Ça s'est passé près de chez moi

Samedi au marché. J’aime bien l’ambiance du marché (surtout parce que je marche avec mes jambes, et que je ne peux pas faire autrement puisque ça s’appelle le marché), c’est convivial, quelques fois je rencontre des handicapés à fauteuil roulant qui font donc leur roulé du samedi (je l'ai déjà dit)… Là tout de suite, j’ai une idée dans la tête : si j’achetais du merlan ? Pourquoi du merlan pensé-je, tandis que je sortais de chez le coiffeur ?
Association d’idées, t’inquiète. Le coiffeur m’a ravagé la tronche, maintenant j’ai envie de poisson pour me distraire : il faut que je me bourre au merlan pour oublier !
Je me pointe donc à l’étal poissonnerie & co (ça nioufe ici, faut avoir le cœur bien accroché), et attends mon tour.
Mon poissonnier – mon amour – m’interroge à un moment donné :

« et pour le monsieur, ce sera quoi ?
— bah, je voudrais du merlan sans arêtes pasque je suis allergique aux arêtes (rien que le mot arête me reste en travers de la gorge)
— Ah mais mon bon monsieur, on fait pas de ça ici, c’est une poissonnerie. Nous vendons de la vitamine C, des préservatifs, et du cholestérol. Pour le merlan, allez voir à la chevaline ! »

Je me suis donc rendu à la dite chevaline, et figurez-vous que j’y ai trouvé mon merlan (sans arêtes) !
Bonne journée pour moi !
Et bonne journée à vous !

et en plus c'est vrai.
(mais berk, hein !)

Pas berk du tout, le merlan est un morceau tendre et savoureux comme la boule la poire ou l'araignée

Modestine est tendre, mais savoureuse j'ai des doutes
:-)

Ce matin je m'arrête devant la banque, accroche mon vélo à un tronc d'arbre, vais retirer de l'argent et reviens à mon vélo. Tandis que je glisse la clé dans l'antivol je sens une présence. Je lève la tête, un homme est penché vers moi et me dit l'air grave :
"Vous devriez prendre la roue avec quand vous mettez votre antivol (me montrant du doigt la roue avant)
- Oui, je sais bien, mais...
- Sinon ils peuvent facilement vous la voler, ça m'est déjà arrivé. Remarquez, il suffit d'avoir une pince, c'est quand même assez facile de voler un vélo
- C'est ce que je me dis. Donc je le gare toujours où il y a du passage, ça fait des années que je fais ça et...
- Oh, le passage, ça ne les empêche pas... Parfois ils vous prennent la selle !
- Ou ils coupent le tronc !"

Il est parti avec un fou-rire.

coline Dé a écrit:Pas berk du tout, le merlan est un morceau tendre et savoureux comme la boule la poire ou l'araignée

j'ignorais que de la viande de cheval portait ce nom

(et je n'ai jamais mangé de cheval...)

Phylisse a écrit:
- Ou ils coupent le tronc !"
Il est parti avec un fou-rire.

Jolie histoire Phylisse !

En fait je lui ai dit exactement "Et vous savez quoi ? Parfois il paraît même qu'ils coupent le tronc !"

J'aime bien partir en délire avec des gens super sérieux qui essaient plus ou moins de t'effrayer, la délinquance tout ça... Et il m'a fait rire, parce dès qu'il s'est imaginé le type qui sciait le tronc pour récupérer le vélo, il s'est tourné vite fait pour partir mais je voyais en le suivant des yeux qu'il était mort de rire.

J'adore ces moments.

Phylisse a écrit:J'adore ces moments.

Ha oui, je comprends ça !

Une place, un bar, des parasols...

A l'ombre de la Madeleine
j'ai savouré quelques nourritures véliennes
mais pas que...
Un peu bretonnes
un peu cévenoles
dans la tranquillité d'une fin d'après-midi.

je confirme !

Ü

Sahkti a écrit:(et je n'ai jamais mangé de cheval...)

Tu ne connais pas la recette du cheval melba ?

La dernière fois que j'ai eu Poly au téléphone il m'a juré que le premier qui toucherait à sa queue prendrait un coup de sabot là où l'homme se vexe le plus facilement.
Parole de cheval :-)

Ça s'est passé dans ma tête, mais je sais pas quoi exactement...

Pascal-Claude Perrault a écrit:Tu ne connais pas la recette du cheval melba ?

non, vas-y, surprends-moi :-)

histoire vraie:
ça s'est passé dans mon salon pendant que je n'étais pas là, avant hier.

Dans mon salon, vers 17h, le soleil entre toujours ses rayons par la fenêtre plein ouest donnant sur le balcon.
C'en est même éblouissant l'espace de 20 minutes environ!

J'étais donc sortie faire des courses en fin d'après midi, laissant la permission au soleil de darder tout seul, peinard et sans rideaux.

Quand je reviens, STUPEUR, je vois dans le salon un léger trait de fumée ascendant, dont je ne détermine pas dans un 1er temps l'origine.
Puis je constate que cela provient du fauteuil.
Je m'approche précipitamment , et je vois sur le skaï un point d'impact ovale en train ni plus ni moins de se consumer en une tâche brune grandissante, crépitante sur les bords. Mazette...

PEUR !!!

Je tire mathématiquement une ligne horizontale partant du trou précédemment igne que je venais d'éteindre, car mes yeux suivent le sens du rayon enfumé de soleil qui traverse un bout de la pièce, façon laser.

Cette droite plutôt oblique s'arrête pile sur la face grossissante d'un miroir oublié debout sur la table basse, juste en face du fauteuil, et où le soleil avait concentré ses rayons en une auréole irradiante, réfléchissante. Tout ça pour les renvoyer sur le bord en skaï de l'assise du fauteuil !!

Tu parles d'une blague!

Peur exponentielle et rétrospective, tu veux dire:

Si j'étais partie pour la nuit (comme cela m'arrive assez souvent) à 30 Km de là,
je laissais tout simplement derrière moi un incendie,
et mon chez moi partait en fumée,
à partir d'un feu de fauteuil.

J'ai pensé aux feux de forêts qui sévissent spontanément à cause d'un tesson de verre, par exemple.
Et j'ai eu froid dans le dos...glaçant!
Une chance que je sois partie pour rentrer...!

Ne jamais laisser le soleil jouer tout seul chez soi lorsqu'on s'absente.
Un soleil sans surveillance, ça fait des bêtises, ça joue avec le feu.

De toute façon, j'en avais marre de ce pourtant joli faux cuir blanc cassé.
Je vais lui refaire une housse à mon fauteuil, tiens...!

Moi qui croyait que tu vivais dans ton pseudo !
N’empêche que ça doit réduire les risque d'incendie

AliceAlasmartise. a écrit: Moi qui croyait

chut assssssssseptansssssssssssss, j'ai vu

AliceAlasmartise. a écrit:

AliceAlasmartise. a écrit: Moi qui croyait

chut assssssssseptansssssssssssss, j'ai vu

tu mets ton s en trop à langage dans babils mais ici, que nenni ! Pfff :-)

sale blague ça igloo, en effet !
Quid si ton miroir avait mis le feu chez un voisin, plutôt, ça aurait été une drôle d'affaire aussi ça :-(

ah oui non mais j'ai trouvé ça effrayant!

Sahkti a écrit:

AliceAlasmartise. a écrit:

AliceAlasmartise. a écrit: Moi qui croyait

chut assssssssseptansssssssssssss, j'ai vu

tu mets ton s en trop à langage dans babils mais ici, que nenni ! Pfff :-)

non, mais on dit "moi qui croyais" non ? c'est pas un peu fourbe la conjugaison des fois ?

AliceAlasmartise. a écrit:c'est pas un peu fourbe la conjugaison des fois ?

si :-)

Avec maman on cherchait des pistaches, on s'amusait ça regarder ce que les fabricants pouvaient bien mettre dedans.
Et puis sur un paquet y avait marqué "pistaches vivantes" :O
imaginez ça, des pistaches qui bougent ! Aaaaahhh !!!

igloo a écrit:ah oui non mais j'ai trouvé ça effrayant!

oui ça l'est
moi zaussi salon plein soleil sans stores ni rideaux
je ferai gaffe de pas laisser un miroir trainer desormais
en plus de m'évertuer à ne pas oublier mon fer à repasser
que j'ai déjà laissé branché toute une après-midi
pendant que j'étais partie bosser

AliceAlasmartise. a écrit:Avec maman on cherchait des pistaches, on s'amusait ça regarder ce que les fabricants pouvaient bien mettre dedans.
Et puis sur un paquet y avait marqué "pistaches vivantes" :O
imaginez ça, des pistaches qui bougent ! Aaaaahhh !!!

effrayant
mais pas plus que les haricots sauteurs de Pif Gadget

Rebecca a écrit:

igloo a écrit:ah oui non mais j'ai trouvé ça effrayant!

en plus de m'évertuer à ne pas oublier mon fer à repasser
que j'ai déjà laissé branché toute une après-midi
pendant que j'étais partie bosser

Pareil ! :-)

J'ai même retrouvé des pommes de terre cramoisies brûlées au fond de la marmite en rentrant à midi et que j'avais mises à cuire le matin avant de partir. Retrouvé aussi mon petit bonhomme rentré de l'école assis dans le salon qui se demandait d'où venait cette odeur... Depuis, je vérifie le gaz, le fer débranché, le robinet fermé... Ma vie est passionnante.

Sahkti a écrit:

Pascal-Claude Perrault a écrit:Tu ne connais pas la recette du cheval melba ?

non, vas-y, surprends-moi :-)

Je ne m'en souviens plus, c'est une recette de Pierre Desproges, il faudrait que je retrouve ça.

AliceAlasmartise. a écrit:y avait marqué "pistaches vivantes" :O

mais c'est quoi des pistaches vivantes ? Tu t'es renseignée ?

Non, ça devait être une erreur de traduction
Mais si ça se trouve......
Aaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!
on va tous mourir !!!
mangés par des pistaches mutantes !!

L'attaque des pistaches mutantes... on doit bien trouver un truc du genre dans les films d'horreur série Z, faut chercher :-)

Aujourd’hui j’ai conscience d’être enfin un citoyen.

Figurez-vous (d’aucuns l’auront remarqué), que je passe une partie de mon temps à marcher dans des bois inhospitaliers et des garrigues arides.
Mais avant d’en arriver là, je gare mon véhicule sur un parking, car avant la jungle, il faut encore un peu de civilisation.
Au bout de ce parking il y a une arrivée d’eau, qui n’est pas là que pour désaltérer l’aventurier citadin, mais, grâce à son long tuyau, à permettre au viticulteur, oh combien vénérable, de remplir sa citerne d’eau pour compléter son sulfate de cuivre, qui va lui permettre de mettre à genou l’ignoble mildiou, et de la nettoyer ensuite.

Depuis près de 2 mois, l’eau suintait à la base du précieux point d’eau, au bas mot 1 litre toutes les 10 secondes.
J’étais irrité de voir un tel gaspillage.
La semaine dernière, alors que je garais ma voiture propre, je vis le véhicule de la police municipale qui repartait après sa ronde.
N’écoutant que mon courage, j’arrêtais le véhicule assermenté, armé de mon seul bâton de marche.
Je vis immédiatement que les trois policiers n’en menaient pas large.
La main crispée sur leurs bombes « lacrymos » et leur tazer, ils se donnaient une contenance, s’interrogeant déjà sur la suite à donner : passer sur ce corps de géant, au risque d’abimer leur véhicule, ou essayer de discuter calmement.
Ils m’écoutèrent.
Je leur fis judicieusement remarquer cette histoire d’eau, argumentant que c’était l’eau du réseau, que le maire allait nous pondre d’ici août un arrêté nous enjoignant de l’économiser, donc qu’il serait peut-être urgent de réparer la fuite.
Rassurés, ces anciens gendarmes me firent toutes les promesses, en redémarrant, contents de s’en tirer à si bon compte.

Et bien vous me croirez peut-être, aujourd’hui la fuite a été réparée.
J’ai vu, déjà ce matin que quelque chose se tramait.
Cette après-midi, les fiers plombiers municipaux s’activaient, et au bout de mon heure et demi de progression en ces lieux sauvages, tout était à sa place.
Il y a bien encore un peu d’eau qui suinte au niveau du raccord supérieur, mais ils n’avaient sans doute pas assez de crédit pour mettre une bande téflonnée à la place de la filasse.
Dès que possible, je joue à nouveau sur leur angoisse pour régler ce problème.

Lors, depuis, je me sens enfin un humain responsable, écologique, sensible.
Que ferait la planète sans moi ?

aseptans a écrit:Que ferait la planète sans moi ?

Ah ça, on se le demande !
Si ça se trouve, des chercheurs te chercheraient, le juke box écolo ultime qui marche dans les bois et fait peur aux flics ! Ü

tu serais pas le Ugolin de par chez toi ?

Easter(Island) a écrit:tu serais pas le Ugolin de par chez toi ?

I'm a working class heroe

aseptans a écrit:Dès que possible, je joue à nouveau sur leur angoisse

J'adore l'idée !

aseptans a écrit:

Easter(Island) a écrit:tu serais pas le Ugolin de par chez toi ?

I'm a working class heroe

walking class hero dans ton cas....
rien à envier à John L.

pardon les garçons, ça intéressera peut être + les filles, ou personne d'ailleurs (mdr)...

ça s'est passé hier en fin d'après midi, dans les ruelles de ma ville, et sur le visage d'une amie alors que nous faisions les boutiques après avoir bu un verre...
elle est vénézuélienne, la cinquantaine + 2, donc type latino très classe et très jolie, on dirait une encore une gamine parce qu'en plus elle n'est pas bien grande. je l'adore.

elle me dit: "je suis vrraiment embêtée, je ne peux rien mettrre sur mon visaje, toutés les crèmés mé font des allergies, pourrtant y'émerais bien il faudrrait!"

et là stupeur admirative: sans rien du tout du tout, visage impeccable, rides infimes, air juvénile...bref,
c'est pas juste pour les autres filles, mais j'ai trouvé ça tellement prodigieux que j'en suis encore épatée :-))))

oui je sais c'est futile,
pardon,
je sors. ;-)

Quand je brosse un instant au déclin sur les murs, je vois des ombres fugaces qui me rappellent que je ne suis pas loin d'elles ;-)
Près de chez eux il y a la musique de synthè qui étripe l'étoffe de midi.
La mère appelle tous les cris d'animaux pour que rit l'enfant qu'elle grondera plus tard.
Le synthè continue sur les miaulements et les aboiements artificiels, nasillards.
Le dimanche se gonfle de bruits vertigineux.
C'est la vie me dit-on.
Grosse.
Pleine de vent et d'eau.
De larmes.
De cris.
On se croirait, de chez eux, transporté très loin en arrière.
Dans ces petites villes anciennes qui ont tissé certaines de nos enfances ouvrières.
Ils viennent de découvrir le " boson d'Higgs"
Les grands rires tournent loin du vide.
C'est la vie on dit.
Pleine de nos hasards indispensables.