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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Salut,michel a écrit:Mais, Socque, est ce que les mots sont véhicule de sens, ou bien, entité orthographico-grammaticalo-conjugale ? Laquelle des deux primes sur la compréhension du texte ? Lequel des deux est à toi. Lequel des deux est a toi. La première phrase signifie que tu possèdes l'un des deux. L'autre phrase, signifie quant à elle, soit que "Il" est toi et que tu le possèdes autant que l'autre, soit que, "Il" est à toi en tant que tu es Jacques et que Jacques est à toi. Mais quel serait la ligne oblique, médiane, la bisectrice de cet obtusangle ? La moyenne c'est qu'il y a de la possession, il y a de la possesion dans l'air, le "a" et le "à", le son "A", articulent de la possesion avec les mots qui les entourents, et chaque mot ne fait que faire pareilement cela avec chacun des autres qui l'entoure, si bien qu'il n'y a plus qu'une cohortes et une machination de sens qui va dans tout les sens et où pas l'orthographe ni la grammaire ni même souvent la conjugaison des verbes n'ont d'importances, et lorsque quelque chose de cela à en besoin, j'y veille. Mais comprendrez-vous alors pourquoi je ne prendrais pas soin d'amocher mes A pour que son accent qui le chapeaute à votre gré, ne vous plante pas sa flèche dans l'oeil.
Suis tenté de répondre par analogie avec la musique, étrange paradoxe puisque je joue de moins en moins... Enfin, tant pis.
Dans un système dodécaphonique, donc divisé en douze demi-ton égaux, tous jouent à la même enseigne. Ils sont à égalité devant ce vocabulaire simplifié, "tempéré", qui a permis de réunir et d'unifier le langage musical occidental. Et tous logés à la même enseigne, devant faire avec ce dodécaphonisme, ils ont pourtant chacun la possibilité de trouver leur voix. John Coltrane, Charlie Parker, Thelonious Monk ou Mc Coy Tyner ont su faire avec et pourtant se démarquer.
Quand on s'exprime, que ce soit à travers la musique, l'écriture ou autres, on fait deux choses : on dit "je", d'une part. D'autre part, on se met "au service de". Un écrivain s'affirme mais il sert la littérature. S'il commence à se servir d'elle pour faire parler de lui, il quitte la démarche sincère et entre dans le cabotinat. Idem les musiciens. Ils ont un rôle spirituel à jouer, les strass, les paillettes et la foule en délire, les stades combles, ça, c'est un autre business, plus une histoire de pognon qu'autre chose, faut pas tout mélanger.
En fait, comme la réalité est toujours complexe, il y a une part de l'un et de l'autre. Mais il serait facile de prétendre "inventer" parce qu'en réalité on ne maîtrise pas. Ainsi, quand je fais un couac avec mon saxophone, je peux prétendre que j'invente, que j'innove, que vous n'êtes pas à la hauteur pour comprendre ce que j'apporte... Ou je peux rester humble, me dire que plus mariole que moi, ça ne manque pas ; me rappeler non pas les monstres, les Coltrane et autres, mais des gens moins connus qui déjà envoient cent mille fois plus que moi, des Olivier Baugé ou des David El Malek, ou des Sylvain Boeuf. Et rien que ça, je suis calmé, j'apprends à rester à ma place et quand je fais un couac, je me dis merde, encore un, et j'essaie de me faire oublier, de ne pas en ajouter d'autres. Pendant longtemps j'ai cru que tout allait venir naturellement, simplement parce que j'en avais envie... Maintenant j'ai compris que ça n'est pas si simple, que c'est toute une vie de boulot.
Alors, invention, je veux bien. Mais si on en arrive au point où le récepteur ne sait plus ce qui a été émis, ça craint. Ne pas oublier qu'on est "au service de", que c'est parce que les autres acceptent eux aussi ces règles qu'ainsi on peut se comparer, donner un avis, se soumettre à leur regard. Si on joue "off", c'est un choix, mais alors on se retrouve seul, et bien incompris.
Moi en ce moment, je me frotte à un roman qui se greffe sur l'Histoire, des faits connus, avérés, et j'ai intérêt de ne pas merder. J'ai beaucoup moins de liberté que dans mes productions précédentes, mais si je fais un roman qui tient la route, je n'en aurai que plus de mérite. Cela dit, mérite ou pas, une fois l'engin lâché dans la nature, je veux dire dans les rayons, il ne m'appartiendra plus, et ce qu'on jugera, c'est la qualité, donc, en dernier ressort, les efforts que j'ai consenti à faire pour me mettre "au service de" mon histoire, de l'Histoire, de la littérature, de tout ça à la fois.
Tu me suis ? Ceci sans vouloir jouer les donneurs de leçons. Juste rappeler que suivre le chemin est difficile, qu'il est tentateur de bifurquer, de s'enfoncer dans la jungle, de tracer sa voie de son côté. Mais que la jungle avale beaucoup et n'en recrache que très peu. On peut toujours se la jouer "en Harley Davidson je ne reconnais plus personne"... Mais n'est pas Bardot qui veut, et des fois, on rate son virage, on fait une sortie de route pas jolie, on se crame la guibolle avec le pot d'échappement, et là, ça fait nettement moins glamour, tu vois ?
Mais ceci n'était qu'une parenthèse. Refermons, je vous laisse entre vous,
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Évidemment derrière Ubik mes remerciements font des bulles. Merci pour l'accueil et l'hébergement d'un sans titre et pardon à la vieille dont le courage anonyme riait encore à l'annonce d'une canicule.
Jérémie- Nombre de messages : 412
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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ben tiens ! Outre que la démonstration ne fait pas sens du tout à mon avis, parce qu'il faudra bien admettre, ne vous en déplaise, qu'un langage est un code, qu'on peut évidemment le transgresser, si capable, mais en restant dans une logique lexicale et syntaxique propre au célèbre génie de la langue, vous semblez faire état de choses différentes.michel a écrit:Mais, Socque, est ce que les mots sont véhicule de sens, ou bien, entité orthographico-grammaticalo-conjugale ? Laquelle des deux primes sur la compréhension du texte ? Lequel des deux est à toi. Lequel des deux est a toi. La première phrase signifie que tu possèdes l'un des deux. L'autre phrase, signifie quant à elle, soit que "Il" est toi et que tu le possèdes autant que l'autre, soit que, "Il" est à toi en tant que tu es Jacques et que Jacques est à toi. Mais quel serait la ligne oblique, médiane, la bisectrice de cet obtusangle ? La moyenne c'est qu'il y a de la possession, il y a de la possesion dans l'air, le "a" et le "à", le son "A", articulent de la possesion avec les mots qui les entourents, et chaque mot ne fait que faire pareilement cela avec chacun des autres qui l'entoure, si bien qu'il n'y a plus qu'une cohortes et une machination de sens qui va dans tout les sens et où pas l'orthographe ni la grammaire ni même souvent la conjugaison des verbes n'ont d'importances, et lorsque quelque chose de cela à en besoin, j'y veille. Mais comprendrez-vous alors pourquoi je ne prendrais pas soin d'amocher mes A pour que son accent qui le chapeaute à votre gré, ne vous plante pas sa flèche dans l'oeil.
La poésie viole couramment des règles logiques pour, en pressurant la structure, faire jaillir un sens nouveau. C'est une démarche, non seulement élitiste, mais qui réduit le nombre de récepteurs à une infime minorité, car la traque du sens véritable du texte est épuisante, et beaucoup y renonceront.
Qui plus est, sans le souffle de la poésie véritable, qui peut destructurer le langage, il est fastidieux pour le lecteur de tenter de décrypter un sens alambiqué, et l'exercice risque surtout de tourner nombriliste.
silene82- Nombre de messages : 3553
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Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
J'ai lu tous vos commenaires. Et je remercie ceux qui m'appréciaient. Les autres, je vais en tenir compte. Mais je voulais déjà en tenir compte dans les réponses que j'allais poster, et puis j'ai beaucoup rélféchis, et je pense plutot que ma réponse sera d'attendre la semaine prochaine pour poster une version formalisée, je travaillerais à aligner les mots d'une facon plus raisonable, qui fasse sens. Bien que ce que je voulais dire n'a pas de sens. Parce que tout n'as pas de sens, il y a aussi le non-sens. Le sens est une dorure culturelle, occidentale, un enchevetrement de conventions et de valeures, conventions ouvrières et valeures bourgeoises. Mais il n'y a rien à faire des valeures, on en a rien à faire des valeures. La valeur n'a aucune valeur, seulement relative. Mon chien est mort dans la rue. Les cris des loups résonnent dans mes rêves. Des chiens abboient des pores de ma peau, le jour. Mon chien est éternellement mort. Les expériences de la vie m'ont appris que les événements sont choses vaines et futile, et je me demanda alors s'il existait un bien qui remplisse tout entier l'ame d'une joie pur et profonde. Des chiens meurent et je ressens leur abboiement par les pores de ma peau, parce que mon chien est mort. Il n'est plus, mais il est encore en moi. Je suis mon chien. Je suis en devenir chien. C'est ça l'intéret des torsions du sens : bien sur que des chiens meurent, que des accidents arrivent, que des affres ont toujours lieux et auront lieux de tout temps, bien sur que l'ame subit des déchirements, bien sur que l'on peut rapporter par l'écriture tout ces événements de facon bien construites, pour, encore une fois, faire comprendre aux lecteurs comment la terreur survient dans nos vies, ou l'amour, la haine, la peur, comment ils font des tournants aussi inattendus qu'atroce ou merveilleux. Cela ne m'importe pas. Je me fiche de faire ça, d'écrire ce genre de choses. Je dis qu'il n'y a que des manières, uniquement des manières d'être, on sait que l'être existe, et qu'il est tout ce qui est. Alors pourquoi l'affirmer encore sinon pour en innover la manière ? Innover, non. D'accord. Du moins pour comprendre sa propre manière, son rapport, tant à la vie qu'aux événements. C'est cela qui est important. C'est cela que j'approfondi et vers quoi je me dirige. La vérité ? Quelle vérité ? La justice, de quoi tu parles ? Il n'y a pas de crimes, on nous a seulement appris à pleurer la mort de nos défunt, à ressentir de la douleur pour soi-même quand elle survient chez les autres. Non l'empathie n'est pas humaine. Nous sommes dores et déjà trop humain, Nietzsche l'avait dit. Pour l'homme des cavernes c'était sans doute le manque d'un compagnon de batailles, qui engendra la solitude et puis la déperdition de soi si rien ne s'y substitue. Pour l'homme moderne, la mort est la chose qu'il faut contourner toute sa vie, quitte à mourrir à petit feu chaque jour à cause son boulot trop chiant et toutes les autres concession que l'on a fait, au nom de la vie - la contourner et prendre soin de la vie, il faut une maison pour s'abriter et ne pas tomber malade, pour cela travailler, même l'assurance maladie est obligatoire, tout cela s'intrinque parfaitement et logiquement, mais dans une logique odieuse. Une logique qui fait honte à la véritable vie, qui est de vivre. Croyez-vous que vous vivez dans le réel, cher lecteur ? Croyez vous avoir apercu un jour la moindre de bribe de ce que pourrait etre votre réalité ? A la vue de vos points de vue pour la plus part restreint, je ne pense pas qu'un jour vous ayez été éblouit et à jamais aveuglé par l'infinie lumière du soleil qui brule la terre sans atmosphère ni nuages, qui irradie tout les corps dévetu sur la plage, dont le sable s'écoule par les fentes de la terre craquelée sous le soleil, voilà la réalité. Rien n'est figer ou fixe, il n'y a pas de terme. Tout est ouvrert, tout est infini. Tout est matière, tout est corps, au moins en hologramme.
michel- Nombre de messages : 124
Age : 33
Localisation : Nowhere
Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
En effet. Nous parlions l'autre jour d'art abstrait et de l'incompréhension qu'il engendre pour certains. Y a-t-il l'équivalent en littérature ?
J'ai lu beaucoup de textes de ce genre qui n'ont aparramment ni queue ni tête et qui, pourtant, font naître des images, des idées et des sentiments chez le lecteur, même s'il n'y a pas d'histoire cohérente.
J'avoue être assez fascinée parce que c'est quelque chose que je suis incapable de faire. J'ai eu des discussions à ce sujet avec des personnes qui sont plutôt de l'avis de Mentor et Silène et qui sont complètement contre, considérant que c'est du charabia, voire de l'écrit de malade mental - et c'est vrai que ces textes émanent souvent de bipolaires ou de schizophrènes -.
Mais ça pose quand même le problème d'un moyen d'expression qui échapperait à certains. Le plus troublant étant que j'ai suivi des discussions pour moi dénuées de sens entre des personnes qui avaient l'air de se comprendre parfaitement.
Ce que j'aimerais savoir c'est pourquoi tu t'exprimes de cette façon ?
J'ai lu beaucoup de textes de ce genre qui n'ont aparramment ni queue ni tête et qui, pourtant, font naître des images, des idées et des sentiments chez le lecteur, même s'il n'y a pas d'histoire cohérente.
J'avoue être assez fascinée parce que c'est quelque chose que je suis incapable de faire. J'ai eu des discussions à ce sujet avec des personnes qui sont plutôt de l'avis de Mentor et Silène et qui sont complètement contre, considérant que c'est du charabia, voire de l'écrit de malade mental - et c'est vrai que ces textes émanent souvent de bipolaires ou de schizophrènes -.
Mais ça pose quand même le problème d'un moyen d'expression qui échapperait à certains. Le plus troublant étant que j'ai suivi des discussions pour moi dénuées de sens entre des personnes qui avaient l'air de se comprendre parfaitement.
Ce que j'aimerais savoir c'est pourquoi tu t'exprimes de cette façon ?
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
michel
Vous a-t-il jamais effleuré, dans votre juvénile suffisance, qu'on puisse se contrefoutre éperdument de ce qui semble tant vous tenir à cœur, dont les aboiements de chien mort ?
J'admets parfaitement votre expérience, qui s'apparente à certaines extases mystiques, l'orthographe en moins, si l'on pense à St Jean de la Croix.
Par ailleurs, je ne vois pas de différence notable entre ce que j'ai décidé de borner comme constituant ma vie, et ce que vous évoquez, cet espèce de naturalisme primitiviste. Et encore, vous pourriez aller plus loin, et chanter les tournoiements d'énergie qu'est l'apparence de la matière, pour qui les voit.
Vous a-t-il jamais effleuré, dans votre juvénile suffisance, qu'on puisse se contrefoutre éperdument de ce qui semble tant vous tenir à cœur, dont les aboiements de chien mort ?
J'admets parfaitement votre expérience, qui s'apparente à certaines extases mystiques, l'orthographe en moins, si l'on pense à St Jean de la Croix.
Par ailleurs, je ne vois pas de différence notable entre ce que j'ai décidé de borner comme constituant ma vie, et ce que vous évoquez, cet espèce de naturalisme primitiviste. Et encore, vous pourriez aller plus loin, et chanter les tournoiements d'énergie qu'est l'apparence de la matière, pour qui les voit.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
L'écrit de malade mental ne me dérange pas plus que ça, c'est un document clinique, qui peut de surcroît avoir un intérêt littéraire - parfois -.Plotine a écrit:... Mentor et Silène et qui sont complètement contre, considérant que c'est du charabia, voire de l'écrit de malade mental - et c'est vrai que ces textes émanent souvent de bipolaires ou de schizophrènes -.
Mais ça pose quand même le problème d'un moyen d'expression qui échapperait à certains. Le plus troublant étant que j'ai suivi des discussions pour moi dénuées de sens entre des personnes qui avaient l'air de se comprendre parfaitement.
Ce que j'aimerais savoir c'est pourquoi tu t'exprimes de cette façon ?
Cependant, ne pouvant lire tout ce que je voudrais, pour d'évidentes raisons, je ne vois pas de motif de m'infliger le décryptage d'une page de cet acabit.
Je l'ai fait à plusieurs reprises sur des textes de michel, prenant le temps - oui, pas assez, sans doute - de creuser le propos et de tenter de cerner au mieux ce qu'il voulait restituer.
L'impression qui m'en est restée est que au milieu d'une mangrove d'approximations, de notations réductrices, incompréhensibles ou tronquées, émergeait ça et là une jolie phrase, porteuse d'images. J'en conclus que cette jeune plume pratique l'esbroufe, et emmêle soigneusement son discours, pour qu'il ne puisse être trop facilement décodé.
A moins qu'il n'écrive d'un quelconque secteur psy de CHU, aux heures où on lui branche internet, comme tes allusions pourraient le donner à penser, Plotine.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Michel, je suis plutôt d'accord avec ce discours, si ce n'est que je trouve ton approche du "sens" assez étroite...
Le sens ne réside-t-il pas bien au contraire dans l'émancipation de ces conventions ?
Ne parles-tu pas plutôt de "cohérence" ?Le sens est une dorure culturelle, occidentale, un enchevetrement de conventions et de valeures, conventions ouvrières et valeures bourgeoises.
Le sens ne réside-t-il pas bien au contraire dans l'émancipation de ces conventions ?
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ne peut-on accorder à Michel de le penser sincère, et ne l'accuser de "juvénile suffisance" ?
Je me souviens, oui, je me souviens, de mes dérives, autrefois, j'étais si jeune. Et si mal dans ma peau dans cette réalité que m'offrait la société, la vie, en général. Cette "conformité" à laquelle je devais me plier, dans laquelle je devais me couler. Quand je me disais danser sur le fil de la folie. Et je me croyais folle, c'est vrai. Des textes complètement déjantés, des mots à hurler à refuser à démontrer le non sens. Peut-être pas dans le même registre, mais la souffrance elle, peut-être. De porter un univers en soi, des espérances, des idéaux, des envies, des rêves, et de n'en trouver nul écho autour de soi.
L'envie d'envoyer bouler un langage convenu... parce qu'il est l'expression même de ce que l'on rejette.
Bon sang, personne n'est donc passé par là ?
Et je me déteste parfois aujourd'hui, d'avoir perdu tout ça, d'avoir abandonné tout ça, d'avoir plié, d'avoir cédé.
Et c'est ça qui m'oppose bien souvent à d'autres. Quand on me dit que l'auteur doit écrire pour et seulement en fonction du lecteur.
Et je dis non : je dis que le lecteur doit aussi savoir quelquefois aller au-delà de lui-même. Et d'accepter, d'oser enfin, entrer dans un univers qui lui est inconnu, déroutant, et au premier abord incompréhensible, fermé, opaque, tout ce que l'on veut.
Sinon, le lecteur court le risque de s'enfermer lui-même, dans un monde figé, formaté, édulcoré.
Alors, je sais bien, et je ne le nie pas, ce qu'écrit Michel parait hors de sens pour nous. Mais ils en ont un pour lui. Il essaie de dire quelque chose, de faire sortir plein de choses de lui, de les exprimer.
Je repose la question de Plotine : n'est-il pas possible qu'il y ait aussi un "art abstrait" en littérature, comme en peinture, en sculpture, en musique ?
Je me souviens, oui, je me souviens, de mes dérives, autrefois, j'étais si jeune. Et si mal dans ma peau dans cette réalité que m'offrait la société, la vie, en général. Cette "conformité" à laquelle je devais me plier, dans laquelle je devais me couler. Quand je me disais danser sur le fil de la folie. Et je me croyais folle, c'est vrai. Des textes complètement déjantés, des mots à hurler à refuser à démontrer le non sens. Peut-être pas dans le même registre, mais la souffrance elle, peut-être. De porter un univers en soi, des espérances, des idéaux, des envies, des rêves, et de n'en trouver nul écho autour de soi.
L'envie d'envoyer bouler un langage convenu... parce qu'il est l'expression même de ce que l'on rejette.
Bon sang, personne n'est donc passé par là ?
Et je me déteste parfois aujourd'hui, d'avoir perdu tout ça, d'avoir abandonné tout ça, d'avoir plié, d'avoir cédé.
Et c'est ça qui m'oppose bien souvent à d'autres. Quand on me dit que l'auteur doit écrire pour et seulement en fonction du lecteur.
Et je dis non : je dis que le lecteur doit aussi savoir quelquefois aller au-delà de lui-même. Et d'accepter, d'oser enfin, entrer dans un univers qui lui est inconnu, déroutant, et au premier abord incompréhensible, fermé, opaque, tout ce que l'on veut.
Sinon, le lecteur court le risque de s'enfermer lui-même, dans un monde figé, formaté, édulcoré.
Alors, je sais bien, et je ne le nie pas, ce qu'écrit Michel parait hors de sens pour nous. Mais ils en ont un pour lui. Il essaie de dire quelque chose, de faire sortir plein de choses de lui, de les exprimer.
Je repose la question de Plotine : n'est-il pas possible qu'il y ait aussi un "art abstrait" en littérature, comme en peinture, en sculpture, en musique ?
Reginelle- Nombre de messages : 1753
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Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
merci beaucoup Plotine de ne pas avancer de telles assertions qui ne m'ont pas le moins du monde effleuré !Plotine a écrit:l'avis de Mentor et Silène et qui sont complètement contre, considérant que c'est du charabia, voire de l'écrit de malade mental
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Mais bien sûr que cette quête de la perte du sens, nous sommes bon nombre à l'avoir connue, recherchée, éprouvée, à 18 ans. Heureusement.Reginelle a écrit:Ne peut-on accorder à Michel de le penser sincère, et ne l'accuser de "juvénile suffisance" ?
. Des textes complètement déjantés, des mots à hurler à refuser à démontrer le non sens. Peut-être pas dans le même registre, mais la souffrance elle, peut-être. De porter un univers en soi, des espérances, des idéaux, des envies, des rêves, et de n'en trouver nul écho autour de soi.
L'envie d'envoyer bouler un langage convenu... parce qu'il est l'expression même de ce que l'on rejette.
Bon sang, personne n'est donc passé par là ?
Et je me déteste parfois aujourd'hui, d'avoir perdu tout ça, d'avoir abandonné tout ça, d'avoir plié, d'avoir cédé...
Alors, je sais bien, et je ne le nie pas, ce qu'écrit Michel parait hors de sens pour nous. Mais ils en ont un pour lui. Il essaie de dire quelque chose, de faire sortir plein de choses de lui, de les exprimer.
Je repose la question de Plotine : n'est-il pas possible qu'il y ait aussi un "art abstrait" en littérature, comme en peinture, en sculpture, en musique ?
Curieusement, si je repense à certains de mes écrits de l'époque, ils étaient perçus comme je perçois ceux de Michel aujourd'hui. Il lui suffit donc de patienter, et il formulera dans trente ans sur les arrière-petits véliens des propos peut-être analogues.
Pour avoir laissé s'étioler cela, je ne me sens pas démuni pour autant à présent.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Je n'ai rien écrit de tel non plus, c'est effectivement pour moi un langage embrouillé sans raisons, perclus de fautes, ce qui ne gâte rien ; sur le diagnostic mental de l'auteur, je n'ai rien mentionné non plus, parce que je m'en fous éperdument. Que son texte soit ce qu'il est, peu importe, les remarques largement faites sur ses textes, car il ne récidive pas d'hier, sont assez édifiantes.mentor a écrit:merci beaucoup Plotine de ne pas avancer de telles assertions qui ne m'ont pas le moins du monde effleuré !Plotine a écrit:l'avis de Mentor et Silène et qui sont complètement contre, considérant que c'est du charabia, voire de l'écrit de malade mental
La seule chose qu'on puisse dire sans trop s'avancer, c'est qu'il va falloir des lecteurs très impliqués. Peut-être gagnerait-il d'ailleurs à leur proposer des récompenses, en cas de lecture intégrale : cela plait toujours.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
merci pour çasilene82 a écrit:Curieusement, si je repense à certains de mes écrits de l'époque, ils étaient perçus comme je perçois ceux de Michel aujourd'hui.
...
Pour avoir laissé s'étioler cela, je ne me sens pas démuni pour autant à présent.
et quant à se sentir "démuni", non, je n'irai pas non plus jusque là. Juste un peu de dépit des fois, quand je me sens trop "conformiste"... ça, ça m'énerve.
mais ne pas oublier tout ça, ce que nous étions ausi, ça devrait permettre ou nous pousser à tenter de... comprendre ?
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Il vaut mieux ne pas comprendre, il vaut mieux ne pas être indulgent. Je suis aussi un jeune auteur, j'ai eu mes dérives, et j'en ai toujours de nombreuses ; l'auteur, l'écrivain, celui qui aspire sûrement à créer un texte ayant une valeur littéraire, ne peut pas être aidé, ne peut pas progresser, avec de l'indulgence. Je me suis fait lyncher de nombreuses fois, je me suis vexé, insurgé, croyant que mes lecteurs étaient ignorants, en-dessous de moi. Mais peu à peu, on comprend, on progresse, et tout en essayant de garder cette étincelle que l'on rapproche de la lueur des malades qui voient bien mais retranscrivent mal, on arrive à atteindre une véritable qualité. C'est sûrement comme ça que ça se passe.
Il est dur de bien se situer, d'équilibrer les rapports entre notre perception et celle du lecteur. Certes, il faut écouter les remarques, les critiques, en prendre compte, surtout quand on est jeune ; néanmoins, je pense que c'est plus complexe que cela, et je ne nierai pas que j'écris avant tout ce qui me convient, à moi...
Il est dur de bien se situer, d'équilibrer les rapports entre notre perception et celle du lecteur. Certes, il faut écouter les remarques, les critiques, en prendre compte, surtout quand on est jeune ; néanmoins, je pense que c'est plus complexe que cela, et je ne nierai pas que j'écris avant tout ce qui me convient, à moi...
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Bon, tout cela énoncé de façon bien primaire et réductrice... mais c'est un sujet difficile, oui oui.
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
La suffisance ne me semble pas être seulement l'apanage de la jeunesse.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Oui, ça suffit :-)))Pili a écrit:La suffisance ne me semble pas être seulement l'apanage de la jeunesse.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Cela me fait penser à ce débat qu'on entend souvent, face à l'art conceptuel. Certains s'extasiant, d'autres trouvant que c'est de l'esbroufe et de l'attrape-couillon. Surtout quand c'est saupoudré d'un zeste de provoc.
Perso, je peux tout à fait comprendre la démarche logique, formelle, de l'art conceptuel et rester insensible au résultat. Tout ça pour ça ? Bof... mais méfiant, je me garderais bien d'émettre un avis, car alors surgirait le BHL de service qui me clouerait au pilori, me ferait passer pour un con gratuitement, le tout devant un public ravi. Alors je garde mon opinion pour moi et je fais autre chose, et si possible, j'évite les vernissages de ce genre, c'est encore plus simple.
Je pense qu'il y a une façon d'appréhender les choses. Chaque "format" requiert une lecture qui lui est spécifique. La poésie, par exemple, demande une lecture très lente, où on peut se perdre à l'infini dans le réseau de sens premiers, seconds, troisièmes et ainsi de suite, et cachés, et j'en passe. Le roman à suspense, lui, se dévore, car on veut toujours savoir "ce qu'il va se passer après", et il aligne les phrases courtes à la cadence d'une mitraillette. Entre ces deux extrêmes, il y a des textes qui sont dans des fréquences vibratoires, des vitesses de lecture intermédiaires et je me sens plus à l'aise avec ce rythme, mezzo-mezzo. Donc, réfractaire à la poésie, j'évite d'en lire, car je me sais incapable d'adopter le rythme adéquat, de ralentir à cette fréquence. Mais ça, c'est moi. Idem, je n'irai jamais à un ballet, car je ne regarde pas les danseurs, j'écoute la musique. La danse ne me touche pas, c'est ainsi, je le sais, donc j'en ai pris mon parti, voilà tout. Pas grave, je m'intéresse à plein d'autres choses.
Il est possible que les écrits "déstructurés" requièrent une lecture spécifique, mais ne sachant pas faire, je les laisse à ceux qui aiment. Tout ça m'interroge et je ne sais quoi en penser. Mais comment déterminer la différence entre le "n'importe quoi" et l'abstrait ? J'ai des outils en arts plastiques, mais pas assez en littérature. Donc, avouant mon impuissance, je me cantonne à ce que je sais faire, à savoir mon boulot de petit artisan, de besogneux dans son arrière-boutique.
Et vous ?
Ubik.
Perso, je peux tout à fait comprendre la démarche logique, formelle, de l'art conceptuel et rester insensible au résultat. Tout ça pour ça ? Bof... mais méfiant, je me garderais bien d'émettre un avis, car alors surgirait le BHL de service qui me clouerait au pilori, me ferait passer pour un con gratuitement, le tout devant un public ravi. Alors je garde mon opinion pour moi et je fais autre chose, et si possible, j'évite les vernissages de ce genre, c'est encore plus simple.
Je pense qu'il y a une façon d'appréhender les choses. Chaque "format" requiert une lecture qui lui est spécifique. La poésie, par exemple, demande une lecture très lente, où on peut se perdre à l'infini dans le réseau de sens premiers, seconds, troisièmes et ainsi de suite, et cachés, et j'en passe. Le roman à suspense, lui, se dévore, car on veut toujours savoir "ce qu'il va se passer après", et il aligne les phrases courtes à la cadence d'une mitraillette. Entre ces deux extrêmes, il y a des textes qui sont dans des fréquences vibratoires, des vitesses de lecture intermédiaires et je me sens plus à l'aise avec ce rythme, mezzo-mezzo. Donc, réfractaire à la poésie, j'évite d'en lire, car je me sais incapable d'adopter le rythme adéquat, de ralentir à cette fréquence. Mais ça, c'est moi. Idem, je n'irai jamais à un ballet, car je ne regarde pas les danseurs, j'écoute la musique. La danse ne me touche pas, c'est ainsi, je le sais, donc j'en ai pris mon parti, voilà tout. Pas grave, je m'intéresse à plein d'autres choses.
Il est possible que les écrits "déstructurés" requièrent une lecture spécifique, mais ne sachant pas faire, je les laisse à ceux qui aiment. Tout ça m'interroge et je ne sais quoi en penser. Mais comment déterminer la différence entre le "n'importe quoi" et l'abstrait ? J'ai des outils en arts plastiques, mais pas assez en littérature. Donc, avouant mon impuissance, je me cantonne à ce que je sais faire, à savoir mon boulot de petit artisan, de besogneux dans son arrière-boutique.
Et vous ?
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
À propos de Photographies.
Merci à mes lecteurs et nouveaux commentateurs, notamment Louis, bien sûr, avec sa manière d'aller au fond des choses. Pour le titre, vous avez sans doute raison, les titres ne m'intéressent pas et je les attribue n'importe comment.
Sinon, merci de me vouvoyer, Louis, j'y tiens...
Merci à mes lecteurs et nouveaux commentateurs, notamment Louis, bien sûr, avec sa manière d'aller au fond des choses. Pour le titre, vous avez sans doute raison, les titres ne m'intéressent pas et je les attribue n'importe comment.
Sinon, merci de me vouvoyer, Louis, j'y tiens...
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Silene, ne m'adresse plus jamais un mot.
Plotine, je serais incapable de répondre à ta question sinon en remaniant le texte qui l'a engendrée, parce que précisément, je pensais répondre à cette question qui est la tienne en écrivant ce texte. A mon sens, j’y exprime ce qu'est le sens pour moi, le non-sens, et leur frontière (où je me promène). Je dis la vision que j’ai de la vie qui s'y joint. Je dis aussi l'exaspérante futilité des choses vaines de la vie, et ma haine envers ceux qui se croient plus humains, plus moraux, plus vertueux, parce qu'ils font l'amour à leur femmes plutôt qu'à toutes les pucelles de la ville, ou qui pensent faire le bien quand ils envoient des sous au tiers-monde, à ceux qui crèvent la dalle – mais Amis, ni par tes écrits ni par tes sous tu ne sauveras le monde, n’y renonce pas, d’emblée ne t’y engage jamais. C'était le fief. Le fief était cette chose, je le dis puisque ma mémoire revient, cette chose que l'on donnait à ceux qui payait l'impôt au temps où l'église était reine, et cette chose garantissait l'immortalité. Aujourd'hui l'argent aussi assure la paix de nos âmes, non plus dans l’immortalité mais disons dans la valeur souveraines de notre culture, de nos pays et nos nations, de nos sentiments humains, en langage technique j’aimerais dire, de nos groupements molaire. Que l'argent soit la bienséance, le politiquement correct. Deleuze : la psychanalyse est venue foutre la merde dans le champ familial, il est temps de venir foutre la merde dans le champ historique et social. (A quelques mots près, dans l'anti-œdipe). Sade : la conscience est cette chose qui nous titille quand nous nous sentons de braver l'interdit, puis qui nous fait renoncer, aux plaisirs de la chaire. Artaud : j'ai les rayons du soleil qui me rentrent dans le cul. Seulement, le soleil c'est mon père, mais mon père c'est le soleil. Chacun donc édifie son rhizome comme il lui plait de le faire, non ? Ah mais c’est vrai, tu ne sais pas ce qu’est un rhizome. Une rizière dis-tu ? Une rivière veux-tu dire ? Mais qui es-tu, vielle bique, vielle phacochère, pour me dicter tes règles ? – Tais-toi donc un instant, jeune esprit infécond, et rejoins nous dans nos corps humain de cette prison. Ha!Ha!Ha! Tu me croyais en prison ? Et que je souffre réellement ce que je dis ? Ha!Ha!Ha! En vielle bourrique voilà que je t'ai tourné ! Malade mental ? Moi ? Ha!Ha!Ha! on en parlera quand tu vivras. Moi je sais que je vis, et que la réalité que je perçois est encore tellement plus vaste que mon délire. Oui oui, j'ai dis, je délire. Et pourtant, aperçois-tu par d'autre biais que mes textes les fenêtres de ma maison ? Si tu hypothèses la maladie mentale, n'est-ce pas toi le malade mental ? A moins que tu me crois totalement incapable d'un discours raisonnable et non-nouveaux ? Dorénavant je veillerais à te tenir tête, sans que tu ne m'entête plus ni que tu m’embête encore, je veux dire en cela que je te tiendrai dans la tête des discours d'horreurs pendant que tu rêves. Misère, tu ne rêves pas non plus, pardon, alors je te laisserais crever. Tu es les choses que ta consciente conscience ne peut plus pensé. Des êtres comme toi, je ne doute pas qu'ils soient à jamais damné, ni qu'ils aient chaque jour voulu amplifié leur âme. Chaque jour je sens que tu te suffis à toi même et que tu te complais bien dans la fontaine que ton mari et toi avez commandé à narcisse de construire, à cupidon de garder, et à œdipe de refouler. Je souhaite ne jamais connaitre la descendance de tes générations, et je souhaite même que tu n'en aies pas engendrée, parce qu'elles seront prises du moins jusqu'à la fin de l'histoire, dans l’étau infernal qui se resserre, la ritournelle qui astreint l'âme de l'homme à toujours plus d'inhumanité, à trop d’humanité, et réalise son corps comme toujours plus irréel. N'as tu jamais senti la maladie te priver d'un membre ? De toute façon je mettrais ta parole en doute, car tu es toujours malade, et toi l’autre qui un jour y gouta, jamais plus tu ne guériras. Laisse-moi donc trifouiller dans mes bas fonds, et crève. Pouf, je ne sais pas comment je me suis retrouvé ici en bas, vous non plus sans doute ? Surement que j’ai du délirer, surement oui, ça doit être ça. Oh ! et je suis donc malade mental ? ah oui, oui oui ben, bien bien...
Plotine, je serais incapable de répondre à ta question sinon en remaniant le texte qui l'a engendrée, parce que précisément, je pensais répondre à cette question qui est la tienne en écrivant ce texte. A mon sens, j’y exprime ce qu'est le sens pour moi, le non-sens, et leur frontière (où je me promène). Je dis la vision que j’ai de la vie qui s'y joint. Je dis aussi l'exaspérante futilité des choses vaines de la vie, et ma haine envers ceux qui se croient plus humains, plus moraux, plus vertueux, parce qu'ils font l'amour à leur femmes plutôt qu'à toutes les pucelles de la ville, ou qui pensent faire le bien quand ils envoient des sous au tiers-monde, à ceux qui crèvent la dalle – mais Amis, ni par tes écrits ni par tes sous tu ne sauveras le monde, n’y renonce pas, d’emblée ne t’y engage jamais. C'était le fief. Le fief était cette chose, je le dis puisque ma mémoire revient, cette chose que l'on donnait à ceux qui payait l'impôt au temps où l'église était reine, et cette chose garantissait l'immortalité. Aujourd'hui l'argent aussi assure la paix de nos âmes, non plus dans l’immortalité mais disons dans la valeur souveraines de notre culture, de nos pays et nos nations, de nos sentiments humains, en langage technique j’aimerais dire, de nos groupements molaire. Que l'argent soit la bienséance, le politiquement correct. Deleuze : la psychanalyse est venue foutre la merde dans le champ familial, il est temps de venir foutre la merde dans le champ historique et social. (A quelques mots près, dans l'anti-œdipe). Sade : la conscience est cette chose qui nous titille quand nous nous sentons de braver l'interdit, puis qui nous fait renoncer, aux plaisirs de la chaire. Artaud : j'ai les rayons du soleil qui me rentrent dans le cul. Seulement, le soleil c'est mon père, mais mon père c'est le soleil. Chacun donc édifie son rhizome comme il lui plait de le faire, non ? Ah mais c’est vrai, tu ne sais pas ce qu’est un rhizome. Une rizière dis-tu ? Une rivière veux-tu dire ? Mais qui es-tu, vielle bique, vielle phacochère, pour me dicter tes règles ? – Tais-toi donc un instant, jeune esprit infécond, et rejoins nous dans nos corps humain de cette prison. Ha!Ha!Ha! Tu me croyais en prison ? Et que je souffre réellement ce que je dis ? Ha!Ha!Ha! En vielle bourrique voilà que je t'ai tourné ! Malade mental ? Moi ? Ha!Ha!Ha! on en parlera quand tu vivras. Moi je sais que je vis, et que la réalité que je perçois est encore tellement plus vaste que mon délire. Oui oui, j'ai dis, je délire. Et pourtant, aperçois-tu par d'autre biais que mes textes les fenêtres de ma maison ? Si tu hypothèses la maladie mentale, n'est-ce pas toi le malade mental ? A moins que tu me crois totalement incapable d'un discours raisonnable et non-nouveaux ? Dorénavant je veillerais à te tenir tête, sans que tu ne m'entête plus ni que tu m’embête encore, je veux dire en cela que je te tiendrai dans la tête des discours d'horreurs pendant que tu rêves. Misère, tu ne rêves pas non plus, pardon, alors je te laisserais crever. Tu es les choses que ta consciente conscience ne peut plus pensé. Des êtres comme toi, je ne doute pas qu'ils soient à jamais damné, ni qu'ils aient chaque jour voulu amplifié leur âme. Chaque jour je sens que tu te suffis à toi même et que tu te complais bien dans la fontaine que ton mari et toi avez commandé à narcisse de construire, à cupidon de garder, et à œdipe de refouler. Je souhaite ne jamais connaitre la descendance de tes générations, et je souhaite même que tu n'en aies pas engendrée, parce qu'elles seront prises du moins jusqu'à la fin de l'histoire, dans l’étau infernal qui se resserre, la ritournelle qui astreint l'âme de l'homme à toujours plus d'inhumanité, à trop d’humanité, et réalise son corps comme toujours plus irréel. N'as tu jamais senti la maladie te priver d'un membre ? De toute façon je mettrais ta parole en doute, car tu es toujours malade, et toi l’autre qui un jour y gouta, jamais plus tu ne guériras. Laisse-moi donc trifouiller dans mes bas fonds, et crève. Pouf, je ne sais pas comment je me suis retrouvé ici en bas, vous non plus sans doute ? Surement que j’ai du délirer, surement oui, ça doit être ça. Oh ! et je suis donc malade mental ? ah oui, oui oui ben, bien bien...
michel- Nombre de messages : 124
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Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Je ne sais pas si c'est fondé ou pas, mais ça m'évoque, j'ignore comment, les textes de Lautréamont. Pas vous ?
Ubik.
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
j'ai oublié le paragraphe juste avant "Ah mais c'est vrai...
michel- Nombre de messages : 124
Age : 33
Localisation : Nowhere
Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ubik, j'ai justement relu ce texte récement, la semaine dernière.
michel- Nombre de messages : 124
Age : 33
Localisation : Nowhere
Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Oh ben alors à moi pas du tout !ubikmagic a écrit:Je ne sais pas si c'est fondé ou pas, mais ça m'évoque, j'ignore comment, les textes de Lautréamont. Pas vous ?
Ubik.
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
je ne recommande pas particulièrement l'indulgence. Dans mon (mes)commentaire(s) sur le texte de Michel, je n'ai pas le sentiment d'avoir joué la carte de l'indulgence. J'ai tout repris, le plus basiquement possible pour moi, et sans chercher à l'épargner.lu-k a écrit:Il vaut mieux ne pas comprendre, il vaut mieux ne pas être indulgent. Je suis aussi un jeune auteur, j'ai eu mes dérives, et j'en ai toujours de nombreuses ; l'auteur, l'écrivain, celui qui aspire sûrement à créer un texte ayant une valeur littéraire, ne peut pas être aidé, ne peut pas progresser, avec de l'indulgence. Je me suis fait lyncher de nombreuses fois, je me suis vexé, insurgé, croyant que mes lecteurs étaient ignorants, en-dessous de moi. Mais peu à peu, on comprend, on progresse, et tout en essayant de garder cette étincelle que l'on rapproche de la lueur des malades qui voient bien mais retranscrivent mal, on arrive à atteindre une véritable qualité. C'est sûrement comme ça que ça se passe.
Il est dur de bien se situer, d'équilibrer les rapports entre notre perception et celle du lecteur. Certes, il faut écouter les remarques, les critiques, en prendre compte, surtout quand on est jeune ; néanmoins, je pense que c'est plus complexe que cela, et je ne nierai pas que j'écris avant tout ce qui me convient, à moi...
Je souhaiterais seulement un peu plus de... curiosité ? je sais pas exactement. Mais au bout du compte, ne pas rejeter comme ça, sans vouloir voir "plus loin" que ce que l'on est habitué à lire, le genre ou le style que l'on aime seulement lire.
Oui, écouter les remarques, les critiques. Bien sûr, encore faut-il être prêt dans sa tête. Et ça, comme tu le soulignes, quand on est jeune, ce n'est pas évident.
Quant à ce qui est d'écrire "seulement ce qui te convient à toi", t'inquiète, je fais exactement pareil.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
T'as raison globalement. Mais ne place pas trop haut la littérature : c'est un métier comme un autre ; ou un sport ; ou un passe temps ; comme tu voudras.lu-k a écrit:Il vaut mieux ne pas comprendre, il vaut mieux ne pas être indulgent. Je suis aussi un jeune auteur, j'ai eu mes dérives, et j'en ai toujours de nombreuses ; l'auteur, l'écrivain, celui qui aspire sûrement à créer un texte ayant une valeur littéraire…et je ne nierai pas que j'écris avant tout ce qui me convient, à moi...
Je vais te donner un conseil de vieux con : écris comme tu es. Si tu es fou, écris comme un fou, si tu es méchant écrit comme un méchant, et si tu aimes les gens, écris pour essayer de faire plaisir aux lecteurs. Quand à l'aspect métier c'est une autre affaire. Il faut apprendre patiemment comme un artisan, et ne pas compter (jamais) gagner sa vie correctement sinon à être une sorte de Simenon (pour ne parler que du vrai talent). C'est chiant quoi !!!! Moi je me suis fait une raison : j'écris comme un vieux con qui aime les gens et je me marre. À bientôt gamin.
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Malheureusement, la littérature est pour moi une passion. Désolé Narbah !
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ubik je disais un peu la même chose que toi (en moins bien) concernant le parallèle entre art et littérature.
Quant à Artaud, il était bien malade quand même, non ?
Malade mental n'est pas une insulte, hein !
Il y a des personnes qui ne fonctionnent pas comme les autres à moins que ce soient les autres qui ne fonctionnent pas comme elles... enfin, bref, il y a des différences de perception et d'expression.
Quant à Artaud, il était bien malade quand même, non ?
Malade mental n'est pas une insulte, hein !
Il y a des personnes qui ne fonctionnent pas comme les autres à moins que ce soient les autres qui ne fonctionnent pas comme elles... enfin, bref, il y a des différences de perception et d'expression.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ne sachant pas te dire pourquoi ça m'y fait penser, j'aurais bien du mal à argumenter, et guère l'envie je dois l'avouer. Par contre, je serais tenté de te demander pourquoi tu es si affirmatif dans ton opinion contraire. Pas du tout pour polémiquer, ça ne m'intéresse pas. Mais pour éclairer ma lanterne, pour mon édification personnelle, pour tenter de comprendre. Lautréamont, je l'ai lu il y a fort longtemps, j'en garde un souvenir lointain, assez diffus. Une révolte, un radicalisme, une affirmation de la poésie, du Verbe, comme tentative impossible de dire l'absurdité de notre condition. Mais c'est la lecture que j'en ai fait, adolescent. Que ressentirais-je à présent ? Mystère.Narbah a écrit:Oh ben alors à moi pas du tout !ubikmagic a écrit:Je ne sais pas si c'est fondé ou pas, mais ça m'évoque, j'ignore comment, les textes de Lautréamont. Pas vous ?
Ubik.
Enfin, tu me réponds si le coeur t'en dit. Mais ton "pas du tout" m'interpelle, et je suis tenté de te demander : oui mais encore ?
Sinon, ben à la prochaine, sur un autre fil, on verra bien.
Ubik.
merci pour vos commentaires
Merci à ceux qui m'ont fait savoir qu'ils appréciaient mon petit texte sur les lapins ! (c'est vrai, on va pas nier que c'est bon les compliments...).
A+
A+
vieux fab- Nombre de messages : 5
Age : 40
Localisation : brest
Date d'inscription : 27/03/2010
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Lautréamont est encore un adolescent quand il écrit Les chants, et ça se ressent... mais l'intelligence, la puissance et l'humour de l'écriture remplacent largement la puérilité.
Et oui, Plotine, Artaud était malade...
Et oui, Plotine, Artaud était malade...
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Lautréamont - extraits de Maldoror
Lecteur, c’est peut-être la haine que tu veux que j’invoque dans le commencement de cet ouvrage ! Qui te dit que tu n’en renifleras pas, baigné dans d’innombrables voluptés, avec tes narines orgueilleuses, larges et maigres, en te renversant de ventre, pareil à un requin, dans l’air beau et noir, comme si tu comprenais l’importance de cet acte et l’importance non moindre de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges émanations ? Je t’assure, elles réjouiront les deux trous informes de ton museau hideux, ô monstre, si toutefois tu t’appliques auparavant à respirer trois mille fois de suite la conscience maudite de l’Éternel ! »
...
Oui, je sens que mon âme est cadenacée dans le verrou de mon corps, et qu'elle ne peut se dégager, pour fuir loin des rivages que frappe la mer humaine, et n'être plus témoin du spectacle de la meute livide des malheurs, poursuivant sans relâche, à travers les fondrières et les gouffres de l'abattement immense, les isards humains. Mais, je ne me plaindrai pas. J'ai reçu la vie comme une blessure, et j'ai défendu au suicide d'en guérir la cicatrice. Je veux que le Créateur en contemple, à chaque heure de son éternité, la crevasse béante. C'est le chatiment que je lui inflige.
...
Vieil océan,
ta forme harmonieusement sphérique,
qui réjouit la face grave
de la géométrie,
ne me rappelle que trop les petits yeux de
l'homme, pareils à
ceux du sanglier pour la petitesse, et à
ceux des oiseaux de nuit pour la perfection
circulaire du contour. Cependant,
I'homme s'est cru beau dans tous les siècles.
Moi, je suppose plutôt
que l'homme ne croit à sa beauté
que par amour-propre; mais,
qu'il n'est pas beau réellement et qu'il s'en doute;
car, pourquoi regarde-t-il la figure
de son semblable, avec tant de mépris ?
Je te salue, vieil océan !
percutant, mais quelle écriture !
Lecteur, c’est peut-être la haine que tu veux que j’invoque dans le commencement de cet ouvrage ! Qui te dit que tu n’en renifleras pas, baigné dans d’innombrables voluptés, avec tes narines orgueilleuses, larges et maigres, en te renversant de ventre, pareil à un requin, dans l’air beau et noir, comme si tu comprenais l’importance de cet acte et l’importance non moindre de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges émanations ? Je t’assure, elles réjouiront les deux trous informes de ton museau hideux, ô monstre, si toutefois tu t’appliques auparavant à respirer trois mille fois de suite la conscience maudite de l’Éternel ! »
...
Oui, je sens que mon âme est cadenacée dans le verrou de mon corps, et qu'elle ne peut se dégager, pour fuir loin des rivages que frappe la mer humaine, et n'être plus témoin du spectacle de la meute livide des malheurs, poursuivant sans relâche, à travers les fondrières et les gouffres de l'abattement immense, les isards humains. Mais, je ne me plaindrai pas. J'ai reçu la vie comme une blessure, et j'ai défendu au suicide d'en guérir la cicatrice. Je veux que le Créateur en contemple, à chaque heure de son éternité, la crevasse béante. C'est le chatiment que je lui inflige.
...
Vieil océan,
ta forme harmonieusement sphérique,
qui réjouit la face grave
de la géométrie,
ne me rappelle que trop les petits yeux de
l'homme, pareils à
ceux du sanglier pour la petitesse, et à
ceux des oiseaux de nuit pour la perfection
circulaire du contour. Cependant,
I'homme s'est cru beau dans tous les siècles.
Moi, je suppose plutôt
que l'homme ne croit à sa beauté
que par amour-propre; mais,
qu'il n'est pas beau réellement et qu'il s'en doute;
car, pourquoi regarde-t-il la figure
de son semblable, avec tant de mépris ?
Je te salue, vieil océan !
percutant, mais quelle écriture !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Alors bosse tes textes comme un musicien son instrument et avoue que tu écris pour être lu. Sinon pense, ça suffit !lu-k a écrit:Malheureusement, la littérature est pour moi une passion. Désolé Narbah !
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Oui mais je le savais sans doute avant toi, mon chaton. J'ai même un excellent bouquin dans ma bibliothèque écrit par un dénommé Jacques Rivière, qui le fournissait en laudanum et qui a publié leur correspondance.lu-k a écrit:Lautréamont est encore un adolescent quand il écrit Les chants, et ça se ressent... mais l'intelligence, la puissance et l'humour de l'écriture remplacent largement la puérilité.
Et oui, Plotine, Artaud était malade...
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
lu-k a écrit:Lautréamont est encore un adolescent quand il écrit Les chants, et ça se ressent.....
Ben j'avoue que ma culture ne va pas jusqu'à savoir (ou se souvenir) quel âge avait Lautréamont quant il a écrit Maldoror, mais si tous les écrits de jeunesse (oh fan ! rien qu'à penser aux miens, j'en frémis) ressemblaient à ça, y aurait pas de soucis à se faire pour la relève dans la littérature !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Hello,Plotine a écrit:Ubik je disais un peu la même chose que toi (en moins bien) concernant le parallèle entre art et littérature.
Quant à Artaud, il était bien malade quand même, non ?
Malade mental n'est pas une insulte, hein !
Il y a des personnes qui ne fonctionnent pas comme les autres à moins que ce soient les autres qui ne fonctionnent pas comme elles... enfin, bref, il y a des différences de perception et d'expression.
Gainsbourg disait :
Le génie ça démarre tôt,
Il y a des fois, ça rend marteau.
Cela me fait penser à Brussolo, avec son "Les rêveurs d'ombre", histoire de gens qui "plongent" dans une sorte de monde subaquatique en rêvant, dont ils ramènent des objets, des ectoplasmes, beaux mais éphémères et très fragiles. Et plus ils plongent, plus ils perdent leur capacité à ramener des objets durables. Tout ceci métaphorisant la création et sa précarité.
Fou, pas fou... Vaste débat. Roger Bozzetto prête une phrase à Philip K. Dick, j'ignore si elle est vraie ou pas : "Personne ne m'aime parce que je suis paranoïaque". Je sais par contre que Dick disait : "la réalité, c'est cette chose qui refuse de disparaître quand on n'y croit plus". Il la définissait en creux, par opposition à l'hallucination. Personnellement, j'ai toujours été attiré par l'art brut, l'art insolite, qu'il soit créé par des "fous" ou pas. Peu importe. Par exemple, il est manifeste que Christian Vander est un drôle de coco, ça je peux en parler puisque l'ayant véritablement rencontré, à plus d'une occasion. Mais je ne suis pas psychiatre, et aucun tribunal ne m'a mandaté pour l'expertiser. Et à la limite, peu importe, ce qui m'intéresse, c'est le résultat que ça produit sur son inspiration, sur sa musique. Elle est, pour moi, imprégnée, imbibée, de cette... folie ? Peu importe le terme. Magie, incandescence, mysticisme, je ne sais pas, mais ça transpire par tous les pores et j'aime, et pour la même raison sans doute, d'autres détestent. Cela ne laisse pas indifférent. J'aime le Palais du Facteur Cheval, j'aime la maison de Robert Tatin, la Sagrada Familia, j'aime ces constructions folles, échevelées, improbables, j'aime le fait que ces gens soient allés jusqu'au bout. A mon sens, ils ne l'ont pas fait pour moi, mais avant tout pour eux, et moi j'en profite, indirectement. Pendant longtemps, je me suis senti "relié" à Dick, à d'autres, qui avaient créé et j'avais l'impression qu'ils l'avaient fait pour moi. Surtout Brussolo, que je lisais pendant mes études, alors qu'autour de moi peu de gens n'ouvraient des romans, plongés à fond dans les bouquins à réviser pour les partiels. Luxe suprême, j'ouvrais des romans en plus, alors que je bossais comme un malade ; bouffant sur mon temps de sommeil, je découvrais Brussolo et personne autour de moi n'en parlait, je lisais ses premiers recueils de nouvelles chez Denoël, et je me régalais. Puis les romans, notamment "Le carnaval de fer", ou "Portrait du diable en chapeau melon". Il m'a apporté une magie, une poésie, un côté jobard et créatif qui fut salutaire pour moi, à l'époque où sous pression je devais réussir mes études, et que je me permettais, en prime, de m'essayer à écrire en dehors de tout contact littéraire. Je me suis senti relié, et je me disais, forcément, si je porte quelque chose en moi, ça sera reconnu, ça émergera, le lien deviendra visible. Maintenant, je ne sais plus, et j'ai fini par forclore cette question. Je fais, et on verra bien. De toutes façons, dans quelques années, quand j'aurai claboté, ça me fera une belle jambe.
Mais la question mérite d'être posée. Il y a des gens dont émane quelque chose, et si c'est la faute à un dérèglement, quel qu'il soit, eh bien c'est triste pour eux mais on en profite, indirectement, parasites culturels que nous sommes. Dick fut bien seul et malheureux toute sa vie, assez inadapté et avec d'énormes problèmes, notamment avec les femmes. Cela inonde son œuvre et on peut se demander, si Dick avait été heureux, ce qu'il aurait créé, ou pas. Reste l'œuvre, qui nous rend l'auteur proche et nous fait éprouver de la sympathie pour lui.
Que dire de plus ? Je passe la main...
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Alors bosse tes textes comme un musicien son instrument et avoue que tu écris pour être lu. Sinon pense, ça suffit !
Et si je voulais écrire pour penser ? Et si je voulais écrire pour les morts ? Pour les animaux ? Pour "tout ce dont la chaire se déchire ou succombe" ? Pourquoi penses-tu qu'on ne peut écrire que pour être lu ? Je vous le demande sincèrement.
michel- Nombre de messages : 124
Age : 33
Localisation : Nowhere
Date d'inscription : 22/07/2009
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
C'est troublant. Même chose pour les peintres. Van Gogh étant l'exemple le plus connu.
Même chose pour les musiciens. Glenn Gould était vraisemblablement Asperger.
Bref, tous les gens qui ont un grand talent ont un grain.
J'ai une théorie concernant le QI et la célèbre courbe de Gauss.
On admet que tout ce qui est à gauche de la courbe (à partir de 80 vers le zéro) est le signe d'une débilité. J'aurais tendance à penser que tout ce qui dépasse le 140 frôle la folie.
Mais bon, c'est mon avis personnel, ce n'est pas scientifique...
Même chose pour les musiciens. Glenn Gould était vraisemblablement Asperger.
Bref, tous les gens qui ont un grand talent ont un grain.
J'ai une théorie concernant le QI et la célèbre courbe de Gauss.
On admet que tout ce qui est à gauche de la courbe (à partir de 80 vers le zéro) est le signe d'une débilité. J'aurais tendance à penser que tout ce qui dépasse le 140 frôle la folie.
Mais bon, c'est mon avis personnel, ce n'est pas scientifique...
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Clairement , y a des gens qui savent écrire et d'autres pas.... :-)))
Savoir écrire c'est évidemment ne pas se contenter d'aligner des phrases compréhensibles....C'est avoir un style qui emballe...
Reginelle , tu dis : " Je souhaiterais seulement un peu plus de... curiosité ? je sais pas exactement. Mais au bout du compte, ne pas rejeter comme ça, sans vouloir voir "plus loin" que ce que l'on est habitué à lire, le genre ou le style que l'on aime seulement lire. "
Tu ne sais rien de notre curiosité rien de ce qu'on a l'habitude ou pas de lire donc merci de ne pas trop t'avancer sur le sujet.
Sinon je ne suis pas ici pour qu'on me dise comment je dois réagir....
Moi ici je dirai toujours sincèrement ce que je ressens ou ce que je pense et rien d'autre. Je n'ai pas à dire ce que pense socque silene reginelle ou arielle. (Ni ce que pense le pape . Ou l'idiot du village.Ou le représentant de telle ou telle secte ou cause humanitaire. )
Chacun est assez grand pour s'exprimer en son nom.
D'autre part, ceux qui veulent faire semblant de penser ce qu'ils ne pensent pas , et qui prétendent l'écrire ici, libres à eux...
Perso, je suis ici pour dire clairement ce que je rejette , ce qui me fait gerber, ce qui m'ennuie ou m'indiffère et ce qui me touche, me percute ou me plait. De façon définitivement subjective et péremptoire. Sans aucune légitimité particulière . C'est la règle du je.
Je n'essaierai jamais de faire mine de avec vos textes. Ainsi aurez vous le certitude de ma sincérité.
( Et si il vous arrivait de ne rien piger à ce que j'écris j'espère que vous me le direz clairement sans circonvolutions du genre ouiiiii c'est oriiiiiginalllll c'est spécialllllllll fo pas avoir de préjugéééééés et patati et patata. Je ne vous rétorquerai pas : "c'est parce que je pète plus haut que votre nez que vous ne percevez pas la senteur subtile du génie" ou alors je vous le dirai mais clairement il me faudra beaucoup de talent!!!)
Savoir écrire c'est évidemment ne pas se contenter d'aligner des phrases compréhensibles....C'est avoir un style qui emballe...
Reginelle , tu dis : " Je souhaiterais seulement un peu plus de... curiosité ? je sais pas exactement. Mais au bout du compte, ne pas rejeter comme ça, sans vouloir voir "plus loin" que ce que l'on est habitué à lire, le genre ou le style que l'on aime seulement lire. "
Tu ne sais rien de notre curiosité rien de ce qu'on a l'habitude ou pas de lire donc merci de ne pas trop t'avancer sur le sujet.
Sinon je ne suis pas ici pour qu'on me dise comment je dois réagir....
Moi ici je dirai toujours sincèrement ce que je ressens ou ce que je pense et rien d'autre. Je n'ai pas à dire ce que pense socque silene reginelle ou arielle. (Ni ce que pense le pape . Ou l'idiot du village.Ou le représentant de telle ou telle secte ou cause humanitaire. )
Chacun est assez grand pour s'exprimer en son nom.
D'autre part, ceux qui veulent faire semblant de penser ce qu'ils ne pensent pas , et qui prétendent l'écrire ici, libres à eux...
Perso, je suis ici pour dire clairement ce que je rejette , ce qui me fait gerber, ce qui m'ennuie ou m'indiffère et ce qui me touche, me percute ou me plait. De façon définitivement subjective et péremptoire. Sans aucune légitimité particulière . C'est la règle du je.
Je n'essaierai jamais de faire mine de avec vos textes. Ainsi aurez vous le certitude de ma sincérité.
( Et si il vous arrivait de ne rien piger à ce que j'écris j'espère que vous me le direz clairement sans circonvolutions du genre ouiiiii c'est oriiiiiginalllll c'est spécialllllllll fo pas avoir de préjugéééééés et patati et patata. Je ne vous rétorquerai pas : "c'est parce que je pète plus haut que votre nez que vous ne percevez pas la senteur subtile du génie" ou alors je vous le dirai mais clairement il me faudra beaucoup de talent!!!)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
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