Réponses aux commentaires "Prose"

A ce sujet, j'en profite pour remercier du fond du coeur mes commentateurs sur le texte "kaléidoscope" qui apparemment réunit tout le monde sur le fait qu'il est à chier...
Je dis ça sans ironie aucune, je sais que c'est dur parfois de critiquer et j'apprécie tout particulièrement votre sincérité.

Et puis étant un peu plotinesque à certains égards, toujours positive envers ma personne, du coup , je me trouve renforcée dans l'idée que les compliments reçus sur d'autres textes de ces commentateurs étaient bien sincères... :-))))

J'avoue qu'il m'arrive de me faire rire également.

voilà le genre de réflexion qui fait tout ton charme, Plotine !

lu-k a écrit:Moi, je suis tout à fait d'accord avec ubikmagic. Enfin, j'ai seize ans, hein, je suis un ado, comme on dit.

Ceci explique sans doute cela...

Ubik.

Rebecca a écrit:Bon ne prends pas trop au sérieux mes interventions, je ne cherche pas à polémiquer mais ça me fâche de comparer la haute teneur de tes textes, leurs observations judicieuses, leur finesse, leur subtilité, leur séduction, et le ton toujours plaintif et brut de décoffrage de tes commentaires.

Il faut savoir que dans mes textes, je ne suis pas sensé exprimer mes opinions propres, mais je me mets au service de mes personnages. Par contre, globalement, étant auteur de romans noirs, mon attitude est de dénoncer certaines dérives, présentes ou passées, et de ce fait, la démarche d'ensemble est bien d'accuser, de pointer du doigt, de le mettre là où ça fait mal ( et parfois, là où ça fait du bien, je ne m'en prive pas, mais ceci est une autre question ). Dans mes textes, je suis comme un violoniste, et donc de mon archet s'élèvent beaucoup de plaintes. Mais comme je ne parle pas en mon nom propre, comme je parle des problèmes de mes personnages et non pas des miens, ça passe beaucoup mieux. Quand je m'exprime en tant qu'individu, dans mes commentaires, là je n'ai aucune raison de surveiller attentivement, de peser le moindre mot, je suis naturel avec ce que ça comporte de défauts, mais aussi de qualités. Ou alors je devrais me borner et simplement commenter les erreurs d'accords, d'orthographe, de ponctuation. Chacun de nous, quand il réagit aux textes des autres, le fait avec sa subjectivité et entre autres, en partant de sa vision du monde, à laquelle on adhère ou pas. C'est sans doute pour ça que certains se chicornent ici, pas parce qu'ils sont en désaccord sur tel point-virgule, mais parce qu'il y a une distance socio-affective entre eux, un décalage dans leur vision globale. Si je me mêlais d'aller reprendre machin ou bidule sur ses opinions globales, je me prendrais le chou sans doute avec les uns ou les autres, en pure perte. Je m'abstiens et préfère rester sur le terrain littéraire, et déjà comme ça, sans m'en rendre compte, je fais passer ma propre vision du monde, et on me classe. Je me laisse donc classer mais j'évite de le faire. C'est je crois une certaine sagesse, ou du moins, prudence.

Cela dit, à 14 ans, pendant que les copains et copines soit s'ébaudissaient sur le charme fou de Clayderman, ah qu'il est beau, ou de tel ou tel chanteur "à la mode", si mignon ( comme si on avait quoi que ce soit à foutre de la tronche de celui qui fait de la musique ), ou écoutaient du hard rock et les trucs qui se faisaient à ce moment-là, moi j'avais déjà bifurqué vers Pink Floyd. Quand j'ai commencé à parler de Genesis autour de moi, les gens me répondaient : "qui ça ? Hein ? Quoi ?"... A l'époque, Genesis ne faisait pas de la soupe commerciale comme maintenant. Ah maintenant, tout le monde connait, tu parles... Et quand j'ai découvert Magma, les copains et les copines en étaient toujours à la chanson nunuche, ou alors certains se tapaient la rock music de l'époque, Clapton, Beck, et tutti quanti, que je ne critique pas, mais juste pour dire que toute ma putain de vie j"ai été considéré, à tort ou à raison, comme une sorte de martien, et l'âge n'y a jamais rien fait.

A part ça, tu es sans doute modeste et d'origines itou, moi c'est pareil, mais je ne sais pas pour toi, aucune idée, en ce qui me concerne les gens que je croise dès que je sors de ma tanière sont, sauf exception rare, des gros ploucos. Et puis je pense aussi que cette société est organisée de telle façon que les gens ne montrent, sauf circonstances exceptionnelles, que leur côté le plus médiocre. Et pour moi ça n'est pas un hasard. Abrutissement des foules, société des loisirs crétinisés, du pain et des jeux, bref, je me tais car j'aggrave mon cas à vue d'oeil... Si je n'avais pas ce vécu, je n'aurais JAMAIS commis les bouquins que l'on sait ( ou plutôt, qu'on ne sait pas et tant mieux ).

Sur ce, sioulaitère.

Ubik.

Easter(Island) a écrit:

lu-k a écrit:Moi, je suis tout à fait d'accord avec ubikmagic. Enfin, j'ai seize ans, hein, je suis un ado, comme on dit.

Moi aussi, mais j'ai 48 ans. Irrécupérable.

Mais si belle...

Plotine a écrit:De toute façon, à qui un auteur débutant peut-il espérer vendre ses bouquins sinon à sa famille et à ses amis en espérant que ça ne s'arrêtera pas là ?
C'est quand même un comble que, sur un forum d'écriture, nous ne nous lisions pas les uns les autres. Ni toi, ni moi, ne savions que Yali avait publié par exemple. C'est nul quand même.

Tout le monde qui fréquente avec régularité VE sait que Stéphane Marestié à publié Babylone sous les bombes.
Quand à l'auteur débutant, la question est uniquement de la médiatisation qui est donnée à son travail, sachant que la clientèle, déjà restreinte de fait, - car la littérature se vend mal et peu, et je n'évoquerais même pas la poésie par décence -, si elle n'a plus les relais traditionnels qu'étaient les libraires-lecteurs-découvreurs-passeurs, cette espèce toute dévouée aux lettres, ne sait pas que.
Un éditeur d'envergure a les moyens logistiques et les accointances nécessaires pour pousser un livre, qui peut d'ailleurs être très bon. Un petit n'a pas ces avantages.
Le succès d'estime est fréquent, mais n'amène que très peu de ventes, puisqu'il fonctionne principalement en bouche-à-oreille.

Ubik

Je reviens pour te dire que si j'ai pu me montrer blessante, je te demande de me pardonner. Je suis parfois abrupte !

Une ex fan de Génésis.

PS : non je ne serai pas lourde en rajoutant que quand j'avais 15 ans, je ne me sentais vraiment pas la seule à adorer ce groupe et les copains m'avaient fait écouter du Magma. Ah zut, trop tard.
Peut-être en effet sommes nous de deux planètes différentes ! (J'aimais bien Jeff Beck aussi :-))) )

Amicalement

silene82 a écrit: quand le bouquin d'Ubik sortira, tuerie sera une litote pour en parler : ce sera un ouvrage majeur. Et j'en parle savamment, parce que je lis ses ouvrages antérieurs. Na na na.

Heureusement qu'il y a de bonnes âmes pour nous éclairer, nous qui n'avions rien vu...

demi lune
merci de ton commentaire; non je n'ai pas cherché à brancher les deux derniers paragraphes pour aborder le sujet imposé .
Ce texte est un texte de jeunesse que j'ai envoyé tel que car il y avait dedans ce thème du kaléidoscope. J'avoue ne pas l'avoir retravaillé , déjà contente de l'avoir retrouvé !
Il semble que j'aurai du ! :-))))

Peter Pan a écrit:

CROISIC a écrit:Ainsi que Coline vient de le dire juste avant mon intervention, je fais moi aussi partie des personnes qui ne savent pas commenter intelligemment ni de manière constructive ; donc je m'abstiens, ou je plaisante. Dès que je me sens en confiance, j'ose un ou deux petits clins d'oeil, juste pour dire
je suis là, je vous lis et c'est bien.

Tout pareil ! alors si toutefois l'envie de m'ignorer vous était passée, je serai ravi de cela et suis désolé que l'on se soit mal compris un jour...

Vous aviez trouvé mon commentaire nul...maintenant vous savez pourquoi...quoique depuis mon arrivée sur VE l'été dernier je pense que cette incapacité n'a échappée à personne !!!
J'aurais peut-être un commentaire génial à vous offrir lors d'un de vos futur postage....qui sait. Je crois avoir deviné que vous êtes une personne extrêmement gentille et attachante....mais cela ne suffit pour me séduire.

demi-lune a écrit:

silene82 a écrit: quand le bouquin d'Ubik sortira, tuerie sera une litote pour en parler : ce sera un ouvrage majeur. Et j'en parle savamment, parce que je lis ses ouvrages antérieurs. Na na na.

Heureusement qu'il y a de bonnes âmes pour nous éclairer, nous qui n'avions rien vu...

Ma naïveté semble n'avoir d'égale que mon envie de voir Ubik à sa vraie place. Comme d'autres d'ailleurs.

Rebecca a écrit:Ubik

Je reviens pour te dire que si j'ai pu me montrer blessante, je te demande de me pardonner. Je suis parfois abrupte !

Salut,

Blessante, non. J'avais plutôt le sentiment d'un hors sujet. En fait, je crois que nous nous livrons toujours ici, même quand on ne parle que de littérature. Le discours parle autant sur le locuteur que sur le sujet qu'il aborde. Et parfois on réagit à la sensibilité de l'autre, sans se rendre compte que c'est la notre qui parle. Voilà tout. Et comme je le sais, je me méfie de moi... J'ai rarement fait du mal dans ma vie, mais ça a presque toujours été malgré moi, en comprenant après, trop tard. Maintenant, j'essaie de comprendre avant. On n'y arrive pas toujours mais on s'y efforce.

Je souffre beaucoup de mon isolement et du fait que je ne croise souvent que des gens ou nuls, ou se comportant de façon nulle.

Dire que la société est méchante est peut-être de la naïveté, mais ça renvoie à une certaine réalité aussi. Par exemple, suffit de se documenter sur ce que fait Monsanto en Amérique latine pour comprendre que la logique du système pousse les choses jusqu'au mal absolu. Suffit de voir le film "Lord of War" pour comprendre beaucoup sur la pourriture de ce système, qui non seulement vend les armes, mais provoque les conflits pour pouvoir les vendre. Film hallucinant, qui à la fin précise qu'il est basé sur des faits réels...

Mais mon discours n'est pas tant de dire "la société est méchante", car toute organisation sociale a ses défauts.

Je suis plus radical : ce monde est méchant. Cela n'a rien à voir avec une critique du système, mais une critique de la vie, en tant que lutte à mort, du fait que notre monde est hostile, froid, inhospitalier et qu'il nous condamne à crever un jour, et encore, pas dignement, mais après décrépitude. Aussi parce qu'il nous place constamment en position de désir vis-à-vis de l'autre sexe ( les homos exceptés mais ils traduiront ) et qui dit désir dit dépendance, donc souffrance. La liste de nos failles, faiblesses, manquements, est infinie. Ce monde est une vallée de larmes. Et ça, ce n'est pas de la crise d'adolescence, mais juste avoir les yeux ouverts.

Sur ce, no soucy, je n'ai pas été écorniflé outre mesure.

Ubik.

silene82 a écrit:Ma naïveté semble n'avoir d'égale que mon envie de voir Ubik à sa vraie place. Comme d'autres d'ailleurs.

Salut,

Quelle est donc cette "vraie" place ? On pourrait dire par exemple que ma seule place, celle que j'occuperai le plus longtemps en tous cas, ce sera l'ultime, dans le caveau familial.

Ecrivain ? Marrant, moi je rêvais d'être musicien. Comme quoi la vie est mal faite.

Faut pas trop chercher et prendre les choses comme elles viennent.

Bises l'ami. Et paix à tous,

Ubik.

Plotine a écrit:Voilà que j'apprends qu'Ubikmagic a été publié ! Ce serait bien quand même de faire une liste, dans un petit coin du forum, des gens publiés avec les références de ou des ouvrages en question.
Cher Ubikmagic je ne vous ai pas commenté dernièrement parce que vous m'agacez... voilà. Rien de plus énervant que de lire un texte impeccable et qui raconte une vraie histoire.
C'est que je ne suis pas seulement lectrice mais, essayant d'écrire de temps en temps, je vous lis forcément aussi en tant qu'"écrivain" et en tant que tel, vos textes me flanquent une belle gifle à chaque fois. Alors, vous comprendrez que je vous en veuille un peu.

C'est marrant, le système était tellement au point que je ne m'en étais pas rendu compte. Me disais : elle s'en cogne et voilà tout.

Comme quoi la vie fait parfois des surprises. Beaucoup de mauvaises, et, à taux de 0,0005 pour 100, parfois des bonnes.

Ubik.

A Pousstontraino : Je te réponds ici (dans une louable tentative de discipline !) plutôt que dans le fil de M-arjolaine ( zut, c'est Jaon Doe !) : non, on n'est pas affublé d'un pseudo anonymisant, il faut en faire la demande pour pouvoir poster sous ce pseudo collectif ( voir le début du fil "anonyme" initié par Socque)

Je regrette qu'on n'en ait pas fait un jeu : sur un autre forum, des textes anonymisés (?) avaient été postés, on votait pour les trois que l'on préférait et ensuite, on cherchait à retrouver qui avait écrit quoi, en se basant sur le style, mais aussi sur les thèmes, les tics, fautes d'orthographes etc. On commentait son propre texte comme si c'était celui d'un autre pour brouiller les pistes, c'était un bordel tout à fait réjouissant ! ( on n'était pas nombreux et on se connaissait assez bien, ça aide !)

Coline, sur VE aussi on avait lancé un appel à texte en se donnant d'autres pseudos et en faisant même exprès d'essayer de modifier son style pour brouiller les pistes, et le résultat fut étonnant, et très ludique.
Faudrait que je retrouve ça
Sahkti, notre encyclopédie vivante, nous dégotterait ça vite fait

j'ai retrouvé mon texte, c'était en décembre 2007
La dépêche du Pouldu
.

ubikmagic a écrit:Ecrivain ? Marrant, moi je rêvais d'être musicien. Comme quoi la vie est mal faite.
Ubik.

Babou, moi aussi; mais c'était Django ou rien. Cf Boby Lapointe, "Le violon tzigane"...

ubikmagic a écrit:Je suis plus radical : ce monde est méchant. Cela n'a rien à voir avec une critique du système, mais une critique de la vie, en tant que lutte à mort, du fait que notre monde est hostile, froid, inhospitalier et qu'il nous condamne à crever un jour, et encore, pas dignement, mais après décrépitude. Aussi parce qu'il nous place constamment en position de désir [...] et qui dit désir dit dépendance, donc souffrance. La liste de nos failles, faiblesses, manquements, est infinie. Ce monde est une vallée de larmes. [...]

Je désaccorde avec tout ce que tu écris. N'est-ce pas remarquable ? Nous vivons sur la même planète, pourtant. Je ne vais élaborer, mais je dis que le monde est bon, que la vie est lutte et aussi entraide, que le monde est chaud et fertile, que le désir n'est pas dépendance mais don libre (à ce sujet il faut avoir la force d'accepter qu'il ne soit pas réciproque, n'est-ce pas) et la liste de nos forces est considérable (rien n'est infini). Le monde est un pré de rires et de chants.

Égide a écrit:

ubikmagic a écrit:Je suis plus radical : ce monde est méchant. Cela n'a rien à voir avec une critique du système, mais une critique de la vie, en tant que lutte à mort, du fait que notre monde est hostile, froid, inhospitalier et qu'il nous condamne à crever un jour, et encore, pas dignement, mais après décrépitude. Aussi parce qu'il nous place constamment en position de désir [...] et qui dit désir dit dépendance, donc souffrance. La liste de nos failles, faiblesses, manquements, est infinie. Ce monde est une vallée de larmes. [...]

Je désaccorde avec tout ce que tu écris. N'est-ce pas remarquable ? Nous vivons sur la même planète, pourtant. Je ne vais élaborer, mais je dis que le monde est bon, que la vie est lutte et aussi entraide, que le monde est chaud et fertile, que le désir n'est pas dépendance mais don libre (à ce sujet il faut avoir la force d'accepter qu'il ne soit pas réciproque, n'est-ce pas) et la liste de nos forces est considérable (rien n'est infini). Le monde est un pré de rires et de chants.

Le monde immédiat que tu aménages autour de toi peut être cela.
Tant mieux s'il en est ainsi.
Le monde réel est effectivement et indiscutablement empreint d'une violence latente effroyable, qui se manifeste à travers toutes les dérives d'un ordre gangrené : enfants mendiants par hordes, et en Inde on ne donne qu'aux vieilles sans soutien, prostitués et vendus, tombereaux d'immondices -déjections du trop-plein- asphyxiant mers, air, et jusqu'aux intervalles sidéraux...Brisons là.
La clameur d'Ubik est celle d'un témoin assistant impuissant au massacre d'une thing of beauty, au piètinement aveugle et bovin de la multitude cornaquée par les voleurs d'âme, quand le seul vrai dénominateur commun, la seule langue universelle et parfaite, qui porte en elle son propre sens, et transcende les pulsions pour les refondre en harmonie, est la Musique.

Evidemment le monde est laid et beau doux et violent...etc...
L'éternel combat du bien et du mal c'est à dire de l'amour et de la haine...
La question de la répartition des richesses et ressources...

L'humanité va-t-elle vers moins de violence moins de haine plus d'amour ?

Il semble que oui ,non? Pas à pas, avec difficultés, avec des régressions effroyables, mais au fil des siècles il me semble que la barbarie est de moins en moins supportée par les habitants de la planète terre, de plus en plus informés de ce qui se passe aux quatre coins de la planète....

Certaines valeurs de respect et de protection de l'enfance se répandent les notions d'égalité de droits entre citoyens font leur chemin ; sur, ya pas de baguette magique !

En tout cas ce sont les gens formidables qui restent optimistes et ne baissent pas les bras , tissent des liens et offrent de l'amour qui feront , qui font changer le monde dans le bon sens. Le regard que tous les humains portent sur le monde peut changer ce monde, change ce monde, en permanence.

Concernant le texte « Lin » :

@Colline De :
Merci de me le rappeler, j’oublie trop souvent que l’intensité d’un projet prend sa force lorsqu’il stimule d’autres lecteurs que ceux qui devraient a priori s’y intéresser. (au passage j’aime toujours autant des textes !)

@Easter(Island) :
J’ai inséré des passages d’autres textes d’une part pour resituer l’histoire (à tiens, on parle de qui déjà ? et où ? etc) et d’autre part parce que je voulais faire réagir Lin par rapport aux autres, en parallèle au centrage ici sur sa relation avec ses parents et Martin. J’avais pensé au départ commencer l’histoire le lendemain du concert d’Elena, puis je me suis dis qu’il fallait une cause à toutes ces petites scénettes entre elle et les autres placées auparavant, et surtout bien sûr imaginer comment elle rencontrait Martin et pourquoi elle paraissait si (exagérément) énervée.
J’avoue bloquer un peu sur comment remanier cet élitisme en quelque chose de moins violent. Je veux parler de l’insolence de la vingtaine, celle que l’on a envie de gifler parce qu’ils sont dans leur bulle, qu’ils veulent tout et son contraire et pensent que le monde est contre eux, ce qui est relatif et la plupart du temps faux (je n’écoute que moi, les autres ont tort, etc). Merci de me le rappeler, on tient une piste de « gifle » pour la suite ! (et si je me décarcasse plus, qui sait, rendre la chose moins hermétique, ce qui serait vraiment un grand pas en avant)
Je comprends le déplacement. Je crois qu’en citant les haïkus, je voulais aborder l’approche contemplative du paysage qui est commune (si l’on en croit certains auteurs) à la pensée taoïste, bouddhiste et confucianiste. Le caractère discret, réservé, voire neutre des images que le paysage ne fait que suggérer. En prenant ce parti, même si cela reste incohérent de faire réciter des poèmes japonais à une chinoise, on ne peut pas nier dans les grandes largeurs ces similitudes entre Japon et Chine (au moment où je parle je me dis : « En gros tu expliques mais au lieu d’expliquer mets-nous ça dans le texte cornedru ! » huhu).

Merci pour les remarques. Elles sont toujours les bienvenues si je peux aider à rendre le tout moins irritable et lisible !

Rebecca a écrit:En tout cas ce sont les gens formidables qui restent optimistes et ne baissent pas les bras , tissent des liens et offrent de l'amour qui feront , qui font changer le monde dans le bon sens. Le regard que tous les humains portent sur le monde peut changer ce monde, change ce monde, en permanence.

Salut,

Il y a aussi des gens formidables, pas forcément optimistes, loin de là, qui font changer le monde en y apportant une énergie, une beauté, un choc esthétique monstrueux. Des gens comme Salvador Dali ou Edward Munch, ou George Grosz. Des gens comme Christian Vander, qui trouve le singulier moyen de crier l'agonie de ce monde sous une forme qui est pure beauté.

Perso, chaque fois que je le peux, j'agis en conscience dans le bon sens. Mais je pense que ce monde va à sa perte parce que même si on est très nombreux, depuis quelque temps, à agir dans le bon sens et à avoir compris l'urgence de le faire, ceux qui ont le pognon, le pouvoir, les mecs armés jusqu'aux dents et prêts à buter discrètement ceux qui leur font obstacle, ceux-là font plus de ravages en cinq minutes que toutes les bonnes âmes en une année entière. Ils lèvent le petit doigt, décrochent un téléphone, et une guerre commence, et une forêt est dévastée, un pétrolier déverse sa merde le long d'une côte ou des produits toxiques sont balancés dans la nappe phréatique d'un obscur village du fin fond de l'Afrique. Certes le monde change. Mais certains s'accrochent à leurs prérogatives, basées sur le fric, le profit, et bien déterminés à tout piller jusqu'à la dernière miette, quitte à refroidir des gens s'il le faut. Et ce sont eux qui font le G8 et les Grenelles. C'est pour ça qu'au final on l'a toujours dans le cul. Et leur avidité, la vitesse avec laquelle ils bousillent tout, est sans commune mesure avec la cadence que nous suivons, nous, pour agir, avec nos petits moyens. Renseigne-toi sur ce que fait Monsanton en Amérique latine, non seulement ils fabriquent du Rondup et autres saloperies, mais ils rachètent les terres aux paysans, font voter des lois pour que ceux-ci soient obligés de cultiver avec ces produits, ils ont des amendes énormes sinon... et ainsi de suite. Regarde "Lord of War" et après, tu ne pourras plus dire ce que tu dis ici. Je te garantis que ce film t'en coupera l'envie. Certes, la vue de la gentille infirmière qui soigne les petits Africains un par un, pour pas un rond, réchauffe le coeur. Mais pendant qu'elle en soigne un, des salauds comme Dassault, bien copain avec notre ami Sarko, vendent des armes qui en tuent une centaine.

Je crois qu'on est comme une bagnole lancée à fond, qui fonce dans un précipice, genre Thelma et Louise. Certes on s'est dits d'un coup qu'il vaudrait mieux freiner. Mais on a changé de pédale depuis vingt mètres, à 140 ça ne suffit pas pour s'arrêter ; fallait piger avant.

Voilà comment je vois les choses. Ce n'est pas que ça m'amuse ni me plait. Mais j'ai beau écarquiller les yeux, je ne vois rien d'autre que ça.

Ubik.

je vous remercie pour vos commentaires sur " nos premières fois ".Bien plus particuliérement midnightrambler qui m'a habillé pour ce qui reste d'hiver , cela m'a rapellé les impressions que j'ai pu avoir lors de mon premier texte içi " love and love ( enfin presque) " où Panda et Lol m'avait taillé un short en plein été ;-)...

bon bref , j'ai un probleme avec l'accent circonflexe , je n'arrive pas à le mettre "alt gr" ou pas , manipulations ou pas il se met à coté et me fait dire que je dois etre concon sur les bords ...

l'idée que je dois etre un étranger qui ne maitrise pas la langue me semble me doter d'un certain charme , finalement . Il faudrait que je m'en serve plus :-)

merci de ton intervention o Mentor , de ta chouette réference Egide , de ta sensiblité sur la maladresse du texte Easter ...

Quand à Plotine , sommes nous moins pudiques ? physiquement et sexuellement ( si j'ose dire ) nous sommes par definition et dans un sens les uns extravertis , les autres introvertis ;-)


calins

Égide a écrit:Je désaccorde avec tout ce que tu écris. N'est-ce pas remarquable ? Nous vivons sur la même planète, pourtant. Je ne vais élaborer, mais je dis que le monde est bon, que la vie est lutte et aussi entraide, que le monde est chaud et fertile, que le désir n'est pas dépendance mais don libre (à ce sujet il faut avoir la force d'accepter qu'il ne soit pas réciproque, n'est-ce pas) et la liste de nos forces est considérable (rien n'est infini). Le monde est un pré de rires et de chants.

Salaam Malekum l'ami.

Tu vois les choses à l'inverse de moi ? Tu ne sais pas ta chance. Je donnerais n'importe quoi pour les voir ainsi, moi aussi. Mais hélas mon expérience quotidienne me montre le contraire et me le prouve chaque jour.

On fait un deal ? Je te file cent sacs si tu arrives à me faire changer, si tu fais en sorte que moi aussi je trouve que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Cent sacs pour toi si tu me fais changer. Sois béni si tu y arrives.

Ubik.

Oui, la vie c'est moche mais, heureusement, ça ne dure pas très longtemps. Enfin, je dis ça, c'est juste pour te remonter le moral.

Enfermé dehors

Yellow_Submarine a écrit:très drôle...Juste une remarque : on n'en reparle pas

D'accord, et puis on en parle plus !

silene82 a écrit:Le monde réel est effectivement et indiscutablement empreint d'une violence latente effroyable […] la seule langue universelle et parfaite, qui porte en elle son propre sens, et transcende les pulsions pour les refondre en harmonie, est la Musique.

Je débarque un peu comme un cheveu sur la soupe, désolé, mais sous-prétexte que la musique est une affaire de son, celle-ci serait plus apte à communiquer un imaginaire au plus grand nombre ? C'est un peu facile. Que l'on s'affaire à la musique, la peinture, sculpture, numérique, écriture, performance etc, on ne peut flécher un médium comme étant « le plus apte à ». De cette manière, on nie complètement le contexte et la pensée dans lesquels ce médium évolue et dans lesquels évoluent le(s) spectateur(s). On pense à des centaurettes et Dionysos en écoutant La Pastorale de Beethoven parce que les animateurs de Disney nous l'ont suggéré. On songe à une sonorité aquatique parce que Ravel a appelé son morceau Ondine, est-ce que tout cela est universel pour autant ? Il n'y a qu'à voir le nombre grouillant de chorégraphies différentes réalisées à partir du Sacre du Printemps pour se dire que cela n'a peut-être rien d'universel. Ce n'est pas l'exactitude (et tant mieux !) justement parce que comme tout autre médium, elle a son propre « langage » ou devrait-on dire son propre mouvement.

Plotine a écrit:Oui, la vie c'est moche mais, heureusement, ça ne dure pas très longtemps. Enfin, je dis ça, c'est juste pour te remonter le moral.

... Quelle efficacité ! M'en voilà tout guilleret...

Ubik.]

Enyo a écrit:Je débarque un peu comme un cheveu sur la soupe, désolé, mais sous-prétexte que la musique est une affaire de son, celle-ci serait plus apte à communiquer un imaginaire au plus grand nombre ? C'est un peu facile. Que l'on s'affaire à la musique, la peinture, sculpture, numérique, écriture, performance etc, on ne peut flécher un médium comme étant « le plus apte à ». De cette manière, on nie complètement le contexte et la pensée dans lesquels ce médium évolue et dans lesquels évoluent le(s) spectateur(s). On pense à des centaurettes et Dionysos en écoutant La Pastorale de Beethoven parce que les animateurs de Disney nous l'ont suggéré. On songe à une sonorité aquatique parce que Ravel a appelé son morceau Ondine, est-ce que tout cela est universel pour autant ? Il n'y a qu'à voir le nombre grouillant de chorégraphies différentes réalisées à partir du Sacre du Printemps pour se dire que cela n'a peut-être rien d'universel. Ce n'est pas l'exactitude (et tant mieux !) justement parce que comme tout autre médium, elle a son propre « langage » ou devrait-on dire son propre mouvement.

Bienvenu, digne cheveu.

Je ne sais pas si la musique est universelle, au sens que comme disait Vander, "La musique de Magma est un miroir dans lequel chacun peut voir un reflet de ce qu'il est". Le fait est qu'elle nous remue jusqu'aux tréfonds, ce qui en soi est déjà énorme. Après, que certains en écoutant machin voient des étoiles, des pâquerettes ou rien du tout, c'est selon. Perso, je ne vois rien, je suis trop occupé à écouter, je me balade dans les structures, les agencements, et en même temps, je suis foudroyé d'émotions ; sidéré, presque. Enfin, quand ça me touche.

Ubik.

ubikmagic a écrit:Salaam Malekum l'ami.

Tu vois les choses à l'inverse de moi ? Tu ne sais pas ta chance. Je donnerais n'importe quoi pour les voir ainsi, moi aussi. Mais hélas mon expérience quotidienne me montre le contraire et me le prouve chaque jour.

On fait un deal ? Je te file cent sacs si tu arrives à me faire changer, si tu fais en sorte que moi aussi je trouve que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Cent sacs pour toi si tu me fais changer. Sois béni si tu y arrives.

Ubik.

Pareil pour moi. Mais cent sacs, c'est petit...

ubikmagic a écrit:Bienvenu, digne cheveu.

Je ne sais pas si la musique est universelle, au sens que comme disait Vander, "La musique de Magma est un miroir dans lequel chacun peut voir un reflet de ce qu'il est". Le fait est qu'elle nous remue jusqu'aux tréfonds, ce qui en soi est déjà énorme. Après, que certains en écoutant machin voient des étoiles, des pâquerettes ou rien du tout, c'est selon. Perso, je ne vois rien, je suis trop occupé à écouter, je me balade dans les structures, les agencements, et en même temps, je suis foudroyé d'émotions ; sidéré, presque. Enfin, quand ça me touche.
Ubik.

Je me serai mal exprimé : ce que je voulais dire, c'est qu'entre musiciens, il n'y a ni races, ni nationalités : la seule langue commune est la musique. Ce qui permet à Mac Laughlin de jouer avec Shakti, à Bireli Lagrene d'improviser sur un choral de Bach.
Et pareil que toi, Ubik : contempler la majesté de l'édifice, en détailler les subtilités, et dans le même temps être bouleversé par la résonance des harmonies déclencheuses de tornades.

Le petit pauvre

Plotine a écrit:Je m'attache à ce petit Jonathan. Je le trouve bien sympathique. Au moins un qui n'est pas obnubilé par les marques.
Ecrit de qualité, mon cher, comme d'habitude. C'est agréable quand même un auteur qui ne prend pas ses lecteurs pour des idiots.

Chère Plotine, eussé-je eu la tentation de te prendre pour une idiote que l'acidité revigorante de certains de tes textes m'en aurait dissuadé.
Aussi je prends ton com comme une litote, et t'en remercie.

A Peter Pan sur King Lear :

Citation:
nous ne désirions tout deux

À vérifier auprès des grammairiens (ou gras mère hyènes), mais n'écrit-on pas tous deux ?

Réponse de la pas gras(se) mère hyène : oui. Tous deux.

Enfermé dehors

Rebecca a écrit:Cher toi

Il faut que tu saches que j'aime beaucoup le style épistolaire. Et les psychanalystes. Les gourous aussi et les kangourous.
Sur la forme, je note une grande aisance et une fluidité agréable pour le lecteur. Quelques fautes que je reviendrai corriger quand j'aurai plus de temps, enfermée que je suis dans ma prison spatio- temporelle et peut-être un Surmoi légèrement défaillant qui me fait préférer des occupations plus divertissantes à court terme.
Sur le fond, j'aime cet esprit de sérieux qui précisément ne pollue pas ton texte.
A trés bientôt de te relire.
Hum, un texte par semaine en prose et un en poésie.
Exos à volonté.
C'est l'ordonnance à laquelle nous soumettons tous ici nos égos fragiles.

Bon, c'est bien, ça fait moins de boulot. Merci pour la correction des fautes quand tu auras le temps, mais je n'y attache pas une importance énorme. je suis un dyslexique contrarié.

Enfermé dehors



Rebecca m'a dit :
Sujet: Re: Enfermé dehors
Si tu veux commenter tes commentaires, il faut que tu saches que ça se passe sur" le fil commentaire prose"
car à chaque comm ici ton texte remonte en haut de page sur la page de proposition de textes , et bien sur , si nous considérons que les lecteurs intéressés peuvent faire remonter le texte? il n'en est pas de même pour l'auteur lui-même.
Tu ne souhaites pas squatter le haut de page, n'est-ce pas ?

Je suis débutant et j'ai un peu de mal à comprendre cette notion de ne pas "squatter le haut de page" en utilisant "le fil commentaire prose". En faisant comme je fais maintenant ? Mais pour répondre à ceux qui m'écrivent, c'est bien compliqué…surtout pour un compulsif comme moi.

Salut, bienvenue.
Tu vas sur le fil commentaires, et tu précises à qui tu réponds, et le sujet concerné.
Et en principe ça roule.

silene82 a écrit:Salut, bienvenue.
Tu vas sur le fil commentaires, et tu précises à qui tu réponds, et le sujet concerné.
Et en principe ça roule.

Vraiment je pige pas : je peux pas te répondre comme ça en te répondant ?

Tu peux faire ce que tu veux, mais ce faisant, tu maintiens ton texte en haut des nouveautés, et tu brouilles donc la visibilité des autres textes, qui ont, me semble-t-il, droit à la même attention que le tien.
Plus un texte est lu, plus il remonte souvent. Mais nous considérons comme une règle que les remontées soient le fait des lecteurs, et non de nous : simple fair play.
De surcroît, il est parfaitement loisible à qui veut d'aller extirper une pépite du catalogue, enfouie depuis des lustres, et de la reproposer à la dégustation vélienne. Mais nous mettons un point d'honneur à ne pas fausser le sens en nous exhumant nous-mêmes.
De toutes façons, le seul verdict qui vaille est celui du lectorat : ou le texte accroche, et il remontera, ou...

Donc ici je peux te répondre en direct ou pas (je veux bien respecter les usages, mais il faut que je les comprenne ! Ce que je vois c'est qu'en ayant répondu de façon séparée je suis DEUX fois en tête de liste !

Il faut que tu répondes sur le fil "réponses aux commentaires "prose"".