Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-25%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 Go /512 Go
749.99 € 999.99 €
Voir le deal

Discussions autour de nos textes

+62
Evanescent
demi-lune
kolkhoze
Art. Ri
Paraligne
Pussicat
Raoulraoul
Chako Noir
Sergei
scarolle82
MayaB
roro
AleK
andrewalyacoub
AliceAlasmartise.
cft
Hop-Frog
Cedrina
Saner
Le Greico
polgara
Marvejols
Gobu
purée...
AGANIPPE
Carmen P.
bertrand-môgendre
Filplume
boudi
MisterPlan
Pascal-Claude Perrault
Carnavale
grieg
Vigdys Swamp
Admin
Lord Longford
Remus
Yugoski
mir0ir0bscur
Louis
chris
ubikmagic
anotherday
Phoenamandre
Meryem Limane
ombre77
Caïn
solfa
Marchevêque
mentor
Samarcande
Lizzie
elea
Yali
Damy
M-arjolaine
Phylisse
Jano
Rebecca
midnightrambler
Janis
Modération
66 participants

Page 5 sur 25 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 15 ... 25  Suivant

Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty En quête d'inspiration.

Message  ubikmagic Lun 27 Fév 2012 - 11:44

Salut,

A propos de ce que disait notre amie :

Easter(Island) a écrit:Désolée, j'ai trouvé ça long, poussif et bien trop contraint.
J'ai continué ma lecture en espérant qu'elle mène quelque part, pour le moment je n'ai rien trouvé qui comble ce souhait.
De plus, c'est bête je sais mais j'ai été franchement gênée par l'utilisation erronée de la conjugaison des verbes au passé simple, tous ici déclinés à l'imparfait (en d'autre mots : "je me lavai les dents", " je me tirai", "j'étalai mes deux bras", etc., etc. Sans parler du "je fuyais" au lieu de "je fuis").
... Je dois avouer que je suis consterné de n'avoir pas vu tout ça. Je devais vraiment être dans le cirage, ça m'arrive en ce moment, je fais des fautes ou des coquilles que je ne commettrais jamais en temps ordinaire, j'ai du mal à fixer mon attention, je tape de travers et dois revenir sans arrêt en arrière ( mais mon clavier est foutu je crois ), etc. Alors oui, j'aurais du nuancer mon appréciation du texte et prendre le temps de mieux regarder les défauts au passage. Sorry.

A la modération : le fil sur les commentaires à propos des textes, j'ai parfois du mal à le trouver, il navigue ( mais là encore, je suis peut-être naze en ce moment ). Puisque vous écrivez en bleu, ne pourrait-on pas, lui, s'arranger pour que son titre se balade en vert, ou autres ? Simple suggestion.

A dopo,

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Invité Lun 27 Fév 2012 - 12:02

Non pas en vert, qui est aussi une couleur de la Modération. De toute façon, les titres - quels qu'ils soient - ne peuvent être color(i)és. En revanche, je l'ai mis en lettres majuscules, ainsi sera-t-il peut-être mieux repérable.
En tout état cause, si le fil Discussions navigue, il reste normalement toujours sur la première page. En déroulant un peu, on le trouve assez facilement.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  ubikmagic Lun 27 Fév 2012 - 12:04

Merci. A part ça, j'ai lu ce que vous avez dit sur l'envol, et là aussi, je me rends compte que j'étais à côté de la plaque. Manifestement, hier, j'aurais mieux fait de m'abstenir !
Désolé,

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  ubikmagic Lun 27 Fév 2012 - 12:07

... Et ce n'est pas l'envol, c'est le cri. Décidément, ça va mal !

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Invité Lun 27 Fév 2012 - 12:30

:-) Pas de mal !

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Le LION, merci Coline...

Message  Marchevêque Lun 27 Fév 2012 - 14:09

Bonjour Coline, car ce message vous est adressé.
Aux personnes à qui j'ai fait lire ce texte, soit ils ont aimé, soit, comme vous, ils ont abandonné devant le language inventé.
Ceux qui ont aimé m'ont affirmé que le language inventé apportait un plus.
Quel dilemme !!!
Merci à vous

Marchevêque
Marchevêque
Marchevêque

Nombre de messages : 199
Age : 64
Date d'inscription : 08/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Invité Lun 27 Fév 2012 - 14:19

Marchevêque a écrit:Bonjour Coline, car ce message vous est adressé.
Aux personnes à qui j'ai fait lire ce texte, soit ils ont aimé, soit, comme vous, ils ont abandonné devant le language inventé.
Ceux qui ont aimé m'ont affirmé que le language inventé apportait un plus.
Quel dilemme !!!
Merci à vous

Marchevêque
C'était juste pour ne pas te laisser avec peu d'avis, car vraiment je ne me sens pas objective sur ce texte !
Et s'il te plaît, tutoyons-nous, sinon je me sens vraiment vieille !

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty à Coline, pour sa gentillesse.

Message  Marchevêque Lun 27 Fév 2012 - 14:40

Juste un bisou sucré, parce que tu le mérites bien.
A la Modération :
Que ce message soit aussitôt effacé s'il n'entre pas dans les "clous".

Marc

Aucun problème, bisoutez tant que vous voulez en tout bien tout honneur. On n'est pas des dragons !
:-)
Marchevêque
Marchevêque

Nombre de messages : 199
Age : 64
Date d'inscription : 08/09/2011

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Zündapp.

Message  ubikmagic Lun 27 Fév 2012 - 14:55

Hello,

Petit coucou pour répondre et remercier :

coline Dé a écrit:Je surmonte mon horreur des écrits sur cette période, Ubik, d'une part parce que je trouve que tu écris vraiment bien ( hélas, je désespère de lire autre chose de toi : j'ai vu que tu pensais en être à peu près au tiers avec ces 450 pages !!!) et d'autre part parce que tu es quelqu'un dont j'apprécie la personnalité.
Juste noté ça : Honnêtement, moi j’aurais hurlé de douleur, me serais tordu par terre, le visage inondé de larmes.dont à mon avis on pourrait se passer (cliché trop rebattu)
Sinon, c'est toujours bien !
Merci de ces compliments, surtout pour ma "personnalité", dont pourtant on ne voit pas grand-chose ici.
Eh oui, quand j'ai découvert ce site, j'étais en plein dans mon pavé. J'oserais dire que c'était la période heureuse, où je m'amusais avec l'enfance de Wolfgang. Maintenant, je suis en train d'attaquer la sphère plus sombre du récit, la guerre, les Einsatzgruppen, la Shoah par balles, etc. Et je suis effaré quand je vois que rien que cette première partie "pèse" 450 pages d'A4 ( comme la fusée de Von Braun, tiens ), en interligne un et demi ( standard exigé par mon éditeur ). Enfin, étant impliqué à fond dans ce roman, autant que le Franz dans sa boue, vu celle que je remue, je me vois mal proposer autre chose, à part rares exceptions sur mes productions graphiques - et pas forcément convaincantes, au demeurant.
Il me faut continuer d'affronter. J'ai joué à aller me battre contre le Goliath de mes peurs, contre l'horreur absolue, je ne peux reculer. J'espère juste ne pas y laisser ce qui subsiste de ma santé mentale. Et parvenir jusqu'à la coda.
Ta remarque était entièrement fondée : j'ai changé dans mon roman, et j'ai mis :
Honnêtement, moi j’aurais hurlé de douleur, me serais tordu par terre, en larmes.

Ne me reste plus qu'à continuer, sans épargner les miennes. Qu'est-ce qui nous passe par le citron, des fois ? C'est fou...

Merci encore. A suivre, tant que les petits cochons ne m'auront pas mangé.

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty La maison de vacance

Message  solfa Lun 27 Fév 2012 - 15:32

Merci à mes commentateurs!
E.I, je note bien toutes les remarques orthographiques et grammaticales; pour les dernières en date, j'aurais effectivement dû préférer le présent à l'imparfait ("se moque" etc); ce sera corrigé, il faut juste que je prenne le temps de revenir dessus, pour l'instant, j'attaque la deuxième partie et ça me bouffe mon temps. J'ajoute que la plupart des répétitions sont volontaires.
Le sentiment de solitude, l'aspect rébarbatif de certains développements, l'importance de la politique et de l'art, c'est exactement ça, ce que je veux pour la maison de vacance. Je laisse à d'autres beaucoup plus doués que moi le soin de raconter des aventures, qu'elle soient de la langue ou d'un personnage.
Dernière chose, pour Coline Dé: oui, je sais où va le texte! Il s'agit d'une histoire de maison, et de vacance. Pas de rocambolesque, ou de vacances : - )
solfa
solfa

Nombre de messages : 212
Age : 41
Localisation : à côté de la plaque
Date d'inscription : 10/09/2010

http://www.lulu.com/product/couverture-souple/les-mots-des-autre

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty à propos des textes postés

Message  chris Lun 27 Fév 2012 - 17:13

Je voulais savoir une chose. Est-ce-qu'un texte posté sur un forum peut-il être considéré comme inédit pour un concours de nouvelle ?

Bonne soirée à tous

Chris

chris

Nombre de messages : 89
Age : 49
Date d'inscription : 25/05/2011

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Modération Lun 27 Fév 2012 - 17:35


Chris, si vous désirez postuler à un concours de Nouvelles ou autre, il faut impérativement demander à ce que le texte en question disparaisse de tous les sites où vous avez pu le poster.

Et même là, vu le nombre de lecteurs et d'éventuelles copies qui auraient pu avoir été faites, il n'est peut-être pas certain qu'il puisse être considéré comme "inédit".

Méfiance donc.

Modération

Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Invité Lun 27 Fév 2012 - 19:36

Bonsoir.
Très pratique ce fil, dites-donc.
Une petite réponse pour Easter Island, à propos de la dernière scène de "Castillejos, les enfants du cacique"

1. sur votre première remarque, qui concerne les invraisemblances sur les allées et venues des deux personnages, je croyais que c'était plutôt simple de comprendre, mais je te remercie pour ton regard extérieur, il y a une ellipse pour le lecteur spectateur pas forcément facile à cerner. Ceci dit, ça va être facile de palier à ça, je pense. Il suffit que Paco "n'aille pas se coucher" dans la scène précédente, et que Manuel glisse, à un moment donné, qu'il n'a pas trouvé d'hôtel dans la nuit.

2. Je reprends ta seconde remarque : "à la fin, l'interview du professeur H. Johnson. Outre le fait que ce soit les lumières d'un "spécialiste" américain qui viennent éclairer la situation en Espagne, je doute fortement qu'un étranger, un outsider, même avec toute l'autorité que lui confère son statut de professeur de Harvard, prenne le risque de s'exprimer aussi catégoriquement auprès de la population autochtone. Il me semble qu'un peu de mesure, de circonspection dans le discours seraient réalistes."

Je comprends bien la remarque, et j'y pense... En fait, il s'agissait ici d'un clin d'oeil à Paul Preston, LE grand spécialiste de la transition démocratique espagnole, et du franquisme.

A l'époque de la transition, il y avait très peu d'historiens ou de politologues de qualité en Espagne, ou alors, ils étaient très clairement orientés (en général à gauche, ou avec un penchant vers le nationalisme, catalan ou basque) et jugés assez subjectifs. Par contre, on prisait beaucoup les spécialistes étrangers, plus neutres, et en général mieux formés, et qui pouvaient parler beaucoup plus librement. C'était donc monnaie courante d'entendre des historiens et journalistes français, et surtout anglais et américains parler et analyser la situation du pays. Aujourd'hui encore, quand vous prenez une bibliographie sur cette époque, vous constatez que la moitié des historiens sont étrangers : Powel, raymond Carr, Paul Preston...

Mais c'est vrai que le ton n'est peut-être pas le bon, et que le lecteur-auditeur, ne connaissant pas cette donnée sur les spécialistes étrangers, peut être un peu perturbé. Du coup, je pense transformer mon Mister Johnson en un intellectuel espagnol exilé au Mexique (parce que c'est impossible que ce soit un local qui parle comme ça, de manière si objective)

Pour ce qui est du discours en lui-même, je ne pense pas qu'il soit si ardu, niveau données politiques. Suffirait éventuellement de supprimer les noms, Adolfo Suarez, Manuel Fraga, le franquisme sociologique, mais je crois qu'on comprend assez clairement sans besoin d'être spécialiste. Au départ je voulais reprendre un discours déjà existantl, mais j'ai changé d'avis, parce que je voulais bien montrer, en parlant de ces trois forces antagonistes qui s'allient pour de l'argent, qu'on est en même temps en train de parler des trois frères de cette oeuvre.

Pour le second acte, j'essaierai de poster de manière un peu moins régulière, histoire de ne pas trop faire remonter mon texte.

Merci encore pour ce commentaire qui m'aide à voir plus clair sur ce que le lecteur ressent, voit, comprend.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Invité Lun 27 Fév 2012 - 19:38

Oups... et dernier truc : l'interview ne peut pas être trop écourtée, parce que ce temps-là sert à changer une partie du décor, sur l'espace scénique, pour l'acte 2.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Zündapp.

Message  ubikmagic Mar 28 Fév 2012 - 10:08

elea a écrit:J'aime ce genre de petit détail qui donne de l'épaisseur à des personnages, permet de les caractériser en douceur, sans avoir besoin de décrire leur personnalité : Je faisais rugir le moteur mais j’avoue que je ralentissais en haut des dunes. Franz, lui, les prenait le plus vite possible.
Et la suite, la réaction de Franz à l'accident est encore plus significative.
Merci. Oui, c'est ça, on essaie peu à peu de renforcer, par tous les biais possibles, le schéma des personnages. Profils psychologiques qu'on creuse en indiquant des petites pistes au lecteur. Le plus gros de la démarche passe bien sûr par leur comportement - je viens de l'école du roman noir Américain, qui "donne à comprendre" sans expliquer et parie sur l'intelligence du lecteur. Mais ça peut aussi passer par l'utilisation de certains mots plutôt que d'autres, par des associations d'idées, des proximités entre tel fait et telle réflexion du narrateur, etc. Il faut avoir le but présent à l'esprit en permanence, le servir sans en devenir l'esclave et garder une certaine liberté de mouvement, d'improvisation, rester ouvert aux autres idées qui peuvent venir, du moment qu'elles ne desservent pas la principale.

Merci de souligner l'importance de ce travail, parce que si Franz et Wolfgang vont tremper dans une immense saloperie ( ein grosse schweinerei ), ils le feront chacun avec leur personnalité, et je tiens à montrer tout le long qui est le mentor, et qui est le disciple.

Au plaisir,

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Elephants de bois.

Message  ubikmagic Mar 28 Fév 2012 - 10:18

AliceAlasmartise. a écrit:
ubikmagic: Pour "Il avait eu une fille, un temps", moi-même je ne sais pas trop. Peut-être sa fille a-t-elle simplement grandi, son comportement serait alors plus logique. Je ne sais pas si un poil de boulot suffira à rendre ce texte parfait (remarque, puisque c'est un poil d’éléphant)
Salut,
Je pense que si sa fille avait grandit, on aurait pu dire : "il avait eu une petite fille, un temps", mais même là, ça semble suggérer un décès, une fin tragique, une disparition. Là, tel quel, on dirait vraiment qu'elle a quitté son père ( fâchée, ou morte ). Non, le mieux serait quelque chose du genre, "sa fille aussi, avait été petite", à voir. Ou alors "il avait lui aussi connu les joies d'être père, d'avoir une fille de cet âge". Enfin, rien qui ne ferme la porte... Là, on dirait que ce passé est forclos, enterré.

Ce n'est que mon feeling en lisant cette phrase. Je lis ça, je me dis : il y a du pet !

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Phoenamandre Jeu 1 Mar 2012 - 9:53

Dans l'excitation de voir un nouveau commentaire, j'ai répondu sur mon texte à Janis au lieu de répondre ici…

Donc je continue mes réponses ici :

Marine, c'est très gentil d'avoir commenté si vite, la dernière phrase m'embêtait aussi ainsi que celles que t'as signalées !

Janis aussi, je te remercie =D

Phoenamandre

Nombre de messages : 2423
Age : 33
Date d'inscription : 08/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Un cœur gros comme ça

Message  Phoenamandre Jeu 1 Mar 2012 - 14:49

En réponse à Easter, il y a une allégorie politique, enfin plus ou moins, elle n'est pas engagée en faveur d'un parti ou d'un autre, mais ce n'est pas l'allégorie à laquelle vous pensez. Disons que ce texte raconte l'expulsion de deux enfants et leurs parents de ma ville natale, l'un des enfants ayant subi une hémorragie cérébrale l'ayant rendu handicapé (après six mois de coma), il devait se faire opérer en Mars mais a été éjecté avant. C'est inconcevable, j'ai changé un petit peu l'histoire, car voilà ce qu'elle aurait pu être, et puisque manifestement pour avoir fait un AVC à dix ans seulement, il doit avoir un problème, voilà ce qu'elle pourrait devenir. Donc oui, il a un caractère politique, ou plutôt non, un côté anti-politique, face à l'inhumanité de la politique d'émigration actuelle…
On pourrait porter plainte pour non assistance à personne en danger…
Ou encore pour non respect des droits de l'Homme…
Votez pour moi =D

Phoenamandre

Nombre de messages : 2423
Age : 33
Date d'inscription : 08/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Phoenamandre Jeu 1 Mar 2012 - 15:00

Petite illustration :
Discussions autour de nos textes - Page 5 201201204f18f2efae48a-3-530663

Phoenamandre

Nombre de messages : 2423
Age : 33
Date d'inscription : 08/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Invité Jeu 1 Mar 2012 - 15:34


Merci Phoenamandre pour ci-dessus. No comment. Juste : http://www.educationsansfrontieres.org/ que tu connais sans doute déjà.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Phoenamandre Jeu 1 Mar 2012 - 15:36

Oui, je crois qu'ils sont intervenus dans cette histoire !

Petite variation pour la fin que je posterai plus tard, pour ne pas faire remonter le texte :

Franchement, France, grognait leur père, tu as vomi mes fils, franchement, France, quand chez l’un se comptent les heures, et chez l’autre que l’injustice écœure, naïveté, bonté et candeur se flétrissent au dernier fil qui s’affine.
Un cœur qui bat, un cœur gros comme ça, un cœur dans la main, mais un seul cœur pour ses oiseaux é-migra-cœurs.

Vous en pensez quoi ? J'ai peur que la phrase du père soit trop lourde…



< Pour ce qui est des modifs et/ou reprises de textes ou parties de textes, c'est le but de VE : pas de souci pour poster à la suite.
C'est exactement le travail d'atelier qui est de mise ici.
La Modération >

.

Phoenamandre

Nombre de messages : 2423
Age : 33
Date d'inscription : 08/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Phoenamandre Jeu 1 Mar 2012 - 15:57

C'est adorable de votre part, mais je vais éviter de faire quarante modification =D J'ai l'impression d'avoir posté la version bêta de mon texte, y'a plein de bugs à corriger, même s'il est déjà utilisable, il est loin d'être stable.

Phoenamandre

Nombre de messages : 2423
Age : 33
Date d'inscription : 08/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty A Easter pour la lettre

Message  mir0ir0bscur Jeu 1 Mar 2012 - 16:26

Easter(Island a écrit:Une belle écriture classique mais j'ai l'impression toute personnelle de me débattre au coeur d'une forêt vierge tant tout cela est touffu, abondant, luxuriant, au point d'y perdre le fil du récit.
Il y a à mon avis un fort déséquilibre dans ce texte entre l'argument, le sujet du récit qui disparaît, étouffé par la densité de l'expression, noyé dans les longues phrases, les circonvolutions du style, la répétition obsédante du "elle" aussi.
Je ne dis pas que c'est mauvais, je dis que ça ne correspond pas à mon goût, à ce que je recherche dans mes lectures. J'espère que les avis suivants seront plus encourageants.
Je vous remercie pour le commentaire. Je ne suis pas revenue ici pour chercher des encouragements mais des critiques constructives pour moi. Des encouragements, j'en ai. Mais voilà, je ne suis pas satisfaite de mes écrits. Ce texte qui ne faisait que quelques lignes prend de l'ampleur et j'ai tendance à l'écrire comme j'écrirais de la poésie. Je prends bonne note qu'il va falloir élaguer un peu !
Ce que j'aime sur ce forum, même si parfois l'égo en prend un coup sur la carafe, c'est justement que vous ne connaissez pas la "pommade" !!!
mir0ir0bscur
mir0ir0bscur

Nombre de messages : 91
Age : 59
Date d'inscription : 05/11/2010

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Invité Jeu 1 Mar 2012 - 19:21

Phoenamandre a écrit:Oui, je crois qu'ils sont intervenus dans cette histoire !

Petite variation pour la fin que je posterai plus tard, pour ne pas faire remonter le texte :

Franchement, France, grognait leur père, tu as vomi mes fils, franchement, France, quand chez l’un se comptent les heures, et chez l’autre que l’injustice écœure, naïveté, bonté et candeur se flétrissent au dernier fil qui s’affine.
Un cœur qui bat, un cœur gros comme ça, un cœur dans la main, mais un seul cœur pour ses oiseaux é-migra-cœurs.

Vous en pensez quoi ? J'ai peur que la phrase du père soit trop lourde…
Disons que je trouve cette version un peu trop dramatique, outrée en quelque sorte.
En revanche, ce serait peut être une idée d'expliquer brièvement en intro ce qui a motivé ce texte, lequel devient alors limpide...

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Zündapp.

Message  ubikmagic Ven 2 Mar 2012 - 0:43

Hello,

Encore vraiment content de lire Louis, qui a tout trouvé et a scanné les tissus sous-jacents de mon texte avec une précision millimétrique. Effectivement, à partir de presque rien, mon but est de renforcer et de toujours creuser les traits de mes personnages, un peu comme un sculpteur qui s'acharnerait à marquer les différences entre deux bustes, changeant les expressions, mettant des rides à l'un, des fossettes à l'autre, accentuant tel ou tel détail pour souligner les oppositions. Des yeux rapprochés chez l'un, écartés chez l'autre, un nez plat et un busqué, un front bombé et un fuyant, des cheveux lisses et d'autres bouclés...

Wolfgang est capable de se battre, il ne l'était pas au début. Il a été socialisé par la violence, au sens où l'entend Lonnie Athens dans ses études sur les comportements meurtriers. Mais il n'en est pas au point de supporter la vue du sang ou d'une vilaine brûlure. Franz va non seulement supporter la vue, mais l'horrible sensation, qu'il met un point d'honneur à encaisser sans un gémissement ni une grimace. S'il redémarre la moto aussitôt, c'est aussi pour ne pas "perdre de temps" et avoir un bon score. Toujours cette omniprésente compétition, ce désir d'être le meilleur !

mir0ir0bscur a écrit:L'ambiguïté de Wolfgang se dessine aussi de plus en plus pour moi. Il voudrait être comme Franz mais ne l'est pas. Il s'est engagé parce que Franz s'est engagé, il fait rugir le moteur de la moto, quand Franz la fait bondir. Il suit et ne prend pas de responsabilités. Même lorsqu'il voit sa mère fuir dans l'alcool, il n'a aucun courage.

Je trouve aussi, comme le souligne si bien Louis, que tu arrives très bien à faire se refléter l'histoire et l'Histoire.

Juste une remarque
Et là je vis quelque chose d’incroyable : lors de sa chute, mon ami s’était cogné le genou sur le pot d’échappement.
Le mot incroyable est, pour moi, mal venu. Je ne vois pas ce qu'il y a d'incroyable à se cogner d'autant que la blessure qui est décrite ensuite est minime. Je pense que Wolfgang est "choqué" par la vue de la blessure. Il faudrait que tu trouves un autre mot pour amener ce fait.
Bien vu, merci de la pertinence et la gentillesse de ce commentaire.
Le mot qui me frappe : "suit". Effectivement, Wolfgang est un suiveur. Il va aller jusque dans l'enfer où l'entraîne Franz, juste pour le suivre. Rester avec lui car il est incapable de gérer sa vie seul. A un moment donné, plusieurs mois en arrière ( en fait, au début du roman, dès le premier chapitre ), il a délégué, il a remis sa vie dans les mains de Franz, il lui a cédé sa capacité à décider. Sans lui, il ne tient pas debout, il est incapable de se penser seul. Où qu'aille Franz, Wolfgang suivra. Là où ça va devenir difficile, c'est au bord des fosses...

Ce qui est parait "incroyable" à Wolfgang n'est pas la brûlure, mais ce qui suit : la réaction de son ami. Mais j'ai mal tourné ces phrases. Les suggestions sont les bienvenues. Wolfgang est admiratif devant le courage de son ami. J'insiste sur le fait qu'il aurait pleuré, se serait roulé par terre, justement pour creuser l'écart entre eux. Franz relève la Zündapp ( le modèle KS750 side car pesait dans les 400 kilos tout de même ), et donne un coup de kick dans un seul but : repartir, rester dans les temps. Wolfgang, lui, se serait roulé par terre de douleur, en larmes. Pas du tout le même type de caractère !

Concernant sa mère, l'affaire est plus complexe : peu à peu, dans le roman, une progression se dessine ( c'est un roman où je fais une épissure entre plusieurs progressions simultanées, avec ruptures brutales dans certains cas ), et Wolfgang qui au départ était très fusionnel avec sa mère, presque pas lié à son père, quitte l'une pour l'autre, se détache d'elle pour des raisons idéologiques, et aussi parce qu'il grandit, qu'elle voudrait le voir encore comme un enfant là où le père valorise ces changements. Il s'engage dans le Jungvolk ( Les jeunesses Hitlériennes ), il se trouve que son père est au Parti, alors que la mère militait pour le SPD ( les démocrates ). La pauvre femme est dépassée politiquement : Hitler a interdit les autres partis. Economiquement, elle dépend de son mari, et de toutes façons, est plutôt soumise. Toute discussion politique entre eux finit par un injonction à retourner à ses fourneaux, se mêler de ses affaires : tout ça ne regarde pas les femmes !... Elle voit ses propres enfants grandir, lui échapper, mais encore changer, devenir des étrangers, qui vont jusqu'à la surveiller, elle a peur d'eux. La vie bascule pour elle, et l'alcool est là pour l'aider à supporter, oublier. Wolfgang ne manque pas de courage pour aider sa mère, mais de motivation : un processus inexorable est en route, qui l'éloigne d'elle. Il se détache, finit même par la mépriser.

http://www.2iemeguerre.com/blindes/images/ks750a.jpg

Il est encourageant et réconfortant pour moi de voir que mon travail de fourmi ne passe pas inaperçu. C'est tellement, tellement ingrat ! Déjà, d'écrire, vous le savez. Mais encore plus sur un tel sujet, et d'essayer de restituer une époque qu'on n'a pas connue. Encore plus de plonger dans l'horreur, car peu à peu, on y vient... Là, vous lisez un extrait qui est sensé se passer pendant les jeunes années de Wolfgang. Pendant ce temps, moi j'écris sur la Bliztkrieg en Pologne et les massacres auxquels il va participer, avec la bête féroce qui lui tient lieu d'ami... ça craint !

Merci encore, au plaisir,

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Les déglingués.

Message  ubikmagic Sam 3 Mar 2012 - 11:07

Remus a écrit:Bonsoir,

Ça me fait penser, un peu, à Orange mécanique. Au début, cette bande de jeunes un peu déglingués qui sème la terreur.
Moi, j'aime bien cette folie. Ça change !
Salut,

.... oui, sauf que Kubrik traitait une idée importante : la réinsertion possible du personnage au prix d'un traitement qui le transformait radicalement, ou bien la nécessité de ne pas intervenir et de respecter sa nature. Donc le libre arbitre en définitive. Sujet hautement philosophique, interrogation profonde s'il en est. Là, je ne vois que bêtise et violence gratuite, ne servant pas à une démonstration quelle qu'elle soit, ou d'illustration à une problématique plus vaste. Il y a là un simple spectacle, navrant au demeurant et décrit, je l'ai senti comme ça, avec complaisance en plus.

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Un cœur gros comme ça

Message  Phoenamandre Sam 3 Mar 2012 - 11:52

Easter(Island) a écrit:
Disons que je trouve cette version un peu trop dramatique, outrée en quelque sorte.
En revanche, ce serait peut être une idée d'expliquer brièvement en intro ce qui a motivé ce texte, lequel devient alors limpide...
J'ai hésité à au moins poster l'article de journal, mais j'avais peur d'être trop explicite…

Je réponds aussi aux autres commentaires !
Tout d'abord, vraiment, merci d'avoir fait la démarche de le lire et de le commenter.
Je crois que mon texte est trop court, il en dit pas assez donc du coup, on peut penser que ce ne sont que des phrases pour des phrases et j'en suis désolé, je vais le retravailler mais il va falloir que je dodote un peu avant parce que je n'arrive même plus à taper sur mon clavier =D
Bizarrement, ce texte, qui est une seconde version, et totalement différent de la première version. La première on était immédiatement dans le registre du pathos et de la colère, là j'ai essayé de rendre ça plus léger, moins sentimental, et du coup peut-être que j'ai oublié de faire passer le message comme il le fallait ! Merci en tout cas pour vos conseils !

Phoenamandre

Nombre de messages : 2423
Age : 33
Date d'inscription : 08/03/2009

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Yugoski Sam 3 Mar 2012 - 14:45

Remus a écrit:
Bonsoir,

Ça me fait penser, un peu, à Orange mécanique. Au début, cette bande de jeunes un peu déglingués qui sème la terreur.
Moi, j'aime bien cette folie. Ça change !

Salut,

.... oui, sauf que Kubrik traitait une idée importante : la réinsertion possible du personnage au prix d'un traitement qui le transformait radicalement, ou bien la nécessité de ne pas intervenir et de respecter sa nature. Donc le libre arbitre en définitive. Sujet hautement philosophique, interrogation profonde s'il en est. Là, je ne vois que bêtise et violence gratuite, ne servant pas à une démonstration quelle qu'elle soit, ou d'illustration à une problématique plus vaste. Il y a là un simple spectacle, navrant au demeurant et décrit, je l'ai senti comme ça, avec complaisance en plus.

Ubik.

Je me permets de répondre à cet avis qui, bien que louable, me semble d'une aigreur tout à fait cornichonesque. Il y a bien une idée derrière les Déglingués et des références qui appuient cette idée. Je conçois cependant que cette idée soit traitée "dans l'air du temps", même si j'exècre cette expression. C'est normal car j'ai 21 ans et c'est logique que vous le fassiez remarquer car vous en avez bientôt CINQUANTE. Mais c'est très dommage car, venant d'un forumeur dont le pseudo rappel l'un des romans les plus hallucinés de K.Dick , je m'attendais peut-être à plus de folie littérale.

Respectueusement, yugoski.

Yugoski

Nombre de messages : 122
Age : 34
Localisation : le 13ème ciel
Date d'inscription : 28/08/2010

https://www.facebook.com/contenuxplicite

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Remus Sam 3 Mar 2012 - 16:58

À Ubik,

Je ne faisais que remarquer une certaine ressemblance entre le texte de Yugoski et le début du film Orange mécanique. La scène notamment du meurtre, qui envoie Alex en prison, ou les nombreuses scènes qui se passent dans le bar favori de la petite bande d'adolescents. C'est un peu psychédélique. D'ailleurs, le film, pour l'ambiance, la musique, est un chef d'oeuvre à mon goût.

J'insiste bien, cela me fait penser au "début du film" !

Car le reste n'a rien à voir. Effectivement. Mais ayant vu ce film récemment, et étant un film qui ne laisse vraiment pas indifférent, il trotte encore un petit peu dans ma tête. C'est un très bon film, excellent. Et l'on ne voit plus Beethoven de la même manière après l'avoir vu.
Remus
Remus

Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  ubikmagic Sam 3 Mar 2012 - 22:52

Hello,

Ubik, joyeux cornichon galactique, répond ici...

Je commence par ceci : si intention il y a dans ce texte, elle n'apparait pas dans l'extrait présent. La violence, elle apparait clairement et je réprouve la violence, commise par des jeunes ou des vieux, avec ou sans drogues, parce que celui qui prend un gnon a toujours mal, quel que soit le cas ou le contexte. Je réprouve aussi le fait de s'auto-proclamer mieux que les autres et se fiche d'eux, que ce soit parce qu'on est jeune ou vieux, qu'on joue du jazz ou de la salsa, qu'on fasse du rugby ou de la plongée.

J'ai vu moi aussi le film de Kubrik, et ce qui m'y intéresse, c'est que l'auteur réussit à nous faire à la fois entrer dans la psychologie du héros, mais aussi dans celle de tous les autres personnages. Et puis, il y a cette problématique sociétale qui est posée, à laquelle je référais, et qu'on ne voit pas dans le texte présent.

Ensuite, je cite :

"J'aime aussi le fait que vous vous sentiez proche du caissier car, en effet, la figure du caissier représente ici la quintessence de l'ennui et de l'asservissement à la société. Idéologie que moi et mes déglingués combattons"

Je ne me sens proche du caissier que par un seul aspect : il est tenu par son job et doit affronter, il n'a pas le choix. Il n'y a pas d'âge pour être coincé. Il y a des gens qui, très jeunes, ont dû bosser pour gagner quatre ronds, que ce soit les pauvres par nécessité, ou d'autres parce qu'ils voulaient un peu d'argent pour se payer leur première planche à voile, ou pour partir en vacances, ou autres. Quand à la quintessence de l'ennui, je vous souhaite d'être, à cinquante balais, comme je le suis, moi. J'ai vu plein d'amis d'enfance devenir ternes, conformes, résignés. De mon côté, je continue à composer de la musique, en jouer, écrire, réaliser des sculptures en terre cuite, créer des peintures numériques. Si vous en faites autant à cinquante ans, faites-moi le savoir dans l'au-delà. Je ne suis pas si conforme et étriqué que vous l'imaginez. Mais même quand j'étais jeune, j'ai rapidement pris conscience du fait que tout le monde ne fonctionnait pas comme moi. La vie, c'est la diversité, et la différence. Respecter l'autre et sa différence, ça commence par ne pas débouler et l'emboucaner sous le prétexte qu'on écoute ceci plutôt que cela, ou qu'on a lu untel et pas machin. Ce n'est pas écrit sur la figure des gens, ce qu'ils font, et demain vous pouvez croiser un type génial, sans vous en rendre compte. Et pendant ce temps, boire les paroles d'un abruti que vous porterez en très haute estime...
Je pense à un film comme "à la rencontre de Forrester", qui montre bien qu'on peut rencontrer un jour quelqu'un qui nous en met plein la vue, et qui pourtant ne paie pas de mine.

Alors certes, j'ai la cinquantaine... dans mes os, et notamment mon dos qui m'emmerde quotidiennement. Mais je suis resté très jeune, plus que beaucoup de gens qui me connaissent, et que je déconcerte souvent.

Reste que l'outrecuidance, qu'elle soit le fait de jeunes ou de vieux, m'exaspère. Ici, dans mon patelin, pas question d'âge : jeunes et vieux sont tous des gros marioles, qui savent tout mieux que tout le monde. Ils se baladent en 4x4, en treillis, le fusil et le chien, ils sont vulgaires et bornés, quel que soit l'âge. C'est, paraît-il, la France Profonde. Mais unanimement, déjà, ils sont plus intelligents que tout le monde. Déjà, si on n'est pas du village, on est un "estranger". Donc voilà une autre forme d'ostracisme qui m'insupporte.

Alors oui, Ubik est directement corrélé à ce brave Phil Dick, qui, à la cinquantaine, était lui aussi resté très jeune, voire enfantin, par certains aspects. Je ne pense pas que vous soyez en mesure de dire que je suis ceci ou cela à travers un commentaire sur votre texte. Moi, je ne me suis pas permis de dire que vous étiez ça ou ci, j'ai parlé de vos personnages. Et Phil Dick, vous l'auriez croisé dans la rue, ben il n'avait l'air de rien, rien de spécial. Et, que je me souvienne, jamais Dick ne m'a mis en colère en présentant des personnages se fichant ouvertement du monde, au prétexte de leur jeunesse ou de quoi que ce soit. Même dans son chef-d'oeuvre "Substance Mort", qui parle de la drogue, sa bande de junkies reste très sympathique. J'ai aimé tellement ce livre que je l'ai acheté je ne sais combien de fois, pour l'offrir à des amis, des copains... Si ses personnages avaient été des petits marioles qui se fichaient de tout le monde, ça m'aurait gonflé. Ce n'est pas une question d'âge. Il y a des gens qui, très jeunes, sont déjà des gros malins. Quand j'étais jeune, ils me gonflaient déjà. Ils grandissent, vieillissent et même à un âge avancé, restent des gros malins, qui savent tout mieux que tous. C'est une affaire de personnalité, l'âge n'y joue pas. La personnalité se forme avant l'âge de six ans.

Qu'on me permette de citer Brassens, pas que j'adore ce genre musical, mais bon, il y a une pertinence dans le propos :

Quand ils sont tous neufs,
qu'ils sortent de l'oeuf,
du cocon.
Tous les jeunes blancs becs
prennent les vieux mecs
pour des cons.

Quand ils sont venus,
les têtes chenues,
les grisons.
Tous les vieux fourneaux
prennent les jeunots
pour des cons.

Moi qui balance entre deux âges
Je leur adresse à tous un message.

Le temps ne fait rien à l'affaire.
Quand on est con, on est con!
Qu'on ait 20 ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con!

Entre vous plus de controverses,
Cons caduques ou cons débutants.

Petits cons de la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan

Vous les cons naissant,
les cons innocents,
les jeunes cons,
Qui, ne le niez pas, prenez les papas pour des cons.

Vous les cons âgés,
les cons usagés,
les vieux cons.
Qui, confessez-le, prenez les p'tits bleus pour des cons.

Méditez l'impartial message
d'un qui balance entre deux âges.

... Voilà, moi ça n'est pas la jeunesse de vos personnages qui m'a déplu, c'est leur façon de s'autoriser à juger et à perturber autrui. Quand j'étais jeune, quand j'avais vingt ans, je me suis souvent retrouvé face à des gens de mon âge, cyniques, qui ricanaient, qui jugeaient, qui agressaient. Je les fuyais, ils me gonflaient. Je ne les fréquentais pas. Ils étaient malsains. Cela n'a pas fait de moi un fils à papa. Eux avaient le pétard au bec et se foutaient ouvertement de tout, moi j'écoutais Magma et ne rêvais que de rencontrer un jour Christian Vander. Certains se torchaient à la bière, moi je lisais Dick, et je me souviens que le film Alien a changé ma vie. Je ne pourrais plus dire combien de fois je l'ai vu. Certainement plus de soixante.

On ne sort pas tous du même moule. On passe aussi par des phases, dont de doute.

Il y a des gens qui ne doutent pas. Toute leur vie, ils ont été des gros marioles. Moi j'en connais un, dans mon patelin, c'est vraiment un gros lourd, vulgaire, limite crétin. Il a un fils qui jusqu'à présent passait inaperçu. Et maintenant, reconduction du modèle, le fils imite le père et commence à se la jouer macho, mariole, etc. Il sera aussi idiot que son géniteur, je le crains. Il est soumis à l'influence d'un milieu qui le formate, et ce depuis la naissance. Il s'en éloignera, certes, mais le moi se structure avant six ans, donc le pli est pris.

Je vais maintenant voir, pour la curiosité, ce que vous avez bien pu dire sur mon texte.

J'espère avoir été compris, et j'espère n'avoir été ni pédagogique, ni désagréable.

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Remus Sam 3 Mar 2012 - 23:44

Ça n'a rien à voir, mais j'ai eu envie d'aller voir l'étymologie et les multiples définitions de "mariole". C'est drôle tous les sens qu'il possède. Il paraît que des Marioles, ce sont des petites vierges de plomb.

Petite parenthèse, rien de plus. :-)

Je suis assez d'accord avec vous, Ubik. Je n'aime pas tellement ces histoires d'âges, depuis toute petite ils me posent problèmes d'ailleurs.
Remus
Remus

Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  ubikmagic Dim 4 Mar 2012 - 0:16

Bien, je reviens donc après avoir lu votre chronique...

Yugoski a écrit: "Il présentait une vilaine brûlure, qui puait le cochon grillé. Rien qu’à la voir, je sentis mon ventre se contracter, une affreuse bile m’envahir la bouche."
--> Exagération un peu abusive, je trouve. A moins que le narrateur soit une petite nature et c'est possible ; j'ai pas lu le reste du roman (je le prends donc comme un one-shot) Il est aussi possible que cette volontaire "faiblesse" du narrateur serve à mettre en valeur la robustesse de Franz, On dirait que vous forcez le lecteur à éprouver de l'admiration pour Franz.
Je rebondis sur le commentaire d'elea qui trouve que ce genre d'opposition fort/faible caractèrise les personnages. Oui certes, mais ce sont des procédés très vieille école qui présentent peu d'interêt et peu de prise de risque littéraire aujourd'hui.

Sinon, je ne vois pas trop l'interêt de ce genre de post : C'est un court passage, très bien écrit certes, mais sans finalité et sans but. Probablement que cet extrait s'adressent uniquement aux habitués, aux "vieux de la vieille" qui ont lu les autres extraits, mais je n'en suis pas et je voyais là un bon moyen de vous remercier pour l'attention que vous portez à mes écrits. Mais là, c'est pas assez consistant.

Après l'histoire des nazis, disons que ça reste encore source de fantasme et un excellent vivier pour l'imagination (on peut broder tout et n'importe quoi dans le troisième reich) mais le fait que votre narration soit si terre à terre enlève l'interêt de ce texte. Des témoignages à fleur de peau sur la guerre, c'est vu et revu.

J'attends un projet un peu plus original, j'attends la prise de risque et plus de fougue dans votre plume, il n'est jamais trop tard !
Donc, je vais m'efforcer de traiter ce que vous dites, impartialement.

Oui, Wolfgang est une "petite nature", au départ. C'est Franz qui, peu à peu, le contraint à "sortir" de son personnage naturel, pour endosser un autre rôle. Franz, mais aussi l'éducation qu'on administre aux jeunes dans la sphère National-socialiste, qui fait tout pour exalter force, brutalité, insensibilité morale. Wolfgang est immergé dans cette société qui change, et qui le touche par les instances qu'elle a mis en place ( la Hitlerjunge ), mais aussi par Franz, et puis son propre père, chef de la section locale du parti dans leur ville. Je décris comment Wolfgang, au début très proche de sa mère, voire fusionnel, s'en éloigne et se rapproche de son père, en même temps qu'il se laisse captiver par Franz.

Je ne veux pas forcer le lecteur à admirer Franz, je veux montrer la mise en place d'un processus inexorable. Wolfgang, lui, admire Franz. Mais le lecteur, qui je l'espère a l'esprit critique, est observateur de cette admiration et il est capable de comprendre où tout ça va mener. C'est un processus de soumission, de sujétion, d'idéalisation. Wolfgang abdique volontairement de son libre-arbitre pour s'en remettre à son protecteur. Franz n'est pas seulement l'ami robuste qui défend physiquement. Il est aussi celui qui décide, qui choisit, et Wolfgang abdique aussi de cette capacité de choix. Il suit, aveuglément. Cela fonctionne, mais à certains moments, il sera obligé de reprendre partiellement ses billes, quand Franz ira trop loin. Il y a même des passages où il voudrait reprendre ses distances, mais reste dans cette position car il ne peut plus reculer, selon un processus décrit par les psycho-sociologues sous le terme d'escalade d'engagement.

La relation entre Wolfgang et Franz est multi-dimensionnelle, elle implique certes une sujétion, une soumission en surface, mais Wolfgang reste lucide. Il est aussi idéaliste, il croit au nazisme, qui correspond à ses idées ( enfin, à cet âge ). Il y a tout un tas d'intéractions entre ces deux personnages. Mon parti-pris est de montrer la complexité de tout ça. Que cette option corresponde à un procédé "vieille école", peut m'importe. Faut-il déjà être capable de l'appliquer, et tenir la distance sur un roman qui commence en 1921 et finit dans les années soixante. Ceux pour qui ça ne présente peu d'intérêt ne sont pas contraints de me lire. Qu'ils trouvent leur substantifique moelle ailleurs. Quant à la prise de risque littéraire, elle est toute entière dans ce projet complètement fou, et je n'en finis pas de me demander pourquoi je me suis lancé dans telle entreprise. Que ceci ne vous apparaisse pas est peut-être lié au fait qu'il n'y a ici que des extraits. Ne vous privez pas d'aller en regarder d'autres, il y en a de plus longs, celui-là est un peu succinct, c'est vrai. Et puis, quand on prend une histoire en plein milieu... L'inconvénient des extraits, je sais. Mais je n'ai rien d'autre à proposer. Ce roman me demande toute mon énergie littéraire depuis l'été 2008, où j'ai écrit les premières phrases. Je ne m'éparpille pas à écrire autre chose en même temps.

Ce passage n'est ni dépourvu de finalité, ni de but. Il montre d'une part les réactions différentes de Franz et de Wolfgang face à la douleur physique, mais aussi à l'aspect hideux d'une blessure. Il montre clairement aussi le travail de séduction mis en place auprès des jeunes à cette époque. Ils ont peut-être 11 ou 12 ans à cette époque, on leur prête un side-car Zündapp de 750 centimètres cubes, donc une machine puissante et coûteuse, qui développe 26cv à 4000 tours/minute. La première fois que je suis monté sur une 125, c'est à 19 ans, quand un copain m'a prêté la sienne. Donc, c'est dire que l'organisation de Baldur Von Schirach a vraiment multiplié les efforts pour séduire les jeunes. Avant, après, j'ai montré aussi qu'on leur donne l'occasion de tirer avec une mitrailleuse, de sauter du haut d'un toit, d'essayer des masques à gaz, etc. Le passage a pour but aussi de montrer que Wolfgang, autrefois si proche de sa mère, s'aperçoit qu'elle s'est mise à boire et le prend quasiment avec indifférence. Bref, l'air de rien, tout ça sert à quelque chose et est motivé. Bon, que cela vous laisse de marbre, c'est une autre affaire.

Cet extrait s'adresse à tous qui, comprenant que c'est un extrait, le prennent comme tel, avec les limites que cela suppose. Ceux qui ont déjà lu, c'est un compte. Les autres, peuvent réagir sur l'extrait lui-même. Moi c'est ce que je ferais si je tombais sur un extrait sans avoir lu le reste. Je le prendrais tel quel et j'essaierais de lire entre lignes, ou prendre le train en route. Et si vraiment ça ne me convenait pas, au lieu de commenter je me dirais : lisons plutôt un autre et laissons tomber. Mais vous le dites vous-même : "je voyais là un bon moyen de vous remercier pour l'attention que vous portez à mes écrits". Je suppose que cette formule est ironique, étant donné que j'ai critiqué le texte sur sa gratuité apparente ou du moins telle qu'elle à mes yeux, et que vous avez attribué ma critique à une différence d'âge entre nous. Donc, vous voilà maintenant en train de dire que je suis "vieille école", et que ce texte n'a que "peu d'intérêt" et qu'il est "sans finalité et sans but". Je suis tenté de voir dans votre chronique non pas l'expression d'un jugement objectif mais une sorte de réponse du berger à la bergère ( ou inversement ).

Vous dites ensuite "on peut broder tout et n'importe quoi dans le troisième reich". Eh bien non. Je me suis documenté à fond et plus je connais, plus je vois à quel point ce système est complexe, ramifié, tentaculaire. Les clichés sur le nazisme abondent. Mais quand on fréquente des historiens pointus dans ce domaine, on se rend compte que c'est infiniment plus nuancé que cela. For exemple : la SS est un état dans l'état, constitué de fractions antagonistes et de circuits qui ne se recoupent pas. Les SS Totenkopfverbände, formés par Théodor Eicke au camp d'Oranienburg, qui sont chargés de surveiller les camps, n'ont strictement rien à voir avec les SS affiliés au SD d'Heydrich, qui fournirent le gros des troupes dans les Einsatzgruppen. Et ceux qui se sont engagés dans la Waffen-SS sous l'égide de Sepp Dietrich sont encore une autre population, beaucoup plus investie dans le combat sur le terrain, au côtés de la Wehrmacht. Non, on ne peut pas tout mélanger.

On pourrait effectivement traiter tout ça en le faisant raconter par un gars sous acide. Ou sur un mode délirant, voire comique, en s'inspirant de Marc Behm, ou de Robert Sheckley, ou encore Douglas Adams. Tel n'est pas mon propos, et mes intentions toutes autres. Si vous trouvez ça plat, dénué de risque littéraire, d'intérêt ou autres : ne me lisez pas ! Ce ne sont pas les textes qui manquent, ici ou ailleurs. Allez étancher votre soif d'élucubrations plus loin. Moi, je fais un travail psychologique profond : je montre, de l'intérieur, comme Wolfgang, au départ un garçon rêveur, timide, introverti, se transforme radicalement, pris dans l'engrenage de sa propre histoire ( son père, Franz ) et dans les soubresauts de l'Histoire.

La guerre est une chose immonde. On ne peut pas la raconter autrement que sur un mode bouleversé, halluciné, ou étrangement indifférent, car à force, l'esprit se protège contre l'horreur en se fermant à toute émotion. Que ce soit vu et revu, je m'en contrefous. Je suis certain que j'écrirai un roman qui, malgré ça, sera unique. J'ai confiance en moi et vos petites piques n'y changeront rien. Si tout cela parait un jour, vous pourrez toujours le chroniquer dans une revue et le descendre en flammes, je ne doute pas que vous saisirez l'occasion au vol.

La prise de risque, elle est dans le sujet, casse-gueule au possible. Elle est aussi dans la démarche qui consiste à affronter l'horreur, au lieu de la fuir. Pendant des années j'ai reculé. Et lors de l'été 2008, le sujet m'a harcelé jusqu'à ce que je me sente contraint de céder. L'originalité, j'ai déjà donné, on a parlé de moi par le passé, quand j'ai publié mes romans. Et je me fais fort, à travers celui-ci, de semer moult petites graines qui seront reconnues par ceux qui m'ont apprécié par le passé, dans un tout autre genre. Il y aura de moi et les indices ne manqueront pas, malgré le sujet tout autre.

La fougue ? Elle y est, mais toute en retenue. Un orchestre ne joue pas tout le temps fortissimo. Mais pourtant, quand on écoute le quatrième mouvement de la cinquième de Mahler, l'adagietto, qui lui aussi est tout en retenue, il ne fait aucun doute que l'orchestre y met tout son coeur.

Je trouve outrecuidant, pour conclure, que vous me disiez vos attentes. Vous pouvez attendre longtemps : mon cahier des charges n'a pas à être fixé par vous, mais par mes propres impératifs. Vous n'êtes pas un professeur de littérature qui rend une copie à un élève et je ne passe pas le bac à la fin de l'année. Quand à votre "il n'est pas trop tard", ça a tout l'air de dire : "allez, le vieux, tu as encore quelques neurones qui clignotent, rattrape le coup pendant que tu peux encore". Avouez que lorsque j'ai commenté votre texte, vous m'avez perçu comme un vieux réac' et depuis, stocké dans votre esprit sous cette étiquette, vous ne vous adressez plus à moi que selon cette modalité.

Sur l'audace : je me suis lancé dans un projet un peu fou, qui me demande un travail énorme depuis des années, et qui est controversé, puisque je fais parler mon narrateur, qui va par la suite devenir un bourreau. La gageure est assez importante comme ça, point n'est besoin d'enrubanner le propos de colifichets, ni de m'exprimer dans un langage qui me ferait "remarquer" et me vaudrait les éloges de je ne sais quelle élite intellectuelle. Mon impératif est la FLUIDITE, un style simple, clair, sobre, une "fausse simplicité", c'est-à-dire quelque chose qui coule de source mais où tout est méticuleusement calculé. Cela vous agrée ? Tant mieux. Sinon, eh bien lisez d'autres auteurs qui, ici, jonglent avec les mots, ce qui est parfaitement leur droit et leur plaisir. Moi je fais une plongée en apnée, en profondeur, dans les méandres de l'histoire et je le fais en me projetant dans TOUS mes personnages, quels qu'il soient, en essayant de les restituer tous vrais. Et ils foisonnent. Je dois le faire en fonction de contraintes externes ( l'histoire ) extrêmement précises et qu'il faut reconstituer bribes par bribes, en me livrant à de longues recherches.

Je vous invite à l'avenir à lire des textes que vous jugerez plus "consistants", quoique j'ignore ce que vous signifiez par cette terminologie. Et plus "audacieux", et plus... Bref, regardez l'âge des auteurs avant de chroniquer, puisque apparemment cette histoire d'âge vous semble le critère pertinent. Pour moi il n'en est qu'un parmi plein d'autres, la réalité étant toujours multi-dimensionnelle. Maintenant, vous pouvez aussi, si ça vous agrée, lire d'autres textes de moi et les critiquer dans la même veine. Mais je crois que tout ça est tributaire de ce que j'ai dit, moi, sur VOTRE texte. Je suis persuadé que si je m'étais abstenu de vous commenter, d'une vous ne m'auriez pas lu. De deux, si vous étiez tombé par hasard sur mon texte, vous ne l'auriez pas lu du même oeil. De trois, quand bien même c'eût été le cas, votre compte rendu n'aurait pas eu cette connotation ironique et négative.

Je vous laisse réfléchir à tout ça, soit en toute honnêteté, soit sur le mode de la dénégation outrée.

Un "vieux" proverbe, qui a fait ses preuves, dit : tel qui rit vendredi, dimanche pleurera. Ne vous croyez pas vacciné contre l'âge. Moi aussi, à vingt ans, je ne me sentais pas concerné. Et pourtant, j'y suis, à cinquante. Alors votre tour viendra, que vous le vouliez ou non. L'argument de l'âge, que vous utilisez aujourd'hui et que j'estime non-pertinent, se retournera contre vous un jour.

Quoi qu'il en soit, je le redis : nous sommes ici d'égal à égal, vous n'êtes pas le maître et moi l'élève, alors vous n'avez pas à conclure par un "peut mieux faire" et me dire vos attentes pour la prochaine rédac'. Vos personnages, dans votre texte, on plus que du culot, pour moi ils ne savent pas vivre ni rester à leur juste place. Mais là, sur vos deux dernières phrases, "J'attends un projet un peu plus original, j'attends la prise de risque et plus de fougue dans votre plume, il n'est jamais trop tard", vous les rejoignez. Vous n'avez rien à attendre. Vous donnez votre avis, il reste subjectif, il devrait utiliser un peu plus le mode conditionnel. Moi qui ai de la bouteille dans cette pratique d'écrivain, vous me verrez souvent dire "il me semble", ou indiquer des sources possibles "vous pourriez essayer", "le texte gagnerait peut-être à"... Bref, des précautions, car ce que l'autre écrit vient de son coeur, lui a demandé du travail, une élaboration, et se respecte. Je l'ai dit récemment, je n'aime pas commenter les textes des autres, car on ne sait jamais mieux que l'auteur ce qu'il a voulu dire. Alors des réactions, oui, mais des injonctions, non.

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  ubikmagic Dim 4 Mar 2012 - 0:39

Remus a écrit:Ça n'a rien à voir, mais j'ai eu envie d'aller voir l'étymologie et les multiples définitions de "mariole". C'est drôle tous les sens qu'il possède. Il paraît que des Marioles, ce sont des petites vierges de plomb.

Petite parenthèse, rien de plus. :-)

Je suis assez d'accord avec vous, Ubik. Je n'aime pas tellement ces histoires d'âges, depuis toute petite ils me posent problèmes d'ailleurs.
Oui, les dialectes, les patois, les expressions, les tournures... je me trouve dans le Var et même là, l'accent, les tics de langage, sont déjà différents de ceux des Marseillais, pourtant tout proches.

Ici, le mariole, c'est la grande gueule, ce qui sait tout sur tout, a tout vu, tout connu, a toujours le dernier mot, même sur des sujets dont il ignore tout. C'est celui qui arrive quelque part en ouvrant une grande gueule, en faisant le plus de bruit possible, en s'ingéniant pour que tout le monde le remarque, quitte à déranger, quitte à faire ch... le monde. En fait, "Les déglingués" aurait pu s'intituler "Les marioles"...

Quelle que soit la raison qu'on invoque, des opinions politiques, l'appartenance à tel groupe, des croyances religieuse, l'effet de bande, l'alcool, une relative marginalité, peu importe, moi ça m'irrite quand quelqu'un débarque et vient me casser les burnes. Et je ne compte plus les fois où je l'ai vu... Quand j'étais jeune, j'ai eu une jambe cassée. Rééducation en piscine, etc. Il y avait là un jeune, camionneur fou de Johnny Halliday, avec une grande, une énôôôôrme gueule. Quand il était là, on le savait. C'était "attention, j'arrive". Et dans la piscine, des gens de tous âges qui péniblement essayaient de reprendre appui sur leurs guibolles pour pouvoir remarcher. Le zozo arrivait, plongeait, éclaboussait tout le monde, gueulait, le lieu qui était paisible devenait si flippant que plein de gens partaient, dégoûtaient. Ce con bousculait tout le monde, faisait des commentaires à haute voix, bref, il emplissait tout l'espace, à lui tout seul. Et moi je ne pouvais pas le voir. J'avais SON âge, donc qu'on ne vienne pas me dire que j'ai une réaction de vieux con. Il y a des gens qui sont des boucans, des emmerdeurs, et à tous les âges. Et jeunes ou vieux, je ne peux pas les voir. Alors un texte qui glorifie les emmerdeurs, qui a l'air de trouver ça très drôle, moi, ça m'énerve.

C'est comme ce jeu des portables : tu te balades, tranquille, sans demander rien à personne. Et voilà que des types s'amusent. Il y en a un qui te fonce dessus, et les autres le filment. Arrivé à côté de toi, il t'envoie un péchon, et les copains se bidonnent. Après, ils se repassent le film, ou le mettent sur internet. Moi ça me révolte. Tu ne lui as rien fait, tu te ramasses un gnon. L'injustice, la violence gratuite, c'est plus fort que moi, ça me rend fou.

Je te garantis que je suis prêt. Moi, ça n'est pas compliqué : si je vois le type arriver, je fais mine de rien, comme si je n'avais pas vu, et au dernier moment, mae geri dans les parties. J'ai tâté du judo, du ju-jitsu, du karaté, de l'aïki-budo, du kunf fu. Le type, si je m'y prends bien, je lui fais un blocage et je lui pète deux côtes. Ou même, je lui fais un coup de pied sauté, en pleine poire. Et après je dis au copain : c'est bon, tu as tout filmé ? Tu voulais de l'action, tu en as eu.

Je disais la violence gratuite, l'injustice, me révoltent. C'est précisément pour ça que j'écris mon roman. Pour mettre en scène cette montée inexorable de la violence et de l'arbitraire.

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  ubikmagic Dim 4 Mar 2012 - 1:31

En fait, j'ai réfléchi : sur cette histoire d'identification.
Je m'identifie au serveur, mais aussi aux clients. Mais eux, encore peuvent partir, voire protester, ou même casser la gueule aux importuns.
Le serveur, lui, ne peut rien faire s'il ne veut pas perdre son boulot. Or, à moins de vouloir se retrouver clodo, il a un loyer à payer, il doit manger pour vivre, etc. Donc il en a besoin, de son boulot, il n'est certainement pas là pour son plaisir.
Donc lui ne peut vraiment rien y faire, il a son boss sur le dos, il est coincé.
C'est donc lui qui me fait le plus de peine. Je compatis à son sort.
J'ai bossé pendant des années avec en face de moi des "clients" qui parfois étaient des demeurés, des gorets à face humaine. Et ma marge de manœuvre était étroite. Certains se croyaient tout permis, justement parce que ça se passait à mon boulot. Et moi je m'étais fixé une limite : on pouvait me dire ce qu'on voulait, je répondais poliment, moins poliment si ça se gâtait, mais quoi qu'il en fût, ça en restait là. Mais celui qui portait la main sur moi, là, finies les règles, je le démolissais.
Fort heureusement je n'ai jamais eu à démolir qui que ce soit. Il faut croire que je me suis assez bien débrouillé, malgré le contexte difficile.
Ce vécu d'années de travail dans une ambiance pourrie me permet de compatir. Quand je vais dans un supermarché, au lieu de mépriser la caissière "aliénée et complice du système", de la prendre de haut comme un "rouage du capitalisme", la traiter comme une idiote "qui n'a pas su faire mieux dans sa vie", et je ne sais quoi encore, j'ai juste conscience d'avoir en face de moi un être humain, qui est là pour tenter de survivre, et qui doit certainement en souffrir et fait de son mieux pour affronter, courageusement, tant bien que mal. Et je m'efforce d'être toujours poli avec ces personnes que souvent on méprise et traite comme des moins que rien.
Voilà, parenthèse refermée. Je ne m'identifie pas au serveur pour son âge ou son statut, mais parce que la situation qu'il vit, je l'ai déjà vécue : avoir en face de soi des trous du cul qui profitent de tout ça pour la jouer gros malins. Tant ils seraient séparés, tu en croiserais un, il ne la ramènerait pas : effet de groupe. Je l'ai vu, ça, dans les Mc Do ou autres, bien que je déteste ces endroits, il m'est arrivé toutefois de m'y retrouver : tu as la bande qui arrive et qui commence à déconner avec la nana qui prend les commandes. Et elle est tenue de sourire et d'être aimable quoi qu'on lui dise, parce que son boss derrière n'en perd pas une miette, et qu'elle a besoin du pognon, certainement pour nourrir son gosse et s'en sortir. Alors, elle sourit, résignée...

Il faut vraiment avoir peu vécu pour ne pas capter ce genre de choses.

Ubik.
ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Yugoski Dim 4 Mar 2012 - 3:35

Voilà : là, c'est fougueux ! ahah !

j'ai lu ces quelques pavés et c'est très instructif, il est de bon ton de savoir écrire sur ce forum.

Je suis plutôt d'accord avec tout ce que vous avez dit et... Je n'ai jamais prétendu le contraire. J'espère que cet exercice d'argumentation vous a soulagé d'un poids, en tout cas. J'espère aussi que vous ne pensez pas m'avoir donné une leçon, tant je pourrais appuyer vos propos tellement je suis d'accord avec eux.

Je partage également votre idée sur le caissier, et c'est à lui que je m'identifie dans cette nouvelle, contrairement à ceux que vous semblez croire parce que vous êtes irrité et surtout, parce que vous prenez tout au pied de la lettre. En témoigne ces articles quasiment encyclopédique sur comment penser les choses, en opposant directement deux systèmes de pensées différent sans avoir l'idée ni l'envie de les faire corréler une seule seconde.

Je pense que vous avez écrit là votre plus belle oeuvre. Ambiance à tirer au couteau, plein de scintillement stylistique et de rebondissements syllabique qui façonnent un univers plein de contradiction.

Je ne comprends réellement pas votre acharnement, ainsi que votre manière de vouloir faire triompher une idéologie précise.

Les Déglingués vous inspire la haine, la révolte, vous avez cassez la baraque ce soir.
Vous êtes un Déglingué.

Yugoski

Nombre de messages : 122
Age : 34
Localisation : le 13ème ciel
Date d'inscription : 28/08/2010

https://www.facebook.com/contenuxplicite

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  ubikmagic Dim 4 Mar 2012 - 8:52

Hello,

J'ai du mal à suivre votre logique, qui admet une chose et son contraire en même temps. Irrité ? Non, mais besoin de remettre certaines pendules à l'heure.

Je suis sans doute, comme disait Charpin dans "Le Schpountz", "tout escagassé par la dure leçon de la vie". Mais quelle que soit l'opinion que j'ai de moi-même, je m'efforce d'être toujours correct avec les gens autour de moi, quitte à me rendre compte ensuite qu'il faut ajuster, quand eux ne le sont pas.
L'essentiel de mon propos était donc la révolte contre la violence arbitraire.

Quant à la fougue, anecdote : on demandait à Miles Davis ce qui était important dans la musique. Il a répondu : les silences ! Il savait à la perfection coudre de petites phrases, et laisser respirer. La fougue ? Mes idoles s'appellent Michael Brecker, Dave Liebman, John Coltrane, Christian Vander. Ce dernier, particulièrement, est si fougueux qu'il passe pour un parfait jobard, qu'il est peut-être.

Mais la sobriété est de mise aussi. La musique, comme le reste, respire. On ne peut pas jouer à fond tout le temps, comme certains gratteux qui ne savent que miauler, tous les potentiomètres à bloc, et avec cinquante fuzz et distortions, compressions et autres en même temps. Celui qui met la patate tout le long finit par gâcher ses effets, son discours perd toute intensité, à la fin, ça saoule, on n'a qu'une envie, que ça cesse et on est soulagé quand enfin les plombs sautent. Mieux vaut s'éclairer à la chandelle que de subir ça encore pendant des heures.

Alors dans mes extraits il y a de tout, temps forts, temps faibles d'une part. D'autre part, je trouve que c'est bien plus effrayant et glaçant quand on sent l'horreur, l'inexorable monter, et que c'est raconté presque de façon anodine. Ce ton clinique, plus ou moins détaché ( mais je ne peux l'appliquer ici complètement, puisque c'est un récit à la première personne ), me vient du Roman Noir, école à laquelle j'ai été formé. Egalement du fantastique, le vrai, celui qui distille tout doucement le poison du doute, avec une très grande finesse.

C'est pourquoi j'enrobe l'oppression d'une touche de dérisoire, par exemple, lorsque Wolfgang et Franz, apprenant que le Dr Goebbels a fait brûler des livres, décident eux aussi de faire un feu. Mais ne sachant quoi y jeter, ils finissent par y cuire une saucisse, qu'ils partagent. A Berlin a lieu un gigantesque autodafé, on détruit Thomas Mann, Alfred Döblin et autres. A Detmold, deux garçons, déjà engagés dans les Hitlerjugend, organisent une grillade, histoire de ne pas être complètement en dehors du coup.

En dehors, ils n'y resteront pas longtemps.

C'est pour ça aussi que je me régale à raconter les petits actes qui ponctuent une attirance éventuelle entre Wolfgang et Hildegarde, en montrant comment, par divers signes, ils se ratent mutuellement, chose que Wolfgang regrettera ensuite toute sa vie.

Bref, l'ambiance délirante et paroxysmique peut durer un passage, et encore, à condition de jouer les contrastes et de doser. Mais elle ne saurait prévaloir tout le long. Je ne connais qu'une seule personne capable de jouer sur ce registre plus d'une heure et demie : Terry Gilliam. Mais n'est pas Terry Gilliam qui veut.

Alors oui, possible que je sois un "déglingué", quoique je ne consomme pas de drogues, et très rarement de l'alcool. Mais en tous cas, moi je m'efforce de n'emmerder personne et je ne me fous pas des gens.

Sur ce, j'espère l'épisode terminé. Quoi qu'il en soit, je le répète, vous n'avez rien à "attendre" de moi, je ne suis pas votre disciple. Tout au plus pouvez-vous "espérer" me lire, quoi que je ne garantisse rien, ma fréquentation des lieux est irrégulière et puis il arrivera un moment où, délibérément, je ne posterai pas la suite, je l'ai déjà dit par le passé.

Ubik.

ubikmagic
ubikmagic

Nombre de messages : 998
Age : 62
Localisation : ... dans le sud, peuchère !
Date d'inscription : 13/12/2009

http://vulcania-submarine.deviantart.com/gallery/

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Yugoski Dim 4 Mar 2012 - 13:03

Quoi qu'il en soit, je le répète, vous n'avez rien à "attendre" de moi, je ne suis pas votre disciple.

Décidément, ça vous reste entre la gorge, le fait que je fasse passer l'émulation artistique avant les rancœurs et les frustrations personnelles. Si cette discussion pouvait s'avérer productive et instructive, ça serait bien : Pour moi comme pour vous. En tout cas, de mon côté, je retiens vos quelques conseils, j'espère que vous verrez la différence dans mon prochain texte.

Yugoski

Nombre de messages : 122
Age : 34
Localisation : le 13ème ciel
Date d'inscription : 28/08/2010

https://www.facebook.com/contenuxplicite

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Remus Dim 4 Mar 2012 - 13:15

Ubik,

Vous ne pouvez pas savoir comme je vous approuve. Une fois, je me trouvai dans le métro, à Paris (la ligne 6, pas le RER B, hein !) et une bonne femme au téléphone parlait vraiment fort. Un m'sieur se retourne et lui dit : « plus fort !, on ne vous entend pas ! » et immédiatement la femme de glisser au téléphone « t'as entendu ce vieux con ? » (vieux ? le bonhomme et la bonne femme avaient sensiblement le même âge, c'est-à-dire une trentaine d'années de plus que moi). Il lui répond : « et malpoli en plus de cela, vous criez et vous insultez ! » La bonne femme raccroche, puis prend à parti l'homme. Elle commençait à me chauffer les oreilles, donc je lui lance : « Le monsieur a raison, vous n'aviez pas besoin de parler aussi fort dans votre téléphone. Cela dérangeait tout le monde » Et voilà qu'elle se sent agressée par tout le monde, nous traitant tous de vieux cons, d'imbéciles et puis de nous dire : « Tout le monde le fait ! Je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de le faire ! » J'étais ... estomaquée. Bien sûr, on lui a dit que ce n'était pas une raison. Ce n'est pas parce que tout le monde est malpoli, qu'il faut l'être ; il me semble que c'est ce qu'on nous apprend dès le plus jeune âge ! Bref ! Une scène surréaliste pour moi. L'âge ne fait donc pas tout, en tout cas en ce qui concerne la bêtise !

Pour parler de dialecte, je me souviens d'une amie qui me disait « clanche » ! Il a fallu qu'elle m'explique : dans son coin de France, la Lorraine il me semble, mais apparemment c'est la même chose en Normandie, en Alsace, ils font la différence entre les poignées rondes et les poignées allongées. Les poignées allongées, quand on les enclenchent pour fermer la porte : on clanche ! :-)
Remus
Remus

Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Invité Dim 4 Mar 2012 - 13:44


Si je peux me permettre, Remus - parce que la langue me passionne, enfin, les langues : une variante de clanche = clenche, d'où déclencher (ou déclancher), càd ouvrir, les hostilités par exemple.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Remus Dim 4 Mar 2012 - 13:56


Ah ! Je ne connaissais pas cette variante. Merci Easter, j'aime beaucoup aussi étudier la langue française. C'est souvent passionnant.
Remus
Remus

Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

Discussions autour de nos textes - Page 5 Empty Re: Discussions autour de nos textes

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 5 sur 25 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 15 ... 25  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum