Réponses aux commentaires "Prose"

kash pardonne-moi. J'ai horreur d'écrire les pseudos de travers, en plus.

Plotine a écrit:C'est dommage quand même cette forme pour un texte pareil mais je suppose que c'est presque obligatoire pour toucher les gens de ton âge ?

Oula...
1. Les gens qui m'écoutent ne sont presque jamais des amateurs de rap.
2. Je me fous totalement de l'âge de mon auditeur !

Par contre, tu es loin d'être la première à remettre en question mon choix de forme. Et je comprends ça, le rap ne facilite évidemment pas la transmission d'un message comme celui de La Girouette. Mais j'ai beau chercher, je ne vois pas d'autre registre qui me convienne... J'imagine cependant que cela va évoluer avec l'âge =)

Plotine a écrit:C'est du rap de luxe, non ? Je veux dire avec de vrais beaux mots.
Il faudrait que tu articules mieux à mon avis mais ça vient peut-être de l'enregistrement.

J'ai l'habitude de parler de ma musique en expliquant qu'il s'agit de rap sur la forme et de slam sur le fond, si cela répond à ta première question.
Et pour les problèmes audio, il est vrai que mon matériel ne me permet pas d'optimiser la qualité sonore. Mon articulation est-elle aussi dans le coup ? J'avoue que je n'en sais rien...

Merci beaucoup pour ton écoute attentive malgré ta réticence au rap =)

Et je n'ai pas mis de majuscule à Kash ! C'est dur quand même de ne pas pouvoir corriger. Quand on est sur "réponse" on n'a presque plus de texte sous les yeux et on ne peut pas vérifier si une phrase ou une orthographe est bien exacte.
Pour en revenir à ton "cas" Ubik, ce qui m'étonne le plus chez toi c'est le contraste entre ton écriture et tes tableaux. Ton style est impeccable : mots justes à l'endroit où il faut, le tout donne une impression de netteté de précision et puis, d'après ce que tu décris de ta façon de faire tes tableaux et ta musique ça semble être le règne de la folie douce ! C'est vraiment bizarre.


< Il suffit de faire CITER au lieu de REPONDRE, puis une fois votre message écrit, ôter la citation et envoyer.
La Modération >
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Plotine a écrit:Pour en revenir à ton "cas" Ubik, ce qui m'étonne le plus chez toi c'est le contraste entre ton écriture et tes tableaux. Ton style est impeccable : mots justes à l'endroit où il faut, le tout donne une impression de netteté de précision et puis, d'après ce que tu décris de ta façon de faire tes tableaux et ta musique ça semble être le règne de la folie douce ! C'est vraiment bizarre.

En fait c'est la folie ( douce ou pas ) à tous les niveaux, comme dans les vieux immeubles, tu sais ? Gaz à tous les étages... Et je crois que ce que tu dis ne fait que souligner la cohérence du propos, au contraire. Eh oui, je divague, je galèje, quand j'en parle. Mais dès que je suis à l'ouvrage, "Je" me tais, et deviens un simple canal. Il y a Ubik qui dit des conneries, qui fait des pirouettes, qui s'amuse et joue le fou-fou, et Ubik qui met son tablier, qui lime, qui râpe, qui usine et qui en bave, sort de là transpiré, exsangue. Je me veux fidèle à ce que dit Christian Vander, quand il parle de Coltrane : le Cri. Pour moi, je tente, fort maladroitement sans doute, de rejoindre ce Maître qu'est Vander, à travers ce que je fais. Ce n'est pas dans la musique que j'excelle, enfin, curieux paradoxe, je compose aussi facilement que j'ai du mal à jouer, à être un simple interprète ou un bon interprète. Mais entre les pinceaux virtuels ou l'aérographe bien réel, entre la récup de vieux objets ou le recyclage de souvenirs dans des textes, entre le mélange de sons chopés au vol, je vois plusieurs points communs :

1 ) Recycler.
2 ) Détourner et dé-contextualiser.
3 ) Intégrer, ne pas faire patchwork.
4 ) Assimiler, faire sien, jouer avec, créer son propre univers.

Et que dirais-tu si tu voyais les sculptures ? Mais là, j'aggrave mon cas...

De toutes façons, tu m'as déclaré bon pour la camisole, je crois ?

Il n'y a pas de contraste. Si tu regardes bien, le style étant ce qu'il est dans les textes, si tu écoutes ou juges, tu verras que sculptures ne sont pas accumulations de n'importe quoi, qu'images ne sont pas collages, que morceaux de musique ne sont pas couacs inécoutables ni soupe à touristes et tubes de l'été, de section ronde ou carrée. Il y a partout l'envie d'excellence, de trouver le truc qui tue. Après, des parti-pris, des options, des choix, qui forcément laissent de côté d'autres éléments ou influences. Mais le tout est agencé dans un air faussement négligé, comme le jardin zen, où en réalité même la négligence est voulue, contrôlée. Après, je ne dis pas que le contrôle est intégral, mais il y a différence de niveau entre le mot écrit pour faire partie d'un texte, et la tchatche qui s'échange ici, beaucoup plus innocente, spontanée, et, oserais-je dire pour paraphraser Silène sans connotation équivoque aucune, "d'un seul jet"...

C'est le pied, d'échanger ici, décidément.


Bon, allez, maintenant tu peux faire le 18.

Ubik.

Kash Prex a écrit:Une belle force descriptive, ton point fort d'après ce que j'ai compris. J'ai pu visualiser la progression du narrateur, partager ses émotions, son désespoir. Je n'ai vu l'image qu'ensuite, dans le message de Plotine, et je suis assez scotché par la manière dont elle correspond parfaitement à l'ambiance que j'ai perçue dans ton texte... Une lecture agréable =)

Une vague lueur orange vient de cette direction.

A mon sens, on ne vient pas d'une direction, on se dirige vers elle.

Je prends mon souffle et me résigne à continuer.
Résous ?

Hello,

Dégoûté je suis, dirait Yoda. Il a fallu que notre Lempicka nationale colle l'image en bas pour qu'enfin tu la voies ?

Mais pourquoi n'y suis-je point arrivé ? Honte sur moi...

Bon, enfin, tu as pu la contempler, l'honneur est sauf.

Tu as peut-être raison pour la lueur. Je fumerai un peu moins la moquette et ça s'arrangera. Et sans doute pour la dernière phrase aussi.

Décidément, je ne ne finis pas de m'interroger sur la pertinence ou pas de mettre en relation du texte avec ces peintures.

Ubik.

Plotine a écrit:Et je n'ai pas mis de majuscule à Kash !

De Kash, je ne connais que Tabatha. Excuse mon inculture... Je n'ose croire que tu mets à fond dans tes baffles les cris de plaisir de notre héroïne nationale ? J'espère que non, sinon les papys de l'étage en dessous vont jouer du balai... enfin, pour taper au plafond.

Quoi, j'y ai une araignée ? Attends, je vais aller voir.

Ubik.

Kash Prex a écrit:1. Les gens qui m'écoutent ne sont presque jamais des amateurs de rap.
2. Je me fous totalement de l'âge de mon auditeur !


J'ai l'habitude de parler de ma musique en expliquant qu'il s'agit de rap sur la forme et de slam sur le fond, si cela répond à ta première question.

Tu as bien raison de te foutre de l'âge de ton auditeur. Et de tes lecteurs aussi. Et de plein d'autres choses, la vie est courte.

Je te dirais bien de mélanger les deux mots, mais Slap est déjà pris par les gratteux et les bassistes, et Ram par les informaticiens. Pas de bol. Faudra inventer !

Ubik.

Plotine a écrit:D'abord corriger les fautes d'ortographe et de syntaxe (merci Socque et Easter parce c'est vraiment ingrat comme travail) et puis chercher des arguments constructifs.
C'est sûr que c'est plus facile de dire : "Un bien joli texte comme on aimerait en lire plus souvent !".

Ah, ma chère Kountiss Sigour officierait donc toujours sur VE sans que je m'en aperçoive ? Les capacités de dissimulation des dames sont décidément inouïes, et toujours renouvelées...
Il est toujours possible de faire une critique détaillée et argumentée d'un texte ; c'est un effort, et le temps qu'on y consacre, on le prend à autre chose, qui, si c'est l'écriture, en demeure toute interdite, voire afrigidée : attristée d'avoir été délaissée, elle se venge en ne convoquant plus personne, ni nymphes aux doigts délicieux et découvreurs, ni joyeux satyres, pleins de fantaisie, ni...

Pas vu Socque mais quand on parle du loup...
Silène, une question : tu parles dans la vie comme tu écris ?

Plotine a écrit:Silène, une question : tu parles dans la vie comme tu écris ?

Mdr =)

Plotine a écrit:Silène, une question : tu parles dans la vie comme tu écris ?

A mon avis, il doit parler encore mieux. Et le pire, c'est quand il a mangé de l'ail et bu par-dessus : là, il faut passer la bande à l'envers pour tout piger.

Ubik.

Fuites

outretemps a écrit:Le gloque te va bien, ubik ! Très bien!

Thank you so much...

Si nos correcteurs patentés étaient vigilants, ils te reprendraient et diraient qu'on écrit "glauque". Mais moi, me contenterai de te glisser, mine de rien ( et mine de crayon ) que justement, de Glock il va être question dans les prochains extraits. A moins que ce soit un Mauser ou un Walther. Je n'ai pas encore décidé.

Mais là, je provoque des fuites...

Bon, cétacé, disait la baleine. A plus tard...

Ubik.

Désolé, me suis encore planté dans mes réponses. Vous pouvez déménager la dernière si bon vous semble. Pas fait exprès. Pas doué pour naviguer quand plein de fenêtres ouvertes.

Ubik.

outretemps a écrit:
Le gloque te va bien, ubik ! Très bien!

C'est d'ja beau se s'faire comprendre ! j'ai fait mes études en sténo et au plus vite, alors, encore heureux que pas "Glock" !

outretemps a écrit:C'est d'ja beau se s'faire comprendre ! j'ai fait mes études en sténo et au plus vite, alors, encore heureux que pas "Glock" !

Bien reçu, 5 sur 5. Bon, chose promise, chose dûe : rafales il y aura. Mais dans quelques chapitres. Tu sauras patienter ? Si, sans problèmes. Je ne te suggère pas d'occupations, je connais déjà tes convictions en la matière.

Ubik.

ubikmagic
j'ai tenté d'écrire un court texte sur vs45 si ça t'intéresse.

ubikmagic a écrit:

Loupbleu a écrit:C'est un peu comme un scénario de Donjons & Dragons.

Salut. J'avoue que je ne connais pas trop les jeux vidéo

Juste pour précision : Donjons et Dragons (D&D pour les connaisseurs) n'est pas un jeu vidéo mais l'ancêtre et le plus connu des jeux de rôle (ah, toute ma jeunesse...).

Un truc hyper compliqué auquel je n'ai jamais rien compris.

Un truc si bien ficelé que je regretterai toujours de ne pas m'y être intéressé quand j'en avais le temps...

Plotine a écrit:Moi aussi j'avais fait un texte sur le travail d'Ubik et sur la folie qui vaut bien celui-là mais bon... personne ne me prend au sérieux.

?

Yellow_Submarine a écrit:j'aime beaucoup...cela m'a fait penser au film "Cube" où un groupe de personnes, sans savoir pourquoi, se retrouve enfermé dans une prison surréaliste, un labyrinthe sans fin constitué de pièces cubiques communicantes et équipées de pièges mortels. Le policier, l'architecte, l'étudiante en mathématiques, la psychiatre, l'expert en évasion et l'autiste captifs ne savent qu'une seule chose : chacun possède un don particulier qui, combiné aux autres, peut les aider à s'évader. Au fur et à mesure que la peur grandit, les conflits personnels et les luttes de pouvoir s'amplifient. Il leur faudrait pourtant réussir à s'associer pour échapper à une mort certaine.
j'ai parfaitement éprouvé une angoisse diffuse tout au long du récit

Salut. Vais répondre très parcimonieusement, car suis malade depuis hier. Dans un sale état. Ai quelques minutes avant de devoir cavaler chez le toubib.
Curieux, moi aussi j'ai pensé à Cube, mais à propos du texte "une patience". Comme quoi... On en revient à un certain minimalisme et pour moi, ce n'est probablement pas un hasard.

Ai bien remarqué le texte de Rebecca, c'est un grand honneur qu'elle me fait. Mais j'étais tellement dans le cirage que n'ai pas pu lire correctement. Y retournerai dès que je me sentirai un poil mieux, et ne manquerai pas de commenter, à ma façon.

A plus amigos, j'ai bien besoin d'un atomiseur d'Ubik pour faire cesser la progression du mal.

Bises.

Ubik.

Kash Prex a écrit:

Plotine a écrit:Moi aussi j'avais fait un texte sur le travail d'Ubik et sur la folie qui vaut bien celui-là mais bon... personne ne me prend au sérieux.

?

Je ne sais plus où il est ! C'est tellement le fouillis ici !

Kash Prex a écrit:

Plotine a écrit:Moi aussi j'avais fait un texte sur le travail d'Ubik et sur la folie qui vaut bien celui-là mais bon... personne ne me prend au sérieux.

Surtout dans le service du professeur Dick, who's got a pretty jolly one.

A propos de : sur une image de ubikmagic

Grand merci à mes commentateurs...

silène, une question : dans la vie , tu parles comme tu écris ? :-)))

"Yé bé mé far des amichs, qué yé lé préféré lé texchte avant qué la imach, qué des imach coum cha, ya oun mossio Ubik qué fach rien qué en fabriquer.
Tutta la santa giornata.
Anqué lé texchte, il est bonne, lé texchte. Et court en plouch, qué chinon yé m'endors."

C'est un style !

MDR

Rebecca a écrit:A propos de : sur une image de ubikmagic

Grand merci à mes commentateurs...

silène, une question : dans la vie , tu parles comme tu écris ? :-)))

Il ne veut pas répondre. Si oui, j'imagine que les gens doivent venir de loin pour l'écouter.

Sur Le Menuet des bois :

J'ai créé la suite d'image la plus parfaite possible, pour exprimer ce que je voulais faire comme mouvement, bien que chaque image de cette suite ne soit pas en lui-même parfait. C'est une affaire globale qui m'importe ici, mon expression est donc exclusivement règlementée dans le seul but d'atteindre l'image plus grande auxquelles toutes les autres images ont travaillée avant elle, pour elle, pour la fabriquer. Ce n'est pas le récit d'une bride de vie, c'est une vie monté, un plan de vie, comme un plan de carrière. C'est une manière de faire que j'essaye à chaque fois, peu importe les règles d'orthographe d'usage, puisque c'est de l'usage tout le monde s'en sert : inutile de l'employer. Quel pourrait etre l'intéret de créer des phrases dans le but de rapporter leur sens à du connu ? L'objet chaise. La saveure vanille. La couleure rouge et le son aigu. La dénomination des objets se fait comme celle des histoires, ses petites histoires familiales, aussi quotidienne que banale, et qu'on se raconte embellie dans les livres, font les récit contenter des uns et les brides du marcrocosme des autres, ceux qui en font leur soupe dans la grande marmite, et puis qui de louches en louches remplissent leurs assiettes difformes et si bien tout différentes, qu'elle forme ensemble un motif toujours inaccompli mais toujours en train de se faire, c'est le mouvement plus grand dont fait partie chaque image qui doit permettre de l'identifié et de la comprendre, les indices que propose la langue à cet effet sont nombreux et riches, et une fois repérer ils vous aideront à vous orientés plus simplement, mais bien sur, d'une lecture abrupte et d'autant plus rapide que j'exacerbe, je le sais, ne peut naitre rien de bien bons ni de plus profond qu'une vague jauge superficielle.

conséquerentes = conséquence

Le menuet des bois

et tant que je suis en haut, bride(s) = bribe(s)


< Même quand on est en haut, on est prié de répondre ICI.
Car sinon on en revient au même que si le texte est plus bas, sauf que au lieu de remonter il reste en haut.
Bref. Arrivera-t-on à se faire comprendre ?
La Modération >
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silene l'antidote de la langue dépouillée, de la mode du minimalisme et de la sinistrose , l'artificier du verbe , le dégoupilleur d'accents.

silene82 a écrit:Le texte est bon, l'image est bonne, mais je ne vois aucune corrélation entre les deux. Ton texte ouvre sur un univers infiniment plus complexe que celui que l'image donne à imaginer, qui fait plus penser à un rafistolage post-cataclysme, quand les expédients divers tentent de redonner un cadre et un sens à une vie qui fonctionnait auparavant en un ordre connu.
Je te trouve, dans ce cas précis, meilleur sur l'enrobage du visuel que le support ou le prétexte ne l'est. Mais les images, comme la zicmu, sont de patientes constructions artisanales, alors que dans les textes la fulgurance et l'oeil visionnaires peuvent se manifester.

Te revoilà, MagnifiCat...

Comme tu y vas, tout de même ! Aucune corrélation...

Tu vois, moi je trouve que c'est le contraire. C'est l'image qui ouvre sur un univers bien plus complexe. Le texte réduit, il donne du sens et ce faisant, il restreint le champ des possibles. Alors que la musique, l'image, échappent à ce côté rigoureux, précis, de la sémantique au pied de la lettre. Il y a une marge d'interprétation, de sensibilité, d'imaginaire. C'est ce que je disais précédemment : je ne sais pas ce qu'il y a derrière mes portes, et je m'en fous, à la limite. Chacun peut y projeter ce que bon lui semble, créer vide ou plein, léthargie rassurante ou terreur sans nom. Quand j'écris, je livre mon interprétation de mon image, et ce faisant, je focalise le champ sur tel ou tel détail, alors qu'en fait, tu prendrais cent personnes, tu aurais peut-être cent versions pour la même image.

Rafistolage ? Mmm... Je ne sais pas comment je dois le prendre. Disons que c'est un univers en voie de délabrement, mais rafistolage fait penser à un côté mal foutu, quand on sait mon perfectionnisme maladif, ça la fout mal... Et puis ça donne l'idée d'une intervention humaine, alors que je le ressens plus comme un monde qui serait vivant... Qui muterait de lui-même, où contrairement à ce que tu dis, il n'y aurait pas de bidouillage technique, mais bourgeonnement anomique et vital, comme si les murs sécrétaient les conduites qui les recouvrent, comme si chaque craquelure n'était pas tant le fruit d'une usure que d'une poussée intestine, interstitielle, de va savoir quoi qui en émergerait.

Curieusement, je me trouve meilleur dans le graphisme que dans la tentative, pour reprendre ta terminologie, "d'enrobage"... Tu n'as pas idée du boulot qu'il faut cracher pour arriver à ça, et encore, il y a des gus qui créent des univers en 3D d'une complexité, moi je fais figure d'amateur à côté. Mais mon ami Mamptah me dit que par contre, leurs trucs sont souvent froids, un peu désincarnés, un peu glacés et artificiels, alors que les miens font un effet de biologique, qui grouille et gigote.

Le texte a une sorte de fulgurance, c'est vrai, en ce sens que les mots s'alignent plus vite sur l'écran que les détails d'une image. Et je ne te cause même pas de la musique, parce que là, il faut vraiment mouiller la chemise, surtout quand, comme moi, on refuse d'utiliser des patterns de batterie tout faits, ou des samples de guitare ou de basse. Moi je fais tout dan les moindres inflexions, et ça file un taf... Par exemple la basse est constituée chez moi de trois sons distincts, dont je dose la dynamique suivant les notes, des fois note à note, avec une constante de Picked Bass à un tiers, de Fretless à l'énorme majorité, et un tout petit zeste de Slap bass pour le restant, ces proportions s'inversant complètement quand je met la patate par-ci par-là... Et encore, à une époque, quand je mettais du piano acoustique, je dosais le panoramique note à note, ce qui fait que lorsque le clavier montait dans les aigus, tu entendais le son se déplacer à droite, comme s'il avait été enregistré avec des micros directement placés au-dessus de la caisse de résonance. Mais ça, j'ai arrêté, c'était un boulot de fourmi, trop dingue. Du reste, plus ça va, moins j'utilise l'acoustique, je lui préfère de très loin le Fender Rhodes. Quant à la batterie, plus j'évolue et plus je m'inspire de Vander, qui balance ses coups de cymbales souvent ailleurs que sur le premier temps, et il a bien raison. Le plus fou, c'est quand il commence à faire ça en triolets, on ne le voit pas venir, ou alors en rafales, cinq ou six péchons les uns derrière les autres, au secours, là ça fait mal... Et donc si je repique à la musique un de ces quatre ( ou cinq ), il y a risque qu'on ne me voie plus que rarement ici, parce que je subodore que ça me filera un travail de titan, once again. Pire qu'avant, même, car j'aurai une exigence encore plus poussée, c'est probable. Ne serait-ce qu'au niveau de la qualité du son.

Fulgurance, oui. C'est pour ça qu'un réalisateur que je connais, et qui entre temps a tout largué pour devenir écrivain, disait "maintenant, en quelques secondes je crée le décor que je veux, sans me demander combien ça va coûter et comment je pourrai le montrer". Oui, ça ouvre des possibilités sur le plan de l'immédiat. Mais faut se méfier du piège : justement, quand on fulgure, parfois on va trop vite. Et moi, je tourne sept fois ma langue dans ma bouche ( ou celle de ma mie, c'est selon ). Disons que je me relis, par prudence, et même comme ça, des fois je laisse passer des imperfections. Je ne suis pas un spécialiste du "premier jet", comme toi, et puis je n'ai jamais pissé bien loin, je dois l'avouer.

Sur ce, mes respects, maestro.

Ubik.

Loupbleu a écrit:par exemple après "De déterrer ce genre d'idées /" ça devient très confus.

Sur le sens général aussi, je suis perplexe sur ce que, à la fin tu veux dire.

Saurais-tu préciser ce qui te laisse perplexe, ce que tu trouves confus ? (Ne réponds que si tu as le temps et l'envie de retourner sur mon texte hein).
Merci pour ta lecture/écoute =)

... Sans enfoncer le clou, j'avoue être véritablement bouleversé par ce que j'ai lu à propos de mon image. Comme ça n'a peut-être pas grand-chose à voir avec la qualité littéraire ( encore que, je n'en jurerais pas ) mais plus avec je ne sais quelle coïncidence troublante, je le dis juste ici. Mais putain, quelle branlée j'ai pris... c'est terrible comme ça a fait remonter les traumatismes. Je me sens tout zarbi, entre nous. Déjà que j'avais une crève carabinée...

Bon, je referme la petite parenthèse.

M'a tué, ce coup-ci.

Ubik.

sur une image de ubikmagic

ubikmagic

Je suis trés touchée par ton commentaire si détaillé sous mon texte.
Je n'ai fait que tenter de m'imprégner de cette image, ton univers, et exprimé ce qu"elle m'inspirait.

Je ne voudrais pas faire remonter des traumatismes comme tu le dis, et non je ne suis pas psy, pas plus que je n'ai de don de voyance!
Mais tu sais je suis convaincue qu'on est tous, à des degrés divers certes, des traumatisés de la vie. Et parfois, il me semble que c'est quand on croit écrire au plus prés d'un ressenti intime qu'on s'approche en réalité des sentiments universels.
La vie n'est qu'une lutte non ? On se construit -et parfois se détruit- en luttant contre ces traumas.
La maison comme symbole du corps et de l'esprit est un thème trés banal et extrêmement riche à la fois...une maison, ça peut être le lieu de tous les espoirs, de toutes les souffrances,des secrets de famille, les murs qui ont des oreilles en savent quelque chose.
C'est le temple du passé, le réceptacle du futur, elle est froide ou austère, douce accueillante, ses fenêtres sont ouvertes sur le monde ou obstruées, comme nous pauvres humains, elle est éminemment menacée par l'usure ,ses circuits électriques périmés peuvent lui causer de magnifiques incendies comme les notres de superbes courts circuits neuronaux, elle est toujours en construction/démolition,aménagement ravalement,ou elle est laissée à l'abandon, en ruines,elle est menacée par les tempêtes de toutes sortes ,sa porte est grande ouverte ou blindée, elle a peut-être été dévalisée ...été témoin de faits extraordinaires , merveilleux, inquiétants.

Les maisons,huttes, igloos, cabanes dans les arbres et habitats de toutes sortes nous racontent des tas d'histoires. Nos histoires.
Et toi avec tes images , tu nous les racontes à ton tour. Tu entres alors en résonnance avec les notres.

Rebecca a écrit:sur une image de ubikmagic

Je n'ai fait que tenter de m'imprégner de cette image, ton univers, et exprimé ce qu"elle m'inspirait.

Je ne voudrais pas faire remonter des traumatismes comme tu le dis, et non je ne suis pas psy, pas plus que je n'ai de don de voyance!
Mais tu sais je suis convaincue qu'on est tous, à des degrés divers certes, des traumatisés de la vie. Et parfois, il me semble que c'est quand on croit écrire au plus prés d'un ressenti intime qu'on s'approche en réalité des sentiments universels.

N'empêche, Rebecca-the-killer, je suis bluffé.
Oui, tu t'es imprégnée pire qu'une éponge. Je te le dis, les nanas sont loin devant nous, pauvres hommes, avec nos gros sabots.
Traumatisés, à des degrés divers ? Si Mamptah était là ( mais je sais qu'il est toujours relié à moi ), il dirait que j'ai "dépassé la dose prescrite"...
Tu es entrée en vibration sans faire exprès, alors ? Encore plus fort.
Décidément, on a du boulot à faire pour parvenir seulement à vos chevilles.

Bon, moi je n'essaie même pas, je renonce. Ce soir, vais me contenter de bouffer en retard à cause de toi ( mais ne culpabilise pas, quelle leçon, Tudieu ! ) et écouter King Crimson, la vache, ce que ça tue ce truc, pas tant au niveau du son agressif, m'en fous et j'aime pas tellement la guitare, mais la rigueur implacable de la construction, la hargne des riffs obsessionnels, les trames entrelacées, les phrases répétitives qui filent le tournis... J'ai le vertige ce soir, alors foutu pour foutu, je me mets la dose pour de bon, au diable l'avarice.

King Crimson, Magma, Steve Reich, Eberhard Weber, c'est des fous ces types. Sans eux et leur musique, je pense que je ne peindrais pas ce que je peins. Et puis il y a aussi l'influence de Hans Rudi Giger, de Enki Bilal pour les images, de Salvador Dali à un degré moindre.

Il y a des gens, vraiment, qui toute ma vie m'en ont imposé, ces gens là sont des MONSTRES ! Moi, par dérision, quand j'en discute avec mon ami Gino, je me suis trouvé un surnom : Stronzito.

Merci encore,

Ubik.

Bon appétit ubik the magic
Et paix sur ton âme...
Pour ma part, j'ai attendu toute la soirée que les gens soient au rendez vous pour l'appel à texte 1500 proposé par loup bleu mais c'est un lapin qui s'est pointé ce soir...
Cependant, rien de rien je ne regrette rien , ton commentaire a nourri tous mes espoirs de ne pas -trop-être à côté de la plaque à propos de VS 45 !
A plus...

Rebecca a écrit:Bon appétit ubik the magic
Et paix sur ton âme...
Pour ma part, j'ai attendu toute la soirée que les gens soient au rendez vous pour l'appel à texte 1500 proposé par loup bleu mais c'est un lapin qui s'est pointé ce soir...
Cependant, rien de rien je ne regrette rien , ton commentaire a nourri tous mes espoirs de ne pas -trop-être à côté de la plaque à propos de VS 45 !
A plus...

Merci pour ton souhait de paix, ce n'est pas du luxe.

Entre temps, Robert Fripp a dévidé ses spires hallucinatoires et démoniaques et je suis maintenant dans un état de sidération, dirait Cyrulnik, qui, combiné à la fièvre et tout le reste, me réduit à l'état de zombie, pour faire un clin d'œil au morceau de Magma éponyme.

Zombies, qui fait partie de leur dernier album, Ementhet-re, un des trucs les plus jobards que j'aie jamais écouté de ma chienne de vie. Ce soir, je n'ai pas osé mettre ça. Parce que si je l'avais fait, garanti, je n'aurais pas fermé l'œil de la nuit. Déjà que c'est compromis...

Bon, ben si mon analyse un tantinet pointilleuse et un peu hystérique t'a intéressée, réconfortée, gratifiée, tant mieux, hemdull'ah, on va dire que je n'ai pas perdu mon temps.

Ne voulant pas te faire perdre le tien d'avantage, je me retire dignement, en trottant bas certes, mais la tête haute.

Merci encore,

Ubik.

Plotine a écrit:Les schizos ne sont pas fous ce sont les autres qui le sont : qu'on se le dise !

Que voilà une phrase en plein Dickienne...
Tu devrais lire ( mais peut-être le connais-tu ? ) "Coulez mes larmes, dit le policier".

Plotine a écrit:Moi aussi j'avais fait un texte sur le travail d'Ubik et sur la folie qui vaut bien celui-là mais bon... personne ne me prend au sérieux.

C'est que tu n'as rien fait pour qu'on t'y prenne. Rappelle-toi le ton badin, le côté impertinent et frondeur, ça tenait un peu de la pique lancée sans méchanceté, mais ça ne donnait pas, du coup, dans le genre sérieux, non ?

Cons se le disent...

Soyons fair play, et concluons : la came isole, de force !

Ubik.

Point d'orgue pour ce soir et dernière réflexion : les maisons que je peins, sont, en quelque sorte, ma résilience secondaire.

Ce serait rigolo que j'invite ce cher Boris si un jour j'expose, inch'Allah. En plus, il habite tout près de chez moi.
Ce serait même franchement drôle d'inviter un tas de psys, et se planquer au milieu, pour les écouter délirer sur les symboles phalliques et les angoisses de castration, et autres élucubrations post-Freudiennes. Je leur préfère, de loin, les rêveries post-coïtales.

Ubik.

"les maisons que je peins, sont, en quelque sorte, ma résilience secondaire".

Trop joli pour ne pas être souligné !
Et dérobé . Je m'en reservirai à l'occasion. Ma façon de sublimer ma jalousie.

Je lis tes articles sur your space music...M'étonne pas que tu sois fan de Delicatessen... Une résidence mortifère avec baillon déguisé en bail , faucheuse à tous les étages, une histoire délicieuse et finement tranchée qui se mange sans faim... Esthétique et éclairages somptueux et sens du rythme machiavélique.
Tout à fait en corrélation avec tes univers artistiques .
Moi aussi j'ai adoré.