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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
OK... suis allée fureter dans le catalogue. J'y ai retrouvé Carriole et l'arbre aux chimères... je m'disais bien ! Ravie de vous lire à nouveau ici, Louis.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Que cela rebute : non, parce que même si le texte est hermétique (mais bien hermétique, hein il est quand même plutôt pas mal écrit et construit.jaon doe a écrit:Pour " espace compris ou comprise"
Merci à mes commentateurs. Je suis conscient du caractère hermétique de ce texte. Je craignais que cela ne rebute...
Je vous livre une clé : le personnage est correcteur dans un monde dédié aux news, où le stock de mots utilisables est livré chaque matin, dûment estampillé par les autorités. Un matin, la livraison ne se fait pas...
Je risque de n'avoir pas le temps d'écrire la suite dans l'immédiat, mais je serais heureux de savoir si vous êtes alléchés par cette idée et ce début.
Merci.
Mais quand même... indices ou pas... j'avoue que j'ai du mal à rattacher le correcteur, le stock de mots utilisables, la livraison chaque matin, et l'estampillage des autorités à ce que j'ai lu. Je ne saurais pas dire non plus quand et où on apprend (ou on devrait comprendre) qu'une livraison ne se fait pas.
alors, ben... je ne sais pas... je crois que je préfère encore ne pas tenir compte des indices et garder "mon idée", celle que je me suis imaginée toute seule, comme une grande !
mdr
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Réginelle, vous avez raison de garder votre idée ! Je n'ai pas encore écrit la suite ( qui n'est , je vous l'accorde, même pas vraiment évoquée dans ce début.)
J'aimerais être dans votre tête pour savoir ce qu'est cette idée...
J'aimerais être dans votre tête pour savoir ce qu'est cette idée...
jaon doe- Nombre de messages : 169
Age : 113
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Date d'inscription : 05/02/2010
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
oh, elle est à des lieux des indices. une idée (fausse sans doute) sur qui est Jaon Doe. Sur le pouquoi de la mauvaise huleur, de la cause d'une déception, sur les destinataires des "coups de pied"jaon doe a écrit:J'aimerais être dans votre tête pour savoir ce qu'est cette idée...
Une idée (fausse sans doute) du pourquoi même un semblant de perfection éveille une irritation. Du pourquoi une attente déçue d'être étonner, de pouvoir admirer, etc.
Même si un Paraclet vient intercéder, plaider l'indulgence etc.
En peu de mots, nous sommes tous conditionnés (peu ou prou) par notre vécu, nos expériences, et si quelques mots nous renvoient à l'une d'elles, nous voilà bien mal armés pour nous défaire d'une impression "première".
J'espère vous avoir fait sourire... mais pour le moins, vous savez exactement ce qui trottine dans mon crâne.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
pourquoi de la mauvaise humeur **** ... fffffffffffffff !!! il commence à se faire tard, j'ai des ratés au clavier !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
DES LIEUES !!!!!!!! et pas des lieux ...
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Un parfum d'orgeat
J'aurais tout aussi bien pu mettre le chapitre 2 (où l'on fait la connaissance de Charlotte) en 1 et celui-ci en 2 sans que cela change quoi que ce soit, sinon ce côté "émotif" dès les premières lignes... Et si on y réfléchit un peu, peut-être qu'il vaudrait mieux inverser les premiers chapitres pour éviter de donner à penser que le roman puise dans le plus lourd mélo possible.
Mais bon, j'aime tellement ce "je suis vivant"... ce cri de révolte que, ma foi...
Je pense aussi que tu as raison avec ce "j'ai l'impression que ce gamin me prend en otage". Mais peut-être que c'est normal quelque part. Que la douleur chez les autres, tout ce qui nous les fait fragiles, vulnérables, sans défense, avec la certitude d'une impuissance pour les aider, pour les tirer de là, nous prend "en otage"... On en est au final mal à l'aise.
Merci coline Dé
Sans dévoiler la trame du bouquin, qui n'a rien d'extraodinaire en soi, les 5 ou 6 premiers chapitres sont écrits en parallèle : un pour le gamin, un pour les autres personnages. Comme deux routes que l'on suit tour à tour et qui vont finir par se croiser.coline Dé a écrit:j'ai l'impression que ce gamin me prend en otage !
J'aurais tout aussi bien pu mettre le chapitre 2 (où l'on fait la connaissance de Charlotte) en 1 et celui-ci en 2 sans que cela change quoi que ce soit, sinon ce côté "émotif" dès les premières lignes... Et si on y réfléchit un peu, peut-être qu'il vaudrait mieux inverser les premiers chapitres pour éviter de donner à penser que le roman puise dans le plus lourd mélo possible.
Mais bon, j'aime tellement ce "je suis vivant"... ce cri de révolte que, ma foi...
Je pense aussi que tu as raison avec ce "j'ai l'impression que ce gamin me prend en otage". Mais peut-être que c'est normal quelque part. Que la douleur chez les autres, tout ce qui nous les fait fragiles, vulnérables, sans défense, avec la certitude d'une impuissance pour les aider, pour les tirer de là, nous prend "en otage"... On en est au final mal à l'aise.
Merci coline Dé
Merci surtout pour ça.Il y a de belles trouvailles d'écriture.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Je lis vos échanges et je me dis que cette question du "mélo" est difficile à éviter. Il y a bien, de façon objective, des gens dont on sait qu'ils ont souffert, largement au-delà de ce qu'ils auraient pu éventuellement "mériter", des gens qu'on a flanqués dans des oubliettes par erreur ( Monte Christo, par exemple, pour ne citer que lui ), des gens qu'on a fusillés, déportés, exterminés... Comment parler d'eux autrement que sur un mode commisératif, car à moins d'aller chercher le cas statistiquement très improbable de celui qui s'en est sorti, a même trouvé moyen d'en faire une force, admettons... Mais c'est un cas à part. Si on veut raconter l'histoire de ceux qui ont avalé le poison jusqu'au bout et en sont morts, quelque soit le type de poison, qu'il soit le produit d'un dérèglement intérieur, ou exprime l'absurdité et la violence du monde tout entier, comment décrire la souffrance, l'échec, l'agonie, les tourments, sans tomber dans le mélodrame, puisque drame il y a ? Certaines histoires me paraissent difficiles à raconter sans un certain mélodrame. Alors cela veut dire quoi, mélodrame ? Quand on en fait "trop" dans un texte ? Et à quoi ça se voit ? Parce que la réaction n'est pas celle qu'on attendait. Émouvoir est un art mystérieux. Il faut doser tout au centième de gramme, sinon on n'émeut pas, on fait ricaner, réaction de défense, car au fond on gonfle le lecteur. La frontière entre drame et mélodrame, c'est le crédit que nous accorde le lecteur, c'est cette crédibilité qu'on lui doit, qui fait qu'il doit adhérer à l'histoire, ne pas sentir les grosses ficelles se refermer autour de lui pour le manipuler. Certes, qui écrit manipule, tire les ficelles. Mais il doit le faire avec élégance. Sinon, tout tombe à plat. Un peu comme un mauvais orateur se fait huer et reçoit des tomates pourries.
Certains sujets sont délicats, car ils amènent au drame, avec le risque qu'on dérape dans le mélodrame. Il s'en faut de peu... Si peu...
Ubik.
Certains sujets sont délicats, car ils amènent au drame, avec le risque qu'on dérape dans le mélodrame. Il s'en faut de peu... Si peu...
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
L'écriture c'est comme la vie.
Face à un drame objectif:
on peut
- le décrire de façon clinique et sans affect
-le tourner en dérision
-manifester une certaine empathie
-sombrer dans le pathos et faire crisser les violons
avec tous les degrés intermédiaires et supplémentaires de glaciation affective ou d'hystérie individuelle et collective .
Avec les accessoires adaptés à la panoplie : effets de manche, trémolos, larmes voluptueuses, musique lancinante , machiavélisme avéré, cynisme patenté, sentimentalisme sirupeux, humour échevelé, crispation cardiaque,concours de circonstances malheureux, ruine, déshonneur,ricanement, guerres, tremblements de terre, tremblements de peaux , désespoir bien calibré , travestissement des émotions, perversions, prise d'héroïne, mort de l'héroïne et tutti quanti.
Le mélodrame c'est l'outrance. Même l'outrance peut-être talentueuse. Mais il faut être un génie. Pour que ça ne tombe pas dans le ridicule . Voire le comique.
Si le mélo est un art caricatural , un bon mélo ne sombre pas tout entier dans la caricature. Il y a une justesse quelque part.
Il me semble.
Face à un drame objectif:
on peut
- le décrire de façon clinique et sans affect
-le tourner en dérision
-manifester une certaine empathie
-sombrer dans le pathos et faire crisser les violons
avec tous les degrés intermédiaires et supplémentaires de glaciation affective ou d'hystérie individuelle et collective .
Avec les accessoires adaptés à la panoplie : effets de manche, trémolos, larmes voluptueuses, musique lancinante , machiavélisme avéré, cynisme patenté, sentimentalisme sirupeux, humour échevelé, crispation cardiaque,concours de circonstances malheureux, ruine, déshonneur,ricanement, guerres, tremblements de terre, tremblements de peaux , désespoir bien calibré , travestissement des émotions, perversions, prise d'héroïne, mort de l'héroïne et tutti quanti.
Le mélodrame c'est l'outrance. Même l'outrance peut-être talentueuse. Mais il faut être un génie. Pour que ça ne tombe pas dans le ridicule . Voire le comique.
Si le mélo est un art caricatural , un bon mélo ne sombre pas tout entier dans la caricature. Il y a une justesse quelque part.
Il me semble.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Discussion Reb'/Ubik
L'écriture, c'est comme la vie...dis-tu.
Certes. Elle est aussi un travestissement qui permet d'aborder cliniquement ce qui glace objectivement.
J'imagine sans peine la souffrance que peut représenter l'élaboration d'un travail comme celui d'Ubik, où le souci documentaliste l'oblige à fouiller dans des archives, regarder les rouages d'une machinerie démoniaque avec un souci d'horloger entomologiste.
La description désincarnée a ceci de fort qu'elle ne tire aucune conclusion, mais amène le lecteur a élaborer son propre jugement. Il est évident qu'elle peut parfaitement être partiale sans trop le faire voir, par de fines touches qui orientent dans la direction souhaitée.
Dans ma représentation, le mélodrame a toujours quelque chose de grotesque et de ridicule : c'est une paillassade pleine de grandiloquence creuse, à la différence de la tragédie, qui habille en humains des concepts, voire des symboles.
C'est pourquoi il me semble le pire travers, de surcroît racoleur, car donnant dans la facilité, dans un écrit.
Un certain cynisme apparent peut être le masque d'une véritable empathie, qui répugne à se montrer comme telle.
L'empathie est merveilleuse, mais demande à être véritable, et non revendiquée, sinon elle sent le rance, et se voit ci ou là.
Mais l'homo habilis scriptor n'a-t-il pas nombre de défroques, qui, auguri, lui permettent de varier ses notes, et passer du chant plaintif du trio, plein de la profondeur tragique du violoncelle, au déferlement symphonique ?
Enfin, paraphrasant le héros de La vie est belle se promettant d'honorer cent fois sa principessa en una sola notte, si nous pouvons...
L'écriture, c'est comme la vie...dis-tu.
Certes. Elle est aussi un travestissement qui permet d'aborder cliniquement ce qui glace objectivement.
J'imagine sans peine la souffrance que peut représenter l'élaboration d'un travail comme celui d'Ubik, où le souci documentaliste l'oblige à fouiller dans des archives, regarder les rouages d'une machinerie démoniaque avec un souci d'horloger entomologiste.
La description désincarnée a ceci de fort qu'elle ne tire aucune conclusion, mais amène le lecteur a élaborer son propre jugement. Il est évident qu'elle peut parfaitement être partiale sans trop le faire voir, par de fines touches qui orientent dans la direction souhaitée.
Dans ma représentation, le mélodrame a toujours quelque chose de grotesque et de ridicule : c'est une paillassade pleine de grandiloquence creuse, à la différence de la tragédie, qui habille en humains des concepts, voire des symboles.
C'est pourquoi il me semble le pire travers, de surcroît racoleur, car donnant dans la facilité, dans un écrit.
Un certain cynisme apparent peut être le masque d'une véritable empathie, qui répugne à se montrer comme telle.
L'empathie est merveilleuse, mais demande à être véritable, et non revendiquée, sinon elle sent le rance, et se voit ci ou là.
Mais l'homo habilis scriptor n'a-t-il pas nombre de défroques, qui, auguri, lui permettent de varier ses notes, et passer du chant plaintif du trio, plein de la profondeur tragique du violoncelle, au déferlement symphonique ?
Enfin, paraphrasant le héros de La vie est belle se promettant d'honorer cent fois sa principessa en una sola notte, si nous pouvons...
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Je ne porte pas de jugement de valeur sur le cynisme, l'empathie, la dérision, le mélo...Ce qui m'importe en écriture, c'est la capacité de transcender le cadre établi et les a priori du genre, donc le talent de l'écrivain, la pertinence et ou l'impertinence du regard, sa qualité d'écriture, sa force d'impact .
(Difficile à évaluer objectivement, certes, puisque chaque histoire va entrer en résonnance de façon différente avec chacun de ses lecteurs , ceux ci ayant des parcours émotionnels, littéraires, esthétiques variés.)
(Difficile à évaluer objectivement, certes, puisque chaque histoire va entrer en résonnance de façon différente avec chacun de ses lecteurs , ceux ci ayant des parcours émotionnels, littéraires, esthétiques variés.)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Salut l'ami,silene82 a écrit:J'imagine sans peine la souffrance que peut représenter l'élaboration d'un travail comme celui d'Ubik, où le souci documentaliste l'oblige à fouiller dans des archives, regarder les rouages d'une machinerie démoniaque avec un souci d'horloger entomologiste.
La description désincarnée a ceci de fort qu'elle ne tire aucune conclusion, mais amène le lecteur a élaborer son propre jugement. Il est évident qu'elle peut parfaitement être partiale sans trop le faire voir, par de fines touches qui orientent dans la direction souhaitée.
Un certain cynisme apparent peut être le masque d'une véritable empathie, qui répugne à se montrer comme telle.
C'est marrant, les quelques phrases que je garde de ce que tu dis me paraissent correspondre parfaitement à ce que tu écris, sur ton pauvre Jonathan. Un détachement clinique, un regard d'entomologiste, mais nul besoin d'être grand clerc pour deviner, au hasard des mots, au détour des phrases, que certaines situations, même si elles ne correspondent pas dans les détails, doivent par analogie ou autres, se référer à des sentiments que tu as éprouvés. Je sais que j'utilise ce matériau, moi aussi, à savoir :
- Des choses qui me sont arrivées,
- Son arrivées à des gens que je connais,
- A des gens dont j'ai entendu parler mais ne connais pas personnellement, des relations de mes parents, de proches,
- A des gens que je n'ai pas connu, à travers documents, lectures, reportages,
Et puis, parmi tout ça :
- Ce qui m'a fait souffrir et que j'aurais voulu éviter,
- Ce qui m'a fait peur, que je craignais, et qui n'est pas advenu ( fantasmes négatifs, angoisses ),
- Ce que je n'aurais voulu qui m'arrivât ( et le plus souvent, bernique, donc, fantasmes inassouvis ),
- Fantasmes assouvis, expériences et rencontres diverses, souvent avec des gens jobards en plein ou partiellement,
- Délires en tous genres, élaborés soit seul, soit délire avec un pote, soit aussi, délires de potes ou de gens connus qui m'ont inspiré,
Et quand je dis "ce qui m'est arrivé ou pas", il faut l'entendre aussi : aux autres, à des gens que j'ai connus ou non, etc.
Le plus souvent, le matériau de base étant ce qui m'insupporte, ce qui me révolte, ce que je ne peux digérer.
Ainsi, dans cette optique, me suis-je naturellement tourné vers le Roman Noir.
Pendant des années, je n'ai pas osé seulement en lire ni en acheter. Il exerçait une grande fascination sur moi, puisque tout petit je m'étais retrouvé pétrifié devant le téléviseur familial, quand passaient les films d'Alfred Hitchcock, que j'adorais. Les Fritz Lang, Robert Siodmak, Jacques Tourneur et autres Otto Preminger ou Robert Wise, certains déboulant directement de l'expressionnisme Allemand, ont été ma première école. Pendant longtemps, je n'ai pas fait la démarche d'acheter ces romans, les trouvant sans doute trop "hauts", inaccessibles pour moi, comme si je n'en étais pas digne. Je lisais de la SF, par contre. J'ai trouvé le biais grâce à Kevin Jeter, un ami de Dick, qui écrivait du Noir sous couvert de SF. C'est lui qui a fait la transition, notamment avec son roman décapant et déjanté, "Docteur Adder". Plus tard, j'ai osé ouvrir ces livres, et me suis plongé dans Chandler, Hammet, puis Jean-Patrick Manchette ( qui réalisait des pornos pour gagner sa vie, comme quoi il n'y a pas de sot métier ), et ensuite Ellroy, qui m'a énormément apporté. Et puis bien sûr, Bloch, Harris, Connely, Lieberman, et ce fou de Brussolo, qu'on ne sait définitivement pas où classer et qui est pour moi un phénomène complètement à part.
Ayant été plus ou moins formé à cette école du roman noir, j'aurais tendance moi aussi à privilégier cette approche d'entomologiste. Personne n'est dupe : l'auteur, s'il écrit, c'est bien parce que quelque chose le tenaille. Mais sa façon de le dire, c'est montrer, en faisant des effets discrets, en s'effaçant, en s'efforçant de se faire oublier, en mettant presque le lecteur directement en relation avec les faits. Non pas en étant neutre, mais en faisant passer les personnages et l'action au premier plan. En tous cas, personnellement, je l'interprète ainsi. Le roman noir n'explique pas, il montre. Mais à titre personnel, moi je m'efforce de ne pas en faire trop, de ne pas trop briller par mon vocabulaire ou des tournures trop biscornues, je veux qu'on m'oublie, qu'on ne pense pas à l'auteur, je veux qu'on se focalise sur les personnages et essentiellement, sur les relations qui se tissent entre eux. L'extraordinaire roman de Dick, "Substance mort", est pour moi une référence incontournable, car justement, là j'ai eu, chaque fois que je l'ai lu ( et je ne les compte plus ), le sentiment d'être "avec" les protagonistes, des les avoir connus. C'est un talisman, chaque fois que je vais mal, je l'ouvre n'importe où et mes oppressions se dissipent. Ce livre, je pense m'accompagnera toute ma vie. Et aussi la biographie de Dick qu'Emmanuel Carrère lui a consacré, livre écrit d'une façon Dickienne et remarquable à plus d'un titre.
Décrire discrètement, orienter mais tout en finesse... Tu as raison. Et c'est ça que je me risque à faire avec mes Wolfgang et Franz. La différence étant que je n'éprouve aucune sympathie pour eux, vu ce qu'ils vont devenir. Gageure encore plus énorme. D'autant que ce ne sont ni mon époque ni ma culture, ni mes convictions. Raisons de plus. S'il n'y avait pas malaise, je n'éprouverais pas le besoin d'en parler.
Mais je redoute le moment où mes sagouins vont tremper dans du salingue, que ce soit lors de l'invasion de la Pologne, à l'arrière, dans le cadre des Einsatzgruppen et de la Shoah par balles, ou dans les camps, s'ils y mettent les bottes. Je n'ai pas encore décidé, mais je sais que plus le roman avance, plus j'y vais à reculons, et parfois j'ai des longues périodes où je n'y touche plus, préférant peindre. Il y a là une catharsis, une purge qu'il faut avaler jusqu'à la dernière goutte, bien infecte. A mesure que je poste mes extraits, vous en savez presque autant que moi, car les extraits se déposent une fois par semaine et ces derniers temps, j'écris bien moins que ça, et je sais pourquoi. Cette répugnance qui me prend au ventre, et qui fait que je n'ose plus avancer...
Comment éviter le mélo ? Alain Reisnais et autres ont choisi de parler d'une façon presque détachée, avec Lanzmann on en arrive presque à une conversation de salon, comme si on parlait de la façon dont on doit mettre du fumier sur les rosiers pour qu'ils poussent. Mais c'est pourtant la merde qu'on brasse. J'éviterai le mélo, le "pathos", autant que possible. Mais devant l'horreur absolue, comment ? On a beau imaginer le pire et en connaître pas mal, on est toujours surpris de trouver encore plus atroce. Chaque fois, on tombe des nues, on se dit putain, c'est pas possible ? Eh bien oui, ça l'est. La preuve.
Alors ?
Bises à vous, les aminches. Au plaisir de lire vos avis sur la question.
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Alors ? Tu t'en sortiras très bien, j'en suis sûre mais, à te lire, on mesure comme c'est difficile. Courage ubik, tu vas y arriver.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Salut,
Je ne sais pas si je m'en sortirai très bien. M'en sortir, déjà, me suffirait. Mais je tiens à te remercier en tous cas de tes encouragements.
Pour l'instant, je bosse comme un taré sur un autre délire Vulcania Submarine, qui me donne du fil à retordre. Et puis j'avance au ralenti, entre poussées de fièvre, toux, faiblesse et autres distractions à peu de frais. Disons que lorsque tout n'est pas enrayé, j'envoie plutôt des rafales dans cette direction.
Mais il faut tenir. Un début de roman, on ne peut pas aller le fourguer au puces, avec la mention "à terminer, très peu roulé". Une fois commencé, tant qu'on n'a pas écrit le mot "fin", c'est comme si on n'avait rien foutu du tout. Je le savais, dès le départ. Dès que ce prologue m'a zonzonné dans les esgourdes, j'ai fait la sourde oreille, je ne voulais pas écouter le chant des sirènes, car je savais que derrière l'apparence de leur charmant visage, se cachait celui des Harpies. Mais tourne et vire, elles ont tellement insisté que j'ai fini par céder. Je me souviens, c'était en Corse, au milieu de la splendeur de l'été, et j'ai écrit ces premières lignes, cette phrase qui est restée gravée dans ma mémoire, qui m'a obsédé pendant des jours : "L’histoire ne retiendra sans doute pas le nom de Franz Willerts". Tout partait de là. Rien à faire, bourrique, la chose me taraudait, il fallait s'y mettre. En plus j'avais un portable qui me filait la châtaigne ( remarque, en Corse, hein ) chaque fois que j'y touchais, c'était l'électrochoc à tous les niveaux... Me paraissait tout à fait emblématique de ce à quoi je m'attaquais...
Enfin, on dit que quand le vin est tiré, il faut le boire.
Je le boirai donc, jusqu'à la lie.
Merci à toi,
Ubik.
Je ne sais pas si je m'en sortirai très bien. M'en sortir, déjà, me suffirait. Mais je tiens à te remercier en tous cas de tes encouragements.
Pour l'instant, je bosse comme un taré sur un autre délire Vulcania Submarine, qui me donne du fil à retordre. Et puis j'avance au ralenti, entre poussées de fièvre, toux, faiblesse et autres distractions à peu de frais. Disons que lorsque tout n'est pas enrayé, j'envoie plutôt des rafales dans cette direction.
Mais il faut tenir. Un début de roman, on ne peut pas aller le fourguer au puces, avec la mention "à terminer, très peu roulé". Une fois commencé, tant qu'on n'a pas écrit le mot "fin", c'est comme si on n'avait rien foutu du tout. Je le savais, dès le départ. Dès que ce prologue m'a zonzonné dans les esgourdes, j'ai fait la sourde oreille, je ne voulais pas écouter le chant des sirènes, car je savais que derrière l'apparence de leur charmant visage, se cachait celui des Harpies. Mais tourne et vire, elles ont tellement insisté que j'ai fini par céder. Je me souviens, c'était en Corse, au milieu de la splendeur de l'été, et j'ai écrit ces premières lignes, cette phrase qui est restée gravée dans ma mémoire, qui m'a obsédé pendant des jours : "L’histoire ne retiendra sans doute pas le nom de Franz Willerts". Tout partait de là. Rien à faire, bourrique, la chose me taraudait, il fallait s'y mettre. En plus j'avais un portable qui me filait la châtaigne ( remarque, en Corse, hein ) chaque fois que j'y touchais, c'était l'électrochoc à tous les niveaux... Me paraissait tout à fait emblématique de ce à quoi je m'attaquais...
Enfin, on dit que quand le vin est tiré, il faut le boire.
Je le boirai donc, jusqu'à la lie.
Merci à toi,
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
ubikmagic a écrit:Je le boirai donc, jusqu'à la lie.
Merci à toi,
Ubik.
Il le faut. Tu n'as pas fini d'en baver mais cette première phrase est tellement bien trouvée que tu ne peux pas faire autrement.
Ton portable te file des châtaignes ? Tu es quand même un curieux phénomène, Ubik.
Et ta maladie, tu as pensé à l'hypochondrie ? Tu sais, ce genre de truc qu'on s'invente pour ne pas se remettre au boulot ?
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
"Tu peux, donc tu dois", disait Kant. On va penser qu'il a raison, et fay tira.
Le portable en question a fini par s'auto-électrocuter. Il ne file plus de châtaignes à personne, paix à son âme, s'il en avait une. J'en ai changé, et le nouveau digère très bien Word, Photoshop et tutti quanti, sans m'emmerder. Manquerait plus que ça...
Hypocondrie ? Le fait est que dans ma famille, il y a une santé pas terrible. Je n'ai pas attendu, hélas, de m'attaquer à ce morceau pour avoir mes périodes creuses. Je suis une petite nature, comme dirait l'autre. Comme Kafka, le génie en moins.
Non, là, sur le roman, quand je le zappe, ça n'est pas pour rester couché. Je ne le remplace pas par l'inaction, mais je fais autre chose. Je peins, énormément. Ou je bricole chez moi. Des trucs dans ce genre. Mais je sais pourquoi, et en même temps, je suis "tenu", coincé, et d'une façon ou d'une autre, faudra bien que j'affronte les démons.
A suivre, donc,
Ubik.
Le portable en question a fini par s'auto-électrocuter. Il ne file plus de châtaignes à personne, paix à son âme, s'il en avait une. J'en ai changé, et le nouveau digère très bien Word, Photoshop et tutti quanti, sans m'emmerder. Manquerait plus que ça...
Hypocondrie ? Le fait est que dans ma famille, il y a une santé pas terrible. Je n'ai pas attendu, hélas, de m'attaquer à ce morceau pour avoir mes périodes creuses. Je suis une petite nature, comme dirait l'autre. Comme Kafka, le génie en moins.
Non, là, sur le roman, quand je le zappe, ça n'est pas pour rester couché. Je ne le remplace pas par l'inaction, mais je fais autre chose. Je peins, énormément. Ou je bricole chez moi. Des trucs dans ce genre. Mais je sais pourquoi, et en même temps, je suis "tenu", coincé, et d'une façon ou d'une autre, faudra bien que j'affronte les démons.
A suivre, donc,
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Un parfum d'orgeat
@ Rebecca, Dusha, CROISIC
Bon, je vais esayer de faire court (j'ai toujours du mal pour ça) parce que ce matin, mon post a déjà foiré
Rebecca, je ne t'en veux pas un brin. Pourquoi ???? Et à toutes les trois, je peux vous dire que ce langage "adulte" je le sens aussi.
Rassurées ? (mdrrrrrrr)
J'ai dit que le roman est fini, et que j'en suis au plus difficile : la correction (quoique ça, ça va) et tailler "dans le superflu". Et c'est "tailler" que j'ai du mal à faire.
Ce passage du "miroir qui ressemble à la mare", ça fait plusieurs fois que je le sélectionne et que je tends le doigt vers "suppr"... parce que, oui, vous avez tout à fait raison, la façon de parler ne cadre pas avec celle d'un gosse d'à peine plus qu'une dizaine d'années. Dans les deux ou trois chapitres suivants consacrés essentiellement au gamin, j'y ai davantage fait attention. M'efforçant de reconstruire des "images" avec des mots et des tournures moins... fffffff... poétiques ??
dans ce premier chapitre, je pourrais jouer sur narrateur/enfant, bien sûr. Mais ce ne serait plus dans l'idée de départ. Alors me reste que le bouton "suppr"
C'est si difficile. Quand je suis "lancée", l'écriture coule toute seule, j'ai jamais eu vraiment de mal. Ce qui ne veut pas dire du tout que c'est "bon". Non, juste que "j'écris d'abondance" ! Mais c'est ma façon, les images me viennent et s'imbriquent, comme si l'une appelait l'autre, j'allais dire logiquement. Alors, quand j'y reviens, ça me fait "mal au coeur" d'en jeter un peu. Mais bon, je sais bien qu'il faut le faire. Une fois tout ça sorti, il faut "trier", ou plutôt éclaircir, comme pour les semis de mon jardin.
CROISIC : Un parfum d'Orgeat, c'est un roman un peu à part. Il y a l'histoire de ce gosse, mais on y parle un peu de tout. Une jeune femme Charlotte qui est modéliste, qui travaille la soie, qui quitte la ville pour retourner vivre dans sa maison d'enfance, dans un petit village. Il y a l'Ardèche, les châtaignes, les vieux qui jouent au loto tous les dimanches. Un changement de vie qui a son prix. Il y a l'hospice, et ses "malheureux".
Dans tout cela, un homme qui s'éloigne, cet enfant qui fait sa place, accroche les coeurs... la nature, ses heures, ses teintes, une lenteur aussi.
Un peu de tout, tu vois.
@ Rebecca, Dusha, CROISIC
Bon, je vais esayer de faire court (j'ai toujours du mal pour ça) parce que ce matin, mon post a déjà foiré
Rebecca, je ne t'en veux pas un brin. Pourquoi ???? Et à toutes les trois, je peux vous dire que ce langage "adulte" je le sens aussi.
Rassurées ? (mdrrrrrrr)
J'ai dit que le roman est fini, et que j'en suis au plus difficile : la correction (quoique ça, ça va) et tailler "dans le superflu". Et c'est "tailler" que j'ai du mal à faire.
Ce passage du "miroir qui ressemble à la mare", ça fait plusieurs fois que je le sélectionne et que je tends le doigt vers "suppr"... parce que, oui, vous avez tout à fait raison, la façon de parler ne cadre pas avec celle d'un gosse d'à peine plus qu'une dizaine d'années. Dans les deux ou trois chapitres suivants consacrés essentiellement au gamin, j'y ai davantage fait attention. M'efforçant de reconstruire des "images" avec des mots et des tournures moins... fffffff... poétiques ??
dans ce premier chapitre, je pourrais jouer sur narrateur/enfant, bien sûr. Mais ce ne serait plus dans l'idée de départ. Alors me reste que le bouton "suppr"
C'est si difficile. Quand je suis "lancée", l'écriture coule toute seule, j'ai jamais eu vraiment de mal. Ce qui ne veut pas dire du tout que c'est "bon". Non, juste que "j'écris d'abondance" ! Mais c'est ma façon, les images me viennent et s'imbriquent, comme si l'une appelait l'autre, j'allais dire logiquement. Alors, quand j'y reviens, ça me fait "mal au coeur" d'en jeter un peu. Mais bon, je sais bien qu'il faut le faire. Une fois tout ça sorti, il faut "trier", ou plutôt éclaircir, comme pour les semis de mon jardin.
CROISIC : Un parfum d'Orgeat, c'est un roman un peu à part. Il y a l'histoire de ce gosse, mais on y parle un peu de tout. Une jeune femme Charlotte qui est modéliste, qui travaille la soie, qui quitte la ville pour retourner vivre dans sa maison d'enfance, dans un petit village. Il y a l'Ardèche, les châtaignes, les vieux qui jouent au loto tous les dimanches. Un changement de vie qui a son prix. Il y a l'hospice, et ses "malheureux".
Dans tout cela, un homme qui s'éloigne, cet enfant qui fait sa place, accroche les coeurs... la nature, ses heures, ses teintes, une lenteur aussi.
Un peu de tout, tu vois.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
J'en oublie de vous remercier !
je vais au coin ??
je vais au coin ??
Reginelle- Nombre de messages : 1753
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Sur histoire d'O
Histoire d'O
je vois yali....trés bien...
ok....je le retravaille...version live .... :-)))
Livraison tout à l'heure....Là ya ma fille qui veut me voler mon Ordinateur pour deux heures....
je vois yali....trés bien...
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Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Sur Coccinelle
=> Justement, je ne suis pas partie de rien pour écrire ce texte j'ai VRAIMENT une soixantaine de coccinelles dans ma chambre et dans ma salle de bain, et ce sont VRAIMENT des coccinelles mutantes aux points qui dégoulinent de noir. Mais on ne les mange pas, heureusement! C'est beaucoup trop amer!En plus, depuis deux ou trois ans, tous les automnes il y a des invasions de coccinelles dans les maisons. Ce sont d'affreuses coccinelles que les écologistes ont fait venir je ne sais d'où soi-disant pour éviter les traitements sur les rosiers. Finalement, elles bouffent les nôtres et pullulent ! Merci les écologistes.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
reginelle
non, comme punition, tu nous ponds cent lignes supplémentaires qui n'auront pas besoin d'être éclaircies...:-)))
non, comme punition, tu nous ponds cent lignes supplémentaires qui n'auront pas besoin d'être éclaircies...:-)))
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Le réécrire , no problemo, mais pffff pour retomber encore sur 1500 caractères exactement ça va être plus long, surtout sans mon ordi :-)))Rebecca a écrit:je vois yali....trés bien...
ok....je le retravaille...version live .... :-)))
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Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Je connais, ça fait deux automnes que je suis envahie. Ce sont des coccinelles dites "asiatiques". Elles ont les yeux bridés, d'ailleurs !M-arjolaine a écrit:=> Justement, je ne suis pas partie de rien pour écrire ce texte j'ai VRAIMENT une soixantaine de coccinelles dans ma chambre et dans ma salle de bain, et ce sont VRAIMENT des coccinelles mutantes aux points qui dégoulinent de noir. Mais on ne les mange pas, heureusement! C'est beaucoup trop amer!
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Lettre à l’argent, ou tentative de manipulation d’un miroir
Merci à outretemps aussi =)
Easter a écrit:J'ai trouvé que le texte, la démonstration me tenaient à distance. Cela manque de corps, bien trop théorique à part un ou deux points où l'on sent la présence du narrateur. Il y aurait à mon avis moyen de faire quelque chose de bien plus chaleureux.
Oui... J'ai voulu mêler un côté "lettre administrative" à un message qui n'a précisément rien de conventionnel (je crois). Le contraste me semblait parlant, mais je n'ai pas pensé au fait qu'on puisse le prendre ainsi : distance, manque de chaleur. Merci pour vos commentaires =)socque a écrit:Mais il me manque quelque chose, je ne sais trop quoi ; je trouve l'écriture un peu molle, trop préoccupée de sa bonne tenue peut-être. Du coup, je ressens un manque d'énergie, de force d'expression, tout cela me paraît bien trop propret.
Merci à outretemps aussi =)
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Les éléments
merci Easter de toujours comprendre ce qu'il y a comprendre
Socque : pourquoi de la modestie? il n'y en a pas dans ce texte, ni de la vrai ni de la fausse. Écrit en écoutant les éléments de Rebel et dans l'impression omniprésente laissée par le tableau" Tempête de neige" de Turner, ce texte évidemment de recherche poétique, ne cherche en aucun cas la modestie.
Il a bien d'autre chose à trouver.
merci Easter de toujours comprendre ce qu'il y a comprendre
Socque : pourquoi de la modestie? il n'y en a pas dans ce texte, ni de la vrai ni de la fausse. Écrit en écoutant les éléments de Rebel et dans l'impression omniprésente laissée par le tableau" Tempête de neige" de Turner, ce texte évidemment de recherche poétique, ne cherche en aucun cas la modestie.
Il a bien d'autre chose à trouver.
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 62
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Lettre à l'argent ou tentative de manipulation d'un miroir
Bien sûr ! C'est précisément ce que je veux exprimer dans ce texte. Je m'adresse à l'argent comme symbole, mais c'est bel et bien de cet auto-asservissement que je parle entre les lignes. Merci pour ta lecture =)Reginelle a écrit:Par ailleurs, c'est trop loin de mon propre rapport à l'argent.
Création humaine. Qui n'est que chose inerte. L'argent n'a d'or aujourd'hui pas même le souvenir. Pour moi, l'argent ne nous asservit pas. C'est l'homme qui s'asservit lui-même. Par ses besoins, ses caprices, ses désirs...
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Alors, je ne le "sens" pas, je passe à côté.Kash Prex a écrit:Lettre à l'argent ou tentative de manipulation d'un miroir
Bien sûr ! C'est précisément ce que je veux exprimer dans ce texte. Je m'adresse à l'argent comme symbole, mais c'est bel et bien de cet auto-asservissement que je parle entre les lignes. Merci pour ta lecture =)
C'est peut-être la forme, cette manière de s'adresser à lui, de "l'accuser" directement (tu voiles nos existences... etc) qui le fait "acteur" à mes yeux plutôt que symbole.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
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Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Gagné pour ce qui est du sourire ! Un petit peu sorcière ? En Ardèche, il parait qu'on le devient.Reginelle a écrit:J'espère vous avoir fait sourire... mais pour le moins, vous savez exactement ce qui trottine dans mon crâne.
En revanche, je ne suis pas très sûr de savoir " exactement " ce qui trottine dans votre tête.
Mais ceci m'amuse !
jaon doe- Nombre de messages : 169
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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Lettre à l'argent ou tentative de manipulation d'un miroir
Louis, encore du grand commentaire comme tu sais les faire =)
Déjà, il y a ce côté conventionnel qui permet la manipulation, qui sonne "discours d'homme politique" avec l'hypocrisie que cela comporte. Et puis le côté "projection" : je projette sur l'argent la haine que j'ai en fait de moi-même, et de cette attirance que j'ai pour l'argent. D'où le "miroir". D'où la "manipulation". Ce texte est un nid de mauvaise foi conventionnelle...
Merci beaucoup Louis. Pour le temps que tu as dû passer sur ce commentaire, mais aussi pour ce que tu apportes régulièrement à ce forum par tes lectures toujours si attentives et détaillées. Merci =)
Louis, encore du grand commentaire comme tu sais les faire =)
Oui, tu n'es pas le premier à me reprocher ce côté "plan-plan" comme tu dis. J'ai peut-être trop voulu garder les conventions de la lettre comme une certaine sécurité. J'ai pensé que l'attaque serait plus percutante en restant "carrée". Je pense que cela a aussi du bon, mais je vois maintenant en quoi ça pose également problème.Louis a écrit:Pourquoi une « lettre » à l’argent, et non pas un « billet » ? Pourquoi « Cher argent » qui fait un peu plan-plan, et non pas un « Très cher Fric » ou quelque chose de ce genre ? Pourquoi ne pas jouer sur les formules et les mots, avec plus de verve, avec plus de vivacité et de piquant ?
On a l’impression, dans le ton du langage adopté, que tu t’adresses à lui avec respect, avec trop d’égards et de déférence.
Je pense en effet que la raison est le dieu sur lequel se rabattent nombre d'athées, par besoin d'une autorité impersonnelle. Comme une religion, elle véhicule des valeurs et incite à contrer nos désirs, elle se profile comme instance supérieure, noble... sacralisée.Que vient faire ici la « religion cartésienne » ? La raison serait-elle un dieu ?
Alors là... Je n'ai pas cherché à opposer temps et éternité, et je ne sais pas si tu as perçu ça de mon texte, ou si tu viens l'ajouter volontairement. J'étais surtout dans la dialectique "perdre son temps" ou "perdre son argent", un choix qui s'impose à chacun. Mais effectivement, on arrive aux réflexions que tu esquisses en développant cette idée. Tu penses que j'aurais dû le faire ? N'aurais-je pas risqué de perdre le fil de ma lettre ?L’éternité contre le temps à qui l’on associe, dans les clichés, l’argent, c’est une idée intéressante, mais qui me semble devoir être explicitée. Le temps est ce qui passe, l’éternité ne passe pas… le perpétuel aujourd’hui… l’éternité « Là où nous sommes, dans l’instant éternel » comme dit Christian Bobin dans le Huitième jour de la semaine. L’éternité contre le temps, et cette cupidité, expliquait le génial Lucrèce, qui croit trouver dans l’argent de quoi se protéger de l’inévitable mort vers laquelle il nous emmène.
C'est bien là le problème : l'argent étant à l'origine un moyen, est aujourd'hui perçu comme une fin. On se satisfait d'avoir de l'argent, ne serait-ce que pour épargner, le toucher, le lire sur des relevés de compte. L'argent est un bien en soi, une absurdité à la source des dérives que l'on connaît.« Sublimer son attirance pour lui ». Attirance pour l’argent « fétiche » ( Marx, encore ) ou pour ce qu’il peut permettre ?
Pas tant que ça. Je remarque d'ailleurs que tous les commentateurs ont lu ma "Lettre à l'argent", mais pas ma "Tentative de manipulation d'un miroir". J'en conclus que je ne l'ai pas assez mise en avant, et je le regrette assez amèrement.Une rançon pour être libéré ! Bien vu. Mais qui pour la payer ? Sinon, soi même en s’enrichissant suffisamment, de façon morale, pour ne plus avoir à se préoccuper de l’argent. Pour ne plus en dépendre.
Hypocrisie face au fric ? Avec l’argent pourtant, tu as essayé, toi, d’être… franc !
Déjà, il y a ce côté conventionnel qui permet la manipulation, qui sonne "discours d'homme politique" avec l'hypocrisie que cela comporte. Et puis le côté "projection" : je projette sur l'argent la haine que j'ai en fait de moi-même, et de cette attirance que j'ai pour l'argent. D'où le "miroir". D'où la "manipulation". Ce texte est un nid de mauvaise foi conventionnelle...
Merci beaucoup Louis. Pour le temps que tu as dû passer sur ce commentaire, mais aussi pour ce que tu apportes régulièrement à ce forum par tes lectures toujours si attentives et détaillées. Merci =)
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Allusion "au miroir" dans le titre, et juste là :Kash Prex a écrit:Lettre à l'argent ou tentative de manipulation d'un miroir
Je remarque d'ailleurs que tous les commentateurs ont lu ma "Lettre à l'argent", mais pas ma "Tentative de manipulation d'un miroir". J'en conclus que je ne l'ai pas assez mise en avant, et je le regrette assez amèrement.
...
Si cela peut t'intéresser en tant qu'avis (pour ce qu'il vaut, hein), j'avoue que je me suis posé la question. Quel sens donner à ce miroir ? Je n'ai pas du coup compris "la manipulation du miroir" dans le sens "projection".Dans l’espoir qu’un miroir me réponde à ta place, je te fais part...
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Oui voilà, je suis trop resté dans le sous-entendu pour qu'on comprenne ce que j'avais derrière la tête. J'ai généralement du mal à revenir sur des textes terminés, mais je retiens la leçon pour la suite...
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Encore merci aux commentateurs de Chine, avec une mention spéciale pour Yali, dont je ne pensais pas qu'il apprécie un jour un de mes textes, compte tenu des options radicalement opposées que nous avons dans nos parti-pris d'écriture.
Il va sans dire que c'est l'économie imposée, du fait du format, qui l'a permis.
Il va sans dire que c'est l'économie imposée, du fait du format, qui l'a permis.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Manoeuvres.
Salut,Peter Pan a écrit:Salut ubik, tu t'es senti obligé de préciser ou c'était déjà prévu depuis longtemps ? :-)))
Il n'y aurait pas moyen de numéroter tes chapitres pur que ceux qui n'ont pas suivi l'histoire depuis le début puissent s'y retrouver...
C'est marrant, tu as réagi très promptement. Je ne savais pas que tu "croisais" dans le secteur en même temps que moi. Le garde champêtre ne t'a plus fait de misères ?
Alors, pour répondre à ta question : prévu, archi prévu, depuis belle lurette.
En fait, je me suis dit que ce roman ne pouvait pas faire l'économie de ce thème. Et là j'explique, en espérant ne pas m'emmêler les pinceaux... Si jamais, ceux qui connaissent bien cette période corrigeront les erreurs éventuelles...
On sait que Röhm, le chef de la S.A., était homosexuel. On sait également que beaucoup d'autres membres de la S.A., puis plus tard dans la S.S., l'étaient. On sait également qu'après le 30 juin 1934, "nuit des longs couteaux", au cours de laquelle Hitler fit assassiner Röhm, le régime condamna ouvertement l'homosexualité, qu'il tolérait avant. Prétexte pour purger, tant il est vrai que plus le régime avançait, plus le champ de la purge s'élargissait. Communistes, sociaux-démocrates, Juifs, Tziganes, homosexuels...
Or, le National-socialisme a persisté longtemps dans une attitude que certains qualifient d'ambigüe, condamnant ouvertement l'homosexualité d'une part, mais gardant un rapport au corps masculin et à son image nue extrêmement érotisée. On sait par ailleurs que l'homosexualité dans la SS perdurait pour les mêmes raisons que les Grecs l'encourageaient, en leur temps : on se bat mieux pour protéger son camarade de combat si on éprouve pour lui plus que de l'amitié. Bref, je ne veux pas développer pendant dix pages, mais les références à ce sujet ne manquent pas.
J'ai décidé d'exploiter ce thème dans mon roman, afin de "creuser" un écart entre Wolfgang et Franz, afin aussi de créer une dynamique entre les deux personnages, puisque cette différence va générer plusieurs situations qui permettront à Franz, une fois de plus, d'avoir un ascendant sur son ami et disciple.
Une fois encore, je crois devoir préciser que sur d'innombrables points, je ne partage ni les convictions ni la vision du monde ( "Weltanschauung", auraient-ils dit à l'époque ) de mes personnages. Et si Wolfgang manifeste une répugnance qui ira s'affirmant dans le roman vis-à-vis de l'homosexualité, ce n'est que pour servir mes desseins d'auteur, pour créer une tension entre lui et son mentor. J'ai déjà eu des copains homos, avec qui je m'entendais bien, à une époque où je "bougeais" beaucoup la nuit. Maintenant, je ne les vois plus. Mais si je devais faire le compte de mes propres opinions ou jugements, ou me servir de mes textes pour les étaler, je n'écrirais pas ce que je suis en train de construire en ce moment, je n'aurais seulement pas abordé un tel sujet. Je me vois donc tenu, d'une certaine façon, de traiter ce thème, qui me paraît étroitement corrélé avec le fond du roman, et lui donne une dimension, une profondeur supplémentaire, un axe de lecture possible.
Je préciserai pour finir que je suis hétéro, me semble-t-il, jusqu'à preuve du contraire, mais pas du genre qui emmerde le monde.
J'espère avoir été le plus sincère et correct dans ma réponse.
Malheureusement, depuis le début je ne fais pas vraiment ce que je veux avec ce roman. Certes, j'ai choisi de traiter un thème, l'histoire d'un garçon qui se fait "embarquer", comme on dit chez moi, par un autre, dans quelque chose qui le dépasse et le mènera bien plus loin qu'il ne l'imaginait au départ. Mais ce faisant, je me suis documenté sur cette époque et j'ai du "faire avec" ce que j'ai trouvé, le Wandervögel ( mouvement qui était lui aussi, largement, homosexuel ), les Jeunesses Hitlériennes, tout le background idéologique nazi, j'en passe et des meilleures. Je savais certaines choses au départ, mais on a beau en savoir, on trouve toujours pire en route.
Je gage que certaines personnes, en lisant éventuellement mon roman s'il paraît, trouveront matière à se sentir heurtées, qu'elle soient Juives, homosexuelles ou autres. Mais ma gageure est de restituer, de l'intérieur, le parcours de ce garçon, Wolfgang, au départ pas un mauvais bougre, et montrer comment graduellement, il a pu accepter de devenir un monstre, dans un processus analogue à celui décrit par Stanley Milgram dans ses expériences au cours des années 50, sur la pression à la conformité, l'action du groupe contre l'individu, etc. Expériences qui du reste ne sont pas étrangères à ce contexte puisque directement consécutives à la Seconde Guerre Mondiale et liées à l'argumentaire des anciens dignitaires nazis, prétendant n'avoir fait qu'obéir à des ordres. Les expériences de Milgram s'interprètent dans ce contexte d'après-guerre. Ayant au départ une formation de psycho-sociologue, m'étant personnellement intéressé à la manipulation mentale, j'ai peut-être trouvé, dans le cadre de ce roman, une interface intéressante entre mes modestes restes de connaissances en la matière et mon envie de littérature.
Pour ce qui regarde l'ordre, j'avoue que j'ai déjà le sentiment d'en livrer trop. Je me dis que le jour où ce roman sortira ( inch'Allah ), ce sera un grand secret de Polichinelle. J'ai déjà trop posté ici, je n'aurais pas dû.
Et puis je trouve le côté puzzle, ou marelle, assez amusant,
Bien cordialement,
Ubik.
Manoeuvres.
Salut,Easter(Island) a écrit:Moins emballée que d'habitude... Un peu poussif... Trop descriptif peut-être ? Des activités qui m'intéressent moyennement, dans le genre boy-scout... Je préfère côtoyer Franz chez lui, dans son univers. Simple question de goût.
Moi aussi, et de loin ! ! ! Mais ça fait partie du roman, il fallait en passer par là. C'est ce que je disais à un moment donné : des espaces moins personnels, moins propices aux chemins de traverse, aux petites improvisations de l'auteur et à son inventivité, où il faut suivre un certain canevas, raconter les choses telles qu'elles se sont passées - d'autant que, ne les ayant pas vécues soi-même, on doit déjà se fier à des documents extérieurs, on est donc encore moins sûr de soi. Quand on a éprouvé quelque chose personnellement, on peut encore se raccrocher à quelque incident particulier, ou souvenir. Là, bernique.
Passage obligé, donc, que je m'efforce de "traiter" le mieux possible, en m'effaçant, en restituant, en restant neutre. Rôle ingrat s'il en est. Je n'avais jamais fait ça avant.
Promis, si le bouquin sort, ce sera en un seul morceau !Easter(Island) a écrit:Et je rejoins Peter Pan, j'aimerais bien pouvoir placer chaque épisode dans le grand tout.
Merci pour la petite faute que je vais corriger de ce pas. Je retourne à mes boys-scouts, moi qui n'ai jamais fait partie de ce genre de mouvements, qui ne pouvais pas saquer ce genre... Eh ben j'en suis pour mes frais ! Et je ne te dis pas le reste, dans le genre paramilitaire et tutti quanti, j'en ai ma dose, jusqu'à la nausée. Et ça n'est rien comparé à ce qui suivra, je le sais. Pfff... Quelle idée j'ai eue...
A suivre,
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Je l'avais peut-être déjà mis quelque part, mais dans le doute je le remets ici pour toi ubikmagic... Qui sait, ça te donnera peut-être des idées pour ton roman ! L'interview commence vers le milieu...
Et puis pas besoin de justifier de ton hétérosexualité, tu serais homo que ça changerait rien à la qualité de ton roman ! Si ça peut te rassurer, moi aussi j'ai eu des copains homo qui se faisaient sodomiser dans la backroom de l'UC (une boîte de nuit) le samedi soir (et même le dimanche parfois !), c'est pas une maladie :-)))
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=601&var_recherche=homosexuel
Et puis pas besoin de justifier de ton hétérosexualité, tu serais homo que ça changerait rien à la qualité de ton roman ! Si ça peut te rassurer, moi aussi j'ai eu des copains homo qui se faisaient sodomiser dans la backroom de l'UC (une boîte de nuit) le samedi soir (et même le dimanche parfois !), c'est pas une maladie :-)))
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=601&var_recherche=homosexuel
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
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Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
[quote="Peter Pan"]
Hello,
Ravi de te croiser again,
Non non, ne te méprends pas, je n'éprouve pas le besoin de me justifier. Mais j'ai toujours été, dans un monde que je trouve souvent tordu et trop complexe, spécialisé dans le faux-semblant et la double pensée Orwellienne, partisan d'une grande, d'une immense clarté. Alors j'ai besoin de donner des clés, d'indiquer avec transparence ma place, dire ce que je pense et pourquoi.
Il me semble que maintenant plus que jamais, dans un univers où tout va de plus en plus vite et où la pensée, prédigérée, se contente d'un nuage superficiel, d'un zeste élégant, d'une fragrance subtile qui masque en réalité une profonde superficialité et un vide de l'esprit insondable, il est important de préciser qui pense quoi, et pour quelles raisons. La subjectivité fait que souvent, Sapiens Sapiens, très fort pour se justifier à posteriori, trouve toujours un discours adéquat pour coller à ses actes et convaincre autour de lui. Le néocortex s'est développé non pas au détriment des structures sous-jacentes, mais en s'y ajoutant. Ce qui veut dire que notre paléocéphale continue à dominer nos pulsions, orienter jusqu'à nos pensées soi-disant les plus élevées. C'est pourquoi indiquer très explicitement qui je suis et pourquoi je dis ce que je dis, me paraît une démarche indispensable d'honnêteté, cette qualité qui devient si rare... Je sais que cela fait bizarre, car de plus en plus les gens me font l'effet d'avoir l'attitude inverse, "politique" : prêcher le faux pour savoir le vrai, manipuler, mentir, faire les beaux, s'abriter derrière des prétextes, se voiler la face...
Disons que tant que cette question demeure en interne, cela ne regarde que moi, en dernier ressort. Ce que je ressens en tant qu'individu face aux homos ou pas, bof. Mais si j'écris et j'aborde ce thème, alors je dois pouvoir dire pourquoi, en tant qu'auteur ; et si je me démarque des propos tenus par mon personnage dans mon roman, je dois être en mesure de l'énoncer en toute simplicité, et juste marquer ma place, préciser un repaire.
De toutes façons, dans toute interaction, sauf à détecter un être nocif et tordu en face de moi, ma réaction est toujours de poser les choses le plus simplement possible, et donner ma position GPS, dire où j'en suis. Je ne sais pas agir autrement et quand j'ai dû le faire, il m'en a coûté énormément de devoir apprendre les manœuvres biaiseuses. Ce n'est pas du tout dans ma nature. Il y a en moi une part lumineuse, quasi enfantine, qui répugne à ce genre de commerce. C'est pourquoi je pense qu'on est mieux seul que mal accompagné, et souvent j'ai préféré faire le vide autour de moi, que de demeurer avec des gens malsains.
C'est du reste pour ça que mes amis m'apprécient, car il n'y a pas de mal chez moi. Et tu vois le paradoxe, je me retrouve à écrire sur le mal. Justement parce qu'il n'y en a pas assez chez moi, je crois.
A te lire,
Ubik.
Hello,
Ravi de te croiser again,
Non non, ne te méprends pas, je n'éprouve pas le besoin de me justifier. Mais j'ai toujours été, dans un monde que je trouve souvent tordu et trop complexe, spécialisé dans le faux-semblant et la double pensée Orwellienne, partisan d'une grande, d'une immense clarté. Alors j'ai besoin de donner des clés, d'indiquer avec transparence ma place, dire ce que je pense et pourquoi.
Il me semble que maintenant plus que jamais, dans un univers où tout va de plus en plus vite et où la pensée, prédigérée, se contente d'un nuage superficiel, d'un zeste élégant, d'une fragrance subtile qui masque en réalité une profonde superficialité et un vide de l'esprit insondable, il est important de préciser qui pense quoi, et pour quelles raisons. La subjectivité fait que souvent, Sapiens Sapiens, très fort pour se justifier à posteriori, trouve toujours un discours adéquat pour coller à ses actes et convaincre autour de lui. Le néocortex s'est développé non pas au détriment des structures sous-jacentes, mais en s'y ajoutant. Ce qui veut dire que notre paléocéphale continue à dominer nos pulsions, orienter jusqu'à nos pensées soi-disant les plus élevées. C'est pourquoi indiquer très explicitement qui je suis et pourquoi je dis ce que je dis, me paraît une démarche indispensable d'honnêteté, cette qualité qui devient si rare... Je sais que cela fait bizarre, car de plus en plus les gens me font l'effet d'avoir l'attitude inverse, "politique" : prêcher le faux pour savoir le vrai, manipuler, mentir, faire les beaux, s'abriter derrière des prétextes, se voiler la face...
Disons que tant que cette question demeure en interne, cela ne regarde que moi, en dernier ressort. Ce que je ressens en tant qu'individu face aux homos ou pas, bof. Mais si j'écris et j'aborde ce thème, alors je dois pouvoir dire pourquoi, en tant qu'auteur ; et si je me démarque des propos tenus par mon personnage dans mon roman, je dois être en mesure de l'énoncer en toute simplicité, et juste marquer ma place, préciser un repaire.
De toutes façons, dans toute interaction, sauf à détecter un être nocif et tordu en face de moi, ma réaction est toujours de poser les choses le plus simplement possible, et donner ma position GPS, dire où j'en suis. Je ne sais pas agir autrement et quand j'ai dû le faire, il m'en a coûté énormément de devoir apprendre les manœuvres biaiseuses. Ce n'est pas du tout dans ma nature. Il y a en moi une part lumineuse, quasi enfantine, qui répugne à ce genre de commerce. C'est pourquoi je pense qu'on est mieux seul que mal accompagné, et souvent j'ai préféré faire le vide autour de moi, que de demeurer avec des gens malsains.
C'est du reste pour ça que mes amis m'apprécient, car il n'y a pas de mal chez moi. Et tu vois le paradoxe, je me retrouve à écrire sur le mal. Justement parce qu'il n'y en a pas assez chez moi, je crois.
A te lire,
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Hello,silene82 a écrit:Salut Ubik,
je trouve le passage important dans le récit, puisqu'il montre de manière plus détaillée une fascination du narrateur pour Franz, et que l'on voit bien l'idéologie du surhomme se profiler lors de l'incident du coup de poing. Pour moi ce passage donne des billes et des clés qui ne sont pas anodines : si l'on accepte une évidente injustice au nom de la force et du droit du plus fort, on est évidemment sur la pente d'une morale amorphe sans repères clairs, pour le médiocre ordinaire.
Tu es en plein dedans, l'ami. Effectivement, il y a là mise en place de cette notion que le régime nazi à poussé à l'extrême, celle du néo Darwinisme, de la lutte pour la survie, la sélection naturelle, la dominance du plus fort et tutti quanti. Et dans cette optique, ce que je raconte est exact, tiré de sources comme par exemple l'ouvrage d'Erika Mann, "Dix millions d'enfants nazis"... Sans compter tout ce que ça recoupe avec les documentaires sur Baldur Von Schirach, les récits d'anciens des Hitlerjungen et que sais-je encore. Celui qui se plaignait était un "enfant gâté", un "bourgeois", taxé de faiblesse. Idem, pire encore, pour les adultes, qui devaient filer droit. Celui qui la ramenait trop, on l'envoyait comprendre à Buchenwald ou à Dachau. Profil bas, et c'est tout. On voit le courage de gens comme Hans et Sophie Scholl, qui ont osé tenir tête au régime et l'y ont perdue, en passant.
Oui, je donne des billes. A force d'en donner, je finirai par ne plus en avoir et quand ce foutu bouquin sortira, vous en saurez tout le contenu. Et plus j'avance, plus il est raide à écrire et moins je trouverai d'extraits à vous faire lire, car j'oserai de moins en moins les montrer. A peine les écrire, tiens.
A te lire,
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Salut cousine,demi-lune a écrit:Un "passage obligé" comme tu les définis. Toujours bien écrit néanmoins !
Remarques forme :inclinationset respectait mes inclinaisons.
cobra : sans majuscule
Un peu déstabilisée par tous les changements de temps du dernier paragraphe (imparfait/passé simple/passé composé) et en particulier :que je perçois mal au passé composé quand l'essentiel de l'action est à imparfait/plus que parfaitIl a tenté de sauter sur le gardien, mais n’a pas réussi à le surprendre.
Toujours un plaisir de te lire,
Eh oui, passage obligé. Quand même pas pensum, j'espère.
Inclinaison, inclination ? Ce second mot me parait sonner bizarre. Voilà bien un truc sur lequel je bute !
Changements de temps ? Moi j'ai l'habitude de jongler avec ça, me dérange pas plus, mais je vais relire. Je t'avoue qu'à un moment donné, j'ai pris l'habitude, sur certains points précis, de voir ce que mon éditeur me dirait, car je me fie à son jugement. Ah, facilité, quand tu nous saisis...
Disons que je suis enclin à la facilité, voilà. Comme nous tous, à des degrés divers.
Bises.
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
En fait, fais gaffe Ubik, il cherche à t'embringuer dans son soi-disant cours de remise en place des dystrophies par les voies naturelles, dans lequel il a déjà pécho grieg et qui aura lieu dans les dunes, lors du festival VE.Peter Pan a écrit:Je l'avais peut-être déjà mis quelque part, mais dans le doute je le remets ici pour toi ubikmagic... Qui sait, ça te donnera peut-être des idées pour ton roman ! L'interview commence vers le milieu...
Et puis pas besoin de justifier de ton hétérosexualité, tu serais homo que ça changerait rien à la qualité de ton roman ! Si ça peut te rassurer, moi aussi j'ai eu des copains homo qui se faisaient sodomiser dans la backroom de l'UC (une boîte de nuit) le samedi soir (et même le dimanche parfois !), c'est pas une maladie :-)))
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=601&var_recherche=homosexuel
Tu diras pas que tu ne savais pas.
silene82- Nombre de messages : 3553
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Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Et il y aurait pas ces rigolos de Scientologues, dans la foulée ?
Petite question, ami : j'ai fini mon VS 09, que je médite de mettre en ligne. Mais j'aurais voulu, juste pour vous, poster ici un avant / après, montrer de quoi je suis parti et le résultat, pour "ceusses" qui s'intéressent à ces images et qui se sont risqués à écrire dessus. Seulement je ne pige pas comment on intègre une image. Il y a un lien "image" dans répondre, mais ça ne donne rien de concret, en tous cas chez moi. Tu m'aiderais, si je te confie ce document ? Moi à force, ça me gave.
Merci,
Ubik.
Petite question, ami : j'ai fini mon VS 09, que je médite de mettre en ligne. Mais j'aurais voulu, juste pour vous, poster ici un avant / après, montrer de quoi je suis parti et le résultat, pour "ceusses" qui s'intéressent à ces images et qui se sont risqués à écrire dessus. Seulement je ne pige pas comment on intègre une image. Il y a un lien "image" dans répondre, mais ça ne donne rien de concret, en tous cas chez moi. Tu m'aiderais, si je te confie ce document ? Moi à force, ça me gave.
Merci,
Ubik.
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