Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
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Frère Eusèbe
J'en constaté chez beaucoup de poètes internautes, en particulier sur autre site d'auteurs, une certaine aversion vis à vis de la versification traditionnelle. Aussi ai-je songé à "déversifier" mes textes pour les proposer sous forme de prose.
Voici ce que ça donne pour "Frère Eusèbe" que j'avais posté le 30 octobre
Merci d'avance.
Voici ce que ça donne pour "Frère Eusèbe" que j'avais posté le 30 octobre
Je souhaite avoir des avis sur l'opportunité d'une telle démarche.C'est lendemain de Pâque au cloître Saint-Marcel, dans les genévriers la grive s'égosille. Frère Eusèbe chemine au long de la charmille, il ânonne en latin, le nez dans son missel.
- Non licet omnibus adire Brivatum.
Le pauvre moinillon n'y comprend pas grand chose et pense que bientôt il faudra qu'il arrose un carré de primeurs.
- Cursus petibonum.
Il se fige soudain sur une enluminure : Ève, croquant son fruit sans la moindre pelure. Le novice, ravi, n'y voit pas Belzébuth. Il fixe intensément la page du saint livre, son asperge fleurit, son visage s'encuivre.
Le prince des enfers vient d'atteindre son but.
Merci d'avance.
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Bonsoir Tizef,
Ben je pense que c'est une très mauvaise idée ! Il ne faut pas vouloir à tout prix s'adapter au goût dominant de laclientèle du lectorat des forums littéraires. Le classique est une niche, il a de la classe et n'est pas obsolète.
Ben je pense que c'est une très mauvaise idée ! Il ne faut pas vouloir à tout prix s'adapter au goût dominant de la
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
tizef,
c'est comme le texte veut tu choises...
pourquoi s'enfermer dans une école
si ton texte veut du lyrique, et bien... lyriques !
si ton texte veut du raffiné...et bien... raffines !
si ton texte veut de l'instantané... alors... tanes le !
et si t'es pas content de lui... et ben... fais un effort, c'est pas parce qu'il est moche qu'il a pas le droit d'avoir de petits plaisirs...
et quand on met du sien, même si c'est pas bien, ton toi c'est ton tien, et mon mien ça se tient.
alors...
tu peux même décliner frère eusèbe à toutes les sauces... c'est ton droit, même si c'est dur... (je pense même que frère zeb, ça ne peut que lui plaire, que ce soit ton droit, même si c'est dur)
c'est comme le texte veut tu choises...
pourquoi s'enfermer dans une école
si ton texte veut du lyrique, et bien... lyriques !
si ton texte veut du raffiné...et bien... raffines !
si ton texte veut de l'instantané... alors... tanes le !
et si t'es pas content de lui... et ben... fais un effort, c'est pas parce qu'il est moche qu'il a pas le droit d'avoir de petits plaisirs...
et quand on met du sien, même si c'est pas bien, ton toi c'est ton tien, et mon mien ça se tient.
alors...
tu peux même décliner frère eusèbe à toutes les sauces... c'est ton droit, même si c'est dur... (je pense même que frère zeb, ça ne peut que lui plaire, que ce soit ton droit, même si c'est dur)
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Merci pour les commentaires techniques d'Alex. Juste une remarque je ne " dénonce " pas les errances de la technologie, mais plutôt les rapports humains, non pas liés au progrès ,mais à la polie circulation de nos indifférences qui en devient brutale et cruelle.
Grieg : en effet "injecté et rayonnant" ne semble pas suivre le bon sens. A revoir donc.
Ce petit texte, au départ né en observant les dossards des distributeurs de gratuits à l'arrêt du tramway niçois, a fini par proliférer dans ma tête ;-)
Grieg : en effet "injecté et rayonnant" ne semble pas suivre le bon sens. A revoir donc.
Ce petit texte, au départ né en observant les dossards des distributeurs de gratuits à l'arrêt du tramway niçois, a fini par proliférer dans ma tête ;-)
Ba- Nombre de messages : 4855
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Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Frère Euzèbe :
Ils sont peu, les textes qui peuvent y prétendre et pour lesquels une petite séance de maquillage n'est pas indispensable !
De toutes façon ce texte chante d'une musique qui ne doit rien à sa disposition sur la page. Qu'il paraisse revêtu des ors et des soiries de sa forme classique ou de la bure de sa coule prosaïque, il nous ravira l'oreille de la même manière. Frère Euzèbe est de ceux (les bienheureux !) dont on peut dire que l'habit ne fait pas le moinesouhaite avoir des avis sur l'opportunité d'une telle démarche.
Ils sont peu, les textes qui peuvent y prétendre et pour lesquels une petite séance de maquillage n'est pas indispensable !
texte trafiqué ou pas ?????????
TEXTE TRAFIQUé OU PAS....?
à celle qui voulait, à celle qui ne voulait pas,
cette âme transportée
au dehors de ses murs
sans forcément jeter
son passé au futur
parce que l'on ne peut pas tout oublier
cette âme déportée
sans forcément mourir
tout simplement quitter
obligée de partir
parce que l'on ne peut pas tout oublier
les âmes entassées
au temps sont ordinaires
le temps d'une pensée
de construire un sanctuaire
l'âme s'en est allée, j'ai fini, oublié
à celle qui voulait, à celle qui ne voulait pas,
cette âme transportée
au dehors de ses murs
sans forcément jeter
son passé au futur
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cette âme déportée
sans forcément mourir
tout simplement quitter
obligée de partir
parce que l'on ne peut pas tout oublier
les âmes entassées
au temps sont ordinaires
le temps d'une pensée
de construire un sanctuaire
l'âme s'en est allée, j'ai fini, oublié
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Merci Denis, Frédéric et Arielle
Cet avis va tout à fait dans le sens de ma recherche. Qu'on conserve ou non la forme en prose, il n'est pas mauvais de la tester. Si le texte continue à chanter (pour reprendre ta louangeuse image) c'est tout bon. En soieries comme en bure. Sinon, il convient de remettre l'ouvrage sur le métier.
Merci Arielle, je retiens cette image selon laquelle la disposition d'un texte n'est finalement qu'un vêtement (ecclésiastique ou profane)ce texte chante d'une musique qui ne doit rien à sa disposition sur la page. Qu'il paraisse revêtu des ors et des soiries de sa forme classique ou de la bure de sa coule prosaïque, il nous ravira l'oreille de la même manière. Frère Euzèbe est de ceux (les bienheureux !) dont on peut dire que l'habit ne fait pas le moine
Cet avis va tout à fait dans le sens de ma recherche. Qu'on conserve ou non la forme en prose, il n'est pas mauvais de la tester. Si le texte continue à chanter (pour reprendre ta louangeuse image) c'est tout bon. En soieries comme en bure. Sinon, il convient de remettre l'ouvrage sur le métier.
Invité- Invité
Pour Dusha et bien d'autres (Résurgence)
Bonjour
Afin de clarifier, et surtout de dédramatiser, je voudrais vous dire avant toute chose, combien votre écriture, et la personnalité que l'on devine derrière m'inspire le plus profond respect. Et ce n'est pas une figure de style pour la simple raison que je me sens proche, et de vous et de vos textes.
Joli tableau direz-vous, alors, de quoi parlons-nous?
Je voudrais vous parler de poésie.
Personnellement je crois sincèrement que chaque être en ce bas monde est capable de poésie, ne serait-ce que dans ses rêves, Certains, sans même avoir besoin de mots poétise leur vie et celle des autres par des œuvres aussi saugrenues que construire un paquebot dans son jardin, ou comme le facteur cheval bâtir un palais imaginaire avec des pierres ramassées une à une. Ces exemples ne sont pas innocents, ils mettent en avant le travail, La sueur, la souffrance, l’opiniâtreté qu'exige ce genre de réalisations. Croyez vous qu'un quidam puisse du jour au lendemain rivaliser avec ce genre de personnage ?
Faire du Picasso est surement plus facile que d'être Picasso.
Les mots ont ceci de pernicieux, qu'ils sont faciles à manipuler pour quiconque à un peu de culture, et d'intelligence. Ils ne nécessitent ni peine, ni souffrance, pas même une goutte de sang pour parler de la mort.
Ils sont de ce fait beaucoup plus sujets à caution, et au trucage.
Par trucage j'entends l'utilisation de « trucs », ces mécanismes intellectuels qui produisent pour nous, et souvent à notre insu, des choses prisent de droite de gauche, pour faire « comme si », comme si l'intention, la sensibilité des choses et des êtres pouvaient par des mots empilés « à la manière de » untel ou tel autre, refléter ce que nous ressentons vraiment.
Cracher des mots, les hurler, les pleurer, les vivre tant, qu'on en crève, n'en fera pas pour autant un poème ! C'est le principal reproche que je pourrais faire aux sites de poésie, et à une certaine catégorie de ceux qui les fréquentent, et paradoxalement (du moins en ce qui nous concerne) aux plus jeunes. Croyez vous vraiment que « vider son sac », même avec la plus grande honnêteté puisse faire d'un texte un poème ?
Franchement, j'en doute, l'art poétique pourrait se résumer finalement en termes simples, ce qui compte vraiment, est moins ce que l'on ressent que la manière de le transmettre. Mais cela dit, la manière de le transmettre doit être conforme à ce que l'on ressent. Le trucage intervient lorsque par soucis de production, par overdose de sensations, ou par toute autre cause que le réel sujet du poème, on éprouve cette irrépressible envie d'écrire qui elle relève plus de la psychanalyse que de la poésie et qui rompt ce lien.
Alors bien sûr vous trouverez toujours de braves gens pour applaudir à l'émotion, ou à l'originalité d'un texte, mais si vous vous demandez pourquoi, êtes vous bien certaine que la réponse n'est pas simplement : « parce qu’ils vous ressemblent! » ? A quoi peut bien ressembler un poète ?? Un poète cela se lève le matin, ça va pisser, manger, baiser, bref ça va vivre, mais lorsqu'il écrit, il ne pense plus à lui, ni à ces petits émois quotidiens, il retranscrit le monde, se plonge dans « ces gouffres amères », et quand il range ses plumes, c'est simplement parce qu' »elles l'empêchent de marcher »
Ouais, je sais moi aussi j'suis en train de tomber dans le trucage...
Bref, pour résumer, si quand nous prenons la plume nous n'avons pas vraiment envie de faire aussi bien que « les djinns » de notre ami Victor Hugo, aussi fort qu'Aragon et sa « Barque au loin douce à ramer », si nous n'avons pas cette exigence et cette humilité, alors abstenons nous.
Les mots se méritent, méritons les.
Amen (Lol)
Afin de clarifier, et surtout de dédramatiser, je voudrais vous dire avant toute chose, combien votre écriture, et la personnalité que l'on devine derrière m'inspire le plus profond respect. Et ce n'est pas une figure de style pour la simple raison que je me sens proche, et de vous et de vos textes.
Joli tableau direz-vous, alors, de quoi parlons-nous?
Je voudrais vous parler de poésie.
Personnellement je crois sincèrement que chaque être en ce bas monde est capable de poésie, ne serait-ce que dans ses rêves, Certains, sans même avoir besoin de mots poétise leur vie et celle des autres par des œuvres aussi saugrenues que construire un paquebot dans son jardin, ou comme le facteur cheval bâtir un palais imaginaire avec des pierres ramassées une à une. Ces exemples ne sont pas innocents, ils mettent en avant le travail, La sueur, la souffrance, l’opiniâtreté qu'exige ce genre de réalisations. Croyez vous qu'un quidam puisse du jour au lendemain rivaliser avec ce genre de personnage ?
Faire du Picasso est surement plus facile que d'être Picasso.
Les mots ont ceci de pernicieux, qu'ils sont faciles à manipuler pour quiconque à un peu de culture, et d'intelligence. Ils ne nécessitent ni peine, ni souffrance, pas même une goutte de sang pour parler de la mort.
Ils sont de ce fait beaucoup plus sujets à caution, et au trucage.
Par trucage j'entends l'utilisation de « trucs », ces mécanismes intellectuels qui produisent pour nous, et souvent à notre insu, des choses prisent de droite de gauche, pour faire « comme si », comme si l'intention, la sensibilité des choses et des êtres pouvaient par des mots empilés « à la manière de » untel ou tel autre, refléter ce que nous ressentons vraiment.
Cracher des mots, les hurler, les pleurer, les vivre tant, qu'on en crève, n'en fera pas pour autant un poème ! C'est le principal reproche que je pourrais faire aux sites de poésie, et à une certaine catégorie de ceux qui les fréquentent, et paradoxalement (du moins en ce qui nous concerne) aux plus jeunes. Croyez vous vraiment que « vider son sac », même avec la plus grande honnêteté puisse faire d'un texte un poème ?
Franchement, j'en doute, l'art poétique pourrait se résumer finalement en termes simples, ce qui compte vraiment, est moins ce que l'on ressent que la manière de le transmettre. Mais cela dit, la manière de le transmettre doit être conforme à ce que l'on ressent. Le trucage intervient lorsque par soucis de production, par overdose de sensations, ou par toute autre cause que le réel sujet du poème, on éprouve cette irrépressible envie d'écrire qui elle relève plus de la psychanalyse que de la poésie et qui rompt ce lien.
Alors bien sûr vous trouverez toujours de braves gens pour applaudir à l'émotion, ou à l'originalité d'un texte, mais si vous vous demandez pourquoi, êtes vous bien certaine que la réponse n'est pas simplement : « parce qu’ils vous ressemblent! » ? A quoi peut bien ressembler un poète ?? Un poète cela se lève le matin, ça va pisser, manger, baiser, bref ça va vivre, mais lorsqu'il écrit, il ne pense plus à lui, ni à ces petits émois quotidiens, il retranscrit le monde, se plonge dans « ces gouffres amères », et quand il range ses plumes, c'est simplement parce qu' »elles l'empêchent de marcher »
Ouais, je sais moi aussi j'suis en train de tomber dans le trucage...
Bref, pour résumer, si quand nous prenons la plume nous n'avons pas vraiment envie de faire aussi bien que « les djinns » de notre ami Victor Hugo, aussi fort qu'Aragon et sa « Barque au loin douce à ramer », si nous n'avons pas cette exigence et cette humilité, alors abstenons nous.
Les mots se méritent, méritons les.
Amen (Lol)
Philippe- Nombre de messages : 153
Age : 70
Date d'inscription : 17/09/2011
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
J'avoue n'avoir rien compris à votre démonstration. J'ai juste cru comprendre que vous séparez les gens en deux corps distincts, ceux qui pensent comme vous (mais la pensée m'a semblé si confuse que je ne sais pas de quoi il s'agit, peut-être ne sais-je pas lire) et puis les autres, les "braves gens", une sorte d éthique poétique ?
J'ai tenté de comprendre la signification profonde de ceci :
"Un poète cela se lève le matin, ça va pisser, manger, baiser, bref ça va vivre, mais lorsqu'il écrit, il ne pense plus à lui, ni à ces petits émois quotidiens, il retranscrit le monde, se plonge dans « ces gouffres amères », et quand il range ses plumes, c'est simplement parce qu' »elles l'empêchent de marcher »
Mais, je ne connais pas cette race de poètes que ses plumes (dans le cul ?) empêchent de marcher, j'ai ri à tout hasard... Sinon, je suis d'avis qu'avec chaque poète, il faudrait livrer cette notice, ainsi on ne ferait pas une mauvaise utilisation du poète, ou une utilisation pernicieuse. On pourrait l'intituler "Poète, mode d'emploi, conformité aux normes, précautions d'usage". Un truc vraiment utile.
Pour ce qui est de ce concept, "Les mots se méritent, méritons les", j'aurai tendance à penser, que, quand on croit à ce genre de programme, on cherche à éviter de faire autant de fautes d'orthographe, de grammaire, de ponctuation. Mais je dois être un peu brave .
J'ai tenté de comprendre la signification profonde de ceci :
"Un poète cela se lève le matin, ça va pisser, manger, baiser, bref ça va vivre, mais lorsqu'il écrit, il ne pense plus à lui, ni à ces petits émois quotidiens, il retranscrit le monde, se plonge dans « ces gouffres amères », et quand il range ses plumes, c'est simplement parce qu' »elles l'empêchent de marcher »
Mais, je ne connais pas cette race de poètes que ses plumes (dans le cul ?) empêchent de marcher, j'ai ri à tout hasard... Sinon, je suis d'avis qu'avec chaque poète, il faudrait livrer cette notice, ainsi on ne ferait pas une mauvaise utilisation du poète, ou une utilisation pernicieuse. On pourrait l'intituler "Poète, mode d'emploi, conformité aux normes, précautions d'usage". Un truc vraiment utile.
Pour ce qui est de ce concept, "Les mots se méritent, méritons les", j'aurai tendance à penser, que, quand on croit à ce genre de programme, on cherche à éviter de faire autant de fautes d'orthographe, de grammaire, de ponctuation. Mais je dois être un peu brave .
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Bonjourpandaworks a écrit:ramassis de conneries.
vraiment excellent,
le choix des mots, les idées et la forme me laissent sans voix.
Surtout « ramassis » cela m'évoque des rats massés, ou des rats massés, mais par qui ? Ou pourquoi ?
Un rat se masse-t-il ? Et s'il se masse, le fait il seul ?
Mais bon, rat qui s'masse n'amasse pas foule !
Conneries ensuite me plait bien aussi. Ce coté féminin, intimiste, fait un joli contraste avec la masse des rats, les rats qui's'massent pendant que les connes rient. Beau paradoxe également car on est en droit de se demander pourquoi les cons ne rient pas, alors que les connes si !
Bon j'ai bien une idée... Pendant que les rats, s'massent les cons sont seuls, mais ça ne va pas le faire car avec leur con seul, pourquoi les connes rient-t'elles ?
Vaste sujet !
Bon j'vous laisse réfléchir la dessus, Moi j'vais défiler Avec les anciens cons battants pour manifester contre les cons battus Afin que toujours, les connes rient.
Féministe toujours
Philippe
Philippe- Nombre de messages : 153
Age : 70
Date d'inscription : 17/09/2011
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Pas tout lu parce que ça m'a vite gavé.si quand nous prenons la plume nous n'avons pas vraiment envie de faire aussi bien que « les djinns » de notre ami Victor Hugo, aussi fort qu'Aragon et sa « Barque au loin douce à ramer », si nous n'avons pas cette exigence et cette humilité, alors abstenons nous.
Mais cette dernière phrase, à MON sens, oui, c'en est une de c**rie.
Mais si tu voulais ouvrir un débat-polémique, c'est gagné, je crois...
;-)
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Je suis tout à fait d'accord. Tout comme je le suis avec la plupart des idées soutenues dans ce propos.Cracher des mots, les hurler, les pleurer, les vivre tant, qu'on en crève, n'en fera pas pour autant un poème ! C'est le principal reproche que je pourrais faire aux sites de poésie, et à une certaine catégorie de ceux qui les fréquentent, et paradoxalement (du moins en ce qui nous concerne) aux plus jeunes. Croyez vous vraiment que « vider son sac », même avec la plus grande honnêteté puisse faire d'un texte un poème ?
Je me démarque cependant de la conclusion un peu... excessive. La composition de poèmes est pour le plus grand nombre un simple loisir. Il n'y a là rien de déshonorant.
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Moi, je trouve tout simplement que vous y allez un peu vite et un peu fort pour catégoriser les braves gens (poètes, aspirants poètes, poètes confirmés, qu'importe) sur un site où vous venez de débarquer ; avant d'avancer ici des théories aussi fumeuses, il serait peut-être bon d'aller lire le catalogue, normalement, vous devriez réviser votre jugement à l'emporte-pièce.
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Que de mépris dans vos propos sur "ces braves gens" (genre ravis de la crèche) dont je suis heureuse de faire partie.
J'ai trouvé votre tentative d'explication fumeuse et mille fois rabâchée par des envieux et elle ne m'a en rien éclairé sur la Vérité que vous semblez détenir.
Suivez les conseils d'Easter cela éclairera peut-être votre lanterne.
J'ai trouvé votre tentative d'explication fumeuse et mille fois rabâchée par des envieux et elle ne m'a en rien éclairé sur la Vérité que vous semblez détenir.
Suivez les conseils d'Easter cela éclairera peut-être votre lanterne.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
effectivement ça n'est pas très classieux. Enfin, lire ces stupidités genre " Santé Magazine " au réveil trouble.pandaworks a écrit:ramassis de conneries.
Lire la dernière médiocrité du même zigoto trouble encore plus. Ce n'est pas bon; simplet et sans travail. Un comble.
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
A mon sens, pas d'art sans psychanalyse puisque pas de creation sans sublimation d'une nevrose. Je trouve cette opposition trop schematique.Le trucage intervient lorsque par soucis de production, par overdose de sensations, ou par toute autre cause que le réel sujet du poème, on éprouve cette irrépressible envie d'écrire qui elle relève plus de la psychanalyse que de la poésie et qui rompt ce lien.
On ne parle du monde qu'a travers le rapport qu'on a a lui. Lorsqu'on veut parler du monde, on parle en fait de ce qu'on voit du monde ; on parle donc bel et bien de soi, de sa propre histoire, de ses experiences, blessures, joies. Ne serait-ce que dans ce qu'on choisit de voir dans le monde, on parle deja de soi. Nos ecrits decoulent de nos vecus.Un poète cela se lève le matin, ça va pisser, manger, baiser, bref ça va vivre, mais lorsqu'il écrit, il ne pense plus à lui, ni à ces petits émois quotidiens, il retranscrit le monde, se plonge dans « ces gouffres amères »
Je n'aime pas cette idee de merite. Je n'ecris pas pour faire "aussi bien que", car tout simplement je n'ecris pas dans un but. Je pense que l'art ne peut avoir de but sans etre perverti. Cela tue la creativite. L'ecriture n'est a mon sens pas une performance a egaler ou ameliorer, mais plutot un terrain vague ou chacun va comme il l'entend. Je n'arreterai pas le rap sous pretexte que je n'ai pas l'ambition d'avoir le flow d'Eminem.Bref, pour résumer, si quand nous prenons la plume nous n'avons pas vraiment envie de faire aussi bien que « les djinns » de notre ami Victor Hugo, aussi fort qu'Aragon et sa « Barque au loin douce à ramer », si nous n'avons pas cette exigence et cette humilité, alors abstenons nous.
Les mots se méritent, méritons les.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
commentaire du commentaire du commentateur accomenté . A mon sens il est indéniaaâble qu'il faut une bonne dose de tsichananalyse pour écrire, mais cela ne serait rien sans un talent d'ébénisterie, d'orfèvrerie, de scultpure sur cuivre et de pyrogravure, avec pour point d'appui les bases indispensables du savoir bien dire, de l'éloquence à bout de bras, et des charretées de mots à grandes brassées, de l'incontournable lent et fastidieux travail de scribe et de traducteur, car les mots ont la parole, et il faut bien la leur donner, de temps en temps, au plus juste du dire.Kash Prex a écrit:A mon sens, pas d'art sans psychanalyse puisque pas de creation sans sublimation d'une nevrose. Je trouve cette opposition trop schematique.Le trucage intervient lorsque par soucis de production, par overdose de sensations, ou par toute autre cause que le réel sujet du poème, on éprouve cette irrépressible envie d'écrire qui elle relève plus de la psychanalyse que de la poésie et qui rompt ce lien.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Vouloir contenir l'art et le talent dans une tentative de définition est forcément une volonté castratrice. Prétendre que l'on en a (du talent), c'est une présomption de culpabilité (41€)
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Voila, c'est la rencontre d'une nevrose et d'un talent.hi wen a écrit:commentaire du commentaire du commentateur accomenté . A mon sens il est indéniaaâble qu'il faut une bonne dose de tsichananalyse pour écrire, mais cela ne serait rien sans un talent d'ébénisterie, d'orfèvrerie, de scultpure sur cuivre et de pyrogravure, avec pour point d'appui les bases indispensables du savoir bien dire, de l'éloquence à bout de bras, et des charretées de mots à grandes brassées, de l'incontournable lent et fastidieux travail de scribe et de traducteur, car les mots ont la parole, et il faut bien la leur donner, de temps en temps, au plus juste du dire.Kash Prex a écrit:A mon sens, pas d'art sans psychanalyse puisque pas de creation sans sublimation d'une nevrose. Je trouve cette opposition trop schematique.Le trucage intervient lorsque par soucis de production, par overdose de sensations, ou par toute autre cause que le réel sujet du poème, on éprouve cette irrépressible envie d'écrire qui elle relève plus de la psychanalyse que de la poésie et qui rompt ce lien.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Bonjour
Mes mots ont dépassés ma pensée,( pas difficile à faire diront certains), mais sur le fond je reste d'accord avec un texte écrit aux vapeurs d'un très bon Médoc 2006, dont on sent bien les effets, surtout sur la fin Lol.
Par contre, si un quelconque mépris vous a semblé transparaître dans mes lignes, croyez bien que je le regrette et que je vous prie de m'en excuser. Dans ma bouche, « braves gens » n'est en rien méprisant, de même, ce n'est pas parce que je considère, à tord où à raison qu'un texte n'est pas poétique, que je n'éprouve pas une grande tendresse et un profond respect pour leur auteur.
Pour revenir sur cette histoire de mérite, n'y voyez dans la forme, que les méfaits de l'alcool. Cela ne voulais parler que de l’exigence qui devrait à mon sens animer tout écrivain, de n'utiliser les mots que pour les charger d'une émotion, d'une musique, d'un humour ou de n'importe quoi, mais de quelque chose qui soit audible, et pas seulement par des spécialistes de la poésie, mais par le commun des mortels. Je trouve un peu facile d'exciter les neurones du lecteurs en lui laissant le soin de mettre un sens sur des mots dont ma petite sœur ou ma voisine dirait « ça veut rien dire ! ».
Un peu facile aussi cette tendance à vouloir être absolument un gourou de la déstructuration littéraire, alors que l'on est incapable d'aligner deux alexandrins. Voilà ce que j'appelle une écriture intellectuelle.
Alors, et pour bien remettre les pendules à l'heure, je ne prétends pas être un expert, (même le mot me fait peur) mais ce que je prétend c'est de tenter chaque fois que j'écris (à jeun), de développer de manière audible une idée, un sentiment quitte à passer pour un niais et exposer mes lacunes en orthographe.
Bien malin celui qui peut définir la poésie, encore plus ceux qui décident ou non qu'untel ou tel autre à du talent, mais avoir des convictions et les défendre cela n'est ni sectaire, ni méprisant. Enfin, et pour notre ami Mentor ; ouvrir la voie à une polémique est souvent le meilleur moyen, soit de réviser ces opinions, soit de les conforter, à condition évidement d'en parler posément, et d'éviter les formules lapidaires.
Sur ce, je file au boulot vérifier si mes clients sont poétiquement corrects.
Amicalement
Philippe
Mes mots ont dépassés ma pensée,( pas difficile à faire diront certains), mais sur le fond je reste d'accord avec un texte écrit aux vapeurs d'un très bon Médoc 2006, dont on sent bien les effets, surtout sur la fin Lol.
Par contre, si un quelconque mépris vous a semblé transparaître dans mes lignes, croyez bien que je le regrette et que je vous prie de m'en excuser. Dans ma bouche, « braves gens » n'est en rien méprisant, de même, ce n'est pas parce que je considère, à tord où à raison qu'un texte n'est pas poétique, que je n'éprouve pas une grande tendresse et un profond respect pour leur auteur.
Pour revenir sur cette histoire de mérite, n'y voyez dans la forme, que les méfaits de l'alcool. Cela ne voulais parler que de l’exigence qui devrait à mon sens animer tout écrivain, de n'utiliser les mots que pour les charger d'une émotion, d'une musique, d'un humour ou de n'importe quoi, mais de quelque chose qui soit audible, et pas seulement par des spécialistes de la poésie, mais par le commun des mortels. Je trouve un peu facile d'exciter les neurones du lecteurs en lui laissant le soin de mettre un sens sur des mots dont ma petite sœur ou ma voisine dirait « ça veut rien dire ! ».
Un peu facile aussi cette tendance à vouloir être absolument un gourou de la déstructuration littéraire, alors que l'on est incapable d'aligner deux alexandrins. Voilà ce que j'appelle une écriture intellectuelle.
Alors, et pour bien remettre les pendules à l'heure, je ne prétends pas être un expert, (même le mot me fait peur) mais ce que je prétend c'est de tenter chaque fois que j'écris (à jeun), de développer de manière audible une idée, un sentiment quitte à passer pour un niais et exposer mes lacunes en orthographe.
Bien malin celui qui peut définir la poésie, encore plus ceux qui décident ou non qu'untel ou tel autre à du talent, mais avoir des convictions et les défendre cela n'est ni sectaire, ni méprisant. Enfin, et pour notre ami Mentor ; ouvrir la voie à une polémique est souvent le meilleur moyen, soit de réviser ces opinions, soit de les conforter, à condition évidement d'en parler posément, et d'éviter les formules lapidaires.
Sur ce, je file au boulot vérifier si mes clients sont poétiquement corrects.
Amicalement
Philippe
Philippe- Nombre de messages : 153
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Date d'inscription : 17/09/2011
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Ne t'écrase pas, ne renie pas tes propos Philippe, tu as dit beaucoup de choses sensées. J'aimerais bien revenir dessus mais je suis overbooké aujourd'hui. Dès que je parviens à me dégager un peu de temps je rejoindrai ce débat intéressant.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Jean Lê : Dans un mouchoir
J'aime bien ces mots Arielle, mais moins leur disposition
Question d'habillage Jean ... Ce texte-là, comme la plupart de ceux que j'écris, est parti d'une forme régulière pour perdre peu à peu sa parure classique. Ce déshabillage dans le but de le rendre plus expressif, bien sûr.
Les assonances, le rythme y restent tout à fait perceptibles comme tu as pu t'en apercevoir mais n'imposent pas au lecteur le balancement, la cadence de l'alexandrin qui n'ont pas lieu d'être dans la deuxième partie que j'ai souhaitée hoquetante, haletante comme les larmes et la douleur qu'elle évoque. Maintenant, libre à toi de préférer une version que pour ma part je trouve un peu trop lisse, privilégiant la rime (approximative toutefois) à l'émotion.
La poésie d'aujourd'hui a ceci de merveilleusement stimulant qu'elle se présente sous une quantité de formes, se prête à toutes les lectures et permet à des lecteurs très divers de l'approcher comme ils l'entendent avec leur sensibilité propre. Sur VE nous avons un bel échantillonnage de cette diversité et je m'efforce d'en apprécier les différentes manifestations, ce qui me semble particulièrement enrichissant même si parfois j'ai tendance à renâcler devant ce qui me déconcerte et m'est un peu trop étranger. Les habitudes ont la vie dure !
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Je trouve un peu facile d'exciter les neurones du lecteurs en lui laissant le soin de mettre un sens sur des mots dont ma petite sœur ou ma voisine dirait « ça veut rien dire ! ».
Donc on choisit de niveler par le bas ?
Tout le monde aime le Mac do, ça veut pas dire que c'est un restaurant gastronomique.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Lyra will a écrit:Je trouve un peu facile d'exciter les neurones du lecteurs en lui laissant le soin de mettre un sens sur des mots dont ma petite sœur ou ma voisine dirait « ça veut rien dire ! ».
Donc on choisit de niveler par le bas ?
Tout le monde aime le Mac do, ça veut pas dire que c'est un restaurant gastronomique.
si je trouve qu'un texte n'a ni queue ni tête
je dois quand même l'avaler en me disant...
...ceci doit être de la bien grande cuisine ???
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Frédéric Prunier a écrit:Lyra will a écrit:Je trouve un peu facile d'exciter les neurones du lecteurs en lui laissant le soin de mettre un sens sur des mots dont ma petite sœur ou ma voisine dirait « ça veut rien dire ! ».
Donc on choisit de niveler par le bas ?
Tout le monde aime le Mac do, ça veut pas dire que c'est un restaurant gastronomique.
si je trouve qu'un texte n'a ni queue ni tête
je dois quand même l'avaler en me disant...
...ceci doit être de la bien grande cuisine ???
Non mais je crois qu'un texte idéal ça doit être ce subtil mélange de qualité, finesse oui... élitisme quelque part, et à la fois une possibilité d'accès, en fait, qui comporte plusieurs niveaux de lecture, où chacun peut trouver quelque chose qui le "nourrit" quitte à ne pas le saisir dans sa toute globalité (au fond est-ce que c'est grave ? On ne peut en prendre qu'une partie et laisser le reste ?). Je veux dire, tout le monde comprend Alice au pays des merveilles, les enfants adorent, ça n'empêche pas qu'il y ait des sous-lectures stylistiques, (et un discours sur le langage en général) psychanalytiques, politiques, etc, à faire.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Frédéric Prunier a écrit:Lyra will a écrit:Je trouve un peu facile d'exciter les neurones du lecteurs en lui laissant le soin de mettre un sens sur des mots dont ma petite sœur ou ma voisine dirait « ça veut rien dire ! ».
Donc on choisit de niveler par le bas ?
Tout le monde aime le Mac do, ça veut pas dire que c'est un restaurant gastronomique.
si je trouve qu'un texte n'a ni queue ni tête
je dois quand même l'avaler en me disant...
...ceci doit être de la bien grande cuisine ???
Et un texte qui n'a ni queue ni tête... je n'en ai pas lu beaucoup.
Et non, on n'est pas obligé de se dire ça, mais on peut se dire ah tiens, cette image, ah tiens ce son, ah tiens, cette répétition, ce sont des saveurs dont je n'ai pas l'habitude, alors soit c'est vraiment pas bon, soit je devrais éduquer un peu mon palais, pour vérifier.
(ce qui ne m'empêche pas d'aller au mac do de temps en temps)
Voilà vérifier que ce n'est pas un vrai texte de qualité même si (très) difficile d'accès, mais je pense que c'est dommage de passer à côté, parce que ça demande plus d'attention et d'efforts qu'un Marc Levy.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
de lyra..." Et un texte qui n'a ni queue ni tête... je n'en ai pas lu beaucoup.
Et non, on n'est pas obligé de se dire ça, mais on peut se dire ah tiens, cette image, ah tiens ce son, ah tiens, cette répétition, ce sont des saveurs dont je n'ai pas l'habitude, alors soit c'est vraiment pas bon, soit je devrais éduquer un peu mon palais, pour vérifier."...
ce soir je vais bientôt me déconnecter,
c'est dommage,
parce que j'aurai bien pris un ou deux textes du forum poésie qui, à mon sens, manquent un peu de tête et de queue,
et
je vous aurai demandé de m'expliquer les saveurs et le liant de sauce.
les derniers que j'ai lu dans cet esprit sont par exemple "la douleur" de Stéphane Paulel ou/et "A l'ombre d'un poème" de Carmen...
dans ces textes, je peux vous affirmer que j'apprécie chacun de leurs vers... mais, mis bout à bout, je vois pas...
pour moi, c'est comme gouter chaque ingrédient d'un plat... séparement...
ok, c'est bon,
mais
c'est pas un plat.
Et non, on n'est pas obligé de se dire ça, mais on peut se dire ah tiens, cette image, ah tiens ce son, ah tiens, cette répétition, ce sont des saveurs dont je n'ai pas l'habitude, alors soit c'est vraiment pas bon, soit je devrais éduquer un peu mon palais, pour vérifier."...
ce soir je vais bientôt me déconnecter,
c'est dommage,
parce que j'aurai bien pris un ou deux textes du forum poésie qui, à mon sens, manquent un peu de tête et de queue,
et
je vous aurai demandé de m'expliquer les saveurs et le liant de sauce.
les derniers que j'ai lu dans cet esprit sont par exemple "la douleur" de Stéphane Paulel ou/et "A l'ombre d'un poème" de Carmen...
dans ces textes, je peux vous affirmer que j'apprécie chacun de leurs vers... mais, mis bout à bout, je vois pas...
pour moi, c'est comme gouter chaque ingrédient d'un plat... séparement...
ok, c'est bon,
mais
c'est pas un plat.
Dans un mouchoir
J'apprécie vivement cette démarche d'écriture qui consiste à aérer, à libérer un texte mais en lui conservant sa densité que lui confèrent rythme et assonances.
Des recherches tentent à montrer que ceux-ci n'ont rien d'artificiel, au contraire, notre cerveau y est spontanément sensible.
On peut en consulter le site choix des mots en poésie
Des recherches tentent à montrer que ceux-ci n'ont rien d'artificiel, au contraire, notre cerveau y est spontanément sensible.
On peut en consulter le site choix des mots en poésie
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Frédéric Prunier a écrit:de lyra..." Et un texte qui n'a ni queue ni tête... je n'en ai pas lu beaucoup.
Et non, on n'est pas obligé de se dire ça, mais on peut se dire ah tiens, cette image, ah tiens ce son, ah tiens, cette répétition, ce sont des saveurs dont je n'ai pas l'habitude, alors soit c'est vraiment pas bon, soit je devrais éduquer un peu mon palais, pour vérifier."...
ce soir je vais bientôt me déconnecter,
c'est dommage,
parce que j'aurai bien pris un ou deux textes du forum poésie qui, à mon sens, manquent un peu de tête et de queue,
et
je vous aurai demandé de m'expliquer les saveurs et le liant de sauce.
les derniers que j'ai lu dans cet esprit sont par exemple "la douleur" de Stéphane Paulel ou/et "A l'ombre d'un poème" de Carmen...
dans ces textes, je peux vous affirmer que j'apprécie chacun de leurs vers... mais, mis bout à bout, je vois pas...
pour moi, c'est comme gouter chaque ingrédient d'un plat... séparement...
ok, c'est bon,
mais
c'est pas un plat.
Je ne sais pas je ne les ai pas lu... j'irai voir plus tard.
Après il peut y avoir des textes qui ne sont pas "cohérents", qui deviennent bancales, et donc là, ce n'est pas que l'on ne comprend pas, c'est juste qu'ils sont mauvais :0)
Dans un mouchoir
Merci beaucoup Tizef pour votre référence instructive. Parfois il m'arrive de penser en alexandrins, et même de parler en alexandrins. Je parle du rythme. Le plus souvent 6/6. Et je m'inquiète. Alors j'essaye de varier mes lectures et ma façon d'écrire, mais l'alexandrin est vraiment prégnant, comme une seconde nature.
J'ai vu, dans l'agencement des alexandrins d'Arielle, une évolution étonnante, surprenante et assez paradoxale: une musique "carrée" (le terme n'est pas jolie. Mesure 4x4 peut-être, disons régulière) au temps de la vie paisible, donc "libre" (malgré les conventions sociales ou religieuses), c'est à dire au moment où elle devrait être fantaisiste....et le rythme se rompt, au moment où le mouchoir doit se mettre au pas sous le drapeau, où le petit tissu, le petit électron libre, doit coiffer le béret de caporal, obéir au noyau de l'atome.
Bien sûr, le mouchoir se trouve dans la main de celle qui reste sur le quai.
Un militaire, ou un appelé, aurait peut-être écrit sur le rythme opposé ? ce qui ne veut pas dire qu'il se serait forcément plié avec entrain aux ordres de la marche....
Le rythme classique peut se décomposer en de multiples combinaisons, c'est certain, mais au final c'est toujours 12.
Jean a eu la bonne idée de révéler le sonnet, que je n'avais pas vu. Pour moi, le sonnet est le genre le plus précieux du classique, dans le sens où il donne beaucoup de préciosité au poème, beaucoup de délicatesse, beaucoup de finesse. Je ne sais pas s'il y a, dans l'écriture, un rapprochement à faire entre le sujet et la forme ?
En tout cas ce départ dramatique est traité, je pense, avec la délicatesse féminine d'un chagrin qui se cache et il est presque plus supportable que la morve vulgaire du quotidien. Plus émouvant aussi.
J'ai vu, dans l'agencement des alexandrins d'Arielle, une évolution étonnante, surprenante et assez paradoxale: une musique "carrée" (le terme n'est pas jolie. Mesure 4x4 peut-être, disons régulière) au temps de la vie paisible, donc "libre" (malgré les conventions sociales ou religieuses), c'est à dire au moment où elle devrait être fantaisiste....et le rythme se rompt, au moment où le mouchoir doit se mettre au pas sous le drapeau, où le petit tissu, le petit électron libre, doit coiffer le béret de caporal, obéir au noyau de l'atome.
Bien sûr, le mouchoir se trouve dans la main de celle qui reste sur le quai.
Un militaire, ou un appelé, aurait peut-être écrit sur le rythme opposé ? ce qui ne veut pas dire qu'il se serait forcément plié avec entrain aux ordres de la marche....
Le rythme classique peut se décomposer en de multiples combinaisons, c'est certain, mais au final c'est toujours 12.
Jean a eu la bonne idée de révéler le sonnet, que je n'avais pas vu. Pour moi, le sonnet est le genre le plus précieux du classique, dans le sens où il donne beaucoup de préciosité au poème, beaucoup de délicatesse, beaucoup de finesse. Je ne sais pas s'il y a, dans l'écriture, un rapprochement à faire entre le sujet et la forme ?
En tout cas ce départ dramatique est traité, je pense, avec la délicatesse féminine d'un chagrin qui se cache et il est presque plus supportable que la morve vulgaire du quotidien. Plus émouvant aussi.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Lyra will a écrit:Donc on choisit de niveler par le bas ?
Tout le monde aime le Mac do, ça veut pas dire que c'est un restaurant gastronomique.
Bonjour
Le sourire énigmatique de la Joconde, attire des millions de visiteurs.
Le tableau n'a pourtant pas grand chose de spécial, j'veux dire que ce n'est qu'un portrait, et pas une grande fresque à la Delacroix, mais ce qu'a réussi à mettre Léonard de Vinci dans le regard de son modèle, ben c'est cela pour moi, la poésie.
Votre réflexion chère Lyra, est un peu méprisante, comme dirait Rebecca, Croisic ou Easter, car « Le bas », c'est qui, selon vous ? Et le haut ?
Qu'un poème incite à la réflexion, même sur des sujets difficiles d’accès, qu'il suggère un questionnement profond, philosophique, voir insoluble, fort bien, encore faut-il que les mots amènent à cette réflexion. Mais déstructurer l'écriture pour suggérer une réflexion dont on est même pas sûr que l'auteur l'a conduite, rendre inconfortable l'accès à cette réflexion, se complaire à torturer la forme, alors que bien souvent le fond est simpliste, cantonne leur auteur dans une « intelligentsia » élitiste, que personnellement je situerais plutôt vers le bas que vers le haut de la littérature.
Perso j'aime pas Mac do, j'aime la gastronomie, On m'ouvre la porte quand je rentre dans la salle, on tire ma chaise, les couverts sont biens mis, c'est beau à regarder, c'est bon à manger, et cela me nourrit. Maintenant, si lorsque je m'assois c'est sur un coussin péteur, que l'on m'a glissé du poil à gratter dans la serviette, que les couverts en plastique fluo sont de forme improbable, et que je n'arrive pas à décrypter ce que je mange, Ben on aura beau me dire que c'est le dernier resto à la mode, cela n'en sera pas pour autant de la gastronomie. Et vous avez raison Lyra la gastronomie est une forme de poèsie.
Amicalement
Philippe
Philippe- Nombre de messages : 153
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Date d'inscription : 17/09/2011
Crotte ! Encore un sonnet...
Ce poème est un "bouts rimés" sur les rimes de "Ma bohème" Rimbaud.
Je l'ai d'abord composé comme un sonnet, puis "déversifié" pour obtenir un petit texte en prose.
Cette démarche rejoint, tout à fait par hasard, celle d'Arielle dans son poème sur les mouchoirs dont il est question un peu plus haut.
Je l'ai d'abord composé comme un sonnet, puis "déversifié" pour obtenir un petit texte en prose.
Cette démarche rejoint, tout à fait par hasard, celle d'Arielle dans son poème sur les mouchoirs dont il est question un peu plus haut.
Invité- Invité
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Philippe
Auriez-vous encore bu un coup de trop philippe pour voir du mépris dans une contribution au débat que vous lançâtes ?
Je ne suis pas sûre qu'il faille alimenter cette discussion, mais tant pis j'y vais, pour le plaisir, puis je me tairai !
Je vous trouve un peu confus et ne vois pas très bien où vous voulez en venir.
Vous commencez par vous étrangler d'indignation quand vous apprenez qu'un poème a été écrit en quelques minutes (or, vous le savez, écrire consiste le plus souvent à ne pas écrire, mais à tourner autour en faisant autre chose), vous traitez quasiment l'auteur d'imposteur (puis lui faites une déclaration mouillée, belle personne etc.) pour ensuite décrier dans un même temps la tripe (je l'aime au vin blanc carottes oignons et parfois flambée au cognac) et l'écriture intellectuelle (je trouve heureux que l'on ait un intellect et que, parfois, on s'en serve), assimilant l'une à l'autre dans une démonstration emberlificotée où vous faites l'apologie du travail, de la sueur (tiens, ça me rappelle un petit homme). Travail, sueur, peut-être, encore faut-il que le résultat ne sente pas trop la chandelle.
Ça me laisse songeuse
rêveuse
et
tiens,
je vais écrire avec mes tripes un poème déstructuré à la mode intellectuelle (si ce n'est déjà fait, je vous l'accorde)
Ce qui est curieux, c'est que vos propres poèmes, dont j'ai aimé parfois le non-dit justement, le vague, la face cachée (après l'orage) ne correspondent que de très loin à la leçon de poésie que vous donnez ! Et c'est tant mieux
Par ailleurs, je trouve que les "jeunes" de ce forum amènent une fraîcheur, une liberté, une colère, un ton, un humour aussi le plus souvent servis par de fort belles plumes, qui me réjouissent tous les jours.
après, moi c'que j'en dis
Cordialement
Janis
Auriez-vous encore bu un coup de trop philippe pour voir du mépris dans une contribution au débat que vous lançâtes ?
Je ne suis pas sûre qu'il faille alimenter cette discussion, mais tant pis j'y vais, pour le plaisir, puis je me tairai !
Je vous trouve un peu confus et ne vois pas très bien où vous voulez en venir.
Vous commencez par vous étrangler d'indignation quand vous apprenez qu'un poème a été écrit en quelques minutes (or, vous le savez, écrire consiste le plus souvent à ne pas écrire, mais à tourner autour en faisant autre chose), vous traitez quasiment l'auteur d'imposteur (puis lui faites une déclaration mouillée, belle personne etc.) pour ensuite décrier dans un même temps la tripe (je l'aime au vin blanc carottes oignons et parfois flambée au cognac) et l'écriture intellectuelle (je trouve heureux que l'on ait un intellect et que, parfois, on s'en serve), assimilant l'une à l'autre dans une démonstration emberlificotée où vous faites l'apologie du travail, de la sueur (tiens, ça me rappelle un petit homme). Travail, sueur, peut-être, encore faut-il que le résultat ne sente pas trop la chandelle.
Ça me laisse songeuse
rêveuse
et
tiens,
je vais écrire avec mes tripes un poème déstructuré à la mode intellectuelle (si ce n'est déjà fait, je vous l'accorde)
Ce qui est curieux, c'est que vos propres poèmes, dont j'ai aimé parfois le non-dit justement, le vague, la face cachée (après l'orage) ne correspondent que de très loin à la leçon de poésie que vous donnez ! Et c'est tant mieux
Par ailleurs, je trouve que les "jeunes" de ce forum amènent une fraîcheur, une liberté, une colère, un ton, un humour aussi le plus souvent servis par de fort belles plumes, qui me réjouissent tous les jours.
après, moi c'que j'en dis
Cordialement
Janis
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Philippe a écrit:Lyra will a écrit:Donc on choisit de niveler par le bas ?
Tout le monde aime le Mac do, ça veut pas dire que c'est un restaurant gastronomique.
Votre réflexion chère Lyra, est un peu méprisante, comme dirait Rebecca, Croisic ou Easter, car « Le bas », c'est qui, selon vous ? Et le haut ?
Non, elle n'est certainement pas méprisante... Par contre avoir assez peu de considération pour les gens pour leur servir de la m.. et leur laisser croire que c'est de la qualité je trouve qu'il est là, le vrai mépris. Après j'ai un cerveau-lambda, comme tout le monde, j'estime que ce que je peux saisir, ta petite soeur et ta voisine sont aptes, de la même manière, à les saisir, à les ressentir, même si je ne dis pas qu'elles vont faire une dissert' dessus.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Et pour commencer à voir des enfants de six/huit ans trainer dans les musées d'art contemporain, et même m'expliquer ce que fait Andy Warhol, avec quelle technique, et pourquoi il fait ça... Pour les revoir pas plus tard que mercredi, à l'abri-bus, expliquer à leur maman pourquoi telle oeuvre était exposée de telle manière, et lui faire un schéma, parler de démarche, de forme, d'espace, je me dis que si "ma petite soeur" peut comprendre tout ça (évidemment pas toutes les composantes mais elle en retire plein de choses.) ben tout le monde et n'importe qui peut y accéder.
Et sa maman : "c'est bien que l'école t'emmène voir ça, parce que papa et moi on n'aime pas trop et on ne comprend pas trop, donc c'est bien que tu y ailles avec eux".
Donc on fait quoi ? Parce que ta voisine ne comprend pas et se sent "prise pour une conne" (puisqu'en général c'est pour ça que les gens ont de si vives réactions...), on se dit que la petite fille ne sera pas capable de saisir des subtilités non plus, on rejette toute forme d'élitisme un peu obscur, compliqué, et on contribue à laisser de la place au très lisse, à une culture de masse bien homogène, où rien ne sort du cadre. Oui pour moi ça, désolée, c'est niveler par le bas.
(le bas ce n'est pas les gens, c'est ce qu'on leur propose)
Il y aura toujours des marc levy, ils ne sont clairement pas menacer, ils ne le seront jamais, donc valoriser des écrivains ou artistes de qualité, même si d'apparence, à toute première vue, ils n'ont "ni queue ni tête", c'est aussi un geste politique.
Et sa maman : "c'est bien que l'école t'emmène voir ça, parce que papa et moi on n'aime pas trop et on ne comprend pas trop, donc c'est bien que tu y ailles avec eux".
Donc on fait quoi ? Parce que ta voisine ne comprend pas et se sent "prise pour une conne" (puisqu'en général c'est pour ça que les gens ont de si vives réactions...), on se dit que la petite fille ne sera pas capable de saisir des subtilités non plus, on rejette toute forme d'élitisme un peu obscur, compliqué, et on contribue à laisser de la place au très lisse, à une culture de masse bien homogène, où rien ne sort du cadre. Oui pour moi ça, désolée, c'est niveler par le bas.
(le bas ce n'est pas les gens, c'est ce qu'on leur propose)
Il y aura toujours des marc levy, ils ne sont clairement pas menacer, ils ne le seront jamais, donc valoriser des écrivains ou artistes de qualité, même si d'apparence, à toute première vue, ils n'ont "ni queue ni tête", c'est aussi un geste politique.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Philippe a écrit:
Bonjour
Le sourire énigmatique de la Joconde, attire des millions de visiteurs.
Le tableau n'a pourtant pas grand chose de spécial, j'veux dire que ce n'est qu'un portrait, et pas une grande fresque à la Delacroix, mais ce qu'a réussi à mettre Léonard de Vinci dans le regard de son modèle, ben c'est cela pour moi, la poésie.
Je suis d'accord, le regard peut toucher tout le monde. Mais on en revient à ce qu'on en disait plus haut, tu en retires quelques chose comme la plupart des gens. Mais la Joconde n'a pas rien de spécial, ce n'est pas qu'un portrait, comme toutes les oeuvres d'art... il y a d'autres sous-couches à y voir, l'usage du sfumato (sorte de modelé un peu vaporeux, fumé, mise au point et signature de léonard de vinci) c'est une oeuvre typiquement flamande, une représentation que les florentins ont intégré vers 1400 et des poussières, une des dernières radiographie montrerait qu'elle porte un voile de gaze sous sa robe, comme les femmes enceinte à cette époque, ce qui pourrait aiguiller sur ce mystérieux sourire, une hypothèse parmi d'autres ..., le petit voile noir lui ramène à son statut d'épouse, etc etc etc
Donc là il y a un regard pour le spectateur, un regard pour le spécialiste, ce qui n'empêche que tout le monde en a retiré quelque chose.
Après à chacun de voir s'il veut passer devant et se contenter du regard, ou intégrer aussi le reste.
(Mais on peut se contenter de la première solution, on n'est pas obligé de s'intéresser à l'art, il y a plein d'autres choses à faire dans la vie!)
Mais on va pas venir emmerder Léonard de Vinci, en lui disant "Eh oh, t'as fait un truc pour les spécialistes là, tu te fous de notre gueule, comment je peux deviner moi, qu'il y a une histoire de sfumato et de peinture flamande et de gaze dissimulée sous la robe ?"
Ben on ne peut pas, ça demande un petit effort.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
Je veux bien qu'il existe des trucs fumeux, des écrits et des oeuvres qui s'écoutent parler, qui ne sont que du blabla, ou comme on dit, de la branlette, qui prennent des détours pas possibles et pseudo-élitistes pour enrober du creux, et par là, leur conférer une sorte d'autorité, ce qui fait que le lecteur se demande si c'est lui qui est con tout à coup ou si c'est bien l'auteur qui parle pour ne rien dire (et ça peut très bien être l'auteur!).Philippe a écrit:
Mais déstructurer l'écriture pour suggérer une réflexion dont on est même pas sûr que l'auteur l'a conduite, rendre inconfortable l'accès à cette réflexion, se complaire à torturer la forme, alors que bien souvent le fond est simpliste, cantonne leur auteur dans une « intelligentsia » élitiste, que personnellement je situerais plutôt vers le bas que vers le haut de la littérature.
Philippe
Maintenant, l'écriture peut-être déstructurée, torturer la forme, et à la fois très riche, très "construite", de grande qualité... il faut savoir faire la part des choses.
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
L'art, le talent, et la démocratie sont presque antinomiques. Les 2 premiers n'ont pas pour objet de satisfaire au plus grand nombre, ce n'est pas leur finalité. L'accès à l'art et à la formation artistique et culturelle oui ont à voir avec la démocratie et les choix politiques qui se traduisent forcément par le budget qu'on leur accorde.
À propos de la Joconde, je suis passé devant sans la voir....Mon ami m'a dit: "Pourtant elle n'a pas cessé de te suivre du regard"....Devinez où est l'oeuvre ? (^_=)
À propos de la Joconde, je suis passé devant sans la voir....Mon ami m'a dit: "Pourtant elle n'a pas cessé de te suivre du regard"....Devinez où est l'oeuvre ? (^_=)
Re: Discussions autour de nos textes (prose-poésie)
J'ai lu un peu tout ce débat est c'est assez intéressant.
Si j'ai bien compris, vous parlez, Philippe, de la poésie en tant qu'art universel (ce qui peut-être alors serait un pléonasme), apte à toucher tout le monde, les vieux, les jeunes, les sourds, les muets, lesaveugles, les aveugles par l'oreille, les cultivés, les moins cultivés, bref, la plus grande catégorie sociale. En fait, je serai d'accord avec vous. Peut-être est-ce cela, l'art, celui qui véhicule par ses mots, sa forme, ses couleurs, une pensée, une conscience universelle, quelque chose que tout le monde ressent, tout le monde est apte à comprendre. Soit. De ce fait, il est normal de prôner le travail, la reprise, pour ajuster au mieux sa pensée, pour la préciser, pour faire un effort de don à autrui, et ainsi, ne plus laisser paraître ses problèmes propres mais bien ceux d'autrui. Boileau l'a dit avant vous.
Dans l'absolu, c'est juste, mais comment y arriver ? Votre écriture est forcément pleine de vous, emprise de vos sensations, et si l'art n'est plus l'entonnoir dans lequel vous vous déversez, vous ferez un texte plat, morne, chiant, qui n'aura plus rien de vous. Je ne crois pas qu'on puisse cantoner l'art à une seule oeuvre : c'est justement la rencontre de toutes celles qui s'affrontent, qui s'opposent, qui se trouvent en contradiction, qui fondent une conscience humaine, une pensée globale. Je pense qu'on peut écrire et faire de l'art en dix minutes. Cependant, je crois que c'est dur de le faire quand on est jeune. Le travail, finalement, est inconscient, il marque le corps tout au long de la vie, ce n'est pas parce qu'on passera dix heures sur son écrit que ça sera de l'art, certains auront passé dix ans à le mûrir au fond d'eux, dans leur inconscient, ou des mois entiers, et mettront pourtant quelques secondes à l'écrire, parce que, justement, il sera prêt. Chacun, en lisant, piochera dans l'ensemble des oeuvres sont art à lui, sa façon de penser à lui.
Si j'ai bien compris, vous parlez, Philippe, de la poésie en tant qu'art universel (ce qui peut-être alors serait un pléonasme), apte à toucher tout le monde, les vieux, les jeunes, les sourds, les muets, les
Dans l'absolu, c'est juste, mais comment y arriver ? Votre écriture est forcément pleine de vous, emprise de vos sensations, et si l'art n'est plus l'entonnoir dans lequel vous vous déversez, vous ferez un texte plat, morne, chiant, qui n'aura plus rien de vous. Je ne crois pas qu'on puisse cantoner l'art à une seule oeuvre : c'est justement la rencontre de toutes celles qui s'affrontent, qui s'opposent, qui se trouvent en contradiction, qui fondent une conscience humaine, une pensée globale. Je pense qu'on peut écrire et faire de l'art en dix minutes. Cependant, je crois que c'est dur de le faire quand on est jeune. Le travail, finalement, est inconscient, il marque le corps tout au long de la vie, ce n'est pas parce qu'on passera dix heures sur son écrit que ça sera de l'art, certains auront passé dix ans à le mûrir au fond d'eux, dans leur inconscient, ou des mois entiers, et mettront pourtant quelques secondes à l'écrire, parce que, justement, il sera prêt. Chacun, en lisant, piochera dans l'ensemble des oeuvres sont art à lui, sa façon de penser à lui.
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