Réponses aux commentaires "Prose"

Rebecca a écrit:"les maisons que je peins, sont, en quelque sorte, ma résilience secondaire".

Trop joli pour ne pas être souligné !
Et dérobé . Je m'en reservirai à l'occasion. Ma façon de sublimer ma jalousie.

Que nenni, très chère. Point besoin de jalousie, quand on a la plume aussi précise qu'un cathéter.

Cela dit, si j'expose, juré craché, j'ai trouvé le nom que je donnerai à l'événement. Résiliences secondaires. Oui, ça sonne bien.

Avec un peu de bol, si ça se passe dans le patelin de Boris, ycelui, par l'odeur et l'affiche alléché, rappliquera et j'aurai droit à une analyse en direct et gratos. O joie...

Sur ce, goudenaïte.

Ubik.

Rebecca a écrit:Je lis tes articles sur your space music...M'étonne pas que tu sois fan de Delicatessen... Une résidence mortifère avec baillon déguisé en bail , faucheuse à tous les étages, une histoire délicieuse et finement tranchée qui se mange sans faim... Esthétique et éclairages somptueux et sens du rythme machiavélique.
Tout à fait en corrélation avec tes univers artistiques .
Moi aussi j'ai adoré.

Le plus fort c'est que j'ai rencontré Jeunet, je lui ai montré mes trucs, lui ai proposé collaboration, et il m'a gentiment envoyé bouler. Comme quoi, la vie est bien un universel gâchis.

Ubik.

J'ai connu son directeur photo sur Delicatessen et Alien.
La vie est aussi un faisceau de coïncidences.

Rebecca a écrit:"Yé bé mé far des amichs, qué yé lé préféré lé texchte avant qué la imach, qué des imach coum cha, ya oun mossio Ubik qué fach rien qué en fabriquer.
Tutta la santa giornata.
Anqué lé texchte, il est bonne, lé texchte. Et court en plouch, qué chinon yé m'endors."

C'est un style !

MDR

Reb', ton texte est admirable. A la fois beau par les images et la richesse d'évocation que tu as, et déployant des sens qui se découvrent les uns les autres, comme une onde sismique.
Tu joues superbement de ton instrument. Bravo !

Rebecca a écrit:silene l'antidote de la langue dépouillée, de la mode du minimalisme et de la sinistrose , l'artificier du verbe , le dégoupilleur d'accents.

Trop ji tem. Arrête de me bisounourser, je vais sucer mon pouce.

à Ubik

Allons, ne te méprends pas. Tu m'auras mal compris : il faudrait être aveugle, pour ne pas avoir noté la méticulosité entomologique de ton travail, son indiscutable qualité, rehaussé de tes explications sur ton travail : tu es bien bon de distribuer tes secrets à tous vents, quoique, après tout, qu'ils essayent, s'ils veulent. Plus facile à dire qu'à faire, et il faut tenir la distance, de surcroît, et concocter un ragoût gouleyant. Et tu le fais, excellement.
Je suis un amateur de peinture, et me pâme devant un Brueghel, ou un beau Monet, c'est selon. Je vis environné de graphistes, et ne suis sensible à la photo que si elle me transporte, un regard, souvent.
Quand je parlais de rafistolage, je pensais à ce que m'évoque ton univers, qui n'est que ma lecture, un monde est-allemand d'avant la chute de l'Empire, qui a survécu cahin-caha à coups de débrouilles, les tuyaux sont dérivés pour alimenter en repiquage, on arrose le fonctionnaire gras qui inspecte et constate, il a une étrange maladie, un lupus qui lui couvre presque l'œil. Certaines fraudeuses sont accommodantes : les geôles ont mauvaise presse.
Je comprends parfaitement ta démarche artistique, qu'au moins musicalement j'ai eue, dans la quête d'une symphonie d'une richesse harmonique tissée de l'abondance et de la qualité de son matériau. Je m'en suis assez vite détourné, revenant vers la pratique, ingrate et mal récompensée, d'un instrument trop complexe pour mes aptitudes, tout au moins au niveau auquel j'aurais voulu atteindre : n'est pas autodidacte qui veut, et surtout peut.
Je maintiens la fulgurance, que tu as souvent dans les extraits de ton roman. Tu donnes vie et chair, tu typifie des êtres et leur donne substance et âme, voilà de la création, et qui m'enchante. Non que je n'apprécie tes univers, mais je les connaissais déjà, je ne sais d'où, et je les adorerais peints. A la manière de la Tour de Babel.

ubikmagic a écrit:C'est que tu n'as rien fait pour qu'on t'y prenne. Rappelle-toi le ton badin, le côté impertinent et frondeur, ça tenait un peu de la pique lancée sans méchanceté, mais ça ne donnait pas, du coup, dans le genre sérieux, non ?

Cons se le disent...

Soyons fair play, et concluons : la came isole, de force !

Ubik.

Soit. D'ailleurs je ne l'avais pas poster au bon endroit mais quand même, ta réflexion me gêne un peu. Donc un tonc badin, impertinent et frondeur, ça ne serait pas à prendre au sérieux ?
Justement, je crois que beaucoup se prennent un peu trop au sérieux, ici. Il y aurait un poil d'auto-dérision que ça rendrait l'ambiance plus légère.

Et l'auto-flagellation, c'est pas bien, l'auto-flagellation ?
C'est, petit câpre vélien au goût acide et indispensable, ô Plotine si drôle parfois - oui, tu n'es pas parfaite, je te rassure -, que tu te défends d'écrire, tu ne veux, disais-tu, produire que du billet d'humeur.
J'aimerais savoir en quoi ce genre, qui a alimenté la littératour françaoui pendant 2 siècles, et continue, avatar moderne, sous forme cybernétique, serait mineur ou à ne pas prendre au sérieux.
De Voltaire il ne reste quasiment que ses Romans et contes, et ses lettres ; tant mieux, son théâtre est à crever d'annui. Or là, il se prenait au sérieux...

Petite enfance


A CROISIC :

Je sais , c'est pas ici qu'on fait. mais ma désolation d'avoir volé à croisic le sujet me navre trop et me tue.
Que surtout cela ne t'empêche pas! Nos plumes sont tellement différentes et nos enfances donc !... Surtout envoie! J'aime trop comme tu écris !
Postumément désolé, mille fois et sincère !
Comme le dit Johnny, grand philosophe, dans une de ses chansons:
Je ne recommencerai jamais ce que j'ai fait!

Le Voilière

A Midnight :

Bonsoir Espérance,

Un très joli texte de bonne facture ... un peu inégal dans sa longueur, mais c'est ce qui nous permet d'être surpris par quelques très belles images ...
Je l'ai lu un peu vite ... je le relirai à tête reposée.

Caresses et Bise à l'Oeil,
Midnightrambler

Merci de votre lecture et de votre commentaire ! Il est vrai que les paragraphes sont de longueurs assez diverses, et que l'histoire s'y répartit assez mal. En fait, j'étais au départ parti sur une toute autre idée, et je suis revenu en arrière pour effacer et modifier certains passages, ce qui explique cette bizarrerie !
Pour le PS, j'en tiendrais compte =).
Au plaisir de vous lire bientôt !

Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont commenté A corps perdu et Alinéa.

Petite enfance


A Louis et aux autres :

D'abord, grand merci à ceux qu'ont bien voulu commenté.
Si cela a plu, au moins je n'aurais pas perdu mon temps
Le temps comme tout le monde sait, n'est que peu de chose. n'empêche qu'il nous emporte.
A Louis: question à se damner:
La solution n'est-elle pas de finir la vie psychotique?
Cela enterrerait une bonne fois pour toute, jusqu'au cou toutes les religions.

Louis, après vos commentaires, je relis mes textes et j'y trouve enfin 'l'expliquation'....pourquoi j'ai jeté ces mots de cette manière. Si je deviens une grande personne ce sera de votre faute *rires*

outretemps a écrit:Petite enfance

A CROISIC :

Je sais , c'est pas ici qu'on fait. mais ma désolation d'avoir volé à croisic le sujet me navre trop et me tue.
Que surtout cela ne t'empêche pas! Nos plumes sont tellement différentes et nos enfances donc !... Surtout envoie! J'aime trop comme tu écris !
Postumément désolé, mille fois et sincère !
Comme le dit Johnny, grand philosophe, dans une de ses chansons:
Je ne recommencerai jamais ce que j'ai fait!

Tu es pardonné. Quelqu'un qui cite Johnny dans le texte ne peut être mauvais !
Je crois en ta sincérité...que cela ne dépasse pas la huitaine de jours quand même !!! Ce serait mon tour d'être désolée et cela ne me va pas au teint.
P.S : je crois que tu peux faire où tu veux, non ?

la femme modèle

Merci Midnightrambler pour votre lecture et pour ces précisions orthographiques .

Pour votre question, j'ai déjà précisé en regard du texte 1 que non, ce n'est pas autobiographique ...

Rebecca a écrit:J'ai connu son directeur photo sur Delicatessen et Alien.
La vie est aussi un faisceau de coïncidences.

The big Darius Kondji himlself ? Là j'hallucine.

Tu n'as pas gardé son contact, des fois ? Ce mec est un génie.

Ubik.

Plotine a écrit:Soit. D'ailleurs je ne l'avais pas poster au bon endroit mais quand même, ta réflexion me gêne un peu. Donc un tonc badin, impertinent et frondeur, ça ne serait pas à prendre au sérieux ?
Justement, je crois que beaucoup se prennent un peu trop au sérieux, ici. Il y aurait un poil d'auto-dérision que ça rendrait l'ambiance plus légère.

Ce n'est pas une question d'endroit où on poste les choses ( perso, je m'en tape ) ou d'auto-dérision ou pas, et si tu as bien lu, tu as pu remarquer que je suis, envers moi-même, souvent plus salé que la mer des Sarcasmes.

Mais on ne peut en aucun cas comparer ce qu'on pu faire certaines personnes, chacune à leur niveau et en fonction de la finesse de leur jeu, et ton texte. Il restait extérieur et assez marrant, mais on n'en sortait pas estomaqué, voilà tout.

Un ton impertinent, badin et frondeur est à prendre hautement au sérieux, mais ça dépend du résultat que ça donne. Certains ici, que je ne nommerai pas pour ne pas créer de polémique, donnent dans le badin, l'impertinent, le frondeur, le faussement léger et mutin, et pourtant nous clouent au sol par leur flamboyance. Des textes écrits presque à partir de rien, qui jouent avec maestria sur les sonorités, les associations d'idées, nous entraînent dans des vertiges avec un tel talent de conteur que malgré le vide insondable qui les entoure, nous les suivons courageusement, jusque dans n'importe quel abime. Ta boutade, à côté, même si elle était sympathique, faisait plus appel à une sorte de connivence. On ne saurait pas qui est qui, un élément extérieur déboulerait pour la lire, il dirait, ouais, c'est marrant, et pas plus. Le même, tu lui fais lire "A corps perdu", ou "Le narrateur isolé", ou "Une patience", et là, il est dans les cordes et hors combat, il sort de là en K.O. technique et sur des brancards, non ? Tu saisis cette différence, ou elle t'échappe ? Je ne veux pas dire ça pour tenter d'avoir raison à tout prix, m'en fous bien, d'ailleurs. Mais je finis pas croire Silène quand il dit que tu pourrais faire mieux et que tu musardes. Après, tu réponds que c'est toi choix. Certes, libre à toi. Mais on voit la différence à l'arrivée, par voie de conséquence. Ne te plains pas qu'on ne prenne pas au sérieux une gentille boutade qui a du te prendre une heure au grand maxi, quand d'autres ont balancé une machin qui a dû leur faire chauffer les méninges à blanc pendant des nuits entières. Nul bien sans peine, dit-on. Cent fois sur le métier, et tutti quanti. Il faut savoir reconnaître quand un mec nous estomaque et s'incliner. Moi, perso, quand j'ai lu "Le narrateur isolé", j'ai dit ok bwana, moi admiratif parce que moi, ça, pas savoir faire.

Non ?

Ceci dit sans esprit aucun de vouloir rabaisser ce que tu as fait. Mais comparons ce qui est comparable.

Bien cordialement,

Ubik.

C'est dingue, ce besoin de catégoriser... si je reformule mon message en enlevant les rimes et en ajoutant du "littéraire", on n'attend plus la même chose. Ecoeurant ou questionnant, selon l'humeur.

silene82 a écrit:Quand je parlais de rafistolage, je pensais à ce que m'évoque ton univers, qui n'est que ma lecture, un monde est-allemand d'avant la chute de l'Empire, qui a survécu cahin-caha à coups de débrouilles, les tuyaux sont dérivés pour alimenter en repiquage, on arrose le fonctionnaire gras qui inspecte et constate, il a une étrange maladie, un lupus qui lui couvre presque l'œil. Certaines fraudeuses sont accommodantes : les geôles ont mauvaise presse.

Halte là, Silène ! Montre patte blanche. Plus un mot sur ce sujet, tu me mets la bave aux lèvres. Soit tu n'en dis plus rien, soit tu t'y colles et l'écris ! J'en ai marre d'entendre parler de cet univers à la fois distordu, malade et Kafkaien, et ne pas pouvoir le parcourir d'une paire d'yeux hagards et fébriles. Tu me fous envie, à raconter ton petit fonctionnaire à la Gregor Samsa, qui ne se métamorphose pas, lui ( en tous cas pas au début peut-être ) mais se balade avec désinvolture et fatalisme dans un monde mutant et putride. Tu le ponds, ce texte ? Ou alors ne n'en dis plus un mot, tu me frustres, c'est du sadisme !

silene82 a écrit:Je maintiens la fulgurance, que tu as souvent dans les extraits de ton roman. Tu donnes vie et chair, tu typifie des êtres et leur donne substance et âme, voilà de la création, et qui m'enchante. Non que je n'apprécie tes univers, mais je les connaissais déjà, je ne sais d'où, et je les adorerais peints. A la manière de la Tour de Babel.

Il fut un temps où un gars qui chroniquait mes romans disait : "Ubikmagic, c'est la vie. Il ne décrit pas le monde, il en crée un, il rend les gens vivants". Enfin, je cite mal, mais ça donnait quelque chose dans ce genre. Un vibrant hommage à ce que j'avais lâché à un moment donné, et qu'on avait eu la bonté de publier. Depuis, tu sembles dire que j'ai fait des progrès. Possible. Le temps aussi, qui tous les jours nous bouffe des neurones. Mais il m'en reste assez qui clignotent, pour l'instant, et je continue donc, persiste et signe.

C'est vrai que j'aime à me mettre dans la peau, dans l'intime du moindre de mes personnages, pour l'incarner, lui donner corps, au sens de carne, de chair. Livrer ses doutes, ses tourments, ses joies et peines, et c'est d'autant plus difficile quand on s'amuse à créer des personnages qui ne nous ressemblent absolument pas. C'est déjà un compte de restituer une part de soi. Mais une part de l'autre en tant que fondamentalement autre, ça demande une abnégation de moine. C'est un travail encore plus ingrat, mais quand on y parvient, on est d'autant plus fier du résultat. Tu me suis ?

Je vais m'employer à tenir la barre. Comme je disais récemment à un ami, on ne voit pas encore la terre, mais si j'en crois mes cartes, on a mis le cap droit dessus, et nous ne manquons pas de biscuits.

Signore commandatore, mi salutti.

Ubik.

je déguste ton palais

Levaran a écrit :

eh bé... surpris que ce texte reflétant simplement un déliement spontané puisse déclencher autant de sentiment de rejet... si j'avais un peu plus réfléchi, je l'aurai intitulé "promotion de l'imodium", tant il semble susciter de réaction gastriques... la prochaine fois que je me sens dans un etat d'extase gustative accumulée à d'autres, promis, je me retiens d'écrire et je le garde pour moi, "ça ne se fait pas"! et si ce n'est pas souhaité ici, je m'en contrits, je ne connais malheureusement pas le listing des thèmes requis, trop nouveau que je suis sans doute! désolé pour le labeur, qui fût surement moins à écrire qu'à lire, mille excuses aux détracteurs...

Nul n'a dit que le thème n'était pas souhaité, en revanche beaucoup ont dit qu'ils n'appréciaient pas la façon dont tu l'avais traité. C'est différent.
Pour voir la liste des thèmes "non désirables" (plutôt que "requis", voir la page d'accueil "Notre littérature".

ubikmagic a écrit:

Rebecca a écrit:J'ai connu son directeur photo sur Delicatessen et Alien.
La vie est aussi un faisceau de coïncidences.

The big Darius Kondji himlself ? Là j'hallucine.

Tu n'as pas gardé son contact, des fois ? Ce mec est un génie.

Ubik.

Un génie : "La cité des enfants perdus" de Jeunet aussi.

Elle est valide ta boite aux lettres sur ton blog ?

Veux pas mettre un glaçon dans le café, mais cet univers me ramène à un jeu pourri des années 2000 "dungeon keeper", bref tu l'auras compris Ubik, je suis bien étanche à cette partie de ton travail d'où ma non-participation à cet exo.

Je déguste ton palais

"ça ne se fait pas"! et si ce n'est pas souhaité ici, je m'en contrits, je ne connais malheureusement pas le listing des thèmes requis, trop nouveau que je suis sans doute! désolé pour le labeur, qui fût surement moins à écrire qu'à lire, mille excuses aux détracteurs...

Ma remarque assez laconique, Levaran, ne comportait aucune connotation morale, je tiens à le préciser. Un texte érotique, ne me ferait pas fuir, loin de là, à condition que j'y trouve l'élégance, la légèreté, le ... doigté qui sont totalement absents de ton texte, à mon sens. L'érotisme en littérature est un art particulièrement délicat dont je n'ai noté ici que les lourdeurs. Tu veux trop en dire, mêlant toutes les sources : gastronomiques, anatomiques, mythologiques ... c'est ça le hic !
Manque de simplicité, de clarté. J'ai lu de toi des choses bien meilleures !

pandaworks a écrit:Veux pas mettre un glaçon dans le café, mais cet univers me ramène à un jeu pourri des années 2000 "dungeon keeper", bref tu l'auras compris Ubik, je suis bien étanche à cette partie de ton travail d'où ma non-participation à cet exo.

Je tâcherai de consolider mon étanchéité de mon côté. Mes références vont au cinéma, aucunement au jeu vidéo, d'autant que je trouve que ces concepteurs ont souvent l'art de galvauder les plus beaux designs pour les mettre au service de concepts la plupart du temps indigents et d'intentions pour le moins vulgaires.
Puisque non participation il y a, ce qui est ton droit absolu, je relève toutefois le besoin de l'exprimer, de le signaler, donc une intention de manifester ladite étanchéité. Dans quel but, pour y gagner quoi de plus ? Ma foi...

Restons donc dans le principe des vases non communicants.

Ubik.

Rebecca a écrit:Elle est valide ta boite aux lettres sur ton blog ?

Tu parles des sculptures ? Oui, quand elle veut bien fonctionner sans trop me faire de blagues...

Bon, je file et je reviendrai dans un moment.

A suivre,

Ubik.

ubikmagic a écrit:Restons donc dans le principe des vases non communicants.
Ubik.

comme c'est triste...
ou plutôt, non !
créons deux, voir trois forums : à chaque vase son contenant...

J'ai mentionné "à cette partie de ton travail", ce qui laisse beaucoup de possibilités d'appréciation positive d'autres parties. Enfin, c'est pas grave :-)

A Arielle, sur Je déguste ton palais :

Citation:
"ça ne se fait pas"! et si ce n'est pas souhaité ici, je m'en contrits, je ne connais malheureusement pas le listing des thèmes requis, trop nouveau que je suis sans doute! désolé pour le labeur, qui fût surement moins à écrire qu'à lire, mille excuses aux détracteurs...

à condition que j'y trouve l'élégance, la légèreté, le ... doigté qui sont totalement absents de ton texte, à mon sens. L'érotisme en littérature est un art particulièrement délicat !

Et au quotidien donc !!! (Grande tête qui cligne)

Abstract, Arielle, votre expertise et vos propos m'encouragent à poursuivre ma quête..de moi-même sûrement, mais vous me pardonnez ?
Tout, sauf vous décevoir.

Vacances au couvent

désolée je comprends pas bien le système

Plotine :
D'après Robert , couvent peut être pour homme ou femmes mais une retraite dans un couvent de femme pourrait se révéler intéressante.

pandaworks a écrit:J'ai mentionné "à cette partie de ton travail", ce qui laisse beaucoup de possibilités d'appréciation positive d'autres parties. Enfin, c'est pas grave :-)

J'avais bien entendu ainsi. C'est pourquoi je dis qu'il faut maintenir l'étanchéité à ce niveau, afin de ne point faire eau de toutes parts. Ceci n'empêchant pas, par ailleurs, une communication possible, sur d'autres plans moins sujets à caution, à des niveaux plus élevés, au-dessus de la ligne de flottaison, là où le navire est moins fragile.

Ubik.

La femme modèle (2)


A Louis :

oups! néophytes bien sûr .

Polixène a écrit:Ubik, pensais-tu que tes images étaient des passe-temps?
Chacun peut s'y lire (délires) parcequ'elles sont viscérales .

Et la maestria de Rebecca les rend audibles ...

Salut,

Des passe-temps ? Je ne sais pas.

Exemple : quand j'ai "pondu" mon premier roman, j'ai fonctionné, comme très souvent, sur l'idée du "voyons voir"... Je me suis lancé un défi, me demandant si j'allais retomber ou pas sur mes pattes. Sans à aucun moment me poser la moindre question de qui pourrait en penser quoi. Mieux : j'ai fait cette expérience dans mon coin, sans en parler à personne sauf à mon ex épouse, qui écrivait elle aussi. Donc en-dehors de tout cercle littéraire, coterie, amicale ou foyer des anciens combattants ou MJC de quartier, rien, que dalle, le vide, le néant, l'ours au fond de sa caverne. Par la suite, ayant publié 2 ou 3 nouvelles dans des revues, j'ai envoyé mon roman à la nana qui tenait la taule en lui disant : "écoutez, c'est votre milieu, vous êtes à Paris, moi à Ploucland, alors voyez ce que vous pouvez en faire". Franchement, j'ai posté mon paquet et zou, j'ai oublié, suis parti du principe que truc finirait dans un placard, que je n'en entendrais plus jamais parler. Et puis elle l'a filé à un type, lecteur dans 2 ou 3 maisons d'éditions, qui l'a proposé à une boîte, ça a moussé, ça a pris, on m'a téléphoné en disant : on vous publie. Rien vu, rien compris.

Mais si je raconte tout ça, c'est uniquement dans le but de dire que si à l'époque on m'avait dit : "oh, vous savez, c'est pas mal mais vous enfoncez des portes ouvertes. On a déjà vu, ça s'est déjà fait". Ou bien : "On a déjà dans la collection l'équivalent", ou je ne sais quelles salades, ou même, "C'est nul, ça ne vaut pas un clou", je l'aurais cru et j'aurais oublié, sans doute pas persisté dans ma démarche, ou alors j'aurais écrit autre chose bien plus tard, quand une autre idée m'aurait traversé le citron, mais sans le proposer nulle part.

Mais quoi qu'il en soit, à un moment donné, tu sais si tu as atteint les objectifs que tu t'es fixé, tu sais si tu as une cohérence interne, si tu n'as pas dérivé par rapport au but que tu ambitionnais, si ça ne t'a pas échappé en route. Tu sais la qualité, les détails, le soin, le style, la structure. Mais qu'est-ce que ça vaut ? Aucune idée. Et c'est le regard des autres qui valide ou pas le boulot que tu t'es tapé. Pas le premier clampin venu, à qui tu montres ton travail. Souvent, les gens qui n'y connaissent rien, tu leur montres n'importe quoi, soit ils crient au génie, mais sans le moindre discernement, ce qui ne te sert à rien, soit ricanent et ironisent, avec la même absence de jugement valable. Et les autres, les blindés, ceux qui ont l'habitude, te diront rarement que c'est bien, même s'ils le pensent, et vont s'appesantir sur tel ou tel détail, que tu aurais pu combiner autrement. Focaliser dessus et ne parler que de ça. Et en définitive, tu es seul et ne sais jamais ce que tu as vraiment fait, sauf que tu as atteint les buts que tu t'étais fixé, mais on peut très bien produire une grosse merde qui pour autant satisfasse ces buts. Donc mystère. Et la sanction, c'est tout de même quand un éditeur que tu ne connais pas, dont tu n'as jamais entendu parler, donc ni pote ni cousin ni piston ni que dalle, te dit : je prends, de suite. Là, ça répond, et ça n'est pas une histoire de relations. Ton meilleur ambassadeur, c'est ton style.

Pour les images, idem, pas la moindre idée de ce que ça "vaut", on pourrait me sortir tout et le contraire de tout, ma foi... Mais je sais qu'à mon niveau, elles fonctionnent, elles crachent ce que j'ai envie de leur faire cracher. Il y a des images où j'ai plus ou moins rejoint la vision initiale que j'avais eue en moi, ce que j'avais intuitionné. Et d'autres où le résultat n'est pas mal, mais je m'en suis écarté, j'ai dérivé, j'ai, d'une certaine façon, laissé la difficulté me dominer, j'ai esquivé le problème en faisant un peu différemment et même si le résultat est honorable, je n'ai pas innové autant que je voulais, j'ambitionnais de faire tel effet et finalement j'ai reculé devant le truc, j'ai fait plus simple, etc. J'ai remis à une autre fois, quand je me serai fait plus les dents. Je lâche pas le truc, mais sur ce coup, je ne me suis pas senti, je n'ai pas osé.

Là, par exemple, VS 45 c'était l'idée de "greffer" une tour en contre-plongée sur un départ de gouttière, de tuyau, donc mélanger les échelles. Et je pensais à ces gros tuyaux en céramique, partiellement recouverts de ciment, craquelés, etc. En fait, j'ai trouvé pire que ça : des gens avaient un chiotte sur un balcon, un genre de guérite je suppose. Ils ont viré le dessus, la guitoune et tutti quanti, et ont laissé le bas, l'écoulement. Je pense qu'en haut, ils ont dû combler le trou au béton et basta. Mais ce balcon étant bas, on avait tout loisir de photographier l'écoulement, qui en plus datait de l'an pèbre, avait rouillé, était tout tarabiscoté, enfin, moi quand je l'ai vu j'ai bloqué devant, et j'ai passé une demi-heure à le mitrailler. Donc cette tour en briques a pour base un écoulement de chiotte, c'est pour moi la Maison Cagouinces, en quelque sorte, et c'est un délire. En plus, me suis payé le luxe d'inclure à la base un engrenage, comme si on pouvait faire pivoter l'ensemble, va savoir pour quoi faire, qui sait, déverser de la merde sur le voisin de droite ou de gauche, au choix, suivant l'humeur ? Et je me suis bidonné en combinant mon coup ; pas tant pour ces références scato, m'en fous de ça, mais parce que j'avais trouvé un tuyau pas croyable, et que j'avais réussi à le raccorder au reste d'une façon qui rendait bien ce que j'avais espérer produire, en bien mieux même. Après j'ai fouillé dans mes répertoires jusqu'à trouver les portes adéquates ( je dois en avoir plus de 3000 dans mon disque dur et des fois, malgré ça, je retourne exprès à certains endroits précis pour refaire des prises de vues sous des angles plus conformes à ce dont j'ai besoin pour tel ou tel projet ). Les chaînes, je les fabriquais au début, puis là maintenant j'utilise de vraies chaînes, en fait des embryons de 3 maillons pris sous différents angles que je combine et raccorde ensuite. Plus les effets additionnels, d'ombres, de reflets et éclairages, de rouille, et ainsi de suite. Faut pas croire, c'est un boxon pas possible, c'est finalement bien plus dur que d'écrire, pour moi.

Enfin, voilà.

Maintenant, passe-temps ou pas, je sais que je remue l'inconscient à montrer ces visions, qu'elles vont interpeller, par leur côté organique, provoquer fascination ou refus, dégoût et crainte, ou au contraire une forme d'émerveillement. C'est pour ça que je m'attends à toutes sortes de réactions, mais ça ne me dit pas plus ce que ça vaut, en vérité. En tous cas, ce dont je suis certain, c'est que si corrélation existe, c'est bien plus avec Dali ou De Chirico, qu'avec n'importe quel jeu vidéo. Il y a effectivement des connexions, mais avec Bilal ou Giger, avec l'univers de Jeunet et Caro ( surtout les sus-mentionnés, "Delicatessen" et "La cité des enfants perdus", ce dernier film me paraissant, lui, directement lié à Serge Brussolo, d'une façon plus qu'évidente, pour qui a lu l'intéressé ).

A propos de Jeunet, je dois dire que lorsque je lui ai présenté mon travail, ce fut aussi d'une façon maladroite : nous étions invités en tant que membres du jury dans un festival de film, j'ai profité de l'occasion pour oser me lancer, ce n'était sans doute pas le meilleur moment. Et puis à cette époque, j'avais commis une série d'images qui n'avaient pas la qualité actuelle et où je m'étais mis en scène, donc c'était un peu particulier, moins universel. Et puis, je me demande si Jeunet ne s'est pas dit qu'un zozo comme moi dans ces pattes, ça ne ferait pas trop. Il a sans doute une forte personnalité, moi aussi, il s'est peut-être dit qu'il y perdrait plus qu'il y gagnerait, c'est vrai aussi que je me suis présenté avec un boulot particulier, qui ne cadrait pas forcément avec ce qu'il préparait à cette époque ( "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" ). En plus, je me suis référé exclusivement, en parlant de son boulot, à Délicatessen, qui datait déjà de quelques années en arrière, sans dire un mot sur le reste, ce qu'il avait fait entre temps, ça n'a pas dû lui plaire non plus. M'enfin, comme dirait Gaston, si ça avait dû se faire, ça se serait fait. Inversement, on peut penser que si ça n'a rien donné, c'est que je ne devais pas passer par ce chemin.

Bon, avec tout ça j'ai rien branlé pour demain, suis sensé proposer un texte et j'ai tout fait sauf ça. J'ai pas fait mes devoirs, comme un vilain garçon.

Bon, on verra bien. A suivre...

Ubik.

ubik magic
j'ai l'honneur de t'informer que ta boite aux lettres sur ton blog est unvalid.
Le courrier que je t'ai adressé m'est revenu illico presto.
Si tu connais le e-mail de silene, il peut te donner mon adresse e-mail.
Sinon mentor se fera un plaisir de te l'envoyer !
(N'est ce pas Guy?)
Ecris moi, j'ai juste deux mots à te dire !

Piafs
Merci alex, outretemps, plotine et easter pour vos commentaires. J'aime effectivement les histoires en spirale avec tout de même un indice au milieu pour ne pas que la chute soit trop brutale...J'aime décrire les apparences trompeuses du bonheur, des histoires banales et les sentiments honteux qui remontent à la surface du cloaque. J'espère malgré tout ne pas vous lasser

ubikmagic a écrit:

Rebecca a écrit:ubik magic
j'ai l'honneur de t'informer que ta boite aux lettres sur ton blog est unvalid.
Le courrier que je t'ai adressé m'est revenu illico presto.
Si tu connais le e-mail de silene, il peut te donner mon adresse e-mail.
Sinon mentor se fera un plaisir de te l'envoyer !
(N'est ce pas Guy?)
Ecris moi, j'ai juste deux mots à te dire !

Excuses. La souris est allée se balader sur "envoyer" alors que j'avais rien dit encore. Perso, je trouve que ce serait bien qu'on puisse modifier ce qu'on a tapé, ne serait-ce que pour corriger les bourdes et erreurs de frappe. Au moins jusqu'à ce qu'un autre ait répondu, après sinon, ça serait réécrire et pouvoir prétexter qu'on n'a pas dit ce qu'on a dit. Mais là, franchement, c'est gênant, on se relit et on se dit, vraiment, je suis un gland.

Bon, bref, adresses ?

ubik.magic@laposte.net
geomorel@yahoo.com

Voilà les deux que j'utilise de façon la plus fréquente. Si j'en ai d'autres, je les ai oubliées et elles doivent être closes depuis. Mais ces deux-là fonctionnent.

A te lire,

Ubik.

Yellow_Submarine a écrit:Piafs
Merci alex, outretemps, plotine et easter pour vos commentaires. J'aime effectivement les histoires en spirale avec tout de même un indice au milieu pour ne pas que la chute soit trop brutale...J'aime décrire les apparences trompeuses du bonheur, des histoires banales et les sentiments honteux qui remontent à la surface du cloaque. J'espère malgré tout ne pas vous lasser

Personnellement pas du tout, et loin de là. C'est exactement les thèmes que j'affectionne, et une manière de procéder qui me plaît.
Je suis très admiratif. Je me retrouve beaucoup dans ton écriture.

Piafs :
Merci Ubik, Socque, Rebecca et Silène82 pour vos commentaires. Rebecca et Silène82 vous avez raison, la fin est déforcée. Donc je vais supprimer le paragraphe :

« Maman, je peux prendre un sac en plastique dans le tiroir ? Je vais arracher les mauvaises herbes ». Isabelle, occupée à une traduction particulièrement ardue, opina sans prêter grande attention à la requête de sa fille. Dès leur arrivée et de commun accord, bien consciente qu’Isabelle n’avait rien d’une jardinière émérite, elles avaient décidé que l’entretien du petit potager serait dévolu à Camille. Sa demande n’avait rien d’inhabituel même si cette bonne résolution lui paraissait étrange en cette période de tensions. Isabelle se dit que Camille était revenue à de meilleurs sentiments et prit cet accès de bonne volonté comme une offrande de pardon.

Ce matin-là, Isabelle sourit en ouvrant la porte d’entrée. Elle entendait les trilles d’un oiseau monter vers le ciel, les étourneaux étaient revenus et depuis quelques jours, plus aucune dépouille n’était venue altérer l’insouciance retrouvée de Camille. Ladite Camille se faisait encore attendre

Un métier bien fatigant

A Silène : désolée pour les poncifs mais il se trouve que je l'ai connu personnellement, ce psychanalyste (non, je n'étais pas une cliente) et je sais qu'il dormait. Il menait une vie de patachon et il roupillait le lendemain.
Quant à ça : Cela dit, ça se lit, d'autant mieux que c'est court.
Tu m'étonnes... c'était le but du jeu !

Juste une histoire de chien

Non, n'espère rien de ce genre, ça restera cucul la praline jusqu'à la fin.