sont lancées et défendre la mémoire de deux grands hommes de lettres qui, l'un comme l'autre, ont été insultés ici. Je comprends tout à fait la distance voire la gêne que ce genre de petite discussion peut provoquer lorsqu'on lui est extérieur, devrais-je dire étranger ?
Doucement,
- Gemüth.
Gemüth- Nombre de messages : 49
Age : 31
Date d'inscription : 24/09/2012
Re: Discussions autour de nos textes
L'agreste que je suis ne saurait trancher, mais il trouve cette vraie/fausse polémique tout à fait jubilatoire et en redemande.
NB: Ce Barthes auquel vous faites référence a-t-il quelque chose à voir avec le gardien de but de la coupe du monde 1998 ?
NB: Ce Barthes auquel vous faites référence a-t-il quelque chose à voir avec le gardien de but de la coupe du monde 1998 ?
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes
Je ne connais ni Barthes ni Valéry et maintenant j'en ai presque honte. En tout cas nous assistons à un débat de haute volée, vraiment.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Discussions autour de nos textes
Soupirs...
Philippe Roger a été mon professeur l'an passé (j'ai son cours, notamment sur Barthes)... Par ailleurs comment savoir autrement qu'en les écoutant qu'il est traité de Barthes dans ces conférences ?
Je ne les ai pas réécoutés avant de les poster, et j'ai probablement très largement fait excéder la parole de Roger de son contenu (je viens de les réentendre). Pas la vérité. Michel Charles (je ne sais plus le nom de l'ouvrage, mais ce n'est pas à dire qu'il n'existe pas) décrivant le conflit opposant Picard à Barthes, montre ceci incidemment: Le rejet de Valéry par Barthes. Ce dont je parle, essentiellement, c'est la période Nouvelle Critique.
Vrai, il ne s'agit pas d'un rejet définitif, et Barthes -comme mille autres avant lui- n'a cessé de fluctuer dans ses goûts. J'ai été imprécis et sûrement malhonnête en ne le précisant pas. Mais je voulais, d'abord tempérer ta première ardeur, EMINEMMENT fausse.
Mais ce que tu n'as pas compris, et ce qui est triste surtout quand on a vingt ans. C'est qu'ici Valéry ne sert que de prétexte, c'est un moyen. Tu peux aimer Valéry pour des tas de raisons à moi indifférentes. Je me moque de toi. Je me fiche ici de la vérité, de Valéry, de combien est fascinante sa poésie. Le motif de mon intervention c'était ton délire haineux à l'encontre d'un commentaire maladroit et un peu naïf de humpf. Pas pour me grimer en justicier. Pour te parodier avec un tas de gestes de clowns, uniquement. Monter sur la scène pour y mettre sa vie et non pour y lire son texte, c'est imbécile...
Et tu te perpétues dans ton spasme, à ne pas comprendre que ce ne peut pas être important, pas assez pour se lancer dans des injures pénibles (se faire traiter de roquet par qui n'a de cesse de se crisper sur l'insulte, c'est probablement ce qu'on appelle l'ironie de la situation).
Tu n'as pas compris, et je ne t'y ai pas aidé, mais d'abord parce que je m'en fiche et que ça m'amuse (jusqu'à ce que ça ne m'amuse plus, et ça ne m'amuse plus beaucoup déjà), que quand je dis Valéry avec tous les épithètes qui te font trembler, je cite Rigaud : "Je serai sérieux comme le plaisir". Tu peux y voir une pirouette, si ça te dit, mais il suffit de lire le reste de mes interventions ici pour s'assurer que ce n'en est pas une. Si j'avais voulu autre chose que ceci, je me serai moins emporté quand ridiculement tu condamnais Aragon pour sa critique du Bateau Ivre, ou quand tu associais ennui à Cocteau. Je ne le fais pas. Ce n'est pas mon sujet.
Je me moque de ton emportement. Je continue de le faire, et si j'ai d'abord dit "au revoir" c'était pour ne pas moi-même m'effondrer dans ce ridicule ("hé, je suis poète, je suis sensible, j'ai des nerfs partout même dans mes mots") sans intérêt. Dans le grotesque d'être en colère pour quelque chose d'insignifiant.
Nous pouvons continuer à en discuter ailleurs, et plus sérieusement si tu veux (mon adresse mail est visible sur mon profil). Tu peux aussi te saisir de cette proposition et l'emporter dans encore un de tes élans furieux "ah mais je ne veux poursuivre avec vous aucun commerce".
Là tout est dit, et trop depuis trop longtemps. C'est devenu pénible. Je retourne lire
"Paul Valéry, ou, La Littérature considérée comme un faux"
Philippe Roger a été mon professeur l'an passé (j'ai son cours, notamment sur Barthes)... Par ailleurs comment savoir autrement qu'en les écoutant qu'il est traité de Barthes dans ces conférences ?
Je ne les ai pas réécoutés avant de les poster, et j'ai probablement très largement fait excéder la parole de Roger de son contenu (je viens de les réentendre). Pas la vérité. Michel Charles (je ne sais plus le nom de l'ouvrage, mais ce n'est pas à dire qu'il n'existe pas) décrivant le conflit opposant Picard à Barthes, montre ceci incidemment: Le rejet de Valéry par Barthes. Ce dont je parle, essentiellement, c'est la période Nouvelle Critique.
Vrai, il ne s'agit pas d'un rejet définitif, et Barthes -comme mille autres avant lui- n'a cessé de fluctuer dans ses goûts. J'ai été imprécis et sûrement malhonnête en ne le précisant pas. Mais je voulais, d'abord tempérer ta première ardeur, EMINEMMENT fausse.
Mais ce que tu n'as pas compris, et ce qui est triste surtout quand on a vingt ans. C'est qu'ici Valéry ne sert que de prétexte, c'est un moyen. Tu peux aimer Valéry pour des tas de raisons à moi indifférentes. Je me moque de toi. Je me fiche ici de la vérité, de Valéry, de combien est fascinante sa poésie. Le motif de mon intervention c'était ton délire haineux à l'encontre d'un commentaire maladroit et un peu naïf de humpf. Pas pour me grimer en justicier. Pour te parodier avec un tas de gestes de clowns, uniquement. Monter sur la scène pour y mettre sa vie et non pour y lire son texte, c'est imbécile...
Et tu te perpétues dans ton spasme, à ne pas comprendre que ce ne peut pas être important, pas assez pour se lancer dans des injures pénibles (se faire traiter de roquet par qui n'a de cesse de se crisper sur l'insulte, c'est probablement ce qu'on appelle l'ironie de la situation).
Tu n'as pas compris, et je ne t'y ai pas aidé, mais d'abord parce que je m'en fiche et que ça m'amuse (jusqu'à ce que ça ne m'amuse plus, et ça ne m'amuse plus beaucoup déjà), que quand je dis Valéry avec tous les épithètes qui te font trembler, je cite Rigaud : "Je serai sérieux comme le plaisir". Tu peux y voir une pirouette, si ça te dit, mais il suffit de lire le reste de mes interventions ici pour s'assurer que ce n'en est pas une. Si j'avais voulu autre chose que ceci, je me serai moins emporté quand ridiculement tu condamnais Aragon pour sa critique du Bateau Ivre, ou quand tu associais ennui à Cocteau. Je ne le fais pas. Ce n'est pas mon sujet.
Je me moque de ton emportement. Je continue de le faire, et si j'ai d'abord dit "au revoir" c'était pour ne pas moi-même m'effondrer dans ce ridicule ("hé, je suis poète, je suis sensible, j'ai des nerfs partout même dans mes mots") sans intérêt. Dans le grotesque d'être en colère pour quelque chose d'insignifiant.
Nous pouvons continuer à en discuter ailleurs, et plus sérieusement si tu veux (mon adresse mail est visible sur mon profil). Tu peux aussi te saisir de cette proposition et l'emporter dans encore un de tes élans furieux "ah mais je ne veux poursuivre avec vous aucun commerce".
Là tout est dit, et trop depuis trop longtemps. C'est devenu pénible. Je retourne lire
"Paul Valéry, ou, La Littérature considérée comme un faux"
Re: Discussions autour de nos textes
Excellente idée.boudi a écrit:
Nous pouvons continuer à en discuter ailleurs, et plus sérieusement si tu veux (mon adresse mail est visible sur mon profil).
Et même encouragements, la discussion n'ayant plus grand-chose à voir avec le texte dont il était question au départ.
Merci.
La Modération
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Discussions autour de nos textes
La gémellité de Barthes et Valéry me semble évidente si l'on se penche un tant soit peu sur le basculement de la critique littéraire au vingtième siècle, traversée d'un grand obstacle épistémologique. Valéry est effectivement un précurseur à deux endroits (je vais vite) : à la suite des Lumières et du manifeste hugolien, il rompt l'interprétation classique des codes aristotéliciens en tant qu'arbitres et didacticiels (d'ailleurs, c'est lui qui remet en circulation le terme de poétique entre les deux guerres : il occupe à partir de 1937 une chaire de Poétique), inverse la verticalité du rapport entre l’œuvre et la critique (la critique ne précède plus l’œuvre mais lui est subordonnée), récuse la dimension normative et prescriptive du commentateur au profit d'une exégèse analytique et descriptive — bref, il prolonge le renversement des préséances en gueulant qu'il vaut mieux faire des poétiques d'après une poésie que des poésies d'après une poétique. En second et partant, il amorce contre le positivisme de Taine et dans le sillage de l'objurgation proustienne les théories formalistes, toute la méthode qui tue l'auteur et prévaut dans la seconde moitié du siècle. La sémiologie de Barthes qui vise à étudier la pesanteur spectrale, le palimpseste et par corollaire le vide en soi de chaque objet s'inspire bien sûr énormément de ce système de pensée (conjoint aux dialectiques posées dans Le démon de la théorie de Compagnon affirmant qu'une critique ne peut valoir si elle est extrinsèque).
Mais je ne veux pas dire de bêtises.
Mais je ne veux pas dire de bêtises.
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes
Boudi, vous deviez être un élève bien dissipé pour ainsi déformer et trahir la parole de votre propre professeur. Vos idioties et votre inculture auraient donc été mises en scène pour me singer ?... Oui, bien-sûr que je vois là dedans une pirouette, mais c'est c'est celle d'un équilibriste piteux qui se casse les dents sur un numéro trop pointu pour lui. Vous avez joué ce jeu du "rien n'est sérieux, il ne fallait pas me croire, je suis un léger". Léger, non, mais flottant, assurément, la preuve en est que, pour parler de la relation de Barthes à Valéry, vous exploitez tous les textes sauf ceux de Barthes sur Valéry, la preuve en est que vous faites mentir une pensée que vous avez suivie, devrais-je dire essuyée ? pendant un an... Pourquoi ces contorsions, sinon pour faire mentir la vérité dont vous vous réclamez et dont vous dites également vous moquer ? Relisez-vous, vous n'avez jamais fini d'être incohérent ! Encore que dire ceci, ce serait vous prêter de bonnes intentions, ce serait suggérer une volonté de probité dans votre propos. Or c'est tout l'inverse, vous êtes gonflé de malhonnêteté intellectuelle. Valéry n'est jamais un prétexte chez Barthes, c'est un exemple, c'est un ascendant, je dirais même que c'est une figure paternelle. Il le prend lui-même comme incarnation de son concept d'écriture, aux côtés, s'il vous plait, de Dante et de sa Divine Comédie ; quant à nier la filiation évidente entre les théories exposées dans Tel quel et la célèbre "mort de l'auteur" théorisée par Barthes, c'est de l'aveuglement pur et dur. Pour vous en convaincre, il suffit d'écouter Roger, mais relisez aussi le Plaisir du texte, relisez la préface des Essais critiques). Enfin, pour ce qui est de votre morale de petit bourgeois parisien (dont Barthes se serait moqué, je vous renvoie aux Mythologies) et de votre vernis de palette critique, vous pouvez bien vous les garder, elles ne m'impressionnent pas le moins du monde. Vous me proposez de discuter, mais je ne vois pas ce que vous pourriez bien défendre : vous avez avoué votre petit tour, vous avez fait la démonstration de vos lacunes et de votre mauvaise foi, vous avez même montré combien vous aviez mauvais goût. Sauf à me prouver que j'ai tort sur l'idée que je défends depuis le départ, je ne vois pas comment vous pourriez vous sortir du pétrin qui est le vôtre. Cela sera néanmoins difficile, pour toutes les raisons que je viens d'énoncer et aussi pour celles que lu-k a explicitées.
Pour ma part, je m'engage également à ne plus répondre sur ce sujet ici : si vous voulez vraiment prolonger le débat, faites-le moi savoir, je vous contacterai par mail.
Pour ma part, je m'engage également à ne plus répondre sur ce sujet ici : si vous voulez vraiment prolonger le débat, faites-le moi savoir, je vous contacterai par mail.
Gemüth- Nombre de messages : 49
Age : 31
Date d'inscription : 24/09/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Inadmissible (entre autres).Gemüth a écrit:Boudi [...] Vos idioties et votre inculture [...]
Il vaut mieux, parce que là, nous nous devons de siffler la fin de la récré.Gemüth a écrit:si vous voulez vraiment prolonger le débat, faites-le moi savoir, je vous contacterai par mail.
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Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Discussions autour de nos textes
'tain, z'avez vu comme ils se sont congratulés les morveux ?!
Bon, moi je retourne traire mes vaches...
< Et on évite de raviver les braises, svp, merci.
La Modération >
.
Bon, moi je retourne traire mes vaches...
< Et on évite de raviver les braises, svp, merci.
La Modération >
.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Réponse à Yoni Wolf, Où l'on apprend que le silence est d'or
mais tu sais que je t'aime Yoni ... arrête de faire chierYoni Wolf a écrit:Trop facile. C'est nul. Il faudrait trouver une nouvelle façon de dire (ou pas)le silence.
Jha, merci d'une part de répondre aux commentaires sur ce fil-ci.
Et d'autre part, de veiller à vos propos sur le site, eussent-ils vocation à se montrer bienveillants et affectueux.
Merci.
La Modération
.
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
Re: Discussions autour de nos textes
Autant je déteste les engueulades bas de gamme qui surgissent parfois sur ce fil entre "poètes" atrabilaires, autant je me suis régalé de cette brillante controverse.
La qualité du texte est telle qu'on a l'impression d'être au théâtre et que les protagonistes ne s'empaillent pas pour de bon.
Néanmoins, je pense comme la modération, qu'il ne faut pas qu'elle squatte indéfiniment ce fil.
Puis-je suggérer qu'elle se poursuive en "conversations" sur un fil dédié qui pourrait s'intituler, par exemple "controverses littéraires"
La qualité du texte est telle qu'on a l'impression d'être au théâtre et que les protagonistes ne s'empaillent pas pour de bon.
Néanmoins, je pense comme la modération, qu'il ne faut pas qu'elle squatte indéfiniment ce fil.
Puis-je suggérer qu'elle se poursuive en "conversations" sur un fil dédié qui pourrait s'intituler, par exemple "controverses littéraires"
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes
Non si c'est pour y retrouver à nouveau des noms d'oiseaux.Tizef a écrit:Puis-je suggérer qu'elle se poursuive en "conversations" sur un fil dédié qui pourrait s'intituler, par exemple "controverses littéraires"
Oui si c'est pour y échanger de manière conviviale et approfondie.
Liberté a toujours été donnée de créer un nouveau sujet dans le forum CONVERSATIONS.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Des vérités terribles, à Art. Ri
je dirai pas que t'as des goûts nuls parce que ça se voit dans tes poèmes
Merci de répondre ici aux commentaires sur vos textes.
Et de veiller à la façon dont vous réagissez envers les commentateurs.
La Modération
Merci de répondre ici aux commentaires sur vos textes.
Et de veiller à la façon dont vous réagissez envers les commentateurs.
La Modération
Prospero- Nombre de messages : 40
Age : 93
Date d'inscription : 12/04/2012
Simiesque
C'est le pire. CA SUFFIT. ARRÊTEZ. VOUS ME FAITES HONTE.
< Prospero, 2ème et dernier avertissement.
Postez au bon endroit et réagissez convenablement.
Merci.
La Modération >
.
< Prospero, 2ème et dernier avertissement.
Postez au bon endroit et réagissez convenablement.
Merci.
La Modération >
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Prospero- Nombre de messages : 40
Age : 93
Date d'inscription : 12/04/2012
Re: Discussions autour de nos textes
C'est normal, je suis Louis. ARRETE DE COMMENTER CES TEXTES ODIEUX.
Je vais introduire ici même si ce n'est pas le bon ici, ce n'est pas un ici nécessaire. Introduire ma nouvelle syntaxe poétique. Elle sera logique désormais. Je ne maîtrise plus bien le langage des prédicats, mais encore assez le calcul propositionnel. Voilà comment seront mes écrits. Rigoureux comme la pierre. Où j'ai écrit MARION JE T'AIME.
Je vais introduire ici même si ce n'est pas le bon ici, ce n'est pas un ici nécessaire. Introduire ma nouvelle syntaxe poétique. Elle sera logique désormais. Je ne maîtrise plus bien le langage des prédicats, mais encore assez le calcul propositionnel. Voilà comment seront mes écrits. Rigoureux comme la pierre. Où j'ai écrit MARION JE T'AIME.
Prospero- Nombre de messages : 40
Age : 93
Date d'inscription : 12/04/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Vu.Prospero a écrit:C'est normal, je suis Louis
Votre passage fut court et apprécié.
Il s'arrête là.
La Modération
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Discussions autour de nos textes
"Qu'est-ce qui te pousse à tout foutre en l'air ?"
N'est ce pas ceci qu'on appelle la poésie ?
N'est ce pas ceci qu'on appelle la poésie ?
Re: Discussions autour de nos textes
"... tout foutre en l'air ?
N'est ce pas ceci qu'on appelle la poésie ?"
La poésie dite "surréaliste" sans aucun doute. La poésie classique certainement pas. Au contraire, elle met de l'ordre et de l'harmonie dans le gigantesque foutoir des mots.
Mais vous parliez peut-être d'autre chose ...
N'est ce pas ceci qu'on appelle la poésie ?"
La poésie dite "surréaliste" sans aucun doute. La poésie classique certainement pas. Au contraire, elle met de l'ordre et de l'harmonie dans le gigantesque foutoir des mots.
Mais vous parliez peut-être d'autre chose ...
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Réponse tardive à coline Dé au sujet du Corsaire
Bonsoir coline,
Je vous réponds un peu tardivement, j'espère que vous m'en excuserez.
Pour votre première remarque qui concerne le vers "que le vent coiffe des nèfles fuyantes", il y a peut-être trois choses à dire. La première, c'est que je trouvais effectivement l'effet intéressant, il permettait d'interloquer le lecteur, de le questionner. En ce sens il est plutôt réussi je crois. La deuxième chose, c'est que je trouvais que le "des" donnait plus de rythme qu'un simple "de", cela permettait d'insister sur le souffle et d'accélérer la lecture. Enfin, la nèfle en elle-même est un fruit symbolique : je crois qu'elle veut dire les choses de faibles valeurs, mais aussi l'hiver ou encore l'espoir. Trois choses qui sont identiques à mes yeux et que je voulais synthétiser dans un même mot... après, je ne sais pas si cela fonctionne comme je le voudrais...
Du reste, je trouve votre interprétation très intéressante, elle a le mérite d'introduire dans mon texte des motifs, des réflexions, un sens que moi-même je n'avais pas soupçonnés. Un point simplement, entre nous, j'ose vous avouer que vous avez du flair : les premiers jets du texte étaient censés avoir une tonalité érotique. Cette voie a ensuite été abandonnée, mais je crois qu'il reste quelques traces de mes premières intentions dans un vers ou deux. Or vous avez été sensible à une certaine duplicité du motif, vous avez senti qu'il y avait quelque chose de sourd qui grondait derrière, et qu'effectivement, il n'a pas toujours été question d'un simple voyage en mer.
Pour la métrique, vous avez aussi raison, il y avait bien des vers qui penchaient, mais plutôt du côté des 9 syllabes : je pense notamment à "La roue de feu, les trombes fumantes" et à quelques autres. J'ai corrigé cela, mais je ne sais pas si les nouveaux vers vous intéressent ? Pour les diérèses, il y a des règles assez strictes qui, je crois, sont respectées, après je sais être suffisamment tête en l'air pour en avoir omises une ou deux...
Enfin, je comprends votre méfiance et votre réserve à la lecture du commentaire contre humpf. J'ai peut-être été rude, mais je tiens à vous dire qu'il n'y avait rien de grave, qu'il ne s'agissait que d'une réponse à un commentaire et que je n'ai rien contre ce garçon. La preuve, l'un comme l'autre nous nous portons plutôt bien et nous n'avons pas gardé la moindre amertume.
Je vous remercie beaucoup d'avoir pris le temps de me lire et de me commenter.
Respectueusement,
Je vous réponds un peu tardivement, j'espère que vous m'en excuserez.
Pour votre première remarque qui concerne le vers "que le vent coiffe des nèfles fuyantes", il y a peut-être trois choses à dire. La première, c'est que je trouvais effectivement l'effet intéressant, il permettait d'interloquer le lecteur, de le questionner. En ce sens il est plutôt réussi je crois. La deuxième chose, c'est que je trouvais que le "des" donnait plus de rythme qu'un simple "de", cela permettait d'insister sur le souffle et d'accélérer la lecture. Enfin, la nèfle en elle-même est un fruit symbolique : je crois qu'elle veut dire les choses de faibles valeurs, mais aussi l'hiver ou encore l'espoir. Trois choses qui sont identiques à mes yeux et que je voulais synthétiser dans un même mot... après, je ne sais pas si cela fonctionne comme je le voudrais...
Du reste, je trouve votre interprétation très intéressante, elle a le mérite d'introduire dans mon texte des motifs, des réflexions, un sens que moi-même je n'avais pas soupçonnés. Un point simplement, entre nous, j'ose vous avouer que vous avez du flair : les premiers jets du texte étaient censés avoir une tonalité érotique. Cette voie a ensuite été abandonnée, mais je crois qu'il reste quelques traces de mes premières intentions dans un vers ou deux. Or vous avez été sensible à une certaine duplicité du motif, vous avez senti qu'il y avait quelque chose de sourd qui grondait derrière, et qu'effectivement, il n'a pas toujours été question d'un simple voyage en mer.
Pour la métrique, vous avez aussi raison, il y avait bien des vers qui penchaient, mais plutôt du côté des 9 syllabes : je pense notamment à "La roue de feu, les trombes fumantes" et à quelques autres. J'ai corrigé cela, mais je ne sais pas si les nouveaux vers vous intéressent ? Pour les diérèses, il y a des règles assez strictes qui, je crois, sont respectées, après je sais être suffisamment tête en l'air pour en avoir omises une ou deux...
Enfin, je comprends votre méfiance et votre réserve à la lecture du commentaire contre humpf. J'ai peut-être été rude, mais je tiens à vous dire qu'il n'y avait rien de grave, qu'il ne s'agissait que d'une réponse à un commentaire et que je n'ai rien contre ce garçon. La preuve, l'un comme l'autre nous nous portons plutôt bien et nous n'avons pas gardé la moindre amertume.
Je vous remercie beaucoup d'avoir pris le temps de me lire et de me commenter.
Respectueusement,
Gemüth- Nombre de messages : 49
Age : 31
Date d'inscription : 24/09/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Jano...la poésie ce ne sont pas seulement les poèmes. Il y a des choses qu'on nomma "poème" et que, par paresse, on ne destitua jamais de ce titre trop facilement acquis. Ces choses vides pourtant de toute poésie, débordant d'os et de boyaux, mais de nerfs...aucun sensibles.
Je ne parle pas de la forme donnée à la création, en disant "poesie" nul besoin de recourir au schisme "apollinien/dionysiaque". Ce que j'exprime c'est poésie dans son acception la plus large, avec son "envergure de crucifixion". Avec son habit de bal : les guenilles.
Moi je trouve qu'il y a toujours eu du désastre dans la poésie. Qu'aujourd'hui dans le langage commun l'emporte d'ailleurs cette définition du poete issu de la bohème. Tout ceci ce discute, évidemment.
Mais tout foutre en l'air ça me plait. Ça en invite un tas à cette table même pas mise : Aristophane, Horace, Caravage, Marlowe, Rimbaud, Genet, Eustache...et qui vous voulez !
Je ne parle pas de la forme donnée à la création, en disant "poesie" nul besoin de recourir au schisme "apollinien/dionysiaque". Ce que j'exprime c'est poésie dans son acception la plus large, avec son "envergure de crucifixion". Avec son habit de bal : les guenilles.
Moi je trouve qu'il y a toujours eu du désastre dans la poésie. Qu'aujourd'hui dans le langage commun l'emporte d'ailleurs cette définition du poete issu de la bohème. Tout ceci ce discute, évidemment.
Mais tout foutre en l'air ça me plait. Ça en invite un tas à cette table même pas mise : Aristophane, Horace, Caravage, Marlowe, Rimbaud, Genet, Eustache...et qui vous voulez !
Re: Discussions autour de nos textes
Il n'y a de braises que dans vos yeux, me semble-t-il.Pascal-Claude Perrault a écrit:'tain, z'avez vu comme ils se sont congratulés les morveux ?!
Bon, moi je retourne traire mes vaches...
< Et on évite de raviver les braises, svp, merci.
La Modération >
.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Vue de Tizef, à laquelle je souscris.Tizef a écrit:Autant je déteste les engueulades bas de gamme qui surgissent parfois sur ce fil entre "poètes" atrabilaires, autant je me suis régalé de cette brillante controverse.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Discussions autour de nos textes
La Modération a écrit:< Et on évite de raviver les braises, svp, merci.
La Modération >
Vos beaux yeux bleus...PCP a écrit:Il n'y a de braises que dans vos yeux, me semble-t-il.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
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Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Je trouve toujours triste qu'on prive Louis-chéri de son cri. Sa création passe par cette octave, c'est à cette hauteur là que naît sa voix. Autrement il est silence. Le cadre, les lois servent au plus grand nombre sûrement mais il en est quelques uns, au cou d'une fragilité extrême, que la moindre entrave suffoque. C'est à considérer comme certains fous qui n'étant pas dangereux circulent en liberté (enfin chose vraie au Maghreb par exemple ou à l'époque pré-classique comme nous en informe Foucault dans l'ouvrage qu'il y consacre). Il y a des gens trop précieux pour être contraints ! Qui hurlent mais sans colère, sans haine. Contrairement à la plupart et la dernière controverse ici le démontre (c'était pourquoi je voulais partir avant que ce fasse ce bruit affreux de hyène mais, hé, j'ai le démon du débat alors je me suis laissé prendre au piège que je savais...). Il faut à ces cris...fanés, à ces fureurs rappeler la loi.
À la gorge de Louis, non. Tout de même ce qu'il fait personne ne sait le faire ! Même pas moi ! Malgré mes vingt ans que je croyais tout puissant. Il raconte ailleurs, ce paysage n'existe que dans ses yeux indifférents et quel dommage d'en priver le monde. Un de nos amis communs pour qualifier ses vers "une poésie qui rend amoureux". Je lui emprunte le terme.
C'est d'ailleurs un charmant jeune homme (à son torse velu près) et je suis certain Modération, que le croisant aussitôt tu t'éprendrais
À la gorge de Louis, non. Tout de même ce qu'il fait personne ne sait le faire ! Même pas moi ! Malgré mes vingt ans que je croyais tout puissant. Il raconte ailleurs, ce paysage n'existe que dans ses yeux indifférents et quel dommage d'en priver le monde. Un de nos amis communs pour qualifier ses vers "une poésie qui rend amoureux". Je lui emprunte le terme.
C'est d'ailleurs un charmant jeune homme (à son torse velu près) et je suis certain Modération, que le croisant aussitôt tu t'éprendrais
Re: Discussions autour de nos textes
On écrit 2e, et non 2ème.La Modération a écrit:< Prospero, 2ème et dernier avertissement.
Postez au bon endroit et réagissez convenablement.
Merci.
La Modération >
Deuxième et dernier avertissement (car je vous l'avais déjà signifié une fois)
Tenez vous-le pour dit.
Et là je mets des signes de joie : ^^ ou :-))) par exemple (autrement vous allez croire que je vous agresse...)
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Je ne comprends pas très bien ce qu'il se passe avec "Louis", quelqu'un pourrait m'éclairer ?
Gemüth- Nombre de messages : 49
Age : 31
Date d'inscription : 24/09/2012
Re: Discussions autour de nos textes
Mouarf !boudi a écrit:C'est d'ailleurs un charmant jeune homme (à son torse velu près) et je suis certain Modération, que le croisant aussitôt tu t'éprendrais
Oui, c'est guère tout ce que ça m'inspire.
Re: Discussions autour de nos textes
Pas grand chose à comprendre, longue et vieille histoire sans aucun intérêt.Gemüth a écrit:Je ne comprends pas très bien ce qu'il se passe avec "Louis", quelqu'un pourrait m'éclairer ?
Un type qui prend malhonnêtement 3 pseudos successivement ou simultanément pour tromper son monde et, de temps en temps, déverse sa bile, est malvenu sur VE.
Point.
Re: Discussions autour de nos textes
Tu te prends pour Yali ?Pascal-Claude Perrault a écrit:On écrit 2e, et non 2ème.
Deuxième et dernier avertissement (car je vous l'avais déjà signifié une fois)
Y a encore du boulot.
CUT-UP VOUS CONNAISSEZ ?
Descartes inutile et incertain.
Nous brûlons de désir de trouver une assiette ferme et une dernière base constante, pour y édifier une tour qui s’élève à l’infini. Mais tout notre fondement craque et la terre s’ouvre jusqu’aux abîmes. NE CHERCHONS DONC POINT D’ASSURANCE ET DE FERMETÉ.
SOUVENEZ-VOUS BON SANG DE BABEL. DIEU VIENDRA ET IL AURA VOS LANGUES.
Il est bon de lire de temps en temps des philosophes de second ordre. Ils sont excellents ; ils n'ont pas l'habileté des grands, leur maîtrise, leur prudence [...] Epictète a beau, pendant très longtemps, suivre Aristote ou Socrate... Il lui arrive de se trouver à bout d'arguments, de s'indigner, et alors, pour nous convaincre, il pousse jusqu'à l'argument confondant : nous meurtrir les oreilles, le nez, nous donner à boire du vinaigre au lieu de vin, etc. Jamais Aristote n'eût commis cette faute, bien qu'il pensât de même. Il éprouve, lui aussi, la tentation de nous couper les oreilles, mais il résiste à celle de nous le dire.
Vous pouvez me donner la souffrance, l'esclavage, la mort, disait Epictète, cela ne me fait rien ; j'ai ma baguette ! Qu'est-ce que la mort, au fond ? Un tout qui se désagrège, etc. de la même manière dont cette agrégation a fait un tout, etc. Ce ne serait rien si notre opinion n'y voyait un mal. Or, notre opinion est en notre pouvoir: nous pouvons la changer ; nous pouvons penser que la mort est un bien, ou rien du tout ; j'ai ma baguette ! — Que valait cette baguette ? Il ne se le demandait pas ! Même Kierkegaard, au moment où Régine Olsen prend un autre fiancé, n'arrive pas à croire au miracle ; il sait qu'il n'y a plus rien à faire ; il s'aperçoit alors que sa souffrance n'est, après tout, qu'une "opinion"... dont il est le maître. Il a, lui aussi, sa baguette ! et il décide qu'il ne fallait pas se marier, qu'il a bien fait de quitter Régine, qu'elle n'était pas à la hauteur... etc.
Oui, l’homme du XXIe siècle doit être, est moralement obligé d’être un individu sans caractère, l’homme d’action doit être un esprit médiocre. Telle est la conviction de ma quarantaine. J’ai quarante ans ; or, quarante ans, c’est toute la vie. Il est inconvenant, bas, immoral de vivre plus de quarante ans ! Qui vit plus de quarante ans ? — Répondez-moi sincèrement, honnêtement. Je vous le dirai, moi : les imbéciles et les chenapans. Je dirai cela en face à tous les vieillards, à tous ces vieillards à la chevelure argentée et parfumée. Je le dirai en face à tout l’univers. J’ai le droit de le dire parce que je vivrai moi-même jusqu’à soixante ans, jusqu’à soixante-dix ans, jusqu’à quatre-vingts ans. Attendez, laissez-moi reprendre souffle !
ah ! une mauvaise conscience peut rendre la vie intéressante.
J'en viens à la conclusion que ma complaisance dans la faiblesse, dans l'oisiveté est un signe de grande force. Je suis ce chasseur qui brise son arc et ses flèches. Je partage avec lui la même attente de l'instant fatidique, la même foi qu'il a pour les forces surnaturelles. Ne suis-je pas courageux, ne m'abandonne-je à la mort, à l'invisible ? On pourra me reprocher que ma peur de vivre s'est réfugiée dans la superstition. On me dira que l'homme est maître de son destin, que c'est par ses propres moyens qu'il donne un sens à la vie. Je rétorquerai que de la même manière qu'on croit en l'homme, je crois au divin, de la même manière qu'on trouve ridicule ma foi, je trouve ridicule l'oeuvre humaine, l'homme pantin de la sueur, automate de l'industrie, et qu'enfin la satisfaction qu'on trouve dans l'effort est tout aussi ridicule que mon renoncement. Pour vérifier qui de nous deux tient le bon bout, je proposerai à mon interlocuteur, par charité réciproque, que nous fassions un échange, qu'il prenne mes armes brisées et que je prenne les siennes intactes, lui pour abandonner, moi pour vivre. Ce sera alors à ce dévot de l'action de renchérir avant de me quitter : charité bien ordonnée commence par soi-même.
Nous brûlons de désir de trouver une assiette ferme et une dernière base constante, pour y édifier une tour qui s’élève à l’infini. Mais tout notre fondement craque et la terre s’ouvre jusqu’aux abîmes. NE CHERCHONS DONC POINT D’ASSURANCE ET DE FERMETÉ.
SOUVENEZ-VOUS BON SANG DE BABEL. DIEU VIENDRA ET IL AURA VOS LANGUES.
Il est bon de lire de temps en temps des philosophes de second ordre. Ils sont excellents ; ils n'ont pas l'habileté des grands, leur maîtrise, leur prudence [...] Epictète a beau, pendant très longtemps, suivre Aristote ou Socrate... Il lui arrive de se trouver à bout d'arguments, de s'indigner, et alors, pour nous convaincre, il pousse jusqu'à l'argument confondant : nous meurtrir les oreilles, le nez, nous donner à boire du vinaigre au lieu de vin, etc. Jamais Aristote n'eût commis cette faute, bien qu'il pensât de même. Il éprouve, lui aussi, la tentation de nous couper les oreilles, mais il résiste à celle de nous le dire.
Vous pouvez me donner la souffrance, l'esclavage, la mort, disait Epictète, cela ne me fait rien ; j'ai ma baguette ! Qu'est-ce que la mort, au fond ? Un tout qui se désagrège, etc. de la même manière dont cette agrégation a fait un tout, etc. Ce ne serait rien si notre opinion n'y voyait un mal. Or, notre opinion est en notre pouvoir: nous pouvons la changer ; nous pouvons penser que la mort est un bien, ou rien du tout ; j'ai ma baguette ! — Que valait cette baguette ? Il ne se le demandait pas ! Même Kierkegaard, au moment où Régine Olsen prend un autre fiancé, n'arrive pas à croire au miracle ; il sait qu'il n'y a plus rien à faire ; il s'aperçoit alors que sa souffrance n'est, après tout, qu'une "opinion"... dont il est le maître. Il a, lui aussi, sa baguette ! et il décide qu'il ne fallait pas se marier, qu'il a bien fait de quitter Régine, qu'elle n'était pas à la hauteur... etc.
Oui, l’homme du XXIe siècle doit être, est moralement obligé d’être un individu sans caractère, l’homme d’action doit être un esprit médiocre. Telle est la conviction de ma quarantaine. J’ai quarante ans ; or, quarante ans, c’est toute la vie. Il est inconvenant, bas, immoral de vivre plus de quarante ans ! Qui vit plus de quarante ans ? — Répondez-moi sincèrement, honnêtement. Je vous le dirai, moi : les imbéciles et les chenapans. Je dirai cela en face à tous les vieillards, à tous ces vieillards à la chevelure argentée et parfumée. Je le dirai en face à tout l’univers. J’ai le droit de le dire parce que je vivrai moi-même jusqu’à soixante ans, jusqu’à soixante-dix ans, jusqu’à quatre-vingts ans. Attendez, laissez-moi reprendre souffle !
ah ! une mauvaise conscience peut rendre la vie intéressante.
J'en viens à la conclusion que ma complaisance dans la faiblesse, dans l'oisiveté est un signe de grande force. Je suis ce chasseur qui brise son arc et ses flèches. Je partage avec lui la même attente de l'instant fatidique, la même foi qu'il a pour les forces surnaturelles. Ne suis-je pas courageux, ne m'abandonne-je à la mort, à l'invisible ? On pourra me reprocher que ma peur de vivre s'est réfugiée dans la superstition. On me dira que l'homme est maître de son destin, que c'est par ses propres moyens qu'il donne un sens à la vie. Je rétorquerai que de la même manière qu'on croit en l'homme, je crois au divin, de la même manière qu'on trouve ridicule ma foi, je trouve ridicule l'oeuvre humaine, l'homme pantin de la sueur, automate de l'industrie, et qu'enfin la satisfaction qu'on trouve dans l'effort est tout aussi ridicule que mon renoncement. Pour vérifier qui de nous deux tient le bon bout, je proposerai à mon interlocuteur, par charité réciproque, que nous fassions un échange, qu'il prenne mes armes brisées et que je prenne les siennes intactes, lui pour abandonner, moi pour vivre. Ce sera alors à ce dévot de l'action de renchérir avant de me quitter : charité bien ordonnée commence par soi-même.
Sith- Nombre de messages : 13
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