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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Sur le roman :
Bien, merci aux courageux relecteurs ! Et un grand merci à Easter pour la gentille attention. Va pas falloir trop lambiner pour la suite, alors. Au boulot ! Suis déjà très en retard...
Bien, merci aux courageux relecteurs ! Et un grand merci à Easter pour la gentille attention. Va pas falloir trop lambiner pour la suite, alors. Au boulot ! Suis déjà très en retard...
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Pas "niaise", non, un peu faible ...Iryane a écrit:Sur Révélation Posthume
A Easter,
Merci vraiment pour ton commentaire et tes critiques, je n'en attendais pas moins,
je sentais bien que ma fin était niaise notamment ...
tu m'as donné plein de piste pour retravailler tout ca, je vais m'y atteler
merci !
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
L'Empereur funeste
< Merci de répondre ICI aux commentaires sur vos textes.
La Modération >
.
Merci pour ton commentaire, j'essaierais de le faire légèrement évoluer dans ce sensSahkti a écrit:Ceci dit, à propos de ces sonorités, il y aurait sans doute moyen de pousser l'exercice encore plus loin, histoire par exemple que les répétitions en eur ne passent pas pour lourdeurs. Peu de changements à mon avis mais de ci de là quelques terminaisons à modifier qui pourraient améliorer cette musicalité.
Sinon, j'ai aimé la noirceur du propos, cet aspect désabusé qui se décline tout au long du texte, sans donner dans la morale à deux francs. La lucidité de l'empereur est à la fois touchante et effrayante.
< Merci de répondre ICI aux commentaires sur vos textes.
La Modération >
.
Sandrine- Nombre de messages : 6
Age : 52
Date d'inscription : 18/02/2010
Premiers émois érotiques.
Jahwohl. Bien reçu. Mais tu sais, moi aussi je piétine par moments. Là, j'ai reçu des ouvrages en pagaille sur des faits bien précis que je veux vérifier, avant d'aller plus avant. C'est encore mon côté scrupuleux... Et je n'ai pas toujours la volonté de me les taper tous les jours, jusqu'à indigestion. L'Allemagne des années 30 c'est passionnant, mais de là à en faire son pain quotidien... Disons que par moments, je m'évade. Là par exemple, Vulcania Submarine est en pleine éruption, ça bouillonne, ça crache des nuées ardentes... Je ne te fais pas de dessin...silene82 a écrit:on commence un peu à piétiner... Il sort quand ce putain de bordel à cul de bouquin qu'on puisse enfin le lire autrement que par petits bouts frustrants ?
A propos, on dit "qui ne dit mot consent", mais là, je finis par me demander : toujours sur le coup ?
Sur les petits bouts frustrants, que te dire ? Si je t'avouais qu'au rythme actuel, vous avancez plus vite sur vos petits bouts que moi sur l'ensemble, ça t'étonnerait ?
Sacré entreprise, un roman. Surtout dont on sait qu'il sera un pavé ( peut-être pas dans la mare, pas forcé qu'il y plonge, mais au moins sur le plan de l'épaisseur ). Et a fortiori quand ça se passe dans un époque troublée, dont on sait si peu, et dans laquelle on n'a jamais vécu...
Bises cousin. Au plaisir d'avoir de tes news.
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ubik,
ça t'ennuie si je poste un texte librement inspiré de tes créations infographiques ? Ce n'est en rien un commentaire, juste que je suis partie de là pour l'écrire mais je demande permission !
ça t'ennuie si je poste un texte librement inspiré de tes créations infographiques ? Ce n'est en rien un commentaire, juste que je suis partie de là pour l'écrire mais je demande permission !
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Hello,
.. Suis très flatté de l'intention, de l'attention, enfin, j'en perds mes mots. Mais ils ne sont jamais très loin...
On va dire que puisque c'est "librement", ça n'engage que toi. En fait, j'ai une petite idée, pas super précise mais tout de même, de ce qui pourrait convenir pour aller avec mes images. Cela dit, un texte s'y rapportant mais n'allant pas avec, sur le même support j'entends, peut se dispenser de mes contraintes et attentes personnelles.
Donc je demande à voir. Mais précise bien de quelle image il s'agit ( à moins, au contraire, que ce soit inspiré de l'ambiance générale ).
Bon boulot, s'il n'est déjà fait. Et autre chose, si tu postes ce texte, met un zinzin quelconque dans le titre pour que je fasse gaffe, que tant qu'à faire je ne le loupe pas ! Suis tellement à l'ouest ces derniers temps...
La vie est décidément plus qu'étrange...
Au plaisir,
Ubik.
.. Suis très flatté de l'intention, de l'attention, enfin, j'en perds mes mots. Mais ils ne sont jamais très loin...
On va dire que puisque c'est "librement", ça n'engage que toi. En fait, j'ai une petite idée, pas super précise mais tout de même, de ce qui pourrait convenir pour aller avec mes images. Cela dit, un texte s'y rapportant mais n'allant pas avec, sur le même support j'entends, peut se dispenser de mes contraintes et attentes personnelles.
Donc je demande à voir. Mais précise bien de quelle image il s'agit ( à moins, au contraire, que ce soit inspiré de l'ambiance générale ).
Bon boulot, s'il n'est déjà fait. Et autre chose, si tu postes ce texte, met un zinzin quelconque dans le titre pour que je fasse gaffe, que tant qu'à faire je ne le loupe pas ! Suis tellement à l'ouest ces derniers temps...
La vie est décidément plus qu'étrange...
Au plaisir,
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Les années vin blanc
Oui Mentor, c'est VE et ses Véliens d'une rare qualité qui m'ont donné le courage d'exhiber mes petites "crottes" dans un premier temps puis de les détruire, puis d'écrire à nouveau.
C'est VE qui m'a présenté Silène, Dusha, Embellie, Rebecca, Sahkti, Louis, Easter, Arielle, Hellian, Conselia, Coline, Plotine, Lu-K, je ne vais pas tous vous citer car je vais me faire assassiner par la modération ; je vous ai admiré souvent, détesté parfois. Une certitude, vous m'avez nourri en abondance depuis juillet 2009 et ce soir j'ai envie de vous dire merci pour cette table si bien garnie et si appétissante chaque jour.
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Oui Mentor, c'est VE et ses Véliens d'une rare qualité qui m'ont donné le courage d'exhiber mes petites "crottes" dans un premier temps puis de les détruire, puis d'écrire à nouveau.
C'est VE qui m'a présenté Silène, Dusha, Embellie, Rebecca, Sahkti, Louis, Easter, Arielle, Hellian, Conselia, Coline, Plotine, Lu-K, je ne vais pas tous vous citer car je vais me faire assassiner par la modération ; je vous ai admiré souvent, détesté parfois. Une certitude, vous m'avez nourri en abondance depuis juillet 2009 et ce soir j'ai envie de vous dire merci pour cette table si bien garnie et si appétissante chaque jour.
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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Roh.
J'espère qu'un jour je ferai partie d'une petite dédicasse... ;-)
Mais c'est normal, on ne se connaît pas encore.
J'espère qu'un jour je ferai partie d'une petite dédicasse... ;-)
Mais c'est normal, on ne se connaît pas encore.
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Bel hommage, CROISIC !CROISIC a écrit:Oui Mentor, c'est VE et ses Véliens d'une rare qualité qui m'ont donné le courage d'exhiber mes petites "crottes" dans un premier temps puis de les détruire, puis d'écrire à nouveau.
C'est VE qui m'a présenté Silène, Dusha, Embellie, Rebecca, Sahkti, Louis, Easter, Arielle, Hellian, Conselia, Coline, Plotine, Lu-K, je ne vais pas tous vous citer car je vais me faire assassiner par la modération ; je vous ai admiré souvent, détesté parfois. Une certitude, vous m'avez nourri en abondance depuis juillet 2009 et ce soir j'ai envie de vous dire merci pour cette table si bien garnie et si appétissante chaque jour.
Je pense tout pareil pour ce qui me concerne, même si cela a commencé un peu avant et ailleurs, c'est ici que cela a continué et que je me plais toujours autant.
Oui, bel hommage
moi c'était ici en 2005, ma première fois... :-))) CL
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Et oui, attachante cette petite communauté, bravo Croisic et longue vie à VE =)CROISIC a écrit:Oui Mentor, c'est VE et ses Véliens d'une rare qualité qui m'ont donné le courage d'exhiber mes petites "crottes" dans un premier temps puis de les détruire, puis d'écrire à nouveau.
C'est VE qui m'a présenté Silène, Dusha, Embellie, Rebecca, Sahkti, Louis, Easter, Arielle, Hellian, Conselia, Coline, Plotine, Lu-K, je ne vais pas tous vous citer car je vais me faire assassiner par la modération ; je vous ai admiré souvent, détesté parfois. Une certitude, vous m'avez nourri en abondance depuis juillet 2009 et ce soir j'ai envie de vous dire merci pour cette table si bien garnie et si appétissante chaque jour.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Sur le Kaléi'
Merci à tous les deux ! Oui, Mentor. L'histoire est finie. Enterrée, devrai-je dire... ^^
Merci à tous les deux ! Oui, Mentor. L'histoire est finie. Enterrée, devrai-je dire... ^^
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Premiers émois érotiques.
Tu le fais avec tant d'élégance que c'est un plaisir de te lire.Plotine a écrit:Une écriture totalement harmonieuse, limpide, jamais le moindre heurt.
Mais je me répète.
Je te présente mes virtuels hommages.
Ubik.
Premiers émois érotiques.
Salut,Kash Prex a écrit:une baraque tapissée de lierre, à la porte branlante et entrebâillée.Petite répétition à quelques lignes d'intervalle. Je sais bien qu'il s'agit d'émois érotiques, mais tout de même !Là, il n’y avait qu’une armoire branlante
A part ça, une superbe écriture... Je ne t'avais jamais lu avant mais j'espère que cela se reproduira ! Toujours le verbe et l'adjectif qu'il faut, de très belles descriptions qui m'ont vraiment permis de voir les scènes et les endroits. Bravo =)
Très content de constater que tu me lis et que ça t'apporte quelque chose. C'est là qu'on voit l'utilité de tels sites et je ne regrette pas de m'y être inscrit. C'est passionnant, je dois dire, ça permet de rencontrer des gens sympa et moi qui vis loin de tout, isolé, coupé ou presque de toute communauté créative, vraiment j'y puise force et enthousiasme. J'ai besoin de "garder le contact avec ma tribu", celle des atypiques, des créateurs. Et là, grâce à ce site, je sens le contact établi, je sors de ma solitude extrême.
Bien vu pour la répétition. Le mot "branlant", je dois dire, me plait beaucoup. Tout est bancal et tordu chez moi. Du reste, je remplacerai un des deux par "bancal" et le tour sera joué. Merci.
Tu parles de "voir" les endroits. Eh bien en fait, je suis un visuel. Donc pour moi il est primordial quand j'écris de pouvoir avoir une vision à peu près claire de qui fait quoi, qui est où, etc. Si je décris un dialogue, je veux savoir si Wolfgang est à la droite de Franz, ou le contraire, qui est assis, qui est debout, qui a quelle position, quel expression sur le visage... Je veux, si on entre dans un lieu, qu'on puisse situer comment il est agencé, s'il faut descendre des marches ou monter, si le couloir est en face ou de côté, enfin, je me sens mal à l'aise si je n'ai pas cette spatialisation. Et justement, si elle manque dans une scène, ce sera à dessein, afin de créer une oppression, une désorientation, un déphasage sensoriel.
Ton commentaire me confirme que j'ai réussi à ancrer mon décor, et ça, c'est pour moi essentiel. Merci encore.
Ubik.
Premiers émois érotiques.
Louis, c'est un vrai bonheur de te lire !Louis a écrit:La scène commence par une pomme que l’on croque, une pomme volée. On est d’emblée dans le défendu, dans la transgression de l’interdit. Par l’acte du vol, mais aussi par la symbolique de la pomme, souvent identifiée au fruit défendu de la Genèse, et à la sexualité.
La scène se poursuit dans une maison où l’on entre par effraction. Cette pénétration dans un lieu intime s’apparente à un viol. Transgression encore.
Et puis l’interdit saute aux yeux, en la figure d’images obscènes. Sexualité mystérieuse, monde inconnu qui devrait rester caché, et se trouve violemment dévoilé. On comprend alors le malaise de Wolfgang. Ses « premiers émois » sont vécus dans la culpabilité, dans le sentiment de la faute comme transgression des tabous sexuels. La pomme que Franz lui avait proposée, et qu’il avait d’abord refusée, il la croque désormais, mais elle provoque une sensation de nausée, comme pour vomir, rejeter hors de soi ce qui est entré en soi, par les yeux, en effraction.
La scène se termine enfin par une dernière transgression accompagnée du châtiment. La mère gifle Wolfgang, et en appellera à la loi divine, la loi du père. La transgression est désobéissance à cette loi.
Cette scène, dans son ensemble, rend bien les mœurs de l’époque, encore très marquées par les interdits sexuels et les tabous religieux dans le domaine du sexe. Elle montre bien comment l’accès à la sexualité chez un enfant ne pouvait se faire sereinement, mais accompagné inévitablement des sensations de faute, de honte, et de transgression coupable d’un interdit.
Tu vois, le truc fou, c'est que toi tu analyses pleinement ce qui se passe, en conscience claire. Et tu tombes juste. Et moi, bizarrement, je ne l'ai pas prémédité, mais intuitionné. Je ne sais pas si je suis clair dans ce que je dis... Globalement, comme pour les images, je me laisse "porter" par mon instinct, mes visions. Et certes, tout ça est nourri par une réflexion, des stratégies, et un background important de lectures et de recherches, parfois pointues... mais au moment d'agir, j'obéis à des idées qui viennent brusquement, comme des flashes... Je pense que ce que tu formules doit se passer en moi, mais dans l'arrière-boutique, alors que toi, tu le présentes dans la vitrine, bien éclairé. Chez moi, ça se déroule dans des parties sombres, dont j'ai prescience, mais que je laisse s'exprimer.
Idem les images. Freud analysait des tableaux en cherchant ce qui se disait chez le peintre, malgré lui. Personnellement, je suis parti dans l'idée que mon inconscient parle naturellement, non pas à mon insu, mais sur le devant de la scène. Il n'y a pas, comme chez Dan Brown, à loucher entre les personnages pour y distinguer je ne sais quel triangle plus ou moins contestable. Ici, dans Vulcania Submarine ( hommage au Nautilus, à Jules Verne, au génial Harper Goff et, sublime coïncidence, au moment où j'écris ces lignes, n'étant pas chez moi, j'allume la télé et pof, je tombe en plein sur ce film en zappant sur les chaînes. On finit par se demander s'il y a un hasard ), les dédales et les délires sont partout, s'affichent ouvertement, et non pas au détour de quelque repli ou en regardant les œuvres à l'envers, en se contorsionnant le corps et l'esprit. Je ne demande pas ce que "signifie" la profusion de tuyaux, le grouillement de racines, l'eau verte ou les murs déformés, les dégoulinades noires, je dirai même que je m'en fous presque. Je me laisse porter...
Bon, j'en dirai plus ailleurs à propos de tout ça. En tous cas, remarquable analyse de la scène et effectivement, c'est pertinent. A cette époque, la sexualité était brimée, entachée de culpabilité ( quoique j'aie le sentiment qu'à l'heure actuelle, on en parle plus librement mais ça reste quelque chose de particulier, on n'est pas encore sortis de l'auberge, les tabous ont la vie dure )...
Et puis je me disais que Franz jouant le rôle d'initiateur, de mentor, il était intéressant de créer ce moment où il sort Wolfgang de son enfance, l'oblige à ouvrir les yeux, le fait entrer en adolescence.
Qui plus est, j'adore le décalage entre les intentions de Franz, et la réaction de Wolfgang, tout à fait opposée, cette inversion entre le désir d'enfermement de Franz, de plongée en zoom sur l'intimité des chairs, et le besoin opposé de Wolfgang de sortir, de respirer l'air de dehors, de regarder les arbres.
Merci encore Louis. Une fois de plus, tu m'épates.
Ubik.
Premiers émois érotiques.
Oui, j'ai besoin de cet aspect visuel, et je fais appel à tous les modes sensoriels. L'odorat ( quand W monte chez Ernst, ou chez Fraü Rudecke ), le toucher , et pas seulement celui des doigts, mais les sensations du corps entier, et même du corps nu ( la scène dans la caverne ), les sons, et notamment le bruit du vent, quand par exemple Wolfgang suit le peintre chez le marchand de couleurs... le fait que l'autre parle et que Wolfgang ait du mal à comprendre ce qu'il dit... Les déformations, la perte d'informations, le côté parcellaire, contradictoire, les bribes...demi-lune a écrit:Et c'est vrai qu'on "voit" vraiment les lieux, que le trouble et la culpabilité transparaissent très bien dans ce malaise physique où le corps lui-même se punit de ses désirs inacceptables. Bravo.
Je ne sais pas si Wolfgang se punit. Il réagit de façon organique à l'obscénité. Au départ, quand ça reste érotique, il est excité, même s'il ne comprend pas ce qui lui arrive et que ça le panique un peu. Mais ensuite, quand ça devient franchement porno, là il est écœuré parce que c'est trop nouveau pour lui, trop d'un seul coup, et à ce moment seulement, il réagit par un haut-le-cœur. Je pense que je fais appel à des invariants, des universels : il y a toujours un moment où un jeune garçon sort de sa naïveté originelle, soit seul, par le biais de la scène primitive ou par je ne sais quelle découverte, soit guidé par un copain qui veut l'épater, le déniaiser, jouer le rôle de celui qui sait... Et qui en général, en rajoute dans le côté bien gras, se réjouissant de l'effet de surprise ainsi créé.
Tout ça est assez passionnant, on s'amuse à créer un univers. C'est un sacré boulot, ambitieux et qui file le vertige. Mais quand on y arrive, on est bien content.
Au plaisir de te lire encore,
Ubik.
Premiers émois érotiques.
Hello,Arielle a écrit:Même les descriptions du début qui pourraient paraître longuettes sous une autre plume sont ici un vrai régal et participent à installer le héros dans son malaise :
une lumière chiche, huileuse, filtrait à grand peine. On se serait cru au fond d’un aquarium rempli d’eau sale.
Oui, j'accorde une grande importance aux descriptions. A mon avis, ça n'est pas la peine d'en placer une si elle n'est pas intéressante, si elle ne contribue pas à l'atmosphère. Autant éviter, ou alors jouer le minimalisme, présenter le décor de façon succincte. Mais si on y va carrément, alors c'est pour créer un climat, et tout doit être calculé au millimètre. Et là, j'avais dans l'idée de restituer le moisi omniprésent, l'humidité, les taches, le grabat malodorant, comme pour suggérer l'idée d'une possible masturbation de Franz, sans la dire pourtant. En fait, j'adore jouer avec l'inconscient, les associations d'idées, mettre le lecteur, mine de rien ( ou mine de crayon, c'est selon ) en vibration avec ce que je veux suggérer, à la frange de ce que je dis... Comme si en fait, il y avait une lecture possible, première et rapide pour qui "veut savoir ce qui va se passer", et une autre, pour qui a envie de s'aventurer dans les méandres et les ramifications possibles.
Merci...
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Oui, mais si l'on reste dans le registre de l'analyse de Louis, le malaise de l'enfant découvrant la sexualité n'émane que de l'interdit que cela représente pour lui, et non de la sexualité elle-même. En d'autres termes, l'enfant avait déjà eu un rapport à la sexualité dans la petite enfance (Freud a montré l'existence de la "sexualité infantile"), mais l'adulte a réprimé cette première approche. C'est cette répression que tu décris dans ton texte, cette répression qui date mais qui refait surface, cette panique de se sentir en érection alors que c'est jusqu'ici un interdit totalement infranchissable.Je pense que je fais appel à des invariants, des universels : il y a toujours un moment où un jeune garçon sort de sa naïveté originelle, soit seul, par le biais de la scène primitive ou par je ne sais quelle découverte, soit guidé par un copain qui veut l'épater, le déniaiser, jouer le rôle de celui qui sait... Et qui en général, en rajoute dans le côté bien gras, se réjouissant de l'effet de surprise ainsi créé.
Voilà, je voulais juste nuancer les termes "naïveté originelle" et préciser qu'à mon avis, ce n'est pas le côté "bien gras" mais le côté "interdit" qui oeuvre dans ce malaise face à la sexualité.
Premiers émois érotiques.
C'est marrant, tu vois, on ne ressent pas la même chose face à ce texte, alors que pourtant c'est moi qui l'ai écrit. Ce qui est bien la preuve qu'un texte, ou un objet culturel quel qu'il soit, une fois qu'il est montré, n'appartient plus vraiment à son auteur. Je me souviens qu'à l'époque où je faisais des bas-reliefs, un photographe dont j'avais fait connaissance y voyait uniquement des vues aériennes de paysages urbains, ce qui me surprenait mais ne me chagrinait pas, pourquoi pas ? Et un jour, une fille m'a abordé dans une exposition, elle m'a parlé pendant plus de deux heures, mais dans un langage mélangé d'ésotérisme, de philosophie, de je ne sais quoi, elle me paraissait avoir bu aussi, et je l'ai écoutée poliment, mais sans strictement rien comprendre à son monologue. Elle parlais de plus en plus vite, hystérique, très belle il me semble, dans mon souvenir, mais j'avais l'impression qu'elle était un peu dérangée, qu'elle sortait de je ne sais quelle réalité alternative... Je n'étais peut-être pas prêt à ses révélations ?
Comme quoi, on provoque parfois des réactions qu'on n'est pas toujours en mesure d'analyser. Mais je crois que ce qui est intéressant, de toutes façons, c'est de poser, d'oser poser quelque chose. Qui sait ce qu'a ressenti Dali en peignant, ou Chirico ? Et qu'on ait compris ou qu'on ait cru comprendre, ce qui reste, c'est ce qu'ils ont fait. Je ne sais pas jusqu'à quel point c'est important, d'être "compris". Il y a toujours une diversité de lectures possibles. Et puis, il y a des niveaux. Je pense qu'en littérature, on essaie de faire passer des idées, là il est sans doute nécessaire qu'un minimum de ces intentions passe. Mais en musique, en peinture... Là, on a une plus grande marge de manoeuvre, on n'a pas la précision des mots, c'est un manque d'une certaine façon, mais on peut le voir comme un avantage aussi. La musique est en deçà des mots, mais au-delà également. Personnellement, quand je peins, j'écoute constamment soit la musique du film Alien, soit Magma - mes créations dans Vulcania Submarine en sont imprégnées. Le mode est soit d'écouter de la musique, soit de mettre sur mon téléviseur le film de Richard Fleischer et me laisser guider par les décors du Nautilus, car enfin, mon envie de créer ces images est partie de lui... Il faut savoir reconnaître ses dettes.
Concernant le porno, je dirais que par exemple, moi qui suis ultraphobique du médical, lorsque je vois du sang, je tombe dans les pommes, et quand par hasard j'allume la télé et que je tombe sur des reportages où on montre des blessures, des opérations, de la chirurgie, ça me rend malade. Et je pense que certains aspects organiques de la vie, et notamment la sexualité, peuvent susciter une réaction analogue. C'est une question d'état d'esprit. Je peux tout à fait imaginer que si on est "in the mood", on va être excité par certaines visions, alors qu'à d'autres moments, on pourra ressentir de la nausée. Du reste, j'ai connu des gens qui avaient banni toute sexualité de leur vie, et ce qu'ils en disaient correspond plus ou moins à ce que je viens d'énoncer. Personnellement, je n'ai jamais réagi ainsi, ce serait même plutôt le contraire. Mais enfin, l'esprit humain est complexe, et il existe toutes sortes d'individus...
Je te remercie en tous cas de m'avoir donné ta vision des choses. Je pense qu'elle n'est pas incompatible avec la mienne. C'est juste une question de niveau de lecture, de façon d'appréhender et de ressentir.
Au plaisir d'échanger encore avec toi,
Ubik.
Comme quoi, on provoque parfois des réactions qu'on n'est pas toujours en mesure d'analyser. Mais je crois que ce qui est intéressant, de toutes façons, c'est de poser, d'oser poser quelque chose. Qui sait ce qu'a ressenti Dali en peignant, ou Chirico ? Et qu'on ait compris ou qu'on ait cru comprendre, ce qui reste, c'est ce qu'ils ont fait. Je ne sais pas jusqu'à quel point c'est important, d'être "compris". Il y a toujours une diversité de lectures possibles. Et puis, il y a des niveaux. Je pense qu'en littérature, on essaie de faire passer des idées, là il est sans doute nécessaire qu'un minimum de ces intentions passe. Mais en musique, en peinture... Là, on a une plus grande marge de manoeuvre, on n'a pas la précision des mots, c'est un manque d'une certaine façon, mais on peut le voir comme un avantage aussi. La musique est en deçà des mots, mais au-delà également. Personnellement, quand je peins, j'écoute constamment soit la musique du film Alien, soit Magma - mes créations dans Vulcania Submarine en sont imprégnées. Le mode est soit d'écouter de la musique, soit de mettre sur mon téléviseur le film de Richard Fleischer et me laisser guider par les décors du Nautilus, car enfin, mon envie de créer ces images est partie de lui... Il faut savoir reconnaître ses dettes.
Concernant le porno, je dirais que par exemple, moi qui suis ultraphobique du médical, lorsque je vois du sang, je tombe dans les pommes, et quand par hasard j'allume la télé et que je tombe sur des reportages où on montre des blessures, des opérations, de la chirurgie, ça me rend malade. Et je pense que certains aspects organiques de la vie, et notamment la sexualité, peuvent susciter une réaction analogue. C'est une question d'état d'esprit. Je peux tout à fait imaginer que si on est "in the mood", on va être excité par certaines visions, alors qu'à d'autres moments, on pourra ressentir de la nausée. Du reste, j'ai connu des gens qui avaient banni toute sexualité de leur vie, et ce qu'ils en disaient correspond plus ou moins à ce que je viens d'énoncer. Personnellement, je n'ai jamais réagi ainsi, ce serait même plutôt le contraire. Mais enfin, l'esprit humain est complexe, et il existe toutes sortes d'individus...
Je te remercie en tous cas de m'avoir donné ta vision des choses. Je pense qu'elle n'est pas incompatible avec la mienne. C'est juste une question de niveau de lecture, de façon d'appréhender et de ressentir.
Au plaisir d'échanger encore avec toi,
Ubik.
Les engins pétaradants.
C'est peut-être comme pour le saxophone, il faut calculer ses respirations, les poser à des moments précis ?dusha a écrit:Quel souffle il faut pour te lire, Silène !
Je m'imagine lisant à haute voix certaines de tes phrases à rallonges... la crise d'asthme ne serait pas loin !
Ceci dit, je prends souvent beaucoup d'intérêt, voire de plaisir, à te lire.
Silène est quelque part comme Coltrane, il joue jusqu'à se faire tourner la tête. Il s'enivre de sa propre écriture et il a quelque chose d'extrêmement jouissif à le faire. Suivant qu'on en jouit avec lui ou pas, on participe ou on reste un peu extérieur... Disons que je pense qu'il doit "doser" avec ça : trop complexe et trop précieux, le texte a du mal à fonctionner ; trop fruste, on y perd une écriture remarquable. Il faut avancer prudemment, peser des oeufs de mouches sur des balances en fils d'araignées...
Mais quoi qu'il en soit, la démarche est éminemment esthétique et notre ami à l'art de fouiller dans la douleur et la solitude pour y planter de remarquables fleurs. Chacun sait que le fumier est un milieu hautement fertile.
Je vais finir par lui retourner une de ses propres phrases : tout ça se référant de plus en plus souvent à un même personnage, à quand le roman ? ? ?
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Je ne joue pas du saxo, mais de la voix, j'ai l'habitude des lectures publiques (conteuse depuis plus de 30 ans) et je confirme que Silène serait très difficile à lire.ubikmagic a écrit:C'est peut-être comme pour le saxophone, il faut calculer ses respirations, les poser à des moments précis ?
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
C'est un fait que je ne me lis pas à haute -et intelligible- voix, ce qui est indiscutablement un tort. Et les torts tuent.
Cela dit, je pense qu'il y a des états d'un texte. J'écris vite et d'un jet, et je poste, précisément pour recueillir l'avis de lecteurs compétents et pointus. Qui ont tout de même l'outrecuidance de relever parfois que ça sent le bâclé.
J'applique, au niveau des remarques, tout ce qui est de simple cuisine, ortho évidemment, je redresse ce qui est par trop bancal. Le travail à proprement parler peut alors commencer, et il débute par la mise à l'écart, qui redonne un œil neuf et -un peu- moins complaisant. Dit-on.
J'aime les longues périodes, parce que ma pensée fonctionne ainsi. Encore me suis-je considérablement assagi, voulant être à peu près intelligible.
S'il m'est donné de continuer dans l'écriture, il est possible que la mienne se rapproche de la norme courante, du moins dans le nombre de signes par phrases. Mais j'en doute un peu.
Cela dit, je pense qu'il y a des états d'un texte. J'écris vite et d'un jet, et je poste, précisément pour recueillir l'avis de lecteurs compétents et pointus. Qui ont tout de même l'outrecuidance de relever parfois que ça sent le bâclé.
J'applique, au niveau des remarques, tout ce qui est de simple cuisine, ortho évidemment, je redresse ce qui est par trop bancal. Le travail à proprement parler peut alors commencer, et il débute par la mise à l'écart, qui redonne un œil neuf et -un peu- moins complaisant. Dit-on.
J'aime les longues périodes, parce que ma pensée fonctionne ainsi. Encore me suis-je considérablement assagi, voulant être à peu près intelligible.
S'il m'est donné de continuer dans l'écriture, il est possible que la mienne se rapproche de la norme courante, du moins dans le nombre de signes par phrases. Mais j'en doute un peu.
silene82- Nombre de messages : 3553
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Re: Réponses aux commentaires "Prose"
CROISIC: Non, redstar n'est pas en lien avec le foot (j'ai appris qu'il s'agit d'une équipe parisienne homosexuelle, ou quelque chose de curieux comme ça)
redstar- Nombre de messages : 120
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Les engins pétaradants.
Je te crois sur parole, bien que pas d'humeur à m'en laisser conter...dusha a écrit:Je ne joue pas du saxo, mais de la voix, j'ai l'habitude des lectures publiques (conteuse depuis plus de 30 ans) et je confirme que Silène serait très difficile à lire.ubikmagic a écrit:
C'est peut-être comme pour le saxophone, il faut calculer ses respirations, les poser à des moments précis ?
Ubik.
Silène est donc à réciter en apnée... Justement, moi j'adore la plongée. J'essaierai un jour, après quelques pastis.
Ubik.
les engins pétaradants.
Ah, tu vois, je te le disais qu'il y avait de la jouissance, dans ta façon de jubiler par texte interposé !silene82 a écrit:J'écris vite et d'un jet.
Mais j'y compte bien que tu persistes et signes ! Non mais... Et tu as raison de douter : il faut cultiver sa singularité. N'importe comment, tout ça est affaire d'appréciations et je ne pense pas que les romans soient nécessairement faits pour être lus à haute voix. En général, ils participent plutôt d'un travail intérieur, solitaire, discret... Bon, il ne s'agit pas de faire non plus comme Bourdieu, qui enchâsse les commentaires les uns dans les autres qu'à la fin, on ne sait plus du tout de quoi il parle... Remarque, ce monsieur étant Sociologue et non écrivain, il se croit peut-être dispensé d'être agréable à lire ? D'autant que par ailleurs, il est absolument passionnant...silene82 a écrit:S'il m'est donné de continuer dans l'écriture, il est possible que la mienne se rapproche de la norme courante, du moins dans le nombre de signes par phrases. Mais j'en doute un peu.
Ami Silène, moi j'aime bien ta façon de manier la langue. Tant qu'elle ne claque pas comme un fouet... Rentre tes griffes, dis-toi que tu as ta place auprès des gens compliqués plus que parmi les simples, voilà tout.
Et relis-toi tranquillement...
Bises...
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ubik, si tu lisais bien tu aurais compris que moi aussi j'aime Silène. D'ailleurs, je lui ai déjà dit en aparté.ubikmagic a écrit: Ami Silène, moi j'aime bien ta façon de manier la langue. Tant qu'elle ne claque pas comme un fouet... Rentre tes griffes, dis-toi que tu as ta place auprès des gens compliqués plus que parmi les simples, voilà tout.
Ubik.
C'est fou comme les membres de VE lisent mal ! Ils survolent... Pffttt.
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Oui mais qui aime bien châtie bien, ceci n'empêchant pas cela. Mais tu as raison, je survole, je survolte, je plane un peu en ce moment. Entre le mal de dos et les cachetons, la vie qui change et fait des surprises, et puis la "poussée" créative de ces derniers jours... sans doute que je survole, oui.dusha a écrit:Ubik, si tu lisais bien tu aurais compris que moi aussi j'aime Silène. D'ailleurs, je lui ai déjà dit en aparté.
C'est fou comme les membres de VE lisent mal ! Ils survolent... Pffttt.
J'écris sans doute mieux que je ne lis. Mais là aussi, il y a encore du boulot.
Partout où je regarde, je vois du boulot, tant et plus. Les bras m'en tombent.
Ubik.
Orange crépuscule
Message pour Ubikmagic :
Merci pour ton commentaire détaillé. Je pense comprendre ce que tu veux dire. Malheureusement, c'était le thème de cette petite histoire : j'ai voulu quadriller un peu tout ce que je peux imaginer de l'évolution technologique et sociale des prochaines années (et encore, j'en ai laissé de côté). Pour cette raison, j'ai pris le personnage de cette vieille femme qui rumine, finalement, son passé. D'où, peut-être, ce côté "revue de presse" qui te gêne ?
Sur les méthodes pour y parvenir, tu écris :
« Soit en la taisant ( théorie de la pièce manquante ), ce qui fait gamberger le lecteur qui après tout, s'il ouvre des bouquins de ce genre, est un peu là dans ce but, sinon il lirait le Journal de Mickey. Ensuite, en mettant en évidence le "comment" à la place du "pourquoi", et puis en demandant au lecteur d'induire au lieu de lui mâcher le travail... »
Je m'interroge. Bien sûr, je n'ai pas envie de prendre mes lecteurs pour des amateurs de mickey. Mais, d'un autre côté, j'ai toujours pensé qu'il vaut mieux être le plus clair possible, en écrivant. Si je commence à induire tout le processus de réflexion, je pense qu'il deviendra impossible à comprendre. Pas d'un point de vue intellectuel, plus d'un point de vue culturel.
Cela répond à ta question concernant Dick & Brussolo. Figure-toi que je n'ai lu de Dick que « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques », rien d'autre. Hé non. Et de Brussolo, je n'ai rien lu…
Mais j'ai lu pas mal de SF, dernièrement des choses de Iain M. Banks & Peter F. Hamilton, ou Gibson & Walter Jon Williams, ou Ayerdhal & Dunyach pour les francophones. Enfin, je veux dire que j'ai une certaine "culture" SF, de projection sociale et technologique, disons, et que si je n'explique pas… Je ne sais pas, j'imagine que le texte serait incompréhensible.
« Le tout serait de le faire passer autrement », j'imagine ! Bah oui mais alors ça ne serait plus moi qui le ferait passer ^^
Enfin, en tout cas merci d'avoir pris la peine de détailler ton avis.
Cdlt,
Merci pour ton commentaire détaillé. Je pense comprendre ce que tu veux dire. Malheureusement, c'était le thème de cette petite histoire : j'ai voulu quadriller un peu tout ce que je peux imaginer de l'évolution technologique et sociale des prochaines années (et encore, j'en ai laissé de côté). Pour cette raison, j'ai pris le personnage de cette vieille femme qui rumine, finalement, son passé. D'où, peut-être, ce côté "revue de presse" qui te gêne ?
Sur les méthodes pour y parvenir, tu écris :
« Soit en la taisant ( théorie de la pièce manquante ), ce qui fait gamberger le lecteur qui après tout, s'il ouvre des bouquins de ce genre, est un peu là dans ce but, sinon il lirait le Journal de Mickey. Ensuite, en mettant en évidence le "comment" à la place du "pourquoi", et puis en demandant au lecteur d'induire au lieu de lui mâcher le travail... »
Je m'interroge. Bien sûr, je n'ai pas envie de prendre mes lecteurs pour des amateurs de mickey. Mais, d'un autre côté, j'ai toujours pensé qu'il vaut mieux être le plus clair possible, en écrivant. Si je commence à induire tout le processus de réflexion, je pense qu'il deviendra impossible à comprendre. Pas d'un point de vue intellectuel, plus d'un point de vue culturel.
Cela répond à ta question concernant Dick & Brussolo. Figure-toi que je n'ai lu de Dick que « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques », rien d'autre. Hé non. Et de Brussolo, je n'ai rien lu…
Mais j'ai lu pas mal de SF, dernièrement des choses de Iain M. Banks & Peter F. Hamilton, ou Gibson & Walter Jon Williams, ou Ayerdhal & Dunyach pour les francophones. Enfin, je veux dire que j'ai une certaine "culture" SF, de projection sociale et technologique, disons, et que si je n'explique pas… Je ne sais pas, j'imagine que le texte serait incompréhensible.
« Le tout serait de le faire passer autrement », j'imagine ! Bah oui mais alors ça ne serait plus moi qui le ferait passer ^^
Enfin, en tout cas merci d'avoir pris la peine de détailler ton avis.
Cdlt,
JmZ- Nombre de messages : 23
Age : 94
Date d'inscription : 08/12/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ah, et j'oubliais, du Bordage aussi, pour les francophones, notamment « Nouvelle VieTM »
JmZ- Nombre de messages : 23
Age : 94
Date d'inscription : 08/12/2009
Orange Crépuscule.
Chez les Cocoricos, il y en a un qui a sorti une trilogie barge à bloc, chez l'Atalante, ça devrait te plaire.JmZ a écrit:Ah, et j'oubliais, du Bordage aussi, pour les francophones, notamment « Nouvelle VieTM »
Euh, Tu as vu qu'on avait fait un exercice sur ton texte ? L'as-tu lu et qu'en as-tu pensé ? Et j'espère que la démarche ne t'a pas chagriné, on me l'a fait remarquer après mais sur le coup ça m'avait échappé ( à l'ouest en ce moment. J'oserais dire, pour citer Brunner, "A l'ouest du temps", en plus ça me convient très bien, c'est tout à fait moi...
Je reviens à ton message précédent pour y répondre. Décidément, je fais tout à l'envers en ce moment.
Gracie molto per tutto.
Ubik.
Orange crépuscule.
A JmZ
Hello,
Je pense que tu peux parfaitement "quadriller" tout ça en le racontant autrement, et si c'est plus dur, si ça représente un défi, tu verras qu'au final, quand on y arrive, on est super content du résultat.
Le journal de Mickey, faut pas faire gaffe, ça fait partie de mes tics de langage. C'est le genre de chose qu'il ne faut pas prendre au sérieux avec moi. C'est comme quand je m'amuse à mettre certaines expressions dans mes réponses, ou à dire que je vais m'empêguer au pastis, ce qu'évidemment je ne fais pas. Galéjades, on dirait, dans mon coin.
La théorie de la pièce manquante, en fait, vaut pour une scène centrale qu'on doit écrire puis ôter, pour que le roman tourne autour sans la montrer. Je ne sais plus qui le disait, si ça n'était pas Elmore Leonard ou James Crumley, ou autre, mais je pense que les érudits du site auront vite fait de venir répondre à cette question.
Reste qu'à mon avis, tu peux très bien faire passer tout ça, mais par d'autres biais. Le seul truc, c'est qu'à ce moment-là, ça réclame forcément un texte plus long. Au lieu, en quelques lignes, de résumer il y a eu ceci, puis cela, ce qui a entraîné telle conséquence... Tu laisses filtrer peu à peu, un élément par-ci, un bout de dialogue par-là, je t'assure que ça fonctionne. Mais cela procède d'une autre économie. Et évidemment, il faut doser. S'agit pas non plus de ne plus rien expliquer. Mais l'explication en écriture, fonctionne pour moi comme le rouge en peinture : à utiliser avec une grande parcimonie ! Enfin, je parle du rouge pétant, bien vermillon. Tu mets une tache de ce vermillon quelque part, pof, le regard reste collé dessus, impossible d'y échapper. Donc faut le garder pour l'indispensable, tu vois ?
Je t'encourage vivement à tenter le coup, soit sur ce même texte, soit sur le suivant, en t'appliquant à faire comprendre plutôt qu'expliquer. Tu verras, le texte frappera d'autant plus fort après. Mais c'est clair que là, il faudra plus mouiller la chemise.
Courage !
Ubik.
Hello,
Je pense que tu peux parfaitement "quadriller" tout ça en le racontant autrement, et si c'est plus dur, si ça représente un défi, tu verras qu'au final, quand on y arrive, on est super content du résultat.
Le journal de Mickey, faut pas faire gaffe, ça fait partie de mes tics de langage. C'est le genre de chose qu'il ne faut pas prendre au sérieux avec moi. C'est comme quand je m'amuse à mettre certaines expressions dans mes réponses, ou à dire que je vais m'empêguer au pastis, ce qu'évidemment je ne fais pas. Galéjades, on dirait, dans mon coin.
La théorie de la pièce manquante, en fait, vaut pour une scène centrale qu'on doit écrire puis ôter, pour que le roman tourne autour sans la montrer. Je ne sais plus qui le disait, si ça n'était pas Elmore Leonard ou James Crumley, ou autre, mais je pense que les érudits du site auront vite fait de venir répondre à cette question.
Reste qu'à mon avis, tu peux très bien faire passer tout ça, mais par d'autres biais. Le seul truc, c'est qu'à ce moment-là, ça réclame forcément un texte plus long. Au lieu, en quelques lignes, de résumer il y a eu ceci, puis cela, ce qui a entraîné telle conséquence... Tu laisses filtrer peu à peu, un élément par-ci, un bout de dialogue par-là, je t'assure que ça fonctionne. Mais cela procède d'une autre économie. Et évidemment, il faut doser. S'agit pas non plus de ne plus rien expliquer. Mais l'explication en écriture, fonctionne pour moi comme le rouge en peinture : à utiliser avec une grande parcimonie ! Enfin, je parle du rouge pétant, bien vermillon. Tu mets une tache de ce vermillon quelque part, pof, le regard reste collé dessus, impossible d'y échapper. Donc faut le garder pour l'indispensable, tu vois ?
Je t'encourage vivement à tenter le coup, soit sur ce même texte, soit sur le suivant, en t'appliquant à faire comprendre plutôt qu'expliquer. Tu verras, le texte frappera d'autant plus fort après. Mais c'est clair que là, il faudra plus mouiller la chemise.
Courage !
Ubik.
Premiers émois érotiques.
Hello,JmZ a écrit:Ce n'est pas mon univers du tout, mais c'est vrai que c'est très bien écrit. Très fluide, bravo.
Tout à mes explications ( que j'espère pas trop laborieuses ) sur ton texte, je n'avais pas vu du coup que tu commentais le mien. Et je trouve intéressant ce que tu dis, de ce double point de vue :
D'une, l'histoire de la fluidité. J'en ai déjà parlé, mais je reviens là-dessus pour dire que c'est comme le skieur qui descend des pentes mortelles, ou le pianiste qui joue du Chopin. Cela semble facile mais justement, ça ne l'est pas du tout et si le mec ( ou la nana ) a l'air à l'aise, c'est qu'il a bossé... la fluidité ! En fait, pour moi c'est un mot-clé. Bon, n'abusons pas, on va me prendre pour un copain à Jean-Claude Van Dame avec ses "aware" et autres. Je passe déjà pour un zinzin, n'en rajoutons pas.
De deux, tu dis que ça n'est pas ton univers, et là aussi, très intéressant : moi non plus, ça n'était pas le mien ! Pas du tout, même ! Je peux t'assurer que ce que j'ai commis par le passé se rangeait plutôt dans les rayons Polar, ou SF, ou encore Cyberpunk, mais ne se passait absolument pas dans l'Allemagne des années 30. Je veux en venir à ceci : on peut changer de genre, voire d'univers, et rester soi. Et c'est ça qui me parait super important. Et puisque on parle de Brussolo, ce type est capable d'imprimer sa marque à n'importe quel genre ou univers qu'il aborde. Bon, après, il ne travaille pas son style, il est comme Dick, il balance "d'un jet" ( foutre, que j'aime cette expression, merci Silène ), sans réfléchir, presque en transes. Mais peu importe à ce niveau, si on ne bute pas sur la question du style, reste que ce sont des gens qui imposent leur vision du monde, quel que soit l'exercice auquel ils s'essaient. Et ça vaut le coup de les lire ne serait-ce que pour ça.
Je te recommande vivement, si tu veux lire Brussolo, certains titres qui sont moins bâclés que d'autres. Oui, car le gaillard essayant d'en vivre à une époque, n'a pas fait que du bon, il faut trier :
- Portrait du diable en chapeau melon.
- Vue en coupe d'une ville malade.
- Le carnaval de fer.
- La petite fille et le doberman.
- Les enfants du crépuscule.
- La main froide.
- La nuit du bombardier.
- La moisson d'hiver.
- 3 place de Byzance / la maison de l'aigle.
- La mélancolie des sirènes par trente mètres de fond.
- Les rêveurs d'ombre.
- Ceux qui dorment en ces murs.
- Le murmure des loups.
... il y en a d'autres, mais ma mémoire défaille, je surchauffe de certains circuits, et je soupçonne quelque avarie dans les niveaux inférieurs. Je m'en vais de ce pas aller vérifier.
Concluons sur cette phrase de Dick : if you find this world bad, you could see some others... Phrase qui est extraite d'une interview de 77 si je ne m'abuse ( comme dirait le docteur du même nom ), et qui m'a inspiré le titre d'un de mes morceaux de zique ( le lien doit se balader quelque part plus haut, je ne sais plus ).
Sioulaitère.
Ubik.
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Ah bon, il n'est plus mort, alors...Bon, il ne s'agit pas de faire non plus comme Bourdieu, qui enchâsse les commentaires les uns dans les autres qu'à la fin, on ne sait plus du tout de quoi il parle... Remarque, ce monsieur étant Sociologue et non écrivain, il se croit peut-être dispensé d'être agréable à lire ? D'autant que par ailleurs, il est absolument passionnant...
Ubik.
L'écrivain parle la même chose que le sociologue, dit scientifique, simplement avec des mots différents, qui empruntent moins à une taxinomie codifiée. Il a l'avantage de pouvoir rendre compte des mêmes phénomènes que le sociologue mesure et analyse, par l'éclair de l'intuition et de la métaphore, éventuellement. Mieux, l'auteur nourrit sa pensée du travail de bénédictin d'un Bourdieu ou d'un Levi-Strauss, et les rend intelligibles sans décodage, et parfois même en les transformant en things of beauty. Dans le meilleur des cas, bien sûr.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Premier point exact, je confirme : "Silene, m'écrit-elle, il n'est pas totalement exclu que quelque jour, par la vertu d'une illumination que je te souhaite transcendante, car il faudra, tu écrives de manière à peu près ingérable. Pour l'instant, je préfère jeûner".dusha a écrit:Ubik, si tu lisais bien tu aurais compris que moi aussi j'aime Silène. D'ailleurs, je lui ai déjà dit en aparté.
C'est fou comme les membres de VE lisent mal ! Ils survolent... Pffttt.
Ji rigoul.
Deuxième item : ci pa fo. Un peu général peut-être, mais je me suis reconnu...
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
J'espère que tu sais écrire avec le pied, parce que sinon, je vais faire la gueule...ubikmagic a écrit:Partout où je regarde, je vois du boulot, tant et plus. Les bras m'en tombent.
Ubik.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
et puis, j'ai un vague souvenir de "la rumeur..." que j'avais lue au lycée, c'était pas si indigeste que ça.
Mais si tu veux de la punchline comme dirait kash prex, replonge dans foucault ou barthes
Mais si tu veux de la punchline comme dirait kash prex, replonge dans foucault ou barthes
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
J'ai cherché en vain un nom de style qui pourrait convenir à ton oeuvre et je n'en ai pas trouvé (luxuriant ?). Je dirai donc que tu as un style silenesque, donc unique, et qu'il faut le garder (de toute façon tu ne pourrais pas faire autrement je crois, hihihihihi).silene82 a écrit:Premier point exact, je confirme : "Silene, m'écrit-elle, il n'est pas totalement exclu que quelque jour, par la vertu d'une illumination que je te souhaite transcendante, car il faudra, tu écrives de manière à peu près ingérable. Pour l'instant, je préfère jeûner".dusha a écrit:Ubik, si tu lisais bien tu aurais compris que moi aussi j'aime Silène. D'ailleurs, je lui ai déjà dit en aparté.
C'est fou comme les membres de VE lisent mal ! Ils survolent... Pffttt.
Ji rigoul.
Deuxième item : ci pa fo. Un peu général peut-être, mais je me suis reconnu...
C'est fort, ça donne le tournis mais - comme je l'ai déjà dit - on a cette impression fort agréable que l'auteur ne nous prend pas pour des incultes
et part du principe, sans doute à tort, que nous avons la même érudition que lui.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Encore que cette "impression fort agréable" n'est pas nécessairement perçue ainsi. Personnellement, cela me donnerait plutôt l'impression que l'auteur me surestime. Mais la première idée qui me vient à la lecture de silène n'est pas celle-ci : je pense surtout au fait qu'il oublie tout simplement la position du lecteur et n'écrit pas pour lui.Plotine a écrit:C'est fort, ça donne le tournis mais - comme je l'ai déjà dit - on a cette impression fort agréable que l'auteur ne nous prend pas pour des incultes
et part du principe, sans doute à tort, que nous avons la même érudition que lui.
Bien sûr ce n'est qu'une impression, et surtout ce n'est pas un reproche.
Mais comme ma première approche de l'écriture de silène fut un échec, je ferai une seconde tentative avec l'esprit mieux préparé.
Silène, c'est un peu le Bourdieu du roman =)
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
mais non, plotine, personne ne penserait çaPlotine a écrit:Vous allez dire que j'en veux à grieg mais j'ai l'impression d'avoir lu ce thème cent fois. Salaud de père etc...
d'autant plus que tu as raison, ce thème est commun, aussi commun que la bêtise
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
MDR ! Qu'en termes élégants ces choses là sont dites...
M'en vais lire ton texte, Grieg. Je ne crois pas t'avoir déjà lu...
M'en vais lire ton texte, Grieg. Je ne crois pas t'avoir déjà lu...
Invité- Invité
Re: Réponses aux commentaires "Prose"
Il l'a traité avec une telle élégance, sans tomber dans les poncifs, et en réussissant sa chute à merveille, qu'on ne voit pas bien en quoi le thème importe. Et Faust ? Et don Juan ? Plusieurs centaines de versions, de réécritures, et alors ? On les brûle ? Même si c'est sublime, du moment que le thème a déjà été traité ? Corneille a repris de vieilles hardes de Lope de Vega, La Fontaine réactualisait certaines fables antiques grecques et latines, so what ?Plotine a écrit:Vous allez dire que j'en veux à grieg mais j'ai l'impression d'avoir lu ce thème cent fois. Salaud de père etc...
Sinon, d'ailleurs, depuis les Grecs qui ont exploré de vastes champs de l'âme humaine -et animale, Léda et Cie- il n'y aurait plus grand chose à écrire.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
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